Contact 108

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C’est vous qui le dites

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Sommeil

Les questions que vous vous posez

A l’occasion de la Journée nationale du Sommeil le 16 Mars 2012, Contact a rencontré le Dr Christelle MONACA, pour savoir quelles étaient les questions les plus fréquemment posées par les professionnels de santé venant la consulter pour des troubles du sommeil. Question : J’ai du mal à m’endormir à une heure raisonnable le soir, alors que je travaille du matin le lendemain. Que faire ? Réponse de l’expert : Dr Christelle MONACA « Evitez les excitants en 2ème partie d’après-midi (café, thé etc …), et mettez-vous au calme à partir de 21 heures, c’est-à-dire dans le noir, sans TV ni ordinateur. Il n’est pas forcément nécessaire d’aller se coucher trop tôt (à 19h par exemple), le sommeil ne viendrait pas plus tôt pour autant. » Q : Puis-je faire une sieste en rentrant lorsque j’ai travaillé du matin ? Dr C.M. : « Oui, si votre nuit a été courte, cette sieste vous permettra de récupérer. Non, si vous

constatez que ces siestes vous empêchent de vous endormir le soir à une heure raisonnable. » Q : Comment bien dormir après une nuit de travail Dr C.M. : « Evitez de boire du café durant votre poste, et ne prenez pas votre collation après 2 heures du matin. Illuminez-vous au maximum dans la nuit. L’été, vous pouvez porter des lunettes de soleil sur le trajet du retour au domicile. Et surtout, mettez vous au lit tout de suite en rentrant, en évitant les activités annexes comme habiller les enfants ou les conduire à l’école ! » Q : Le stress m’empêche de dormir, que faire ? Dr C.M. : « Vous pouvez pratiquer un sport, plutôt en 1ère partie

de journée si possible. Le yoga, le stretching, EN SAVOIR PLUS la relaxation pourront Unité du sommeil par exemple vous aider. 03 20 44 42 75 Des activités sportives sont proposées pour les et de boire du café après 15h. Le personnels du CHRU (NDLR : voir tabac est évidemment à proscrire. notre article P.25). N’hésitez pas à La température de votre chambre parler de ce stress à votre médedoit être réglée sur 18 °C la nuit. cin qui pourra vous orienter vers Enfin, essayez de vous coucher et un spécialiste ou vous proposer un de vous lever à des heures régutraitement ponctuel. » lières, et d’aller au lit lorsque vous êtes fatigué.» Q : De manière générale, que faut-il faire pour bien dormir ? Dr C.M. : « Evitez les bains chauds le soir (préférez des douches fraîches, car c’est la baisse de la température corporelle qui favorise, en fait, le sommeil). Evitez également les activités stimulantes le soir : TV, téléphone, ordinateur,

Propos recueillis par A. Rendu

Contact - Février/Mars/Avril 2012


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LA SCIENCE AVANCE

PREMEVA 2 :

« Mesurer le risque de prématurité spontanée »

EN SAVOIR PLUS 4 000 prématurés naissent chaque année dans notre région

www.premeva.com

Le CHRU pilote une étude régionale dont l’objectif est de mieux comprendre les causes de la prématurité. Chaque année, 4 000 prématurés naissent dans notre région. Pour la moitié d’entre eux il s’agit d’un Accouchement Prématuré Spontané (APS), dont la principale cause est l’infection. PREMEVA 2 doit permettre d’en savoir plus. La prématurité est un enjeu de santé publique majeur. Protéger les mères et les bébés d’un accouchement prématuré spontané (APS) passe par une meilleure connaissance des risques qui les provoquent. La vaginose bactérienne, cause la plus fréquente des infections vaginales, va ainsi de nouveau être passée au crible par l’équipe PREMEVA 2.

Affiner le travail engagé depuis 2006 Sept germes présents lors d’une vaginose bactérienne doivent être analysés afin d’établir lesquels sont responsables du déclenchement d’un APS. Cette étude prolonge la vaste enquête PREMEVA effectuée entre le 1er avril 2006 et le 30 juin 2011. PREMEVA visait à évaluer l’utilité d’un traitement médicamenteux (la clindamycine) pour ré-

duire les risques de prématurité en cas de vaginose. Une collaboration exemplaire entre 6 000 professionnels de la santé des femmes et des bébés a permis la réalisation de 83 318 dépistages dans la région (1). «PREMEVA 2 permet d’aller un pas plus loin dans la compréhension des causes de la prématurité», affirme Me Anne Personne, sage-femme dans l’étude PREMEVA 2. « Si l’on détermine les germes prédictifs d’un APS, on pourra mesurer le risque de prématurité spontanée chez les mères porteuses d’une vaginose, et décider ainsi d’un traitement adapté. »

Une surveillance qui n’existe pas dans d’autres régions PREMEVA 2 est piloté par le Pr Damien Subtil, gynécologue obstétricien à Jeanne de Flandre, et par le Dr Gilles Brabant, gy-

nécologue obstétricien à l’hôpital Saint-Vincent de Paul. L’étude a débuté depuis le 20 décembre 2011 et doit se poursuivre pendant 18 mois. Le test de dépistage gratuit se fait en laboratoire avant 13 semaines de grossesse. Les résultats sont communiqués au médecin traitant et à la patiente. Le médecin traitant peut si nécessaire proposer une prise en charge adaptée. Si une modification de la flore est décelée, pas de panique : à peu près 7% des femmes sont dans cette situation. Me Sylvie Deghilage, cadre de santé dans l’étude PREMEVA 2, précise : « Le prélèvement est gratuit, indolore, sans danger pour la mère ou pour l’enfant. C’est d’ailleurs une surveillance qui n’existe pas dans d’autres régions ». (1): Résultats attendus début 2013. Pour plus de détails : www.premeva.com

R. Benaidji Contact - Février/Mars/Avril 2012

Zoom sur… PREMEVA 2 en chiffres : - 20 000 femmes dépistées - 500 patientes victimes d’un Accouchement Prématuré Spontané et 500 patientes témoins retenues - Une équipe d’une dizaine de professionnels - 37 maternités de la région - 200 laboratoires d’analyses


LA SCIENCE AVANCE

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Une prise en charge multidisciplinaire

de la Chirurgie de l’obésité Chaque année, environ 250 patients sont opérés dans le service de chirurgie de l’obésité du Pr Pattou à Huriez. Après avoir été reçus et conseillés par l’équipe pluridisciplinaire, plusieurs techniques chirurgicales leurs sont proposées. Depuis septembre 2011 le service est labellisé par l’Agence Régionale de Santé. Contact a rencontré le Dr Hélène Verkindt Nutritionniste et Mme Toria El Walid Cadre Infirmière pour nous préciser la prise en charge de ces patients.

Chaque année 250 patients sont opérés dans le service de chirurgie de l’obésité

Une action MULTIDISCIPLINAIRE «Les patients volontaires nous envoient une lettre de motivation avec leurs caractéristiques physiologiques et ils sont reçus dans le service par groupe de 10 ou 15 personnes une fois par semaine», nous indique Mme El Walid. «lls sont pris en charge lors d’ateliers collectifs et de séances individuelles, avec les membres de l’équipe comprenant des chirurgiens, nutritionnistes, diététiciens, une psychologue et les personnels paramédicaux». Ceci en collaboration avec le Service de Nutrition du Pr Romon. Les groupes reçoivent l’information sur les techniques chirurgicales possibles. Tous seront revus et si l’indication

opératoire est confirmée un bilan préopératoire sera effectué ».

Trois techniques chirurgicales possibles Dr H.Verkindt : « Les patients une fois informés vont pouvoir choisir la technique qui convient le mieux à leur situation : la pose d’un anneau gastrique ou la sleeve gastrectomy réduisant la taille de l’estomac , le Gastric by pass qui associe une réduction de la taille de l’estomac et une diminution de l’absorption des aliments. Les durées d’hospitalisations varient de deux à cinq jours (les mises en place de l’anneau gastrique peuvent se faire parfois en

ambulatoire). Les patients sont suivis à 1 mois, 3 mois, 6 mois, 1 an, 2 ans puis 5 ans et tous les 5 ans».

L’éducation thérapeutique des patients Un programme d’éducation thérapeutique accompagne le patient avant et après l’intervention. Il comporte des séances individuelles et collectives comme un buffet thérapeutique, des séances de yoga, … Les patients en attente et ceux opérés se rencontrent lors de l’hospitalisation afin de faciliter le partage d’expérience. Les résultats de ces techniques entraînent en moyenne une

perte de 50% de l’excès de poids sur le long terme, ce qui contribue grandement à l’amélioration de la vie des patients et des co-morbidités (maladies associées à l’obésité) comme le diabète, l’hypertension artérielle, le syndrome d’apnée du sommeil… Une réussite ! A. Deconynck

EN SAVOIR PLUS Information : voir le site http://www.hassante.fr/portail/jcms/c_765529/ obesite-prise-en-charge-chirurgicale-chez-l-adulte. Contact - Février/Mars/Avril 2012


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LA SCIENCE AVANCE

Une équipe dynamique au service des soins palliatifs de l’enfant

EIRENE Une valeur ajoutée aux soins palliatifs pédiatriques Face aux maladies graves évolutives de l’enfant, les soins palliatifs pédiatriques visent à améliorer la qualité de vie des enfants ou des adolescents atteints d’une maladie menaçant la vie tout en prenant en charge leurs proches. Le soutien et l’accompagnement de l’enfant, de sa famille et des équipes soignantes sont au cœur des priorités de l’Equipe Ressource Régionale en Soins Palliatifs Pédiatriques EIRENE. Une initiative qui se développe à l’échelle du Nord - Pas-de-Calais. L’Equipe Ressource de Soins Palliatifs Pédiatriques Nord-Pasde-Calais répond à un véritable besoin des soignants, des patients et de leur famille. L’équipe actuellement composée de deux médecins pédiatres à temps partiel, d’une infirmière coordinatrice, d’une chargée de mission et d’une secrétaire a vu le jour en juillet 2011.

sur les soins palliatifs pédiatriques s’est mis en pace en 2009 dans le cadre du programme national de développement de soins palliatifs 20082012. Aujourd’hui, ce sont donc 22 équipes ressource regroupées en fédération qui développent en concertation ce même projet.

Les familles de patients à l’origine de cette réflexion

Les objectifs de l’équipe ressource EIRENE sont de : • Coordonner la prise en charge des enfants de 0 à 18 ans, en soins palliatifs quelle que soit la pathologie. • Permettre aux enfants et aux familles de faire le choix du retour ou du maintien à domicile en bénéficiant d’une prise en charge adaptée. • Elaborer un projet de vie pour l’enfant et sa famille avec l’équipe soignante. • Proposer un suivi post-décès.

En 2009, ce sont des situations de familles confrontées aux soins palliatifs dans le domaine pédiatrique, qui sont à l’origine de la réflexion de toute une équipe pluridisciplinaire de professionnels, hospitaliers et libéraux, spécialisée en néonatalogie, oncologie, neuropédiatrie, réanimation pédiatrique. Parallèlement à cette initiative régionale, un groupe de travail Contact - Février/Mars/Avril 2012

Quelles missions ?

Quelles perspectives ? Après 6 mois d’activité, l’équipe EIRENE a pris en charge une vingtaine d’enfants. Son champ d’action s’élargit progressivement à davantage de familles de la région. Outre ces prises en charge, l’équipe travaille à un état des lieux des ressources et des besoins en soins palliatifs dans la région et élabore des outils de coordination et de communication destinés aux équipes soignantes. Par l’organisation de journées de formation et de projection de films documentaires, l’équipe favorise également la diffusion de la démarche palliative. Par ailleurs, il est prévu de recruter prochainement un poste infirmier et un psychologue. Une équipe novatrice, et au nom porteur de sens, puisque le mot grec « EIRENE » signifie « la paix. » S. Woestyn

Dans quels cas contacter l’équipe EIRENE ? - La famille ou l’équipe soignante se trouve en difficulté face au pronostic péjoratif de l’enfant, ou se pose des questions concernant la cohérence du projet de soins, du projet de vie. - Des symptômes non soulagés persistent malgré la mise en place de traitements de première intention. - L’enfant et/ou son entourage sont demandeurs d’un retour/maintien à domicile. Qui peut contacter l’équipe EIRENE ? - Le médecin référent de l’enfant. - Tout autre soignant hospitalier, libéral ou autre. - La famille, l’entourage de l’enfant…


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Nouveau look pour le livret d’accueil patient

GESTION DES PUBLICATIONS SCIENTIFIQUES SIGAPS et SIGREC prêts à prendre de l’envergure Conçus au CHRU de Lille, les logiciels de recensement des publications scientifiques (SIGAPS) et de suivi des essais cliniques (SIGREC) permettent depuis 2006 de fixer la rétribution des activités de recherche. Pilotés à Lille, ces logiciels doivent bientôt intégrer de nouvelles fonctionnalités. « Dès 1998, nous nous sommes interrogés sur le moyen le plus efficace d’évaluer le niveau de recherche au CHRU », se souvient Patrick Devos, statisticien et initiateur du projet. La solution: interroger la base de données gratuite Pubmed afin de recenser les publications des chercheurs. Après chargement des articles, les chercheurs valident leurs publications. « Ceci permet de disposer de données fiables qui sont utilisées dans la production du rapport et le calcul du score », précise P. Devos. Le score d’un article est calculé selon un barème précis qui prend en compte la catégorie de la revue (A,B,C,D,E,NC) et la position dans la liste des auteurs.

Des utilisations multiples Le Ministère de la Santé utilise les scores déterminés par les logiciels SIGAPS et SIGREC pour attribuer les financements des missions d’enseignement et de recherche (MERRI). L’Agence d’Evaluation de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur (AERES) envisage également d’utiliser les données SIGAPS/SIGREC dans le cadre de leurs évaluations. Au CHRU de Lille, la base de donnée est mise à jour chaque dimanche et chaque médecin peut générer sa bibliographie quasiment en temps réel. A un autre échelon, les structures peuvent elles aussi s’auto-évaluer. Ainsi, pour la réalisation du projet d’établissement 2012-2016 du CHRU, des fiches ont été réalisées pour chaque service et un rapport global de production du CHRU sur 10 ans a été présenté. Les résultats attestent de chiffres annuels en constante progression : 650 articles scientifiques en 2002 et près de 1 230 en 2011…

Comment ça marche ? La plateforme centrale et les serveurs sont à Lille. Un comité de pilotage national se réunit périodiquement. Concrètement, des référents SIGAPS et SIGREC opèrent dans chacun des quelques 90 établissements dotés des outils. Ils font remonter les problèmes rencontrés à la cellule opérationnelle lilloise. Responsable de cette cellule, Patrick Devos est entouré de deux coordinateurs, Marc Deprez pour SIGAPS et Virginie Deprez pour SIGREC. Deux informaticiens, Eric Dufresne et Fabien Gressier, assurent par ailleurs la gestion technique du projet (serveurs informatiques, développement logiciel, …).

Intégrer de nouvelles fonctionnalités Aujourd’hui, les perspectives d’évolutions sont bien réelles. Une réflexion est en cours avec l’INSERM pour adapter SIGAPS aux données du Web of Science, afin de prendre en compte les citations d’un article, et produire de nouveaux indicateurs. De même, une réflexion est en cours avec l’Université de Lille 2, qui souhaite utiliser SIGAPS mais avec les données Scopus. Deux nouvelles versions capables d’interroger les deux principales bases de données scientifiques qui intègrent tous les domaines de recherche. De quoi ouvrir le projet à la plupart des Universités françaises… R. Benaidji

Afin de favoriser une information réglementaire et de proximité, la Délégation à la Communication et aux Relations avec les Usagers a fait évoluer le livret d’accueil patient. Il se présente désormais sous la forme d’un livret pochette regroupant toute l’information générale et réglementaire. Il est conçu de manière à pouvoir recevoir un cahier personnalisé au pôle, à la clinique, voir au service, permettant à ces derniers de diffuser des informations proches des préoccupations des patients.

Le CECOS NORD (CHRU de Lille) organise le 20ème séminaire de la Fédération française des CECOS Le 20ème séminaire des Centres d’étude et de conservation des œufs et du sperme humains se déroulera du 28 au 30 mars 2012 à l’Hôtel des Tours à Lille. A cette occasion, le Comité local d’organisation composé de Valérie Mitchell, Pascale Saint-Pol, Dr Jean-Marie Rigot et Annie Demeestere, rassemble les professionnels médicaux et non médicaux des centres nationaux autour de l’actualité des CECOS. Un programme riche pour ce séminaire avec une conférence d’actualité sur la bioéthique, des sessions plénières sur l’azoospermie et le recrutement des donneuses d’ovocytes suivies de tables rondes, des ateliers thématiques administratifs, techniques et psychologique, et des stands d’information.

CEREMONIE DES VOEUX Le vendredi 27 janvier 2012, dans le futur bâtiment des réanimations, extension de l’hôpital Roger Salengro, M. Jean-Louis Frémaux, VicePrésident du conseil de surveillance, a présenté ses vœux, au nom de Mme Martine Aubry, Présidente du Conseil de Surveillance. Devant plus de 150 personnes, il a rappelé les valeurs qui rassemblent au quotidien les personnels du CHRU, avant de mettre l’accent sur les investissements (72 millions d’euros en 2011) et les réalisations de l’année écoulée. Il a salué l’adoption du Projet d’Etablissement 20122016 et a fait un point sur les chantiers en cours. Il s’est enfin félicité de l’équilibre médico-économique du CHRU.

Maladies rares : une journée pour en parler Le 29 Février 2012, c’était la Journée internationale sur les maladies rares. L’occasion pour le CHRU de Lille, centre de référence pour plusieurs de ces pathologies, d’organiser une journée de sensibilisation sur ce thème dans le hall de l’hôpital Roger Salengro. Les personnes intéressées ont pu y trouver de la documentation sur les maladies rares, les centres de référence et leur fonctionnement, et y rencontrer des professionnels de santé impliqués. Belle initiative !

Contact - Février/Mars/Avril 2012


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GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE

Les patients, les professionnels ou les visiteurs peuvent être exposés à des risques générés par l’activité hospitalière

Gérer les risques techniques : une préoccupation du CHRU Chaque jour au CHRU, les patients, les professionnels et les visiteurs peuvent être exposés à des risques générés par l’activité hospitalière ou par notre environnement. C’est pourquoi l’un des objectifs majeurs de l’hôpital est de mettre en place une politique visant à supprimer ce risque, ou à le limiter au niveau le plus bas possible. Contact vous présente les outils de la gestion de ces risques techniques. Qu’est-ce que le « risque technique » ? « C’est la probabilité de survenue d’un événement indésirable causant un préjudice à des personnes, des produits ou à des infrastructures et des équipements, précise Jean-Marc Oscari, en charge de la gestion de ces risques techniques pour la Délégation au Management des Risques. Ces risques ne sont pas tous réglementés, et certains sont parfois générés par un manque de préparation, Contact - Février/Mars/Avril 2012

d’anticipation, de procédure etc… D’où l’obligation de mettre en place des processus connus par tous et des outils pour les maîtriser». Voilà ainsi résumée la philosophie de la gestion des risques techniques.

Une politique de gestion des risques techniques La politique de gestion des risques techniques du CHRU vise à réduire les risques par

des mesures de prévention et de protection, à améliorer l’intégration des nouvelles installations techniques et équipements dans leur environnement, et à anticiper les situations d’urgence pour limiter les conséquences d’accidents éventuels. Pour ce faire, de nombreux outils existent, comme des outils de simulation par exemple, mais aussi des processus de contrôle : audit, analyse des risques, retour

d’expérience, et préparation aux situations d’urgence (comme la procédure de gestion de crise grave).

Gérer les risques a priori … Anticiper la survenue d’événements indésirables, c’est ce que l’on appelle la gestion des risques « a priori ». Il s’agit dans ce cas d’identifier les risques en effectuant un état des lieux, et en le


GROS PLAN

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Simulation d’un incendie à l’hôpital Huriez : s’entraîner à mieux réagir En octobre dernier, l’hôpital de jour de gastro-entérologie de l’hôpital Huriez a été le théâtre d’un départ d’incendie … fictif, mais réaliste. Fumées, patients à évacuer, soignants en alerte, sécurité incendie, SAMU et pompiers sur le pied de guerre, tout y était comme en vrai ! Les objectifs de cet exercice de gestion des risques « a priori » : vérifier la bonne réactivité, et la bonne articulation de l’ensemble des professionnels sur le terrain (soignants, Délégation à la sécurité incendie, SAMU, pompiers, services techniques), et bien entendu s’assurer du bon suivi du protocole en matière de gestion de l’incendie, de mise en sécurité des patients et de leur entourage, et de coupure des fluides médicaux. Un moment haletant et prenant !

comparant à un référentiel, d’effectuer une analyse de processus via des indicateurs de performances, et surtout d’anticiper les situations de crise potentielle. Un bon exemple de gestion des risques a priori : la mise en place d’une cartographie des risques d’exposition à un danger par bâtiment, étages, locaux (risque amiante, risque chimique, risque biologique etc …), permet d’alerter tous les professionnels sur les risques encourus dans les locaux dans lesquels ils travaillent. Autre exemple : la validation ou labellisation, en amont, d’installations techniques, telles que les laboratoires d’analyses biologiques… L’unité de stérilisation régionale en projet : STERINORD, bénéficie notamment de ce processus de validation. Dernière illustration : la déclaration de travaux dans des locaux à risque occupés (blocs opératoires etc…) contribue à la prévention des risques de coexistence entre notre activité hospitalière, et des travaux risquant de gêner cette activité (ex : prévenir

le risque d’incendie).

…et a posteriori Identifier les risques « a posteriori » consiste à organiser la remontée d’information sur les événements indésirables, qui doivent être déclarés, à rechercher les causes de ces événements, et à tirer profit des crises récentes survenues sur le même type de risque. En conclusion, toute acquisition, exploitation ou changement de matériel, d’installation, de processus doit être maîtrisé pour garantir la sécurité des personnes, des biens et des équipements. Soyons donc tous vigilants ! A. Rendu

Un guide pour sensibiliser les personnels à la gestion de crise technique exceptionnelle Depuis 2011, la Délégation au Management des Risques a édité un guide de sensibilisation à la gestion de crise technique exceptionnelle, pouvant concerner tous les professionnels de l’hôpital. Pour obtenir ce support, contactez M. Jean-Marc Oscari : poste 46 518 Retrouvez toutes ces informations sur le site intranet de la Fédération Prévention et Gestion des Risques Contact - Février/Mars/Avril 2012


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GROS LA SCIENCE PLAN AVANCE

TÉLÉMÉDECINE A Jeanne de Flandre, le partage des compétencES Depuis 1998, l’hôpital Jeanne de Flandre organise des réunions pluridisciplinaires de télémédecine. Alors qu’à l’origine une seule visioconférence était programmée, ce sont désormais une centaine de visioconférences qui se tiennent chaque année. Dans la région et au-delà, le CHRU partage son expertise. Un amphithéâtre à l’ambiance studieuse. Une vingtaine d’internes sont assis sur les gradins. Face à eux, une rangée de bureaux où discutent des médecins. Depuis la salle de contrôle voisine, le technicien vérifie que les dossiers des patients sont bien branchés sur le projecteur. Pas moins de quatre sites médico-hospitalier participent à la visioconférence du jour. « Le Nord-Pas-de-Calais a une longue expérience de la télémédecine », explique Me Elizabeth Masse, responsable médico-administratif du Département de Gestion de I’information et de la Documentation (DGID), service en charge de l’organisation des conférences à l’hôpital Jeanne de Flandre. « Il ne s’agit pas de modifier la relation médecin-patient ou d’amoindrir la qualité des soins. La médecine prénatale utilise les techniques de l’information et de la communication pour mieux partager les connaissances et donc répondre plus vite aux problèmes qui peuvent se poser. » Il est vrai qu’avec 56 000 naissances par an, les praticiens de la région ont fort à faire !

Un réseau qui s’étend bien au-delà de la région

Près de 100 visioconférences par an à Jeanne de Flandre Contact - Février/Mars/Avril 2012

Le réseau LOGINAT permet à 27 maternités de la région de participer à ces conférences. Le réseau interhospitalier de téléconsultation s’étend progressivement au-delà de la région. D’ailleurs, par delà les frontières, Montréal - peut-être rejoint bientôt par Dakar - participe au projet. A Jeanne de Flandre, les conférences sont organisées au centre de documentation, dans

un amphithéâtre dédié. La multidisciplinarité propre à une structure hospitalo-universitaire peut ainsi profiter bien au-delà des limites du CHRU. Désormais, 11 spécialités utilisent ces équipements. Bien entendu, le secret professionnel règne lors de ces séances. L’intégration de professionnels mais aussi d’étudiants fait de la télé-consultation un outil de formation en plus d’être un outil de diagnostic.

Décloisonner les structures Les avantages de la télémédecine sont nombreux : améliorer les soins périnataux, éviter les coûts de transfert des patients, mutualiser les savoirs. En somme, la télémédecine permet de décentraliser les soins tout en centralisant les compétences de pointe et les moyens lourds. « La visioconférence n’est rien d’autre que l’utilisation d’un outil de communication afin de décloisonner les structures, aux bénéfices du patient », rappelle Me Masse. « Nous espérons ainsi favoriser la culture de l’échange et du travail en commun. C’est là le rôle que l’on attend du CHRU ». La présence toujours plus importante des techniques de l’information et de la communication dans notre vie quotidienne autorise à penser que la télémédecine a de beaux jours devant elle… R. Benaidji


GROS PLAN

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Un nouveau président à la tête de la CME Depuis le 29 Novembre dernier, le Professeur Benoît Vallet préside la Commission Médicale d’Etablissement du CHRU de Lille. Il succède ainsi au neurologue Alain Destée (voir notre article du N°107 de Contact). Contact est allé rencontrer le Pr Benoît Vallet, pour connaître sa conception de la CME, et ses perspectives.

Contact : Quelle est votre conception de la Commission Médicale d’Etablissement du CHRU ? Pr Benoît Vallet : « À mon sens la Commission Médicale d’Etablissement du CHRU agit sur 3 niveaux. Au niveau local, elle est un lien indispensable entre les pôles. Mon objectif est d’affirmer sa dimension transversale, dans une vision intégrative et transdisciplinaire. Au niveau régional, la CME du CHRU coopère avec les CME des établissements de la région dans le souci de développer un CHRU multipolaire au travers des filières de soins interhospitalières et de ses missions de recours. Enfin, au niveau national, ma participation au bureau de la Conférence des présidents de CME nous permet de porter des problématiques telles la valorisation des missions de recours du CHRU, de rendre plus lisible le financement des missions d’enseignement, de référence, de recherche et d’innovation. » Contact : Quelle campagne avez-vous mené auprès de vos pairs pour briguer ce mandat ? Pr Benoît Vallet : « Ma campagne a été placée sous l’égide d’une

vision partagée de notre campus avec la Faculté de Médecine de Lille et la Direction du CHRU, et portée par une forme d’assentiment positif de notre communauté médicale. Quelques personnes clés du Directoire et du Conseil de Surveillance du CHRU m’ont accompagné et rendu ma candidature à la fonction légitime. Mon métier d’anesthésiste réanimateur, placé au carrefour de toutes les disciplines médicales et chirurgicales, m’avait permis de travailler sur de nombreux sites du CHRU et aider à participer à la vie de l’établissement. J’ai ressenti l’approbation de mes confrères comme une grande marque de confiance. » Contact : Quel est votre premier bilan après quelques semaines à la tête de la CME ? Pr Benoît Vallet : « Disons que la mise en orbite a été très fluide ! Les missions correspondent bien à mes attentes. Toute l’équipe de la CME est très solidaire, soudée, investie, et nous connaissons des échanges simples avec notre Directeur Général, Yvonnick Morice, et notre Doyen, Didier Gosset. Si j’ai bien ressenti le poids de la tâche, j’ai pu l’aborder avec passion et bonne humeur. Le climat

économique et social est certes tendu, mais je suis aussi conscient que le début de ce mandat intervient dans un contexte national de « respiration démocratique », pour reprendre l’expression de JeanLouis Frémaux, le Vice-Président du Conseil de Surveillance lors de la cérémonie des vœux, ce qui ne peut que donner de l’espoir pour l’hôpital public et notre CHRU. »

Propos recueillis par A. Rendu

Qui est le Professeur Benoît Vallet ? Né en 1958 à Izmir, en Turquie, diplômé de la Faculté de Médecine en 1990, Benoît Vallet exerce le métier d’anesthésiste réanimateur au CHRU depuis 1990. Il est devenu Professeur Universitaire - Praticien Hospitalier (PU-PH) en 1998, et a pris la responsabilité de la Fédération d’anesthésie réanimation du CHRU en 2005, puis celle du Pôle d’anesthésie réanimation en 2010. Impliqué dans la vie et la politique de l’établissement en tant que membre de la CME depuis 2001, il intégrera le bureau de cette même commission en 2006, puis le Directoire en 2010, avant d’être élu la Présidence de la CME le 29 Novembre 2011.

Contact - Février/Mars/Avril 2012


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LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE

LE NOUVEAU VISAGE DE LA

GÉRONTOLOGIE

“Donner

la priorité à la

qualité de vie ”

Contact - Février/Mars/Avril 2012


LE DOSSIER

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Valoriser la gérontologie et les professionnels qui y travaillent : tels étaient les objectifs de la Direction Générale du CHRU lorsqu’elle a entrepris il y a un an une démarche de grande ampleur en faveur des professionnels de l’hôpital gériatrique Les Bateliers, des résidents et de leurs familles. Une démarche bienvenue, dans un contexte jusqu’alors complexe, vécu par les professionnels de la gérontologie. Contact vous en dit plus sur ce projet d’ampleur.

« Donner la priorité à la qualité de vie » : c’était l’intitulé du projet élaboré par les acteurs de la gérontologie du CHRU en 2009, au moment d’aborder de front plusieurs changements en profondeur que ces changements soient à l’initiative des équipes ou imposées par les nouvelles réglementations et les autorités de tutelle. « Le contexte de la gérontologie a toujours été délicat, explique Freddy Serveaux, Directeur du Management et des Organisations, en charge d’accompagner cette réorganisation, avec un fort besoin de reconnaissance et de valorisation de la part des professionnels, mais un éloignement géographique ne facilitant pas le lien avec l’Institution. On observait donc un contraste entre le dynamisme reconnu des équipes, toujours prêtes à s’impliquer dans des démarches institutionnelles, et un quotidien décevant pour ces mêmes équipes sur le terrain ». Une réalité mise en exergue par un audit du CNEH (Centre National de l’Expertise Hospitalière) en 2010, qui a accéléré la mise en place des axes d’amélioration déjà pensés par les équipes de l’hôpital Les Bateliers.

Remettre le projet de vie du résident au centre de l’organisation « L’objectif d’améliorer la qualité de vie du résident ne peut pas se faire sans un autre objectif parallèle : améliorer la qualité de vie des

professionnels qui le soignent ». C’est avec ces mots que le Dr Daniel Dreuil, gériatre membre de l’équipe projet, en résume la philosophie. La réorganisation a concerné une partie de la clinique de gérontologie, c’est-à-dire les services localisés au sein de l’hôpital gériatrique Les Bateliers et particulièrement les unités de soins de longue durée (USLD) et d’établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Pour ce faire, un plan d’action a été mis en œuvre, comprenant quinze fiches actions concernant, par exemple, l’organisation du travail, le management des équipes, la formation, les travaux et équipements, le circuit du médicament, ou encore les repas. Une démarche que Freddy Serveaux qualifie « d’exemplaire » sur le plan méthodologique : « Nous avons en effet mis en place un comité de suivi de ce projet associant, outre l’équipe projet elle-même, les organisations syndicales, le Département des Ressources Humaines et la Coordination Générale des Soins. Nous avons mené une très forte démarche d’information régulière des professionnels et des organisations syndicales. Ce qui me fait dire que la manière de faire compte autant que ce que l’on fait ». Un sentiment confirmé par le Pr François Puisieux, responsable de la clinique de gérontologie au CHRU : « Le projet a fortement mobilisé les équipes et a fait l’objet d’une concertation Contact - Février/Mars/Avril 2012


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LA DOSSIER SCIENCE AVANCE LE

3 questions à… Franck Leplus UNSA CHRU Comment avez-vous participé à cette démarche ? « J’ai apporté dans cette démarche mon expertise, au niveau régional, dans le domaine de la gestion d’Etablissements d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes. Le système de fonctionnement de la gérontologie au CHRU a en effet été bousculé par les impératifs posés par nos tutelles, ce qui a obligé le CHRU à réfléchir à un autre dimensionnement de l’établissement des Bateliers. »

Quels sont pour vous les points positifs et négatifs de cette démarche ? « Le point positif a été de conserver la gestion de cette unité d’EHPAD dans le secteur public, au sein du CHRU. En revanche, cette démarche de réorganisation a manqué, me semble-t-il, de préparation, et il est dommage qu’elle ait été mise en place seulement après que des audits externes aient servi de catalyseurs, et aient amené beaucoup d’inquiétudes pour des professionnels des Bateliers. »

Comment voyez-vous l’avenir de ces activités de gérontologie ? « J’espère que la Direction du CHRU mettra tout en place pour améliorer la qualité de vie au travail des personnels des Bateliers, afin d’engendrer une meilleure qualité de vie des patients. La seule condition pour que cela marche sera d’y mettre les moyens en termes de matériel, et de personnels en nombre suffisant. Les représentants UNSA des Bateliers y veilleront. »

Contact - Février/Mars/Avril 2012

permanente avec les partenaires sociaux. Nous avons constaté avec satisfaction une forte implication de la Direction générale dans la démarche ». Au final, 99 % des aides-soignants ayant été invités à formuler leurs choix de l’unité où ils souhaitaient travailler ont obtenu satisfaction.

Quels changements concrets ? Tout d’abord, l’organisation de la prise en soin des résidents en fonction de leurs pathologies et de leur degré de dépendance a été bouleversée, par la

mise en place d’unités spécialisées séparées d’USLD (Unité de Soins de Longue Durée, et d’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personne Agée Dépendante), là où auparavant existaient des unités mixtes. Un travail important a également été mené autour du projet de vie du résident, dans le souci d’essayer d’adapter l’organisation de la prise en charge pour répondre au projet de vie du résident, et non l’inverse. « C’est dans cet esprit d’amélioration du cadre de vie des résidents que les Bateliers sont site pilote pour le service du repas à l’assiette » précise Annie Selosse,


LE DOSSIER

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Témoignage de Léo Courtecuisse, Maître de Maison. cadre supérieur de santé . Au niveau de l’encadrement, le Directeur, M. Franck Bottin, a été nommé à temps plein sur la gérontologie, et l’équipe de cadres de santé a été en partie renouvelée. L’expertise du Dr Dominique Grave, ayant une longue expérience de médecin coordonnateur en EHPAD est également venue renforcer les équipes.Valoriser la filière gériatrique, c’est aussi mieux former les équipes. Dans ce but une formation prévue par le Plan Alzheimer, a été proposée à l’ensemble des aides-soignants de l’hôpital gé-

riatrique les Bateliers : la formation d’Assistant de Soin en Gérontologie.

Une professionnalisation renforcée Pour permettre aux aidessoignants travaillant dans des secteurs dédiés à la personne âgée de bénéficier d’une formation adaptée aux particularités de cette prise en charge, le CHRU leur a proposé une formation d’Assistant de Soin en Gérontologie. « La formation d’Assistant de Soin en Gérontologie est une

pendant plusieurs années, en « J’ai travaillé en réanimation de nuit lèmes de santé ne m’empêtant qu’aide-soignant, avant que des prob ite occupé des fonctions plutôt chent d’exercer mon métier. J’ai ensu patient me manquait vraiment. administratives, mais le contact avec le re de maison, j’y ai donc vu une Lorsqu’on m’a proposé ce poste de maît ice de soin. Aujourd’hui cette opportunité de retravailler dans un serv me laisse du temps pour parler activité me plaît : mon nouveau métier et faire le lien entre l’établisseavec les résidents, les écouter se confier, rtant en gériatrie. Les réticences ment et les familles, ce qui est très impo , qu’ont beaucoup de soignants, que j’avais à travailler dans ce domaine s âgées hospitalisées ont autant sont désormais levées. Car les personne d’elles. » besoin de nous , que nous avons besoin Contact - Février/Mars/Avril 2012


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LE LA DOSSIER SCIENCE AVANCE 3 questions à Blandine Adamczak et Isabelle Garnes CFDT

à cette démarche ? Comment avez-vous participé ions tous ensembles, avec « Nous avons essayé de trouver des solut tionner en gérontologie. fonc x la Direction, pour que cela puisse mieu l de poste de maître profi du Nous avons donc participé à la rédaction au début de déterile diffic et maîtresse de maison, même s’il a été e-soignant. » d’aid celui et e miner qui allait faire quoi entre ce post positifs et négatifs Quels sont pour vous les points de cette démarche ? c’est un point positif. Cela a « Chacun a pu faire part de ses idées, et il était temps. Mais il plat donc permis de remettre les choses à nt pour faire évoluer les mme y a encore un gros travail à faire, nota gie n’est pas un serntolo géro mentalités, et faire comprendre que la personnes âgées des vie de vice comme les autres. C’est le seul lieu vivent très mal et res repè qui y résident, qui ont souvent perdu leurs » lier. l’oub la solitude. Et cela on avait tendance à r de ces activités de Comment voyez-vous l’aveni gérontologie ? l’avenir est encourageant. » « Si l’on suit cette nouvelle organisation,

Témoignage de Jeanne Vantourout, Maîtresse de Maison - Assistante de Soin en Gérontologie.

de« J’étais aide-soignante ici, et je suis de resse maît venue il y a quelques mois lique j’exp que t maison. Il a fallu au débu tion, ils ont mis du temps à comprendre focn elle aux résidents ma nouv tte. Mais ils s’y sont habitués, et que, par exemple, je ne ferai plus leur toile passer plus de temps auprès d’eux. aujourd’hui ils voient bien que je peux les décharge de certaines tâches. Cela aide mes collègues soignants car je tifiées, et c’est plus simple pour Les familles m’ont également bien iden leur explique le fonctionnement elles d’avoir un interlocuteur identifié qui » de toute la partie hôtelière du service. Contact - Février/Mars/Avril 2012

formation innovante, précise Sylvain Cadin, Directeur adjoint des Ressources Humaines. Nous avons ainsi mis en place une démarche d’accompagnement pour permettre la formation rapide des agents intéressés. Plus de 100 aides-soignants ont ainsi à ce jour exprimé leur souhait de bénéficier de cette formation ». La démarche de formation continue est accompagnée par le CHRU, qui rend possible le remplacement des agents en formation, pour ne pas mettre en difficulté les services de soin durant leurs absences. Les agents qui auront validé cette formation pourront bénéficier d’une prime. Autre action en faveur de la professionnalisation des activités de la gérontologie: la généralisation à toutes les unités d’USLD et d’EHPAD du métier de « maître » et « maîtresse de maison ». Proposés à des aides-soignants en situation de restriction de santé, ces postes permettent de prendre en soin et accompagner les différents temps

de la vie quotidienne (prise des repas, visites, animation) liés au bien-être physique, psychologique et social des personnes âgées. Concrètement, ces soignants qui n’ont plus la possibilité d’effectuer toutes les tâches relevant de leur métier (comme les toilettes par exemple), sont là pour accompagner les différents moments de la vie des résidents, mais aussi leurs proches. Une proximité essentielle dans la vie d’une personne âgée hospitalisée.

Des perspectives encourageantes Même si certaines actions d’amélioration sont seulement en cours de mise en place, les perspectives sont encourageantes. « Il nous reste à finaliser les organisations de travail des infirmiers et des agents de service hospitalier, précise Freddy Serveaux, et bien entendu il nous faudra assurer un suivi de l’évolution des activités de la gérontologie, en lien étroit avec les équipes ». Des propos confirmés par le Pr François Puisieux : « Ces améliorations sont très importantes


LE DOSSIER

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Maîtres et Maîtresse de maison : de nouvelles fonctions au service de la personne âgée

Témoignage de pour les équipes, mais il est encore tôt aujourd’hui pour en voir la traduction concrète. Cependant, je suis sûr qu’on en recevra les fruits dans quelques temps ». A. Rendu

Roselyne Demeulemeezter, Gérontologie Aide-soignante - Assistante de Soin en de soin en gérontologie m’a « Participer à la formation d’assistante es passées au CHRU. J’ai permis de me repositionner, après 34 anné e personne atteinte de la mapu y apprendre la prise en charge d’un alité, mais aussi de manière ladie d’Alzheimer à la fois dans sa glob s me sont d’une grande utilité individualisée .Tous ces conseils pratique je fais bénéficier de ce que j’ai dans mon travail quotidien. Aujourd’hui collègues, et j’encourage tous appris en formation à mes nouveaux nt. » les aide-soignants à se former égaleme

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POINT LA SCIENCE D’ÉTAPE AVANCE SUR

Un nouvel indicateur

sur la satisfaction du patient hospitalisé Depuis 1999, le CHRU de Lille évalue la satisfaction des patients hospitalisés ou venus en consultation. Une démarche qui a été inscrite dans le code de Santé publique et qui s’est donc généralisée à l’ensemble des hôpitaux français. En 2011, le Ministère en charge de la santé a voulu aller plus loin en rendant obligatoire la mise en place d’un « indicateur de satisfaction du patient hospitalisé » pour l’ensemble des établissements de soins publics et privés. Une démarche d’envergure qui permet de déployer une politique renforcée en matière de prise en charge globale des patients. Un moyen aussi de compléter les informations du site internet PLATINES à destination du grand public, et de mieux situer un établissement par rapport à un autre.

Enquête SAPHORA : les résultats

1 300 établissements de santé publics et privés, un questionnaire commun : SAPHORA Le questionnaire porte sur les différents aspects de l’hospitalisation, allant des qualités humaines et la disponibilité du personnel aux compétences techniques et l’information médicale, en passant par les prestations hôtelières. Les réponses à ce questionnaire permettent de construire un indicateur de mesure de la satisfaction des patients hospitalisés. C’est une société de sondage qui mène les entretiens par téléphone sur un échantillon représentatif de patients voContact - Février/Mars/Avril 2012

lontaires ayant été hospitalisés dans les quinze jours qui précèdent la campagne.

La satisfaction des patients, une donnée valorisée au même titre que les autres indicateurs de qualité et sécurité des soins déjà diffusés L’enquête SAPHORA sera obligatoire dans tous les établissements hospitaliers, chaque année à partir de 2012, l’année 2011, ayant été une année d’expérimentation. Au CHRU de Lille 2 pôles avaient testé la démarche(1) mais pour 2012, ce sont bien l’ensemble des pôles

qui seront sollicités. Il en résultera un indicateur de qualité qui viendra s’ajouter aux indicateurs IPAQSS(2) et ICALIN(3) sur la Qualité et la Sécurité des Soins, indicateurs déjà obligatoires et communiqués au grand public. S. Guilbert 1. 2 pôles ont participé à cette année test : Femme, Mère/Nouveau-né, Neurosciences et Appareil Locomoteur 2. IPAQSS : Indicateurs Pour l’Amélioration de la Qualité et de la Sécurité des Soins 3. ICALIN : Indicateur Composite des Activités de Lutte contre Infections Nosocomiales

- Satisfaction globale : 86,7% de satisfaction - Attitude du personnel médical et soignant : 90,4 % de satisfaction - Communication avec le personnel médical et soignant : 77,4% de satisfaction - Prise en charge globale : 75,9% de satisfaction - Commodités de la chambre : 70% de satisfaction - Information au patient : 59,2 % de satisfaction - Restauration : 46,2% de satisfaction


POINT D’ÉTAPE SUR

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Depuis janvier 2012 des défibrillateurs automatiques ont été installés au CHRU

INSTALLATION DE DEFIBRILLATEURS AUTOMATIQUES (DEA) AU CHRU

Réagir vite pour sauver des vies Depuis janvier 2012, des défibrillateurs entièrement automatiques (DEA) ont été installés au CHRU. Placés à des endroits à forte densité de circulation du public, les 25 défibrillateurs doivent permettre une meilleure prise en charge de la mort subite chez l’adulte. Explications… Chaque année en France, la mort subite chez l’adulte touche environ 60 000 personnes. Imprévisible, elle a le plus souvent pour cause une fibrillation ventriculaire, c’est-à-dire un court-circuit électrique du cœur. Un choc électrique appelé défibrillation, est alors nécessaire pour relancer un rythme cardiaque. Afin d’optimiser partout au CHRU la prise en charge de ces morts subites, le comité de pilotage Urgence Vitale Intra-Hospitalière (UVIH) a souhaité le déploiement de DEA sur le campus hospitalo-universitaire.

Mobiliser toute la chaîne de survie Depuis le 4 mai 2007, tout citoyen peut utiliser un DEA et ainsi permettre, avec les premiers gestes simples, une prise en charge adaptée face à l’effondrement d’une victime. « Les défibrillateurs automatiques

ont été installés dans des endroits où leur présence peut bénéficier aux patients, c’est à dire dans des lieux de passage ciblés distants des zones de soins », précise le Dr Nordine Benameur, membre du comité de pilotage UVIH et coordinateur pour le SAMU de l’accompagnement du déploiement des défibrillateurs automatiques dans le Nord. Afin d’optimiser toute la chaîne de survie, un numéro d’appel spécifique à chaque hôpital a été mis en place, qui permet de déclencher si besoin, l’intervention d’un médecin dédié à la prise en charge de ces Urgences Vitales Intra Hospitalières. Les personnels d’accueil et de cafeteria (les plus proches géographiquement des DEA) ont aussi été mobilisés. Ils ont suivi une formation pratique sur l’utilisation des défibrillateurs, l’alerte et les premiers gestes. La prise

en charge rapide à toutes les étapes est en effet nécessaire pour sauver des vies : chaque minute de perdue, c’est 10% de chances de survie en moins…

Une utilisation très simple « L’urgence vitale est l’affaire de tous, rappelle le Professeur Mercé Jourdain, membre du comité de pilotage UVIH. Notre but est de sensibiliser aussi bien les visiteurs, les patients que les personnels. L’important est de savoir ce qu’il faut faire, vers qui se tourner et le faire vite ». L’utilisation des DEA est ainsi très simple, comme le souligne le Dr Benameur : « Il suffit d’allumer l’appareil et d’écouter les consignes vocales. Celui-ci analyse le rythme cardiaque et décide de l’opportunité de délivrer un choc électrique. Pour chaque défibrilla-

teur le numéro d’Urgence spécifique est précisé et une notice d’utilisation simple est disponible ». Désormais, au CHRU, l’urgence vitale est bien l’affaire de tous ! R. Benaidji

Où trouver les défibrillateurs ? Situés dans les halls de chacun des 7 hôpitaux, ainsi que dans d’autres endroits bien visibles (par exemple à l’entrée des selfs), vous pourrez les distinguer grâce à leur boîtier blanc et à leur lumière de veille verte. N’hésitez pas à aller voir par vous-même !

Contact - Novembre/Décembre/Janvier Contact - Février/Mars/Avril 2011/ 2012


En savoir plus ? Pilote du projet : Philippe Mayjonade - 03 20 44 59 99

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çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE

Concept room : 1 initiative en France sur la chambre du patient ère

A l’heure où les Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication investissent l’hôpital et où les patients expriment de nouvelles exigences en matière de confort hôtelier, le CHRU de Lille, le Clubster Santé et les entreprises de la filière santé de la région Nord - Pas-de-Calais mènent une réflexion prospective inédite en France sur l’aménagement de la chambre du futur et l’amélioration du confort de vie des patients.

Cette démarche innovante est née de la volonté de 30 entrepreneurs régionaux de mutualiser les compétences et les savoir-faire autour de la création d’un «concept room» pour le patient de demain. Les apports multi professionnels du CHRU ont été sollicités pour donner une plus grande dimension au projet de départ : directeur hôtelier, Déléguée à la communication ont rejoint le comité de coordination et des apports d’experts du CHRU ont été sollicités (ingénieur bio medical, infirmière hygiéniste, ergonome, conseillère en hygiène et hôtellerie hospitalière, directeur des achats) sans oublier les échanges organisés avec des usagers.

Une chambre particulière innovante… La mise en place d’un concept room de chambre hospitalière innovante a pour objectif d’ouvrir des perspectives et de proposer de nouveaux standards Contact - Février/Mars/Avril 2012

de chambres de demain en matière de matériaux, d’aménagement, de mobilier et de design. Avec un design unique, le Concept Room répond à des critères précis : - INNOVANT, de par ses équipements et services ; - RE-VALIDANT, en contribuant à la remise en santé du patient ; - ECO-RESPONSABLE, en répondant aux exigences de développement durable ; - INTEGRABLE, dans le neuf comme dans l’ancien. Les 30 entreprises régionales réunies autour de ce projet, participent chacune d’entre elles à la conception du concept room en utilisant des notions et des matériaux innovants : - Un fauteuil-lit pour accompagner le patient dans sa revalidation et raccourcir la durée de séjour à l’hôpital - Un espace sanitaire encastrable qui contribue à agrandir l’espace de vie - Un lit accompagnant re-

défini et optimisé - Un terminal Multimedia au lit du patient - Une technologie Kinect qui repose sur la reconnaissance des mouvements du corps et de la voix et permet ainsi de contrôler l’ensemble des équipements de la chambre.

…Présentée au Salon Hôpital EXPO 2012 Le Concept Room sera présenté en avant première lors du salon Hôpital EXPO du 22 au 25 mai 2012. Ce salon, leader des technologies et services de santé, constitue la première phase du concept room, version 2012, préfigurateur d’une démarche pluriannuelle globale consistant à créer des concept room en fonction des typologies de chambre (réanimation, ambulatoire, conventionnelle, soins de suite…) et des référentiels en

matière d’équipement, d’aménagement et d’accueil. Ce premier rendez-vous avec les décisionnaires hospitaliers permettra au Concept Room de tester son adaptabilité aux besoins, de se nourrir des réflexions des professionnels santé pour concevoir la version 2 et valoriser tant la capacité à innover des entreprises de Santé du Nord - Pas-de-Calais que leur esprit collaboratif. S. Delaby

Qui est Clubster Santé ? Clubster santé est un lieu d’informations, de rencontres et de collaborations pour les entreprises de la filière santé régionale. Il accompagne les entreprises membres dans leurs réflexions sur le marché de la Santé.


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Suivez l’actualité du CHRU de Lille sur

twitter.fr ! Le CHRU veut investir le réseau twitter

Non, les réseaux sociaux ne sont pas une mode, c’est un véritable changement dans notre façon de communiquer. La santé est l’un des domaines les plus impactés par le net. Et on y retrouve des patients, des partenaires, des fournisseurs et des « concurrents ». Le CHRU de Lille veut investir tout naturellement ces nouveaux canaux de communication en étant présent d’ores et déjà sur le réseau social Twitter. Twitter, le B.A-BA Twitter est la première plateforme de micro-bloging. Il s’agit en fait de pouvoir s’exprimer auprès de sa communauté (les followers) en utilisant des textes cours de 140 caractères. Il est bien entendu possible d’envoyer des liens vers son propre site web. Chaque twitt (message) envoyé est lisible par tous les followers du compte (« abonnés » dans la version française). Inversement, au fil des abonnements que vous souscrivez, vous recevez un fil d’information continu sur les sujets qui vous intéressent et que vous pouvez classer en créant des listes de suivi.

Twitter, à quoi ça sert ? Tout d’abord il permet de se constituer un réseau et diffuser de l’information. Et les contacts Source du visuel twitter : blog.madmagz.com

générés au fil du temps sont généralement des experts, des « influencers » plus facilement accessibles sur ce réseau. En tant que follower, Twitter permet de bénéficier (en choisissant les bons abonnements) d’une source unique d’information. Le but ultime est si possible de générer de l’intérêt pour sa communauté de followers et ainsi provoquer une réaction en chaine. Twitter permet aussi de faire de la veille concurrentielle ou encore de générer du trafic sur son site web.

La vocation du compte @CHRULille Le compte twitter du CHRU de Lille a pour objectif de diffuser plus largement son actualité, auprès d’une cible externe

qu’il ne touche que par voie de presse, et de générer ainsi des visites sur l’ensemble des pages du site internet. Ce média en temps réel permettra aussi de se positionner davantage sur l’actualité. Le CHRU de Lille a souhaité s’investir sur Twitter, qui a une vocation professionnelle plus lisible que Facebook, qui touche davantage à la sphère privée. Un compte youtube sera prochainement aussi alimenter par les films vidéo réalisés en interne. S. Guilbert

EN SAVOIR PLUS Vous voulez ouvrir un compte twitter et souhaitez avoir quelques conseils pour débuter ? Rendez-vous sur http://www. twoutils.com/debuter-twitter Pour suivre l’actualité du CHRU, recherchez le compte @CHRU-Lille Vous souhaitez diffuser de l’information sur le compte twitter du CHRU de Lille ou ouvrir un compte twitter professionnel connexe ? Contactez la Délégation à la communication et relation aux usagers au 46036.

Contact - Février/Mars/Avril 2012


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çA LA SCIENCE SE PASSE ICI AVANCE

Un projet design pour le couloir reliant Salengro et le centre des réanimations

Quand le design rencontre la santé Sous l’œil expert de l’artiste plasticienne Jyll Bradley, aidée de deux designers, Anne Odling-Smee et Six WU, le couloir de l’hôpital Roger Salengro et l’art contemporain se conjuguent. Cette œuvre originale associant photographie, mobilier, signalétique et matériaux divers, s’inspire des jardins botaniques de Lille. Ce projet Design s’inscrivant dans le projet d’établissement 2012-2016 est orchestré par trois maîtres d’ouvrage : le CHRU, Lille design , et Artconnexion avec le soutien de la Fondation de France. L’inspiration des jardins botaniques de Lille Lille perpétue une longue tradition de jardins botaniques dont les premiers datent du 16e siècle. Le jardin botanique de la faculté est, avec le jardin Nicolas Boulay (faculté catholique) et le jardin des plantes de la ville de Lille, l’un des trois jardins botaniques de la métropole. D’abord considérés comme des jardins utilitaires, les jardins des plantes deviennent progressivement des conservatoires et des outils pédagogiques. La beauté et l’harmonie de ces lieux ont inspiré l’artiste Jyll Bradley et sont devenus l’objet de sa réflexion artistique. Jyll Bradley, artiste de renommée internationale, a exposé au Royaume-Uni, à LiContact - Février/Mars/Avril 2012

verpool, à Londres, ainsi que dans d’autres pays. Sa pratique artistique mêle photographie, texte, dessin, et installations. La lumière est une constante dans son travail. Jyll Bradley a réalisé une œuvre importante dans le cadre du projet capitale européenne de la culture en 2008.

Art/Design/Santé Le design c’est l’alliage entre l’usage et l’esthétique. Il est au confluent de plusieurs pratiques. Convaincu des atouts incontestables apportés par le design, le CHRU de Lille a souhaité être le précurseur de l’introduction de l’art et du design dans un établissement de santé. Une formidable ouverture à l’art et au design en territoire de santé. Au centre de ce projet artistique, un couloir de 150

mètres qui reliera bientôt l’hôpital Roger Salengro au Centre de Réanimation-Centre de traitement des brulés. Transformer la monotonie un peu oppressante de ce couloir, en une expérience positive pour les patients, les visiteurs et le personnel hospitalier, relève d’un projet créatif. Le design est en mesure de répondre à cet objectif et d’apporter les solutions d’amélioration du cadre de vie et de temps vécu à l’hôpital.

Une proposition artistique mêlant photos, lumière et bois Dans la proposition artistique faite au CHRU, la photographie, sauvage, fragile, le travail de la lumière, le bois qui apporte chaleur et naturel, la signalétique sobre,

métamorphosent le couloir de plus de 150 mètres, en un lieu agréable de flânerie, un endroit où se détendre. Une zone de consultation située au centre du couloir permettra de découvrir un formidable patrimoine botanique en admirant des ouvrages botaniques précieux. Elle propose un projet global qui intègre également une réflexion sur la prise en compte du handicap sensoriel se traduisant notamment par la signalétique. Le CHRU de Lille a ainsi démontré qu’un établissement de santé peut être également un lieu de créativité, et que grâce à l’art et au design, un couloir austère pouvait devenir un couloir à l’image des rêves des premiers médecins botanistes Lillois. S. Woestyn


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Jeanne de Flandre, un hôpital ami des bébés Depuis un an et demi, le CHRU s’est porté candidat pour obtenir le label « Initiative Hôpital ami des bébés » (IHAB), octroyé pour 4 ans. Le cahier des charges prévoit notamment de respecter le projet parental, et donc de soutenir toutes les femmes, qu’elles choisissent le lait naturel ou le lait artificiel pour leurs bébés.

A Jeanne de Flandre 70% des jeunes mamans allaitent leur bébé

LA CONSULTATION DE LACTATION

Mieux accompagner les mamans qui choisissent l’allaitement Depuis 2011, l’hôpital Jeanne de Flandre propose de recevoir les patientes qui allaitent en consultations personnalisées. Les consultations de lactation s’effectuent sur rendez-vous, à la demande de la mère ou d’un praticien, et sont réalisées par des professionnelles spécialement formées pour soutenir et rassurer les patientes. A l’hôpital Jeanne de Flandre, 70% des jeunes mamans allaitent leur bébé.Toutes ces mamans peuvent désormais demander si besoin à être reçues pour une consultation de lactation. Celle-ci s’adresse aussi bien aux mères de nouveaunés prématurés et malades qu’à celles dont le bébé est à terme et sans pathologie et qui souhaitent par ailleurs concilier allaitement et travail. D’autres viennent avec des interrogations sur la conservation du lait ou sur la manière dont doit s’opérer le sevrage… Beaucoup de questions, voire d’inquiétudes, qui trouvent réponse auprès des consultantes.

UN SUIVI QUI COMMENCE DES LA GROSSESSE Dès la grossesse, beaucoup de

femmes enceintes sont reçues afin de discuter de leur projet de lactation. Elles sont ensuite accompagnées pendant leur séjour par le personnel soignant. Celles qui choisissent le lait artificiel sont formées à donner le biberon. « Le CHRU se mobilise pour aider toutes les mamans, les soutenir quel que soit leur projet d’allaitement », explique le docteur Thameur Rakza, praticien en pédiatrie à l’hôpital Jeanne de Flandre. Pour celles qui souhaitent allaiter, c’est de retour chez elles qu’une consultation s’avère parfois nécessaire. « C’est un moment où il n’y a pas encore de suivi. La consultation de lactation vise à répondre à cette phase critique. », souligne le Dr Rakza. Un moment où beaucoup de femmes arrêtent de donner le sein. Des abandons d’autant plus regrettables que les

bénéfices santé de l’allaitement sont désormais reconnus.

AIDER LES MERES EN DIFFICULTE

Pour cela, les consultations se font le jour ou le lendemain de l’appel. Une organisation et des moyens conséquents qui témoignent de la volonté du CHRU d’accompagner au mieux les nouvelles mamans.

Afin de les aider à surmonter cette période, les consultantes - 5 puéricultrices et 2 sages-femmes R. Benaidji - sont auprès des mamans. Chacune d’elles est forte d’une expérience de quelques années auprès des bébés et a reçu la certification IBLC (International Board Certified Lactation Consultant). Les consultations se EN SAVOIR PLUS font dans un local dédié, Uniquement sur rendez-vous ou en cas qui protège l’intimité des d’urgence femmes si celles-ci doi- Numéro de téléphone : 03 20 44 59 12 vent allaiter. « On ne peut Tous les jours de la semaine pas laisser une femme 2ème étage, hôpital Jeanne de Flandre seule chez elle avec des maternité difficultés d’allaitement », rappelle le Dr Rakza.

Contact - Novembre/Décembre/Janvier Contact - Février/Mars/Avril 2011/ 2012


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INITIATIVE

La délégation Lilloise a été accueillie avec tous les honneurs pour signer cette 4ème convention

Lille et St Louis du Sénégal main dans la main Depuis 1992, le CHRU de Lille et le Centre Hospitalier de St Louis au Sénégal ont établi un partenariat fort, renforcé par une nouvelle mission de représentants du CHRU, de la Faculté de Médecine et de l’Université Lille 2 en novembre dernier. Une nouvelle occasion de renforcer ces liens historiques entre les deux villes, et pour le CHRU de Lille de faire profiter l’hôpital sénégalais de son expérience.

L’amitié entre la ville de Lille et celle de St Louis du Sénégal est une longue histoire. Lillois d’origine, le Général Faidherbe y a été gouverneur du Sénégal de 1854 à 1865. Depuis 1978, les deux villes sont jumelées, et depuis 2003, les hôpitaux de ces deux villes développent un partenariat fort, véritable pierre angulaire de la politique de relations internationales du CHRU. En novembre dernier, une délégation composée entre autres du Directeur Général du CHRU, du Doyen de la Faculté de médecine, et du Président de la Commission Médicale d’Etablissement et du Vice-Président de Lille 2 s’est une nouvelle fois rendue à St Louis, pour ajouter une nouvelle pierre à cet édifice et signer la 4ème convention de coopération hospitalo-universitaire. Cette délégation a été accueillie avec tous les honneurs. Contact - Février/Mars/Avril 2012

Aider l’hôpital de Saint Louis à devenir une structure universitaire « Le partenariat entre le CHRU de Lille, la Faculté de médecine de Lille et l’hôpital de St Louis et l’Université Gaston Berger de St Louis est essentiellement fondé sur l’accompagnement méthodologique que nous pouvons apporter grâce à notre expérience », nous explique le Pr Eric Boulanger, en charge des relations internationales pour la Faculté de Médecine. La signature de cette nouvelle convention a donc eu pour principal objectif de consolider les actions en cours et elle permet d’affirmer l’engagement du CHRU et de la Faculté de Médecine pour accompagner le Centre Hospitalier Régional de St Louis à devenir un hôpital universitaire. Une nouvelle UFR des Sciences de la Santé a en effet

vu le jour à St Louis il y a un an ½ et elle pourrait accueillir sur son site la construction d’un nouvel hôpital prochainement. Forts de leur expérience de campus hospitalo-universitaire mono-site, le CHRU et la Faculté de Médecine lilloise ont une vraie expérience en la matière. Autres actions prévues par le CHRU : aider les professionnels hospitaliers sénégalais à matérialiser leur Projet d’établissement, avec une action phare pour l’année 2012 : celle de l’ouverture d’une « unité kangourou » (mamans-bébés), ou encore développer la télémédecine entre les deux établissements.

Des relations d’amitié et de partage Depuis 2003, 70 actions ont été engagées par le CHRU pour

soutenir l’hôpital de St Louis. L’accueil qui a été réservé à la délégation lilloise au Sénégal a été chaleureux, et appuyé par des rencontres avec des personnalités politiques comme le représentant de l’ambassadeur, le Président du Conseil Régional, ou encore le Maire de St Louis. De ce partenariat de longue date, les professionnels du CHRU retirent de l’enrichissement tant sur le plan professionnel que personnel. « Echanger avec des partenaires de ce niveau est aussi très intéressant, conclut Floriane Bougeard, Directrice des Relations Internationales du CHRU. Ils font preuve de beaucoup d’ambition, et d’investissement pour mener leurs projets à bien, même avec des moyens techniques limités ». A. Rendu


INITIATIVE

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Amicale Sportive et culturelle au CHRU de Lille

ça bouge pour le personnel !! L’Amicale Sportive et culturelle devrait voir le jour au CHRU de Lille avant la fin d’année pour le personnel (et leur conjoint et enfants). Cette amicale est née de la fusion de l’Association Sportive « Chorus » et de l’Association Culturelle « Art de Vivre ».

EN SAVOIR PLUS En effet, la procédure est en cours et les nouveaux statuts ont été déposés en Préfecture. Dès qu’ils seront validés, les président et vice-président qui ont été élus, pourront officialiser le bureau et mettre sur les rails cette nouvelle amicale. Pour les adhérents actuels de « Chorus » et « Art de Vivre », rien ne change, ils retrouveront toujours leur sport favori : Aquagym, Bowling, Danse de salon, Danse Country, Equitation, Football, Gymnastique, Qi Qong, Musculation, Step, Tennis, Tennis

de table, Foot salle et nouveau cette année Plongée, ainsi que les clubs théâtre et photos. Les modalités d’inscription (ouvert également au personnel non chru travaillant de manière continue sur le site) et les cotisations ne changent pas. « La création de l’amicale va permettre l’éclosion de nouveaux projets, à la fois culturels et sportifs annonce Evelyne Potier, Présidente de la nouvelle amicale - comme par exemple une chorale gospel, l’ouverture d’une section sophrologie,

Pour joindre l’amicale : poste 44 900 Plus d’informations prochainement sur intranet !!

l’organisation de sorties culturelles… ». « C’est également un nouveau souffle pour les deux anciennes associations qui vont regrouper «leurs forces vives», draîner de nouveaux adhérents et donner ainsi plus de poids à nos actions, pour développer de nouveaux projets pour le personnel» ajoute Alain Vanderhaegen, Vice-Président de la nouvelle amicale. En attendant, si vous avez des idées, des projets, si vous souhaitez vous investir

au sein de la nouvelle amicale, venez en discuter à la permanence qui est organisée tous les mercredis de 13h à 14h, au local « Abribus » qui se trouve devant l’Hôpital Swynghedauw. S. Marchand

Contact - Février/Mars/Avril 2012


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CULTURE ET MÉMOIRE LA SCIENCE AVANCE

LOUIS PASTEUR À LILLE Contacte retrace pour vous le vie de Louis Pasteur, le bienfaiteur de l’humanité

Pasteur, Lillois d’adoption Louis Pasteur (1822-1895) est né à Dôle (Jura). Après de brillantes études, il entre à l’Ecole Normale en 1843 où il soutient son doctorat en 1847. Il est nommé l’année suivante professeur de chimie à la Faculté de Strasbourg à l’âge de 26 ans. La création de la nouvelle Faculté des Sciences de Lille lui donne l’occasion d’une promotion et c’est ainsi qu’en 1854, il accepte d’en devenir le Doyen. La ville de Lille assure à Louis Pasteur un accueil à la hauteur de sa réputation. En effet, ses cours très appréciés mais aussi ses travaux font de la Faculté Lilloise un lieu de grande renommée.

Pasteur et les industriels A la demande d’un industriel sucrier distillateur, M. Bigo-Tilloy, Contact - Février/Mars/Avril 2012

Louis Pasteur mènera des recherches sur la fermentation appelée lactique. Il présentera son mémoire à la Société Impériale des Sciences de l’Agriculture et des Arts de Lille en 1857. C’est à partir de ces travaux lillois que Pasteur mettra au point la méthode qui lui servira toute sa vie pour fonder la microbiologie ainsi que la prévention des infections (antisepsie, immunologie…). Il reviendra à Lille en 1894 présider une séance solennelle voulant ainsi témoigner sa reconnaissance à la ville qui l’a soutenu et qui a été témoin de ses premiers grands succès universitaires.

Lille reconnaissante à Pasteur La première pierre de l’Institut, auquel Pasteur a accepté de donner son nom, est posée en 1895,

il est inauguré par sa femme en 1899 en présence du Professeur Albert Calmette (1863-1933), premier Directeur qui voudra à travers ce lieu continuer l’œuvre scientifique de son maître.

La génération Pasteur De 1860 à 1936, Lille va s’inscrire dans les grandes préoccupations pastoriennes qui seront portées par des acteurs scientifiques et politiques de renons : Roger Salengro (1890-1936), Oscar Lambret (1872-1943), Albert Calmette (1863-1933), Edouard Laguesse (1861-1927), Jules Leclercq (1883-1949), Charles Gernez-Rieux (1898-1971). Cela va se concrétiser par la construction de l’Institut Pasteur et de son dispensaire, ainsi que de pavillons d’isolement, et de l’hôpital de la Charité en 1860. Viendront ensuite la construction de

l’Institut de Médecine Légale et de Médecine Sociale près de la Porte de Valenciennes qui permettra de mener une politique sanitaire et sociale efficace, dans une ville où les conditions de vie étaient dramatiques. Très vite, la construction d’une grande Cité hospitalière deviendra une nécessité à partir de 1920.

Des liens entre les hôpitaux lillois et l’Institut Pasteur Du Professeur Albert Calmette au Professeur Charles GernezRieux, en passant par le Professeur Jean Samaille sans oublier les Professeurs Cyr Voisin, Albert Tacquet et tant d’autres, le CHRU de Lille partage avec l’Institut Pasteur de Lille les mêmes ambitions. P. Kemp


ASTUCE DE L’ INVITÉ

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La migraine touche 6 à 8 millions de personnes dont une majorité de femmes

EN FINIR AVEC LA

MIGRAINE La migraine touche environ 12 % de la population française, dont une majorité de femmes, soit 6 à 8 millions de personnes. Contact a rencontré pour vous le Dr Christian Lucas, neurologue spécialiste de la migraine au CHRU, et auteur d’un guide à paraître intitulé « La migraine en questions. » Parole au spécialiste. Contact : Comment savoir si l’on est migraineux ? Dr Christian Lucas : « Vous êtes considéré comme migraineux si vous avez souffert d’un mal de tête ayant au moins 2 de ces 4 caractéristiques : une douleur touchant la moitié (droite ou gauche) de la tête, une douleur pulsatile (battante), une douleur d’intensité modérée à sévère, une douleur aggravée par l’effort, les activités physiques. Cette douleur doit être associée à une gêne accentuée par la lumière et par le bruit, ou à des nausées ou vomissements. Cette douleur a duré 4 à 72 h, et s’est produite au moins cinq fois dans votre vie. » Contact : A quoi est due la migraine ? Dr Christian Lucas : « La migraine est une maladie très complexe mais pour faire simple elle

est liée à une «erreur de réglage» de centres neuronaux situés dans le cerveau, qui contrôlent le calibre des artères et qui ont une sensibilité excessive à des facteurs déclenchants. Cette sensibilité est liée à une prédisposition génétique. » Contact : Quels sont les traitements existants ? Dr Christian Lucas : « Les médicaments utilisés pour calmer la crise de migraine sont habituellement les anti-émétiques (médicaments anti-vomissements), les antiinflammatoires ou les médicaments spécifiquement anti-migraineux (les triptans). Le problème est que les migraineux ont tendance à se traiter seuls en puisant dans l’armoire à pharmacie. Or, on sait maintenant que la consommation quasi quotidienne de médicaments anti-douleurs ajoute aux accès migraineux une autre forme de mal à la tête qui

est un fond douloureux permanent. Les migraineux sévères ont besoin d’un traitement de fond » Contact : Y’a-t-il d’autres solutions qu’un traitement médicamenteux ? Dr Christian Lucas : « En dehors du traitement médicamenteux, des conseils d’hygiène de vie peuvent être proposés (sport, relaxation…). Il est souvent utile de repérer les facteurs déclenchants de ces crises migraineuses (ndlr voir encadré). Il ne s’agit pas de mener une vie spartiate et d’écarter tous les facteurs répertoriés, mais bien pour chaque migraineux de connaître sa propre maladie et les facteurs qui dans son cas sont responsables des crises de façon à améliorer son hygiène de vie. » Propos recueillis par A. Rendu

LES FACTEURS DÉCLENCHANTS D’UNE CRISE DE MIGRAINE Facteurs psychologiques : Contrariété, anxiété, émotion, choc psychologique : heureux avec euphorie, joie… malheureux : tristesse, frayeur… Modification du mode de vie : Déménagement, changement de travail, chômage, vacances, voyages, surmenage… Aliments : Alcool, chocolat, graisses cuites, fromages… Habitudes alimentaires : Jeûne, hypoglycémie, repas sautés ou irréguliers. Facteurs hormonaux : Règles, contraceptifs oraux. Facteurs sensoriels : Lumière, bruit, odeurs Facteurs climatiques : Vent chaud, orage, chaleur humide… Autres facteurs : Traumatisme crânien, rythme de sommeil (week-end), exercice physique, altitude Contact - Février/Mars/Avril 2012


24 HEURES AVEC

Jérôme Hadiuk, le triathlète du CHRU

Le triathlon, késako ? Il s’agit d’une sport consistant à enchaîner trois épreuves : natation, vélo et course à pied. Bien entendu, la longueur des parcours varie selon les publics. Des parcours Découverte pour les débutants, à Longue Distance pour les triathlètes émérites, jusqu’à l’Ironman pour les plus chevronnés.

Le cliché veut que les laborantins ne soient pas des sportifs. Jérôme Hadiuk, 28 ans, aide de laboratoire, à l’Institut d’immunologie du Centre de Biologie Pathologie, a tout pour prouver le contraire. Sportif accompli, spécialiste du triathlon, il va participer aux championnats de France de la discipline, le 29 mai, à Calvi (Corse). Contact vous emmène à sa rencontre… Contact : Comment en êtes-vous arrivé à faire du triathlon ? Jérôme Hadiuk : « J’ai commencé il y a 4 ans. Avant j’étais nageur. Et puis j’ai recherché autre chose. Je voulais faire quelque chose de plus complet. Un club de triathlon s’est ouvert près de chez moi. Comme je connaissais un peu ce sport, j’ai franchi le pas ! » C : Vous vous entraînez tous les jours ? J.H : « Quasiment. Pour venir au travail, je fais 16 km de vélo de chez moi à la gare. Le mardi et le jeudi, je cours avec les collègues. Je fais deux séances de piscine par semaine. Le mercredi soir, c’est course à pied nocturne. Parfois, je viens en vélo de chez moi au CHRU. Selon les parcours que je choisis, ça fait entre 75 et 100 km de vélo de course ».

C : Et vous faites beaucoup de compétitions ? J.H : « Je cours 5 triathlons Longue Distance par an, une trentaine de semi-marathons ou de 10 kilomètres. Plus une dizaine d’aquathlons (Ndlr : natation et course à pied). L’avantage du triathlon, c’est que l’agenda des courses couvre quasiment toute l’année. Les amateurs comme moi peuvent aussi se qualifier pour des épreuves pro. C’est comme ça que je vais avoir la chance d’aller à Calvi. » C : Pas trop difficile de gérer un tel emploi du temps ? J.H : « J’ai toujours fait du sport, alors j’ai l’habitude. J’ai la chance d’avoir une épouse qui me comprend. Le sport est un besoin, le triathlon est une passion. Même en vacances, les baskets et le vélo ne sont jamais loin. C’est même

parfois chronophage et onéreux. Les entraînements, les déplacements le week-end, le matériel à choisir et à préparer… » C : Et au travail, ça se passe comment ? J.H : « Très bien ! En immunologie, on est plutôt pas mal sportifs. C’est simplement une question de respect. On fait en sorte que la vie privée n’influe pas sur le travail…. En tous cas pas sur la qualité du travail ! Avec des collègues nous aimerions monter un club de running au CHRU. On pourrait monter des sorties, voire organiser une course… Beaucoup de gens font de la course au CHRU, je suis sûr que beaucoup seraient motivés par ce projet ! » C : Quels sont vos objectifs pour la saison en cours ? J.H : « Il y a les championnats de France très bientôt. Ca va être

une occasion de se confronter aux meilleurs. Avec mon club, on a aussi pour projet de traverser la Manche à la nage afin d’arriver à Londres le jour du départ des Jeux Olympiques. Enfin, je vais peutêtre courir le marathon d’Amiens cet été. Ma femme doit accoucher en août, ce serait une manière de célébrer la naissance du bébé ! » Propos recueillis par R. Benaidji


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