Habad Magazine - Edition Spéciale

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sonneries. De même, chaque soir (!) de ‘Hol Hamoèd Soukkot et toute l’année – un Chlia’h doit tout le temps faire un rapport à son Mechalea’h. Une des deux seules fois où je l’ai vu s’énerver lors d’un Farbrenguen était lorsqu’il s’était rendu compte d’un certain affaiblissement dans l’écriture des rapports. Il ne comprenait pas comment cela se faisait-il que certains attendissent qu’on les appelle pour donner leurs chiffres au Rabbi, et que le cas échéant – ils ne remplissent pas de rapport ! La seconde fois où je le vis exprimer son mécontentement, était lorsqu’il demanda à un Chlia’h d’aller fixer une Mezouza dans un certain endroit, et que quelques jours plus tard, le Chlia’h dit qu’il « n’avait pas encore eu le temps de le faire… ». Le lien entre le Chlia’h et le Mechalea’h ayant été développé, vient maintenant l’action de la Chli’hout (mission) même. Rav Azimov a défini aux Chlou’him travaillant sous lui, quels sont les contours d’une bonne Chli’hout en s’assurant que l’action corresponde à l’intention du Rabbi, et que ne soit jamais perdue la relation avec notre « source » alors l’on se trouve « à l’extérieur ». Aujourd’hui, lorsqu’on parle d’un « Chlia’h du Rabbi » ou (dans son appellation moderne) d’un « Chlia’h ‘Habad », beaucoup s’imaginent un militant important agissant pour la communauté, qui ira habiter dans un recoin perdu pour y construire une vie juive. Il y ouvrira d’abord un Beth ‘Habad, puis un Mikvé et d’autres institutions, s’assurera qu’il y ait de la nourriture Cacher et évidemment il organisera des évènements – grands ou petits – pour rassembler les juifs de la ville. Tout cela est bien beau, mais le danger contant de la routine le guette constamment. Rapidement, le Chlia’h pourra être certes un Rabbin respecté, Chef de communauté, militant activement pour la vie juive mais ayant oublié le but pour lequel il est ici. Cela est déjà arrivé de voir un Chlia’h organiser une fête, être présent à un événement juif mais ne pas penser 32

à mettre les Tefillines aux présents qui ne les ont pas encore mises… Chez Rav Moulé, j’ai observé une tout autre approche. Qui ne laisse pas la « quintessence » de la Chli’hout s’évaporer. Chez Rav Moulé, la Chli’hout est d’abord et avant tout : Les Mivtsaimes (actions) que le Rabbi a lancés ! À chaque réunion à l’approche des fêtes, Rav Moulé parlait des Mivtsaimes liés à la fête. Pratiquement à chaque Farbrenguen, il encourageait les participants à être actifs dans les Mivtsaimes du Rabbi. Il ne fallait pas que passe un Roch Hachana et qu’un seul juif sur Paris n’ait pu écouter le Choffar ! Avec vitalité et ferveur, il nous expliquait comment lorsqu’on met les Tefillines à un juif – ne serait-ce qu’une seule fois, il devient attaché au Rabbi qui priera et s’occupera de lui. L’effervescence des Mivtsaimes brûlait en lui, et il arrivait à la transmettre à tous les Chlou’him Parisiens. Il expliquait souvent que le travail principal d’un Chlia’h est ni d’être occupé par la bureaucratie, ni de ramasser des fonds, ni de devenir un Rabbin, mais d’être actif dans les Mivtsaimes et accomplir ainsi la volonté du Rabbi. Même l’ouverture d’un Beth ‘Habad est uniquement un moyen pour réaliser les Mivtsaimes du Rabbi ! Il transmettait cette effervescence également aux Anach (membres de la communauté ‘Habad) de Paris. Durant la fête de Soukkot, on peut apercevoir sur les plus grandes places de Paris, un Anach où un jeune

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