Chloé Barbas - Portfolio 2024

Ce portfolio rassemble une sélection de travaux universitaires et professionnels. Ces projets traduisent chacun à leur manière mon intérêt pour la théorie architecturale et la stratégie urbaine. Ce binôme est toujours abordé à travers une recherche hyperscalaire reflétant à la fois l’imaginaire urbain des territoires et la réalité des transformations sociétales qui les composent. Mes deux années d’expérience au sein de Cherche-Midi Architecture et la formation HMONP ont quant à elles nourri mon intérêt pour le patrimoine et donné l’envie de faire lien, autant qu’il se peut, entre restitution de savoir-faire locaux et production d’une architecture frugrale et vertueuse.

chloé barbas

Architecte de-hmonp 47b, Boulevard Jourdan, 75014 Paris chloe.barbas@gmail.com, 06 31 45 95 86

Septembre 2022

Septembre 2020

Février 2018

2012-2017

FORMATION

Habilitation à l’exercice de la maîtrise d’oeuvre en son nom propre Diplôme d’État d’architecte, obtenu avec mention Bien

Semestre Erasmus, École Nationale Polytechnique d’Athènes

Licence d’Architecture, ENSA Paris-Malaquais

COMPÉTENCES

Maîtrise

En formation Courant Scolaire

Autocad 2D, Rhinoceros 3D, Sketchup, QGis, Suite Adobe Archicad, Revit, Vray Grec, Anglais

Allemand, Italien

Juillet 2023Octobre 2023

Mars 2021Mars 2023

2018-2020

Février 2019

EXPÉRIENCES

CURRICULUM VITÆ

Rénovation d’une maison traditionnelle en Épire, Grèce

Projet familial transdisiplinaire amorcé en vue de la création d’un espace de résidence artistique. Diagnostic, esquisse et supervisation des travaux : réfection de la couverture, consolidation structurelle, rejointage des murs

Chargée de projet, Cherche-Midi Architecture, CDI, 2 ans Conception de projets architecturaux (esquisses, avant-projet et dossiers de consultation des entreprises), réalisation de dossiers de demande de permis de construire et suivi de l’exécution des contrats de travaux.

Missions ponctuelles, SAFI Hôtessariat technique, assistance au montage des stands du salon d’exposition de design Maison&Objet

Stage en agence, AWP - Agence de reconfiguration territoriale, 4 mois Réalisation d’un Atlas - diagnostic pour la consultation du Grand Genève «Visions prospectives pour le Grand Genève. Vivre la ville-paysage du 21e siècle». Réalisation de plans et coupes en phase d’avant-projet pour le Pavillon «Vivant!» à la Cité des Sciences. Concours pour un hôpital universitaire en Suisse, plans et coupes.

Septembre 2017

Juillet 2016

2015-2016

Mai 2015

Stage en agence, AJAA Atelier Alexandar Jancovic, 3 mois Constitution de deux permis de construire : rénovation d’une maison individuelle à Puteaux, construction neuve d’un immeuble de logements collectifs au KremlinBicêtre. Esquisse de deux projets : rénovation d’un logement individuel et d’un local commercial : relevés, dessin en phase APS et maquette)

Bénévolat Chantier, Yes We Camp, Les Grands Voisins, 2 semaines Réalisation de mobilier en bois, participation à la construction de la Cabane Tiki au camping des Grands Voisins (pose de la structure bois, de l‘installation électrique et réalisation d’un remplissage en torchis)

Monitrice Bibliothèque, Paris-Malaquais, 1 an

American Geographers Annual Meeting, Chicago Aide à l’élaboration d’un article de recherche et réalisation de documents cartographiques

Septembre 2014 Stage Ouvrier, K.R. Miller Contractors Inc., 2 semaines Reconversion d’une école primaire en bureaux pour Chicago Public Schools : stage d’observation des travaux de gros œuvre auprès du conducteur de travaux.

Juillet 2012 Stage en Agence, Cabinet d’Architecture Yannis Tsiomis, 2 semaines Stage en Agence, Atelier Christian de Portzamparc, 3 semaines Juin 2010

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

PROJET DE FIN D’ÉTUDES , THP - ENSAPM

GYPSY PALACE

DU NO MAN’S LAND OU NOMAD’S LAND

Le Gypsy Palace naît de la rencontre d’une famille de voyageurs manouches semisédentaires dans la zone d’activité économique de Louvres.

Le projet suit le scénario d’une déconstruction du hangar occupé, dès lors considéré comme une carrière urbaine dans laquelle puiser afin de re-construire un point de retour digne d’être habité par la communauté. Le savoir-faire des membres du clan devient partie-prenante du projet, des métiers du bâtiment exercés en autoentrepreneur aux petites activités issues d’une tradition de récupération des anciennes générations. Un glissement d’échelle s’opère alors : le grand hangar devient un lieu de réflexion et de production d’habitations pour gens du voyages en voie de semi-sédentarisation, tout en devenant un point de vente et de récupération pour la clientèle des artisans du clan.

Le scénario fait donc naître une variété d’espaces répondant aux divers degrés d’intimité et de sédentarité de ses occupants, de l’espace intime du nomade à l’espace commun des différentes familles.

Le Gypsy Palace est l’objet commun de la communauté élargie, légitimé dans l’acte de co-construction et de convergence d’un savoir-

faire. Il est l’incarnation spatiale des multiples échelles d’appartenance communautaire : de l’échelle-familiale à celle de la communauté élargie des gens du voyage tsiganes, difficile à définir et parfois fantasmée, mais à l’imaginaire fort qui continue de rassembler autour de croyances et de pratiques spatiales communes.

1. De la carrière au palais : Investissement de l’ancien entrepôt durant l’été : les voyageurs de passage s’établissent dans la cour centrale arborée. La partie gauche de l’ancien hangar où ne substiste que la structure est utilisée pour le stockage des matériaux catalogués. Les voyageurs semisédentaires s’établissent sur la partie droite de cette même dalle, tandis que l’ensemble de la communauté se retrouve pour les festivités dans le Gypsy Palace au centre du site.

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace commun de la communauté

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Espace commun de la communauté Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

aux communautés tsiganes.

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

Espace commun de la communauté Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

Espace commun de la communauté

Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace intime des nomades : Extension de la caravane, strict nécessaire pour l’hiver

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

GYPSY DREAM

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Espace commun du clan : Lieu d’apprentissage et de transmission intergénérationnel

Espace commun de la communauté Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

Espace commun de la communauté Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

Espace commun de la communauté

Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

Espace commun de la communauté Gypsy Palace, lieu de fête des tsiganes, incarnation de croyances communes aux communautés tsiganes.

Espace commun Gypsy Palace, incarnation aux communautés

GYPSY

PROJET DE FIN D’ÉTUDES

4.

5.

GYPSY PALACE

2. Territoire de mobilité d’une famille de voyageurs : Le clan familial effectue des déplacements rayonnants autour de Goussainville, où sont scolarisés les enfants.

3. Scénario de co-construction du Gypsy palace

4. De la carrière au palais : Axonométrie des composantes du hangar, cataloguage des matériaux et axonométrie d’un réemploi-type au sein du Gypsy Palace.

5. Gypsy Palace coupe-perspective construction d’un palais des communs dédié à l’ensemble de la communauté tsigane

CHERCHE-MIDI ARCHITECTURE

CHERCHE-MIDI ARCHITECTURE

projet client localisation surface

Eperon

Bonvin

Stanislas

Saint-Charles Fédération

Gambey

Gambey

Grande Arche

Auxy

Oléron

Ste Foy d’Aigrefeuille

Racine

Verdun

Mont-Louis

Rabelais

Immeubles

Paris 6

Paris 15

Paris 6

Paris 15

Paris 15

Paris 11

Paris 11

La Défense

Loiret

Charente Maritime

Haute Garonne

Montrouge

Issy-les-Moulineaux

Paris 11

Brunoy

Paris

Particulier

Particulier

Particulier

Foncière

Foncière

Restaurant

Foncière

Bureaux

Particulier

Particulier

Particulier

Particulier

Particulier

Bureaux

Maison

Copropriétés

Sainte Foy d’Aigrefeuille - Réhabilitation d’une grange lauragaise de 73m2

mission

RÉCAPITULATIF DES MISSIONS EFFECTUÉES

Réhabilitation d’un appartement de deux pièces

Réhabilitation d’un appartement de trois pièces

Réhabilitation d’un appartement de deux pièces

Réhabilitation d’un appartement de deux pièces

Réhabilitation de trois appartements de trois et quatre pièces

Diagnostic structurel et pathologique et réhabilitation d’un local commercial

Démolition d’un édicule vétuste, restructuration et réhabilitation d’un appartement

Réhabilitation d’un plateau de bureaux en collaboration avec RCA

Réhabilitation d’un ancien corps de ferme

Réhabilitation d’une maison traditionnelle

Réhabilitation d’une grange lauragaise

Réhabilitation d’un appartement de 2 pièces

Réhabilitation d’un appartement de 2 pièces

Réhabilitation d’un local de bureaux

Réhabilitation et extension d’une maison

Diagnostics divers et réhabilitations

phases suivies

esq, aps, dce, pro esq, aps, dce, pro esq, aps, dce, pro esq, aps, dce, pro esq, aps, dce, pro apd, dce, dp, pro esq, apd, dce, pro pro esq, aps, apd, pc esq, apd, pc esq, aps, apd, pc esq, apd, dce, pro esq, aps, apd esq, apd, dce, pro esq, apd, pc dce, dp, pro

Auxy - Réhabilitation d’un ancien corps de ferme de 180m2

IMMEUBLE GAMBEY

mitoyen du 8, rue Gambey

Mon expérience au sein de ChercheMidi Architecture m’a menée à travailler auprès d’une foncière immobilière détenant une quinzaine d’immeubles à Paris. Nous assurions pour elle le diagnostic d’immeubles en propriété unique et la réhabilitation des parties communes et des logements vacants nouvellement acquis.

Couverture fuyarde en zinc

Descente d'eaux pluviales

Edicule en pan de bois

Couverture en zinc

Descente d'eaux vannes à supprimer

Les missions menées à titre d’exemple dans l’immeuble de la rue Gambey ont été enrichissantes sur plusieurs plans : patrimonial, structurel, et réglementaire. Il était initialement prévu de réaliser une esquisse sommaire pour la réalisation d’un restaurant dans le local en rez-de-chaussée de l’immeuble, et de réhabiliter un appartement de deux pièces. Les divers aléas du chantier (travaux en milieu occupé, découverte de champignons dans la structure en bois) m’ont permis, en parallèle de la formation HMONP de dialoguer de façon autonome avec les différents interlocuteurs du projet, bureaux d’études, bureau de contrôle, maîtrise d’ouvrage, entreprises et de comprendre l’exigence des procédures administratives, les exigences de délais et d’économie de projet ainsi que la complexité des normes et règles de l’art en jeu.

Ces missions rejoignaient celles menées auprès de syndic de copropriété, tels que celui de l’immeuble rue Barbusse avec la rénovation d’une couverture en zinc et isolation thermique des combles perdus.

1.3.6.7. Coupe transversale sur la cour sud-est de l’immeuble rue Gambey. Dépose d’un édicule en pans de bois vétuste dans cette cour. Situation de la coupe sur le plan masse de l’immeuble.

2. Vue de la façade sur rue

4. Dépose de la verrière en polycarbonate de la cour nord-ouest et création d’une verrière pareflamme suite à la catégorisation du local commercial en ERP de type N et de 5e catégorie.

5. Révélation de la structure en pan de bois et des transformations subies dans le temps

PROJETS\01

Mur mitoyen enduit à l'ancien emplacement de l'édicule

Descente d'eaux pluviales

Couverture en zinc alignée au dessus du plancher existant

Maçonnerie enduite

PROJETS\01

DP4b

DP4b

Projet

Coupe AA' N 1.

Ech. 1 : 50

plancher existant Maçonnerie enduite

alignée au dessus du

Couverture en zinc

Descente d'eaux pluviales

Existant Localisation coupe AA'

A' A

Coupe AA'

Ech. 1 : 200

DP4bPlan de façade

1. Plan existant du local commercial situé en rez-de-chaussée, échelle 1:100

2. Plan projet du local commercial avec verrière pare-flamme suite à la catégorisation du local commercial en ERP de type N et de 5e catégorie, échelle 1:100

3. Plan existant d’un appartement situé au 2e étage sur cour, avant suppression de l’édicule vétuste, échelle 1:100

4. Plan électrique de ce même appartement, extrait du dossier de consultation des entreprises, échelle 1:100

PROJETS\01

DP4b - Plan de façade

Localisation coupe AA'

GENERALITES :

-Réfection de l'ensemble de l'installation en parfaite conformité avec la norme NFC15-100. Les câblages sont intégralement à passer dans les faux plafond, dans les cloisons et en plinthes électriques.

- Fourniture et pose d'un tableau électrique de protection avec disjoncteurs différentiels 30mA de type A et AC suivant les normes en vigueur, tableaux de 4 rangées sur gaines TL.

- Fourniture, pose et mise en réseau de l'ensemble des appareillages de marque Legrand et de modèle Dooxie blanc.

Légende : Interrupteur

Tableau éléctrique, coffret de communication VDI et Switch

DAAF (Détecteur et avertisseur autonome de fumée)

Prise RJ45

Prise TV

Prise 10/16A + terre hauteur = 20cm

Prise 10/16A + terre hauteur = 110cm

Prise commandée

Prise 32A + terre 32

DCL (Dispositif de Connection Lumineux)

Spot LED encastré

Applique (emplacement à voir)

Interrupteur ou variateur simple (V)

Interrupteur ou variateur va-et-vient (V)

Sortie de câble spécifique

Sortie de câble spécifique H=220 ou à confirmer

3.

4.

IMMEUBLE BARBUSSE

Ces missions rejoignaient celles menées auprès de syndic de copropriété, tels que celui de l’immeuble rue Barbusse avec la rénovation d’une couverture en zinc et isolation thermique des combles perdus.

1. Projet Barbusse, détail du remplacement des tuiles mécaniques par une couverture zinc adaptée au degré de pente du brisis.

2. Coupe de l’immeuble

3.4. Vue de la couverture de l’immeuble

5. Plan masse de l’immeuble

IMMEUBLE EN COPROPRIÉTÉ

3.

5.

4.

RABELAIS

Rénovation et extension d’une maison située en bords d’Yerres à Brunoy, dans l’Essonne. Le programme avait pour point de départ le désir du client d’accueillir son collectif de danse et, en parallèle, celui de pouvoir transformer ce cadre bucolique en maison d’hôtes l’été.

Cela a mené à la création de trois suites indépendantes les unes des autres et à la création d’une vaste salle de danse s’ouvrant sur le jardin et la rivière.

Le choix d’une conception bioclimatique a mené au dessin d’une extension à ossature bois. De larges baies vitrées ouvertes vers le sud permettent de capter les rayons de soleil hivernaux tandis que le débord de toiture protège du zénith estival - aux côtés de l’aménagement paysager existant.

2.

3.

4.

5.

1.

1. La rivière d’Yerres borde le jardin

Coupe longitudinale AA'

2. Vue de la maison et de son annexe, septembre 2022

3. Vue de la cuisine et espace dînatoire

4.5. La salle de danse s’ouvre sur le jardin et les bords d’Yerres

6. Coupe longitudinale et plan du premier étage, échelle 1:100 : l’extension prend la forme de deux unités venant se greffer à la maison existante. Cela confère une autonomie aux trois suites et permet l’entrée de lumière sans créer de vis-à-vis.

Nota : les côtes données en centimètres

MÉTABOLISER LES INVISIBLES

Ma mission principale pendant ce stage a été l’élaboration d’un diagnostic pour la consultation internationale du Grand Genève initiée par la Fondation Braillard, intitulée « Visions prospectives pour le Grand Genève. Vivre la villepaysage du 21e siècle »

La problématique principale de cet appel à idées était : comment accompagner la transition écologique de ces territoires alors même que ces derniers sont traversés par un nombre multiple de limites administratives ?

La proposition formulée par AWP, la « métabolisation des invisibles », consistait à établir une prospective des réseaux à travers la révélation et l’opérationnalisation de ses structures.

A mon arrivée à l’agence en février 2019, je me suis immédiatement mise à travailler sur l’élaboration d’un diagnostic stratégique des capacités territoriales du Grand Genève envisagé depuis les réseaux. Nous avons repéré une dizaine de sites d’exploration pour les étudiants du laboratoire ALICE de l’EPFL, les recherches de l’agence et les explorations de terrain des étudiants devant se nourrir mutuellement.

Ce travail a pris la forme d’un Atlas regroupant une grande quantité de données collectées auprès des différentes agglomérations, et révélant les différentes trames de réseaux souterrains.

Nous avons construit une dizaine de cartographies, comprenant notamment les réseaux d’eau, d’électricité, de chauffage, de cycles de déchets, de mobilité, d’hydrocarbures et de gaz, mais également des cartographies des espaces naturels et de la démographie. L’isolation de chaque « calque » par carte nous a permis de croiser les calques selon nos intuitions, et de pouvoir opérer des croisements entre chaque donnée. J’ai enfin superposé ces cartes dans une cartographie générale, quelque peu complexe à lire seule, qui synthétise et superpose tous les réseaux du Grand Genève.

PAVILLON VIVANT! A LA CITÉ DES SCIENCES

Ce projet d’exposition sur la notion du Vivant est implanté au cœur de la Cité des Sciences et de l’Industrie, dans le Parc de la Villette à Paris. Le pavillon initialement dessiné par Dominique Perrault était inutilisé et négligé depuis de nombreuses années. Le propriétaire, Universcience, a lancé un appel à projets afin de concevoir la scénographie de l’exposition sur le Vivant qui y prendrait place. Suite à l’obtention du projet, et alors que nous approchions de la phase d’avant-projet, j’ai pu intervenir sur le dessin afin de faire parler les plans et coupes très « rigides » du pavillon. L’agence avait initialement produit des axonométries et des vues très graphiques de ce projet. Cela m’a fait réaliser également à quel point le graphisme est une marque de l’agence AWP : les plans et coupes ne restent pas des dessins classiques techniques mais racontent une histoire au même titre que les axonométries et autres perspectives. Il s’est donc essentiellement agi de représenter la scénographie mise en place par la cheffe de projet, composée d’une partition des espaces à partir de rideaux de textures et matérialités différentes, révéler les différentes parties du programme à travers

la représentation de cette scénographie, représenter les différents écosystèmes d’arbres de l’exposition : mangrove, sol forestier, permaculture, récif.

1. Vue de la partie d’exposition «sol forestier» au sein du pavillon, photographie d’Anna Positano, Studio Campo, 2020

2. Vue de la partie d’exposition «mangrove», photoraphie d’Anna Positano, Studio Campo, 2020

3. Plan coupe AA’ niveau 1,

4. Plan coupe BB’ niveau 2

5. Coupe longitudinale AA’ 5.

1.

2.

3.

4.

PROJET

PROJET SEMESTRE 6 - TECHNIC AS SPACE

CELL CLUSTER

Ce studio s’intéressant à l’impact de la technique sur l’architecture m’a menée vers une réflexion plus théorique autour des espaces nés de la mondialisation. Je me suis particulièrement intéressée à la notion d’hyperlieu développée par Michel Lussault. Ce dernier définit les hyperlieux comme des espaces de regroupement intense d’activités ; des lieux d’hyper-spatialité (les individus et les lieux sont connectés via les réseaux mobilitaires mais aussi télécommunicationnels) ; d’hyperscalarité (par les différentes échelles et la tension local-global) : des lieux « d’expériences partagées », « d’affinité et de familiarités accentuées ». L’hyperlieu est un aéroport, une gare, une place publique ou encore un centre commercial.

En m’intéressant à cette tension entre local et global, micro et macro, individuel et collectif, l’objectif a été de développer l’idée d’espace minimal. C’est aussi en ce sens que la technique conditionne l’espace. On peut en effet dresser un inventaire de ces micro-espaces conditionnés par la technique : les photomatons, télécabines, cubicles de bureaux, cabines téléphoniques. Tous sont des espaces de l’individualité s’inscrivant dans une société globalisée.

Riche de ce corpus de références, je me suis intéressée de plus près à deux inventions importantes : la camera

obscura et l’ascenseur grutier. L’isolation dans l’obscurité de la première suggère un contraste d’échelle entre intérieur et l’extérieur, entre stationnement et mouvement, entre observation et spectacle. Quant au dispositif technique de l’ascenseur grutier, son intérêt se trouvait également dans son architecture, où la fonction est rejetée à l’extérieur de la structure.

Le projet consiste finalement en un empilement de cellules individuelles de 9m2 en une tour d’habitation fonctionnant sur un modèle d’autopartage (tels qu’Autolib, Vélib) poussé à son paroxysme. La tour s’inscrit dans une échelle très contrastée, au milieu d’une ville technocratisée, le quartier d’affaires de la Défense. Elle prend appui dans l’un des creux de la Dalle dans une volonté de la relier aux multiples strates techniques : parkings, locaux techniques, transports. Les fonctions techniques sont rejetées hors de la structure en béton. Contrairement aux grandes tours dont la technique est généralement située au coeur du bâtiment, les fonctions des cellules sont rejetées en façade afin de préserver un espace vernaculaire humain et habitable en son centre. A la manière des sculptures de l’artiste Absalon, la contrainte devient un nouveau mode d’habitat.

1. Habiter l’hyperlieu. Plan masse du site d’implantation, au coeur du centre d’affaires de La Défense.

CELL CLUSTER - HABITER L’HYPER-LIEU

2. Un noeud hyperscalaire. Coupe dans l’alignement des tours. Ancrage du cell-cluster dans les multiples strates techniques de la dalle.

PROJET

CELL CLUSTER - HABITER L’HYPER-LIEU

3. Une cellule autonome. A gauche, plan technique de la cellule, fonctions rejetées en façade. A droite, plan tel qu’habité.

PROJET

MYTHOPLASTIES

Iera Odos relie Athènes à Eleusis depuis l’antiquité. Alors empruntée par les processions qui se rendaient de l’acropole au temple de Déméter dans le cadre des Cultes à mystères, son tracé est aujourd’hui entièrement disparate, divisible en de nombreuses séquences aux logiques spatiales et sociales différentes.

Le territoire traversé par cette « voie sacrée » hérite d’une histoire mythologique importante menée par des figures tragiques fortes. La plus importante est celle de Déméter (littéralement terre-mère) désespérée suite à l’enlèvement de Perséphone (ou Korê) par le Dieu des Enfers,

A la linéarité du récit scénographique antique s’oppose la séquentialité contemporaine du bâti

finalement arrivée à Eleusis sous les traits d’une vieille femme où elle rencontre le roi qui lui vouera un culte à Mystères. Le terme précisément de « mystère » démontre déjà le caractère mystique, secret et insaisissable d’un territoire aujourd’hui « défiguré » par des années d’industrie lourde.

L’histoire unie comme « mythe fondateur» de ce territoire compris entre Elefsina et Athènes se confronte aujourd’hui aux mémoires différentes qui le composent, celles de figures tout

aussi dramatiques que celles de Déméter et Perséphone. Ce territoire polysémique est aujourd’hui traversé, emprunté, occupé par des figures aux récits personnels différents, qu’il s’agisse de la figure de la prostituée, de celle de l’ouvrier ou encore celle du réfugié. Les strates qui composaient le territoire antique sont invisibles, seuls quelques vestiges ressortent çà et là sans aucun lien entre eux.

Les différentes séquences spatiales qui traversent Iera odos correspondent à des activités, à des formes de bâti différentes. Ces séquences engendrent des expériences kinesthésiques différentes, la modularité typologique de Iera Odos engendre sur certains points une expérience métaphysique du territoire. C’est cette diversité d’impressions qui rend Iera Odos représentative de la métropole athénienne.

Ce territoire représente également un décor extérieur naturel en soi. Le médium du cinéma créé une mise en abime du territoire à travers le paysage des raffineries et cimenteries qui participent au domaine de la fiction, de l’inaccessible matérialité, uniquement de la perception, de l’expérience du sublime qui se dégage du paysage.

En jouant sur le modèle de reconversion économique choisi par la communauté d’Elefsina, Mythoplasties tend à mettre en avant la théâtralité de ce territoire palimpseste.

En se servant des subventions accordées aux sites archéologiques, un parcours est mis en place le long

ENSEIGNANTS M. ARMENGAUD S. MELEMIS

Storyboard de la traversée des différentes séquences traversées par Iera Odos aujourd’hui

Un tracé linéaire emprunté depuis l’antiquité

PROJET

de Iera Odos, visant à développer un schéma de cohésion sociale à l’échelle du territoire.

Ce projet a pour objectif de mettre en avant l’extraordinarité du réel athénien, à mettre en avant l’héritage immatériel du théâtre et du cinéma au-delà du patrimoine antique aujourd’hui difficilement dévoilable, à l’aide d’ateliers d’écriture destinés à accueillir les multiples récits des individus qui traversent Iera Odos aujourd’hui, prenant place au sein d’espaces « liquides » instaurés par un ensemble d’acteurs concernés par ces enjeux territoriaux :

Ce parcours, transformation de la linéarité Athènes - Elefsina est particulièrement destiné aux différents rythmes des passants qui la traversent. Il s’agit de redonner une charge historique à des échelles de consommation du territoire différentes.

Ce projet se traduit donc par deux formes de visibilité : un programme voué à se pérenniser progressivement, s’inscrivant au sein des différentes morphologies du tissu urbain que traverse Iera Odos ; des signaux visuels situés

le long de l’axe prenant la forme de Billboards, dont le rôle est de faire passer le message du contenu des bâtiments investis par Mythoplasties, à la manière des enseignes de magasins, en reprenant la technique du panneau publicitaire.

2.

1.

5.

1.2. Collages. Confrontation entre un passé mythologique et un présent dramatique. Théâtralité du territoire.

3.5. Une signalétique vise à attirer l’oeil du passant en fonction de sa vitesse afin de signaler la présence des bâtiments investis.

4. Usine de papier abandonnée dans Eleonas. Performances arttistiques au sein du programme.

6. Instaurations d’«espaces liquides» déstinés à accueillir la programmation au sein du bâti vacant longeant Iera Odos.

3.

4.

6.

5.

ATHÈNES, IMAGINAIRE DU PATRIMOINE NÉOCLASSIQUE ET OCCUPATION ARTISTIQUE

La mairie d’Athènes fait aujourd’hui état de mille huit cent bâtiments néoclassiques abandonnés en son centre. Ce patrimoine architectural est désormais en état de dégradation avancé, dispersé entre d’imposantes polykatoikies devenues partie intégrante du paysage urbain athénien.

On observe néanmois une installation récente de résidences artistiques, collectifs et autres groupes d’artistes dans des bâtiments de typologie néoclassique. Au-delà de concepts tels que ceux de gentrification ou d’« artialisation » des villes par les artistes-plasticiens, ces ré-occupations permettent de rendre compte de transformations actuelles du tissu urbain à travers leurs choix d’occupations spatiales et leurs interactions sociales. Les crises économique, sociétale, politique, humanitaire ont par ailleurs bouleversé nos manières de lire ces transformations urbaines. Je m’intéresse aux trajectoires de vie de ces maisons, construites pour la plupart à la fin du XIXe siècle, aujourd’hui « redécouvertes » par les artistes. Les trois cas d’études sont la maison réinvestie par le collectif « Communitism » qui y mène des actions culturelles et sociales ; l’espace d’exposition « A-Dash » fondé par quatre artistes en partie originaires de l’étranger, et enfin le Bageion, imposante bâtisse néoclassique choisie pour accueillir la Biennale d’art d’Athènes l’année passée. L’objectif de cette enquête est de mettre en avant le rôle de la maison néoclassique comme point de départ d’une réappropriation du tissu urbain et d’une manière de

récréer la vie en ville. L’hypothèse avancée est celle d’une inversion entre patrimoine architectural et friche immobilière. On pourrait voir la maison néoclassique comme une friche si l’on considère qu’elle n’est économiquement pas rentable. Dans plusieurs quartiers d’Athènes, la maison néoclassique ne représente que la vacance. Dans ces quartiers, la maison néoclassique représente une opportunité foncière et immobilière que les artistes vont pouvoir investir afin de pallier au manque d’institutions culturelles.

« Athènes est un cas à part en ce qu’elle exista d’abord dans l’imaginaire, et qu’elle garde, pour l’Europe occidentale et outreAtlantique, une puissante valeur symbolique que ne contredisent pas les traces archéologiques inscrites sur son sol. Athènes est en ce sens, à la fois une pure idée et une matérialité » Y. Tsiomis, Athènes à soi-même étrangère : naissance d’une capitale néoclassique, Marseille, Parenthèses, 2017

ENSEIGNANTS V. DIDELON, A. BOSSÉ

A-Dash Space. Relevé du premier étage de la maison où se trouvent les espaces de travail des quatre artistes associées et la chambre de l’artiste invité en résidence.

PROJET SEMESTRE 9 - ENQUÊTES ET PROJETS

LE LABORATOIRE DES COMMUNS

Ce projet questionne les limites du phénomène d’urbanisme transitoire. Les collectifs et artistes invités à investir de manière temporaire les lieux sont souvent utilisés pour préfigurer le projet d’aménagement urbain futur voire faciliter sa commercialisation par la valeur ajoutée de leur présence. Cette instrumentalisation est le symptôme d’un appauvrissement des politiques culturelles en Ile de France.

Le Fort de la Briche, actuellement occupé par une caserne de pompiers, pourrait devenir le lieu de réflexion concernant les futures manières de faire la ville.

Le but est de donner un espace à des artistes, collectifs et artisans fragilisés dans le temps long par des opérations d’urbanisme transitoire, et par ailleurs d’anticiper la perte de terrains de jeux pour d’autres collectifs suite à la mutation urbaine de ce territoire.

La coexistence des artistes et des pompiers, a priori paradoxale, est ici

voulue : Les artistes et les pompiers sont les gardiens d’un bien patrimonial mais également les garants du statut public des lieux.

L’établissement d’un programme pérenne – une université libre, un observatoire de réflexion sur la notions des communs, des ateliers et logements pour artistes expulsés visent à valoriser ce bien patrimonial, à la fois lieu de vie et de pratiques artistiques, mais aussi palimpseste urbain.

1. Fort de la Briche. Axonométrie Perspective du fort de la Briche, croquis personnel

2. Fort de la Briche. Plan masse du projet

WORKSHOP

BARBEÏKO WORKSHOP

Le « Barbeïko » se situe dans le village de Paramythia, au pied de l’imposant massif de Souli, en Grèce. Elle s’apparente à la typologie des « maisons-tours » (Πυργόσπιτα), maisons ottomanes fortifiées caractérisées par leur hauteur et liées au déclin de l’empire dans la région à partir de la fin du XVIIe siècle.

Vacante depuis une vingtaine d’années, mes sœurs et moi avons désiré de rénover cette maison familiale ensemble. Nos pratiques (art contemporain, architecture, design) s’entremêlent autour d’affinités communes (céramique, tissage, construction bio-sourcée et procédés low-tech).

Ce projet et la documentation du chantier permettent de mettre en évidence le lien entre patrimoine matériel et immatériel, entre projet architectural et restitution d’un savoir-faire vernaculaire en voie de disparition.

Après avoir restauré le clos et couvert ainsi qu’une annexe des années soixante servant de «-basevie », d’ultimes travaux structurels sont prévus (remplacement intégral du plancher haut de la cave, dalle en chaux de béton reposant sur un hérisson ventilé pour y établir un atelier de fabrication) ainsi que la restauration des enduits naturels. Le Barbeïko a pour vocation de s’ouvrir vers l’extérieur à travers la création d’un espace de résidence pour jeunes architectes et designers.

1. Coupe transversale de la maison. Sur sa droite se trouve l’extension des années 60 rénovée cet été afin de servir de « base vie »

2. Vue de la maison depuis la rue, avant réfection de la couverture

3. Nid de cigognes sur le toit de la maison, années 1960

4. Remplacement de la couverture du toit, été 2023

5. Hiver 1944-1945 à Paramythia, photographie de Kostas Balafas, collection du musée Benaki.

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