FMS_Cuadernos_30_FR

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février 2012

Charles-Raphaël inclut, dans sa circulaire du 1er décembre 1966, une proposition de résolutions en vue de disposer les cœurs à la célébration de l’événement que l’on va commémorer ; une exhortation pour accueillir cet anniversaire ; et quelques indications pratiques pour le célébrer. Il conclut : 20. « Il va de soi que les membres de la grande famille mariste seront invités partout à prendre part à ces fêtes. »52 Par contre, nous avons trouvé un texte du frère Charles-Raphaël, écrit quelques mois auparavant, où il emploie un langage complètement différent. En 1966, les Pères Maristes se préparent à célébrer le 150ème anniversaire de leur fondation. À cette occasion, le Père Buckley, Supérieur Général, présente cet événement à tous les membres de la Société de Marie dans une circulaire. Le frère CharlesRaphaël inclut ce document dans la circulaire qu’il adresse aux frères, avec une présentation personnelle. Le Père J. Buckley parle explicitement dans ce document de « famille mariste » et indique ceux qui font partie de cette famille mariste : 21. « À ces célébrations pourront être invités, partout où cela paraîtra possible et souhaitable, les autres membres de la famille mariste résidant dans la même province ou ville : Frères Maristes, Sœurs Maristes, Sœurs Missionnaires de la Société de Marie, Petites Servantes de Nazareth, congrégations

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océaniennes rattachées, quant à leur origine et leur esprit, à la Société de Marie, et, évidemment, les membres du Tiers-Ordre de Marie. »53 Cette manière de s’exprimer du P. Buckley fait contraste avec celle du frère Charles-Raphaël quand il présente aux frères ce même texte dans sa circulaire du 1er mai 1966. Il y rappelle le 150ème anniversaire des Pères Maristes et fait un commentaire avec une allusion au « grand projet mariste lié à la promesse de Fourvière » étroitement uni à la Société de Marie. Il évoque le désir du Père Champagnat, exprimé dans son testament spirituel : « qu’un même amour vous unisse à eux (les Pères), comme les branches d’un même tronc, et comme des enfants d’une même famille ». Mais à aucun moment le frère Charles-Raphaël n’utilise l’expression « famille mariste » comme englobant les branches maristes. En se référant aux Pères Maristes il emploie l’expression « famille religieuse ». Et quand il se réfère aux Pères et aux Frères, il parle des « deux familles religieuses »54. Il semble que soit présent dans sa pensée le fait légal de la « séparation externe des deux familles ». La question qui se pose spontanément ici est la suivante : pourquoi dans l’Institut commence-t-on à parler de « famille mariste » au moment où se tient le 15ème Chapitre Général ? Que s’est-il passé dans la vie de l’institution pour que la sensibilité spi-

Idem, p. 468.

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Idem, p. 400.

54

Fr. Charles-Raphaël, Circulaires T 22 (1957-1962), p. 398-401.

Antonio Martínez Estaún, fms

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