Atypeek Mag N°1

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ATYPEEK MAG #01

OCT./NOV./DEC. 2016

©Fred Ambroisine / L’étrange Festival 2016

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À SAVOIR En 2015 est paru aux éditions PC Press un gros livre, Total State Machine, retraçant l’histoire de Test Dept. Très illustré, ce pavé comprend des textes de Stephen Mallinder (Cabaret Voltaire), Laibach ou Robin Rimbaud (Scanner).

MINISTRY OF POWER, ou l’état multimédia Cette idée dès le départ d’un groupe qui était plus qu’un groupe - vous parliez même d’un État -, du moins qui s’apparentait à un projet multimédia, d’où c’est venu ? Paul Jamrozy : Quand nous avons commencé, nous vivions à New Cross. Il y avait les industries qui déclinaient mais il y avait aussi le Goldsmiths College qui était une grande université à New Cross. Angus Farquhar, un autre des membres originels de Test Dept., y a été. D’autres personnes que nous connaissions y ont été aussi. À cette époque, nous y allions souvent. L’établissement nous prêtait de l’équipement, des projecteurs, des studios dans lesquels travailler, on allait au département de musique pour répéter les percussions, et personne ne nous a jamais demandés si nous étions étudiants. Il n’y avait aucune sécurité. Donc on a dû passer trois ans avec les étudiants de diverses disciplines et c’était à côté du Laban Dance Center. Du coup on a rencontré beaucoup de gens du milieu de la danse. On a rencontré des cinéastes, des artistes visuels. Ils étaient tous nos amis. Donc tout cela s’est fait naturellement. Cela a été un processus naturel, et à un moment nous avons voulu rendre cela officiel, c’est là que nous avons créé le Ministry 14

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of Power. En tant qu’organisation, il était plus simple d’obtenir des financements pour faire de plus gros spectacles. On nous a passé des commandes par la suite, on a fait The Unacceptable Face of Freedom pour la fin du GLC, le Greater London Council. Livingstone était à la tête, il était très à gauche en tant qu’homme politique. Thatcher a aboli cette organisation. Avant d’en finir, ils ont décidé de donner leur argent à l’art, cet argent nous a permis de faire un gros spectacle. Après ça, on a fait Demonomania en Espagne et ainsi de suite. C’était une plateforme pour faire de plus grosses performances et au final on a fait Second Coming à Glasgow. À la fin c’était devenu tellement gros, nous nous sentions comme des rouages de la machine. À un moment, nous avons voulu en revenir à faire de la musique et redevenir une petite entité.

Vous avez même collaboré avec Diamanda Galàs à l’époque mais que pour le live. Graham Cunnington : Il y a des enregistrements ! Un pirate circule avec une très mauvaise qualité. Mais nous l’avons enregistré en 24 pistes. Et nous avons toujours les bandes.


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