Tract14 révocation 16juillet2014

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QUAND ATTEINDRE SES OBJECTIFS CONDUIT À LA RÉVOCATION Le 3 juillet s’est tenue une réunion extraordinaire de la commission paritaire régionale chargée de donner un avis sur la sanction envisagée à l’encontre d’un chef de service. À la suite de cette réunion, le Président de la CCIR Paris Île-de-France a décidé de révoquer ce collaborateur.

« COMMENT EN EST-ON ARRIVÉ LÀ ? » Au départ, il s’agit d’une situation qu’on peut qualifier de « banale » tant elle est courante :  Un chef de service dont on reconnaît l’expertise professionnelle et la grande rigueur dans le travail  Une équipe à effectif réduit  Une charge de travail de plus en plus importante  Des délais trop courts pour mener à bien le travail  Des délais qui doivent être strictement respectés compte tenu des enjeux  Un chef de service qui alerte et demande des moyens humains supplémentaires  Aucune réponse de la CCIR pour adapter les moyens à la charge de travail qui s’alourdit toujours plus  Un manager qui est sous tension et éprouve un stress grandissant  Un manager qui communique à son corps défendant son stress à son équipe  Un travail qui se fait de plus en plus dans l’urgence et qui doit être réalisé dans de stricts délais  Une pression sur le manager qui s’intensifie

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 Une pression que le manager est obligé, par le seul motif des objectifs imposés par la hiérarchie et la CCIR, de reporter à son tour sur son équipe pour que les objectifs soient tenus  Une souffrance au travail qui s’accroît et se propage depuis le manager jusqu’à ses collaborateurs Trop de pression, trop de stress … Et brusquement tout bascule : il est convoqué par le directeur des ressources humaines sans connaître l’objet de cette convocation. On lui demande de partir de son plein gré sinon c’est la révocation pour les souffrances subies par ses collaborateurs. La CCIR a exigé de lui des résultats sans se soucier de savoir comment il pourrait les obtenir, sans lui donner les moyens qui lui permettraient de le faire dans des conditions satisfaisantes et le lui reproche, pire elle le sanctionne pour avoir respecté les objectifs qu’elle lui a imposés. Dans ce soudain combat qu’elle mène contre la souffrance au travail, elle oublie de prendre en compte la souffrance et le stress qu’elle a engendrés chez ce chef de service en exigeant de lui qu’il accomplisse une tâche trop lourde avec des moyens insuffisants et dans des délais trop courts, elle oublie également qu’elle a ignoré ses appels au secours lorsqu’il lui signalait que son service était sinistré. Elle préfère ignorer sa propre responsabilité en rejetant toute la faute de la souffrance sur le manager pris en tenaille entre les exigences de sa hiérarchie, l’absolue nécessité d’avoir un résultat et la pauvreté des moyens octroyés. Elle se soucie peu également du respect de ses droits à avoir une défense juste.

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La procédure a été enclenchée :  sans aucun avertissement préalable : on ne l’a jamais reçu pour lui parler de sa manière de manager et sur le stress engendré pour ses collaborateurs  sans avoir jamais tenu compte de ses appels pour obtenir les moyens nécessaires à l’accomplissement des objectifs  sans qu’aucune enquête n’ait été menée comme l’exige l’article 37bis du Statut  sans que la CHSCT ait eu connaissance de la situation et ait été informée des résultats de l’enquête normalement prévue dans ce cas. Au mépris de la procédure prévue dans le statut du personnel et des droits de celui qu’elle accuse, la CCIR, tout en reconnaissant les grandes qualités professionnelles de ce cadre, a décidé de se priver de son expertise et d’appliquer la sanction la plus lourde : LA RÉVOCATION. Le message passé par la CCIR, pour paradoxal qu’il soit dans cette période où elle exige des performances toujours plus importantes, est clair : Si vous tenez les objectifs que la CCIR vous fixe, vous serez sanctionné ! Peu lui importe votre expertise et votre professionnalisme. Pire encore, un syndicat a préféré ignorer les irrégularités de la procédure et approuver cette sentence. Ce faisant, alors qu’il est un des défenseurs naturels des collaborateurs, il a approuvé la CCIR qui 3


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dérogeait aux règles du Statut et lui a octroyé la possibilité de priver, quand elle le souhaite, les collaborateurs de leurs droits à une défense juste et équitable. La CFE-CGC ne peut accepter que les managers soient pris au piège d’une institution toujours plus exigeante en matière de résultats, peu soucieuse de leur donner les moyens de les atteindre mais qui les rend responsables s’ils n’atteignent pas leurs objectifs et encore responsables s’ils les atteignent à force de stress, faute des ressources humaines nécessaires. Elle ne peut accepter que la CCIR, pour se donner bonne conscience, les accusent de provoquer des souffrances alors que c’est elle-même qui exige des résultats, exerce une forte pression sans fournir les conditions nécessaires pour les atteindre et ignore la souffrance qu’elle engendre chez eux. Elle ne peut accepter que les droits à la défense soient bafoués et que les dispositions du Statut ne soient pas respectées, particulièrement lorsqu’il s’agit de la souffrance au travail. La CFE-CGC demande à la CCIR de cesser d’ignorer la situation difficile dans laquelle elle a mis ses cadres, d’étudier avec les partenaires sociaux les solutions à mettre en place pour respecter le droit de chaque collaborateur à travailler dans des conditions normales et épanouissantes. La CFE-CGC réitère sa demande que ce cadre soit réintégré et affecté à un poste de haute compétence sans management.

CFE-CGC Réseaux Consulaires Paris Ile-de-France 4 Courriel cfe-cgc-rc-paris-idf@orange.fr Blog :cfe-cgc-reseaux-consulaires-idf.blogspot.fr


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