Portfolio_Céline Coderch_Architecte HMONP_Risques Majeurs

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P o r t f

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o l i o

CÉLINE CODERCH Architecte H.M.O.N.P. ENSAPBx A.D.E. ENSAPM DSA Risques Majeurs ENSAPB Vice-présidente de l’association des ARM


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Portfolio CÉLINE CODERCH Architecte H.M.O.N.P. ENSAPBx A.D.E. ENSAPM DSA Risques Majeurs ENSAPB Vice-présidente de l’association des ARM


S

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CV

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1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

M

2. loGEMENtS CollECtifS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

ConCepTion eT suiVi de ChanTier

M A i r E

3. ASSoCiAtioN DES ArCHitECtES DES riSQUES MAJEUrS engageMenT dans la préVenTion des risques sur le TerriToire


p. 6

Retour aux Sources

p. 10

«Let it Flow»

p. 14

Développement Rural en phase Post-Crise

p. 18

Exalter l’Architecture pour Contenir la Ville

p. 22

dans la vallée du Heyang en Chine

36 Logements Collectifs

p. 32

148 Logements Collectifs et 1 Local d’activités

p. 34

Permis de Construire et Permis de Démolir, MOA privée (Groupe Accueil), Paris (75018)

Faisaibilité, Permis de Construire et Permis de Démolir, MOA privée (Les Nouveaux Constructeurs), Carrières-sous-Poissy (78)

32 Logements Locatifs Sociaux et 1 Commerce

p. 36

Concours, Permis de Construire, Demande ERP, MOA publique (I3F) Le Perreux-sur-Marne (94)

32 Logements Collectifs

Phase PRO et Plans de Vente, MOA privée (First Avenue), Vanves (92)

p. 38

21 Logements Collectifs

p. 42

Vers un Territoire aux Risques Maîtrisés

p. 47

Faire Réseau

p. 50

Sensibiliser pour Prévenir le Risque

p. 52

Mission d’AMO, Luz-Saint-Sauveur

Conférences

Expositions et vidéos pédagogiques

deux propositions architecturales pour un développement raisonné de Loches

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Mossoul : Mêmes Pierres pour une Nouvelle Âme

p. 28

La Thermo-Soudure

p. 29

Approche comparative d’assemblages pour des constructions 100% bois p. 40

Suivi de chantier, phase second oeuvre, zone inondable, CES, MOA privée (Groupe Accueil), Issy-Lès-Moulineaux (92)

Reconstruction vernaculaire dans la région de Dolakha au Népal

Reconstruire après la guerre

6 Maisons Individuelles et 15 Logements Collectifs Suivi de chantier, phase GO, CES , MOA publique (I3F), Stains (93)

Une ville résiliente cambodgienne projetée à partir de ses atouts environnementaux


Architecte HMONP ENSAP Bordeaux DEA ENSAP Malaquais Née le 12 janvier 1991 12, rue de la Fontaine du But - 75018 Paris +33 7 87 03 32 22 celine-coderch@wanadoo.fr h�ps://celinecoderch.com/

C V 6

EXPÉriENCES ProfESSioNNEllES 05.2019

+ Mission de consul�ng : aide au diagnos�c et à la concep�on en zone inondable pour un Appel à Projet Innovant

04.2019 - 2021

+ Vice-Présidente de l’associa�on des Architectes des Risques Majeurs (ARM)

04.2017 - 09.2019

+ CDD chez LLTR architecture

03.2016 - 2018

+ Membre fondateur et Présidente de l’associa�on des ARM

06.2016 - 09.2016

+ CDD chez Creac�v architecture

12.2013 - 04.2014

- 75 : toutes phases de concep�on et suivi de chan�er pour des opéra�ons de logements collec�fs pour MOA privées et publiques

- 78 : relevé, saisie, DP-DE et APS pour des magasins Franprix en Ile-de-France + Stage chez Zoomfactor - 75 : esquisse d’une suréléva�on en bois pour une MOA privée à Bagnolet et recherches pour “UpFactor”

06.2013 - 08.2013

+ Stage chez Xlgd Architectures

- 75 : recherche, concep�on et réalisa�on de documents graphiques pour un projet de pont en bois et béton à Weissensee en Autriche

07.2012

+ Stage chez Mu Architecture

07.2011

+ Stage d’observa�on chez B2I, Bureau d’études techniques et pilotage de chan�er

- 75 : PC pour une maison individuelle, par�cipa�on DCE pour une salle de sport de caserne de pompiers - Tours

forMAtioNS 2017 - 2018

2015 - 2017

+ Habilita�on à la Maîtrise d’Oeuvre en Nom Propre, ENSAP-Bordeaux

“Architecte des risques majeurs : un profil spécialisé à l’épreuve d’une structure professionnelle d’architecture”, félicita�ons du jury + Forma�on du Diplôme de Spécialisa�on et d’Approfondissement “Architecture et Risques Majeurs”, ENSA-Paris Belleville ° Projet de rétrofitting avec l’ONG Architecture&Développement au Népal ° Projet et résidence à Luz-Saint-Sauveur dans les Hautes-Pyrénées “Intégration du risque inondation au projet communal de réaménagement des berges” ° Workshop à Rhodes, Grèce “Un patrimoine à l’épreuve des risques majeurs” + Diplôme de Sauveteur Secouriste du Travail + Forma�on “L’Architecte et l’Urgence” à la Fonda�on Architectes de l’Urgence, Amiens


forMAtioNS 2010 - 2015

09.2013 - 01.2014 09.2012 - 01.2013 2010

+ Diplôme d’Etat d’Architecture, ENSA-Paris Malaquais

° Concours international “Outstanding housing village” lancé par l’architecte Wang Shu en Chine, équipe lauréate du second prix “Retour aux sources dans la vallée du Heyang” ° Projet et workshop à Pau “Requalification du quartier du Hédas”, félicita�ons du jury + Artesis Hogeschool à Anvers, Belgique + Istanbul Technical University, Faculty of Architecture à Istanbul, Turquie + Baccalauréat scien�fique, spécialité physique, op�on musique, Lycée Jean Racine, Paris 8

lANGUES + Anglais : Niveau B2, deux semestres Erasmus avec cours en anglais + Allemand : No�ons + Espagnol : Cours municipaux de la Mairie de Paris, niveau 1

loGiCiElS + Autocad + Indesign, Illustrator, Photoshop, Premiere Pro + Archicad (Forma�on de 5 jours, 2 DPC) + QGIS + RDM6 + Word, Excel, Power Point, Outlook

AUtrES ACtiVitÉS Et CoMPÉtENCES + Concours “Let it flow, a resilient city raised up from its territory assets”, Cambodge + Concours “Mosoul: same stones, new soul”, Irak + Exposi�ons “Le Népal, l’après séisme” et “Bienvenue en zone à risques #1 et #2” - Paris + Conférences, workshops et ateliers autour des risques majeurs + Réalisa�on de courts-métrages - préven�on des risques, Turquie, Népal et Japon + Construc�on du Pavillon Terre & Paille au Fes�val Bellastock 2017 + Bénévolat au fes�val Solidays - Préven�on contre le SIDA, Associa�on Solidarité Sida + Piano, solfège et danse - Diplôme de fin de 3è cycle - Conservatoire Municipal + Permis B

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8


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1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS diagnosTiC, worshop, ConCours, Mission de ConsulTing


1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

reTour aux sourCes dans la Vallée du heYang en Chine Concours international «Outstanding housing village» lancé par l’architecte Wang Chu Equipe lauréate du second prix P8-Mutations, B.-J. Hubert et G. Bignier Réalisation avec G. Coupez et C. Varin 2013-2014 Contexte

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Après un workshop de quatre jours avec des étudiants de la China Academy of Art et deux semaines de voyage à Beijing, Shanghai, Hangzhou et au cœur de la vallée du Heyang, nous avons participé à un concours lancé en 2015 par le gouvernement de la province du Zhejiang à l’Est de la Chine et organisé par l’architecte Wang Shu (Pritzker Prize 2012) intitulé «Beautiful habitat, Outstanding Village Housing Design Contest». L’objectif du gouvernement est actuellement de promouvoir des normes de construction, d’instaurer un système de collecte des déchets, de traitement des eaux usées et des transports. L’urbanisation s’est développée jusqu’alors sans réglementation. Les collectivités locales mettent seulement en place des réseaux d’électricité dans les villages. Les maisons n’ont ni eau potable ni eau courante. Par ailleurs, la vallée subit de fortes spéculations dues au développement du tourisme. Le retour à un environnement non pollué et à la famille est en effet prisé par les citadins issus des classes privilégiées. Des promoteurs peu scrupuleux multiplient les transformations de maisons traditionnelles en hôtels de charme ; phénomène impliquant l’expulsion de villageois et une défiguration du paysage originel.

Bassins extérieurs

Canaux le long des rues

Bassins à l’intérieur des maisons traditionnelles

Plan directeur du développement de la vallée


Concept Prévoir globalement le développement de la vallée permet de prévenir les risques écologiques et sociaux. L’eau, comme ressource essentielle à la vie, à la végétation et à la dynamique sociale, doit être amenée et préservée à une bonne qualité. Elle est aussi un facteur déterminant le degré de confort au sein de l’habiter. C’est la raison pour laquelle la distribution de l’eau définit également l’organisation interne des logements. L’habitant est amené à suivre le cours de l’eau : rentrer le long de l’eau visible, habiter des espaces desservis par une eau de qualité correspondant à leurs différents besoins, entretenir son jardin qui participe au traitement écologique de l’eau de pluie récupérée... 11

Plan du RDC avec l’environnement du village Guxicun

Diagramme de fonctionnement du cycle de l’eau

Eau claire dans les espaces publics réhabilités

Coupe topographique


L’exploitation maîtrisée des ressources naturelles locales est une réponse appropriée à l’objectif de redynamisation de la vallée du Heyang : réhabilitation de l’existant, assainissement des cours d’eau, mise en valeur du paysage, construire avec les matériaux disponibles in situ.

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Dans notre projet sur le village Gŭxīcūn, l’eau douce, l’eau de pluie ainsi que l’eau du réservoir sont traitées via divers systèmes pour atteindre les niveaux de propreté requis par les différents usages : bassins aquaponiques, bassins de phytoremédiation et usines d’épuration sont situés respectivement le long des voies et des champs, autour ou au centre des maisons et à la sortie des villages. Trois logements-type se déclinent autour de bassins collectifs pour s’adapter à la morphologie urbaine existante et créer une diversité urbaine. Tous sont composés d’un ou plusieurs patios qui amènent lumière et ventilation au centre des logements et permettent également une double circulation à la belle saison. Ils sont accessibles via des coursives collectives en bambou qui relient les logements aux commerces et bénéficient des débords de toiture comme protection contre la pluie.

Coupe longitudinale

L’eau entre paysage et communauté

Maison en U (T4) avec jardin intérieur_R+1

L’eau au sein des cours végétales

Maison en U (T4) avec jardin intérieur_RDC

Plan RDC ilôt juxtaposé au village ancien


WC

WC

WC

WC

WC

WC

WC

WC

Cette structure incite ainsi à la promenade sur les différents niveaux construits, ouverts sur le paysage, suivant le passage de l’eau et favorise la rencontre entre voisins. Le bambou, la brique et la terre cuite sont également en lien étroit avec la ressource naturelle que constitue l’eau. Le bambou, matériau résistant et léger, est assuré d’une protection antifongique, antiseptique et anti-humidité lorsqu’il est traité à l’eau de chaux. De plus, sa croissance rapide en fait une ressource quasi-illimitée. Les résidus du traitement à la chaux participent dans un second temps au processus de compostage dans chaque foyer. La brique, utilisée au niveau des soubassements, permet de prendre une distance avec l’eau et de procurer une bonne herméticité à la structure. Enfin, la terre crue procure à nos habitations une isolation naturelle et performante.

Clear water

Drinking water

Open air distribution network in the village

Underground distribution network

Clear water

Drinking water

Open air distribution network in the village

Underground distribution network

Clear water

Drinking water

Open air distribution network in the village

Underground distribution network

Grey water Drained into the open-air distribution network Treated in the village’s basins

Grey water

Waste water

Drained into the open-air distribution network Treated in the village’s basins

Drained into the sewer network Treated after each village

Grey water

Waste water

Drained into the open-air distribution network Treated in the village’s basins

Drained into the sewer network Treated after each village

Waste water Drained into the sewer network Treated after each village

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Cycle des différentes types d’eau dans les maisons

Matérialités

Un tel schéma de développement des villages, assis sur une relation respectueuse entre l’Homme et la Nature, permettra d’assurer la pérennité des villages et de soulager la surcharge des villes ainsi que d’anticiper une situation de chaos environnemental. Nous avons reçu le second prix du concours avec cette proposition et avons été exposés à l’exposition Musai Design à la bibliothèque de l’Université du Zhejiang à Hangzhou.

Un centre-bourg vivant autour de l’eau

Maquette 1/25


1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

«leT iT Flow» Une ville résiliente cambodgienne projetée à partir de ses atouts environnementaux Concours international «Affordable housing design contest 2018» Concours perdu, équipe avec A. Bertrand, M. Chapey et T.T. Pham Contexte

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Le site, localisé en périphérie de la capitale, offre de nombreux atouts naturels, industriels, culturels, économiques et sociaux. Il est bordé par l’une des quatre rivières entourant Phnom Penh nommée Prek Knot qui permet une importante production de riz mais engendre de fortes et récurrentes inondations. A proximité, on compte plusieurs industries majeures comme le Vattanac Industrial Park, le long de la Nationale 3, et la Phnom Penh Special Economic Zone (PPSEZ). Des études sociologiques montrent que l’entraide et le partage sont facilités de par une forte migration. Effectivement, de nombreuses jeunes femmes célibataires s’installent sur ce territoire pour travailler. C’est dans ce contexte que les espaces publics et les typologies de logements ont été pensés, tout en répondant aux contraintes du concours : construire 300 unités de logements évolutifs avec un très petit budget. Concept Face au climat et aux conditions de vie actuellement difficiles, les ressources en eau doivent être considérées comme une valeur positive.

L’espace public tourné vers la rivière, prévoir l’inondation

Le propos majeur du projet concerne la qualité de l’eau ainsi que la sécurité de la population et de leur habitat en cas de survenue d’une inondation, tout en assurant une économie stable. La proposition établit une connexion entre le projet et la ville existante, le site industriel et les caractéristiques du territoire, tout en créant une variété d’espaces publics. Dans le but d’animer le nouveau quartier et d’éviter la création d’une cité-dortoir, le RDC des logements recevra des commerces, bureaux et restaurants, avec un réseau

électrique surélevé et des espaces de stockage. Les logements et les équipements seront implantés au-dessus des Plus Hautes Eaux Connues. A partir d’une unité modulable et reproductible, le plan masse est évolutif, suivant l’évolution des structures familiales et la hauteur des constructions. Le réseau de rues est dessiné selon l’ancienne division des champs et la trame du système d’irrigation s’organise autour d’une noue paysagère centrale. En accord avec les villages Khmer traditionnels, des canaux


à ciel ouvert raffraichissent les rues, drainent les eaux, pour ne pas saturer les réseaux et réduire le ruissellement urbain, et permettent aux marcheurs de contrôler le niveau de l’eau. La topographie du site s’élève depuis la rivière vers de plus hautes altitudes au centre du quartier pour faciliter l’évacuation des eaux. Les constructions sont surélevées grâce à des pilotis. Le long des rives, des mangroves maintiennents les sols et facilitent leur perméabilité ainsi que le drainage. Deux fois par jour, les habitants peuvent observer le niveau de l’eau visible dans les caniveaux à ciel ouvert. Lorsque l’eau atteint le niveau maximum, les habitants peuvent évacuer ou être secourus depuis les coursives et trouver refuge au coeur des équipements publics localisés sur les points culminants du site. Ils fourniront des dortoirs et les soins nécessaires en cas de crise. La plus longue distance depuis les accès de secours aux voies carrossables est autour de 170m. Ces voies de 5m de large permettent la circulation de véhicules de secours ainsi que la collecte des déchets. Plan masse programmatique

Coupe urbaine_scénario pendant la saison sèche

Coupe urbaine_scénario pendant la saison des moussons

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Plan de R+5

Plan de R+4

Plan de R+3

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Plan de R+1_Scénario des 3000 logements

Les logements s’organisent à partir d’une unité composée d’un espage de vie modulable et d’un bloc humide, connectés par une coursive en bois. Grâce à des escaliers semi-collectifs, les familles peuvent faire évoluer leur habitat par le biais de surélévations. Cette échelle de logements intermédiaires permet une flexibilité de typologie évolutive au grès de l’évolution des structures familiales et de leurs moyens économiques. Une partie de la cuisne est placée sur la coursive couverte afin de faciliter la ventilation des fumées. L’orientation nord-sud des constructions est également propice à une meilleure ventilation, les vents dominants provenant du sud. La salle

Plan de R+2

d’eau est adjacente à la cuisine et protégée visuellement. Une seule gaine est nécessaire pour 4 logements superposés. Le quartier est organisé selon deux saisons, typiques des climats tropicaux. Pendant la saison sèche, les habitants peuvent profiter du RDC protégé par le logement et ventilé grâce à la végétation environnante et aux canaux à ciel ouvert. Pendant la mousson, le niveau de la première coursive devient RDC. Le système structurel consiste en deux premiers niveaux consistuant le support pour un à deux niveau en bois additionnels. Le RDC est fait de

Plan de R+1

Plan de RDC


pourront être utilisées de manière temporaire lorsque les bâtiments sont destinés à être surélevés puis recouverts de tuiles fixées. Des espaces communs au RDC comme des lingeries et caves situés sous les blocs humides pourront également être aménagés à moindre coût grâce à un financement collectif. Un écosystème de traitement de l’eau est prévu afin de différencier l’eau potable des eaux claires, grises, industrielles et pluviales pour les différents usages.

publics et les jardins partagés. Des systèmes de phytoremédiation et aquaponiques sont installés afin de filtrer les eaux grises. Un tel développement territorial, respectueux de la Nature et de l’Homme, mènera à un quartier durable et résilient permettant de combiner au mieux les usages des citoyens avec la prévention du risque d’inondation.

Au nord et au sud du site, deux stations de traitement sont d’ores et déjà implantées pour l’eau potable. L’eau claire traverse les canaux à ciel ouvert pour irriguer les champs, les espaces

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Structure et fonctions binaires

pilotis en béton. Les coursives et les bâtiments sont contreventés pour résister aux forces de l’eau et du vent ainsi qu’aux possibles mouvements des sols argileux par le biais de planchers en béton aux deux premiers niveaux et diagonales en bois sur les niveaux suppérieurs. Sur les hauteurs du site, certains bâtiments peuvent être construits avec des parpaings en RDC pour assurer quelques espaces de stockage au sec. Les toitures à double pan répondent à l’architecture khmer traditionnelle et facilitent l’écoulement et la récupéreration des eaux de pluie. Des plaques de tôle métallique par exemple Espaces de vie_Coupe perspective


1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

déVeloppeMenT rural en phase posT-Crise Reconstruction vernaculaire dans la région de Dolakha au Népal Projet en DSA Risques Majeurs à l’ENSA Paris Belleville avec l’ONG Architecture & Développement Equipe avec L. Biarnes et H. Le Berre

Contexte

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Le Népal, à l’orée de l’Inde et de la Chine, est le troisième pays le plus pauvre d’Asie. En avril et mai 2015, la terre a tremblé à plusieurs reprises, affaiblissant bon nombre d’habitations et faisant disparaître une partie du patrimoine népalais. Un an et demi après ces événements et les actions d’urgence menées par diverses ONG internationales, nous sommes allés dans la région de Dolakha à 20 minutes en hélicoptère de Katmandou, soit 13 heures en autocar du fait du piètre état des infrastructures. Le pays subit également de fortes inondations durant la mousson de juin à septembre, ainsi que de fréquents glissements de terrain. L’espérance de vie des népalais n’atteint pas 68 ans. L’accès aux soins dans les hautes altitudes et la pollution font partie intégrante des problématiques nationales. L’ONG internationale Architecture & Développement nous a proposé de réaliser un diagnostic technique et social in situ afin de participer à la réalisation d’une charte technique demandée par la National Reconstruction Authority créée

Ancienne maison, cuisine toujours utilisée

Stock de bambou et de bois

L’abri sous lequel ils vivent aujourd’hui

Cow shelter

The old house, where the kitchen is still used

Wood and bamboo stock

The shelter they live in today

Vegetable garden

Toilets with sceptic tank on the side The greenhouse

Vegetable garden

Water supply for the community

Hay stock Goat shelter

Potager

Serre

Abri pour les vaches

en janvier 2016 par le gouvernement népalais. Ce dernier a en effet décidé de verser une aide financière à chaque famille touchée par le séisme pour la construction d’une maison neuve. Le parti communiste souhaite distribuer les subventions de manière équitable en trois temps de construction : fondations, murs à hauteur d’allège et toiture. A la fin de ces différentes phases, des ingénieurs mandatés doivent valider la conformité de la réalisation avec les catalogues techniques publiés par le NRA. Sur site, cette théorie est difficilement visible. Trop de ménages ont besoin de ressources financières et les ouvriers interprètent souvent mal les nouvelles règlementations. Des coopératives et des associations sont créées par les habitants pour assurer leur survie et travailler avec les ONG internationales.

Stock de foin Abri pour les chèvres

Pendant une semaine, nous avons réalisé une multitude d’entretiens avec les habitants de deux villages dans la région de Dolakha et relevé 35 habitations - maisons traditionnelles détruites et abris en tôle galvanisée. Nous avons également répertorié les réseaux d’eau et d’électricité en Système d’Information Géographique. L’enjeu de notre travail a été de proposer une méthodologie probante pour tirer le maximum des structures et matériaux réutilisables. Les 2 000 dollars versés par le gouvernement sont en effet insuffisants pour financer des constructions neuves et le modèle actuel ne semble pas se débloquer. Abri en tôle galvanisée

Sanitaires avec fosse sceptique

Ecole-shelter


Potager

StructurE

Arrivée d’eau pour la communauté

- Plancher détruit - Absence de fondations - Chaînage discontinu - Poutre placée sur une pierre, sans assemblage - Assemblage en bois fragile - Mur fissuré - Connexion entre le toît et le mur dangereuse - Toît précaire et défaillant

morphologie du bâtiment - Peu d’ouvertures - Plan symétrique

Réseau sanitaire - Sanitaires et fosse sceptique - Electricité

materiaux - Mur fissuré - Menuiseries et joints défaillants - Pièces de bois défaillantes

Habitant interviewé

Ecole privée de Maina Pokhari

Securité

implantation sur le site

- Connexion entre la structure de la coursive en bois et le mur est dangereuse. - Echelle existante

- Mur de soutènement bas

Maison abandonnée

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structure

Contexte Dans chaque hammeau, une structure ouverte mais couverte appelée «pati» assure traditionnellement les activités sociales de la communauté. Ces structures sont très utilisée dans les zones rurales. Nous pensons qu’elles devraient être confortées en priorité pour assurer une protection aux habitants et qu’elles pourraient devenir zone de refuge en cas de catastrophe naturelle.

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Réseau sanitaire - Nouveaux sanitaires - Eau claire disponible

- Chaînage discontinu - Mauvaise connexion plancher/murs en pierre - Fers apparents - Poteaux discontinus - Escalier non indépendant de la structure - Pas de joint parasismique - Un mur effondré au RDC - La plupart des cloisons effondrées au R+1 - Toît complètement effondré

- Ouvertures trop proches des éléments de structure - Pas de poutre au R+1 - Murs en brique non connectés à la structure

L’école privée de Maina Pokhari a été pensée comme une illustration de ces zones de refuge. En cas de séisme ou d’inondation, un signal d’alerte est émis depuis cette zone de refuge vers les autres habitations. Les murs intérieurs sont dans un très mauvais état, l’un d’entre eux est complètement écroulé. L’angle sud-ouest du RDC présente plusieurs fissures et doit être entièrement remplacé. La structure de l’escalier béton ne repose pas sur de bonnes fondations. Sa localisation ne permet pas une évacuation sécurisée en cas d’une situation d’urgence.

morphologie du bâtiment - Structure irrégulière - Bâtiment trop élancé verticalement

sécurité - Accessibilité dangereuse au niveau de l’escalier en cas d’urgence - Coursive trop étroite pour évacuer - Seulement une sortie par classe

matériaux - Mauvaise qualité de béton - Mauvais mortier (ciment/terre)

implantation sur le site - Absence de mur de soutènement - Bâtiment implanté perpendiculairement à deux pentes

L’essentiel des éléments structuraux ont été conservés pour que la structure soit le moins fragilisée possible. Le plancher béton existant pèse la moitié du poidsdes murs en pierre. Il peut donc supporter les poteaux béton existants ainsi qu’un étage et une charpente supplémentaires. Le bâtiment doit être déconnecté du talus pour obtenir deux fréquences de résonnance distinctes en cas de séisme. La coursive sera mobile sur la console béton existante en cas de séisme.

Structure globale


30 0

Nepali Rupees (NRP)

57 8

600 000

500 000

52 500 NRP Distmantling (3,6%)

400 000

244 900 NRP Retrofitting (16,8%)

18 0

300 000

40 0

Protection en bambou contre la pluie et pour garder la lumière naturelle

29

10 0

1 159 600 NRP extention (79,6%)

11

46

20 0

38 2 25

7

50 0

52

100 000

50 0

13 2

77 7

15 9

200 000

=

146

Coursive sur le plancher béton existant. Assemblage souple

Tirant pour retenir la toiture en cas de cyclone

U pr nfo ob re le see m n s

Assemblage entre poteau béton et nouvelle structure en bois

El

ec tri ci ty

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24

Jo i

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1 457 047 NRP

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CG

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M

tli an ism D Total cost (NRP):

ry

ng

g

0

Toiture : bois, tressage en feuilles de bambou, tôle galvanisée, clous jointés avec des morceaux de caoutchouc

=

584

Coût de la réhabilitation 5.15 m

21

A’

Stockage de matériaux, de sable et d’eau

Citerne

Aire de sauvegarde

Sanitaires

Accès routier pour les services de secours

A

Zone de refuge

27.95 m

Gestion de crise

Coupe AA’

0

3m

7.65 m


1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

exalTer l’arChiTeCTure pour ConTenir la Ville

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propositions architecturales pour un développement raisonné de Loches ROUEN

Nord - Paris

PARIS

PFE - Transition(s) - P. Simon et S. Memet 2014-2015

Dreux Chartres

Seine TROYES

RENNES

Contexte

Orléans

Tours

Montargis Loir e

Blois

LYON Amboise Axe de communication

Vierzon

LOCHES

Bourges

Ind

re

Métropole régionale Axe central du Val de Loire

er

Ch

22

La ville de Loches, située au Sud de la région Centre-Val de Loire, est une Ville d’Art et d’Histoire et l’un des Plus Beaux Détours de France. Depuis les années 1980, notamment suite à l’arrêt de la production du champignon de Paris, la croissance démographique lochoise s’est ralentie. On assiste également à un vieillissement de la population avec l’arrivée de ruraux âgés qui désirent se rapprocher des commodités de proximité.

50 km

0

Enclos à bestiaux?

CLERMONTFERRAND

0

10

50 km

Enclos seigneurial de Sibille

Ouest - Poitou

Est - Beaulieu

Moulin des Cordeliers

L’expansion de la Ville de Loches Emprise du bâti Zones d’extension Zones non constructibles du fait de la topographie

La rencontre du maire, de différents usagers et acteurs de la ville et de nombreux allers-retours sur site ont permis une appréhension réaliste et sensible du site aux différentes échelles ainsi que de déterminer la problématique qui a été traitée au cours de ce projet de diplôme.

Zone inondable donc non constructible Axes de circulation principaux Rocade, routes et voie ferrée Remparts L’Indre

Sud - Espagne

Zones ponctuelles d’intervention sur l’existant

0 0.1 0.2

0.5

1 km

Emprise de la ville de Loches au Moyen-Âge


23

Emprise actuelle de la ville

Projection horizons 2030 selon le PLU actuel

Phase d’intervention sur l’existant menée dans le projet


Echelle urbaine

24

Les tourangeaux qui souhaitent acquérir un bien immobilier à un coût abordable et à proximité de la nature alimentent également cette nouvelle population. Des limites naturelles, telles que la topographie, la nature des sols et une zone inondable non constructible à proximité de l’Indre, mais aussi des limites artificielles instaurées par l’Homme comme les infrastructures, le Plan Local d’Urbanisme et le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur, ont accentué la tendance de périurbanisation. A l’échelle architecturale, cela engendre une multiplication de pavillons individuels, consommateurs d’espace et limitant les interactions entre les habitants. Au fil des ans, les citadins semblent ainsi s’être détournés d’une partie du patrimoine ancien. La Ville de Loches souhaite, quant à elle, attirer une population jeune afin d’assurer la prospérité de son centre-ville et de son économie. Or, le dynamisme de la ville dépend principalement du tourisme historique de passage. Pour les autres activités, la vie locale est donc particulièrement dépendante de la ville de Tours, préfecture du département. 2

Concept Le propos consiste en une tentative d’inflexion de ces tendances en profitant des potentiels existants et en tenant compte des propos recueillis auprès des acteurs et des usagers de la ville. En assumant une évolution du passé vers les nouveaux usages, le projet propose ainsi une nouvelle image de l’architecture locale. C’est par le biais d’interventions discrètes ou assumées sur différentes typologies, qu’il présente une stratégie afin d’aboutir à un développement maîtrisé de Loches.

Les limites naturelles et artificielles de la ville

0

0.1

0.2

Rocade : limite artificielle imposée par la voiture

0.5 km

Forêt du Haut Jarry : zone peu constructible du fait de la topographie

Quartier Veautrompeau : «zone d’extension future»

Jardin éco-touristique : forêt royale Zone inondable donc non constructible


1_INTERVENTIONS DISCRÈTES ET PONCTUELLES EN SECTEUR SAUVEGARDÉ

1 Maison de la Presse, accessibilité depuis la rue du logement en R+1

2_URBANISME ET ARCHITECTURE AUGMENTÉS EN ZONE PAVILLONNAIRE

Une trentaine de logements en centre-ville sont vacants pour plusieurs raisons : -Les logements situés en R+1 au-dessus des commerces sont inaccessibles depuis la rue. A l’origine, la plupart des commerçants vivaient au-dessus de leur commerce. Au fil du temps, les commerces ont envahi les façades en RDC, au détriment des circulations. -Peu d’entretien car le coût pour des rénovations d’immeubles anciens en secteur sauvegardé est important et doit faire appel à des entreprises spécialisées. -Les propriétaires n’habitent pas à Loches mais plutôt à Tours ou à Paris. -Les surfaces habitables sont trop petites : les commerçants utilisent donc les étages pour du stockage,. En effet, les étages sont compris dans le prix des baaux puisque les logements n’ont pas d’accès indépendant. Les terres agricoles ou libres sont petit à petit grignotées par une multiplication de lotissements. Peu de surface est consacrée au garage des voitures des habitants à l’échelle de la ville. Les voitures se retrouvent ainsi devant la porte des maisons et sur l’espace collectif et limitent les interactions entre les habitants. En résultent des quartiers excentrés du centre-ville, essentiellement résidentiels et sans les avantages de la campagne.

Résidence Veautrompeau, mixité de destinations Secteur sauvegardé et présumé sous-cavé Patrimoine et sols fragiles

Morphologie locale

«Zone future d’extension» malgré un patrimoine troglodytique

Les remparts médiévaux : limite historique

C’est ainsi que l’expansion de la ville se fait aujourd’hui vers l’extérieur et voire au-delà de la rocade. Ce qui accentue la nécessité de se déplacer en voiture pour rejoindre les différentes fonctionnalités de la ville, sans compter qu’il n’y a pas de transport en commun régulier dans la ville. Cette axonométrie montre également les potentiels qui se présentent à un architecte dans Loches.

25


Echelle architecturale

Le projet s’attaque donc à des interventions que l’on peut mettre en trois registres que l’on pourrait appeler trois génériques. Le premier registre concerne la réhabilitation ou la reconversion de bâtiments délaissés. En effet, l’un des facteurs de déclin des petites bourgades est le fait que ces villes sont dépossédées des services publics. Le mot d’ordre de cette intervention pourrait être d’assurer une continuité en assumant une rupture. C’est ce qui permettrait de redonner des qualités à un secteur sauvegardé, et adaptées aux usagers, par le biais d’une Charte architecturale. 26

Le deuxième registre, sur lequel je me suis attardée, émane d’une observation du tissu urbain ancien sur lequel on peut agir comme par acupuncture. En accumulant des gestes de microchirurgie sur des typologies existantes, on pourrait donner, par une architecture contemporaine, une nouvelle pulsion, une nouvelle énergie pour répondre à des besoins nouveaux. Enfin, le troisième registre, qui correspond plus

1

Logement en R+1 inaccessible depuis la rue Espace de stockage pour la Maison de la Presse Bureaux traversants

Problématiques

1

Cour commune peu utilisée

5

3

2 5

Accessibilité 2 Accès du logement du commerçant indépendant Stockage réaménagé en logement, 3 entrée par la cour partagée

4

6

Extension et changement de destination 4 Transformation de la cabane de jardin en aire de stockage et création d’un logement en R+1 5 Cours communes réaménagées 6 Accès à la cour pour les logements indépendants

Vue depuis la ruelle des Trois Rois

Plan RDC projet

Plan R+1 projet

N


à de l’expérimentation s’appuie sur de l’habitat disons classique. On imagine que l’on pourrait prendre en main des ensembles qui gagneraient à être augmentés voire densifiés pour répondre à la croissance démographique. Le programme, l’accessibilité, l’adaptation aux modes de vie, la vie en communauté et la densité. Ces sujets, appliqués à deux sites aux contextes-types, ont tenté de répondre aux différentes problématiques du territoire étudié : le vieillissement de la population, la déshérence du centre historique, le grignotage des terres agricoles alentours au-delà des limites de la ville et par la multiplication de pavillons et l’augmentation de l’usage de la voiture particulière. Ce type d’analyse et d’interventions à l’échelle architecturale peuvent être appliquées à l’échelle d’un territoire. Une tentative de «PLU Horizon 2030» a été développée afin de répondre aux statistiques de l’INSEE qui prévoit pour cette même date une augmentation de la démographie dans la région Centre-Val de Loire de 200 000 habitants.

Problématiques

Coursive Balcon d’agrément ou d’accès

Redressement

Surélévation

Trois types d’interventions

Maintien du plancher existant Réutilisation de la charpente existante

Surélévation avec seconde coursive Plancher CLT 3 plis

Réorganiser l’espace public 1 2

Création d’espace public sur anciennes voies carrossables

3 4

Surface de parking écologiques inter-lotissements réservée

Création de jardins partagés

27

Rendre les rez de chaussée accessibles Rez de chaussée rendus accessibles aux PMR

Ouverture de l’impasse pour une circulation piétonne

Isolation par l’extérieur et rehausse des pignons

5

Création d’extensions

Implantation d’un point relais par la collectivité

Rendre les R+1 indépendants

Densifier les logements

Création de coursives

Création de coursives au R+2

Voitures omniprésentes dans l’espace collectif

Accès au R+1 indépendants, possibilités de location

Redressement de la charpente, serre Surélévation, selon la vue et le prospect, serre

Reprise de la toiture par le plancher inférieur

Réemploi de la charpente existante

Élévation en baïonnette du projet depuis l’espace public

Îlot en impasse, Absence de liaison avec le contexte

Deux modèles de volumétrie répétés, Monotonie

Redressement de la charpente Reprise du plancher à l’aide de suspentes depuis un plancher CLT 5 plis Poteaux ajoutés pour soutenir la coursive Ajout de micro-pieux

Coupe transversale d’une surélévation


1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

Mossoul : MêMes pierres pour une nouVelle ÂMe Reconstruire après la guerre

Concours international Tamayouz Excellence Award 2017 «Rebuilding Iraq’s Liberated areas Concours perdu, équipe avec S. Chaabane et A.L Rinck Contexte

28

Planifier la reconstruction de Mossoul aux différentes échelles de fonctionnement permettra de prévenir les risques anthropiques et les risques environnementaux. En effet, la ville est exposée à la fois au risque sismique et au risque d’inondation. Mossoul présente donc de multiples vulnérabilités. Une mitigation des risques à l’échelle urbaine doit être programmée. Concept Réhabiliter les bâtiments endommagés est l’une des clefs du processus de reconstruction. La cité doit renaître de ses débris et donner vie à de nouvelles constructions. En réutilisant pierres et gravats des débris de la ville bombardée, l’histoire pourra être commémorée. Dans un premier temps, l’évacuation des débris permettra de revitaliser l’économie du quartier Nineveh et lancé les réhabilitations. Le quartier Al-Mouhandisin est localisé à proximité du fleuve Tigris River et de part et d’autre de la route nationale menant en Syrie.

C’est l’une des sept entrées principales de la ville. Le renouveau de ce quartier est l’occasion d’expérimenter les chantiers participatifs et de diffuser des systèmes constructifs appropriés, tout en rassemblant les communautés autour d’activités collectives.

Tissus urbain pour faciliter la mitigation des risques et les communautés

Afin de densifier le tissus urbain et de limiter la tendance de périurbanisation actuelle, les logements pourront être de type semi-collectif sur trois niveaux. A travers une trame de souk et de places publiques, une connexion sera assurée avec les quartiers existants. La typologie des logements est évolutive, du simple bloc humide au logement complet.

Plan de RDC

L’aménagement des logements s’inspire des modèles de vie traditionnelle mossouliote. Il s’organise autour de zones tampon pour assurer différents niveaux d’intimité. Assurer une mixité entre mémoire du passé et innovations permettra un développement raisonné du système urbain et social de la nouvelle Mossoul.

Evolutibilité des logements

Plan de R+1


1. VErS DES tErritoirES rÉSiliENtS

diagnosTiC, worKshop, ConCours, Mission de ConsulTing

la TherMo-soudure Approche comparative d’assemblages pour des constructions 100% bois Mémoire Master- AMC2 - Transition(s) R. Leroy 2013-2014 Contexte D’après le Ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, le secteur de la construction représente 42% de la consommation en énergie sur le territoire français si l’on cumule la production et l’exploitation des bâtiments. Dans le cadre du Protocole de Kyoto, les pays industrialisés se sont engagés à réduire leurs émissions. Le bois présente dès lors un important potentiel d’économie. Le décret du Plan Bois Construction Environnement vise à favoriser l’utilisation du bois dans la construction. On peut se demander de quelle manière cette volonté politique va se traduire à l’échelle de l’architecture. L’exploitation, la transformation et la mise en œuvre du bois nécessitent beaucoup moins d’énergie que celles des autres matériaux de structure. De ce fait, la construction d’un bâtiment à structure bois consomme deux à trois fois moins d’énergie.

bois encore plus écologique ? Le bois peut‐il être utilisé dans n’importe quel contexte climatique, géologique, structurel, programmatique, économique ? J’ai également souhaité tester l’une de ces techniques d’assemblage innovantes et prometteuse, et ce, à travers l’expérimentation, afin de se mettre dans la peau d’un ingénieur-chercheur. Il s’agit de la thermo‐soudure, une connexion 100% bois qui permettrait un gain de 20% de résistance par rapport à un chevillage traditionnel. Il semblait également intéressant d’en acquérir une mise en œuvre simple, maîtrisable par tous et d’abord par un étudiant en architecture qui souhaite maîtriser les techniques de construction en bois.

Thermo-soudure réalisée avec un tourillon cylindrique

29

Si ces techniques s’avèrent réellement performantes, peuvent‐elles être utilisées pour l’amélioration thermique des bâtiments ? Ou encore pour densifier la ville ? Quelles sont les potentialités architecturales des assemblages thermosoudés ?

Observation microscopique du phénomène de la thermo-soudure Images prises aux Ponts et Chaussées

Réalisation des tourillons coniques au tour à bois

Mesure de la flèche après tests sous presse

Concept De nouveaux types d’assemblages innovants sont actuellement en phase de recherche dans les laboratoires d’écoles d’ingénieurs ou d’entreprises privées. J’ai ainsi réalisé un inventaire de ces techniques et comparé les assemblages plus traditionnels via des tests de résistance au cisaillement. C’est ici que le rôle de l’architecte semble essentiel. Quelles sont les améliorations à apporter à la filière bois pour une architecture


30


31

2. loGEMENtS CollECtifS ConCepTion eT suiVi de ChanTier


2. loGEMENtS CollECtifS ConCepTion eT suiVi de ChanTier

36 logeMenTs ColleCTiFs Permis de Construire et Permis de Démolir MOA privée (Groupe Accueil), Paris (75018) Réalisation au sein de l’agence LLTR Architectes Urbanistes

Contexte

32

A deux pas de la rue de Clignancourt, le projet se situe à la lisière de deux quartiers phares de la partie sud du 18ème arrondissement de Paris : le Montmartre touristique à l’ouest reposant sur des poches de gypse et le quartier population de Château Rouge à l’est, tous deux situés sur d’anciennes carrières souterraines. Le projet s’inscrit dans un quartier aux typologies architecturales particulièrement diversifiées, allant du style faubourien aux hôtels particuliers, à l’architecture de la période Art Nouveau (Grands Magasins Dufayel), en passant par des immeubles de logements des années 50.

Vue satellitaire

Le terrain d’assiette du projet est situé au numéro 6 de la rue Feutrier. Le terrain est aujourd’hui occupé par un bâtiment industriel exploité en parkings depuis 1999, en R+3+c et par ses deux appendices en R+2+c et R+3+c. Ces trois bâtiments seront démolis.

Plan du R+2

Etat existant


Concept Les 37 logements sociaux et 26 en accession seront répartis parmi deux bâtiments R+4 et R+7 qui seront desservis respectivement par 2 cages d’escalier équipées d’un ascenseur qui permettra aux personnes à mobilité réduite d’accéder à tous les étages. Les aspects environnementaux, le programme et l’économie du bâtiment conduisent à envisager l’emploi de matériaux simples. Du RDC aux attiques, la structure sera en béton armé préfabriqué teinté blanc dans la masse avec isolation intérieure. Les attiques seront traités de la même manière que le corps principal du bâtiment. Cette enveloppe très sobre et unitaire accentue le dialogue entre nos bâtiments et facilite leur intégration dans le dispositif de composition de l’îlot. Cette sobriété amènera calme, luminosité et respiration dans l’ensemble déjà dense des constructions du quartier. Vue projetée depuis le nord de la rue Feutrier

Vue projetée depuis le sud de la rue Feutrier

Cette simplicité sera accentuée par un travail d’une grande sobriété sur les garde-corps en tubes très fins d’acier laqué ton alu naturel. L’occulation et la protection solaire seront assurées par des stores à lames orientables en aluminuim naturel également.

Coupe longitudinale au coeur de la cour

33


RDC 9

10

ConCepTion eT suiVi de ChanTier

MOA

Les Nouveaux Constructeurs

2. loGEMENtS CollECtifS

T2

R

R

CU

CU

LL

LV

E01 46,91 m2

LV LL

1

R

1/250

3

2

2

1

2,00 Local d'intéret collectif

LL

R

CU

LL

R

T2

T2 CU

R

LL

R

LL

CU

LV

D01 49,62 m2

T2

H02 40,73 m2

LV

LV

44,61 m2

D01 49,62 m2

CU

T2 2 1

R

15

LV

H03 40,80 m2

7

9

10

11

8

5 4 3

3 2 1

CU

14

Local vélos

6

7 6 5 4

H02 40,73 m2

13

T2

21,05 m2

Local technique T2

H03 40,80 m2

LV

LV T3

T2

F02 40,93 m2

T3

F01 59,06 m2

T3

F03 66,86 m2

T3

F01 59,06 m2

F03 66,86 m2

7

9

12

T2

10 9 8

15

F02 40,93 m2

10

11

8

4 3

14

44,61 m2

LL

R

LV

LL

CU

R

LV

LL

CU 21,05 m2

R

LL R

LL

LV

Local technique

R

CU

CU

CU

R R

LV R

LL

LL

CU

5

5 4

1

Local vélos

73,50 m2

PAV T3

F04 62,65 m2

Local d'intéret collectif

LL Local vélos LV

CU

LL

LV

LL

CU LV LL

R

CU

LV

73,50 m2

PAV

LV

T2

16,33 m2

F05 48,94 m2

CU

R

PAV T3

F04 62,65 m2

Local technique

PAV

CU

T2

F05 48,94 m2

T4

LV

D02 78,40 m2

R

CU LV

LV

LL LL

16,33 m2

R

Local technique

18,27 m2

Local vélos

T3

D03 65,02 m2

D02 78,40 m2

T4

LL

CU

R

PAV

PAV

LL

R LL

CU

LV R

LV

18,27 m2

6

7 6

11

18,00 %

10 9 8

13

T3

14 15 16

11,64 m2

12

11

18,00 %

Local encombrants

13

12

16

15

14

16

15

13

4 3 2 1

12

D03 65,02 m2

13

13

14 15 16

8 7 6 5

14

11,64 m2

1

9

18,00 %

18,00 %

11

10

9 8 7 6 5

3 2 1

INDICE

12

1

2

3

4

5

6

7

8

9

11

10

12

11

3

4

5

6

7

8

9

10

1

2

12

16

15

14

13

12

16

15

14

13

11

10

5,00 %

5,00 %

CU

2,00

voie de desserte

4

Local encombrants

T3 E02 60,03 m2

Lot 7 UP

voie de desserte

Réalisation au sein de l’agence LLTR Architectes Urbanistes

LV

PIECE

Faisabilité, Permis de Construire et Permis de Démolir MOA privée (Les Nouveaux Constructeurs) Carrières-sous-Poissy (78)

LL

ECHELLE

148 logeMenTs ColleCTiFs eT 1 loCal d’aCTiViTés

CU

R

LL

CU

48,82

64,88 m2

Local vélos

48,82

64,88 m2

R

LL

CU

CU

R

T3

T3

CU

CU

R

G03 63,14 m2

LL

T3

G03 63,14 m2

LV

LV LL R

LL

R

LV

H01 65,11 m2

LL T3

H01 65,11 m2

T2 LV

E04 39,95 m2

T2

E05 43,05 m2

T2

E04 39,95 m2

LL

LV

LV

LV

LV

R

R

LL

CU

R

LL

CU

LL

R

1 2

LV

CU

R 2

2

3

3

4

4

5

5

T2

R

R

CU

CU LL

LL LV

T2

LV

LL R

3

1

2

1

5

4

3

2

9

8

7

6

3

11

10

12

15

14

13

3

LV 7

6

5

4

9

8

11

10

15

14

1

R

CU

LV

R

CU

LL

LL

LL

6

R

LV

CU

R

13

2

7

LV

F

LV

LL

10

10

CU

6

12

T2

E06 47,46 m2

T2

16 places

R

E03 43,84 m2

LL LV

T2

E06 47,46 m2

5

T3

C03 59,10 m2

CU

CU R

16 places

5

LL

1

7

E03 43,84 m2

4

4

E

9

9

T3 LL

G02 63,16 m2

R LV

T2

R LV

G01 48,88 m2

CU

4,50

4,50

LL

T3 LL

LL

CU

LL CU R

LL CU R

T3

3,51

4,50 N

DCE Plans 1/250

GSPublisherVersion 36.92.99.74

Façade est de l’îlot 6

ECHELLE MOE

PIECE

LLTR Architectes 1/250

F

B

H

INDICE MOA 1 Les Nouveaux Constructeurs

ECHELLE 1/250

D

F

H

A

PIECE C

E INDICE

1

G

C

E

G N

MOAPHASE

D

A

N

DATE

LLTR Architectes 10/07/2019 Les Nouveaux Constructeurs DCE

Plan de RDC

B

RDC

Lot 7 UP

Quartier des Fleurs . ZAC Saint-LouisMOE PHASE

RDC

Lot 7 UP

Lot 7 AUSL

0,58

C02 64,40 m2

G02 63,16 m2

R

T3

R

LV

E02 60,03 m2

LV

T2

G01 48,88 m2

LV

T2

E01 46,91 m2

T3

E02 60,03 m2

8

LV

T2 CU

CU R LL

LL

LV

LV

T3

C01 61,76 m2

T3

C02 64,40 m2

R

CU

CU R

R

LL

LL

LV

LV

C01 61,76 m2

3,51

10/07/2019

H

DATE

Plans 1/250

G

0,58

E01 46,91 m2

8

CU

CU

12

T3

C03 59,10 m2

6

4

2

10 11

LV

2

limites après division

Carrières-sous-Poissy

Quartier des Fleurs . ZAC Saint-Louis

T3 G02 63,16 m2

9 8 7

5

4

1

9

12

CU

11 10

5

3

11

11

LV

6 5 4

2

8

11

6 9 8 7

CU 1

7

9

R

G04 44,56 m2

T2

G04 44,56 m2

6

T2

8 10

9 8 7

10

D

C

LL

13

12

12

6 5 4 3

15

C06 48,15 m2

7

3

6

3

R

LV

CU

LL

1

1

T2

R

LV

16

12

13

14

15

10

11

9 8 7

12

11

16

11

10

14

13

16

15

14

C06 48,15 m2

13

12

13

16

15

14

16

T3

LV

CU

R

LL

CU

R

LV

T2

E05 43,05 m2

T2

C04 43,84 m2

1

T2

C04 43,84 m2

LV LL

2

14

14

15

14

Lot 7 AUSL

LL

LL

12

13

limites après division

Carrières-sous-Poissy

GSPublisherVersion 36.92.99.74

B

15

15 13

16

15

14

13

34

Ce projet de construction de logements avec un local d’activité/commerce à RDC s’inscrit dans un projet urbain de restructuration du quartier des Fleurs avec la volonté de requalifier la rue des Frères Tissier, axe structurant du quartier, et de proposer à cette occasion une nouvelle centralité. A ce titre, le projet, situé à l’articulation de la rue des Frères Tissier élargie et de la nouvelle place publique, devra assurer à la fois son rôle urbain privilégié, mais aussi son caractère domestique. Le quartier des Fleurs est situé dans la boucle de Chanteloup, méandre de la Seine, au centre d’un dispositif paysagé remarquable constitué de nombreux parcs (parc du Peuple de l’Herbe, parc Vanderbilt, parc Maurice Berteaux et futur parc Centralité, corridor écologique qui relie le plateau agricole du nord de la commune à la vallée de la Seine). Le quartier des Fleurs est également situé en plein coeur de projets de développements urbains ambitieux notamment la ZAC Saint Louis, la ZAC Centralité de part et d’autre de la D 190 et le quartier d’activité Ecopole, juste au nord. Le quartier des Fleurs, propriété d’EFIDIS, est un ensemble de 859 logements répartis dans 43 bâtiments R+4 construits au début des

A

CU

CU

16

16

Contexte

Local vélos

C05 44,99 m2

T2

LV

BT

LL

R

51,56

T2

51,56

C05 44,99 m2

LV

BT

CU

T2 G01 48,88 m2

CU

CU


années 70. Aujourd’hui, cet urbanisme de plots, caractéristique de cette époque, présente un paysage fluide de qualité et largement arboré. D’autre part, le quartier des Fleurs, déjà rénové dans les années 90, va bénéficier d’une nouvelle réhabilitation qui, avec le projet de clarification des espaces publiques envisagé, donnera un nouveau souffle à cet ensemble urbain, justifiant ainsi son rôle central dans le dispositif ambitieux de développement du secteur Ouest de Carrièresous-Poissy. Concept

Perspective depuis l’allée des Hortensias

Le site sera bordé : • Au sud, par la future place publique sur laquelle s’ouvrira le commerce en RDC. Le traitement exact de cet espace reste encore à définir. Aujourd’hui il s’agit d’un parking situé sur la propriété Efidis. • A l’est, la rue des Frères Tissier élargie présentant à terme un trottoir de 15 m de large sur lequel peut prendre place un mail arboré et une piste cyclable. • Au nord, l’allée des Hortensias prolongée dans le cadre de l’aménagement de la ZAC avec en face le futur îlot 6, objet d’une demande de permis de construire également. • A l’ouest, la cité des Fleurs, propriété Efidis. Organisés sous forme d’un îlot rectangulaire, les bâtiments sont implantés en retrait de l’alignement ménageant un jardin de coeur d’îlot préservé des nuisances de l’espace public.

Perspective depuis l’allée des Iris

35


2. loGEMENtS CollECtifS ConCepTion eT suiVi de ChanTier

Boulevard d'Alsace Lorraine (RD34)

30,5

ACCES PK 48.40 NGF

48.7 NGF

47.9 NGF

ACCES L. OM 48.30 NGF

ACCES LOGEMENTS 48.40 NGF

ACCES COMMERCE 47.90 NGF

R+4

6.85

H MAX = 21m

13.15

Acrotère

: +20.80m / 69.20 NGF

47.88

2.50

NGF

R+4+2

: +17.15m/ 65.55 NGF

2.50

R+4

R+4+1

: +14.38m/ 62.78 NGF

12.55

R+4+2

Acrotère

: +11.70m / 60.10 NGF

13,15

SKYDOME

VH PK

Aujourd’hui, le boulevard d’Alsace-Lorraine, route départementale 34, accueille un trafic automobile important. Il présente un front bâti discontinu et hétérogène allant de petits pavillons en retrait aux bâtiments de logements collectifs denses à l’alignement de l’espace public. L’objectif de l’OAP est de réduire à terme les nuisances liées au fort trafic automobile par la transformation du boulevard d’Alsace-Lorraine en véritable boulevard urbain en y créant un TCSP, en réaménageant qualitativement ses trottoirs, en y ajoutant des bandes cyclables et piétonnes en lien avec la gare de Neuilly-Plaisance situé à moins de 700 m à l’est de notre parcelle. Parallèlement à cette action, le tissu environnant sera conforté par une clarification privilégiant un

TERRASSE

10,6

R+3

: +8.83m/ 57.24 NGF

2.50

R+2

: +6.07m/ 54.47 NGF

5.75 2.50

R+1

: +3.3m/ 51.70 NGF

0.50 3.05

R+4

R+4

TERRASSE

3.25

Commerce : -0.5m / 47.90 NGF

2.50

RDC HALL

: ±0m/ 48.40 NGF

RDC commerce : -0,5m/ 47.90 NGF

Coupe-pignon est éch :

Coupe A 10,45

5,7

R+3 Acrotère +12 m / 60.40 NGF

48.96 NGF 30,6

Plan masse R+1

Plan de R+1

R+4

: +11.61m/ 60.01 NGF

2.50

: -2.9m/ 45.50 NGF

ACCÈS TOITURE

PLAN DE MASSE

R+2

2.50

R-1

Acrotère +20.80 m / 69.20 NGF

R+4

25,65

Le terrain d’assiette du projet est issu du remembrement de 2 parcelles occupées par des pavillons voués à la démolition. Un petit bâtiment de logements collectif R+4+2 doit s’y substituer, contribuant ainsi à la densification et la requalification programmée dans le cadre de l’OAP n°2 du boulevard d’Alsace-Lorraine, axe majeur du nord de la commune du Perreux-surMarne qu’il traverse d’est en ouest.

LIMITE SEPARATIVE

36

R+4

R+2

25,8

Contexte

15

VH

PLU : PIGNON 15M MAXIMUM, DANS LA BANDE DE 15 M - H MAX 21 M, PUIS H MAX DE 12M

ASC

Réalisation au sein de l’agence LLTR Architectes Urbanistes

RDC

BOULEVARD D'ALSACE LORRAINE

48.3 NGF

48.4 NGF

LIMITE PARCELLAIRE

Concours, Permis de Construire, Demande ERP MOA publique (I3F) Le-Perreux-sur-Marne (94)

LIMITE PARCELLAIRE

32 logeMenTs loCaTiFs soCiaux eT 1 CoMMerCe

1/200

bâti homogène qui abritera dans ses RDC des commerces qui viendront renforcer l’activité déjà présente sur ce secteur. A noter la présence d’un équipement majeur, la piscine Robert Belvaux à moins de 100m et de l’arrêt de bus Jules Ferry des lignes 113 et N34 au pied de notre terrain. C’est donc dans ce contexte pacifié que notre programme de logements devra exprimer son caractère domestique tout en assurant son rôle, RDC modeste, dans le dispositif de valorisation du front bâti du boulevard.

éch :

Concept

1/200

La volumétrie simple, compacte, affirme sans ambiguïté l’alignement sur le boulevard et en définit clairement son futur gabarit. Celui-ci matérialise sur l’avenue une hauteur de R+4 plus double étage d’attique, poursuivant ainsi le gabarit des deux immeubles collectifs voisins. Côté jardin, un second volume plus bas R+3


Façade Nord

Façade Sud

assure la transition avec les pavillons sur la rue Victor Recourat. Le bâtiment vient ainsi compléter le premier maillon d’une densification urbaine attendue sur le boulevard. • Les formes optimisées et compactes du bâtiment permettent de proposer une isolation thermique intérieure efficace afin d’atteindre les objectifs fixés, notamment la RT 2012 - 20% et la certification NF Habitat HQE profil d’entrée. • La structure sera en béton armé avec isolation intérieure. • Les façades RDC et R+1 marqueront le socle et seront traités en béton matricé au relief fin et lasuré afin de garantir la pérennité du sousbassement au contact de l’espace public. - Le corps principal de R+2 à R+4, moins sollicité, sera en enduit traditionnel taloché lisse gris très clair. - Enfin, l’attique double niveau, en retrait de l’alignement et traité en métal, s’apparentera à une toiture et couronnera l’ensemble. • Cette composition de matériaux tripartie se retournera sur toute la périphérie du bâtiment y compris les pignons latéraux. Seul le pignon sud du corps de bâtiment en R+3 en cœur d’îlot sera entièrement « végétal » sur toute sa hauteur avec des câbles qui permettrons au plantes grimpantes de s’accroche. L’entretient tout comme celui du jardin sera à la charge du bailleur. • Les menuiseries extérieures des logements seront en bois vernis ou lasuré. Elles répondront aux exigences du classement du boulevard d’Alsace-Lorraine en 3ème catégorie (38 db). • A RDC, la vitrine du commerce et les châssis du hall seront en métal thermolaqué de teinte grisbrun comme les menuiseries du hall est des divers accès situés sur la rue.

37


2. loGEMENtS CollECtifS ConCepTion eT suiVi de ChanTier

32 logeMenTs ColleCTiFs Phase PRO et Plans de Vente MOA privée (First Avenue) Vanves (92)

Réalisation au sein de l’agence LLTR Architectes Urbanistes Concept

38

Ce projet consiste en la réalisation d’un immeuble collectif d’habitation de 42 logements et d’un local d’activités libérales à rez-de-chaussée, à l’angle de la rue René Coche et de l’avenue Victor Basch à Vanves, en face de la gare SNCF Vanves Malakoff. Il comporte quatre niveaux complets sur rez-de-chaussée couronnés par un cinquième et un sixième niveau partiels en retrait, agrémentés de terrasses privatives. Le bâtiment est desservi par trois cages d’escalier (cage A et B en accession et cage C en locatif social). Il possède deux niveaux de sous-sol communs de stationnement desservis par les trois cages. La rampe du parking est accessible depuis la partie basse du terrain avenue Victor Basch. L’ensemble de la construction totalise une Surface de Plancher de 3219 m2 et une surface habitable totale de 2899 m2.

Perspective depuis la gare Vanves-Malakoff

D’une superficie de 891 m2 et d’une largeur moyenne de 15,50 m, le terrain d’assiette possède un linéaire de façade important sur l’avenue Basch qui est en déclivité importante : 69,95 NGF au point haut à 66,90 NGF au point bas. Plan de R+3


Le terrain étant à l’angle de deux voies, il n’y a pas d’obligation en terme d’emprise au sol (Art. 9) et d’espaces libres et plantés (Art. 13.3). Les façades des cages A et B seront en béton préfabriqué blanc et pour renforcer la partition verticale de la façade et éviter l’effet de masse sur le linéaire, la partie occupée par le logement social sera habillée de plaquette brique claire en contraste de couleur et de matière avec le béton préfabriqué et créer une relation architecturale avec l’immeuble de rapport voisin à l’angle en brique pastel. Les trois cages sont classées en 3ème famille A. Elles sont desservies par les engins de secours directement depuis l’avenue Victor Basch qui constitue une voie échelle. La distance à parcourir entre la rue et les cages (porte de l’escalier protégée) est inférieure à 50 m. Le plancher du dernier niveau est à plus de 8 mètres et à moins de 28 mètres par rapport au niveau du sol.

G.C. de sécurité acier galvanisé thermolaqué h=1.1m

4

4

86.77

86.47

84.70

6

6

6

6

6

EP zinc

6

2.77

79.16

6

76.39

6

6

4

6

2.77

6

EP zinc

6

6

6

81.93

6

EP zinc

6

6

EP zinc

6

6

79.16

6

6

2.77 72.05

Trop-plein

1

6

EP zinc

6

73.62

6

76.39

1

6

EP zinc

6

6

6

EP zinc

6

6

6

6

EP zinc

6

6

EP zinc

6

79.16

76.39

6

73.62

6

6

EP zinc

6

6

EP zinc

6

5

80

Eléments de façade en béton blanc pré-fabriqués

2

Eléments de façade en béton matricé gris pré-fabriqués

3

Panneaux de bardage en zinc prépatiné ton quartz, joint debout

4

Garde-corps Stadip sur structure thermolaquée

5

Ensemble hall menuiseries métalliques thermolaquées

6

Menuiseries mixtes alu-bois

6

80.39

76.39

6

73.62

VB -2

70

Porte pleine

6

6

EP zinc

6

Tôle de raccord en aluminium thermolaqué 73.62

6

4

1

6

6

Trop-plein

6

6

6

6

1

Coffret EDF 120

85

Alu thermolaqué

6

Trop-plein

20

VH R-2

Trop-plein

70

Porte pleine 85

2

5

Coffret EDF

2

VH OM

Joint de dilatation Vitrage fixe

12

7

5

20

Coffret gaz Porte pleine

67.35

67.35

HALL B HALL C

67.23

VB OM

35 VB OM

ZAG

0.7 0.3

2.7

MATERIAUX DE FACADE - VANVES 1

79.16

Trop-plein

Trop-plein

EP zinc Alu thermolaqué

1

70

80

50

5

6

EP zinc

72.31

50

3.05

63.90

6

6

PARKING

R-2

6

12

6 72.62

68.35

Façade avenue Basch

81.93

Trop-plein

Trop-plein

2

HALL A 66.60

6

EP zinc

Trop-plein

6

Trop-plein

2

Joint de dilatation

R-1

6

4

Trop-plein

6

1

20

120

2.97

Partie vitrée Partie pleine

69.65

81.93

Trop-plein

78.16

6

Trop-plein

Imposte vitré

69.90

84.00

75.39 74.82

Trop-plein

1

6

Trop-plein

Joint de dilatation

76.39

4

72.62

6 4

2

4 Trop-plein

2 6

79.16

4

84.00

6

Trop-plein

4

2 6

6

2 6

6

Trop-plein

6

EP zinc

2 6

Boîte à eau

69.65

EP zinc

2

6

12

80.93

6

75.39

RDC

6

81.93

Trop-plein

Trop-plein

R+1

84.00 83.13

6

2

78.16

R+2

4

6

49

2.77

81.93

86.77

pare-vue h=1.8m

Séparatif

6

1

Trop-plein

R+3

6

6 84.00

87.92

4

86.77

3

Séparatif

6

70

2.77

6

4

80.93

R+4

6 2

84.00

83.70

R+5

86.77

3

1 6

G.C. de sécurité acier galvanisé thermolaqué h=1.1m 87.47

G.C. de sécurité acier galvanisé thermolaqué h=1.1m

87.47 86.77

120

2.8

6

6

4

86.77

Rue René Coche

89.57

3

50

89.27

Baies fixes

R+6

LIMITE SEPARATIVE

+21.00m NGF : 90.90

89.57

TOITURE

85

LIMITE DE PROPRIETE

Perspective intérieure de commercialisation

66.97

39


2. loGEMENtS CollECtifS ConCepTion eT suiVi de ChanTier

6 Maisons indiViduelles eT 15 logeMenTs ColleCTiFs Suivi de chantier en phase GO, CES, Panneaux d’échantillons et présentations a MOA Dossiers de Consultation et Marché n°2 MOA publique (I3F) Stains (93) Réalisation au sein de l’agence LLTR Architectes Urbanistes Contexte

40

Réunion de chantier, 12.02.2018

Le projet s’inscrit dans une action plus vaste de requalification et de recomposition urbaine du quartier du clos Saint-Lazare engagée par la ville de Stains dans le cadre d’une convention avec l’ANRU. Le lot Baudelaire d’une surface d’environ 2 126 m² est notamment délimité par l’avenue de Stalingrad au sud qui permet de rejoindre la station de métro Saint-Denis Université à environ 800m la rue Jean Ferrat à l’ouest. Concept

Plan masse

Réunion de chantier, 19.03.2018

Plan de RDC

Réunion de chantier, 09.10.2018

Les 6 maisons R+1 sont implantées en prolongement des bâtiments R+2 de logements intermédiaires construits récemment rue Jean Ferrat. Elles sont soudées entre elles pour former un volume compact, économique et pour faire corps, face aux grandes échelles dans ce vaste paysage. Toutes les maisons sont des 4 pièces. avec un volume de séjour double hauteur. Outre le confort spatial et lumineux, ce dispositif permet l’ajout d’une pièce à moindre coût et en toute discrétion si la famille souhaite s’agrandir.


Les logements collectifs sont quant à eux regroupés dans un petit plot résidentiel R+4 qui rejoint l’alignement de l’avenue de Stalingrad. Le volume est déhanché par rapport à l’alignement des miasons pour limiter les vues depuis les étages hauts du bâtiment collectif sur les jardins privatifs des individuels. Les façades des maisons et du bâtiment collectif donnant sur les rues seront en plaquettes de briques pâtinées de teinte sable afin de garantir au bâtiment une bonne pérennité et de répondre à la cité-jardin de Stains avoisinnante. Les fonds et retours de loggias sur ce mêmes façades ainsi que les pignons orientés nord, les façades intérieures côté est seront enduits de teinte identique à la brique. Les menuiseries sont en aluminium à l’extérieur et en bois à l’intérieur, les garde-corps des loggias seront en barreaudage thermolaqué. Ceux situés sur les balcons et les loggias seront formés d’une tôle d’aluminium thermolaqué avec un dispositif de perforation qui recouvrira les nez de dalles. La couverture du bâtiment est métallique à joints debouts à faible pente. Ce chantier a démarré en septrembre 2017. Après diverses complications liées à l’absence de réseaux et la définition d’une ZAC sur la parcelle lui faisant face, le retard de planning s’est accentué par la situation de défaillance de l’entreprise de Gros Oeuvre. Après consultation de nouvelles entreprises de gros-oeuvre, les devis sont en cours d’instruction et le chantier prêt à redémarrer pour une livraison prévue au deuxième trimestre 2020. Etat actuel du chantier

41


2. loGEMENtS CollECtifS ConCepTion eT suiVi de ChanTier

21 logeMenTs ColleCTiFs

40 EF

5

80 CH

5

110

170

50

12 410

304 134

96

70

PC

15

120

96 PC

197

10

77

RJ

125

92

470

10 47

67 10

249

150

182

249

620

R GTL

PC COMMANDE

817 V.R

seuil:10cm PF

330

seuil:10cm PF

130

V.R

67

RP

147

Profil T alu laqué ton pierre

521

225

190

7

177

90

10

80

applique Béga

272

10 35

7

10

L.V

RP

225

L.L

260

217

applique Béga

108

499

67

432 360

GTL

346

Radi.

Mir. 195

RP

L.V.

L.V.

50 10 10

EP

PL

67

C

85 L.L

100

G.C

91

80

15

7

266

345

190

S.S

7

7

7PL

Mir.

60

130

27,2

230

257

V.R FA allège:50cm

10

93

7

324

123

10 40

142

PL

130 7

180

285

475

200

12,6

93 PL

571

7

93

217

7

EP 60

166

60

EMPRISE DE SOUS-SOL

7

7

120

257

120

2,0

374

10 30

PL

266

357

15

323

391

518

JARDIN PRIVE

12,4

PL

PC COMMANDE

G.C

227

EP

36,9

LIMITE DE LOT

8,2 Terrasse

465

64

67

67

seuil:10cm PF

330 applique Béga

6,0

Terrasse JARDIN PRIVE

180 PL

374

PC

67

180

5

PC

100

C

EP 307

595

103

19

116 EDF

5

10

S.S

335

401

60

40 FT

10

60

300

90

5

10

304

304 455

10

10 60

60 60

Radi.

PL

130 230

343 37 SG

Béton peint ton pierre

10

V.R

allège:50cm FA

160

460

4,8 12,9 Balcon

34.43 672

130

12

243

PL

47

10 130

20

S.S

7,7

PL 201

128

110

47

205 22

14,6

8,9

Profil T alu laqué ton pierre

11,3

4,8

7

7

PC

L.L

121

486 761

G.C

7,1

100

90 90

120

P.C

486

478

489

287

R+2

22

192

60

105

130

57

3,5

Balcon

4,4

2,3 EMPRISE DE SOUS-SOL

10

V.R

BANDE 20m

7

L.V.

10

20

140

L.L

2,2

190

Mir.

10

5

8,8

1,3

185

188

130 187

218

60

70

90

167

105

80 10

60

247

10 47 10

213

218

120

91

JARDIN PRIVE

0,8 1,2

R+3

Terrasse

LIMITE DE LOT

11,5

8,4

Balcon

10

725 7

114

60 pare-douche

10

7

65

70

90

198

16

50

10

129

62 L.L

93

280

10 PC

10

10

191

339

80 80

107

S.S 15

3,0

7

110 110

280

6,5

24,5

203

L.L 7

167

10

60

PL

49

10

Profil T alu laqué ton pierre

PF seuil:10cm

V.R

PC

180

Radi.

40 10

PARE -VUE

G.C

PF seuil:10cm 224

165

PC

VH/CF

90

S.S

seuil:10cm PF

V.R

seuil:10cm PF

V.R

seuil:10cm PF

V.R

G.C 330

Il est situé en zone C du PPRI (Zone urbaine dense). Le PPRI impose de surélever le RDC habitable d’environ 1,20m par rapport au niveau du trottoir afin qu’il soit située au-dessus des Plus Hautes Eaux Connues.

EP

160

applique Béga

220

1272

VH EMPRISE DE SOUS-SOL

Arbres plantés

Plan de R+1

04

Arbres conservés

C-1

LIMITE DE LOT

24/04/17

38,68

Plan masse

N

Ech. 1/200

le 06/11/2017

C

Le RDC des logements doit être situé au-dessus de la côte 31.85 NGF. Le niveau d’accès depuis la rue étant situé à la côte 30.67, un ascenseur à double entrée permet de joindre le niveau bas du hall côté rue avec le palier desservant les logements du RDC. Le parking en sous-sol réalisé sur un seul niveau sera enterré moins profondément avec la rampe d’accès située en mitoyenneté.

Porte étanche entre parking et caves Event dans le parking de l’immeuble

Jointoyage et ponçage de la pierre semi-porteuse

1/50

Surface Terrain = 1 130 m² Emprise au sol = 452 m² SP = 1 513x0.9 = 1 362 m²

29/05/2017

Arbres à replanter

PLAN R+1

PLAN MASSE

RP

Impact voile dans appartements (A13, A14, A16)

Concept

applique Béga

190

42

193

280

PL 60

60

7

7

7

319

287

87

80

181

130

Balcon

12,1

304 10

PL

210

71

170

9,1 9,7

9,7

13,1

EDICULE ASCENSEUR

160

G.C V.R

PF seuil:10cm

V.R

20

10

174

PL

S.S

SKY DOME

Le projet se situe avenue du Bas Meudon, sur l’île Saint-Germain à Issy-Lès-Moulineaux. Cette partie de l’île, à l’est du Pont de Billancourt accueille un habitat hétérogène de maisons particulières et de petits immeubles collectifs de hauteur limitée à R+3, soit environ 12m.

V.R

280

211 93

PL 92

60

281

181

5,3

100

G.C

PF seuil :10cm

Mir.

R+3

PARE -VUE

160

G.C

PF seuil:10cm 252

7

PL 7

93

187

VH+CF

CHAUFFERIE

Contexte

220

G.C V.R

PF seuil :10cm

317

370

352

0,6

R+2

+43.16

8,7

100

G.C

V.R

7

PC

ACROTERE

Réalisation au sein de l’agence LLTR Architectes Urbanistes

220

V.R

280

50

20

10

V.R

267

64

V.R

275

ENTREE PARKING

10 PL

G.C

PF seuil:10cm

PL

160

G.C

PF seuil:10cm

Radi.

160

G.C

PF seuil:10cm

411

ENTREE LOGEMENTS

160

Profil T alu laqué ton pierre

384

EDF

26,5

EAU

FTélécom

+40.16

ACROTERE

EU - EV

Arbre à replanter à 9m40

S.S

30.63 NGF

AVENUE DU BAS MEUDON

11,7 Arbre à replanter à 5m

411

5,7

PL

Suivi de chantier en phase de second oeuvre, livraison des logements avec la MOA, CES MOA privée (Groupe Accueil) Issy-Lès-Moulineaux (92)


Cet immeuble collectif d’habitation R+3 sur un seul niveau de sous-sol est classé en 2ème famille en réglementation incendie. Les façades sont en pierre de taille semi-porteuse de teinte claire, sur rue et sur jardin. En RDC, une teinte plus sombre s’expliquera par un traitement anti-graffiti. Les menuiseries extérieures sont en aluminium à l’extérieur et en bois à l’intérieur, en accord avec les revêtements de sol parquettés.

Séjour au dernier niveau

Façade côté jardin

En conformité avec les demandes du PPRI, une porte étanche anti-crue a été installée au soussol entre le parking et les caves, afin de protéger ces dernières en cas de montée du niveau des eaux de la Seine. Dans la même idée, les caves et l’ensemble des circulations en sous-sol ont été cuvelées par imprégnation d’une cristallisation dans le béton, sur un mètre de hauteur. Dans le parking, des évents permettent de contrôler la présence d’eau au niveau de la dalle basse du parking et de laisser les surpressions sur la dalle s’échapper en cas de montée des eaux.

Escalier reliant les deux niveaux du RDC

Façade côté avenue du Bas Meudon

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3. ASSoCiAtioN DES ArCHitECtES DES riSQUES MAJEUrS engageMenT dans la préVenTion des risques sur le TerriToire


3. ASSoCiAtioN DES ArCHitECtES DES riSQUES MAJEUrS engageMenT dans la préVenTion des risques sur le TerriToire

présenTaTion

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L’association des Architectes des Risques Majeurs (ARM), créée en mars 2016 par des architectes et des ingénieurs ayant suivi le DSA Architecture & Risques Majeurs à l’ENSA-Paris Belleville, est un lieu de communication, de sensibilisation et de mise en réseau dont l’objet est d’assurer la promotion de la prise en compte des risques majeurs en architecture, en urbanisme et plus largement dans l’aménagement et la gestion des territoires. Elle se propose de : - Assurer cette promotion auprès des professionnels pour que les problématiques liées aux risques soient intégrées dès les prémices des projets ; - Sensibiliser les acteurs institutionnels ainsi que le grand public à la nécessité d’intégrer le risque dans le développement des territoires résilients ; - Assurer une mise en réseau entre étudiants

- actuels et diplômés - et les professionnels impliqués dans la prise en compte des risques. Les objectifs de l’association peuvent être atteints grâce à plusieurs types d’actions : Atelier de sensibilisation, aide aux études, rencontre, workshop de réflexion, exposition, conférence, films, référencement d’acteurs, diffusion de concours, offre d’emploi, etc. Membre fondateur, présidente durant les trois premières années de son existence et actuelle vice-présidente de l’association des architectes des risques majeurs, j’ai en effet réalisé qu’il y avait une demande de réflexion, d’intervention et d’innovation concernant les projets situés en zone à risque.


3. ASSoCiAtioN DES ArCHitECtES DES riSQUES MAJEUrS engageMenT dans la préVenTion des risques sur le TerriToire

Vers un TerriToire aux risques MaîTrisés Approche collaborative dans la commune de Luz-Saint-Sauveur Partenariat entre les associations Architectes des Risques Majeurs et CivicWise Etudes préliminaires lors du DSA Risques Majeurs de l’ENSA Paris Belleville E. Pierre, D. Lerche, P. Chombart de Lauwe

Contexte

Concept

La commune de Luz-Saint-Sauveur est située au creux d’une vallée dont le point culminant, au niveau de la station de ski Luz-Ardiden, est à une altitude de 2 500m. La commune est exposée à plusieurs types de risques d’inondation (remontée de nappes affleurantes, zones submersibles par débordement des torrents et ruissellement) ainsi qu’au risque sismique, d’avalanche, de glissement de terrain, de chute de blocs et de liquéfaction En effet, de part sa géographie, la commune présente de fortes pentes qui l’assujettissent à des couloirs d’écoulement importants, définis à partir des lignes de crêtes. Le Bastan, l’Yse et le Gave de Gavarnie permettent d’absorber une partie de ces écoulements mais la gestion complète du risque inondation est complexe. Ces trois torrents sont propices à des débordements lorsque plusieurs facteurs se rencontrent. Lors de la crue de 2013 par exemple, la commune avait subit de fortes précipitations au début du printemps ainsi que des fontes nivales importantes suite aux premières chaleurs après un hiver neigeux. La commune a depuis mis en place un Plan Communal de Sauvegarde, actuellement en cours de mise à jour.

L’objectif du projet était d’intégrer la gestion de ces risques à des intentions urbaines fortes afin de révéler l’identité des quartiers et de redynamiser un centre attractif entre Luz-Saint-Sauveur et Esquièze, la commune limitrophe au nord du Bastan. Un réseau de places a ainsi été développé autour d’une requalification de chaque usage, des traitements de sol et de déssertes des véhicules et des piétons. Effectivement, un nouvel accès à proximité du carrefour routier actuel permet aux usagers de vivre, acheter et travailler à Luz-SaintSauveur, plutôt que d’uniquement traverser ce village dont les atouts sont peu visibles depuis les axes routiers principaux. Deux fils conducteurs ont été déclinés pour assurer un langage commun, nécessaire à la découverte du territoire : la réutilisation des matériaux disponibles dans le lit des torrents suite aux inondations en gabions et l’introduction de l’eau dans les zones urbanisées comme facteur de convivialité mais également pour marquer le risque d’inondation dans le quotidien des locaux. Après avoir réalisé un diagnostic minutieux de l’état structurel des bâtiments sur plusieurs îlots, différents grades de priorité ont été définis pour le confortement, en accord avec les intentions urbaines majeures

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Luz-Saint-Sauveur 2000-2005

Luz-Saint-Sauveur 2016


En amont, les volumes et vitesses d’eau prévisibles en cas de forte crue ont été canalisés grâce à l’aménagement d’une succession d’infrastructures. Dans le bourg et le long des berges à sa proximité, les aménagement paysagers ont été conçus tant pour la sécurité des habitants et du patrimoine que pour inviter à la découverte du territoire et révéler les potentiels existants de la commune.

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- Nouvelle place du 18 juin : l’ouverture vers le territoire - Accès à l’eau depuis le pont existant - Implantation d’un nouveau pont sur le nouvel accès créé - Réhabilitation de la caserne de pompiers en Maison de l’eau

Legende: Voirie Voie potentiellement obstrué Voie accessible pieton1/5000 Voie accessible voiture Tissu urbain Bati pottentillement endomagé Bâti dans un site à risque de liquefaction Bâtiments à enjeux

- Place du 8 mai : une place saisonnière organisée autour de l’eau - Place publique conviviale - Place de marché animée - Accueil ponctuel d’événements festifs

Accès des secours

Synthèse concernant le risque sismique

Canalisations existantes Canalisations ouvertes (projet) Aménagements liés à l’eau (projet) Emprise des nappes affleurantes

Zones de refuge Lit mineur (arpès intervention) Lit moyen (après interventions) Lit majeur (après interventions) Bâtiments à protéger du ruissellement Bâtiments à protéger du débordement Bâtiments à évacuer (situés sur des nappes affleurantes) Bâtiments phares en cas de crise

- Passage d’Esquièze : une entrée de ville aux couleurs locales - Commerçant et piéton - Traitement de l’eau et traitement de sol identique à ceux de Luz-Saint-Sauveur

Simulation de gestion de crise d’inondation


L’un des propos de l’association des Architectes des Risques Majeurs est de sensibiliser les acteurs institutionnels sur la nécessité d’intégrer les volets architecturaux et préventifs dans tout type d’aménagement du territoire en zone à risque Lors d’une résidence d’une semaine en tant qu’Assistant à Maîtrise d’Ouvrage au sein du commité de pilotage pour le réaménagement des berges du Bastan, nous avons communiqué sur la prévention des risques en allant à la rencontre des Luzéens lors de plusieurs manifestations collectives (marché, Fête du Mouton) et en élaborant un questionnaire diffusé sur le site internet et la page Facebook de la mairie, visant à sensibiliser et faire participer les habitants au projet, de la programation au chantier en passant par la conception.

peuvent le sauver en cas de catastrophe et aux techniques qui lui permettront d’améliorer son environnement. Afin d’assurer une continuité entre la formation Architecture & Risques Majeurs que nous avons suivie et les projets professionnels des membres de l’association, la restitution finale du travail réalisé lors de cette résidence a été l’occasion d’introduire un partenariat pour des stages afin de suivre la conception et le chantier de ce projet.

Carrefour pour le ravitaillement

Démolition maison médicalisée : trop grande proximité avec l’eau

1 266m²

Réhabilitation ancienne caserne en Maison de l’eau

Mairie-cellule de crise Confortée structurellement

Camping protégé de l’eau

2 729m² Gymnase inutilisé : zone de refuge

3 258m² 621m²

Nouveaux logements temporaires - Aire de sauvegarde

4 556m² Nouveau centre médicalisé

520m²

364m²

500m² Services Techniques déménagés

6 007m² Nouvelle gendarmerie

770m²

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758m² 190m²

5 680m² 1 406m² 3 538m² 877m²

2 450m²

EHPAD résistante aux séismes et facilement accessible

Simulation de gestion de crise sismique Espace libre : zone de refuge Voie piétonne accessible

A l’issue de ces actions, nous avons élaboré un document pouvant apporter une aide méthodologique à l’élaboration du cahier des charges du projet du Bastan, visant à l’intégration de la notion du risque inondation dans toutes les phases du projet. A cette fin, le principe d’une démarche collaborative a été proposé. Effectivement, il nous semble essentiel que l’habitant soit au centre de tout projet urbain. C’est également l’occasion pour l’architecte d’introduire la notion de prévention et de culture du risque dans le projet. Le citoyen, en participant à un tel projet se responsabiliserait et se formerait naturellement aux gestes qui

Voie accessible pour les secours Voie inaccessible Bâtiment conforté pour l’accessibilité Bâtiment conforté pour les habitants Bâtiment phare pour les situations de crise Zone de liquéfaction

Visite du site défini par la Mairie de Luz-Saint-Sauveur avec les acteurs de la ville : élu, SIVOM d’énergie, Services Techniques, jardinier communal

Camping protégé

Ecoles - Aires de sauvegarde : consolidation structurelle et très bonne accessibilité

512m²

Atelier participatif animé par les Architectes des Risques Majeurs lors de la Fête du Mouton et du marché hebdomadaire à Luz-Saint-Sauveur


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Faire réseau Conférences J’ai eu l’occasion de présenter l’approche des ARM le 13 octobre 2016 grâce à l’invitation de l’Etablissement Public Loire au colloque sur la thématique de « La résilience urbaine face au risque inondation ». A l’occasion de la commémoration de la grande crue de 1866 (niveau 6,92 m, 7 500 m3/s), l’Etablissement a réuni élus de l’ensemble du bassin de la Loire, ingénieurs, sociologue, chercheur et architectes. 50

Cette rencontre m’a amenée à une autre intervention lors des journées organisées par le Cerema (Centre d’Etudes et d’Expertise sur les Risques, l’Environnement, la Mobilité et l’Aménagement) sur le thème de la « Reconstruction territoriales post-inondation : quels retours d’expériences ? » en décembre 2016. A terme, par le biais de comparaisons entre territoires nationaux et internationaux, le CEREMA mettra en lumière des outils pour anticiper la reconstruction territoriale post-inondation. De nombreux intervenants de domaines variés sont venus présenter leurs travaux et recherches sur la reconstruction post-inondation : historien du risque, élus, chercheurs, architecte de l’urgence, sociologue des risques, doctorants… Quel que soit le domaine, on peut observer une évolution dans l’appréhension du projet. La reconstruction devient une «fenêtre potentielle de développement pour le territoire ».

La phase « post-inondation » étant encore peu anticipée, l’enjeu des collectivités locales est de développer des stratégies territoriales de développement sur le long terme, bien en amont du temps de crise. Le désir de retour rapide à la «normale»qui succède à une phase de crise constitue un enjeu majeur. La réponse au risque se traduit souvent par une reconstruction à l’identique, réitérant les dommages lors des catastrophes suivantes et accentuant les traumatismes et la crainte des habitants.

Intervention au colloque de l’Etablissement Public Loire «La résilience urbaine face au risque inondation»

En temps de crise, les acteurs de la ville s’associent et chacun improvise selon ses compétences et responsabilités. Connaître les acteurs locaux est donc primordial dans la gestion de la reconstruction pour la mise en place d’un projet territorial efficace. Un autre événement a été particulièrement enrichissant : la rencontre avec Masashige Motoe, professeur à l’Université de Tohoku au Japon et Secrétaire Général de l’association ArchiAid. Nous avons pu échanger au coeur du « Sendai 3/11 Memorial Community Center » construit 5 ans après le grand séisme de Tohoku en 2011.

Intervention au colloque du Cerema «Reconstruction territoriale post-inondation : quels retours d’expériences ?

Ce centre illustre l’espoir que la reconstruction suite à de telles catastrophes améliore les qualités des villes et ce, grâce à la force collective que peuvent mobiliser les communautés. Rencontre avec l’association Archi-Aid à Sendai, Japon


Les 25 et 26 mars 2019 a eu lieu la quatrième édition des Assises Nationales des Risques Naturels (ANRN) au Corum de Montpellier. Conçu par l’architecte Claude Vasconi, ce bâtiment est recouvert de plaques de granit rose de Finlande. Situé au nord-est du quartier historique de l’Ecusson, il a été construit sous mandat de l’ancien Maire montpelliérain Georges Frêche, décédé en octobre 2010. Le discours introductif des Assises a été prononcé par Philippe Saurel, Président de Montpellier Méditerranée Métropole sur la scène de l’Opéra Berlioz, l’auditorium principal du Corum, en présence de plus de 900 acteurs du risque.

Au cours de ces deux journées, une diversité de conférences et d’ateliers de travail se sont déroulés autour de 6 thèmes : - Synergies, aménagement, prévention des inondations et gestion des milieux aquatiques ; - Vulnérabilité et résilience des bâtiments et leurs infrastructures ; - Se préparer à la gestion du post-événement ; - Attractivité touristique et risques naturels ; - Le numérique, les nouvelles technologies et la gestion des risques ; - Place des acteurs économiques dans la prévention des risques naturels.

Présentation du Plan Communal de Sauvegarde à la Mairie de Montpellier

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Le thème cette année était orienté sur l’adaptation des territoires et l’implication des acteurs pour une société plus résiliente. Organisées par le Ministère de la Transition Écologique et Solidaire, les ANRN ont également bénéficié de l’implication du Cerema et de l’Association Française pour la Prévention des Catastrophes Naturelles (AFPCN). Visite de la cellule de crise au sein de la Mairie de Montpellier


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sensibiliser pour préVenir le risque Expositions et vidéos pédagogiques Le DSA Risques Majeurs de l’ENSA Paris Belleville et l’association des ARM ont eu le plaisir de présenter l’exposition «Népal, 2 ans après le tremblement de terre», du 23 février au 22 mars 2017. Cette exposition présentait une série de projets, film, maquettes et photographies retraçant le travail effectué lors de deux années consécutives par des étudiants du DSA Architecture et Risques Majeurs de l’ENSAPB.

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Les architectes spécialisés en Risques Majeurs ont eu l’occasion de travailler dans deux régions différentes du Népal et d’assister l’ONG française «Architecture et Développement» et l’ONG népalaise «Jagaran Népal» afin de relever l’habitat traditionnel qui a été fortement endommagé par les deux séismes de 2015. Au coeur de l’exposition, ils proposaient des solutions de confortement et des projets de réhabilitation face aux problématiques soulevées par leurs diagnostics. L’étude menée traitait tant de l’échelle technique, architecturale et urbaine que sociale. Ce travail a également été présenté à l’occasion d’une exposition et d’une conférence pour l’inauguration de l’Ago Hub à Hanoï au Vietnam, le premier centre communautaire d’architecture vietnamien.

Général» organisé par l’association d’étudiants Animafac. Les ARM se sont engagés avec 2000 autres actifs pour représenter la mobilisation des jeunes en Europe et témoigner de l’impact des initiatives sur le territoire. Les ARM ont exposé les différents projets et actions menés par l’association sous le drapeau de la Solidarité Internationale. Des regards enchantés par les perspectives présentées, des étudiants conquis par les compétences proposées : l’intérêt pour une approche préventive face aux risques s’éveille petit à petit. Voici l’un des objectifs de l’association : transmettre à tous l’envie de se prémunir et de protéger les populations et l’environnement par le biais de la connaissance du territoire.

Film réalisé en 2016

Les expositions «Bienvenue en zone à risque(s)» #1 et #2 ont quant à elles illustré par de nombreux projets les 3 grandes familles d’intervention des architectes en zone à risque(s) : la prévention, l’urgence post crise et le développement.

Film réalisé en 2017

Les 6 000 m² de la halle du Charolais, ancien centre de tri postal à deux pas de la gare de Paris-Lyon, ont été investis par plus de 70 associations le samedi 16 mars dernier lors du festival «Quartier Exposition et conférence, Ago Hub, Hanoi, Vietnam


53 Carnets de voyage, exposition «Le Népal, l’après séisme

Maquette de localisation des diagnostic et des projets Exposition «Le Népal, l’après séisme

Photos de voyage, exposition «Le Népal, l’après séisme

Vidéo pédagogique sur la phase diagnostic Exposition «Le Népal, l’après séisme

Galerie de portraits d’acteurs Exposition «Bienvenue en zone à risque» #1

Exposition «Tous solidaires face aux risques» Festival «Quartier Général» organisé par Animafac, mars 2019

Carte interactive du réseau Exposition «Bienvenue en zone à risque» #2

Exposition «Bienvenue en zone à risque» #2


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CÉLINE CODERCH

Architecte H.M.O.N.P. ENSAPBx A.D.E. ENSAPM 2015 DSA Risques Majeurs ENSAPB Vice-présidente de l’association des Architectes des Risques Majeurs celine-coderch@wanadoo.fr +33 7 87 03 32 22


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