Le papier peint comme support narratif

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Le papier peint comme support narratif Cecilia Lomholt Bachelor ThĂŠsis mars 2016


le papier peint comme support narratif

Cecilia Lomholt


sommaire

le papier peint comme support narratif

1. avant-propos 1.1. motivations : pages 6-7 1.2. problématique : pages 8-11

2. état des lieux 2.1. ses origines : pages 12-15 2.2. les attribus du papier peint : pages 16-17

3. un défi d’artiste 3.1. le papier peint d’artiste : pages 18-23

4 . la revanche du papier peint 4.1. briser les codes du papier peint : pages 24-27 4.2. la nouvelle face du papier peint : pages 28-29 4.3. une amorce de narration dans le papier peint : pages 30-41

5. le motif : boîte à outils 5.1. le contenu du papier peint : page 42 5.2. le motif à son style : page 43 5.3. la répétition comme règle : page 44 5.4. une structure expressive libre : page 45

6. la place de la narration dans le papier peint 6.1. conclusion : pages 46-47

7. projet envisagé perspective du projet : pages 48-49

8. annexe iconographie,ouvrages,terminologie : pages 50-51

9. bibliographie sources livres, sources internet : pages 52-53 remerciements : page 54 impressum : page 54

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1. avant propos

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1.1. motivations Je suis née et j’ai grandi dans une culture scandinave. Très vite, j’ai observé qu’il y avait autour de moi un paysage visuel graphique très fort. Que ce soit le mobilier, la décoration d’intérieure, la vaisselle, les textiles, les matériaux, tout semblait relever de l’aspect décoratif. Aujourd’hui encore, ces codes graphiques m’influencent et j’ai décidé d’en faire un véritable travail de recherche. Durant ces trois années de formations à la haute école d’art et de design, j’ai développé une réflexion et un intérêt au tour de la forme et de la couleur. Cette réflexion questionne aussi les formes simples et leur pouvoir d’évocation. Aujourd’hui en image récit, je ressens le besoin d’expérimenter un aspect plus plastique en combinant l’illustration et la notion d’espace dans un projet. Ce projet prend un sens en s’inscrivant dans la suite logique de mon parcours souhaitant intégrer une formation dans le design textile.

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01. Romanex, 1953, Art Ménager, publicité, in: papier peints langage des murs, paris, edition de la martinière, p.46

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1.2. problématique

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Le papier peint est un élément de décor incontournable. Il est rare que ce support n’ait pas croisé le chemin de quelqu’un. Il s’agit d’un élément décoratif très présent dans les intérieurs qu’il s’agisse d’un coffret, d’un tiroir, d’une armoire, en passant par une alcôve, un couloir ou plus habituellement une chambre. Le papier peint s’est immiscé peu à peu dans nos espaces, permettant d’étoffer nos murs. Aujourd’hui, il peut être considéré comme étant une faute de gout pour certains ou comme élément de décor original et chic. Ce support attise l’intérêt des artistes et des designers. Dernièrement mis à l’écart à cause de sa connotation kitsch, le travail de ce médium a permis aux plasticiens de renouer avec ses différentes composantes, en passant par la couleur, la forme et le motif. Le papier peint a été considéré de diverses manières au fil de l’histoire. Une fois vu comme élément bourgeois, une autre comme un cache-misère, qu’en est-il donc de son statut aujourd’hui ? Il me semble que c’est la question à se poser, au moment où le papier peint refait surface dans les intérieurs. Je me trouve ici, au commencement de mon année de diplôme. J’ai pensé que le papier peint pourrait faire l’objet d’un questionnement autour de son statut et sa fonction actuelle.

Le papier peint peut-il porter et communiquer un message ou est il considéré que par sa fonction décorative ? Le papier peint peut-il être un support qui raconte et crée des ambiances ? Au moment de choisir un sujet de recherche, il me semblait pertinent de nourrir une réflexion sur ce qu’on entend par «narration» dans domaine du design. J’ai souhaité restreindre mon analyse de ces principes de narration à son application dans le domaine du design, afin d’ancrer cette réflexion dans la réalité de ma pratique. Je m’intéresserai d’abord à l’histoire du papier peint cherchant à mieux définir sa fonction. Puis je chercherai à dégager les critères qui définissent sa fonction et son statut afin d’observer s’ils s’appliquent ou non dans divers exemples. Dans une volonté de construire un propos général, je m’intéresse à des applications différentes telles que dans le domaine de l’art et du design. Je souhaite ainsi m’interroger sur la question suivante :

Bien qu’il soit étonnant, le choix du papier peint est une façon pour moi de sortir des formats habituels. De plus, il me paraît intéressant d’observer comment ce support s’adapte à un récit. Contrairement à la bande dessinée, au roman graphique ou au livre d’illustration, le papier peint ne comporte pas de «structure» définie. Les notions avec lesquelles je vais devoir travailler se restreignent à l’espace et le motif. C’est pour cela que ma recherche va se pencher sur l’étude de ses paramètres qui définissent la particularité du papier peint.

Comment raconter une histoire avec un minimum de structure narrative ?

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Le sujet que j’ai voulu traiter se compose de plusieurs éléments. Je cherche à savoir si oui ou non, le papier peint peut contenir une dimension narrative. Pour se faire, j’ai analysé différentes composantes de ce médium. En parlant du support et des motifs, je ne cherche pas à être exhaustive, mais de mettre en relation les liens les plus pertinents avec ma réflexion. J’ai à regret écarté l’art oriental, ces répercussions ainsi que l’influence qu’il a pu avoir sur les artistes. Je n’ai pas non plus essayé de passer au crible les oeuvres artistiquement intéressantes dans la multitude de papiers peints attrayants. J’ai concentré mes recherches sur quelques exemples qui me semblaient pertinents. Ces choix ont pour but de soutenir ma réflexion au tour de la place de la narration dans le papier peint. C’est pour cela que nous allons observer qu’une infime proposition où j’ai pensé apercevoir une approche narrative dans la démarche ou la réalisation artistique.

02. Sandberg, sans titre, papier peint, in : papiers peints le langage des murs, pairs, édition :  la martinière, p. 123

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2. état des lieux

2.1. ses origines Bien qu’elle soit riche et intéressante, pour ne pas s’étendre trop longuement sur l’histoire du papier peint, nous allons l’a survoler. Ce qui va nous permettre, par la suite, de nous situer dans un contexte plus moderne. L’expression « papier peint » serait apparue à la fin du XVIIIe siècle. Le premier à les décrire dans ces carnets de voyage n’est autre que le grand explorateur Marco Polo. Des papiers chinois peints à la main ont étés ramenés dans les valises des voyageurs rendu possible par la découverte de la route de la Soie. Quelque temps après son arrivé en Europe, le papier peint s’occidentalise. Les manufactures font appel à des artistes pour concevoir de nouveaux motifs. La propagation du papier peint fut évidente, car son destin est fortement lié à celui de l’imprimerie. Bien que réservé à la bourgeoisie par son économie peu avantageuse, cet art décoratif s’introduit dans les intérieurs des classes moyennes grâce à l’ère industrielle qui permet la démocratisation du « beau » pour tous.

Jusqu’aux années 80, il s’agit de la décoration murale la plus répandue dans le monde. Mais le papier peint subit une crise de couleurs et de motif puis, se voit massivement rejeter. La tendance est à l’épurement total, au mur blanc austère. Le public suit les préceptes de l’ère du « tout design » et méprise le papier peint comme il l’a adoré. Du côté de la création, le XXe siècle est vu comme une période de contraintes ayant abouti à une totale libération. Le postmodernisme offre cette rare ouverture d’esprit. Conscient ou non, le papier peint est l’héritier du mouvement pattern and decoration1. Même les tous grands de l’architecture firent une place au décoratif dans leurs créations (Corbusier, Gropius). La pratique du design a bien à voir avec la décoration et les formats des arts décoratifs traditionnels. Le reconnaitre aujourd’hui, nous permet de créer une continuité entre art moderniste et pratiques actuelles.

Récemment, les artistes ont commencé à redécouvrir ses atouts décoratifs qui ont longtemps été marginalisés. On parle même d’une revanche. Au milieu des années 2000, le papier peint fait son grand retour. Porté par une nouvelle vague de designers, il redevient incontournable, inspirant la mode et le luxe. En 2010, « The New Décor » présenté par la Hayward Gallery à Londres, donne une bonne idée de l’activité contemporaine en ce domaine, la décoration d’intérieur.

1. Pattern et Decoration est un mouvement artistique apparu aux États-Unis dans les années 1980.

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03. Grands hommes et grands faits de l’industrie, 1880, gravure, in : papiers peints langage des murs, Paris, édition : la Martinière

05. Antoinette Marie, Reine de l’intime, image du film Marie Antoinette de Sofia Coppola, in : papiers peints le langage des murs, Paris, édition : la Martinière

04. Dominotiers, impression à la planche de bois, 1920, photographie, in : papiers peints langage des murs, Paris, édition : la Martinière

06. The New Décor, 2010, photographie, in : papiers peints inspiration et tendance Paris, édition :flammarion

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2.2. les attributs du papier peint

2. Lé : Largeur d’une bande verticale de papier peint. 3. Frise : Surface plane formant une bande horizontale continue et portant un décor.

« On doit pouvoir l’ignorer comme s’y intéresser » 16

Les formats traditionnels sont mis de côté pour offrir au papier peint un nouveau champ d’action. Oubliant les verticales du lé2 et les horizontales des frises3, il joue désormais sur les rapports décalés et donne une impression d’indéfini. L’intérêt du papier peint est appuyé par sa facilité à redéfinir un espace. C’est sûrement pour cela, que le papier peint est un support exploité par tous car il s’agit d’un bon intermédiaire entre ceux qui le créer, et ceux qui l’utilisent. Malgré la curiosité qu’il suscite, sa fonction et son statut mitigé ont toujours été complexes.On remarque que dans l’histoire de ce support décoratif, il a toujours été de concert avec la production artisanale et industrielle, coincé entre un art mineur et majeur. Pour saisir cette position ambiguë, nous allons observer deux approches distinctes, et comprendre cette frontière de chaque fois plus floue entre les pratiques relevant du domaine de l’art et du design.

07. Dumas, Paul, 1953, échantillon de papier peint, papier peint, in : le bon motif, paris, édition : paris bibliothèque, p. 220 07

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3. un défi d’artiste

4. Dominotiers :  Nom donné autrefois aux artisans, aux graveurs sur bois, aux éditeurs d’images populaires coloriées au moyen de patrons.

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3.1. le papier peint d’artiste Avant l’industrialisation, la confection de papier peint constituait l’essentielle activité des dominotiers4. Dans une démarche plus personnelle, certains artistes l’abordent comme un défi à un moment de leur carrière. C’est ainsi qu’on remarque l’arrivée du papier peint sur le marché de l’art. Tout d’abord, le papier peint s’est introduit subtilement dans les musées en complétant une œuvre ou comme support principal. La richesse de ce support réside dans sa facilité de s’adapter à son champ d’application. Les expositions de papiers peints ont renforcé l’intérêt pour ce médium. Suite aux expositions, on leur consacre des publications. Voici comment le papier peint, c’est inscrit dans une nouvelle considération. Le support est à son apogée en terme d’exploitation. La particularité du papier peint d’artiste élargie le champ d’application du privé au public. Ce renversement amène à se questionner sur le statut du papier peint.

08 08. Matisse,sans date, sans titre, photographie, in : Matisse, les gouaches découpées, paris, édition : Taschen p. 52

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Malgré son ascension, ce support de rêve n’a pas toujours été valorisé. Le papier peint a dû se faire une place, car se situant entre un art mineur et majeur, peu sont les artistes et designers qui pensaient faire du « grand art » en s’essayant au papier peint. Les arts décoratifs étaient considérés comme des arts mineurs. La mauvaise estime d’une oeuvre est vite qualifiée en tant que purement décoratif, d’où provient l’expression : « faire tapisserie » recensé dans « ornement et crime » (LOOS,1903). Ce statut péjoratif peut déranger certains, alors que d’autres y voient là, une position à défendre comme Raoul Dufy.

Ce jugement pourrait sembler légitime, toutefois, il comprend néanmoins un contre-exemple : Un papier peint réalisé par un artiste ou designer connu, peut ouvrir une nouvelle brèche dans le domaine des arts décoratifs. Certains papiers peints dépassent alors les limites admises de l’art décoratif. On observe alors que les papiers peints prennent petit à petit place à l’intersection des arts décoratifs et du design.

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« Cette mauvaise réputation repose sur un malentendu. L’art du papier peint est plus apprécié dans l’ameublement que dans l’art. » Un avis que partage son contemporain John M Armleder qui assume pleinement l’aspect décoratif. Il va même le détourner en proposant Furniture Sculpture9.

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09. Armleder, John, 2012, Furniture Sculpture,installation, in : face au mur, pully, édition : infolio

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10. 1953, participation des fabricants de papier peint en france dans le hall de la fédération des métiers d’art, photographie, in le bon motif edition paris bibliothèque, p.205 11. Matisse, 1954, s.t, couverture de Paris Match, in papiers peints le langage des murs, paris, edition de la martinière, p 83

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12. Alt, Otmar, 1972, in : papier peint tendance et inspiration, paris, edition flammarion, p. 222


4. la revanche du papier peint

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4.1. briser les codes du papier peint Le papier peint change-t-il de nature lorsqu’il ne se veut plus simplement décoratif ? Des artistes comme Anni Albers, Sophie Taeuber Arp ou Sonia Delaunay pensaient que la modernité devait dépasser la frontière de l’art pour se mêler à l’art décoratif ainsi qu’au design. C’est pourquoi le papier peint fut à ce moment, le bon prétexte pour faire rentrer l’art dans la vie des gens. Le design fut le moyen évident pour permettre cette infiltration. Le papier peint ne fait plus « tapisserie » mais revendique son action. Il prouve son autonomie, son identité et sa nature propre. La nature même des œuvres est remise en cause, jusqu’à s’interroger sur le contenu et le sens. Cette remise en question des éléments fondamentaux du papier peint créé des nouveaux horizons.

C’est alors que la notion d’usage à son importance, car elle sera le facteur qui différencie une création d’artiste ou de designer. On cherche à faire la distinction entre œuvre et produit. On tente à lutter contre la morosité et l’économie de moyen de l’industrie à travers la poésie, à l’aide de l’art ou du design. Face à cette production de masse vers l’appauvrissement du motif, un contre-courant va émerger. Les Scandinaves exploitent des motifs modernes. Ils montrent le chemin vers le « gooddesign » : invitation à tous les acteurs de créer et produire. De ses échanges naissent des motifs contemporains, abstraits en symbiose avec la décoration, l’art et le design.

wAprès tout ces chamboulements, il fallut un magazine qui rendait compte de cette floraison. Cet engouement pour le papier peint, le magazine « Wall Paper » l’a bien flairé. Initialement, ce magazine fut créé en 1990 proposant des publications sur l’art de vivre. Il consacre des articles à ces arts mineurs qui ne tardent pas à susciter un vif intérêt auprès des amateurs d’art et décoration.

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Suivant cet élan, l’allemand Rasch, invite des artistes et designers tels que : Ettore Sottsass, Bořek Šipek, Alessandro Mendini, George Sowder pour une collaboration. Ces créateurs défendent un design libre, pour contrer les standards modernistes. C’est alors qu’on accueille des créations farfelues aux couleurs vives et aux motifs organiques. En 2003, « On the Wall » a pour vocation de replacer le papier peint dans son contexte créatif depuis les années 1990. Une rétrospective qui met en évidence le retour du papier peint. Un nouveau type de décor mural s’impose entre art et design, et explore les liens interdisciplinaires. Cette réévaluation du papier peint apparaît aujourd’hui comme l’antidote bienfaisante à l’égard

de la société aseptisée et virtuelle. Pour comprendre ce perpétuel balancement entre admiration et rejet, il faut se référencer au balancier de Marx. L’objet de design se soumet au jugement que le public lui porte. Il est d’abord adhéré, accepté puis digéré et refoulé. C’est pourquoi le papier peint subi lui aussi un ajustement successif selon l’approbation du public et l’époque dans lequel il se trouve.

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13. over all, 1989, photographie, in : papier peint tendance et inspiration, paris, édition : flammarion, p. 87

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4.2. la nouvelle face du papier peint

Christine Woods pense que le papier peint est le plus souvent considéré étant qu’objet décoratif4. Paradoxalement, son omniprésence le rend presque invisible. Lorsque ce médium est exploité par les designers, son statut s’inverse. Un détachement du mur s’opère. Cette action attribue au papier peint une fonction toute autre que celle de décorer. Le pouvoir visuel d’un papier peint peut aller jusqu’à redéfinir un espace, attribuer une nouvelle identité ou même imaginer de nouveaux usages comme par exemple le papier peint interactif, ludique, pédagogique. Les murs s’animent de compositions d’une variété infinie, d’assemblages répétés ou associés. Comme dans un puzzle, cet ensemble d’éléments graphiques créé une fresque d’un nouveau genre. Le papier peint s’adresse alors à des univers connus ou à des fins commerciales convoitées.

Dans le milieu industriel, le design contemporain a pour envie de revisiter l’artisanat pour amener le projet industriel global au singulier. C’est pour cela que les papiers peints provoquent un intérêt particuliers chez le public. Quelques minutes suffisent à personnaliser un espace à l’aide du papier peint. Durant ces dernières années, les designers ont alors revendiqué le papier peint comme support expressif. Par leurs créations innovantes, ils démontrent que le support dépasse largement la notion de décor.

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14. carnovsky,RGB, Color est e pluribusunus installation,2012, photographie, en ligne, http://www.carnovsky. com/RGB.htm

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4.3. Une amorce de narration dans le papier peint

Avant de me lancer dans les recherches à propos de mon sujet, je me suis demandé pourquoi y figurait toujours des motifs répétitifs, et bien souvent géométriques. J’ai pensé qu’il s’agissait de la principale particularité de ce support. J’ai alors observé que ce support témoigne d’une grande diversité et aborde une multitude de motifs. Ma recherche axée sur la dimension narrative dans le papier peint m’a permis d’approcher un genre distinct. Répondant à une perspective narrative, les toiles de Jouy appuient ma réflexion. Ses fameuses toiles de Oberkampf datent du XVIIIe siècle. Elles sont encore produites aujourd’hui certainement parce qu’elles comportent des signes provenant du langage contemporain. Elles sont narratives, mettant en scène des personnages dont elles racontent l’histoire ou faisant allusion à des références littéraires. La toile de Jouy offre un espace à des personnages dans des décors ou des paysages. Les divers motifs sont hétéroclites, mais agissent en tant qu’ensemble grâce à la combinaison des motifs. Les scènes dessinées présentent qu’une partie incomplète de l’histoire rendue possible grâce au pouvoir du blanc.

15. Oberkampf, 1794, les quatres parties du monde, toile, in : le bon motif,paris, édition paris bibliothèque p 31

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Dans une autre approche, on retrouve des références au papier peint dans la littérature. L’aspect narratif du papier peint à su inspirer la plume des écrivains.

« Les formes et les figures s’animent et le papier peint plat se déploie soudain dans la 4e dimension, dans laquelle une belle marquise se détache du mur pour venir lutiner après avoir terrifié un bel adolescent. » (Théophile Gauthier ) Cet extrait appuie et affirme que la narration constitue une préoccupation chez les artistes. Depuis le papier peint a acquis de l’autonomie et revendique une liberté d’expression. L’émancipation de la tradition témoigne d’un désir d’affirmation en tant qu’art en soi. Il n’est plus le reflet d’une esthétique de certaines époques. A présent, ses esthétiques sont considérées comme des « genres ». Les genres vont permettre d’attribuer différentes fonctions aux papiers peints selon leurs catégories :

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décors floraux, géométriques, polychromes, toile à personnages, historiés, mythologiques, antiquités, allégories, pastorales, vie quotidienne, littéraires, ludiques ou illustrant le goût exotique. Autant de genres qui dévoilent l’extrême diversité des motifs, de l’évolution des modes, de l’imagerie populaires ainsi que des procédés d’impression. Ils jonglent avec différents codes graphiques qui s’adaptent à leurs applications. La dimension narrative est susceptible de créer un environnement au milieu duquel se déplace l’utilisateur.

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16. Dumas, Paul, 1953, echantillon de papier peint, papier peint, in : le bon motif, paris, édition : paris bibliothèque, p. 220 17. Scherrer, Camille, 2012, livre découpé, photographie, en ligne, Camille Scherrer, http://www.chipchip. ch/works_.html

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18. Leth, Marie Gudme, 1937, Mexico, Photographie. En ligne. Exposition Universelle Paris. bolig.« http:// www.b.dk/bolig/mariegudme-leth »


Raoul Dufy ainsi que René Gabriel sont novateurs dans le choix des thèmes. Ils proposent des papiers peints représentant des faunes, des scènes narratives ou encore des personnages qui interagissent entre eux. Les quatre parties du mondep.31 de Oberkampft, est composée de manière libre et aisée sur un fond laissé nu. Cela favorise une lecture ouverte, propice au rêve. Pour les enfants, le papier peint peut jouer un rôle soporifique dans les prémices du sommeil. Ils prennent vie. Ces « supports de rêves » créés la confrontation entre le réel et le chimérique. Mais ce genre de papier peint n’est pas au goût de tout le monde.

« Pourquoi vouloir peindre des chevaux ? Avez-vous déjà vu des chevaux descendre et monter un mur d’une chambre ? - vous n’avez pas le droit de voir ce que vous ne pouvez pas voir en réalité (…) vous devez en toutechose être guidé par la réalité » ( Propos tenus par William Morris pour dénoncer les décors à l’exposition universelle de Londres en 1851 )

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Mais les innocents, les amoureux du papier peint revendiquent l’autonomie du papier peint. Les enfants sont les instigateurs à impressionner. Certains artistes ont déduit que le royaume des enfants était l’imagination avec tout ce que ce mot comporte d’irréel, décoratif, d’abstrait ou encore d’inattendu. Le papier peint est convoité comme le lieu par excellence d’imagination. Le papier peint détient différents niveaux de lecture du sémantique au décoratif. Le mouvement jaillit un peu partout en Europe. L’un des premiers artistes à vouloir amener la narration dans le papier peint était aussi écrivain. Étant l’un des acteurs majeurs du mouvement Art & Crafts5 avec William Morris, il tend naturellement vers les arts décoratif. Illustrant des livres pour enfant, il eut l’idée de fusionner le récit avec le papier peint. L’absence de division et de hiérarchie des arts a sans doute permis la fusion de deux pratiques distinctes. Il défend également une production artisanale éloignée de la logique de rentabilité et de croissance qui est celle de l’industrie. Il est en train de créer un nouveau genre de papier peint qui est la transposition formelle du livre au papier peint.

05. Mouvement anglais créé en 1888, principalement par W. Morris et C.R. Ashbee, dans le dessein de renouveler l’artisanat. En réaction contre la production industrielle, il exerça une certaine influence en Europe, notamment sur le Deutscher Werkbund et l’Art nouveau.

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Nombreux sont les artistes qui souhaitent travailler le papier peint avec une approche narrative. C’est le cas d’Edmund Dulac, illustrateur de livre pour enfants. Il s’attaque au papier peint qu’il réalise en illustrant des scènes miniatures tirées de contes de fées.Cette préoccupation est encore présente dans la pratique contemporaine. C’est le cas pour Lene Toni Kjeld et Nice Design. Leurs créations reprennent les codes du cadavres exquis. Il faut tenter de déchiffrer où le conte débute et/ou se termine. Nice studio19 propose un papier peint envahi par des hybrides. Leur concept est de créer des scènes inattendues grâces aux raccords.

19. Nice design, 2004, the hybrid wallpaper collection, papier peint, in face au mur, pully, édition infolio, 45

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20. Timourous beasties, 2006, london, papier peint, in face au mur, pully, édition infolio 60

Dans une autre approche, le studio Timourous Beasties20 est l’exemple le plus frappant. Le papier peint fait référence à la toile de Jouy, mais celleci est réadaptée aux codes actuels. L’artiste Brigite Ziegler21 va encore plus loin, en animant des scènes bucoliques dérangées par des transformations du motif.

21. Zieger brigitte, 2009, tank wallpaper, projection video, in face au mur, pully, édition infolio, 67

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« Le papier peint doit avoir un sens : celui-ci doit évoquer quelque chose au-delà des murs. »  ( Willian Morris, 1851 )

Il est intéressant de voir les préoccupations fonctionnelles que comportent ses papiers peints. La volonté de dépasser sa fonction d’origine décorative, est grandissante. La complexité réside dans sa nouvelle autonomie tout en demeurant l’héritage d’une tradition. Le papier peint narratif autorise la distraction, la rêverie voir l’inattention. Il s’agit d’une invitation des séjours dans un monde créé par l’artiste dans lequel il vous invite à déambuler. Pour ce faire, il est intéressant d’observer comment les motifs sont organisés. Le sens de lecture, la subtilité des raccords, la symétrie, les séquences et encore les ruptures. L’œil n’a nul part où se poser. On les regarde sans se voir imposer les traces d’une histoire occultée.

apprendre, évoluer. L’enfant se prête intuitivement à l’interprétation et l’appropriation de cet espace. Les papiers peints pour enfants nous saisissent par leurs motifs d’inspiration populaire. Peu de papier peint pour enfant ont été créer ses 50 dernières années, ceux-ci ayant rejeté massivement toutes formes d’ornements et les papiers peints. Mal amené, le papier peint qui se veut trop représentatif peut devenir insistant et effrayant. C’est pour cela que nous allons étudier la stylistique des motifs.

L’attrait du royaume des enfants résulte de la bienveillance que l’on ressent dans les rapports entre l’adulte et l’enfant. L’adulte se préoccupe de l’environnement de l’enfant, dans lequel il va vivre,

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5. le motif : boîte à outils

5.1. le contenu du papier peint

5.2. le motif a son style

Le motif est une présence visuelle distincte qui se trouve partout autour de nous. Initialement, on le trouve dans la nature. Les motifs créés par l’homme sont les témoins des civilisations et des sociétés du passé comme du présent. Au-delà de leurs aspects esthétiques, ils détiennent les codes des cultures.

Le motif abstrait est l’effervescence des années 1920. Loin de toute sophistication, il se dépouille de tout détail superflu pour contrer l’aspect flamboyant attribué au motif jusqu’ici. Le contenu du papier peint fait débat. On veut transformer la complexité et l’abondance des motifs baroques en une nouvelle simplicité. Des artistes tels que Bridget Riley ou Jim Lambie apportent une contribution majeure à l’exploration du motif. Les fondements du motif sont revisités. On s’interroge sur la forme, la couleur et le rythme. Les arts appliqués continuent à inspirer les créations dans le domaine du design. Cette inspiration permet la création des meilleurs motifs contemporains. Le motif et la décoration constituent une seule identité.

Le motif détient un pouvoir attractif sur le spectateur. La couleur exerce une attraction qui découle d’un sentiment ou d’une émotion. Il est intuitivement lié à la couleur. La force visuelle du motif réside dans le parfait équilibre entre sa forme et sa couleur. Un motif peut se prêter à une multitude d’application. Il est pictural, géométrique ou abstrait. Le motif peut être simple ou complexe, symétrique ou asymétrique. La particularité du motif réside dans le fait que n’importe quelle image similaire qui est répétée peut devenir un motif.

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Dans un second temps, l’abstraction semble être une nécessité nouvelle dans le champ visuel du papier peint. Pour les designers, l’abstrait découle des références figuratives. L’expression « forme libre » est inventée, ce qui est bien pratique, car elle ne restreint nullement les désirs d’expérimentations. Le sujet traité comme motif dans le papier peint augure la façon dont il sera conçu dans l’art contemporain même si l’art décoratif du papier peint se partage parfois entre les mouvances du pop art, du minimalisme ainsi que l’art conceptuel.

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5.3 la répétition comme règle

5.4 une structure expressive libre

La répétition du motif en tant que règle, constitue une rythmique qui dans le cas du papier peint, du langage, des signes ou des lettres, officie comme un organe de communication. La particularité du motif réside dans la polysémie7. C’est cette structure que la plupart des artistes recherchent en s’essayant au papier peint. La difficulté réside entre le juste-milieu d’un dessin inexistant ou trop présent.

En conclusion, nous observons que les règles de l’ornement sont enfreintes : l’idée de motif ou d’ornement possède désormais sa propre syntaxe et devient lisible ou expressif. Il se veut parfois flamboyant en réponse à une époque très riche en abondance visuelle. Mais le motif tend également à vouloir s’affirmer en tant que propre « structure ». On peut alors dire que cette structure se détache de son rôle d’imitation pour gagner en autonomie. Il est alors admis que le motif puisse subir des modifications et variations au long du développement de l’œuvre. C’est en m’appuyant sur cette idée que je souhaite créer un papier peint aux motifs « narratifs » qui ponctuent les passages clef d’un récit. Cette démarche permet la réduction maximale d’une description littéraire, d’une action ou d’une émotion afin d’en créer la synthèse. Cette synthèse aboutirait sous forme de motif. Je souhaite expérimenter le pouvoir des lignes, des volumes, des couleurs qui peuvent constituer des ensembles ordonnés, capable d’agir par eux-mêmes. Ce pouvoir d’évocation plus ou moins ressemblant au monde visible agit sur la sensibilité et la pensée.

Contrairement au motif qui se reproduit de façon monotone, les motifs déstructurés inspirent des scènes anecdotiques, le prétexte à un éclatement des éléments et des couleurs. Cette évolution du contenu est une réaction à la morosité de l’époque d’après-guerre. Les formes massives aux couleurs primaires ne tardent pas à occuper les surfaces du papier peint.

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6. La place de la narration dans le papier peint

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6.1. conclusion Au fil de cette réflexion à propos du papier peint et de son application dans le design, je réalise que mon propos à changé. J’abordais cet art comme un support éphémère, une tendance dépassée, et je m’interrogeais sur sa pertinence actuelle voyant son retour s’imposer à nouveau dans certaines pratiques du design. En recentrant le sujet dans le champ de la pratique contemporaine, j’ai pu mieux dégager les enjeux de sa fonction. À travers les exemples analysés j’ai également vu émerger une réflexion sur ce que la narration apporte au papier peint. Inscrire le récit sur le support lui permet de gagner en autonomie et se détache de sa nature décorative.

Auparavant, l’ornement était la marque d’une forme de bourgeoisie et le dépouillement alors synonyme de pauvreté. Du point de vue du créateur ; l’objet conçu doit avoir un sens au-delà de son aspect décoratif. Les procédés d’impression renouvellent la fonctionnalité et l’esthétique du papier peint. Mais celui-ci reste encore peu économique. Concernant le motif, on se consacre alors totalement au travail de la composition, de la forme, et de la fonction qui en découle. Plus qu’une décoration, le papier peint devient à nos yeux une manière d’aborder une histoire, le concevant comme un espace qu’il s’agit d’agencer de la manière la plus synthétique au moyen d’une boite à outils de formes pures. Par cette recherche de la synthèse au sein du motif, l’axe narratif dans le papier peint tend à donner des clefs de lecture avec un minimum de structure narrative que comporte le support du papier peint. Il s’agira de trouver le juste équilibre entre l’espace et le contenu qu’offre ce médium.

En tant que jeune designer, je considère qu’aborder le papier peint avec une perspective narrative permet de construire l’objet grâce a cette « charpente » visuelle. Cela n’enlève rien à la possibilité d’y ajouter à l’infini, comme nous l’avons vu, avec l’aide du motif répétitif. Répondant à des règles de composition, d’impression, le motif dans le papier peint offre pourtant une liberté de création et d’action, du moins à celui qui cherchera à se réapproprier des siècles de codes et d’enjeux afin de remettre au goût du jour le papier peint de demain.

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7. projet envisagé

En vue de ma pratique personnelle, le papier peint est pour moi est une invitation à expérimenter et jouer avec les formes et leurs pouvoirs d’évocations.

Comment raconter une histoire avec un minimum de structure narrative ? Le papier peint est mon format, le motif est ma boite à outils, et le récit est mon prétexte. Il s’agit alors de trouver la bonne combinaison pour créer un pont entre un objet graphique et une narration.

08. Hans Christian Andersen est un romancier, dramaturge, conteur et poète danois, célèbre pour ses nouvelles et ses « contes de fées ».

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Concernant l’aspect narratif, j’aimerais m’inspirer des contes de Hans Christiansen Andersen8, car son univers naïf, tendre, enjoué constitue une tension créatrice qui m’interpelle. C’est en consultant son livre de papiers découpés que j’y ai vu un lien avec le motif. Le style graphique du découpage procure des aplats proches du motif. Ses contes constituent une imagerie riche avec des scènes pittoresques, familières, amusantes, folkloriques où reviennent inlassablement les mêmes motifs.

Concernant les choix esthétiques et plastiques, j’imagine qu’ils peuvent se restreindre à une sorte de protocole: aplats francs, coloris limités réduisant la part interprétative, mais respecte d’avantage la particularité du médium. Ce projet s’adresse en premier lieu à l’univers des enfants. Je souhaite que ce support puisse créer un décor sur les murs pour que les enfants aient le loisir de s’y perdre. J’ai pensé, peut être naïvement, qu’il s’agirait d’un moyen pertinent de les entourer d’un univers créatif et ludique qui préserve leur innocence. De plus le papier peint présente un engouement dans le domaine commercial ; les intérieurs ont recourt à cette technique overall qui permet d’exploiter facilement l’efficacité des motifs et couleurs. Le papier peint permet l’économie d’autres décors. Une fois abouti, j’imagine que ce projet pourrait être proposé à des magasins de décoration d’intérieur dans la catégorie du design de surface. Dans un second temps, le papier peint pourrait être décliné sur du mobilier ou des supports textiles afin de créer une collection.

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8. sources images 1. Romanex, 1953, Art Ménager, publicité, in: papier peints langage des murs, paris, edition de la martinière, p.46 2. Sandberg, sans date, sans titre, papier peint, in : papiers peints le langage des murs, paris, édition : La martinière, p. 123 3.Grands hommes et grands faits de l’industrie, 1880, gravure, in : papiers peints langage des murs, Paris, édition : la martinière, p. 24

ouvrages 11. Matisse, 1954, s.t, couverture de Paris Match, in papiers peints le langage des murs, paris, edition de la martinière, p 83 12. Alt, Otmar, 1972, in : papier peint tendance et inspiration, paris, edition flammarion, p. 222 13. Over all, 1989, photographie, in : papier peint tendance et inspiration, paris, édition : flammarion, p. 87

4. Dominotiers, impression à la planche de bois, 1920, photographie, in : papiers peints langage des murs, Paris, édition : la Martinière

14. carnovsky,RGB, Color est e pluribusunus installation,2012, photographie, en ligne, http://www.carnovsky.com/RGB.htm

5. Antoinette Marie, Reine de l’intime, image du film Marie Antoinette de Sofia Copolla, in : papiers peints le langage des murs, paris, édition : la martinière, p. 43

15. Oberkampf, 1794, les quatres parties du monde, toile, in : le bon motif,paris, édition paris bibliothèque p 31

6. The New Décor, 2010, photographie, in :papiers peints inspiration et tendance Paris, édition :flammarion 7. Interior, 1962, sans titre, photographie, in : papiers peints le langage des murs, paris, édition :  la martinière, p. 83 7. Dumas, Paul, 1953, échantillon de papier peint, papier peint, in : le bon motif, paris, édition : paris bibliothèque, p. 220 8. Matisse,sans date, sans titre, photographie, in : Matisse, les gouaches découpées, paris, édition : Taschen p. 52 9. Armleder, John, 2012, Furniture Sculpture,Installation, in : face au mur, pully, édition : infolio 10. Participation des fabricants de papier peint en france dans le hall de la fédération des métiers d’art, 1953, photographie, in : le bon motif édition : paris bibliothèque, p. 205

16. Dumas, Paul, 1953, echantillon de papier peint, papier peint, in le bon motif, paris, édition : paris bibliothèque, p. 220 17. Scherrer, Camille, 2012, livre découpé, photographie, en ligne, http://www.chipchip.ch/works_. html 18. LETH, Marie Gudme, 1937, « Mexico ». Photographie. En ligne.Exposition Universelle Paris. In B newpaper dk : bolig.« http://www.b.dk/bolig/marie-gudme-leth » 19. Nice design, 2004, the hybrid wallpaper collection, papier peint, in face au mur, pully, édition infolio, 45

20. Timourous beasties, 2006, london, papier peint, in face au mur, pully, édition infolio 60 21. Zieger brigitte, 2009, tank wallpaper, projection video, in face au mur, pully, édition infolio, 67

1. Loos, Adolf, ornement et crime, rivages, paris, 2015. 2. Gautier, Théophile, contes fantastiques, éditeur livre de poche, paris, 1990. 3.Propos tenus par William Mooris pour dénoncer les décors à l’exposition universelle de Londres en 1851.

terminologie 1. Pattern & Decoration est un mouvement artistique apparu aux ÉtatsUnis dans les années 1980. 2. Lé : Largeur d’une bande verticale de papier peint. 3. Frise : Surface plane formant une bande horizontale continue et portant un décor. 4. Dominotiers est le  nom donné autrefois aux artisans, aux graveurs sur bois, aux éditeurs d’images populaires coloriées au moyen de patrons. 5. Arts & Crafts est un mouvement anglais créé en 1888, principalement par W. Morris et C.R. Ashbee, dans le dessein de renouveler l’artisanat. En réaction contre la production industrielle, il exerça une certaine influence en Europe, notamment sur le Deutscher Werkbund et l’Art nouveau. 6.William Morris est un fabricant designer textile, imprimeur, écrivain, poète, conférencier, peintre, dessinateur et architecte britannique, célèbre à la fois pour ses œuvres littéraires, son engagement politique, son travail d’édition et ses créations dans les arts décoratifs. 7. Polysémie est fait qu’un même détail puisse se livrer à de multiples interprétations 8. Hans Christian Andersen est un romancier, dramaturge, conteur et poète danois, célèbre pour ses nouvelles et ses « contes de fées ».

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9. bibliographie livres

sites internet

ANDERSEN, Hans Christian, Le monde magique de Hans Christian Andersen 1805-1875, Jacques Damase Editeur, Paris, 1990.

ARMLEDER, John, 2012. Wallpaper by Artists, [ en ligne ], 18 octobre 2012, [ consulté le 12 février 2016 ], disponible à l’adresse : http://www.wallpapersbyartists.com/index.php?/ patternsartists/021-john-armleder/

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Remerciements Je remercie la bibliothéquère de la bibliothèque d’art et d’archéologie de Genève pour son aide. Je remercie également Lucas pour son soutient ainsi que Joséphine et Charlène pour leur écoute.

Impressum Achevé et imprimé à l’Haute École dArt et Design de Genève en Février 2016 avec du papier Munken Lynx 90 g/m2 . Les polices de caractère utilisées sont Greta et Apercu conçues par Peter Biľak et Edd Harrington.

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©Cecilia Lomholt MMXVI


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