Note de conjoncture 2ème semestre 2009

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2nd semestre 2009

Tendances de l’activité Rappel 1 semestre 2009

Rappel prévisions 2nd semestre 2009

2nd semestre 2009

Prévisions er 1 semestre 2010

Agroalimentaire (225 éts / 442 emplois)

Ô

Ô

Ô

Ò

Industries extractives (18 éts / 444 emplois)

Ô

=

Ô

=

Industrie textile (36 éts /1 360 emplois)

Ô

Ô

Ô

Ô

Papier - carton (4 éts / 361 emplois)

Ô

Ô

Ô

=

=

er

Métallurgie et travail des métaux (69 établissements / 1717 emplois) • Electro Métallurgie

Ô

Ô

• Sous-traitance aéronautique

Ô

Ô

• Travail des métaux

Ò

Ô

Parachimie (13 éts / 531 emplois)

Ò

=

Ô Ô = Ô

Électronique (8 éts / 683 emplois)

Ô

=

Ò

=

• Bâtiment

Ô

Ô

=

• Travaux Publics

Ô

Ô

Ô

Transports (110 éts / 584 emplois)

Ô

Ô

Ô Ô Ô

GMS alimentaire (44 éts / 1295 emplois)

Ô

=

Ô

=

Automobile (Négoce et réparation) (193 éts/ 392 emplois)

Ô

=

Ò

=

= Ô =

BTP (1459 éts / 3031 emplois)

Ô

Pour comprendre ces résultats Sondage express auprès d’une cinquantaine de dirigeants d'entreprises et d'organismes socioprofessionnels. Signification des symboles employés : En progrès Ò / Stable = / En recul Ô La tendance générale est exprimée au moyen d’une flèche « indicative » qui ne reflète pas toujours les disparités parfois observées entre les entreprises d’un même secteur.


INDUSTRIE

AGROALIMENTAIRE L’activité du secteur de l’agroalimentaire présente au 2nd semestre 2009 une évolution en dents de scie, orientée à la baisse sur l’ensemble de l’exercice. La demande globale s’est contractée en particulier sur les marchés étrangers (diminution globale des exportations). Toutes filières confondues il est observé un ralentissement de la production (ajustement à la demande), avec dans le même temps une baisse du prix des matières premières agricoles. Dans le détail et selon les filières il est constaté : - un fléchissement de la production, fortement marqué pour l’industrie des viandes, et l’industrie laitière (hors branche fromagère) tandis que la branche des industries alimentaires diverses est restée bien orientée à quelques exceptions près (eau minérale, boulangerie industrielle : tassement de la consommation et modification des comportements des consommateurs) ; - un niveau de stock légèrement supérieur pour les industries viandes, maîtrisé voire en deçà de la normale pour l’industrie laitière et les autres industries alimentaires diverses ; Certaines unités ont procédé à une adaptation de l’appareil productif notamment par l’abaissement de la durée du travail ou encore l’allègement des effectifs, sachant que l’on assiste plus globalement à une réorganisation du secteur avec un phénomène de concentration et de redéploiement des activités. Le semestre s’est clôturé par un redressement de l’activité avec une hausse de la production en novembre et décembre, mouvement qui devrait se poursuivre à court terme en dépit du manque de visibilité sur les carnets de commandes. L’investissement pour 2010 reste timide, à un niveau toutefois supérieur à 2009.

MINERAI TALC DE LUZENAC – Rio Tinto Minerals Bien que l’ébauche d’une reprise d’activité se fasse sentir, le niveau d’activité reste nettement inférieur à celui enregistré avant la crise économique et financière. L’entreprise réussie toutefois à préserver le résultat, notamment grâce à un contrôle efficace des coûts. Les carnets de commandes ont gagné en consistance mais restent inférieurs à la normale (redémarrage du secteur des polymères et ralentissement de l’industrie de la peinture). La production a été maintenue ce qui a conduit à accroître les stocks et le niveau des exportations est resté stable.


L’activité devrait se maintenir en 2010 et les investissements, principalement de remplacement, resteront faibles en comparaison aux années hors crise. L’opération de cession de l’entreprise par le groupe Rio Tinto serait reportée à une date ultérieure compte tenue de la conjoncture défavorable à l’opération.

TRAVAIL DES MÉTAUX FORGES DE NIAUX Conformément aux prévisions communiquées pour le 2nd semestre, l’activité observe un ralentissement amorçant la fin d’un cycle haut de production. Les résultats restent toutefois bien orientés, de niveau égal à 2008. La demande sur le marché des machines agricoles s’est maintenue (programmes lancés au 1er trimestre) conservant ainsi la production à un bon niveau. A effectifs constants, la durée du travail a été réduite. Les exportations sont restées stables de même que le chiffre d’affaires. Un fléchissement de l’activité est attendu en 2010, avec un réajustement et un étalement des carnets de commande, liés : - à une conjoncture économique mondiale morose - à la saturation des réseaux de distribution - aux difficultés de financement de certains clients, la situation bancaire favorisant peu les investissements - à l’arrêt des marchés dans les pays de l’Est - au taux de change euro/dollar qui continue de pénaliser les échanges avec les pays en zone dollar Dans le même temps la concurrence des pays émergents se fait sentir. Le programme d’investissement pour l’année 2010 devrait porter sur l’amélioration de la productivité mais se situer à un niveau inférieur à celui de 2009.

ÉLECTROMÉTALLURGIE Dans la continuité du semestre précédent, le secteur de l’électrométallurgie reste sur un niveau d’activité relativement faible. La demande se contracte et la visibilité sur les carnets de commande se réduit. La production se stabilise à un bas niveau et les stocks de produits finis ont été abaissés. Les ajustements opérés sur l’appareil productif fin 2008 / début 2009 conduisent selon les cas à augmenter la durée du travail pour faire face à une demande ponctuelle. Le second semestre est par ailleurs marqué par l’augmentation du prix des matières 1ères tandis que les prix de vente ont tendance à diminuer pour compétitifs. Le chiffre d’affaires et les volumes réalisés à l’exportation sont en retrait, inférieurs à l’exercice 2008. Le niveau des activités du secteur reste suspendu à la reprise des différents marchés de la forge aéronautique, des semi-conducteurs et des écrans plats LCD, à l’élargissement


du portefeuille clients ou à la diversification vers de nouveau marchés. En l’absence de visibilité sur les commandes pour les prochains mois, les prévisions des dirigeants sont prudentes pour 2010 avec des programmes d’investissements peu développés.

TEXTILE Le durcissement de la situation dans l’industrie textile observé en début d’année s’est poursuivit au 2nd semestre avec une demande atone (aussi bien sur les marchés domestiques que sur les marchés étrangers), se traduisant par des carnets de commandes toujours très insuffisants (baisse des prises de commandes de l’ordre de 18 à 20% en moyenne pour les entreprises du secteur). Cette situation résulte de la baisse de la consommation, notamment dans le secteur de l’habillement, observée sur les marchés européens et américain, et des tensions sur les prix (ayant pour origine la crise mondiale et la progression des échanges), qui incitent les donneurs d’ordre à orienter leur politique d’achats vers les pays à bas coût. Les faibles volumes de production aggravent les difficultés certaines unités du secteur déjà fragilisées. Les restructurations visant à adapter les moyens de productions se poursuivent : réduction des effectifs et de la durée du travail et réduction des capacités de production. Plusieurs d’entre elles sont engagées dans des procédures collectives pour maintenir l’équilibre et préserver l’activité. Ce contexte dégradé continue d’affecter l’emploi local. Les indicateurs restent orientés à la baisse : faible visibilité sur les commandes à venir, production ralentie, réduction du courant d’affaires à l’exportation, dégradation du chiffre d’affaires et du niveau de marge, difficultés de trésorerie… Les chefs d’entreprises n’envisagent pas d’amélioration de la situation dans les mois à venir.

PAPIER L’activité dans le secteur papier s’est maintenue sur la seconde période de l’année à un niveau relativement bas. La demande est restée faible en raison du recul général de l’activité et du mouvement de déstockage chez les clients qui, par anticipation de baisse de prix ou pour préserver leur trésorerie, ont pu différer la reconstitution de leurs stocks. La production qui avait été maintenue en début d’exercice a connu un ralentissement ce qui n’a toutefois pas permis le dégonflement des stocks. Les efforts pour gagner productivité et réduire les coûts se poursuivent, ayant permis le maintien des résultats sur l’ensemble de l’exercice. 2010 laisse présager une demande mieux orientée, qui devrait permettre d’étoffer les carnets de commandes et d’écouler les stocks constitués précédemment.


ELECTRONIQUE Le marché des composants électriques et électroniques chahuté en début d’année, a retrouvé de la vigueur en seconde période, sans pour autant retrouver le niveau d’activité d’avant crise. La demande est mieux orientée, notamment dans le secteur automobile avec une hausse des commandes, se traduisant par une augmentation du plan de charge. Bien que le niveau des ventes reste inférieur à la normale, une activité plus régulière est attendue pour les prochains mois. Les résultats sont toutefois à distinguer selon les applications : y l’électronique à destination du marché automobile (CONTINENTAL) connaît un regain d’activité avec une reprise de la demande (notamment étrangère), en particulier sur les trois derniers mois de l’année. Les mesures d’ajustement mises en place en début d’année ont porté leur fruit et ont permis de maintenir la compétitivité. Le niveau de production progresse, de même que les exportations. La visibilité à court terme est bonne. y le secteur de la fourniture et du câblage électronique pour les marchés aéronautique, spatial, militaire et du transport s’est maintenu (résultats et niveau d’activité semblables à ceux de 2008) dans un contexte de concurrence accrue. Les efforts pour optimiser la production et diversifier le portefeuille clients se poursuivent afin d’accroître la compétitivité et réduire le risque de dépendance. Les perspectives pour le prochain semestre restent bien orientées.

PARACHIMIE Sur l’ensemble de l’exercice les entreprises du secteur enregistrent des résultats inférieurs à ceux de 2008, avec un nouveau ralentissement observé au 2nd semestre. La demande globale s’est contractée, en particulier pour la fabrication de peinture à destination de l’aéronautique (reports ou annulations de commandes et baisse des cadences dans le secteur), et pour celle à usage dans le bâtiment (baisse des commandes dans la grande distribution et ralentissement du secteur des BTP). Les carnets de commandes sont moins garnis et la production a été réduite. Les exportations se maintiennent et il a pu être observé une diminution du prix des matières ayant permis de préserver en partie le niveau des résultats. Le niveau des investissements pour 2010 reste élevé, destiné à préserver la compétitivité ou accroître le volume d’activité. Le rythme d’activité devrait se maintenir dans les prochains.


AÉRONAUTIQUE Après quatre années de prises de commandes exceptionnelles, les nouveaux contrats se sont fortement réduits en 2009. Les compagnies ont du mal à se projeter dans l'avenir. La baisse du trafic a impacté le renouvellement des flottes d’avion occasionnant annulations et reports de commandes. Airbus est resté en tête en 2009 avec 310 commandes enregistrées contre 263 pour son concurrent Boeing, et 498 livraisons d’appareils contre 481 pour l’avionneur américain. Les performances satisfaisantes d'Airbus et de Boeing masquent cependant les difficultés rencontrées par les constructeurs d'avions régionaux et d'affaires tels Embraer, Bombardier et Dassault (avions d'affaires). Ces derniers ont été contraints de réduire fortement la production, entraînant du coup les sous-traitants impliqués dans leurs programmes, comme le français Latécoère, déjà fragile. La situation des établissements ariégeois de la sous-traitance aéronautique a continué de se dégrader sur la seconde moitié de l’année toujours sous le coup croisé de la réduction des cadences et du déstockage constaté sur l’ensemble de la filière aéronautique. Cette contraction se reflète sur les indicateurs d’activité : - chute des prises de commande (entre -20 et -30% en moyenne) - baisse de la production et déploiement ou reconduction de mesures d’adaptation (chômage partiel, rapatriement de charge…) - réduction des exportations (en raison notamment d’une baisse de la compétitivité prix liée à une parité €/$ défavorable) - réduction du chiffre d’affaires et mise en place de mesure de maîtrise de la trésorerie Les entreprises poursuivent leurs efforts pour améliorer la productivité. Par ailleurs, elles s’attachent à préserver au mieux les savoirs faire et compétences (en conservant les personnes les plus qualifiées), en prévision d’un rebond de l’activité. La baisse de charge est répartie sur l’ensemble des acteurs de la filière ce qui permet également de préserver le tissu de la sous-traitance. Globalement les investissements seront équivalents à ceux engagés en 2009 voire supérieurs pour les établissements qui bénéficient du lancement de nouveaux programmes (A350). La tension reste forte sur ce secteur et les industriels n’anticipent pas de reprise marquée de l’activité avant la mi-2010, voire 2011.


CONSTRUCTION

BATIMENT L’activité qui avait légèrement repris en milieu d’année, accuse un nouvel arrêt sur le dernier trimestre principalement dû à la faiblesse de la construction de bâtiments et logements neufs. Le nombre de logements neufs mis en chantiers en Midi-Pyrénées a reculé de 16% en 2009 par rapport à 2008. Dans le même temps les surfaces de locaux d’activité mis en chantier ont chuté de 34%. Ce repli concerne essentiellement les entreprises de second œuvre ou seul un regain des chantiers publics soutient l’activité. A l’inverse les entreprises du gros œuvre bénéficient encore d’une légère hausse grâce aux travaux privés d’entretiens et de rénovation des constructions existantes. Les carnets de commandes sont jugés inférieurs à la normale avec une visibilité réduite sur les charges à venir. Les effectifs témoignent d’une nouvelle baisse sur la période. Pour 2010, l’opinion des entrepreneurs sur le carnet de commandes reste globalement dégradée bien que dans le détail le gros œuvre devrait se maintenir et le second œuvre pourrait reculer à nouveau.

TRAVAUX PUBLICS L’activité est conjoncturellement en baisse en raison de la morosité générale, de la baisse de la commande publique liée aux incertitudes sur la taxe professionnelle, mais également du ralentissement naturel en période hivernale. Elle fait suite cependant à un rebond sur les deux trimestres de milieu d’année. Les entreprises de l’Ariège, en majeure partie sous-traitantes ont moins bénéficié des gros chantiers soutenus notamment par le plan de relance. La visibilité sur les carnets de commande est réduite et certaines entreprises, fragiles, ont fermé par anticipation sur les congés annuels. Des tensions sont palpables au niveau des trésoreries, érodées en partie par la suppression de l’escompte suite à la Loi portant sur la Modernisation de l’Économie. Enfin il est observé une diminution du prix des marchés publics (-17 à 33%), témoins de la contraction de l’activité et des pressions concurrentielles sur le marché. Les professionnels n’entrevoient pas de reprise à court terme.


COMMERCE GRANDE DISTRIBUTION La situation dans les GMS est jugée moins bonne en comparaison à 2008 indiquant que s’installe la tendance à la baisse de la consommation des ménages (à l’exception des achats de véhicules). La demande des ménages est affectée par une baisse du pouvoir d’achat et une perte de confiance. La menace d’une réduction des salaires combinée à une reprise de l’inflation, ajoutée aux tensions sur le marché de l’emploi, pourrait être de nature à affaiblir davantage le pouvoir d’achat. La fréquentation des établissements est quasi inchangée ; le prix du panier moyen est en revanche moins élevé, avec des achats qui portent de plus en plus sur les produits de première nécessité et sur les produits 1ers prix. Les résultats sont en recul et les enseignes poursuivent les réductions de coûts engagées précédemment (moindre recours aux effectifs temporaires, polyvalence des salariés, contraction des budgets publicitaires notamment). On observe enfin une baisse des prix d’achat et des prix de vente sur nombre de produits alimentaires (fruits et légumes par exemple) et non alimentaires (comme le multimédia). Les ventes des soldes d’hiver présentent un bilan mitigé, la grande majorité des circuits de distribution ayant subi un léger recul des ventes. Le secteur reste fortement dépendant de la conjoncture économique. Les professionnels n’attendent pas de retour à la normale dans les mois à venir.

AUTOMOBILE Le marché hexagonal et le marché ariégeois de l’automobile résistent plutôt bien avec une poursuite de la croissance tout au long de l’année, soit une progression de 15,6% des ventes de véhicules neufs en Ariège en 2009. La hausse générale est une conséquence attendue de la prime à la casse qui a joué à plein son rôle de soutien et de relance de l’activité (50% des ventes ont porté sur des véhicules « bonussés »). Cette mesure a majoritairement bénéficié aux constructeurs français qui restent dans le trio de tête des meilleures ventes de véhicules (Renault suivi par Peugeot puis Citroën). 2 observations notables : - il est observé une bonne tenue du marché « premium » qui bénéficie dans une bien moindre mesure de la prime à la casse - le marché du low cost poursuit quant à lui sa progression représentant désormais 3,5% des parts de marché dans le département On assisterait ainsi à une bi-polarisation du marché : « low cost attitude » d’une part et « premium » d’autre part, sachant qu’il sera nécessaire aux constructeurs situés entre ces deux extrêmes de s’adapter (développement de produits innovants, image…). Cette croissance globale du marché en volume a toutefois des effets non négligeables sur les marges commerciales en baisse (double effet de la modification du mix-produit et des prix cassés).


Du côté du marché de l’occasion la situation ne s’est que faiblement améliorée. Il devrait rester à des volumes constants, coincé entre des prix à la hausse et un nombre moindre de véhicules d’occasion. L’après-vente présente des résultats mitigés avec une légère baisse pour les indépendants tandis qu’ils se maintiennent pour les concessionnaires voire progresse pour les agents de marque. Ce contexte donne lieu à un repositionnement des acteurs les uns misant sur les prix, les autres valorisant leur connaissance maîtrisée du véhicule. L’ année 2010 devrait être en retrait par rapport à 2009 et se situer sur des bases comparables aux années précédentes. Les modèles les plus concernés par les bonus et prime à la casse décrochent en début d’année tandis les autres modèles observent une stabilité.

SERVICES

TRANSPORT ROUTIER DE MARCHANDISES A l’image de l’activité économique globale, l’activité du secteur des transports en France se redresse légèrement mais reste cependant à un faible niveau. Sensible aux fluctuations de la conjoncture, le transport routier de marchandises souffre de la baisse des échanges. Cette tendance se retrouve aussi bien dans sa partie nationale qu’internationale. La moyenne distance se comporte cependant mieux tandis que la longue distance est en recul. Sur l’année les résultats enregistrent une baisse sensible : l’activité a reculé en moyenne de 20%. Le rythme des défaillances d’entreprises de transport est resté soutenu en 2009. Si dans un premier temps un ajustement s’était opéré sur les petites entreprises qui interviennent comme sous-traitants de sociétés plus grandes, les défaillances progressent maintenant dans les autres catégories. Baisse des prix des prestations et dégradation des marges. Volonté de maintien des emplois mais réduction des effectifs. Réduction des investissements Les entreprises locales sont particulièrement touchées par la baisse continue du volume de fret. En dépit de la volonté de maintenir les emplois les entreprises sont contraintes à adapter l’effectif et le parc roulant. Sous le coup d’une concurrence accrue (en premier lieu française puis européenne), les prix des prestations sont revus à la baisse, grevant d’autant des marges déjà faibles. Les entreprises, font face à des difficultés de trésorerie. Les investissements sont reportés au maximum pour limiter les dépenses et portent dans leur grande majorité sur le remplacement de matériel obsolète. Même si les perspectives de court terme sont à l’amélioration, les professionnels n’anticipent pas de reprise franche d’activité avant le 2nd semestre 2010 voire même le second semestre de 2011.


LE POINT SUR …

LA SAISON TOURISTIQUE SAISON DES SPORTS D’HIVER 2008 - 2009 : L’ENSEMBLE DES STATIONS ARIEGEOISES

UN BILAN PLUTOT POSITIF POUR

Bien que les épisodes neigeux récents nous rappellent que la saison d’hiver n’est pas totalement achevée, l’heure est aux premiers bilans avec un premier constat : les résultats s’annoncent satisfaisants avec, dans la plupart des stations pyrénéennes, des tendances équivalentes et parfois supérieures à celle de la saison précédente en terme de taux de réservation. La saison a commencé tard avec des conditions d’enneigement aléatoires qui n’ont cependant pas entamé le bilan des vacances de Noël. Ensuite les chutes ont été plus abondantes avec un bon enneigement dans les stations même si quelques épisodes météorologiques ont pu légèrement perturber l’activité avec la fermeture de remontées mécaniques. Les établissements situés en zone de montagne et proches des stations de ski ont bénéficié d’une clientèle française qui est moins partie à l’étranger permettant ainsi de se repositionner sur le marché de proximité, représenté par le grand sud et l’ouest de la France, ainsi que l’Espagne. Bien que la fréquentation des stations ait été bonne, il a pu être observé un ralentissement au niveau des remontées mécaniques, les clientèles se tournant également vers les activités annexes (thermo ludisme, activité de pleine nature comme les raquettes…) qui ont très bien fonctionné. Les professionnels de l’hébergement affichent de bons scores en termes de taux d’occupation, qui dépassent les 75% en moyenne sur la saison, avec des pics à 100% aux cours des 2 semaines centrales du mois de février. La clientèle de groupe a en partie contribué au bon remplissage. Ils ont observé une nouvelle progression des réservations de dernière minute et des courts séjours, les décisions de départ étant de plus en plus liées à la qualité de l’enneigement et aux conditions météorologiques. Les restaurateurs et cafetiers sont eux aussi satisfaits dans l’ensemble, bien que le phénomène « d’économies sur les à-côtés » soit parfois observé. Les professionnels bénéficieront selon toute exceptionnel de la saison sur le mois d’avril.

vraisemblance

du

prolongement

Sources : syndicat hôtelier de l’Ariège, « note de conjoncture » de l’Observatoire Régional du Tourisme de Midi-Pyrénées, « point de conjoncture » de l’Agence de Développement Touristique Ariège-pyrénées, Confédération Pyrénéenne du Tourisme


LA DEMOGRAPHIE D’ENTREPRISE

L’Ariège enregistre cette année encore une bonne progression de la démographie d’entreprise avec un solde positif sur 2009 de +333 établissements (soit 809 établissements créés sur l’année contre 476 établissements radiés – source RCS hors inscription des auto-entrepreneurs) avec certains pics observés à plusieurs moments de l’année (mars, juin et octobre). Cependant on observe une moins forte progression en 2009 par rapport à 2008 (année record), avec -6,5% d’immatriculations au RCS (hors comptage des autoentrepreneurs). En complétant avec les 77 dossiers enregistrés pour les autoentrepreneurs on atteint un niveau supérieur à celui de 2008 (400 pour 2009 contre 355 en 2008 soit +12,5%). La progression des immatriculations concerne tous les secteurs et en particulier les secteurs du commerce et services bien que ce dernier observe un ralentissement tandis que le secteur commerce progresse fortement. La majorité des immatriculations portent sur des entreprises de petite taille et se fait sous forme d'entreprise individuelle. Parmi les entreprises créées, on observe un nombre croissant de sociétés dédiées à la revente d’électricité à EDF suite à l’installation de panneaux photovoltaïque (en progression en 2009 par rapport au phénomène déjà observé en 2008 – 101 entreprises en 2009 contre 64 en 2008). La croissance profite à l’ensemble des territoires avec cependant des disparités géographiques (cf. tableaux 1 et 2) : - le bassin d’emploi de Pamiers reste le plus dynamique avec 359 éts créés (contre 318 en 2008), soit 44% des créations départementales, participant ainsi à 50% du solde enregistré sur le département. Ce bassin bénéficie en particulier de l’influence et la proximité à l’agglomération toulousaine. - les autres bassins enregistrent une diminution du nombre de créations. Foix contribue à hauteur de 21% des créations d’entreprises sur le département (contre 25% en 2008), Saint-Girons à hauteur de 16% (identique à l’an passé) et Lavelanet à 17 (en baisse)

Tableau 1 – Mouvements d’établissements et effectifs par bassin d’emploi FOIX Créés

Radiés

2009

177

Effectif

130

2008 Effectif

PAMIERS

SAINT-GIRONS

Solde

Créés

Radiés

Solde

Créés

Radiés

122

55

359

195

164

129

190

-60

561

460

101

74

209

122

87

318

174

144

189

258

-69

299

373

-74

LAVELANET

Solde

Créés

72

57

144

95

-21

117

134

83

51

181

125

209

-84

273

Radiés

TOTAL

Solde

Créés

Radiés

Solde

87

57

809

476

333

196

-79

882

941

-59

108

73

842

487

355

376

-103

886

1216

-330


Tableau 2 – Répartition des mouvements d’établissements par secteur d’activité et par bassin d’emploi FOIX

Commerce Services Industrie TOTAL

PAMIERS

SAINT-GIRONS

LAVELANET

TOTAL

Créés

Radiés

Solde

Créés

Radiés

Solde

Créés

Radiés

Solde

Créés

Radiés

Solde

Créés

Radiés

Solde

82 68 27 177

61 44 17 122

21 24 10 55

132 140 87 359

79 68 48 195

53 72 39 164

65 38 26 129

30 28 14 72

35 10 12 57

64 43 37 144

36 34 17 87

28 9 20 57

343 289 177 809

206 174 96 476

137 115 81 333

L’EMPLOI La dégradation des chiffres de l’emploi s’est poursuivie au 2nd semestre a un rythme cependant moindre que celui observé en début d’année pour arriver à une relative stabilité en fin d’année. Au plan national, le taux de chômage grimpe à 9,6% retrouvant son niveau de 1999. En Midi-Pyrénées le taux de chômage progresse également s’établissant à 9,1% au 3ème trimestre. En Ariège le taux de chômage passe quant à lui la barre des 11%. Sur le département, on constate une moins forte progression de la demande d’emploi que sur les premiers mois de l’année qui avaient enregistrés des pics à plus de 3% en février et en avril. En évolution annuelle, l’Ariège enregistre une hausse de +12,5% de sa DEFM (demande d’emploi en fin de mois) en données CSV. Les motifs d’entrées sont principalement liés à des fins de contrat et à des licenciements économiques. La part des femmes dans le chômage reste majoritaire bien que les catégories qui ont le plus progressé soient celles des hommes au sein des de 25 ans et des + de 50 ans. La part du chômage de longue durée poursuit sa progression et représente fin janvier 35,4% des inscrits. Le volume total des offres d’emploi collectées par Pôle Emploi en janvier 2010 est en retrait de -15,7% par rapport au volume de janvier 2009. Ce recul tient à la baisse marquée des offres temporaires (CDD de 1 à 6 mois) de l’ordre de – 36%. Le taux de recours à l’intérim est quant à lui toujours inférieur à son niveau de 2008.

Sources : INSEE (Taux de chômage localises trimestriels), analyses mensuelles de l’évolution récente du marché du travail en Ariège (DDTEF-Pôle Emploi)

Retrouvez la conjoncture en Ariège sur notre site www.ariege.cci.fr


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