
3 minute read
FOOD
Fooding : c’était mieux avant !
Alors qu’il y a trente ans, nous fantasmions sur la possibilité de nous nourrir de sachets lyophilisés, à la manière des cosmonautes, voilà quelques années que le code a radicalement changé. À présent, nous rêvons de plonger nos doigts dans la terre, et littéralement de mettre la main à la pâte pour confectionner nous-mêmes ce que nous mangeons. Mode éphémère ou véritable tendance de fond, il semble que les récents scandales alimentaires et le sursaut de conscience éco-responsable influencent très nettement notre façon de consommer en 2019.
Advertisement

Voilà une décennie, ou presque, que des chefs étoilés, à l’instar du Français Alain Passard ou du Luxembourgeois René Mathieu dont la cuisine végétale, élaborée à partir de ses cueillettes et de son potager est saluée à l’international, ont ouvert le bal de ce retour aux sources, en ne travaillant que des produits issus de son propre potager. Une idée de génie, qui, très vite, s’est répandue chez les plus grands chefs comme les profanes, et qui s’est étendue à tous les secteurs - ou presque - de l’alimentaire. Qu’il s’agisse de matières premières, comme le beurre ou le pain, aux plats élaborés, l’étiquette «fait maison» est en effet de plus en plus recherchée. «Pourquoi acheter un gâteau marbré alors que je peux le faire moi-même : cela me coûtera moins cher et, au moins, je sais exactement ce qu’il y a dedans», explique Marie, graphiste, convaincue du bien-fondé du home made. Et elle n’est pas la seule. Pour preuve, le réseau social Pinterest, pionnier en matière d’éclosion de nouvelles tendances, a enregistré une hausse de +413% pour la recherche «pain maison» et même +829% pour «confiture maison» à l’aube de 2019.
LA FIN DE L’ÈRE DU TOUT PRÊT
Souvenez-vous de l’époque où l’on adorait ingurgiter des plats préparés aux couleurs quasi fluo, sans saveur ni mâche. Le règne de la nourriture industrielle nous semble désormais un bien lointain cauchemar. En effet, de plus en plus de personnes – et de 7 à 77 ans – préfèrent désormais emporter leur repas que d’avaler un plat en barquette ou un menu commandé au fast food : nous sommes en plein dans l’ère du slow food. La cause derrière ce nouveau phénomène : l’idée de manger en conscience. Quand les plats préparés s’avalent en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire, nous avons désormais besoin que notre nourriture fasse sens et s’accompagne de la notion de plaisir. De là est d’ailleurs né le «batch cooking», qui consiste à préparer le dimanche ses menus pour toute la semaine. Loin de l’idée de «manger les restes» de nos grands-mères, cette tendance nous invite à cuisiner un peu plus lors de nos repas dominicaux pour que cela serve de «base» à nos menus de la semaine. Deux poulets rôtis plutôt qu’un seul ; doubler les proportions lorsqu’on mitonne son potage du dimanche soir. Ajoutez une bonne dose de quinoa, de riz ou de légumineuses et vous assemblerez tous ces mets avec joie pour les déguster avec plaisir tout au long de la semaine. Quand le «c’était mieux avant» invite à mieux manger maintenant !

ERNÄHRUNG: ZURÜCK ZU DEN WURZELN
Willkommen in der Ära des Slow Foods. Zahlreiche Lebensmittelskandale und das immer stärker werdende Umweltbewusstsein beeinflussen den Konsum einer gesamten Generation. Statt zum Fertigmenü zu greifen, wird das Etikett „hausgemacht“ wieder großgeschrieben. Sterneköche, wie der Franzose Alain Passard oder Luxemburgs René Mathieu, machen es vor. Eine ausgewogene Küche, zubereitet mit Produkten aus eigenem Anbau, wird immer aktueller. Wir wollen wissen, was wir essen und wo es herkommt, und das geht am besten, wenn wir uns selbst an den Herd stellen. Daher kommt auch der Trend des „batch cooking“. Einfach sonntags größere Portionen kochen, damit man die ganze Woche etwas davon hat. Das Sonntagsmenü bildet dann die Basis für das Wochenmenü, das man mit unterschiedlichen Beilagen, wie Quinoa, Reis oder Hülsenfrüchten, stets variieren kann.