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LAURA LAUNE
La candeur version trash
Le personnage qu’interprète Laura Laune est, en apparence, très doux, candide, quoique un peu espiègle... Tout démarre avec son parcours : la scène est loin d’être son premier métier, c’est en réalité une reconversion. Professeur en herbe, elle appartenait à ce milieu particulier de l’Éducation Nationale ! Mais la voici aujourd’hui sur scène à exceller en maniant l’humour trash avec dextérité !
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Vous vous basez surtout sur l’actualité. En 2019, quel(s) thème(s) vous choque(nt) ou marque(nt) le plus ? Les principaux thèmes ce sont beaucoup des thèmes de société. Je parle beaucoup de racisme, d’homophobie, de l’avortement, de l’éducation, des religions, des attentats… ce sont toujours des choses qui m’ont interpellée parce que je les ai vus à la télé ou que j’en ai entendu parler dans mon entourage ou ce sont des choses qui me sont arrivées, oui je m’inspire de tout ce qui m’entoure. Ces derniers temps, vous êtes passée sur de grandes scènes. Revenir au Grand-Duché de Luxembourg sur une scène un peu plus petite, est-ce que cela vous rend nostalgique ? Ce qui est chouette sur cette tournée, c’est que je joue dans des salles assez différentes. Il y a aussi de très grandes salles. J’ai même eu des salles de 200 personnes ! C’est hyper chouette parce que cela permet vraiment d’avoir des configurations qui sont distinctes et les rapports avec le public sont différents. J’aime bien le principe de ne pas jouer que dans de grandes salles. Dans des petites salles, on est plus proche du public. Même le jeu se modifie, il faut s’adapter, le retour du public sur scène change aussi. C’est un truc qui me plaît beaucoup. Votre spectacle est interdit aux moins de 14 ans. L’humour noir n’est-il pas pour tous les groupes d’âge ? La première chose c’est parce que c’est un peu cru au niveau des textes et pas forcément adapté aux enfants. Et je pense aussi qu’il faut avoir une certaine maturité pour comprendre le second degré et saisir simplement ce type d’humour. Je pense qu’il faut avoir un certain recul sur les choses pour comprendre… Comment le spectacle évolue-t-il ? Continuez-vous à écrire pendant la tournée ? Effectivement je continue à écrire pendant la tournée, j’écris beaucoup sur d’autres projets notamment un projet de film, de nouvelles chansons... Au niveau du spectacle cela évolue pas mal parce que déjà j’essaye de m’adapter à la ville dans laquelle je joue. Chaque fois que j’arrive dans un lieu, je me renseigne sur la ville, les habitudes, les traditions, etc., j’aime bien faire de petits clins d’œil. Vous écoutez beaucoup de musique et l’incarnez aussi dans vos spectacles. Avez-vous un projet de parodie ? Effectivement je suis assez fan de musique. Je n’ai pas de projet de parodie pour l’instant. Je vais juste écrire une nouvelle chanson pour un festival en Belgique. Comme j’ai beaucoup de projets d’écriture en parallèle, j’ai eu un peu moins de temps pour les parodies que je mets sur internet. Mais j’espère avoir du temps prochainement pour m’y remettre. Est-ce que cela vous dérange d’être classée par rapport au contraste entre votre physique et votre humour ? Effectivement, il y a réellement un contraste entre mon apparence très innocente de petite fille naïve et mes textes qui sont plutôt incisifs. C’est un contraste que j’ai naturellement depuis que je suis toute petite. On m’a toujours vu comme la petite blonde très innocente qui n’a pas grand-chose à dire. Et donc, en montant sur scène, j’avais envie de prendre ma revanche sur mon apparence et de surprendre les gens avec des propos plutôt trash. Je ne peux pas dire que ce soit un problème parce que justement je m’en sers sur scène. Sur scène je pousse vraiment ce côté naïf avec une petite robe, un petit nœud dans les cheveux pour contraster avec mon propos. Vous passez pour la seconde fois au CASINO 2OOO, est-ce que votre spectacle est différent de celui présenté dans d’autres villes ? Je suis vraiment très heureuse d’y revenir parce que j’aime beaucoup le Luxembourg, j’y ai vécu pendant 5 ans, donc j’ai pas mal de souvenirs là-bas. Oui, le spectacle est toujours différent, il y a toujours un petit moment où je fais allusion à la ville dans laquelle je joue, à ses traditions…
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CORLOUER © Renaud
