L'Art De Vivre - Charles Carson sa vie son oeuvre

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L’ébénisterie, le rembourrage, la restauration de meubles et de tableaux anciens, la sculpture d’ornements sur les encadrements, la pose de feuilles d’or, la décoration intérieure de résidences huppées, voilà quel était le menu d’une partie de ses occupations. Avec son partenaire Michel De Leséluc, il a décoré la discothèque montréalaise: Les foufounes électriques, un lieu très branché de la vie nocturne, à cette époque. Des salles de ventes aux enchères aux galeries d’art, il apprend tout par lui-même, en se renseignant auprès d’experts, bien sûr, pour ne pas commettre d’erreurs, se pose en spécialiste et s’attache une jolie clientèle. C’est ainsi qu’il va peaufiner une partie des talents qu’il porte en lui. Son principe est simple: «Si quelque chose a été fait par un humain, c’est que l’être humain est à même de le comprendre. Je peux donc le faire moi aussi.» Parmi ses découvertes, prédomine le travail d’un certain artiste qui l’a toujours fasciné et à qui il porte une attention bienveillante et admirative. Il s’agit de l’œuvre peinte de Christo Stefanoff, logée dans la partie inférieure du Cyclorama de Jérusalem à Sainte-Anne-de-Beaupré. « Stefanoff a tout au long de sa vie, (1898-1949), créé une œuvre conséquente, exceptionnelle et magistrale. Dessins d’apocalypse, de ghettos, d’amas de corps, de scènes de guerre. On ne peut pas rester indifférent face à ces chefs-d’œuvre d’un artiste pourtant méconnu.» Il lui a rendu hommage en interprétant deux de ses œuvres à sa manière, c’est-à-dire à la manière carsoniste, dans la Trahison de Judas et La fin d’un cycle et la naissance du carsonisme.

La fin d’un cycle et la naissance du carsonisme, 38 x 87 po, mixte media sur toile


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