Sozialalmanach 2011 "Schwerpunkt: Leben in Luxembourg 2020"

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On voit que pour certaines constellations familiales, la différence entre le total perçu et le seuil de pauvreté est particulièrement élevée, et ce spécialement pour les familles avec enfants. Cependant, même pour les ménages sans enfant, la situation n’est pas meilleure et tous se retrouvent en dessous du seuil de risque de pauvreté monétaire. Il faut cependant ajouter que les personnes relevant des dispositions de la loi RMG, ont également droit à la gratuité des transports en commun dans tout le pays, à 25 heures de chèques-service pour la garde d’enfant (pour chacun d’entre-eux) et le cas échéant à une allocation-loyer dont le montant maximal est égal à 123,95 €. La question se pose si les avantages non monétaires doivent être pris en compte pour la comparaison avec le seuil de pauvreté monétaire ou est-ce que seul compte le barème du revenu minimum légal ? En tous les cas, il est indéniable que la situation au Luxembourg reflète bien ce qui a été constaté par le Réseau européen d’experts indépendants nationaux sur l’inclusion sociale dans l’étude sur le revenu minimum au sein de l’UE : les ménages se retrouvent systématiquement sous le seuil de risque de pauvreté. Une réflexion pour améliorer le système s’impose donc aussi dans la politique luxembourgeoise. 4.4 Quelques pistes à explorer La première piste proposée est celle de l’amélioration du sort des enfants étant donné que le taux de pauvreté des enfants est assez élevé au Luxembourg, un taux plus élevé que la moyenne européenne7, il serait important d’agir sur ce point. Un élément serait notamment de réévaluer à la hausse la part des enfants dans le RMG8. En effet, si l’on compare la part occupée par les enfants dans le calcul du taux de risque de pauvreté, on s’aperçoit qu’un enfant de moins de 14 ans est considéré comme équivalent à 0,3 pour un adulte, soit environ un tiers. Pourquoi ne pas considérer un tel rapport pour le calcul des enfants dans un ménage ? Cela reviendrait à multiplier par trois le « poids » d’un enfant présent dans un ménage. Si on applique cette règle on obtient un tableau assez différent du précédent, puisque dans quelques cas, cela sort la famille du risque de pauvreté, ou du moins améliore sa situation :

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Voir le chapitre 4 « Le rapport travail et cohésion sociale ». L’on pourrait évidemment aussi envisager de relever le boni pour enfants, ce qui reviendrait à redresser la situation de toutes les familles avec enfants.

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