Histoire L’ex-terrain GDF aujourd’hui : un site historique prêt pour le renouveau
Le square La Peyrière, ancêtre de la place Commandant Maria
Par une belle matinée, vous allez place Commandant Maria. Puis vous vous replacez mentalement en l’année 1840. Derrière vous s’étend la petite ville de Cannes, au budget annuel de 30 000 francs, avec ses 4 000 habitants et ses rues éclairées par quelques dizaines de réverbères alimentés d’abord en huile de colza, et récemment en huile de schiste. Devant vous se dresse un paysage bucolique, c’est la verte campagne de la Californie, parsemée de rares constructions parmi les oliviers sous lesquels fleurissent les violettes.
P
Et le gaz fut… Les anciens l’appellent encore Place du gaz… À l’heure où le site du quartier Prado-République, acquis par la Ville, s’apprête à connaître un renouveau spectaculaire à l’image de la place Commandant Maria entièrement réhabilitée, Les Amis des Archives de Cannes nous invitent à remonter le temps, jusqu’au milieu du XIXe siècle, à l’époque du charbon et des réverbères. Petit retour en arrière…
Vingt-cinq ans plus tard, en 1865, le nombre d’habitants a doublé, le budget quadruplé, la ville est traversée par un chemin de fer et comme le dit avec fierté le maire dans la délibération du conseil municipal du 19/07/1863... La ville a acquis aujourd’hui assez d’importance pour être éclairée au gaz... « Les revenus dont elle dispose, depuis l’établissement du nouveau tarif d’octroi lui permettent de faire face à ce système d’éclairage dont l’urgence se fait sentir... » La Ville a conclu le 20 juillet 1863 avec M. Annebique-Pollet, entrepreneurs à Lyon, déjà concessionnaires de l’éclairage au gaz de la Ville de Draguignan, un traité de concession pour l’éclairage de Cannes d’une durée de quarante ans à compter du 1/09/1864. Cette adoption du gaz urbain va profondément modifier le quartier de La Peyrière. Après approbation des plans par la préfecture en 1864, sur ce qui deviendra le “terrain EDF“ d’une superficie de l’ordre de 5 000 m2, est construite, aux frais du concessionnaire, l’usine à gaz comportant deux gazomètres d’un diamètre chacun de quinze mètres, des fours,
L’usine à gaz, place 40 - Cannes Soleil n° 91 >novembre 2009