Cannes Soleil mai 2012

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Son fils, Michel, a repris le flambeau.

Paul Ernest aux fourneaux.

En 1936, un couple de jeunes gens, Blanche et Julien Ernest achètent rue Meynadier, la Charcuterie lyonnaise. « Une appellation qui a perduré, sourit Michel Ernest, on nous croit lyonnais alors que toute la famille est d’origine belge ou italienne. » 1936, c’est certes le début des congés payés, qui vont profondément modifier en quelques années la vie cannoise, mais Cannes est alors encore une villégiature d’hiver : « Il y avait si peu de monde en été que le magasin était fermé l’après-midi ! ». Dans la rue Meynadier, c’est alors le royaume du commerce de bouche : « On y trouvait, dans ce qui s’appelait alors la Rue-Grande, la charcuterie bourguignonne, la charcuterie lorraine, d’autres encore issues de différentes régions, une triperie, des poissonniers, des bouchers, etc. et bien entendu le marché Forville tout à côté. Aujourd’hui, nous sommes encore du bon côté de la rue avec des commerces qui respectent la tradition de la rue, sur l’autre partie c’est un peu dommage que la pratique des baux précaires

E Une équipe qui a compté jusqu’à quatre-vingt personnes.

Soixante-quinze ans d’existence et une seule famille aux commandes de père en fils. L’historique d’Ernest Traiteur pourrait être contenu en ces deux seuls chiffres. Ce serait faire peu de cas de tout ce qu’ils impliquent d’humain, de grande réussite et de difficultés aussi. Et surtout de passion pour le travail bien fait. Michel Ernest, qui préside aujourd’hui aux destinées de cette institution cannoise, nous en livre la recette.

ERNEST TRAITEUR : 40 - Cannes Soleil n° 119 > mai 2012

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