Développement durable Sandrine Bessy, toujours enthousiaste d’apprendre à cuisiner de nouveaux légumes de saison
Pascale Vaillant approuve les modes de distribution en circuit court.
Pascal Houeix se réjouit de voir se renforcer le lien social entre la productrice de l’Amap et les consom’acteurs. Étalage des paniers de légumes de saison dans les locaux de la MJC Picaud.
DEUX CANNOIS, ADHÉRENTS DE LA MJC PICAUD ET DE L’AMAP, TÉMOIGNENT. Sandrine Bessy : « J’ai redécouvert les légumes de saison » Comme à son habitude, Sandrine Bessy se tourne vers Béatrice Simeon après avoir récupéré son panier de légumes. Elle est toujours à l’affût des précieux conseils que peut lui prodiguer la productrice en matière de cuisine du terroir. « Je trouvais que les tomates vendues en grandes surfaces n’avaient plus de goût, explique-t-elle. J’avais ce besoin de retrouver le vrai goût des légumes. Et puis un jour, je suis tombée sur un reportage à la télévision qui évoquait le problème et qui promouvait un nouveau mode de consommation via les Amap. Le concept m’a tout de suite séduite. J’ai redécouvert les légumes de saison et su les apprécier. Car en tant que femme active, j’avais tendance à toujours faire la même chose à manger. Là, en venant chercher mon panier à la MJC Picaud, j’ai un contact direct avec la productrice et je peux bénéficier de ses conseils en termes de préparation et de cuisson des légumes. » Ravie, Sandrine Bessy aura, cette fois-ci, appris que la cosse des petits pois se mange aussi ! En adhérant à l’Amap, Thierry Redonnet témoigne son soutien aux petits producteurs.
Thierry Redonnet : « La différence de saveur est flagrante »
« Ce que j’aime dans le concept de l’Amap, c’est que je soutiens l’activité des producteurs locaux, se réjouit Thierry Redonnet. Ce système permet, qui plus est, de varier les plaisirs, de manger de saison et surtout de cuisiner ! » En effet, on reproche souvent à notre société occidentale de ne pas prendre suffisamment de temps pour cuisiner. L’Amap incarne ainsi un tout autre mode de vie, en opposition à celui qui est, de nos jours, de plus en plus décrié. Le besoin d’un retour aux valeurs d’authenticité fait désormais concurrence aux plats cuisinés achetés dans le commerce. « Cet hiver, j’ai même mangé de la soupe de courge, chose qui ne m’était pas arrivée depuis des lustres ! » poursuit-il. Outre la diversité, la qualité des produits est l’un des premiers arguments évoqués lorsque l’on interroge un consom’acteur, comme lui : « La différence de saveur est flagrante entre la mâche vendue en supermarché et la mâche provenant de l’Amap » ajoute-t-il.
savent plus à quelle saison ceux-ci poussent et se ramassent » confie Béatrice Simeon. De plus, la standardisation des aliments n’est pas ou peu pratiquée par les producteurs engagés dans une Amap, ce qui n’est pas toujours le cas pour les produits issus de l’agriculture conventionnelle, destinés à la grande distribution, où une partie importante des récoltes peut rester au champ. Cette prise de conscience écocitoyenne a progressivement été accompagnée par la multiplication de réseaux de distribution en circuits courts, comme celui des Paniers de la Siagne, fondé par les maraîchers Brigitte et Olivier Campana. Ces derniers distribuent des paniers de légumes tous les mardis soir aux salariés du comité d’entreprise du centre spatial de Cannes Mandelieu Thales Aliena Space, ainsi que tous les jeudis soir de 18 heures à 19 heures sur la place de l’Aubarède, au Cannet. « La Ville de Cannes soutient bien sûr ce genre d’initiatives. Dans le cadre d’un atelier Cannes21, les participants avaient, par exemple, été initiés à la pratique d’une cuisine écocitoyenne, avec des produits locaux et de saison fournis par des producteurs de la région » révèle Pascale Vaillant. Les Amap sont une initiative alternative à la grande distribution, avec la suppression des différents intermédiaires entre le producteur et les consommateurs. Le commerce équitable ne se limite pas seulement aux contrées lointaines. AMAP Il peut aussi être local et se déroude la MJC Picaud ler tout près de chez vous. ■ 23 av. du Dr-Raymond-Picaud Rens. : 04 93 06 29 90 Cannes Soleil n° 121 > juillet/août 2012 - 27
« Le commerce équitable ne se limite pas aux contrées lointaines »