Canada (FR) CANNAtalk 31 | L’importance d’une bonne ventilation

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H O R T IC U LT E U R IS A R V S E D E U V E LA R

NUMÉRO 31

FAITE S

AERER

Les plantes adorent ça

le meilleur festival

LA BELLE

A CROQUER

Une présentation de

la préférée de Bugs Bunny Et plus encore : Don et Nicky

Conseil d’horticulture

Foire aux questions Pestes et maladies

Sondage en ligne Le saviez-vous?


Nouvelle ligne fabriquée par

Minuterie d’éclairage • Temps On/Off préprogrammés : 18/6 et 12/12 • Aucun décalage de temps : contrôle électronique précis • Fiabilité à long terme : relais pour ballasts • Protection en cas de panne de courant : • cycle maintenu, pile rechargeable incluse • délai d’allumage de 20 min. (Hot Start) • 120V 12A

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‘EN DIRECT Du siege social Alors que je n’étais qu’un jeune garçon, j’adorais le personnage de Bugs Bunny. Ah, ce cher lapin coquin, toujours prêt à faire un mauvais coup, croquant sa carotte comme s’il s’agissait d’un gros cigare... version santé, bien plus santé! Remplies de bêta-carotène, les carottes favorisent une bonne vision, particulièrement la vision nocturne, et aident à combattre l’activité nuisible des radicaux libres. Emparez-vous de mon porte-monnaie! Non, en fait, laissez-moi mon porte-monnaie... Les carottes sont si faciles à cultiver, comme vous pourrez le constater dans ce numéro. Et si vous avez cultivé vos carottes, pourquoi ne pas les utiliser pour garnir vos sushis? Pour les plus aventuriers, envolez-vous vers le Japon pour déguster des sushis! Et pendant que vous y serez, passez par Fuji Rock, le festival le plus cool au monde. Finalement, découvrez les bons pas et les faux pas de la ventilation et toute l’importance d’avoir un bon système de ventilation pendant le processus de culture. Profitez bien de ce numéro, et mangez des carottes! Bonne lecture,

s e r e ti a M s e d e l Tab Jeroen

CANNA Research

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Pestes et maladies

La ventilation, 1re partie: les principes

Les insectes bénéfiques: la chrysope verte

Prêt-à-cultiver

CANNA Research

Les carottes

Foire aux questions Les réponses à vos questions!

Don et Nicky En quête d’une meilleure vie

Le saviez-vous? Calocère visqueuse

Pleins feux sur... Rock: symbiose entre musique et nature Fuji

La ventilation, 2e partie: les pratiques

Conseil d’horticulture L’importance d’une bonne ventilation

Puzzle Gagnez un litre de CANNAZYM

Faits Faits divers

À venir Prélever des boutures et arroser les plantes

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VENTILATION

UNE RÉFLEXION SUR LES PRINCIPES ET LES PRATIQUES

1RE PARTIE LA VENTILATION EST SOUVENT RELÉGUÉE AU SECOND RANG DANS LA CONCEPTION ET LE FONCTIONNEMENT D’UN ENVIRONNEMENT DE CULTURE. LES MEILLEURS SYSTÈMES SONT TRÈS BIEN PENSÉS, SANS POURTANT COÛTER UNE FORTUNE. POUR Y ARRIVER, TOUT DOIT COMMENCER DÈS LES PREMIÈRES ÉTAPES DE PLANIFICATION. OR, LA PLUPART DES SYSTÈMES PEINENT À RENCONTRER CE NIVEAU D’EXIGENCE. LA VENTILATION PERMET DE CONTRÔLER L’ENVIRONNEMENT DANS LEQUEL ÉVOLUENT LES PLANTES. ON SE DOIT DE LUI ACCORDER UN PEU PLUS D’IMPORTANCE. J’AI DIVISÉ LE PRÉSENT ARTICLE EN DEUX VOLETS, LE PREMIER PORTE SUR LES PRINCIPES DE LA VENTILATION : OÙ, QUOI ET POURQUOI. LE DEUXIÈME ABORDE LES PRATIQUES DE VENTILATION BASÉES SUR LES PRINCIPES : COMMENT ET QUAND. Par Geary Coogler BSc Floriculture / Horticulture

Quels sont les objectifs de la ventilation? À quoi sertelle? Partons du principe que la ventilation fait bouger l’air dans la pièce. Comment est-ce utile? On compte deux modes de ventilation de base, ou plutôt deux circuits de base : le premier, le circuit ouvert, procure un échange d’air alors que le second, le circuit fermé, n’en offre pas. La circulation d’air désigne le mouvement de l’air que l’on obtient dans les circuits ouverts et fermés. 4|CANNAtalk

L’échange d’air correspond à l’air physique présent dans un environnement donné que l’on remplace réellement par une nouvelle masse d’air.

La circulation d’air À la base, la circulation d’air permet de transférer des éléments comme la chaleur, l’humidité et les éléments biologiques d’une zone à une autre. Si l’air reste immobile


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UNE RÉFLEXION SUR LES PRINCIPES ET LES PRATIQUES

1RE PARTIE pendant un certain temps, ses molécules commencent à se séparer, un processus que l’on nomme la stratification et qui se répercute sur la température et la composition gazeuse. Ceci peut entraîner une stratification thermique et des carences de gaz essentiels comme l’oxygène ou le dioxyde de carbone.

L’échange d’air Pour sa part, l’échange d’air fonctionne un peu de la même manière, enfin presque. L’échange (dans un circuit de ventilation ouvert) remplace l’air présent dans une zone par l’atmosphère d’une autre zone.

En se déplaçant, l’air crée une circulation d’air. Ce processus d’échange peut influencer de façon positive la température, les échanges gazeux et l’humidité.

Les circuits ouverts et fermés À l’intérieur, dans une pièce ou dans une serre, les principes restent les mêmes. Tout est question de cultiver des plantes dans un environnement contrôlé. Les plantes ont besoin de lumière et d’eau pour grandir et survivre. Les plantes assimilent la lumière, puisent de l’eau, respirent beaucoup de dioxyde de carbone, mais aussi un peu d’oxygène et utilisent ces quatre éléments pour produire de l’énergie. En fait, la plante produit de l’énergie à partir de la lumière, qu’elle transforme en hydrates de carbone et emmagasine pour permettre le développement de la plante entière. Au moment de libérer cette énergie (hydrates de carbone), la plante doit utiliser de l’oxygène qu’elle obtient par le processus de

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respiration. Ce faisant, un déséquilibre gazeux se crée au niveau de l’interface feuille-atmosphère. Plus on s’approche des tissus de la plante, plus le taux d’humidité monte et la chaleur augmente en raison de l’énergie lumineuse ou rayonnante émise par le soleil ou toute autre source lumineuse. Dans un circuit fermé, l’effet de circulation d’air sert à brasser cette humidité et cette chaleur dans l’air en les éloignant de la plante, tout en les gardant dans la même zone aérée. Ainsi, on parvient à modérer la température, à équilibrer l’humidité et à remplacer les zones dégarnies de gaz sur la surface des feuilles par de l’air normal, assurant la disponibilité du dioxyde de carbone et de l’oxygène pour permettre l’exécution de ces processus vitaux de base. Or, ce processus ne remplace pas les gaz qui ont été utilisés. Il n’élimine pas non plus l’augmentation de poches de chaleur (BTU) et n’enlève pas l’eau présente dans l’air. Tout ce qu’on obtient, c’est un brassage pour éviter les

effets de stratification de l’air et l’appauvrissement de certaines zones. En revanche, lorsqu’on peut remplacer l’air dans la pièce avec de l’air plus sec ou plus frais, on réussit à éliminer l’humidité et la chaleur dans l’ensemble de la pièce. Les circuits ouverts font les deux, pourvu que la température et l’humidité de l’air d’entrée soient adaptées au besoin. On utilise la circulation d’air en tout temps pour maintenir un mouvement et un équilibre, alors que l’échange d’air intervient lorsqu’on perd le contrôle de la température et de l’humidité. Même les pièces les plus étanches qui maintiennent une température et une humidité parfaites en tout temps doivent être aérées régulièrement pour remplacer les pertes de gaz essentiels comme l’oxygène et le dioxyde de carbone. Il faut savoir que même si on a besoin d’augmenter la température ou l’humidité, l’effet reste le même, car le processus se base sur les caractéristiques de l’air d’entrée. Donc, les valeurs dans la pièce augmenteront ou baisseront en conséquence.


Malheureusement, le contrôle d’un seul élément peut nuire aux autres. C’est pourquoi les mots d’ordre sont toujours l’équilibre et la priorisation. Si le jardinier doit augmenter l’apport en dioxyde de carbone dans ses installations pour stimuler le taux de croissance, il pourra difficilement échanger l’air sans réduire du même coup le CO2 libéré. Il en résulte une perte de temps et d’argent. On pourrait devoir travailler avec un système de priorisation qui donne préséance à un élément plutôt qu’à un autre à certains moments.

Autres fonctions : La circulation d’air et les circuits ouverts/fermés ont aussi d’autres utilités. Ces éléments secondaires se basent sur l’effet de l’humidité sur les plantes. Voici donc trois autres fonctions: 1. Contrôle des maladies 2. Contrôle de la croissance et de l’évapotranspiration 3. Contrôle des stress

Contrôle des maladies En contrôlant la température et surtout l’humidité, on peut limiter les conditions favorisant la prolifération de divers vecteurs de maladies et agents pathogènes. Sans humidité, on empêche la formation d’une mince couche d’eau sur la surface des feuilles ce qui limite la capacité des spores de champignon comme l’oïdium et l’anthracnose de germer et de pénétrer dans les tissus végétaux. Les environnements cachés sont aussi contrôlés par l’humidité. Les spores de divers pathogènes se dégraderont si les conditions sont médiocres, ce qui diminue les populations. Les ravages de certains pathogènes sont interrompus lorsque l’humidité est réduite, c’est notamment le cas des moisissures comme le pythium et phytophthora. Or, ces pathogènes peuvent poursuivre leurs activités à l’intérieur des feuilles, sans toutefois être actifs à l’extérieur. Le taux d’humidité se répercute sur l’activité des insectes, notamment en influençant la survie générale et le taux de reproduction des principaux insectes nuisibles, comme les acariens, et des insectes

moins nuisibles, comme les sciarides. L’humidité a aussi un effet sur un autre aspect essentiel à la croissance et au développement de la plante.

Évapotranspiration L’évapotranspiration correspond à un processus qui entraîne et contrôle le mouvement de l’eau, ou d’un fluide, à l’intérieur de la plante, depuis les racines jusqu’aux stomates sur les feuilles. L’eau chargée de nutriments et de matières nécessaires à la croissance de la plante est puisée par les racines. Cette solution est transportée vers les parties supérieures de la plante puis évaporée par des pores spécialisés (les fameux stomates) se trouvant sur les feuilles. Ceci dépend du taux d’humidité dans l’air à proximité des stomates, un peu comme de l’eau aspirée dans une paille. Plus l’air est sec, plus l’évaporation se produit rapidement, ce qui augmente la pression négative au niveau des stomates et accélère l’assimilation d’eau pour la remplacer. C’est ce qui permet l’acheminement

des nutriments dont la plante a besoin pour grandir. Si les besoins de transport sont élevés et que le taux d’humidité l’est aussi, l’eau se déplace lentement et ne peut pas offrir un bon approvisionnement en nutriments et en eau. À l’inverse, si l’air est trop sec, soit l’eau se déplace trop rapidement et entraîne une accumulation d’ions (des sels) dans les feuilles, soit l’eau n’est tout simplement pas puisée assez rapidement ce qui provoque des brûlures des tissus. Contrôlant la croissance de la plante, ce processus agit comme une vanne d’étranglement dans un conduit pour approvisionner la plante en eau et en nutriments ou en assurer le transport.

Stress Le stress représente aussi un facteur crucial dans le développement de la plante, exerçant une pression négative, mais aussi une pression positive sur la plante. Certains stress sont nécessaires à la croissance d’une plante vigoureuse. Ils permettent la formation de tiges robustes, le contrôle de la croissance et de l’uniformité d’une culture, et favorisent la compétition. Certains

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UNE RÉFLEXION SUR LES PRINCIPES ET LES PRATIQUES

1RE PARTIE mouvements d’air, le genre de mouvement circulatoire, exercent une pression sur la plante, ce qui engendre une réaction. Voilà ce qu’est le stress en action. Il provoque le renforcement des tissus conjonctifs ainsi que tous les éléments qui servent à augmenter les probabilités de survie afin que la plante fleurisse. Ainsi, la plante produit des fruits plus volumineux qui mûrissent plus rapidement (avec des tiges plus robustes pour soutenir le poids de ces fruits). Le stress augmente la production de métabolites pour se protéger et favorise le potentiel de reproduction. Trop de stress n’a rien de bon, mais trop peu n’est pas mieux. La circulation d’air permet d’offrir un niveau de stress parfaitement équilibré.

formules sont très uniques à la situation et aux besoins. Les formules servant à déterminer certaines étapes, même les plus simples comme le débit d’air requis pour refroidir une pièce (m3/s) qc = Hc/(p cp (to – tr)), en disent long aux bonnes personnes, mais ne disent absolument rien à la plupart des jardiniers. Plusieurs facteurs doivent être pris en ligne de compte, comme les charges en BTU, les températures de conception, la résistance du débit d’air, la densité de l’air, les charges d’humidité, les moyennes saisonnières, et ainsi de suite. Le concepteur d’un espace de culture adéquat doit consulter les bonnes ressources pour créer le nécessaire. Les coûts qu’engendrent les investissements faits dans un concept inadéquat, les changements au fil du temps, le coût des erreurs causant des pertes de production, les coûts excédentaires et le manque de constance suffiront à couvrir les frais d’un bon concepteur et les coûts d’installation d’un système adéquat qui répond à vos besoins. Même de simples petites recherches sur vos besoins seraient mieux que rien du tout. La ventilation doit s’occuper de tous les facteurs

Zones et saisons : Il se peut qu’au lieu d’opter pour un circuit de ventilation ouvert qui dépend d’un échange d’air pour atteindre des objectifs de réduction de la température ou de contrôle d’humidité, on favorise plutôt un circuit fermé. On utilise un circuit fermé lorsque le CO2 est remplacé à l’interne, la température est contrôlée à l’aide d’un climatiseur et la chaleur à l’aide d’un système de chauffage. Dans la plupart des installations de culture, il faut adopter un de ces circuits, ou les deux, ainsi qu’un système d’humidification et de déshumidification. Dans les régions plus fraîches, la climatisation est moins nécessaire alors que le chauffage est moins utile dans les régions plus chaudes. La plupart des installations nécessitent un déshumidificateur, alors que l’équipement d’humidification est généralement nécessaire que dans les régions plus froides pendant la saison de chauffage ou dans les régions normalement arides. Dans les circuits fermés, en plus de devoir composer avec le poids de la température, tous les autres éléments de l’atmosphère doivent être surveillés et maintenus.

Cerner les besoins

À présent, passons au côté amusant de la chose. Comment cerner ce qu’il nous faut pour faire le travail. À moins d’avoir suivi un cours d’ingénierie, les quelques paragraphes ici ne vous éclaireront pas vraiment. Les

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mentionnés ici. En concevant votre système, souvenezvous de tout ce qu’il affecte. D’où proviendra l’air d’entrée et où sera-t-elle évacuée? Comment pourrezvous intégrer l’ajout de CO2 à même votre système alors qu’il nécessite également un apport de chaleur durant la même période? Quel est le format de climatiseur ou de chauffage qu’il vous faut? Comment serontils contrôlés? De quoi auront l’air les conduites d’air et comment fonctionneront-elles? Voilà toutes les questions que doivent se poser les jardiniers pour éviter les maux de tête et faciliter la mise en production. C’est en réunissant tous ces éléments qu’on en arrive au côté pratique de la ventilation. Maintenant que les principes sont clairs, passons à la pratique. Le récit se poursuit à la page 22.


Pret -a-

CULTIVER

BELLE A

« SI TU NE VAS PAS TE COUCHER, JEANNOT LAPIN VA VENIR TE MANGER! » C’EST CE QUE MÈRE CAROTTE DIT À SES ENFANTS LORSQU’ILS SONT TANNANTS. ET C’EST POURQUOI NOTRE MADAME CAROTTE A UN PEU PEUR DES LAPINS, BIEN QUE LES HUMAINS APPRÉCIENT AUSSI SON GOÛT. PAS ÉTONNANT AVEC TOUT CE QU’ELLE APPORTE : ELLE EST BONNE POUR LA VISION ET EST LA COMBATTANTE ULTIME DES RADICAUX LIBRES. FAITES DE LA PLACE POUR LA BELLE À CROQUER

Jeannot Lapin fait peut-être peur à toutes les pauvres petites carottes, mais il s’est assuré que toutes les générations d’enfants partout sur la planète savent que les carottes sont bonnes pour la santé. Remplies de bêta-carotène, elles favorisent une bonne vision, particulièrement la vision nocturne, et aident à combattre l’activité nuisible des radicaux libres. Faciles à emballer et à transporter, les carottes sont un ajout nutritif et peu calorique à votre alimentation saine, à tout moment de la journée.

Légume-feuille comestible La Belle à croquer, dont l’appellation scientifique est Daucus carota, est une plante bisannuelle de la famille des Apiacées que l’on cultive pour sa racine comestible. Peu de gens savent que la racine produit aussi de magnifiques

Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

fleurs si vous la laissez en terre pour une deuxième année, bien que très peu de carottes atteignent ce stade, bien évidemment. Les carottes sont de la même famille que le panais, le fenouil, le persil, l’anis, le carvi, le cumin et l’aneth. Le feuillage de la carotte peut atteindre 1,5 m de hauteur lorsqu’il fleurit. Les racines de la carotte ont une texture croquante et un goût aromatique sucré et mentholé, alors que son feuillage a un goût frais et légèrement amer. Oui, vous avez bien lu. Le feuillage est aussi comestible, alors arrêtez de le jeter! Les carottes sont très nutritives, peuvent s’apprêter de multiples façons et se conservent pendant des mois. Pour toutes ces raisons, elles sont rapidement devenues une denrée alimentaire populaire un peu partout, elles CANNAtalk|9


FAITS

qui sont originaires de l’Iran et de l’Afghanistan. Au cours de leur périple à travers les siècles et les continents, d’innombrables botanistes ont tenté d’améliorer la composition, l’aspect, le goût et la taille des anciennes carottes.

exportateur de carottes au monde est la Chine. En 2010, 33,5 millions de tonnes de carottes et de navets ont été produits sur la planète, dont 15,8 millions de tonnes en Chine seulement.

Ah, les Néerlandais

Oubliez les comprimés de vitamine A. Avec cet aliment croquant super puissant, vous obtiendrez votre vitamine A et une pelletée d’autres bienfaits pour la santé. Et je vais vous dire un petit secret : les carottes sont réellement bonnes pour vos yeux. Ce n’est pas juste une histoire de bonnes femmes. Les carottes sont riches en bêta-carotène, qui est converti en vitamine A dans le foie. Dans la rétine, la vitamine A est transformée en rhodopsine, un pigment pourpre nécessaire à la vision nocturne. Le bêta-carotène protège aussi contre la dégénérescence maculaire et les cataractes séniles. Une étude a aussi révélé que les personnes qui consomment davantage de bêta-carotène ont 40 % moins de risque de souffrir de dégénérescence maculaire que celles qui en consomment peu. La vitamine A aide aussi le foie à sécréter la bile et à éliminer les toxines de l’organisme, favorisant une désintoxication naturelle. La teneur élevée en fibres des carottes aide aussi à réguler le système digestif. Et que pensez-vous de ça? La vitamine A favorise la santé

Nous connaissons tous la teinte orangée de la Belle à croquer, mais la carotte orange moderne n’a commencé à être cultivée que vers la fin du 16e siècle, lorsque des cultivateurs néerlandais ont pris des souches mutantes de la carotte mauve et ont graduellement développé la variété sucrée, charnue et orange que nous connaissons bien aujourd’hui. Avant cela, pratiquement toutes les carottes étaient mauves. Certaines versions mutées faisaient à l’occasion apparaître des carottes jaunes ou blanches. Certains croient que les carottes orange sont devenues si populaires aux Pays-Bas pour rendre hommage à la Maison d’Orange-Nassau et à la lutte pour l’indépendance néerlandaise. C’est possible, mais c’est peut-être aussi simplement parce que les carottes orange développées par les Néerlandais étaient plus sucrées et grosses que leurs homologues mauves, fournissant ainsi plus de nourriture par plant et un goût meilleur. À l’heure actuelle, le plus important producteur et

Petite croquée nutritive

• Il est en fait possible de rendre votre peau d’une teinte orange en consommant une quantité énorme de carottes orange. • Dans l’Antiquité, la racine des carottes que nous mangeons aujourd’hui n’était pas consommée. Le plant de carottes était toutefois hautement valorisé en raison des - vertus médicinales de ses graines et de ses feuilles. Par exemple, Mithridate VI, roi du Pont (environ 100 ans avant J.-C.), avait une recette pour contrer certains poisons dont l’ingrédient principal était des graines de carottes. On a depuis prouvé que cette concoction était véritablement efficace. • Les Romains croyaient que les carottes et leurs graines étaient aphrodisiaques. • La plus grosse carotte jamais cultivée pesait 10 kg. Elle a été cultivée par John Evans en 1998 à Palmer, en Alaska. • Les carottes sont le deuxième légume le plus populaire après les pommes de terre. • Le nom « carotte » vient du mot grec karoton. - Le bêta-carotène présent dans les carottes a été nommé d’après la carotte même.

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de la peau, car elle la protège contre les méfaits du soleil. Une carence en vitamine A entraîne la sécheresse de la peau, des cheveux et des ongles. Parallèlement, la vitamine A prévient les rides prématurées, l’acné, la sécheresse de la peau, la pigmentation, les taches et le teint irrégulier. Que diriez-vous d’un dernier bienfait de la Belle à croquer? Allez, on y va. Les carottes aident à prévenir les infections. On peut les appliquer sur une coupure, râpées crues ou bouillies et pilées. Parions que vous ne le saviez pas. Alors êtes-vous prêt à la cultiver maintenant?

RECETTE

Cultivez la Belle vous-même Les graines de carottes doivent préférablement être plantées au début du printemps (février, mars, avril) et récoltées à la fin de l’été (août, septembre). Pour de meilleurs résultats, les carottes doivent pousser dans une terre sablonneuse qui ne retient pas l’eau trop longtemps. La terre doit aussi être exempte de roches. Pour préparer votre lopin de carottes, creusez dans la terre, défaites-la et retournez-la. Puis, ajoutez de l’engrais. La température, l’état et l’âge de la terre influenceront le goût de vos carottes. Les experts disent que les conditions idéales pour faire pousser des carottes goûteuses sont des journées chaudes, des nuits froides et une terre à température moyenne. Les carottes ont besoin d’humidité et devraient recevoir 2,5 cm d’eau par semaine. Le paillis autour des plants aide à préserver l’humidité et à réduire les mauvaises herbes.

Sucre Les carottes ont besoin de temps pour développer tout leur contenu en sucre. C’est ce qui leur donne leur goût. Si elles sont récoltées trop tôt, elles ne contiendront pas suffisamment de sucre. Mais les carottes perdent aussi leur goût sucré si elles sont laissées trop longtemps dans la terre. La couleur est le meilleur moyen de savoir si une carotte est prête à être récoltée. Normalement, plus la couleur est vive, meilleur est le goût. La plupart des gens ne savent pas que l’on peut aussi cultiver les carottes durant l’hiver. Si l’hiver n’est pas suffisamment froid pour geler le sol, vous pouvez cultiver des carottes de la même manière que durant l’été. Si le sol gèle dans votre région, couvrez simplement votre jardin d’une couche épaisse de feuilles ou de paille. Cela empêchera le sol de geler. Vous pourrez ensuite retirer cette couche et récolter vos carottes.

L’heure de la récolte Vos carottes seront prêtes à récolter de douze à seize semaines après les semailles. Récoltez les carottes dès qu’elles sont suffisamment grosses pour être consommées; ne tentez pas d’avoir les racines les plus grosses possible, car vous y sacrifierez la saveur. Les carottes sont récoltées en creusant délicatement autour du plant pour exposer le dessus de la racine et en tirant doucement mais fermement la racine du sol en agrippant le haut de la carotte, juste audessus de la racine. Le feuillage doit être détaché en le tordant et la racine doit être lavée avant d’être réfrigérée dans des sacs hermétiques. Les carottes se conservent aussi dans du sable humide pour les garder fraîches avant d’être consommées.•

CUISINEZ-LES VOUS-MÊME:

LA SOUPE DE LA BELLE Sentez-vous cette odeur? C’est celle de la soupe aux carottes qui mijote. Si vous ne cultivez pas encore vos propres carottes, rendez-vous au marché agricole et achetez une botte de belles à croquer pour les mettre en soupe. • 1 botte de carottes moyennes (n’importe quelle sorte, n’importe quelle couleur) • 1 oignon, émincé • 3-4 branches de céleri, coupé • 2 gousses d’ail • 1 poivron rouge, émincé • Bouillon de poulet ou de légumes • Sel et poivre au goût • Thym ou autres fines herbes préférées • Jus de citron • Un peu de fromage cottage

Première étape: Faire revenir tous les légumes dans de l’huile d’olive jusqu’à tendreté. Ajouter le bouillon de poulet ou de légumes et de l’eau pour couvrir les légumes. Laisser mijoter trente minutes ou jusqu’à tendreté. Ajouter le sel et le poivre et vos fines herbes préférées. Deuxième étape: Réduire la soupe en purée dans un robot culinaire ou un mélangeur jusqu’à l’obtention d’une texture lisse. Remettre le tout dans la casserole et réchauffer. Ajouter un filet de jus de citron et une cuillerée de fromage cottage. C’est comme ça qu’on traite la Belle.

Bon appétit! CANNAtalk|11


Foire aux Questions

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Comme toujours, nous recevons une foule de questions de jardinage et nos chercheurs se font un plaisir d’y répondre! Rendez-vous à l’onglet « contactez-nous » sur notre site Web au www.cannagardening.ca pour y soumettre votre question.

Question

J’utilise le terreau CANNA Terra Professional Plus auquel j’ajoute de l’engrais CANNA selon le schéma de culture. Sur le sac d’emballage et dans vos documents, on recommande de régler le pH de l’eau entre 5.8 et 6.2, cependant le magnésium et le calcium deviennent moins disponibles lorsque le pH est inférieur à 6.4. Quelle est votre opinion à ce sujet et pourquoi donnez-vous ce conseil?

Réponse

Merci beaucoup pour votre question. Pour favoriser l’assimilation (la solubilité) des nutriments, le pH optimal se situe entre 5.2 et 6.2, mais le support (TERRA) est composé de tourbe. La tourbe a un pH de 3.5-4.0. Avec un tel pH, la plupart des plantes ne peuvent pas être cultivées (sauf peut-être certaines plantes de la famille des éricacées). C’est pourquoi on ajoute de la chaux dans la tourbe pour augmenter le pH à 6.0-6.1. Afin de maintenir ce pH au fil du temps, on donne le même pH dans Terra, et la plante, en assimilant des nutriments, exerce une influence sur le pH. Lors du stade végétatif, le pH augmente alors que durant le stade génératif, le pH baisse (s’acidifie). Pour compenser cet effet, on recommande de viser un pH légèrement inférieur pendant le stade végétatif (5.8) et légèrement supérieur au stade génératif (6.2). Si vous cultivez avec des engrais biologiques, le pH du support CANNA TERRA et de la solution nutritive dans le réservoir est important. En fait, c’est très important, car un pH bas (<6.2) décompose l’engrais biologique. Si vous ajustez le pH d’un engrais biologique sous cette valeur, il deviendra minéral. (Ne l’essayez pas!) Le travail de décomposition relève des racines et non du jardinier qui veut réduire le pH. Donc, le pH dans CANNA TERRA devrait être de : 5.8 à 6.2 pour la culture minérale (CANNA) <6.2 pour la culture biologique (BIOCANNA) - (ne pas utiliser de pH moins) En ce qui concerne la non-disponibilité du calcium et du magnésium : les risques qu’une telle situation se produise dans une solution aqueuse combinée avec des phosphates ou des sulfates (gypse) sont plus grands si le pH est trop élevé.

Question

D’abord, j’aimerais remercier les spécialistes techniques qui ont répondu à toutes mes dernières questions. J’adore qu’on puisse remplir un formulaire directement dans le site Web pour recevoir des réponses précises. J’ai une autre question pour vous. Quel type de goutteurs ou d’émetteurs recommandez-vous pour irriguer les pains CANNA COCO tamponnés? Nous avons essayé les boyaux perforés, mais ils se bloquent. Nous utilisons CANNA COCO A/B comme engrais.

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Réponse

Merci encore pour votre question. Avec les pains CANNA COCO tamponnés, assurez-vous de faire de bonnes incisions sur le dessous du pain pour favoriser le drainage. Puis, vous pouvez opter pour des goutteurs à volume élevé, placez-en idéalement 2 par pied. Mais à mon avis, les piquets arroseurs directionnels plus courts (2 pouces) sont suffisants. Ils offrent une irrigation lente et couvrent un périmètre d’environ 4 pouces, il faudra donc en placer 3 ou 4 par pain. Si vous irriguez suffisamment au point d’obtenir un drainage de 10 % à 20 %, le pain devrait absorber assez de solution pour atteindre les extrémités facilement. (Les pains CANNA COCO tamponnés en vrac, tout comme les sacs CANNA COCO tamponnés en vrac, offrent un excellent mouvement capillaire permettant d’imbiber le support en entier.) Ensuite, attendez que le support ait perdu environ la moitié de son poids avant d’arroser de nouveau en suivant la même méthode. Le processus complet d’irrigation et de drainage devrait prendre moins de 20 minutes. La capacité de drainage du support est assez grande pour ne pas le saturer d’eau après cette opération. En revanche, ne faites pas trop d’incisions de drainage, quelques-unes suffiront. J’espère que ces conseils vous seront utiles.

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Question J’ai actoute cide ntelCANNA lemeCOCO. J’utilise la gamme nt Pendant utilcombien isé de l’engrais flores sur des clonespendant temps dois-je appliquer de l’eau claire avant de récolter? J’ai entendu un peu de tout. Certains disent de ne pas rincer D’abordu d,toutil alors ex que is d’autres administrer de l’eau te insistent troipour s ty pes de pains de coco – La claire avec un pH ajusté pendant deux semaines complètes planche COGr : elle m afin de bien lessiver les nutriments hors du support et des plantes et obtenir un produit final de meilleure qualité. Je suis présentement à la 7e semaine d’un cycle de 9 semaines.

Réponse

Le lessivage en fin de culture oblige la plante à utiliser toutes ses réserves de nutriments qui circulent dans ses tissus vasculaires et ses cellules. On détermine la durée adéquate d’un lessivage selon le moment où les problèmes commencent à apparaître, par exemple le jaunissement des feuilles. La durée dépend donc des conditions environnementales, du taux de fertilité, du support et de la bonne vieille génétique. Généralement, le processus prend de 5 à 7 jours, mais peut se faire plus rapidement dans les systèmes hydroponiques ou plus lentement avec les supports biologiques et avec certaines variétés de plantes. Le processus peut prendre jusqu’à 14 jours dans certains cas. En outre, c’est le jardinier qui décide en se fondant sur les conditions, les plantes et ainsi de suite. Si on utilise un engrais biologique, le lessivage est impossible. En fait, les éléments nutritifs sont toujours disponibles puisque tout ce qui n’est pas lessivé continue de se décomposer.

Question

Nous utilisons des pains CANNA COCO dans un système hydroponique à l’extérieur. Ils sont configurés de façon à recueillir l’eau de drainage dans le réservoir de stockage. Comme la solution est circulée de nouveau, on nous a recommandé d’appliquer l’engrais CANNA AQUA. Nous avons toujours des problèmes au moment d’hydrater les pains de coco. Nous avons installé un système d’irrigation goutte à goutte, mais l’engrais hydroponique se solidifiait toujours dans les goutteurs pour finalement les bloquer. Nous avons donc essayé les boyaux perforés, mais ceuxci finissent aussi par se bloquer. Finalement, nous nous sommes tournés vers des boyaux sans raccords, mais l’irrigation des pains était inégale et les boyaux se déplaçaient. Pourriez-vous nous conseiller sur le sujet afin que l’irrigation soit constante et uniforme avec un engrais hydroponique. Merci!

Question

J’ai accidentellement utilisé l’engrais flores sur des clones pendant environ une semaine au lieu de l’engrais vega. Je cultive dans un système PPL. Mes plantes poussent, mais lentement. Je vais remplacer l’eau et préparer une nouvelle solution nutritive avec l’engrais pour le stade végétatif. Ce changement va-t-il nuire à mes petits clones?

Réponse

Merci pour votre question. Désolé de voir que vous avez commis une erreur, mais sachez que les dommages ne seront pas énormes. Vous n’avez qu’à passer à la bonne solution, et dans une semaine tout devrait rentrer dans l’ordre.

Réponse

D’abord, il existe trois types de pains de coco : – La planche COGr : elle mesure près de 3 pieds de long, elle est sèche et n’est pas tamponnée; – Le pain COCO : il mesure aussi environ 3 pieds de long, mais il contient de la fibre de coco en vrac, tamponnée et déjà humide; – La brique COCO : il s’agit de notre plus récente innovation. Elle se compose de COCO pré-tamponnée dans un format sec et comprimé conçu pour être brisé en plus petits morceaux. On doit approcher chacune de ces trois options différemment. La planche COGr doit être trempée dans l’agent tampon CANNA COGr pendant 24 heures directement dans le sac, dans un bac ou tout autre contenant capable de retenir la solution de tamponnage. Puis, il faut la drainer après qu’elle ait été complètement imbibée. Par la suite, tant et aussi longtemps que le pain est placé à plat, le mouvement capillaire causé par les 4 ou 5 goutteurs placés uniformément sur toute la longueur du pain vous permettra de maintenir une humidité uniforme dans le pain. Je préfère ouvrir le dessus du pain un peu plus et utiliser un piquet vaporisateur pour obtenir une meilleure dispersion partout dans la fibre de coco. Les pains CANNA COCO tamponnés sont pré-mouillés, il suffit donc d’y appliquer une solution d’eau et d’engrais. Une fois de plus, il faudra installer 4 ou 5 goutteurs espacés uniformément sur toute la longueur du pain. Ici aussi, les piquets vaporisateurs sont mieux, mais les goutteurs fonctionnent. La brique CANNA COCO pré-tamponnée et comprimée est sèche et conçue pour divers formats de contenants. Il est possible de la séparer dans le format voulu. On applique de l’eau pour faire gonfler la brique. Puis, on arrose les plantes transplantées à l’aide d’une solution nutritive. Il ne s’agit pas réellement d’un pain, mais l’irrigation s’effectue de la même manière puisque l’humidité se répand dans le pain par gravité et par mouvement capillaire. Lorsque l’irrigation est arrêtée après le mouillage, l’humidité atteint un niveau équilibré dans le support, pourvu que les orifices de drainage soient bien coupés sur le dessous ou que le pain soit placé de façon à ce que les orifices se trouvent au-dessous. Ainsi, l’eau ne pourra jamais s’accumuler au fond. Vous avez beau faire de la culture hydroponique, les pains sont conçus pour les systèmes ouverts (run-to-waste), leur fonctionnement s’apparente davantage à la laine de roche. Ceci dit, quel que soit le cas ou le pain de coco de notre gamme, il faut appliquer une formule coco (CANNA COCO A/B ou CANNA COGr Vega et Flores) et non l’engrais CANNA AQUA. L’agent tampon dans aqua, le pH de la fibre de coco et les autres facteurs provoqueront des problèmes de goutteurs. Encore une fois, même si vous croyez cultiver en hydroponie, ce n’est pas votre cas, et ce, peu importe le nombre de fois que vous arrosez la coco chaque jour. Les engrais CANNA AQUA sont formulés pour la culture en système à recirculation sur un support INERTE comme les billes d’argile et non la fibre de coco. La fibre de coco peut être utilisée comme support dans un système ouvert comme la laine de roche, MAIS il n’en demeure pas moins qu’il s’agit d’un support organique et le jardinier doit s’en souvenir. C’est pourquoi il a besoin d’un engrais formulé spécialement pour la fibre de coco.

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) ( PAR TIE 1 2

&

Don et Nicky ont quitté le Canada pour retourner dans leur pays d’origine, le Royaume-Uni. Leur quête pour une vie meilleure les a menés en France et ils font maintenant exactement ce qu’ils voulaient faire de leur vie : cultiver. Don nous raconte son histoire et nous dévoile tous les secrets de la belle vie en Catalogne française dans le présent numéro et ceux à venir. Allô la Terre!!! J’ai vraiment besoin de rendre mon jardin d’intérieur plus efficace. L’an dernier, à la vue de notre facture d’électricité, nous étions au bord de la crise cardiaque. Maintenant que nous rattrapons tranquillement nos paiements supplémentaires pour apurer nos arriérés, les problèmes de consommation d’électricité dans mon jardin d’intérieur menacent encore de creuser un gouffre entre ma tendre épouse, Nicky, et moi. Elle qui n’a absolument pas demandé de se retrouver à payer une deuxième hypothèque. Elle a aussi un peu raison.

Voulant l’apaiser, j’ai commencé à approfondir mes recherches sur les besoins lumineux de mes plantes selon les stades de croissance. J’ai voulu voir s’il m’était possible de tourner quelques coins ronds ou s’il existait des solutions plus efficaces. C’est alors que j’ai découvert ce que l’on appelle le cumul lumineux journalier, ou DLI en anglais (Daily Light Integral). Chaque espèce de plante possède son propre quota lumineux, un peu comme les recommandations caloriques imprimées en petits caractères sur les emballages de nourriture. Les cultures nécessitant beaucoup de lumière, comme les tomates, visent un DLI de 22 à 30 moles lorsqu’elles sont à maturité, parfois même plus. Les poivrons aussi appartiennent à la catégorie des plantes nécessitant beaucoup de lumière, mais ils sont loin d’accaparer 14|CANNAtalk


autant de photons que les tomates. En revanche, les cultures comme la laitue Boston n’ont besoin que de 12 à 14 moles. La mole correspond à l’unité de mesure de l’intensité lumineuse chez les plantes. En fait, elle permet de calculer le nombre de photons qui entrent en collision avec les feuilles des plantes sur une période de 24 heures. Je venais tout juste de planter des semis de tomates non tuteurées de variété déterminée lorsque j’ai découvert que les besoins lumineux des jeunes plants se limitaient à un DLI de 6 moles et augmentaient rapidement en maturant. J’utilise maintenant un appareil qui mesure le DLI en micromoles par mètre par seconde. Donc, afin de déterminer si mes semis captent suffisamment de lumière, je dois multiplier la valeur obtenue par soixante pour connaître les micromoles par minute, puis multiplier ce résultat pas soixante pour obtenir les micromoles par heure. Finalement il faut multiplier la valeur obtenue par les heures de lumière dans mon jardin par jour, dans mon cas, 18. Le nombre qu’on obtient (très imposant) est ensuite divisé par un million pour finalement dévoiler le DLI en moles. Plutôt facile, surtout avec une calculatrice. J’ai choisi d’installer une lampe céramique aux halogénures métalliques de 315 W sur un rail ce qui me permet de déplacer la lumière de l’avant vers l’arrière pour couvrir une plus grande surface. Cette méthode évite également l’accumulation de points chauds. Toutefois, une lumière mobile complique un peu la précision du calcul de l’intensité lumineuse. Pour y arriver, j’ai placé mon capteur au même endroit pendant trois minutes d’où j’ai prélevé une lecture toutes les dix secondes pour finalement calculer une moyenne. Mon résultat tournait autour de 150 micromoles. J’ai appliqué la formule inscrite plus haut : (150 x 60 x 60 x 18) / 1 000 000 = 9,72. Bref, mes semis de tomates recevaient environ 62 % plus de lumière que ce dont ils avaient réellement besoin. Conclusion? J’ai réduit ma photopériode à 11 ou 12 heures par jour pour économiser de l’électricité. Les plantes aphotopériodiques comme les tomates et les poivrons donnent une plus grande marge de manœuvre pour déterminer la longueur du jour. Évidemment, les jardiniers qui cultivent des plantes avec une

photopériode précise n’ont pas ce luxe. En peu de temps, mes plants de tomates mesuraient plus d’un pied de haut. En plus d’avoir sérieusement besoin de pots plus gros, de plus de nutriments, de plus d’eau et de plus d’espace pour grandir, mes plants voulaient aussi plus de lumière. Être capable de suivre la croissance exponentielle des besoins de ses plantes est une aptitude essentielle qui, à mon avis, ne peut être réellement acquise que par expérience. J’ai transplanté mes quatre meilleurs plants de tomates de leur pot intermédiaire de 5 L à des pots de 15 L reliés à un système d’irrigation par gravité. J’ai rempli chaque pot avec un mélange à 75 % de fibre de coco et 25 % de perlite. Je les ai arrosés avec une solution nutritive réglée à 2,5 mS et j’ai installé des lampes au sodium haute pression à double culot de 1000 W directement au-dessus. J’ai dû suspendre mes lumières beaucoup plus haut au début pour éviter tout problème lié au choc de transplantation. Je vous entends déjà me dire, 1000 watts?! Oui, mais les lampes au sodium haute pression à double culot sont les plus efficaces pour produire une lumière assimilable par les plantes (du moins, à ma connaissance), je trouve donc le choix judicieux. J’ai complété le spectre lumineux avec une lampe céramique aux halogénures métalliques de 315 W ce qui m’a permis de créer un couvert lumineux intense et relativement uniforme sur une surface de 1,5 m x 1,5 m, dégageant une moyenne d’environ 500 micromoles. Avec une photopériode de 16 heures par jour, j’obtiens 29 moles, soit une quantité saine pour mes tomates qui passent au stade de floraison et de fructification. Comme prochaines étapes vers un jardin plus efficace, j’envisage les revêtements muraux fabriqués avec un matériel très réfléchissant et peut-être même la création de certaines surfaces réfléchissantes mobiles sur lesquelles tous les photons égarés pourraient rebondir pour atteindre mes tomates affamées de lumière. Souhaitez-moi bonne chance, surtout lorsque Nicky visitera le jardin et apercevra la lampe au sodium haute pression de 1000 W. Cet instant marquera peut-être la fin de notre compte conjoint. • CANNAtalk|15


CALOCÈRE VISQUEUSE LE SAVIEZ-VOUS? • Un cliché impressionnant d’un magnifique champignon. Ses organes de fructification ressemblent presque aux bois d’un cerf. On l’appelle communément la calocère visqueuse, avec sa teinte orange pâle. • On la confond parfois avec la clavaire corail, mais sa texture est plus graisseuse, comme de la cire. • Son appellation scientifique est Calocera Viscosa. Le préfixe calo- désigne beau alors que l’extension -cera provient du

grec antique et signifie « comme de la cire », ainsi le genre Calocera se traduit par « beau et cireux ». • Viscosa, qui correspond au genre de l’espèce, signifie visqueux, collant ou graisseux, et lors qu’elle est mouillée, la surface de la calocère visqueuse est effectivement collante. • Si vous mettez la main sur une calocère visqueuse blanche, c’est votre jour de chance, elles sont très rares. • Calocera viscosa pousse directement sur le bois, même


Fact o si parfois le substrat est enfoui sous un tas de feuilles mortes ou de mousse sur le tapis forestier. Elle affectionne particulièrement les souches et les rondins de conifères morts en décomposition. • Courante et très répandue partout en Grande-Bretagne et en Irlande, cette beauté pousse dans la plupart des régions d’Europe continentale ainsi que dans diverses régions du monde, y compris l’Amérique du Nord.

• Par temps très sec, sa couleur prend un sublime rouge-orangé. Malheureusement, c’est plutôt rare en Angleterre et en Irlande. • Elle est aussi comestible, vous savez? Bien que ce champignon ait l’air suspect vu sa couleur jaune vif, il est en réalité inoffensif. Mais il n’a rien d’un plaisir gourmet non plus. Sa texture est caoutchouteuse et son goût plutôt fade. Malgré tout, on l’utilise pour sa beauté comme garniture de salade et pour ajouter de la couleur aux autres plats de champignons.


Pleins

FEUX SUR...

Quelle chance nous avons de vivre à l’ère des festivals. Il est même parfois difficile de choisir parmi toutes les merveilles musicales qui s’offrent à nous. Mais oubliez Glastonbury, Burning Man, Roskilde et tous les autres. Si vous ne pouviez participer qu’à un seul festival dans votre vie, ce serait Fuji Rock. Là où les montagnes vibrent au son de la musique. Par Marco Barneveld, www.braindrain.nu

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SYMBIOSE ENTRE MUSIQUE ET NATURE Nous avons un petit faible pour le Japon. D’accord, Le dernier samouraï était un film exécrable, mais les samouraïs sont une partie intrigante de l’histoire de ce pays. Et, curieusement, les personnes les plus âgées au monde vivent au Japon. Dernier argument, mais non le moindre : c’est le pays des sushis. Et nous adorons les sushis. Mais pas autant que les festivals. Et c’est au Japon que se tient le meilleur festival de musique au monde : Fuji Rock.

Dragondola Perché dans les montagnes, c’est un endroit fabuleux. Si vous avez envie d’essayer quelque chose de différent cette année, préparez-vous à l’aventure direction Japon pour assister au plus beau et au plus grand festival de musique d’été du Japon : Fuji Rock. Il se tiendra encore une fois cette année à Naeba, dans la préfecture de Niigata, et accueillera pas moins de 200 groupes et artistes. Les dates exactes n’étaient pas encore confirmées au moment de mettre sous presse, alors rendez-vous sur le site Web du Fuji Rock pour connaître les dates de 2017. Ça en vaut vraiment la peine. Peu de festivals vous demandent de vous hisser au sommet d’une montagne dans un téléphérique pour voir un spectacle. Mais encore, Fuji Rock a quelque chose de vraiment particulier. Les vingt minutes passées dans les airs dans la Dragondola, la plus longue traversée de gondole au monde, pour atteindre la scène Daydreaming, illustrent bien l’ampleur du festival (le plus important du Japon) et l’environnement verdoyant du domaine Naeba. L’hiver, c’est l’endroit rêvé pour faire du ski ou de la planche à neige. Heureusement, la scène extérieure Green est un peu plus accessible. Vous pourriez penser que Fuji Rock a lieu quelque part près du mont Fuji, mais ce n’est pas le cas. En 1997, la première édition du festival a eu lieu à la station de ski Tenjinyama, près du mont Fuji, d’où le nom. C’est en 1999 que le festival a trouvé son site final à Naeba. Il a toutefois gardé son nom d’origine.

Désastre Deux ans se sont écoulés avant que le festival n’atterrisse à son emplacement actuel. D’ailleurs, la première année fut un désastre total. Fuji Rock était le premier festival de rock extérieur au Japon et les attentes étaient très élevées. L’événement devait se dérouler sur deux jours, mais comble de malchance un typhon torrentiel a frappé le premier jour. Les Red Hot Chili Peppers, qui étaient l’une des têtes d’affiche, ont joué dans la tempête malgré le bras cassé d’Anthony Kiedis. Vous savez, une situation vraiment digne des légendes du rock. Les festivaliers n’étaient quant à eux pas prêts à affronter la pluie diluvienne et les vents violents,

et nombre d’entre eux ont dû être traités pour hypothermie. Ils sont d’ailleurs chanceux que personne ne soit mort.

Tokyo Les organisateurs de l’événement ont donc décidé d’annuler la deuxième journée, qui a finalement été l’une des plus belles de l’été. Ainsi a pris fin le premier festival de rock extérieur du Japon. Les organisateurs ont été vivement critiqués pour leur manque de préparation en cas de mauvais temps et le manque d’autobus organisés reliant le site à la station de train la plus proche. La deuxième année, le festival a déménagé à Toyosu, sur les berges de Tokyo. Malgré le succès de l’événement et l’absence de typhons, d’hypothermies et d’erreurs d’organisation, de nombreux festivaliers ont eu peine à tolérer la chaleur accablante de Tokyo. Les montagnes sont toujours plus agréables l’été au Japon et il a donc été décidé d’organiser le prochain événement dans la fraîcheur des montagnes. Le choix du site de prédilection s’est arrêté sur la station de ski Naeba, dans la préfecture de Niigata. Chaque année, Fuji Rock tente de créer une symbiose entre musique et nature et prend les mesures nécessaires pour limiter l’impact de l’événement sur l’environnement et organise des activités de conservation pour assurer l’avenir de la planète. Ainsi, si vous avez la chance de vous y rendre et d’y acheter de la nourriture, disons des sushis, vous verrez que les assiettes et les ustensiles sont fabriqués à partir des assiettes et des ustensiles de l’année précédente. Vraiment génial, n’est-ce pas?

Ruisseaux argentés Le site comprend sept scènes principales d’autres scènes plus petites dispersées ici et là. La scène Green est la plus grande scène et peut accueillir près de 50 000 spectateurs. Il y a aussi les scènes White, Red Marquee, Orange Court et Field of Heaven. La distance entre les scènes est parfois grande, et certains sentiers sont vallonnés, mais le paysage est magnifique et nous fait traverser des forêts et des ruisseaux argentés. La programmation de 2017 n’a pas encore été publiée, mais elle est grandiose chaque année. Par exemple, l’an dernier le festival a accueilli des légendes du Rock telles que Foo Fighters et Muse. Vous auriez aussi pu admirer les performances de Deadmau5, de FKA Twigs, du génie oublié du rock Todd Rundgren et de Belle and Sebastian. En plus de manger des sushis, des tonnes de sushis! Mais ne vous en faites pas, il y aura encore des sushis lorsque vous irez cet été. Quand : consultez le fujirock-eng.com Un festival paradisiaque pour : les grimpeurs un peu fous.• CANNAtalk|19


Pestes et MALADIES

Image 1: Larve d’une chrysope verte se nourrissant d’un puceron Notre série d’articles a beau s’intituler Pestes et maladies, pourquoi ne pas y inclure le contraire d’une peste, j’ai nommé l’ennemi naturel ou l’insecte bénéfique. Les insectes bénéfiques, ou utiles, sont des insectes qui tuent et contrôlent les indésirables dans les cultures. Ils peuvent se manifester naturellement ou être achetés et introduits manuellement dans les cultures infestées. L’usage de tels insectes correspond à une méthode de protection biologique des cultures et de lutte intégrée. Dans un prochain article, nous aborderons le concept de lutte intégrée en plus de détails, mais pour l’instant, concentrons-nous sur un insecte utile moins connu, mais hautement efficace, la chrysope verte. Par CANNA Research

I N S E C T E

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B É N É F I Q U E


La chrysope verte Les chrysopes vertes sont des insectes appartenant à la famille des chrysopidés de l’ordre des névroptères, ou des planipennes, regroupant aussi les mantispidés, les fourmilions et leurs parents. On compte environ 85 genres et 1500 espèces de chrysopidés dans le monde. Les membres du genre chrysopa et chrysoperla sont très répandus en Amérique du Nord et en Europe. Il existe également des chrysopes brunes, mais celles-ci appartiennent à une autre famille, les hémérobiidés.

Apparence Les chrysopes vertes sont des prédatrices généralistes que l’on retrouve souvent dans les habitats agricoles, les aménagements paysagés et les jardins. Délicates, elles ont des ailes de 6 mm à plus de 65 mm d’envergure, bien que les plus grosses vivent dans les régions tropicales. Les chrysopes vertes adultes sont des insectes au corps mou munis de quatre ailes diaphanes avec un réseau de fines nervures qui s’entrecroisent, des yeux dorés et un corps vert. L’adulte est crépusculaire, il vole surtout la nuit et on l’aperçoit lorsqu’il s’approche de la lumière. Le régime alimentaire des chrysopes vertes adultes se divise en deux catégories : certaines espèces sont prédatrices alors que d’autres se nourrissent de miellat, de nectar et de pollen. Pâles et marquées de taches foncées, les larves ressemblent à de petits alligators. Leur corps imite la forme d’une fusée avec des pièces buccales falciformes en position prognathe. Elles sont recouvertes de plusieurs tubercules poilus.

Cycle de vie Les chrysopes adultes sont attirées par l’odeur du miellat des pucerons, elles pondent donc leurs œufs près des colonies de pucerons. Chaque femelle pond de 400 à 500 petits œufs de forme elliptique. Selon l’espèce, les œufs sont pondus un à un, comme chez la chrysope verte commune Chrysoperla carnea, ou en groupe. Les œufs sont suspendus à l’extrémité d’un long pédoncule pour les protéger contre leurs frères et sœurs récemment éclos. Au moment de la ponte, les œufs sont verts puis deviennent plus foncés juste avant d’éclore. Les chrysopes subissent une métamorphose complète avec l’éclosion des œufs environ 4 jours après la ponte et les larves se développent en trois stades. Ensuite, la larve passe au stade de nymphe en s’enveloppant dans un cocon soyeux. Les adultes en

émergent après 5 jours en perçant un trou rond sur le dessus du cocon. Selon l’espèce, la chrysope hiverne sous forme de nymphe dans son cocon ou sous forme d’adulte.

Usage Les chrysopes (vertes et brunes) sont des prédatrices importantes dans plusieurs systèmes agricoles dans le monde. La chrysope verte commune (Chrysoperla carnea) est l’espèce la plus utilisée et la plus facile à acheter. Elle exerce un contrôle sur plusieurs types de nuisibles. Comme les chrysopes vertes adultes ne sont pas prédatrices, les entreprises les vendent au stade d’œuf ou de larve. Certaines entreprises vendent tout de même des adultes, mais comme ils peuvent facilement s’envoler loin de chez vous, ils sont moins efficaces. Les œufs de la chrysope verte sont livrés dans un support inerte comme des balles de riz. Les balles de riz servent de moyen de transport pour faciliter le placement adéquat des œufs. Les larves sont ultra cannibales et doivent être séparées durant le transport. Pour ce faire, on les place dans des cadres ou des unités Hexcell. Les unités Hexcell sont dotées de petits compartiments qui peuvent être ouverts une rangée à la fois pour libérer les prédateurs. Certaines entreprises vendent les larves dans une bouteille avec des écales de sarrasin pour fournir des cachettes aux larves. Les larves peuvent seulement détecter une proie par contact direct. Leurs sens sont peu développés, mais elles sont extrêmement sensibles au toucher. Se déplaçant tout à fait au hasard, les larves balancent leur tête de gauche à droite. Lorsqu’elles attaquent une proie, les larves se penchent vers l’avant, empalant le puceron. Des enzymes sont alors injectés par ses pièces buccales vides. Après avoir digéré l’intérieur du corps de la proie, elle est aspirée par les mandibules de la larve de chrysope. Sa longue queue sert à stabiliser la larve lorsqu’elle attaque une proie. On appelle aussi la larve « lion des pucerons » ou « loup des pucerons » vu son appétit vorace. À part les pucerons, elles se nourrissent d’à peu près tous les insectes à corps mou qu’elles réussissent à attraper, y compris les cochenilles de l’oranger, les cochenilles australiennes, les araignées rouges, les thrips, les chenilles, les œufs d’insectes, etc. Elle est aussi connue pour son cannibalisme en l’absence d’une autre source alimentaire. Pendant les deux à trois semaines qu’elles passent dans ce stade, elles peuvent dévorer jusqu’à 200 victimes par semaine. •

Image 2: Œufs de la chrysope verte

Image 3: La chrysope verte

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CANNARESEARCH

VENTILATION

LA PRATIQU E

2E PARTIE

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MAINTENANT QUE NOUS AVONS JETÉ LES BASES FONDAMENTALES DANS LA PREMIÈRE PARTIE DE CE RÉCIT EN PAGE 4, VOILÀ VENU LE TEMPS DE DISCUTER DES

PRÉOCCUPATIONS

CONCEPTUELLES

POUR

OBTENIR UN SYSTÈME PRATIQUE. PREMIÈREMENT, IL FAUT CONNAÎTRE L’OBJECTIF DU CONCEPT, LES FACTEURS INFLUENTS ET L’ÉVOLUTION AU FIL DU TEMPS. LORSQUE TOUTES CES DONNÉES SONT RECUEILLIES, ON PEUT FINALEMENT CONCEVOIR ET BÂTIR LE CIRCUIT DE VENTILATION SELON DEUX CONFIGURATIONS DISTINCTES : LA VENTILATION HORIZONTALE ET LA VENTILATION VERTICALE. . Par Geary Coogler BSc Floriculture / Horticulture

Ventilation horizontale La ventilation horizontale désigne le mouvement d’air à l’intérieur d’une zone donnée. C’est ce même mouvement qui supprime la stratification thermique, redistribue rapidement l’air brassé et équilibre le taux d’humidité. Dans ce cas, en considérant que les plantes sont cultivées dans un environnement à l’abri de toutes les forces de la nature, l’air qui circule récupère la chaleur en passant près des sources thermiques — comme les lumières, les moteurs de ventilateur, les murs extérieurs — et relâche la chaleur en passant à proximité des zones et des objets plus froids. Si l’air dans la pièce reste immobile, les molécules qui s’activent en acquérant de l’énergie thermique vont monter dans la pièce, alors qu’elles descendront dans la pièce en perdants de l’énergie. C’est ce qui forme les couches de molécules d’air semblables. On appelle ce phénomène la stratification thermique et pour l’enrayer, il faut avoir recours au mouvement horizontal de l’air ce qui

permet d’équilibrer la température dans la pièce, et ce, en l’ajustant à la hausse ou à la baisse selon nos besoins.

Éliminer les microclimats Le dessous de chaque feuille d’une plante est doté de pores microscopiques qui servent à transpirer de l’eau, ce qui stimule le mouvement ascendant de l’eau depuis les racines et transporte du même coup les nutriments à l’intérieur de la plante. Les plantes laissent pénétrer et libèrent de l’oxygène et du dioxyde de carbone par leurs pores. Dans des conditions calmes, il se peut que ces deux gaz s’accumulent et tentent d’entrer et de sortir en même temps. Ces microclimats (aussi appelés barrières) doivent être supprimés pour permettre à la plante de maximiser son efficacité. Afin d’augmenter l’efficacité du mouvement d’entrée et de sortie de ces gaz, on a recours au brassage horizontal de l’air dans la pièce pour ainsi éliminer les microclimats et stimuler les processus de la plante. CANNAtalk|23


CANNARESEARCH Exigences

LA PRATI QU E 2E PARTIE

Les exigences d’un débit d’air horizontal sont faciles à définir, mais plus difficiles à accomplir. C’est l’air qui se trouve dans la zone de culture, c’est-à-dire l’espace occupé par les plantes, que l’on doit déplacer. Brasser l’air ailleurs dans la pièce est une bonne idée, mais une circulation d’air au sol à partir du plafond fera augmenter la charge thermique, puisque l’air est généralement plus chaud au-dessus de la zone de croissance. Aussi, n’oublions pas que le plancher abrite souvent une plus grande quantité de spores ou d’insectes. De plus, la façon dont l’air est déplacé détermine la pression produite par ce vent artificiel sur les plantes. En fin de compte, il n’y a que deux façons de mettre un tel débit d’air en pratique, la première consiste à utiliser les courants d’air produits en remplaçant l’air de la pièce. La deuxième consiste à utiliser un autre appareil consacré spécialement à cette tâche, comme un ventilateur plus petit ou les nouveaux ventilateurs horizontaux grande efficacité conçus pour créer un léger effet vortex dans la zone ciblée. Le débit d’air créé par l’échange d’air n’est pas constant, car un tel système sert aussi à contrôler la température. Or, le besoin d’un mouvement d’air horizontal se fait sentir 24 heures sur 24 tout au long du cycle, voilà pourquoi il requiert l’installation d’un dispositif distinct.

Plusieurs vitesses de distribution La puissance requise pour échanger l’air dans une pièce plusieurs fois par minute en vue de refroidir l’espace risque de créer des courants d’air trop forts et provoquer trop de stress chez la plante, voire même des dommages. Lorsque l’on utilise un système horizontal et un système vertical ou d’extraction, il faut aussi surveiller l’effet cumulatif de pression d’air par rapport à la vitesse. La vitesse idéale devrait produire un léger frémissement des feuilles dans la zone de culture. On s’assure ainsi de bien brasser l’air sans déraciner les plantes. Lorsque c’est possible, on peut utiliser deux ventilateurs muraux dans les plus petites pièces et les installer au niveau des plantes en prenant soin de les orienter dans deux directions différentes. Cette configuration permettra de créer une rotation de la masse d’air pour bien la distribuer partout dans la zone de culture. Dans les plus grandes pièces, les ventilateurs horizontaux produisent beaucoup de vent dans un faisceau plus concentré. Ainsi, tout en générant une circulation efficace dans la zone, leur portée n’est pas suffisamment grande pour se répercuter sur les plantes. On les place habituellement de façon à ce que le courant d’air produit par le ventilateur passe directement au-dessus du couvert végétal. En produisant un vortex plus puissant au-dessus de la plante, on crée le léger frémissement voulu dans le feuillage. Ce genre de réaction est pratiquement impossible à obtenir avec les systèmes verticaux qui doivent aussi être conçus pour déplacer tout l’air dans la pièce et non seulement l’air dans la zone de croissance.

Ventilation verticale La ventilation verticale est un terme utilisé strictement dans le cas présent pour désigner l’air qu’on évacue d’une 24|CANNAtalk


Image 4: Admission d’air et retour d’air dans une maison

zone, qu’on traite pour le réacheminer ou qu’on remplace par de l’air provenant d’ailleurs. À moins que la conception du système permette d’alimenter et d’évacuer l’air à partir du plancher et du plafond, toute circulation d’air se fait à l’horizontale. Par conséquent, le système vertical implique le mouvement de l’air à travers divers niveaux et non un seul. L’air se trouvant dans la zone servant à la production de plantes doit être renouvelé régulièrement pour éviter une foule de problèmes. L’échange d’air permet de régler la température, de modifier l’humidité et de remplacer les gaz qui pourraient être épuisés dans une situation hermétique, comme le dioxyde de carbone. Alors que la ventilation horizontale mélange l’air et modère la température, l’humidité et les proportions gazeuses en diffusant des changements atmosphériques partout dans la pièce, elle ne pourra pas évacuer ou ajouter de la chaleur, de l’humidité ou remplacer des gaz qui ont été consommés. L’échangeur d’air s’avère la seule solution ici.

Systèmes en circuit ouvert ou fermé On peut approcher le système vertical de deux façons, en circuit ouvert, c’est-à-dire que le système aspire l’air d’une autre zone pour remplacer l’air dans la zone cible, ou en circuit fermé, c’est-à-dire que l’air n’est jamais expulsé de la pièce, il est plutôt traité directement sur place. Les traitements comme le refroidissement, le chauffage, l’humidification, la déshumidification ou le remplacement des gaz dans l’air sont importants dans les deux systèmes, mais essentiels dans un circuit fermé. Les besoins environnementaux, la configuration de la chambre de culture, les besoins des plantes cultivées et les possibilités de changement d’air détermineront la conception exacte du système, soit un circuit ouvert ou un circuit fermé.

Circuit fermé Un circuit fermé serait utilisé lorsqu’il faut éviter toute contamination, biologique ou environnementale comme

l’ozone ou les autres polluants industriels. Le contact entre l’environnement intérieur et extérieur est géré séparément. L’air dans la zone de culture est expulsé, traité et réacheminé dans la pièce.

Circuit ouvert Dans un circuit ouvert, l’échange d’air provient d’une source externe, comme une pièce contrôlée ou l’extérieur. L’air aspiré peut être traité ou utilisé directement pour modifier la température, l’humidité et le contenu gazeux ou traité pour refroidir, chauffer, humidifier ou déshumidifier. L’air est ensuite aspiré dans la pièce pour évacuer le vieil air à une vitesse qui peut faire toute la différence. Alors que l’air est évacué de la pièce, les facteurs provoquant le changement indésirable de température et d’humidité continuent de faire effet. La vitesse à laquelle le nouvel air peut être aspiré pour remplacer et éliminer tous ces effets indésirables persistants et les nouvelles accumulations détermine la vitesse requise pour un bon échange d’air. L’échange d’air doit se produire assez rapidement pour faire une différence. On se fonde sur des formules pour calculer les charges d’humidité et de chaleur et les débits requis pour provoquer un changement.

Conception du système Le concepteur doit comprendre les pertes et les gains de chaleur dans la zone, valeur exprimée généralement en BTU ou British Thermal Units. Puis, il doit identifier la quantité de BTU à ajouter ou à évacuer pour maintenir ou influencer la température, déterminer les paramètres de conception en fonction de tous les facteurs, y compris les besoins des plantes et l’environnement dans lequel évoluera le système. Lorsque toutes ces informations sont recueillies, le concepteur pourra bâtir un système capable de maintenir un ensemble de valeurs données relativement à la température ou à l’humidité, le tout en se basant sur la différence entre la pire situation moyenne et les conditions requises. CANNAtalk|25


CANNARESEARCH LA PRATI QU E 2E PARTIE Température Si la température à l’intérieur, soit sous des lumières ou en été, atteint 49 oC et que les plantes doivent être maintenues à un maximum de 32 oC, le système doit donc être en mesure d’apporter une fluctuation de 17 oC. Le principe est le même pour le chauffage et pour l’humidité, bien que ce dernier soit calculé différemment.

Proportion gazeuse Les proportions de gaz dans un circuit ouvert ne présentent pas vraiment un problème puisqu’elles devraient toujours correspondre au contenu extérieur qui suffit toujours. Dans un circuit fermé, il faudra ajouter du dioxyde de carbone pendant les périodes de photosynthèse, puisque le CO2 dans l’air sera épuisé en très peu de temps. L’épuisement se produit si rapidement que les processus métaboliques ralentissent en quelques heures seulement. En revanche, bien qu’il soit normalement utilisé par la plante, l’oxygène est relâché par cette dernière en très forte concentration pendant la fixation du carbone provenant du CO2. Par conséquent, les besoins de la plante sont toujours comblés à ce niveau.

Et les composants? Les besoins exacts d’un système détermineront les composants à y intégrer. Dans un circuit fermé, les capacités environnementales détermineront si un système de refroidissement par évaporation suffira ou si un système de CVC (chauffage, ventilation et climatisation) sera requis. Le besoin de déplacer un certain volume d’air pour créer ces changements déterminera la taille des conduites d’air et des ventilateurs nécessaires. Les circuits ouverts fonctionnent aussi en aspirant l’air directement du dehors, quel que soit son état, pour l’insérer dans la zone cible. Si l’air doit être refroidi ou humidifié, le système de refroidissement par évaporation pourrait s’avérer la bonne solution (on les utilise parfois dans les circuits fermés). Il faut effectuer des calculs et choisir le bon format pour ce genre de système de façon à ce qu’il soit à la fois fonctionnel et rentable. Il faut aussi connaître tous les éléments qui se répercutent sur le système, notamment les restrictions comme les coudes dans les conduites d’air et les filtres utilisés. L’installation des ventilateurs du côté de l’aspiration et de l’évacuation est aussi essentielle pour assurer une circulation d’air ainsi qu’un bon équilibre de la pression dans la pièce.

Contrôles Les contrôles pour l’automatisation de ces systèmes sont également au cœur de nombreuses préoccupations et ne doivent pas être oubliés dans la folie des derniers pas pour finaliser le système. À moins que le jardinier ou son représentant puisse se permettre de surveiller le thermomètre, l’hygromètre et le capteur de CO2 nuit et jour, 26|CANNAtalk

24 heures sur 24, 7 jours sur 7, des mois durant, il faudra investir dans un dispositif de contrôle des opérations du système de ventilation verticale, qu’il s’agisse d’un circuit ouvert ou fermé. Le système horizontal a tendance à rester actif en tout temps, donc l’usage d’un contrôleur n’est pas nécessaire, mis à part un commutateur de marche/arrêt. Au plus simple, il faudra installer un thermostat qui contrôle la mise en marche et l’arrêt du système de façon à contrôler le refroidissement. Ceux qui utilisent un système de chauffage devront peut-être aussi l’associer au système de ventilation. Dans les petites pièces de culture, on recommande aussi d’installer un hygrostat qui actionne le système de ventilation lorsque l’humidité dépasse un niveau donné. Vous pourriez également sélectionner des valeurs différentes pour le cycle de nuit, surtout la température. Certains systèmes, particulièrement à certains moments de l’année, pourraient nécessiter un refroidissement durant le jour et un chauffage durant la nuit, c’est le cas surtout dans les serres. En circuit fermé, lorsqu’on relâche certains gaz pour suppléer à un manque ou augmenter le niveau ambiant, comme le CO2, on recommande d’installer un détecteur de gaz, idéalement un détecteur qui déclenche une alerte si l’équilibre gazeux se dérègle. L’ajout de CO2, bien qu’il soit bénéfique pour les plantes, peut s’avérer coûteux et réduire l’efficacité s’il est utilisé en trop grande quantité. De plus, il pose un danger pour les employés et les jardiniers si la concentration devient trop élevée. Il est avantageux d’installer un contrôleur de CO2 capable de modifier le modèle de ventilation de façon à ce que le gaz ne soit pas évacué dès qu’il est pulsé dans la pièce ou peu de temps après par un système qui lutte pour maintenir une certaine température ou un certain taux d’humidité.

Miser sur la simplicité Tout doit fonctionner en harmonie pour être utile et efficace en culture. Il vaut toujours mieux réunir plusieurs contrôles dans un ou deux dispositifs. Le principe KISS s’applique ici aussi. Plus la pièce est petite, plus le système doit être simple. De plus, en optant pour des contrôles moins complexes, on diminue les risques d’erreurs ou de défectuosités. La température, l’humidité et l’injection de gaz sont contrôlées selon des valeurs prédéterminées. Ainsi, lorsque le jardinier demande de refroidir à 22 oC, le système s’activera à quelques degrés plus chauds et fonctionnera jusqu’à ce que la température atteigne quelques degrés de moins. De cette façon, le système fonctionne plus efficacement et on s’évite de devoir exercer des contrôles stricts. Autrement, le système fonctionnerait en tout temps, se déclenchant constamment dès qu’il y a une fluctuation de plus ou moins un degré. En culture, la ventilation n’est pas la variable la plus simple de l’équation. La ventilation vise à contrôler l’environnement, et le contrôle environnemental est l’un des éléments les plus vastes et importants en horticulture. Il ne faut absolument pas la négliger simplement pour accélérer le début de production, elle doit être intégrée à la conception générale des lieux. Un travail minutieux doit s’effectuer dès le stade de la conception jusqu’au moment de l’installation pour s’assurer un bon fonctionnement... c’est la clé du succès. •


CONSEIL

, D HORTICULTEUR TIP#31 #31 By your friend SEZ

Par votre ami SEZ

LA VENTILATION

Lorsqu’un jardinier demande conseil pour augmenter son rendement, on l’interroge généralement sur son climat. En sachant que 96 % des tissus végétaux secs se composent de carbone, d’azote et d’oxygène, on comprend que le contrôle du climat joue un rôle majeur et inévitable pour obtenir un rendement élevé. Il faut d’abord déterminer la quantité d’air à échanger dans la chambre de culture afin de bien sélectionner l’équipement de ventilation. Puis, il faut savoir qu’il existe une foule de marques et de modèles de ventilateurs sur le marché. Sans oublier la horde d’imitateurs qui copient l’apparence du produit sans rendre la puissance de l’original. Pour obtenir un jardin performant, il faut déplacer de l’air et non pas seulement y rêver. Les bons jardiniers favorisent toujours l’achat de produits homologués par une association CVC crédible comme « AMCA » ainsi que par des firmes de contrôle de la sécurité et de la qualité comme CSA, ETL ou UL. Le mauvais fonctionnement de tout ce qui touche au climat peut avoir des conséquences désastreuses sur le rendement. Ne soyez pas avare, vous pourriez finir par sacrifier beaucoup plus que vos économies!

Trois facteurs à prendre en considération pour configurer un système de ventilation :

1er : La valeur exprimée en pi3/min sur la boîte de veut RIEN dire! Ce chiffre en pi3/min correspond généralement à la valeur maximale mesurée à 0 po d’eau (pression statique de 0 pouce d’eau), c’est-à-dire, sans restriction d’air. Cette valeur est inutile dans la vraie vie, car il y aura toujours une certaine restriction du débit d’air causée par les conduites d’air, les coudes, les registres, etc. Les vrais bons fabricants de ventilateurs fournissent un tableau détaillant les valeurs réelles en pi3/min par rapport à la restriction de l’air (en po d’eau). Seuls ces tableaux peuvent vous permettre de bien déterminer le format de ventilateur et la puissance dont vous avez vraiment besoin. Le meilleur conseil serait de choisir un ventilateur qui procure une puissance supérieure à vos besoins, car on peut toujours diminuer sa force mais jamais l’augmenter. 2e : La taille n’est pas toujours gage de performance. La puissance du moteur de ventilateur influencera grandement le résultat de votre configuration de ventilation. Vous pourriez dénicher deux ventilateurs de même taille, mais un avec un moteur de 180 W et l’autre avec un moteur de 280 W. Bien que les deux ventilateurs affichent une valeur en pi3/min similaire sans restriction d’air, seul le deuxième pourra offrir un résultat adéquat dans des conditions réelles. C’est un peu comme comparer deux Ford Mustang, une équipée du moteur de base à 4 cylindres et l’autre munie du légendaire V8 de 5 L. Les deux pourront facilement circuler à 160 km/h sur les routes plates des Prairies, mais seule la 5 L pourra maintenir cette vitesse en gravissant les montagnes des Rocheuses. 3e : Planifier adéquatement. Souvenez-vous que chaque coude dans une conduite d’air a un impact sur le mouvement de l’air. Assurez-vous de minimiser les virages et les zigzags inutiles et tâchez d’installer une conduite d’air la plus rectiligne possible. Si la conservation d’énergie vous importe, vous devriez prendre en considération les nouveaux ventilateurs hélico-centrifuges qui, contrairement aux anciens modèles centrifuges, sont plus compacts, plus MODÈLE TR/MIN WATTS pi3/min restants après la restriction d’air (po d’eau) DE VENTILATEUR MAX écoénergétiques et plus puis 0 po 0 po 0,125po 0,25po 3,75po 0,5po 0,75po 1 po 1,25po sants. Comparaison entre les Centrifuge po 2760 283 761 761 734 701 665 629 568 505 435 modèles centrifuges et hélicocentrifuges* Hélico- centrifuge 10po

2990 228** 1019 985 950 920 885 815 705 535

M*Les deux ventilateurs proviennent du même fabricant **Remarquez comment les modèles hélico-centrifuge procurent plus de pi3/min avec moins de puissance En outre, assurez-vous de bien positionner vos capteurs et contrôleurs climatiques dans votre jardin pour bien évaluer les conditions dans lesquelles vos plantes évoluent. Favorisez les dispositifs de contrôle numériques munis de sondes et de capteurs à distance qui peuvent être placés à même le couvert végétal, là où ça compte vraiment, au lieu des modèles muraux. Bonne chance et bon jardinage! CANNAtalk|27


Casse-TÊTE

Le CANNAtalk ne serait pas complet sans un bon vieux Sudoku. Asseyez-vous, relaxez et remuez vos méninges le temps d’un instant. Le jeu n’a rien de sorcier et vous pourriez même remporter un super prix. Vous n’avez jamais fait de sudoku? Voici comment procéder : chaque rangée, chaque colonne et chaque carré de 3 x 3 doivent contenir les chiffres un à neuf une seule fois.

GAGNER UNE BOUTEILLE DE CANNAZYM DE 1 LITRE Puzzle 1 (Easy, difficulty rating 0.43)

3 4

9

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5 9

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DES PRIX GEANTS

Generated by http://www.opensky.ca/~jdhildeb/software/sudokugen/ on Sun Jan 24 17:01:09 2010 GMT. Enjoy!

C’est peut-être votre jour de chance. Un autre prix génial vous attend. Vous n’avez qu’à nous envoyer la solution (il suffit de nous envoyer la partie centrale de la grille)

et si nous pigeons votre nom, la bouteille de CANNAZYM vous appartiendra!

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E L Z PUZ 3

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!

Faits DIVERS

DES ALGUES ANCIENNES PRÉDISPOSÉES À LA VIE SUR TERRE LA FABRICATION DU MICROBIOME AMÉLIORE LA CROISSANCE DE L A PL A NTE Depuis les tout premiers jours de l’agriculture, nous sélectionnons et cultivons des plantes de façon à ce qu’elles deviennent plus grosses et plus nourrissantes, mais la manipulation génétique n’est pas la seule façon de stimuler nos plantes. Dans un article de synthèse publié dans Trends in Microbiology, deux biologistes intégrateurs expliquent comment il est possible de fabriquer le microbiome du sol d’une plante pour améliorer sa croissance, et ce, même si les plantes sont génétiquement identiques et qu’elles ne peuvent pas évoluer. Ces microbiomes sélectionnés artificiellement peuvent ensuite être transmis des parents aux enfants. Dans leur propre laboratoire, les auteurs, Ulrich Mueller de l’université du Texas et Joel Sachs de l’université de la Californie, ont réussi à utiliser la fabrication du microbiome sur Arabidopsis, un proche parent du chou et du brocoli. Lors des expériences menées sur Arabidopsis, les bactéries dans les racines des plus grosses plantes ont été récoltées à l’aide d’un filtre puis données aux autres plantes cultivées à partir d’une semence. Avec le temps, la croissance des plantes avait pris de la vigueur compte tenu de leur microbiome évolué et amélioré.

Une équipe de scientifiques dirigée par le docteur Pierre-Marc Delaux a résolu le mystère des premiers stades de la vie végétale sur terre. L’équipe a découvert comment les algues antiques étaient parvenues à survivre sur la terre ferme, avant d’évoluer pour devenir la première plante du monde. Jusqu’à aujourd’hui, nous avons toujours présumé que les algues ont développé une capacité à puiser les nutriments essentiels dont elles avaient besoin pour survivre après leur arrivée sur terre en formant un lien étroit avec un champignon bénéfique qui aide les racines de la plante à obtenir les nutriments et l’eau dans le sol en échange du carbone. Toutefois, les scientifiques s’expliquaient mal comment les ancêtres algaux des plantes terrestres ont pu survivent assez longtemps sur terre pour en arriver là. Cette nouvelle découverte semble démontrer que les algues ont développé cette capacité alors qu’elles vivaient encore dans la profondeur des océans. Dr Delaux : « À un certain moment, il y a 450 millions d’années, les algues vivant dans les eaux terrestres se sont retrouvées sur la terre aride. Elles ont réussi à survivre et à s’enraciner, marquant un moment décisif qui a donné le coup d’envoi pour le reste de l’évolution. Selon nos découvertes, les algues savaient déjà comment survivre dans un milieu terrestre, même lorsqu’elles vivaient encore dans l’eau.

LES PLANTES LANCENT DES APPELS À L’AIDE C’est seulement au cours des 30 dernières années que nous avons pu reconnaître que les plantes utilisent les odeurs pour communiquer entre elles et avec les autres espèces. « Les plantes sauvages dégagent souvent des odeurs naturelles lorsqu’elles sont endommagées, ce qui attire des ennemis naturels des insectes nuisibles. Même les humains peuvent les sentir, comme lorsqu’un voisin tond sa pelouse. Les odeurs peuvent transporter des informations précises », dévoile Martin Heil, coauteur de CINVESTAV-Irapuato au Mexique. « L’agriculture a réussi à éliminer ce genre de défense dans les cultures et puisque ces odeurs n’ont aucun effet néfaste sur le consommateur humain, nous avons voulu remplacer ce que la plante fait naturellement. » Ce n’est pas non plus inhabituel qu’une plante sauvage produise du nectar sur ses feuilles pour nourrir les prédateurs carnivores. Lorsque les chenilles ou les coccinelles mangeuses de feuilles commencent à grignoter la matière végétale, des fourmis prédatrices ou des guêpes sont abreuvées d’une substance sucrée et bénéficient d’un endroit bien peuplé pour pondre leurs œufs. Heil et d’autres s’appuient sur la théorie voulant que la disparition de ces caractéristiques utiles chez les plantes ait été causée par un manque de différenciation entre les insectes utiles et les insectes nuisibles de la part des horticulteurs et des décideurs du passé. Malheureusement, ce genre de défenses implique de nombreux gènes et les réinstaurer ne sera pas un jeu d’enfants

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NE PAS MANQUE

A

Le prochain numéro de CANNAtalk abordera deux choses que la plupart des jardiniers font depuis toujours, sans trop savoir comment. D’abord, notre équipe de recherche dévoilera tout ce qu’il faut savoir sur le prélèvement de boutures. Prélever des boutures demande beaucoup plus qu’une paire de ciseaux. Puis, nous explorerons l’arrosage des plantes, cette étape qui fait de nous un bon ou un mauvais jardinier. Quels sont les trucs pour bien exécuter cette tâche? La fréquence d’arrosage et la quantité d’eau dépendent de plusieurs variantes externes, ce qui en fait un sujet assez complexe. Vous voulez mettre vos connaissances en pratique? La rubrique Prêt-à-cultiver portera sur la rhubarbe.

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- Est publié trois fois par année par CANNA Corp, une entreprise dédiée à offrir les meilleures solutions de croissance et de floraison. - Est distribué par les centres de jardinage et de culture hydroponique faisant affaires avec BioFloral ou Stellar. (trouvez le détaillant le plus près de chez vous au www.cannagardening.ca) Rédacteur: Niek Roovers Courriel: editor@cannatalk.ca Imprimé par: Koninklijke Drukkerij E.M. De Jong Collaborateurs au numéro 31 CANNA Research, Marco Barneveld, Mirjam Smit, votre ami SEZ, Don et Nicky, Annie Deschesnes.

Tout le contenu est protégé par le droit d’auteur. Tous droits réservés. Aucune partie de cette publication ne peut être reproduite, par quelque procédé que ce soit, sans la permission écrite

La revue CANNAtalk ne fait pas qu’aborder des questions de la nature, elle s’engage aussi à préserver notre environnement naturel. Saviez-vous que notre papier est issu de forêts gérées de façon durable et responsable? De plus, votre revue favorite bénéficie d’une impression carboneutre!

préalable de l’éditeur. L’éditeur n’est pas responsable des inexactitudes. Le matériel présenté ne reflète pas nécessairement l’opinion de l’éditeur. On suppose que les images provenant de sources à grande échelle, telles qu’Internet, relèvent du domaine public, bien que certaines de ces images se trouvent sur plusieurs sites Web, ce qui rend parfois impossible de retracer la source d’origine.

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Les dieux sont tombĂŠs sur la tĂŞte!

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