Peur sur Lutèce

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Patrick Demory

Peur sur Lutèce Une enquête du centurion Marcus Pius

Collection Traces Policier



Peur sur Lutèce


Du même auteur : • Le feu de Mithra, Coll. “Traces”, Éd. Calleva, 2008

© Calleva 2011


Patrick Demory

Peur sur Lutèce Une enquête du centurion Marcus Pius

Roman policier historique

Collection Traces



Chapitre 7

Depuis les douloureux événements qui avaient ébranlé la garnison au printemps précédent, c’était devenu pour Marcus et Ammien une sorte de rituel de dîner à la Taverne du Port. Ils s’y retrouvaient quand le service leur en laissait le loisir, ou lorsqu’ils souhaitaient échapper à l’ordinaire de la cantine des officiers. Ammien pouvait alors conter dans le détail à Pius son travail de rédaction des Chroniques, qu’il s’était promis d’écrire comme un témoignage de son époque. Tribun du corps des Protectores Domestici*, Ammien Marcellin, à son entière satisfaction, accompagnait Julien à la demande de celui-ci et, dégagé de tout commandement, veillait indirectement à la sécurité du César tout en se concentrant sur son rôle de chroniqueur. Les deux amis appréciaient d’autant plus cette taverne qu’elle n’était pas fréquentée par les militaires, les tarifs pratiqués étant dissuasifs pour les soldats et les sous-officiers. L’aubergiste, qui les connaissait bien, leur réservait toujours la meilleure table à l’abri des oreilles indiscrètes, ainsi que ses meilleurs crus de vin gaulois. Après avoir quitté le medicus, Pius alla directement à l’auberge, sachant que son collègue aimait s’y rendre souvent en avance. À son arrivée, il le trouva comme de coutume attablé, une coupe à la main, en conversation avec Muto, l’aubergiste. — Salve, Marcus, je ne t’ai pas attendu car Eliphas, ton valet, m’a appris que tu étais en grande discussion avec Correx. Tenaillé par la faim, j’ai fait fi de notre amitié et je suis venu directement ici. Les braseros de notre caserne ne suffisent plus à me réchauffer, il me fallait boire et manger. 47


— Tu as bien fait, Ammien. Je meurs de faim également et j’ai eu une journée difficile. Je t’expliquerai. Muto, sers-moi une part de ton sanglier à la broche, et une autre tournée. Nous avons à parler avec le tribun, aussi fais en sorte qu’on ne nous dérange pas. — Marcus, je te vois soucieux et je sais déjà pourquoi ! J’ai croisé notre ami Bouglus, cet incorrigible bavard. Rassure-toi, c’est sous le sceau du secret qu’il m’a fait part des soucis de Severianus. Il m’a aussi confié que tu étais parti enquêter dans le vicus. Ammien le considérait de ses yeux vifs et espiègles, comme il le faisait pour toute personne qu’il rencontrait. C’était un méditerranéen, originaire d’Antioche. Officier aguerri, il passait auprès des soldats pour plus chaleureux que Pius, réputé froid et taciturne. Cependant, les deux hommes avaient la même vision de leur devoir d’officier, un sens inné du commandement appliqué avec équité, et ils se complétaient à merveille. Connaissant parfaitement le centurion, Ammien savait, rien qu’à l’observer, qu’il s’était produit un événement important dans la journée et que celui-ci éprouverait le besoin d’en parler avec lui. Pius, s’étant assuré qu’ils ne seraient pas entendus, entreprit de raconter par le détail les événements de l’après-midi. Ammien l’écouta avec attention sans l’interrompre une seule fois. — Nous venons de tout passer en revue avec Correx, point par point. Le plus préoccupant à nos yeux, c’est qu’Hélène, la femme de notre César, est enceinte et doit accoucher dans deux mois. Ce qui signifie qu’elle pourrait être elle aussi en danger. — Pas qu’elle pourrait… Elle le sera ! Elle l’est même déjà, probablement… — Pardon ? Comment peux-tu être aussi affirmatif ? Toutes les femmes de Lutèce ne vont pas se mettre à décéder l’une après l’autre ! — Souhaitons que non. Mais pour l’instant nous n’en sommes qu’au début et tu ne t’es concentré que sur le vicus. Or, j’étais en conversation avec Muto, notre aubergiste, à ton arrivée. Celui-ci me racontait que sa fille enceinte présentait les mêmes symptômes que ceux que tu me dépeignais à l’instant. Les mêmes, exactement ! Marcus regarda pensivement Ammien et soupira. 48


Il appelèrent l’aubergiste et lui firent signe de venir s’asseoir à leur table. — Parle-nous encore de ta fille, Muto. L’homme eut un mouvement de recul : — Je ne veux pas importuner deux officiers romains avec ma vie privée et je regrette si le tribun a mal pris le sens de mes paroles. Je ne suis qu’un pauvre homme qui tremble pour son enfant. — Il ne s’agit pas de ça, le coupa Marcus. Réponds juste à ma question : qui s’occupe de ta fille, je veux dire quelle maïeutika ? L’homme eut l’air étonné d’une telle question dans la bouche d’un centurion et sembla hésiter avant de répondre : — À vrai dire, personne. Elle a disparu mystérieusement, il y a quelques jours. Ce qui nous pose un souci, car la nouvelle sagefemme qu’a rencontré ma fille ne lui a guère inspiré confiance. D’après elle, c’est une vraie sorcière, qui vous fait froid dans le dos. La petite, je veux dire ma fille, en a peur. Ammien et Pius échangèrent un regard de connivence. — Muto, je veux que tu me donnes le nom de cette nouvelle maïeutika que tu qualifies de sorcière et tu m’indiqueras où elle loge. Tu feras de même pour celle qui a disparu. Demain, notre medicus ou l’un de ses capsarii* viendra examiner ta fille. — … Bien centurion. Merci de ta sollicitude… — Ne me remercie pas, aubergiste. Il s’agit bien sûr de ta fille, mais elle n’est pas la première dans son cas, et nous avons toutes les raisons de prendre les choses au sérieux. Laissés seuls, les deux officiers échangèrent un regard entendu et restèrent un long moment silencieux, le nez dans leur coupe. Pius exprima sa pensée d’un ton morne : — À mesure que la journée avançait, les disparitions se sont accumulées – j’en suis à la troisième aujourd’hui – il y a eu des femmes en souffrance, décédées, un suicide, des fausses couches, des enfants anormaux… J’ai l’impression que nous ouvrons une boîte à cauchemars et que cela ne fait que commencer. — C’est aussi mon avis, Marcus. Nous devons nous mettre en quête de ce qui se trame derrière tout cela et en informer Julien dès demain. D’autant que je sens notre César plutôt préoccupé 49


ces dernières semaines. Je m’en faisais la remarque pas plus tard que ce matin. — Je l’ai peu rencontré depuis mon retour. Ma tâche s’est cantonnée en priorité à la reprise en main de mon détachement et à des vérifications logistiques. Mais je ne pense pas que les sombres pensées de notre César soient d’ordre privé. Je veux dire… concernant l’état d’Hélène ? — C’est également mon avis. Enfin, c’était… Nous devons désormais l’informer de la situation. À la fois parce qu’il est César, administrateur des Gaules et représentant de l’autorité impériale, mais aussi en tant qu’époux et futur père. Toutefois, son principal souci est ailleurs pour le moment. Quand nous sommes revenus de notre campagne, nous étions victorieux de notre bataille à Argentoratum et auréolés de nos succès obtenus lors de la poursuite des Alamans dans les forêts de Germanie. Bien entendu, tu connais la cour, les intrigues, les rivalités et autres jalousies… Constance, tout en félicitant Julien, s’est attribué l’essentiel des mérites. Dans ses discours, il ne parle que de “sa” victoire d’Argentoratum, “sa” course contre les Alamans. Et, bien que tout le monde sache qu’il n’était pas en Gaule à ce moment-là, tous nos courtisans et nos eunuques de renchérir et de minimiser les succès de Julien ! Tout cela affecte bien entendu au plus haut point notre César dans son amour-propre et sa fierté. Je l’ai encore entendu ce matin dire de vive voix : « C’est moi qui livre bataille, mais c’est lui qui triomphe » ! Bien entendu, chacun sait que tout cela est pure vantardise de Constance, mais ceci n’est pas sans conséquence sur l’humeur de notre jeune général. Ce n’est pas tout. Ce que je vais te confier maintenant, je l’ai appris par un de mes amis du corps des protectores en mission en Gaule, qui est passé me voir voici quelques temps. Quiconque, dans l’entourage de Constance, jouit de quelque crédit, se permet, pour être bien vu, différentes impertinences. Par exemple on appelle notre César “victorinus”1 et, pire encore, on entend même des phrases assassines comme « On en a bien assez de la chèvre et de ses histoires2 » ! 1 2

Victorinus : le « petit victorieux » A.M. XVII-XI

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— Pardon Ammien, pourquoi « de la chèvre » ? Je ne vois pas le rapport. — Comme tu t’en es aperçu depuis ton retour, notre César, durant nos longues marches dans les forêts de Germanie, s’est laissé pousser la barbe pour des raisons pratiques. Et pour le moment il a renoncé à la couper. D’abord parce que cela plaît à Hélène, et ensuite rien que pour donner de bonnes raisons aux calomniateurs de se salir. Tu sais comme plus le mérite s’élève, plus il est en proie à l’envie et à la vindicte des imbéciles ! Même le grand Pompée à l’époque dut faire face à cette ironie des médiocres ! Je ne manquerai pas de traiter ce fait dans mes Chroniques, car je crains que cela soit un trait permanent de la nature humaine, hélas ! Pour en revenir à Julien, il faut rajouter à cela nos soucis d’argent, Constance se refuse à ouvrir le Trésor public sous prétexte que Julien a baissé les impôts en Gaule. Ce qui fait que nos hommes, et nous-mêmes d’ailleurs, mais c’est moins grave, bref, nos soldats n’ont pas touché l’intégralité de leur solde cette année, malgré nos campagnes. Ce qui remonte le moral de notre César, c’est l’arrivée prochaine à Lutèce de ses amis philosophes et médecins. Après nos victoires militaires, Julien veut faire de Lutèce un lieu où se rencontreront des intellectuels, des artistes et des penseurs afin d’élever le niveau de connaissance dans des domaines bien mis à mal par les croyances et les superstitions chrétiennes. Tout un programme, quand on voit le niveau de stupidité, d’ignorance et de superstition qui caractérise certains chrétiens… Euh, désolé Marcus, ton père adoptif est chrétien je crois… Rachel également… — Pas de mal, Ammien. Mon père adoptif était avant tout un romain et un soldat, et il respectait la pensée de Christus tout en méprisant déjà les dogmes de l’Église qu’il disait corrompue. Quant à Rachel, elle n’aime pas la violence, et je pense que ce sont avant tout les notions de bonté et d’amour du prochain qu’elle apprécie dans la nouvelle religion. Mais revenons à ces nouveaux arrivants. Je pense surtout à Oribase qui nous sera particulièrement utile dans les circonstances actuelles… — Il nous sera d’une grande aide auprès de Correx, c’est pour cela que nous devons informer Julien dès demain, compléta 51


Ammien. Arrive également notre ami Salustios, questeur des Gaules, qui accepte de s’établir à Lutèce. — À la demande de Julien, Salustios quitte Lugdunum pour Lutèce ! C’est plutôt une bonne nouvelle. Salustios le militaire et l’homme d’action, Oribase le sage et l’homme de science ! sourit Pius. À leur arrivée en Gaule, Salustios avait accueilli Julien à Vienna Allobrogium1 et lui avait tout appris du métier des armes. Gaulois lui-même, il lui avait enseigné les traits de mentalité des gens de son pays et avait grandement contribué à son intelligence militaire et politique. Avoir un allié de cette envergure était essentiel au César dans l’accomplissement de sa tâche. « La venue de tels hommes sera certes un réconfort pour Julien, mais pourra nous être utile, pensait Pius, si les circonstances venaient à empirer. » Il pensait en fait à la situation qu’il avait découverte ce jour-là et ses pensées revenaient sans cesse vers Abito, la jeune Johhanka sur son lit de souffrances ainsi que les autres femmes meurtries dans leur chair et leur âme. Quelque chose lui disait que ce n’était qu’un début. Tout à cet échange, une pensée lui traversa l’esprit et il savait qu’Ammien pouvait y donner un élément de réponse. — Que sais-tu, Ammien, du voyage d’Hélène à Rome ? Le tribun sembla un instant surpris par la question de Pius. Puis sa logique reprit le dessus, et il lança un regard à son camarade qui traduisait tout ce qu’il pensait de sa sagacité. — Bonne question, Marcus ! Mais pourquoi vas-tu chercher si loin ? — Je ne vais rien chercher. Je dirais au contraire que je ne sais pas où aller, alors je fouille dans toutes les directions. — Je vais te dire ce que je sais. À priori peu de choses, mais rien ne nous empêche de demander à Hélène, avec l’accord de Julien, ou à sa medica, Julia. Voire, continua Ammien, à quelques esclaves d’Hélène qu’il m’est donné de croiser grâce à mon service auprès de Julien. Comme tu le sais, Hélène est la sœur de notre Auguste Constance, lequel se pique de servir Rome tout en 1

L’actuelle Vienne, dans l’Isère

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favorisant l’esprit de famille. Pendant que nous nous rendions à la rencontre des Alamans de Chnodomaire, il vint à l’esprit de Constance de célébrer par un triomphe à Rome sa victoire sur Magnence1. Tu connais mes idées au sujet de Constance quant à ses qualités de guerrier et de stratège. Cette victoire a coûté trop cher au trésor ainsi qu’en vies humaines et rapporté bien peu à Rome pour qu’elle vaille, à mon sens, la peine d’être célébrée. Mais Constance est ainsi, il aime étaler le peu de ses réussites, et c’est dans son caractère de s’afficher aux yeux du peuple dans un luxe inutile. Il s’est avancé, raide comme une statue, sur un char en or entouré des troupes en armes. Il semble que ce fut un défilé d’une magnificence exceptionnelle. On dit que le peuple n’espérait pas voir un tel spectacle et qu’une fois de plus notre Auguste a étalé sa vanité. Il faut savoir qu’il a même parcouru les quartiers populaires et les faubourgs ! De fait, voulant être agréable à Julien et faire plaisir à sa sœur, sachant que nous partions en campagne pour de longs mois et qu’Hélène pourrait se morfondre seule ici à Lutèce, l’Empereur et Eusebia, son épouse, eurent l’idée de l’inviter afin qu’elle profite des festivités à Rome et se change les idées. Julien et Hélène ne surent pas refuser, d’autant plus que la santé de la femme de notre César était fort satisfaisante et lui autorisait ce voyage qui venait à point nommé2. — Je me rappelle vaguement ces événements, Ammien. Mais à ce moment j’étais particulièrement occupé par l’enquête sur le meurtre de notre draconarius. — J’étais dans la même situation que toi, mais plus dans la confidence du César, aussi j’ai pris soin de tout noter pour l’écrire dans mes Chroniques. Pour ce qui s’est passé à Rome, je dispose du témoignage de Julia, la sage-femme qui accompagnait Hélène, et ceux de Blandine et Nina Valeria. C’est là que, au vu des événements de cet après-midi, nous rentrons selon moi au cœur du mystère. J’ai toujours écouté les histoires des deux esclaves d’Hélène comme des racontars de vierges émerveillées, mais je 1 Magnence (Flavius Magentius) officier dans l’armée romaine, se fait proclamer Empereur des Gaules en 349. Poursuivi par Constance, il se donne la mort à Lugdunum en 353. 2 A.M. XVII-X

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suis en train de reconsidérer tout cela, à présent. Je sais peu de choses, mais écoute plutôt… — Je t’interromps, Ammien. Nina Valeria n’est plus vierge, elle partage ta couche depuis bien trop longtemps. Pour Blandine, la virginité est garantie ! Les deux hommes rirent de bon coeur à l’évocation des deux jeunes filles. Nina Valeria était italienne. De confession chrétienne, elle faisait peu cas des a-priori de sa religion. Jolie brune espiègle et heureuse de vivre, elle favorisait les bons moments de la vie de garnison d’Ammien qui l’avait prise sous son affectueuse protection. Blandine, gauloise originaire de Lutèce, était une farouche chrétienne qui, fort dévouée à Hélène, manquait des attraits de sa jolie camarade et appliquait à la lettre les principes chrétiens de chasteté. Cependant, quand on la respectait dans ses convictions religieuses et dans son culte de la virginité, elle était plutôt d’une relation agréable et toujours prête à rendre service. — Ce que je te dis demande à être vérifié durant l’enquête à venir. Cependant, d’après les confidences que m’a faites Nina Valeria, Eusebia aurait fait avaler à son insu un breuvage à Hélène, sa belle-soeur. Breuvage dont certaines vieilles ont le secret et qui était destiné à la faire avorter1. — Comment Nina Valeria peut-elle être aussi sûre d’elle ? C’est une accusation grave contre l’Augusta 2, venant de la part d’une esclave ! Quelles preuves a t-elle ? — Calme toi, Marcus. Comme je te l’ai dit, j’ai prêté peu d’attention à ce qui m’a semblé être une affabulation de jeune fille et j’ai pris Nina Valeria sous ma protection en échange de ses… services à mon égard. Quand je lui ai demandé plus de détails, elle s’est troublée, me disant juste que, chaque soir à son coucher, l’Augusta amenait elle-même à Hélène un breuvage qu’elle disait faire confectionner par une vieille femme de Subure et qui procurait un sommeil apaisant, en particulier pour une femme enceinte. Par contre, Hélène a confié à Blandine et Nina Valeria 1 2

A.M. XVII-X Augusta : ainsi appelait-on la femme de l’empereur

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qu’elle faisait de nombreux cauchemars. Elle voyait, durant son sommeil, des enfants morts ou nés avec un membre en moins. Une nuit, elle s’est même réveillée en hurlant, car elle rêvait qu’elle portait un être difforme dans son ventre. Blandine, qui connaissait quelques esclaves au sein du palais, apprit alors que cette vieille de Subure était réputée pour ses philtres, parfois apaisants, mais le plus souvent sensés créer la douleur et le trouble dans le corps et l’esprit de ceux qui les goûtent. Voici tout ce que je sais. Je te fais part de ce que m’a confié Nina Valeria après l’un de nos récents ébats. Comme je viens de te le dire, sur le moment je n’ai pas porté foi à ce que je pense être des racontars de femmes, mais après ce que tu viens de m’apprendre ce soir, j’avoue que j’y repense avec un certain trouble et que l’idée mérite que l’on s’y arrête. — D’accord avec toi Ammien. Je te propose la chose suivante : demain à la première heure, je me rendrai avec un des capsarii et une escorte de quelques hommes récupérer le corps d’Abito et fouiller la maison de fond en comble. Qui sait, peut-être y trouverons-nous quelques pistes à explorer ? Nous informerons Julien en fin de journée, quand nous aurons collecté le plus d’indices possible. Si j'en crois les augures, nous nous lançons sur une piste qui va nous révéler bien des surprises. — Quels augures, Marcus ? demanda Ammien un peu surpris. — Les signes que je lis dans ma coupe de vin. À mesure qu’elle se vide et que je me dois de commander un nouveau pichet pour la remplir et me remonter le moral !

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