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Chapitre 2 | Cœurs troublés
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Jean 13:36 à 14:31 Cœurs troublés
Cette section débute et se termine avec cette recommandation affectueuse de notre Seigneur «Que votre cœur ne se trouble pas» (Jean 14:1, 27). Nous ne sommes pas surpris que les apôtres soient troublés. Jésus avait non seulement annoncé que l’un d’eux le trahirait, mais aussi que Pierre le renierait trois fois. Confiant, Pierre était certain de pouvoir suivre son Seigneur, mais aussi de mourir avec lui et pour lui. Hélas! Pierre ne connaissait pas son propre cœur, pas plus que nous ne connaissons vraiment notre cœur, sauf pour ceci: il se laisse facilement troubler.
Le coup le plus dur pour eux était probablement de se rendre compte que Jésus allait les quitter (Jean 13:33). Où allait-il? Pourraient-ils aller avec lui? Comment pouvaient-ils arriver là où il allait? Ce sont là quelquesunes des questions complexes qui bouillonnent dans leur esprit et dans leur cœur. Ces questions reviennent sans cesse dans leur conversation à table.
Comment Jésus apaise-t-il leur cœur troublé? Il leur livre six merveilleuses garanties qu’ils devront s’approprier. Des garanties auxquelles nous pouvons nous raccrocher pour rassurer notre cœur. Si vous croyez en Jésus-Christ, vous pouvez prétendre à chacune de ces garanties.
Vous irez au ciel (13:36 à 14:6)
Jésus ne réprimande pas Pierre pour lui avoir demandé où il s’en va, mais sa réponse est un peu mys-
térieuse. Un jour, Pierre «suivra» Jésus à la croix (Jean 21:18-19; 2 Pierre 1:12-15), puis au ciel. Selon la tradition, Pierre est mort par crucifixion. Il aurait même demandé à être crucifié la tête en bas, car il ne se sentait pas digne de mourir dans la même position que son Maître.
Juste au moment où Pierre pensait avoir l’étoffe d’un héros, Jésus annonce qu’il sera lui-même bientôt une victime. Ce message choque Pierre et les autres disciples. Après tout, si le brave Pierre renie le Seigneur, quel espoir leur reste-t-il? C’est dans ce contexte que Jésus s’adresse à eux pour apaiser leur cœur.
Le ciel existe bel et bien, dit Jésus. Il n’est pas un produit de l’imagination des croyants. Il n’est pas le fruit d’un cerveau surexcité et idéaliste. Le ciel est le lieu où Dieu habite et Jésus y est assis aujourd’hui à la droite du Père. Le ciel est décrit comme un royaume (2 Pierre 1:11), un héritage (1 Pierre 1:4), un pays (Héb. 11:16), une ville (Héb. 11:16) et une maison (Jean 14:2).
Le mot «père» apparaît cinquante-trois fois dans les chapitres 13 à 17 de cet Évangile. Le Fils de Dieu parle du ciel comme de «la maison de mon père». C’est la «maison» des enfants de Dieu, c’est leur foyer. Il y a quelques années, un journal londonien a organisé un concours de la meilleure définition du mot «foyer». Celle qui a gagné décrivait le foyer comme «le lieu où l’on vous traite le mieux et où vous vous plaignez le plus». Pour le poète Robert Frost, la maison est l’endroit où l’on vous laisse toujours entrer lorsque vous arrivez. Cette définition est bien meilleure!
Le mot grec monê est traduit au pluriel par «demeures» en Jean 14:2. Non pas des maisons, mais simplement des «pièces», des «habitations». Certains cantiques non bibliques ont propagé la fausse idée selon laquelle les chrétiens fidèles posséderont de jolies maisons dans la gloire. Les chrétiens charnels, en revanche, se contenteraient de petits chalets ou de cabanes. Quelle bêtise! Jésus-Christ prépare des lieux pour tous les vrais croyants, et chaque lieu sera magnifique. Lors