Bingbang 73

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BINGBANG Le MAG UrBAIN - DIJON - BesANçON - BeAUNe - N° 73 - HIver 2017/18

Un hiver

GLAGLA

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BINGBANG N°73

Pascale

BINGBANG BINGBANG N°73 Le MAG UrBAIN - DIJON - BesANçON - BeAUNe - N° 73 - HIver 2017/18

Directeur de publication : Richard Patouillet Direction Artistique : pH

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Un hiver

GLAGLA

ou GLAMOUR ?

Responsable rédaction : Gérard Bouchu. Contact : gerard@bing-bang.fr Auteurs : Gérard Bouchu, Émilie Chapulliot, Carine Dufay, Martin Caye, Jean-Guillaume Dufour, Albert Tournepage, Zoé Theurel,

GrATUIT !

HIver 2017/18 - MAG UrBAIN GrATUIT - DIJON - BesANçON - BeAUNe

richard.patouillet@bing-bang-mag.com

Impression : Imprimerie Chevillon, Sens Dépôt légal : Décembre 2017 Edité par EDIBANG : SARL au capital de 14 400 euros 52, avenue de Stalingrad21000 DIJON Tél. 03 80 73 01 15 ou 06 83 86 48 28 Régie publicitaire : Edibang

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Toute reproduction, même partielle, des articles et des photos : interdite. Droits réservés.

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édito BINGBANG N°73

123FR © DR

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Un hiver GLA-GLA… ou Glamour ? ■ Par Gérard Bouchu

Bing Bang se mouille ! Si vous avez autre chose qu’une page blanche, à la Une de ce mag hivernal qui aurait été ainsi d’un blanc immaculé, c’est bien parce qu’il a fallu trancher dans le vif. Les macaques que vous découvrez ici, barbotant sous la neige dans des sources chaudes, véritable attraction du parc de Jigokudani au Japon, auraient dû se retrouver en couverture. Pour évoquer la folie des SPA, les bulles dans le crémant, les sorties avinées ou non dans le froid en Bourgogne-FrancheComté, ça changeait de l’image de la Grande Roue place de la République à Dijon ou du marché de Noël de Montbéliard. D’autant que pour ce numéro d’hiver nous avons reçu une avalanche d’infos pour les 7 à 77 ans, suffisamment d’événements pour tenir au moins jusqu’au 14 février et la Saint-Valentin. Martin Caye (non, ce n’est pas un pseudo de circonstance !) évoque la réouverture de La Vapeur, mais il s’en passe de belles dans les musées, dans les restos, dans les bars, dans les rues. Ou simplement aux Bains du nord, à Dijon, ce temple d’une culture qui nous refroidissait jusqu’alors (le FRAC !). Mais certains ont pensé que mettre des singes en couverture risquait de choquer. Et donc vous auriez du avoir à la place la jeune

personne dévêtue que vous retrouverez en ouverture du dossier SPA, sur fond de paysage enneigé digne du Jura. Une couverture qui aurait pu passer avant la frilosité actuelle qui fait qu’on attaque, à Besançon, ville par ailleurs consacrée au même moment pour sa com détournée (un comble !), le concepteur d’une affiche annonçant la réouverture du musée des Beaux-Arts fin 2018. Des jambes de femme nues, ça vous choque ? Feuilletez ce mag, vous tomberez dessus. On finira par ne plus montrer que des natures mortes, en hiver ! Du coup, on a annulé le « Spécial Femmes » prévu pour ce printemps, afin de rendre hommage aux femmes en politique, dans les ateliers d’artistes comme en cuisine, où elles font un retour en force. J’ai reçu une lettre d’insulte, cet été, pour avoir osé parler dans un guide de « cuisine de femme », ce qui était un compliment il y a 20 ans étant tenu désormais pour une déviance redoutable. On va maintenant nous reprocher le « slibart » du mec, en couverture, mais bon, on ne va pas mettre un carré blanc à la place, pour vous souhaiter une bonne année 2018. Certains trouveraient encore cet humour mal placé ! ■

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à l'affiche cet hiver

Il était une fois, un hiver gla-gla qui se voulait glamour, en Bourgogne Franche-Comté… Une fois l’hiver débarqué, la région prend une toute autre dimension. Et on prend des pincettes pour en parler, on ajoute un poil de poésie à nos textes, un soupçon de féérie, un peu de mélodie… Normal, en BFC, l’hiver c'est sacré ! Car contrairement à d’autres, on ne s’enferme pas pour passer l’hiver au chaud mais on ouvre grand les portes, on décore, on crée, on invente, on invite, on expose, on enfile les patins ou les skis, on fait la fête, on se rassemble tout simplement, parce qu’ensemble le froid semble moins froid, les nuits moins noires et les hivers plus doux… Alors à vos agendas, vous aurez l’embarras du choix ! SALINE c'est l'hiver à la Saline © Georges Fessy

© Hergé Moulinsart2017

◄▲ Quand Tintin

chausse les patins…

En 2017, Tintin a pris allègrement ses quartiers, au cœur de la cité idéale d’Arc-et-Senans, pour une exposition pour le moins inattendue et émouvante. Encore quelques semaines pour en profiter, mais cette fois-ci, hiver aidant, chaussez vos patins pour pouvoir rattraper notre héros à la houppette ! En effet, une immense patinoire de 300 m2 a été installée à deux pas de glisse de l’exposition « Le Monde d’Hergé ». Une occasion rêvée pour patiner autour des grands portraits éclairés des personnages mythiques des Aventures de Tintin et se prendre, le temps d’un instant, pour un capitaine Haddock vociférant ou un professeur Tournesol un peu perché… Et puis, tout de même, patiner au beau milieu de la Saline Royale, c’est pas un peu magique ? « C’est l’hiver à la Saline Royale » : jusqu’au 14 janvier www.salineroyale.com

Féérie de Noël ► au Château de Couches…

Entouré de vignes et de pierres, le Château de Couches, forteresse du 12ème siècle, prend, à Noël, la mystérieuse allure d’un château de légendes et de contes de fées. Une fois la nuit tombée, donjons, chapelle, tourelles, courtines, remparts, parc et château tout entier, se métamorphosent sous le feu d’une colonie de lumières. Une déambulation féérique au cœur d’un jardin élégamment décoré sur les pas de Marguerite de Bourgogne. Au crépuscule, échassiers et cracheurs de feux font leur magistrale entrée, puis, apothéose d’une journée déjà bien emplie de féerie, l’immensité du ciel s’embrase sous les détonations et les projections de couleurs à n’en plus finir, douce magie d’un spectacle de pyrotechnie de toute beauté. Du 23 décembre 2017 au 7 janvier 2018 www.chateaudecouches.com

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© Chateau de Couches


Moirans-en-Montagne : au pays du jouet… ►

Le Père Noël vient de Laponie, mais c’est à Moirans-enMontagne, dans le Jura, qu’il remplit sa hotte de jouets… Un territoire de moyenne montagne propice l’hiver, au transport des colis en traîneaux. Moirans est en « Montagne », c’est indéniable, mais c’est aussi le Pays des Jouets en bois. En décembre, on y croise au quotidien, marionnettes, rennes, bonhommes de neige, lutins rigolos, artistes fantasques, personnages délurés et fanfares joyeuses déambulant dans les rues. Un terrain de jeu grandeur nature, où enfants et parents se laissent porter par la tradition authentique d’un Noël qui ne manque ni de relief, ni de caractère! Noël au Musée du Jouet jusqu’au 31 décembre www.jurasud.net

Moirans en Montagne © DR

◄ Vivre des montagnes d’émotions

aux Rousses !

Les Rousses © CRT Bourgogne-Franche-Comté

En hiver, aux Rousses, tout est blanc. La neige habille les reliefs, illumine les vallées et offre la promesse de parties de glisse effrénées. On skie, on se balade à traîneau ou en calèche, on dévale en luge, pistes et ruelles escarpées, on découvre les joies du ski-joëring… Mais surtout, on y célèbre Noël dans la plus joyeuse des traditions. Tout commence dans le cœur historique du village, au Fort des Rousses, deuxième forteresse de France située à 1 150 m d’altitude. Dans ses caves voutées et ses galeries souterraines, on rencontre des artisans aux savoir-faire authentiques mais aussi des créateurs de goûts. Parade, spectacle de lumières, feux d’artifices et autres animations, ouvrent en fanfare une programmation qui doucement emporte jusqu’au centre du village. Là, petits chalets de bois, patinoire, chiens de traineaux et concerts rythmés, ont le don d’apporter un peu de chaleur au cœur des hivers les plus rigoureux ! Jusqu’au 7 janvier www.vivredesmontagnesdemotions.com

Le mois givré à Belfort ►

A quelques encablures des faubourgs résidentiels qui enserrent la Vieille Ville et la Citadelle, Belfort tutoie le massif vosgien et la station du Ballon d’Alsace. Ici, on naît, skis et patins aux pieds, luges à portée de main. Alors quoi de plus naturel, pour la citadine, de rêver, à son tour, de pouvoir offrir, fous rires et folles glissades, au cœur de sa cité. Belfort a donc osé… Osé déplacer la montagne à la ville ! Grand air et bol blanc au programme, on glisse entre deux rues, on patine Place Corbis, on fait du snow-tubing sur la Place du Marché des Vosges, tandis que les plus petits s’égosillent dans les manèges installés sur la Place d’Armes... A la nuit tombée, les parades défilent. Tandis que certains découvrent la vieille ville, lampions à la main, et d’autres pédalent pour illuminer le majestueux Lion qui surplombe la Cité… Et la magie opère ! Jusqu’au 7 janvier www.belfort-tourisme.com

Belfort © Compagnie

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Montbéliard et ses lumières ►

Montbéliard se pare de ses plus beaux atours pour fêter Noël, une tradition authentique, bien vivante et ancrée, héritée de ses racines wurtembergeoises. Ses monuments emblématiques prennent alors, une dimension féérique : le château des ducs de Wurtemberg, les Halles ou encore le Temple Saint-Martin, confèrent à la ville une aura particulière. 150 échoppes du marché de Noël s’animent à la nuit tombante. Commerçants, artisans, maîtres gourmands s’affairent derrière leurs étals pour servir les 570 000 visiteurs annuels venus découvrir l’un des plus prestigieux marchés de Noël d’Europe… Certains diront même, qu’au fil des ans, la « Ville Lumière » aurait détrôné les plus grands ! Jusqu’au 24 décembre. www.lumieres-de-noel.fr

Montbéliard - Lumières de Noël © Crédit Denis Bretey Ville de Montbéliard

à l'affiche cet hiver

Des contes d’Hoffman un peu givrés à l'Opéra de Dijon ▼

Un froid polaire chez Paul Emile Victor - Exposition arctique © Vincent Munier

▲ Un froid polaire

chez Paul Emile Victor

Ambiance banquise et grand blanc, avec les icebergs, les ours polaires, les manchots et les sternes, les aurores boréales et les grandes expéditions scientifiques, mis à l’honneur à l’espace des mondes polaires à Prémanon dans le Jura. Outre ses centres d’intérêt permanents, l’espace de Paul Emile Victor - célèbre aventurier jurassien, pionnier de l’écologie moderne ayant alerté sur les mutations brutales frappant les pôles Nord et Sud - se met en mode festif tout l’hiver. ● Exposition photographique « Arctique » : par Vincent Munier, photographe animalier ● « Glide », spectacle de patinage sur glace :par la Cie québécoise « Le patin libre » - Mercredi 27 décembre à 20h30 ● Ma famille sur la banquise : Jardin des glaces pour tous Tous les mardis matins de 9h à 12h45 ● Les vendredis givrés : rendez-vous ludiques à la patinoire, de 17h à 18h45 Toutes les animations sur le site www.espace-des-mondespolaires.org Espace des mondes polaires : 146 rue Croix de la Teppe à Prémanon (39) – 03 39 50 80 20

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Redécouvrez, jusqu’au 23 décembre, ce chef-d’œuvre d’Offenbach, à travers la vision nouvelle proposée par le metteur en scène Mikaël Serre, qui interroge l’extraordinaire modernité de la musique et de la dramaturgie du compositeur, pour en faire un nouveau spectacle faisant appel au théâtre, à la vidéo, et aux créations sonores. Nietzsche et Houellebecq font partie des grands inspirateurs de Mikaël Serre. C’est d’ailleurs pour cela, que le « sous-titre » de cette production s’intitule « Laissez-moi hurler et gémir et ramper comme une bête ». Il s’agit d’un extrait de l’œuvre de Nietzsche, Aurore. Consultez le site de l’Opera de Dijon pour en savoir plus sur cette production où les airs les plus célèbres des Contes d’Hoffman (La Barcarolle pour n’en citer qu’un) se fondent dans un univers théâtral contemporain. Une version qui va faire grincer quelques dentiers, on vous prévient.

Les Conte d'Hoffman © Opéra de Dijon


L’hiver sera Rude ►

Exhumée par les archives municipales, cette photo prise le 24 janvier 1981 fait froid dans le dos. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas une œuvre de François Rude qu’on trouve sur cette place Rude mais une réalisation de l’artiste parisien Noël-Jules Girard et un cadeau de Napoléon III à la ville de Dijon. La seule trace de Rude sur la place est sa maison de naissance. Il faut aller un peu plus loin, dans l’église SaintEtienne, pour admirer les œuvres du sculpteur dijonnais, ou tout du moins, des moulages… Mais quels moulages ! Le départ des Volontaires, dont l’original est sur l’Arc de Triomphe à Paris, s’étend sur plus de 11 mètres de haut. Une copie qui, elle aussi, a une histoire puisqu’elle a été créée de peur que l’original soit détruit pendant la seconde guerre mondiale. Le musée Rude a rouvert ses portes, les sculptures ont été nettoyées et le sol a subi une réfection. Fini les graviers sous les pieds ! L’accès est facilité pour tous et en particulier pour les personnes à mobilité réduite. En revanche, il y fait toujours Rude-ment froid… En 2019, le musée des Beaux-Arts mettra aussi l’artiste à l’honneur dans une salle qui lui sera dédiée.

Place François Rude © Archives de la Ville de Dijon, 16Fi Fonds Marques

Musée Rude. 8, rue Vaillant à Dijon. Entrée gratuite. Tel : 03 80 74 52 09.

La Recyclade © RP

▲ Une seconde vie pour vos objets

grace au recyclage ! ▲ Italiart Festival

En mars 2018, Italiart va fêter ses 12 ans à Dijon. Ce petit festival italien multidisciplinaire, unique en son genre, arrive à temps pour mettre un peu de folie et de soleil à la fin de l’hiver. À l’affiche, un poète, un chanteur, un acteur qui en Italie est déjà un mythe : Bobo Rondelli sera samedi 10 mars au théâtre des Feuillants pour un spectacle unique et hilarant. Du 5 au 31 mars, ils sont nombreux à débarquer ici, et les Dijonnais qui voudront les accueillir seront payés en chansons et en bonne humeur. Retrouvez les sur le site de l’Association Ombradipeter ou Tél 03 80 58 00 03 www.ombradipeter.com

À l’origine du projet, Frédéric, ingénieur de formation. Son ambition ? Créer de l’emploi et être utile. Objectif atteint dans ce lieu de 600 m² qui vous propose des objets de seconde main à tout petit prix. La Recyclade récupère, sur place, les meubles et objets que vous souhaitez donner. L’équipe se déplace également dans vos maisons, granges ou garages. Tout ce qui est en bon état et qui peut être vendu tel quel est exposé dans l’espace boutique accessible à tous. Vaisselles, vêtements, livres, meubles, jouets, accessoires de décoration…il n’y a pas de petit don. Le cœur de métier de la Recyclade est de donner une seconde vie aux objets qui semblaient irrécupérables. Tout ce qui ne peut être vendu en l’état est donc réutilisé, transformé, détourné dans l’atelier d’expérimentation. Avec un peu d’huile de coude, une brouette en bois devient un siège de jardin, une passoire se transforme en lampe, de simples palettes deviennent des tables d’appoint ou même des sapins design pour Noël. La Recyclade ne manque pas d’imagination ! La Recyclade. 11, rue du Nuits Saint Georges, à Dijon. Tel : 06 31 60 86 56. Du mardi au vendredi de 13h30 à 18h30. Le samedi de 9h à 18h30. larecyclade@laposte.net. Facebook : La Recyclade. Adhérez (prix libre) !

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à l'affiche, cet hiver

Tour Philippe le Bon Société Astronomique de Bourgogne

◄ La

salle d’astronomie de la Tour Philippe Le Bon vous en apprendra de belles

On l’a traitée de tous les noms : tour du guet (non pas du gay !), tour de Bar… De 1783 à 1940, la Tour Philippe le Bon était un observatoire astronomique. L’un des 11 plus importants d’Europe, équipé des plus beaux instruments. On soupçonne même que la Tour a été construite pour les observations astronomiques au temps de Philippe le Bon, quand la Cour de Bourgogne était l’une des plus rayonnantes d’Europe. Jusqu’au 31 mars, entre 12h et 13h30, allez vous rendre compte sur place. Rien que la montée devrait vous réchauffer. La visite, deux fois plus longue qu’une montée traditionnelle de la Tour, se déroule en deux temps. D’abord voir un rayon de Soleil se poser sur la méridienne du XVIIIè, toujours visible, vers 12h40. Pourquoi 12h40 et non à 12h00 ? Ne nous posez pas de question, mais allez plutôt écouter le guide de la Société Astronomique de Bourgogne qui vous racontera l’observatoire à sa façon. Histoire à rebondissements, personnages fascinants, projections, expériences, observations, en attendant de réinstaller là-haut les vrais instruments qui y ont officié. Renseignements : Office de tourisme, Dijon.

Art Danse, le festival qu’on aborde sur la pointe des pieds, à Dijon ►

Art Danse Cdc Dijon Bourgogne © Gérard Nicolas

Du 11 janvier au 9 février, vous avez rendez-vous, comme chaque année, depuis 30 ans (et oui !) avec le Festival Art Danse. Cette manifestation consacrée à la danse contemporaine permet de réunir tous les publics, des plus néophytes aux plus avertis afin de découvrir et rencontrer les chorégraphes, danseurs et professionnels qui font vivre la discipline. Vingt compagnies, pour rajeunir nos souvenirs, traverser les frontières, revenir un temps en arrière. La danse apaise, interroge, inquiète, amuse, reflet d’une époque, qui aura fait tomber des murs pour en reconstruire d’autres. Auditorium - Grand Théâtre - atheneum - salle Jacques Fornier - Théâtre Mansart - Consortium... 21000 Dijon - Tel. 03 80 73 97 27. Tel. résa. 07 78 63 44 15 ou billetterie.festival@art-danse.org

Festival Mômes et Merveilles à La Lanterne Magique, à beaune ◄

La ville de Beaune enrichit ses fêtes de fin d’année avec le Festival Mômes et Merveilles qui propose jusqu’au 12 janvier une programmation accessible de 9 mois à 99 ans dans la salle de spectacle « La Lanterne Magique ». Entre pièces de théâtre enfantines et spectacles, contes modernes, cirque musical, et danses, le festival invite parents et enfants à découvrir de fabuleux spectacles dans un cadre hors du commun. En sortant, chocolat pour les uns, vin (pas forcément chaud) pour les autres.

Agence Evènementielle © Ville de Beaune

Et ça crèche où Flavigny ? ►

Jusqu’au 14 janvier, il n’y a pas que les anis qui peuvent vous inciter à venir passer la soirée à Flavigny-sur-Ozerain. Pour sa 9ème édition, l’exposition de crèches et féérie de Noël compte environ 80 crèches réparties dans tout le village derrière les fenêtres des maisons. Les crèches sont éclairées tous les jours de 16h30 à 22h. Vous pourrez ainsi découvrir des lieux inexplorés en suivant le plan qui vous attend aux entrées du village. Avec le café des crèches, pendant les vacances scolaires (du 23/12 au 06/01), qui propose des boissons chaudes à 1€ à la salle de la mairie de 17h30 à 21h. 16

La Lanterne Magique 19 rue Poterne 21200 Beaune Tel. 03 80 24 57 75 - edouard.boucaud@mairie-beaune.fr © Flavigny animations


La réalité augmentée à la Maison des Climats. ▼

© BeurkMagazine

Glamour x BeurkMagazine ▲

L’art du beau à la sauce Baudelairienne….

Leur truc ? Rendre à l’art le sourire qui lui manque tant. Ces deux jeunes photographes (dont une Dijonnaise) aspirent à rendre beau ce qu’il ne l’est pas au premier regard. Hypnotiques, leurs photographies drôles et percutantes amènent un vent d’air frais dans les allées des expositions parisiennes. Chacune de leur photographie raconte une histoire. Parfois teintée de poésie ou d’ironie, parfois plus proche de la réalité et de l’actualité, elles s’accordent toutes entres elles par leurs réalisations faites à la main (ce ne sont pas des photomontages) et par leurs tonalités pop. Pointilleux, ils s’amusent à décortiquer les aliments comme leurs pensées en soulignant chacun de leurs clichés par un titre qui ne manque pas d’esprit. Beurkmagazine c’est un ensemble de concepts photographiques innovants qui aime jouer avec la nourriture industrielle et indigeste, afin de mieux nous faire avaler ce qu’ils ont à nous dire. Et c’est beau à voir ! Fraichement exposés à Milan en Italie (2 et 3 décembre), vous pourrez les retrouver en galerie à Paris et peut-être bientôt à Dijon, dans le resto le plus Beurk de l’année 2018, en suivant leurs actualités via leur site et Instagram. BM sur Instagram @beurkmagazine et sur internet www.beurkmagazine.com

Beaune idée pour comprendre ce qui se cache derrière ce mot « Climat » ! La visite débute par une fresque numérique, avec un design sonore 3D, racontant l’histoire des Climats. Chacun peut ensuite déambuler librement autour de la maquette de 9 mètres de long représentant le vignoble de la Côte de Beaune et de la Côte de Nuits, puis accéder aux différents contenus présentant l’histoire, la géologie, la toponymie et le patrimoine des Climats. Depuis l’automne, l’application de réalité augmentée permet d’accéder à des points de détails sur la maquette et d’approfondir les thématiques des Climats. Il suffit, à l’aide d’une tablette, de pointer la caméra vers la maquette pour voir apparaitre à l’écran des calques virtuels. Exploration des sols géologiques, patrimoine médiéval, témoignages de vignerons, révélations sur les vins : les Climats prennent (enfin) vie ! Porte Marie de Bourgogne, 6 Boulevard Perpreuil à Beaune Entrée gratuite – 9h à 18h

Realité Augmentée, Maison des Climats © Michel Joly

Mélanie Termelet, photographe (et) germanophile !

© Mélanie Termelet

Avec Mélanie, on a juste eu le temps de partager quelques impressions, devant une rapée de patates, au Comptoir allemand. Elle nous a fait voyager à travers l’exposition « Berlin-Vienne » qu’elle a accrochée dans ce lieu en plein devenir. Des moments de vie captés lors de sa visite l’année dernière de ces deux capitales. « Capturer des émotions, des échanges, c’est ma manière à moi de stopper le temps… J’aime observer de l’extérieur les sourires, les gestes. Discrétion et observation font partie de mon travail ; j’aime travailler avec la lumière naturelle à domicile ou en extérieur et principalement en noir et blanc ». On ne touche pas mais on peut acheter. Exemplaires uniques. Pour en savoir plus, www.melanie.termelet.com

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à l'affiche, cet hiver

◄ Merveilleuses rencontres

Tout a commencé par une soirée sur les règles de la séduction qui incita aux échanges et aux débats. Un apéritif, un buffet bien garni, des célibataires… Des regards se croisent, des sourires se dessinent, quelques mots échangés, deux êtres se rapprochent, une soirée qui se poursuit en tête à tête… Des rencontres comme cellesci, Marie Françoise, femme d’écriture, et Florence, libraire, en espèrent beaucoup d’autres. Depuis quelques semaines « A la Rencontre de l’Ame Sœur » apporte écoute, conseils, coaching, organisation de soirées et d’activités pour faciliter les rencontres entre célibataires. Vous êtes ou l’un de vos proches est célibataire… Envie d’une rencontre glamour : « A la Rencontre de l’Ame Sœur » est là ! rencontre.amesoeur21@gmail.com rencontre-amesoeur21.jimdo.com Facebook: rencontre.amesoeur21 PS : le 20 janvier, Florence Bardon organise dans sa librairie Au barde bourguignon, 62 rue Berbisey, à Dijon, un après-midi spécial célibataires.

Ames Soeurs © Vaucoulon

Dijon sacrée capitale du crime ►

Il y a des villes qui poussent au crime, d’autres pas. Il était temps que Dijon accède au rang de métropole du crime. Pour son premier roman, Sonia Varichon a fait couler sang et encre, s’enfermant chez elle pour donner vie à son héroïne victime d’une malédiction familiale. Il y avait un couvent dans son village (Montigny-sur-Vingeanne) qui, une fois les sœurs parties, s’était vu transformer en maison de redressement. Un point de départ aux rêves de meurtre de Sonia, qui a imaginé une sombre vengeance dans un Dijon juste esquissé, car son propos est plus de nous entraîner dans une enquête palpitante aux côtés d’une journaliste pas vraiment dégourdie dont le palpitant fait des siennes, justement, ce qui lui vaut quelques frayeurs supplémentaires. Les cadavres sont ceux de Dijonnais peu sympathiques, ça tombe bien, on finirait par plaindre le vengeur qui s’avance masqué, pour tenir en haleine le lecteur jusqu’au bout. Le hurlement du couvent, par Sonia Varichon, aux Presses littéraires.

à l'affiche cet hiver

◄ Modes de vie : un festival hors normes

Un festival pluridisciplinaire. Au cœur de l’hiver. Où artistes et habitants se rencontrent ! Modes de vie est un festival fait pour les habitants de l’agglomération dijonnaise mais aussi par eux ! Venez découvrir les créations nées des rencontres et des ateliers de pratiques artistiques menés depuis le mois d’octobre. De Chenôve au musée des beaux-arts de Dijon, de Talant au Théâtre Dijon Bourgogne, de salles de spectacles à l’espace public, laissez-vous tenter par une expo photo, un spectacle de théâtre d’ombres, une invitation au voyage, un cinéconcert un brin loufoque ou encore une lecture sur la notion de liberté... Une belle place à l’imaginaire et à la poésie pour tordre le cou à la morosité et au froid du début d’année ! ■

MODES DE VIE-CREATIONS D’ARTISTES ET D’HABITANTS Du 11 janvier au 16 février / Dijon et agglomération www.modesdevie.org

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LE BEAU AURA TOUJOURS RAISON

PRADO CHRISTIAN WERNER

Meubles Buckova – 8 Rue du Platane – 21800 Quetigny


à l'affiche, cet hiver

Nonette

story ! Visite gourmande, passionnante et odorante chez Mulot et Petitjean, trésor national et gastronomique de chez nous ! Je ne suis pas du genre musées-musées, je suis plutôt museaumuseau. Mais quand on me dit d’aller explorer un trésor du patrimoine gastronomique mondial et que ce dernier est situé à Dijon, j’y vais en salivant ! Me voilà boulevard de l’Ouest, à la fabrique de pain d’épices Mulot et Petitjean, devant une reconstitution du bureau directorial. De vieux engins de bureau, quelques meubles, des portraits de famille… S’engage alors un passionnant et émouvant dialogue entre les générations sur l’évolution de l’entreprise à travers les siècles, très bien fait, très vivant, bluffant !

Ensuite on passe aux ingrédients : je regarde, je sens, je renifle (ça je sais faire), j’apprends les épices qui entrent dans la composition du fameux pain. Complexe.

Un tour dans les coulisses et dans des ateliers reconstitués, et toujours ce dialogue et ces explications données par les ouvriers de la fabrique eux-mêmes. De la passion et du savoirfaire : je craque devant l’accent bourguignon de Jean-Louis qui fait la pâââte et nous dit presque tout sur la façon de faire. Mais l’homme tient à préserver quelques secrets qu’il ne transmettra à son remplaçant que lors de son dernier jour de travail. Impossible de s’ennuyer une demi-seconde, on a l’impression de faire partie de la famille. Cadeau bonus : tout au long de la partie qui traite de la fabrication, il y a la vue sur les ateliers d’aujourd’hui et des ouvriers qui travaillent à l’élaboration des produits Mulot et Petitjean, qui sont exportés vers les USA, la Corée, la Japon, la Chine…

Un joli moment à partager que nous accorde la pluriséculaire maison Mulot et Petitjean en nous ouvrant aussi grandes ses portes et en nous confiant autant de choses sur elle-même. On finit par le magasin, et on peut se lâcher sur les nonettes et autres spécialités que je vous ordonne d’aller découvrir au plus vite, tas d’ignorants ! ■ JGD

Photos © DR

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6 BOULEVARD DE L’OUEST


à l'affiche, cet hiver

Pour les Dijonnais qui croient toujours au

Père Noël ! L

a capitale des Ducs est devenue – enfin !- une ville d’art et d’histoire où le marché de Noël renoue, au fil des rues et des places, avec la tradition germanique, magnifiant les vieilles pierres, transformant les passants. Une de ces villes de l’Est où l’on combat le froid à coup de vin chaud sur fond de parfums de cannelle et de gaufre mêlés. Coup de projecteur sur l’attraction phare de ce Noël 2017 : la Maison du Père Noël, face au Palais des Ducs.

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ean-Bernard Jacques reste l’enfant terrible de la place de la Libération. Ce vieux gamin de 50 berges, prestataire pour des grands groupes (Leroy-Merlin, Castorama…) passé dans le monde de la restauration, a fait tourner en bourrique nombre de fonctionnaires municipaux. Ces derniers ont tenté en vain - depuis un peu plus d’an qu’il sévit sur la place - de le remettre dans le rang, au sens strict. Les normes, côté terrasses ou déco, il ne connaît pas. L’énorme, ça lui plait. Après avoir successivement ouvert « Le Temps des Ducs », « Les Enfants du Rock » et « La Diva » voisine, on se demandait ce qu’il allait inventer pour cette fin d’année. Il lui a suffi d’un mois pour sortir de sa hotte une maison du Père Noël. Et c’est une jolie réussite. Petits et grands peuvent enfin succomber à la magie d’un moment qui ne dure, hélas, jamais bien longtemps. On se prend à rêver d’un vrai musée à l’image du vieux bonhomme, pour gosses de 7 à 77 ans, lié peut-être à une maison de pains d’épices ou de jouets en bois, ou à un salon de thé, comme on en trouve à Salzbourg, Tübingen ou Bergen. Des villes qui ont une culture nordique bien établie et un certain sens du commerce, même si l’on n’achète pas des boules et des sapins de Noël en plein été.

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n retrouve ici ce qui faisait le charme des Temps Modernes, autre resto situé à Genlis, près du repaire des Gringos (l’usine mère). Un petit train sans voyageurs, des champignons des bois, des bêtes à bon dieu (de circonstance !), l’avion de Saint-Exupéry, une chouette philosophe, des lutins habillés par Dame Séverine Jacques (comme si elle n’avait pas assez de sa marmaille !)… Il y a même un téléphérique, pour faire plaisir à un maire qui rêverait d’en installer un permettant, depuis la future cité de la gastronomie, d’accéder directement aux vignes du plateau de la Cras, le jour où Dijon sera redevenue une ville vigneronne digne de ce nom. François Rebsamen a fini par s’habituer à ce représentant atypique d’une profession jamais satisfaite, mais qui croit encore au Père Noël, ce qui est plutôt bon signe.


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n a bien une solution à leur proposer. Il y a justement un resto à reprendre, dans la cour voisine des Ducs, qui pourrait accueillir à l’année la taverne du vieux bonhomme à la barbe. On ne serait pas obligé de manger du renne, mais on y trouverait vin chaud et gaufres, gâteaux, crêpes les jours où le soleil boude, et glaces à la fraise ou à la framboise, barbe à papa et autres sucreries. ■ G. Bouchu

Photos © RP

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’est donc un joli cadeau que J-B J a fait à sa ville d’adoption. On risque d’être un peu triste le jour où la maison, ses jouets et ses « habitants » repartiront pour les vastes entrepôts de l’usine de Genlis, où les lutins Gringos leur ont donné forme et couleur. Des hommes et des femmes plutôt résistants, qui devraient tous obtenir une médaille du travail ou leur poids en chocolat, pour avoir réalisé en un temps record le rêve de leur patron.

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20 ans de savoir-faire

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au service de la Maison du Père noël Où vit le Père Noël ? Non, pas en Laponie, mais dans un coin de France que les touristes connaissent mal : la plaine de la Saône. 12 000 m², un bel espace (l’ancienne usine Thomson, à la sortie de Genlis) qui regroupe tous les corps de métier qui réalisent, depuis une vingtaine d’années, les prestations qui ont fait la réputation de Gringos Production, dans toute la France. Graphiste au départ, Jean-Bernard Jacques a su bâtir sa réputation dans le milieu de l’agencement, de la PLV (publicité sur les lieux de vente). Un métier de théatralisation pour la grande distribution du bricolage, ajouté à la création-fabrication-pose de stands pour foires et salons dans l’Europe entière. Des marchés de niche, où il apprit à faire bien ce que les autres attendaient de lui en attendant de pouvoir faire ce qu’il avait envie, tout aussi bien. Vingt ans de travaux forcés qui ont conduit ce Dijonnais d’origine, mais lorrain de par les gènes, à ajouter le métier de restaurateur à sa palette. Il ne lui restait plus, à lui qui rêvait de devenir décorateur de théâtre, qu’à imaginer un concept personnalisé pour chacun de ses établissements. Aujourd’hui, entre deux commandes, il a pu distribuer un peu de bonheur de Noël aux petits et grands. Avec une équipe d’une vingtaine de personnes, qui n’ont pas encore eu le temps de faire un tour sur le marché de Noël, l’usine de Genlis ne chomant pas en ce moment.

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GrinGos Productions

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Coup de chapeau aux trois responsables de service qui ont su cadrer le Père Noël : Bruno Davanture, baroudeur fidèle et responsable de la fabrication et de la pose, Alain Lauriol qui retranscrit sur écran les délires de son patron et rend faisable ce qui semble impossible au départ, et Pauline Viry, chargée avec ses équipes de la mise en couleur et de la touche finale.

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66 av du Général de Gaulle, 21110 Genlis - 03 80 79 15 00

contact : jbj@groupezen.com


825 1750

de la conception 3d à la réalisation

Maison du Père Noël Place de la LIbération à Dijon - du 02.12 au 07.01.2018


Good

Morning ■ Le petit journal de Zoé Theurel & Olivier Mouchiquel

On les a croisés dans les pubs et les cinés du coin. Un jour, ils ont changé de vie. Ca donne des idées, non ?

Un Quatre-Quarts à partager ► Chez Quatre-Quarts, le premier café espace de co-working à Dijon, nous sommes accueillis à bras ouverts par Florence Shih, créatrice du lieu. Dans sa famille d’origine asiatique, beaucoup sont chefs d’entreprise. Florence a suivi son chemin à elle : école de commerce, carrière de cadre dans de grands groupes. À 29 ans, cette Parisienne du Marais choisit de se mettre à son compte et pose ses valises en Bourgogne. « Quand on habite à Paris, on vit dans son quartier comme à Dijon. J’avoue, j’aime cette ville proche de Paris et la Suisse pour sa gastronomie et son vin, j’y invite beaucoup de Parisiens. » Espace de travail, Quatre-Quarts est aussi un lieu de rencontre professionnelle. On y a croisé Alexia, une jeune startupeuse, et son super projet Dresscop, on va vite vous en reparler… Pierre, bois, métal, lumières tamisées, wifi haut débit, on s’installe ici pour travailler tranquille dans un superbe espace de co-working. Etudiant rédigeant sa thèse ou professionnel,

Quatre -Quarts © DR

on se pose à table, sur un coin de bar, dans un bureau ou en salle de réunion équipée d’un mini ping-pong, on s’isole dans une cabine téléphonique sans téléphone pour passer ses appels confidentiels, on vidéoprojette sur les murs… Dans ce lieu cosy, on paye en fonction du temps passé. Les boissons chaudes et les biscuits sont à volonté : on bosse, et on se régale. Quatre-Quarts - 03 80 30 98 47 - contact@quatrequarts.fr www.quatrequarts.fr 7 bis rue du Chapeau Rouge 21000 Dijon. Ouv lun-ven 9h-19h, sam 10h-18h

◄ Putain, 10 ans ! Putain, 10 ans ! aurait dit Jacques Chirac dans les Guignols. Artistes en scène, la petite troupe dijonnaise de comédiens, chanteurs et danseurs va fêter en 2018 sa décennie de spectacles. 10 ans déjà qu’avec Guillaume Juliet, un jeune producteur que rien n’arrête, Gwenaëlle Zamorano et tous les bénévoles créent de toute pièce des shows qui font applaudir les familles, du Théâtre de la Fontaine d’Ouche au Bistrot de la Scène à Dijon. Avec Dreamstory, un spectacle inspiré de Disney, ces artistes de tous âges ont réussi à nous faire croire que la Reine des Neiges était venue pour de vrai (on a même espéré décrocher un autographe), et lorsque la Belle a entamé une valse, on aurait aimé avoir la beauté inhumaine et sauvage de la Bête sur scène et la prendre dans nos bras. Pas de bol, c’est du théâtre, mais on a grave aimé quand même.

Artistes en scène © Enola Dovetta

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Prochains spectacles au Bistrot de la Scène, vendredi 22 & samedi 23 décembre, 20h30. - bdelascene@hotmail.com Artistes en scène- 07 83 97 71 57 contact@artistesenscene21.com www.artistesenscene21.com | FB : artistesenscene21


Loïc Blaise © DR

▲ Polar Kid,

le Petit Prince des glaces

Adrien Cantaux © DR

▲ Adrien Cantaux,

choco-magique

Adrien Cantaux, c’est le genre de mec que vos parents rêvent de vous voir épouser. Sympa, beau gosse et surtout, depuis 15 ans, il régale tout ceux qui l’approchent. Pâtissier et chocolatier, ses mains et ses papilles font des miracles aux fourneaux. Avec sa jeune entreprise Un Grain Sucré, Adrien débarque désormais dans votre cuisine et avec vos propres ustensiles, vous apprend à réaliser les recettes de vos rêves. C’est vous qui mélangez, pétrissez, touillez, et c’est vous qui dégustez avec vos amis. Les ateliers sont encore plus sympa quand on est en famille, les grands mettent la main à la pâte, et les petits filous les doigts dans le chocolat. Adrien rayonne depuis Mâlain dans toute la Bourgogne Franche-Comté, et au-delà. Ses ateliers à domicile se déclinent à toutes les sauces, auprès des particuliers et des associations. Les professionnels des métiers de bouche peuvent faire appel à Un Grain Sucré pour du conseil et des créations sur mesure en pâtisserie, en chocolaterie et en confiserie à tomber par terre. Pour tout savoir : un petit mail, et si le coeur vous en dit, un petit tour chez Alice Délice pour des cours participatifs en centre ville de Dijon. Adrien Cantaux-Un Grain Sucré, 15 rue de la Ferme, 21410 Mâlain. Port : 06-72-34-00-76 ungrainsucre@gmail.com Fb : Un Grain Sucré Alice Délice : 17 rue du Bourg 21 000 Dijon 03 80 50 10 01 - www.alicedelice.com

Pilote de ligne, Loïc Blaise découvre à 32 ans qu’il souffre d’une sclérose en plaques. Pas question de baisser les bras. La fonte des glaces étant à ses yeux la sclérose en plaques de la Terre, à bord d’un hydravion écoconstruit, il part en avril avec son husky Mia et un cosmonaute russe ouvrir l’ultime route aérienne qui relie tous les pays arctiques. « Polar Kid, c’est un refus de la fatalité et de l’oppression. » Une expé de sensibilisation qui parle aux enfants malades mais pas que. On ne peut pas mettre d’échelle dans les souffrances, Polar Kid s’adresse à tout le monde. « Un petit garçon qui perd son doudou vit un chagrin immense, c’est un pan entier de sa vie qui s’en va. Quand on perd l’amour de sa vie, on pourrait dire chagrin d’amour n’est pas mortel : ce n’est pas vrai. » Et quand on est papa d’un petit garçon de 10 ans, on pense d’abord à lui. « J’aimerais que mon fils n’ait pas honte de moi quand il sera grand. Qu’il ne regarde pas son père comme un type en fauteuil roulant mais comme quelqu’un qui fait bouger les choses. Polar Kid parle environnement, santé, c’est un peu mon baroud d’honneur alors j’y mets toutes les valeurs que j’aimerais voir exister dans le monde dans lequel mon fils grandira. » Loïc organise des stages survie dans le Jura pour des adultes qui ont la même maladie. « Pour montrer aux gens malades qu’il y a d’autres issues, qu’il est possible de se battre. » A ceux qui ont des projets mais pas de sou ou sont en mauvaise santé, Loïc répond en souriant qu’il n’a pas de sou non plus et qu’il est en mauvaise santé lui aussi. « Il faut mettre du sens dans ce qu’on fait et trouver des gens qui t’accompagnent. Il y a fatalement des moments où tu te sens seul mais tu ne l’es pas. De la colère, du rêve ou de l’amour, tant que tu as ça dans ton sac-à-dos, tu n’es jamais en perdition. » Soutiens Polar Kid ! www.polarkid.org - Fb : Polar Kid

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◄ De la mousse,

encore et encore

© Lost in the swell

En route pour débarquer sur l'île de Yankicha © Nicolas Boidevézi

▲ Marin alsacien, alpiniste

breton, coeur bourguignon Alpiniste freerider né en Alsace à 1000 bornes de l’océan, Nicolas Boidevézi fait partie des rares montagnards à être skipper à Lorient. « L’horizon que l’on voit du bord de plage paraît inaccessible, mais c’est la première porte vers la liberté ». Déposé sur l’archipel russe des Kouriles par Maewan, le voilier d’Erwan Le Lann qui fait le tour du monde des plus beaux paysages de mer et montagne, il en a descendu les flancs vierges à fond de ski. Aujourd’hui Nico espère courir le Vendée Globe 2020. « Un doux rêve d’utopiste qu’espérer faire le tour du monde à la voile en course mais en y allant étape par étape, on peut transformer un rêve en aventure concrète. » Petit bateau, petit budget, il s’est testé en transatlantique sur un 6,50 mètres. « Si un grand rêve ne marche pas forcément du premier coup, il ne faut pas écouter ceux qui te disent C’est trop dur, ce n’est pas pour toi, tu ne trouveras pas les sous, va prendre un métier normal. Il faut se faire confiance et ne pas lâcher.» Alors pour accompagner Nicolas sur le Vendée Globe, il suffit d’appeler, on vous donne son 06. Nicolas Boidevézi - 06 15 45 71 55 contact@nicoboidevezi.com www.nicoboidevezi.com | http://maewan.com/fr

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Des mousses, on en a pris et pas qu’une, au printemps, l’été, l’automne, sur le balcon, de l’apéro jusqu’à la nuit tombée, à parler sans fin sans se lâcher ni des mains ni des lèvres. Et puis des mousses, on en a pris d’autres, en mer, et de belles vagues en tube avec le trio de surfeurs bretons Lost in the swell (Perdus dans la houle). De leurs vidéos qui cartonnent sur le net, ils ont fait un film récompensé à Dijon du prix Jean-Marc Boivin, alpiniste et skieur extrême dijonnais, décédé au Vénézuela lors d’un saut en basejump. En matière d’authenticité, Ewen Le Goff, Ronan Gladu et Aurelien Jacob en sont ses dignes descendants. Après une expérience aussi drôle que dramatique de survie sur une île en Indonésie, c’est sur des vélos en bambou conçus dans les Vosges (si si…) qu’ils traversent la brousse, la jungle et les plages du Gabon à la recherche de vagues insurfées. Si les images de glisse sont sublimes, Lost in the swell parle avec ce style YouTubeurs bourré d’humour de protection de la nature. « La richesse du surf, c’est tout ce qu’il y a en dehors ». Les rencontres avec les habitants, et avec les crocos, les hippos, les requins et des éléphants pas contents… Le conseil d’Ewen pour vous tracer un beau sillage dans la vie : « Une fois qu’on est conscient de ses limites physiques, tout est possible. Sans imaginer l’irréalisable, ou alors à long terme. Nous construisons nos aventures pierre après pierre. De beaux projets, mais il faut commencer simplement. » Et puis surtout, « s’entourer de personnes que l’on aime. » Les vidéos YouTube : Lost in the swell La bière (du Nord) qui va bien : on l’a testée, la Goudale Contact : Ewen Le Goff - www.lostintheswell.com

Good Morning Jardins divers ► Et si 2018 était l’année des salades, des tomates et des poireaux ? Ou des pommes et des cerises à chaparder avant les piafs ? Bah oui, en ce moment, des jardins familiaux se libèrent dans tout Dijon. C’est bio-bobo, c’est plein de petites vitamines et c’est bon pour les biscotos, comme dit la petite mamie qui bèche comme une bucheronne depuis une heure sur la parcelle à côté de la nôtre. Les inscriptions,c’est maintenant, alors on appelle illico presto. ■

Les Jardins & Vergers de la Chouette - 03 80 41 52 65 jardins.dijon@wanadoo.fr

© C&M BT


DIJON

9, rue Musette Tél : 03 80 30 78 89

QUETIGNY

C.Cial Carrefour Tél : 03 80 48 26 30


Fake… you !

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Le président du COJOHJDBFCCLC teste la patinoire du lac gelé d'Ilay © Agence Roger Tacappa

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Officiel

les JO d’hiver auront lieu dans le Jura ! ■ par Jean-Guillaume Dufour

A

lors ça, c’est sûr que cette info capitale tu peux toujours la chercher dans la presse officielle, nib, nada, nothing, pas un mot ! Le complot du silence est assourdissant, et pourtant, j’ai bel et bien été contacté de façon extrêmement discrète pour prendre la présidence du COJOHJDBFCCLC (Comité Olympique d’Organisation des Jeux Olympiques d’Hiver dans le Jura Donc en Bourgogne FrancheComté C’est La Classe), ça m’a semblé crédible, on me propose 80 000€ par mois, un chauffeur, 800m² de bureaux, des billets d’avion et une retraite au bout de 6 mois d’exercice, ça semble donc officiel comme offre. De plus Weinstein m’a contacté pour s’occuper du casting des hôtesses et des sports de glisse ! Le monde sportif (j’en fais partie, j’ai été classé au Tennis) et la famille olympique, n’ont pas du tout apprécié la manière dont cela s’est passé à Sotchi, les milliards balancés, l’environnement complètement remodelé à coups de dynamite, j’en passe et des bien pires, aussi, c’est sur la proposition de Vlad, mon vieux pote Vlad que le CIO a décidé de mettre en sécurité les athlètes pour les prochains jeux. La Corée c’est bien gentil, mais rocket-man a quelques

dizaines de kilomètres, ça fait peur aux américains. De plus quand Vlad propose, en général on obéit. Vlad quand il décide qu’il y aura de la neige, les nuages radinent et ça neige direct, alors tu penses le CIO qu’on achète en général avec quelques montres de luxe ! Pour toutes ces raisons les JO sont transférés dans le Jura, village olympique à Pontarlier, centre de presse à Morez, cérémonie d’ouverture à Valdahon, sur le site du camp militaire, au moins on est sûr de pas mettre le feu avec les pétards et les feux d’artifice, et c’est du jamais vu. Et pour les épreuves, c’est simple : ski de fond à la Chapelle des Bois, ski alpin Les Rousses et Métabief, pour les épreuves secondaires qui emmerdent tout le monde et dans le but d’un bilan carbone laïque républicain et écoresponsable, tout se fera en plein air. On attendra que le lac d’Ilay soit gelé pour organiser le patinage artistique, Mouthe tient la corde pour le patinage de vitesse sur le Doubs dès qu’il sera gelé. Pour les biathlon et combiné nordique, rien de plus facile, le centre national d’entraînement des Rousses est là pour assister au triomphe de Martin Fourcade, et Chaux-Neuve pour celui de Jason Lamy-Chappuis. La piste de luge et bobsleigh qui est toujours un gouffre financier dont on ne sait quoi faire sera réalisée à la pelle et à la pioche sur le site de Foncinele-Haut, les pisteurs la façonneront de nuit avec de l’eau pour faire la glace. S’il y a des bosses, ça risque de faire de l’audience, parce qu’entre nous s’il n’y en a pas un qui tombe, on a vite fait de s’ennuyer. Quant à la pétanque, pardon au curling, l’épreuve est purement et simplement annulée, ça fera toujours une médaille en moins pour les Suisses, ce qui en pé-

riode de lutte contre les paradis fiscaux est le moins que l’on puisse faire. Les épreuves fun (snowboard, freestyle) auront lieu au Noirmont. Les équipes des Bermudes, des Caïmans, de l’île de Man, de Jersey, de San-Marin ont demandé à être logées en Suisse voisine, pour pouvoir échapper à la pression fiscale de l’événement. Par ailleurs une épreuve de descente serait prévue à Pommard ou Volnay (le site reste à définir), immédiatement suivie par une épreuve de slalom en côte de Nuits. En cas de manque de neige, la première épreuve se tiendra en cave et la seconde en voiture, hybride bien sûr, rapport à l’environnement. La fête ne saurait être complète sans une cérémonie de clôture qui sera organisée sur la piste de l’aéroport de Dole-Tavaux, ce qui nous permettra d’être assurés que les athlètes remonteront dans leurs avions et rentreront dans leurs pénates. Au moins, on est certain de ne pas avoir trop de migrants qui font la manche sur les pistes l’année suivante, même si la délégation syrienne semble être réduite à sa plus simple expression (un seul représentant dans la discipline de la descente en masse d’opposants), de même que les Palestiniens ou Israéliens qui, une fois de plus semblent bouder un événement qui leur permettrait de se rapprocher et de progresser vers une paix qui ferait du bien à tout le monde. Comptez sur moi en tout cas pour que ces jeux marquent le début d’une ère nouvelle faite de consentement à l’impôt, de libération de la parole, de non fumage dans les films (c’est de la faute de Godard tous ces cancers !), et surtout républicaine laïque et écoresponsable. Vive le Jura Olympique ! Vive la Bourgogne Franche-Comté libre ! ■

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Fake… you ! ▲ L’Intermarché des Hôpitaux-

Neufs, site le plus visité en BFC ?

▲ Besançon à

l’affiche : la mairie gagne le prix de la popularité

Aux manettes de la com’ de Besançon, Stéphan Raphaël, un virtuose de la pub qui a bourlingué un peu partout en France. Vous l’avez découvert dans BB lors de la dernière campagne électorale lorsqu’il s’est intéressé au sexe en campagne, enfin, façon de parler. Personne avant lieu n’aurait eu l’idée de parler de cul pendant une campagne électorale. Lauréat du Prix « Communication citoyenne » pour la com la plus drôle en période électorale, Stephan Raphaël s’est vu remettre son prix au Havre, en ce début décembre. On imagine le discours : « Besançon, c’est #Bestown mon gars. Et pour te remercier de m’avoir laissé monter sur scène, laisse moi jeter au public un lot de préservatifs (estampillés « recherche assesseurs ») qui me reste, histoire d’ouvrir les chakras de mes paires de la France entière ». Il a remis ça cet automne avec une vidéo dénonçant les dépôts sauvages dans la rue. Total, ses poubelles, le Bisontin bon teint n’ose plus les poser n’importe où, de peur, de se faire lapider par le premier venu…. Il paraît que la municipalité dijonnaise chercherait à le débaucher pour relancer la com. On n’ose imaginer ce qu’il pourrait trouver pour empêcher certains de pourrir la vie des autres avec leurs déchets, ou pour annoncer les ouvertures des magasins le dimanche, voir préparer le lancement du futur musée des Beaux-Arts. 32

Qui veut gagner des Pives* en répondant à la question : en Bourgogne Franche-Comté, quel est l’endroit le plus visité par les touristes chinois ? A - Le village de Gevrey-Chambertin ? B – Les vignes de Romanée-Conti ? C – La Basilique de Vézelay ? D – L’Intermarché des Hôpitaux-Neufs ? Si l’on vous dit, réponse D... Contre toute attente, l’Intermarché du petit village des Hôpitaux-Neufs, au pied du Mont-d’Or dans le Doubs, à quelques kilomètres de la frontière suisse, est bien le site le plus visité par les touristes chinois ! Ou plutôt ses toilettes… En effet, le hasard a fait que cet Inter soit doté d’une station essence, placée sur la route d’un tour d’Europe programmé par de nombreux TO ! Et c’est ainsi, que des bus entiers déversent leurs flots de touristes chinois dans les watercloset de l’enseigne… Des pauses pipi répétées qui génèrent dégradations et dysfonctionnements qui ont le don d’excéder le patron des lieux, paraît-il, au bout du rouleau (car il n’y a pas que le pipi qui le mine, cet homme) ! *Pive : nouvelle monnaie lancée cet automne en Franche-Comté, favorisant l’économie locale comtoise par une mise en réseau des acteurs du territoire… Et ça, c’est vrai !

Besançon (suite) : les féministes se chargent de la com’ ! ► ► ► ►

Voilà ce que c’est d’être innovant, original et drôle ! La dernière trouvaille de Stephan Raphaël pose carrément problème à l’association « Osez le féminisme 25 ». Dénonçant le « caractère sexiste de cette communication, exploitant le corps des femmes, sans aucun lien avec le propos », le groupe de militantes demande le retrait de la pub annonçant la réouverture du Musée des Beaux-Arts prévue fin 2018 : « La mairie de Besançon fait ici appel à la communication la plus sexiste, la plus ringarde et la moins créative qui soit. Nous demandons à la Mairie de mettre en place l’interdiction d’affichages sexistes qui polluent nos rues. » Le visuel ? Deux mollets féminins tatoués de femmes accompagnés du décompte « J -365 »… Terrifiant ! On va devoir supprimer les sexes des statues, et interdire l’entrée des musées aux enfants, c’est trop moche, tous ces sexes, tous ces gens qui courent cul nu partout. Vite, cachez ce sein que je ne saurais voir. ■ C. Dufay


Lucas Cranach Adam et Ève

coll. du musée des Beaux-Arts & d’Archéologie de Besançon

réouverture 16 NOVEMBRE 2018 mon musée dans la peau...


focus Chocolat

mon amouuur ! À Dijon comme à Beaune ou Besançon, de plus en plus d’addicts soignent leur stress dans ces boutiques new look. Le mieux cotoyant le meilleur mais aussi le pire, petit tour d’horizon des nouveautés et carnet d’adresses pour passer l’hiver au chaud(colat) ! Et pour vous faire encore plus plaisir, chaque mois, des « secrets de chocolatiers » vous sont livrés à domicile… Une ville ressemble à ses habitants. Longtemps Dijon resta une ville de province bourgeoise qui se couchait tôt et n’avait pas besoin de chocolat pour s’endormir. Une tablette de chocolat Côte d’Or pour les soirs de cafard, une douzaine de chocolats Lanvin pour les fêtes. On allait chez Vannier s’acheter des douceurs, et chez Michelin, disparu depuis pour laisser place à Mac Do, ainsi va la vi(ll)e. Dijon a grandi. Et a fini par ressembler à Bruxelles ou d’autres villes du nord où les chocolatiers, pâtissiers et autres remèdes au mal de vivre ont remplacé les bistrots, à tous les coins de rue. Parmi eux, des bons, des très bons. Des gentils, des qui le sont moins. Des qui ont des vendeuses adorables, d’autres moins. Ceux qui étaient « fous du chocolat Lanvin » ont un vrai choix de chocolatiers à se mettre sous la dent. On a découvert Carbillet rue de la Préfecture avant qu’il n’installe son mini-musée du chocolat rue des Forges. Et Gillotte fut le premier grand nom dijonnais à se faire connaître au début de ce siècle au delà de nos frontières. Sacré Meilleur ouvrier de France en 1990 (à seulement 26 ans), Fabrice Gillotte a su rester en tête du peloton grâce à une vraie audace dans sa création. Ceux qui sont sortis du moule se sont faits un nom, et d’autres sont venus ces dernières années s’installer autour de lui, attirés également par la future « Cité de la Gastronomie » et le retour du sucré (et du sacré) dans la capitale de la Bourgogne. L’amour du beau, du bon, du design chic a conquis Dijon. On ne vient plus humer dans des boutiques à l’ancienne de bonnes odeurs chocolatées, mais en prendre plein les yeux.

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D’autres noms désormais célèbres sont venus donner de la douceur à nos jours (et à nos nuits) : Pierre Hubert, Jonathan Pautet, Sébastien Hénon. Et Pourrier, pas fou, a fini par quitter les faubourgs pour s’installer près du marché, rejoignant d’autres grands noms venus du sud de la Bourgogne, voire du Lyonnais : Bernard Dufoux, Pralus… Bientôt, d’ailleurs, on parlera moins de Dijon pour sa moutarde (faite ailleurs) que pour ses chocolats, réalisés ici par une dizaine de créateurs un peu fous, qui vont donner de la ville une image un peu plus glamour. C’est d’ailleurs à Oslo, cet automne, que j’ai entendu le meilleur compliment sur Fabrice Gillotte, dans la bouche d’un chef pâtissier français établi là-bas depuis 1995, Pascal Dupuy. Les meilleurs macarons de France, selon lui. C’est chez lui, à Oslo, qu’un certain Frank Pourrier a fait ses classes, avant de poursuivre son tour du monde et arriver à Dijon. La future « capitale du chocolat » ? Un titre qui l’honorerait, après avoir été sacrée successivement ville de la moutarde, du pain d’épices et des truffes, récemment.

■ GB


Chocophile

Sébastien Moyemont © RP

avéré et fan des "box", le dijonnais Sébastien Moyemont est le fondateur de "Secrets de chocolatiers". Il prépare chaque mois une sélection de chocolats qui fera découvrir aux Français, chez eux, le savoir-faire d’artisans chocolatiers géniaux, qu’ils soient d’ici ou d’ailleurs. Une nouvelle façon de faire vivre sa boîte dijonnaise spécialisée depuis 20 ans dans l’emballage et le packaging auprès de pâtissiers-chocolatiers de tous horizons.


focus

Carnet d’adresses

subjectif ■ C.Benziane, G. bouchu, E. Chapulliot

P

etit tour d’horizon rapide. Vous retrouverez nos coups de cœur du moment dans Le Duke 2018, un city-guide maison qui vaut son poids de chocolat. On aurait aimé vous présenter d’autres créateurs, mais certains ne sont jamais sortis de leur atelier, alors même qu’on dévalisait leur boutique pour acheter et goûter leurs nouveautés. Certains ont depuis investi Beaune et Besançon ou ont ouvert une succursale en zone industrielle, pour se rapprocher de leur production. Coup de chapeau, d’entrée de jeu, à Frank Pourrier qui a choisi, cet automne, d’installer ses locaux (production et vente) au cœur même de Dijon.

● Sébastien Hénon,

Franck Pourrier © RP

Le plus classique. 28 parfums qui vont des ganaches aux fruits secs, en passant par la pâte d’amande : c’est plutôt classique mais très bien fait et ça a le mérite de mettre tout le monde d’accord. Pour se faire plais’ au moment du café, on vous conseille les mendiants aux fruits secs et confits. 4, rue des Godrans – 03 80 30 90 89 - Fermé dim et lun matin.

● Fabrice Gillotte

Il suffit de prononcer son nom – Gillotte – pour voir les yeux des Dijonnais et surtout des Dijonnaises briller. C’est LE cadeau à apporter dans un diner mondain ou à dégainer si vraiment vous avez quelque chose de grave à vous faire pardonner. Quand il choisit un thème pour ses chocolats (Noël, Pâques etc.), il va toujours jusqu’au bout ! Il a ouvert une boutique à Beaune et à Besançon, pour ne pas faire de jaloux. 21, rue du Bourg – 03 80 30 38 88 - Fermé dim et lun matin

▲ Franck Pourrier

FP a quitté la rue d’Auxonne pour s’installer près des Halles. Une boutique d’un chic discret qui ne laisse rien voir de la fabrication, entièrement réalisée dans les étages. Une montée en puissance d’un pâtissier-chocolatier dans l’air du temps. Peu de sucre, beaucoup de goût. Et une tendance végétalienne assumée. Fleur de pollen, sésame, citron vert… Pour l’ouverture de sa nouvelle boutique, FP a repensé toutes ses gammes, exit les viennoiseries, bonjour les madeleines à partager, les 21 sortes de bonbons et les multiples pralinés. Comme le plus délicat en matière de chocolat c’est bien souvent de faire un choix, Franck Pourrier a imaginé des minis tablettes : version classique au chocolat noir ou au lait ou garnies de noix de coco, de noisettes, d’oranges confites ou de perles craquantes. Et du street-food version sucrée qui a tout pour plaire. On se laisse tenter par un « club-sandwich » qui n’a plus rien à voir avec les classiques du genre si ce n’est le visuel. Pourrier, c’est pas si fou ! 26, rue Musette à Dijon. Tél : 03 80 48 37 70 Fermé dimanche et lundi

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Jonathan Pautet © RP

▲ Jonathan Pautet

JP est non seulement un bosseur (son praliné maison aux noisettes du Piémont nous fait nous rouler par terre) mais aussi un mec inspiré capable de revisiter le célèbre Snickers en une bouchée caramel et cacahuètes salées enrobée de chocolat noir d’une incroyable finesse. Ses macarons avec du vrai fruit dedans (son cousin est producteurs de petits fruits) c’est de la bombe bébé. Mais on adore aussi ses escargots, qui nous rappellent ceux de Lanvin, les vrais, ceux de notre enfance, pas ceux qu’on expédie par boîtes entières depuis. Et sa femme, à l’accueil, est vraiment chouette, et ça aussi, c’est à signaler ! 2, rue de la Chouette. 03 80 67 17 88 - Fermé le dim et le lun matin


◄ Damien Audax,

celui qui varie les plaisirs

Damien Audax © RP

À Fleurey-sur-Ouche, Damien Audax se sentait à l’étroit dans un laboratoire devenu trop petit pour satisfaire la demande des particuliers. Débordé par les commandes et sans boutique d’accueil, il a opté pour un changement de vie, de ville et de local. Seul hic, les chocolatiers sont de plus en plus nombreux dans le centre dijonnais… Damien balaye le problème d’un revers de main en prenant le parti de s’installer là où il sera seul sur le marché des douceurs (et où se garer n’est pas un cassetête !). Un quartier résidentiel tranquille et pratique. Dans sa boutique, L’Audace des Saveurs, Damien touche à tout. Curieux de nature, aventurier du goût, il teste des recettes, se lance dans d’improbables associations. Comme il le dit lui-même : « Ça marche…ou pas, mais souvent on est surpris du résultat ! ». C’est sûrement comme ça, en cherchant, en essayant, en se cassant les dents sur des recettes étranges, qu’il a créé le mendiant au chocolat avec une nougatine à la moutarde. Damien aime rendre hommage à la région, d’ailleurs sa spécialité chocolatée, c’est le pavé de la chouette reproduit au détail près. Il est le seul à disposer des droits pour le reproduire intégralement, du logo à la forme triangulaire. Tablettes, mendiants, mais pas de bonbons en chocolat dans ses vitrines. Du moins, pas encore. Il se dit qu’une collaboration entre Damien Audax et Sébastien Hénon pourrait voir le jour courant 2018. Le premier créerait les recettes quand le deuxième fabriquerait… oui mais quoi ? Des chocolats apéritifs salés qui auraient une garniture à la crème de cassis de Mickael Antolin par exemple. Damien a toujours une idée derrière la tête puisqu’il est aussi traiteur dînatoire. L’Audace des saveurs, 36B rue du 26ème dragon. 03 80 31 11 84. Du mar au sam, 6h30 -13h30 et 15h30 -19h. Le dim, 7h -12h30.

◄ Carbillet Carbillet © RP

Dufoux © RP

S’il a le prénom d’un conquérant célèbre, Alexandre Carbillet a conservé la sagesse et le savoir-faire hérités de son père, toujours à ses côtés pour chaque pas en avant réalisé. Difficile de ressortir de la boutique sans prendre une tablette, juste comme ça pour la route. Amères, acides, super cacaotées, ultra fruitées, corsées… Elles vous font de l’œil à peine rentrés. Il y a même du bio pour les plus difficiles d’entre vous ! Un boutique qui en 11 ans n’a pas pris une ride, ou plutôt qui a bien vieilli, mélange réussi d’ancien (avec la collection de moules à chocolat, dont certains remontent à 1870) et de design contemporain adapté à l’univers d’un artisan chocolatier et pâtissier qui n’a jamais triché avec le goût, la qualité, l’authenticité. 58, rue des Forges - 03 80 30 38 82 - Fermé dim et lun Autre adresse : 4 rue Pré Potet à Ahuy

◄ Dufoux

En Bourgogne du sud, il est connu comme le loup blanc ! Bernard Dufoux reste une des grandes figures auxquelles on repense avec nostalgie, lorsqu’on évoque les vrais « fous de chocolat » qui nous ont fait aimer ce métier. Pierre-Yves, son fils, a pris la succession. Il fait venir tous ses cacaos d’Amérique du Sud (Venezuela, Colombie, Equateur, Caraïbes) et dégaine des tablettes qui cartonnent. Et comme il est fairplay, il a même imaginé des petits plaisirs chocolatés aux couleurs de la ville : ganache au bourgeon de cassis, chouettes au praliné à l’ancienne et au cassis de Bourgogne, et chouettes guimauves au cassis. 15, rue des Forges – 03 80 35 55 86 - Fermé le dim

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focus Un entremet Opéra signé Pierre Hubert ►

À chaque représentation, l’Opéra de Dijon invite le public à déguster au foyer-bar le nouvel entremet tout chocolat, réalisé en exclusivité par le pâtissier créateur dijonnais Pierre Hubert. Un retour à l’origine du mot « entremet »… Autrefois, un entremet était servi entre deux plats, c’était même –au temps lointain des Ducs de Bourgogne – un grand moment, accompagné de musique de cour et de danse dans le jardin. Un entracte, en d’autres mots. L’Opéra de Dijon et le pâtissier dijonnais Pierre Hubert ont décidé d’associer leurs « valeurs de création, d’artisanat et d’excellence » (bravo la com !). De cette collaboration est née un entremet dont le design rappelle les inspirations du visuel : sa coque ronde et brillante parsemée de feuilles d’or délicates. Précisons pour les spécialistes qu’il s’agit de chocolat Altapaz® issu de la fève Forastero Acriollado, récoltée au Guatemala, en Amérique Centrale. Des notes d’agrumes et de fruits rouges, pour rester dans un vocabulaire musical, avec une grande allonge en fin de bouche, pour plaire à ceux qui réclament toujours un « bis » en fin de spectacle. Biscuit au chocolat sans farine, crème brûlée au chocolat noir Altapaz® , mousse au chocolat noir Altapaz®. EXCLUSIVITÉ Bar de l’Auditorium En vente 5 € à chaque représentation d’opéra Praluline © Pralus

Entremet Opéra de Dijon © DR

Le mystère Pierre Hubert

Précis, raffiné et exigeant, il fait partie de ces puristes discrets, méconnus du grand public, pour qui chaque pâtisserie est une pièce unique. Pierre Hubert aimerait « que toujours nous puissions déguster une pâtisserie avec des yeux d’enfant, et en retirer indéfiniment le même bonheur gourmand ». Il est un des derniers Français à avoir été accueilli dans l’association Relais Dessert International, qui rassemble « l’élite mondiale de la pâtisserie depuis plus de trente ans ». Une belle reconnaissance, donc, pour ce chef qui a ouvert sa première boutique à Dijon, rue des Godrans, en février 2012, avant d’ouvrir son Kiosque à choux à la Toison d’Or en 2015. La même année, ses pâtissiers intègrent leur nouvel atelier de fabrication situé en Zone Cap Nord, derrière Ikéa, avec sa troisième boutique de vente. 31, rue des Godrans – 03 80 54 94 22 Fermé dim après-midi et lun

◄ Brioches et chocolat

Mention spéciale pour la seule, pour l’unique, pour la désormais célèbre brioche aux pralines de mister Pralus. Plus besoin d’aller à Lyon ou à Roanne en cachette pour s’envoyer une Praluline, elle vous attend désormais rue de la Lib, à Dijon. Elle est copieuse, beurrée, garnie de pralines roses et légèrement briochée, elle a un gout de « reviens-y à l’heure du gouter et du dessert ». François Pralus est aussi un excellent chocolatier. Ses tablettes, barres et bonbons chocolatés élaborés avec des cacaos du monde entier dans des coffrets de toutes les couleurs font de jolis cadeaux à offrir. Pralus : 78, rue de la Liberté, Dijon. 03 80 48 64 48. Lun de 10 à 13h et de 14 à 19h, du mar au sam de 9h30 à 19h. www.chocolats-pralus.com.

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PUBLI CITÉ

Fromages & Co La Crème des beaux produits Ce fut il y a trente ans la première épicerie fine dijonnaise, à l’enseigne Gautier. Sans renier la tradition, Céline et Éric ont choisi de revenir aux sources, à la crèmerie de quartier ouverte en 1958, avec ses caves d’affinage. Fromages & Co, c’est d’abord des fromages fermiers, au lait cru, bio... Une présentation épurée et belle des grands classiques français comme le Roquefort vieux berger, un des derniers Roquefort artisanal, des incontournables régionaux comme l’Epoisses de la Gaec «Les Marronniers « seul et dernier Epoisses Fermier au lait cru, et une belle ouverture sur les fromages étrangers: Stilton, Vieux gouda, Burrata di buffala, Estivaz, Appenzeller...

Photos © Isabelle Smolinski

Les deux associés partagent l’amour de la terre, du produit vrai, du goût dans toute sa simplicité. Le duo a choisi de travailler en direct avec de petits producteurs locaux. Même démarche pour la charcuterie, avec les Salaisons artisanales de Cernans, dans le Jura. Et pour accompagner, une sélection de vins de producteurs, naturel ou bio (Domaine de la Cras, Ploussard du domaine de la Renardière) et de grands classiques (GevreyChambertin de chez Tardy à Vosnes, Chassagne Montrachet Bachey-Legros à Santenay, Clos de la roche de chez Chantal Rémy à Morey). Des bières belges et des bières de micro brasseries locales (La Roteuse à Brochon ou encore l’Elixkir à Couternon) au côté des rhums, whiskies et portos qui restent des références, au milieu d’étiquettes au design reconnu, et souvent exclusif, comme les huiles d’olive de Nice ou la gamme Pétrossian ( caviar, saumon..), les foies gras de l’Aveyron, les truffes. Des fruits et des légumes de saisons, pour accompagner les fondues, notamment. Il y a même des formules raclettes avec prêt d’appareils avec option cuisson des pommes de terre pour les plus pressés. Ici, on sait d’où proviennent les produits, on aime en parler. Et pour les fêtes de fin ou de début d’année (la Saint-Valentin, c’est déjà demain), on prend même le temps de vous faire goûter la sélection de la semaine.

Coups de cœur du moment

• Camembert du Champ Secret de Normandie : au lait cru et moulé à la louche traditionnellement, il est fermier, AOP et Bio. • Un fabuleux Morbier bio aoc du GAEC DE BELLEVUE - 25 • Le cône, fromage de chèvre de la ferme du port aubry - 58 • Un Vacherin mont d’or d’exception élaboré en suisse par Daniel Conod.

Fromages & Co 77, Rue Jean Jacques Rousseau, DIJON

03 80 46 02 03

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focus Partagez ses "Secrets de chocolatiers" :

Sébastien Moyemont, un homme qui en a dans la "box" Raconter la réussite d’un entrepreneur local, ça n'a rien de très glamour généralement. Sauf quand il s’agit d’évoquer un de ces marginaux du business qui réusissent, après vingt ans de bons et plutôt loyaux services dans leur domaine de prédilection, à se faire plaisir en créant du bonheur. Prenez le cas de Sébastien Moyemont. Depuis plus de 20 ans, il a su convaincre des pâtissiers et des chocolatiers qui lui ont confié l’emballage et le packaging de leurs créations, leurs projets de moules, de boîtes… Ce qui, dans ce monde en pleine expansion, l’a juste obligé de goûter des montagnes de chocolat, de découvrir des arômes de plus en plus sublimés. S’il avait choisi les escargots ou le bœuf bourguignon, il aurait pris un tour de taille impressionnant, mais Sébastien a su choisir son camp. Il a surtout eu la chance de commencer avec des petits artisans comme Gillotte,

du temps où ce créateur aussi génial que secret, déjà peu porté à fréquenter ses semblables, n’avait qu’un petit atelier caché dans le quartier des casernes. Les artisans-chocolatiers sont devenus les nouveaux dieux d’un monde en manque, leurs boutiques des sanctuaires. Mais des sanctuaires réservés, comme les églises autrefois et les cafés de village, à la fréquentation de fidèles venant des quartiers, voire des villages voisins.

"La box, c’est mon métier !"

© DR

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La découverte du monde fantastique du chocolat appartient encore à ceux qui passent leur vie à voyager et prennent du temps pour découvrir des créateurs qui font baver d’envie leurs voisins, au fin fond de la Bretagne comme au cœur du Massif central. En fait, beaucoup d’entre nous doivent attendre qu’on leur apporte une boîte-souvenir en guise de « bons baisers de partout ». Cadeau qui ne supporte ni les grands froids ni les grosses chaleurs.

Sébastien Moyemont © RP

Et donc, notre Zorro est arrivé, sans se presser car il a voulu tout maîtriser. Le concept de ses « Secrets de chocolatiers », il est simple : ■ une box, illustrée, belle, recyclable ■ une sélection d’une vingtaine de chocolats de prestige ■ un choix de trois artisans choisis parmi la centaine d’hommes et femmes découverts au fil des ans ■ une livraison chez soi ou sur son lieu de travail ■ une possibilité d’abonnement Et voilà, il ne vous reste plus qu’à visiter le site internet www.secretsdechocolatiers. Après, choisissez votre formule « s’abonner » ou « offrir » et partez chaque mois à la découverte de talents nationaux qui vous feront pousser des soupirs de bonheur. 1800 clients, le choix est grand. « Nous n’avons pas tout goûté, mais nous y travaillons ». De quoi vous faire passer pour un original auprès de ceux et celles qui n’auront, les pauvres, qu’une petite vingtaine de créateurs régionaux à se mettre sous la dent. ■ GB



à boire manger À deux mois

de la sortie du Michelin, les chefs bourguignons font leur révolution. Ils ne croient plus ni au Père Noël ni à leur bonne étoile, mais se battent pour écrire une nouvelle page de l’histoire de la gastronomie française.

© RP

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La "Table d’hôtes" de Thomas Collomb, à Gevrey-Chambertin Au cœur de Gevrey-Chambertin, la « Table d’hôtes » de Thomas Collomb bouscule les codes de la gastronomie régionale. Menu unique, prix unique, décor unique, saveurs multiples. Michelin, qui avait boudé ce chien fou de la restauration aux Cariatides, à Dijon (pour donner l’étoile deux ans plus tard à son ancien second) risque de se dégonfler une fois de plus. À moins que les mutations actuelles dans une des régions les plus gastronomiques de France ne servent de leçon à un guide qui n’aime pas en recevoir. La Bourgogne, grande oubliée du guide en 2017, crée l’attraction en cette fin d’année ! Un chef qui rend son étoile en Bourgogne du sud – Jérôme Brochot – pour des raisons économiques… Un autre étoilé - Keigo Kimura - qui quitte Auxerre pour Dijon en avril et qui remet sur la table sa distinction… Et un troisième, Angelo Ferrigno, le plus jeune étoilé de France, qui quitte les cuisines du restaurant des Cariatides à Dijon pour se lancer dans une aventure personnelle, deux ans après son sacre ! Ce qui va obliger Thomas et Lucie Collomb à mettre en place, dans ce restaurant dont ils restent propriétaires, une nouvelle équipe, très féminine cette fois, formée à bonne école à Gevrey-Chambertin. Vous avez du mal à suivre ? Pas de panique, tournez la page, on vous présente les acteurs de ce renouveau annoncé pour 2018. D’autres jeunes chefs, coincés pour des raisons économiques dans des cuisines de poche qui ne font pas rêver, font moins parler d’eux mais le bouche à oreilles les a consacrés depuis un an ou deux parmi le TOP 10 du moment. Et des femmes, ici ou là, sont en train de remettre en cause cette guéguerre inspirée par un bonhomme Michelin qui infantilise ses victimes en leur demandant chaque année de prouver qu’ils en ont plus que les autres dans la tête et ailleurs, accessoirement. ■ GB

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à boire, à manger

Angelo Ferrigno © Thomas Hazebrouck Focale.info

Keigo Kimura © DR

Jérôme Brochot © RP

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David Zuddas © Roxanne Gauthier

Laurent Peugeot © Thomas Hazebrouck Focale.info

Nicolas Isnard & David Leconte © DR


Remue-méninge(s) en cuisine Étoiles filantes, hommes au piano, tables d’hôtes chic et choc : changements à vue, bouleversements à vivre en 2018

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érôme Brochot rend son étoile à Montceau-les-Mines. Une étoile qu’il avait gagnée il y a douze ans. La faute, dit-il, à un environnement économique peu favorable : « la semaine c’est très calme, le soir c’est désert ! ». Rien de neuf sous le soleil, ou sous la grisaille. Il fait partie des victimes (consentantes) du Michelin et surtout de la folie galopante entourant le métier de cuisinier depuis quelques années. Fabrice Lucchini, acteur de parole, était tombé en amour de la cuisine de Jérôme Brochot alors qu’il était en tournée, et l’avait sorti de l’anonymat, soutenant la transformation de ce petit hôtel de centre ville en une adresse aux couleurs pétantes et aux prix déjà très hauts pour le pays. Découvrir son hôtelrestaurant un soir d’été orageux, sur fond de ville endormie, m’avait surpris. Il n’a pas été le seul à rendre son étoile depuis dix ou quinze ans. D’autres l’ont fait, qui en avaient assez de jouer dans la cour des grands sans avoir les moyens de tenir la distance, financièrement ou intellectuellement. Revenons sur terre et donc au cœur de la Bourgogne, pays où on est censé ne pas se laisser abattre par l’adversité.

Étoiles filantes

Jérôme Brochot, Keigo Kimura, Angelo Ferrigno… Jérôme Brochot ne baissera donc pas les bras mais les prix. Souhaitons lui de réussir à Montceau sa reconversion, comme ce fut le cas pour ses prédécesseurs, à commencer par un certain David Zuddas, à Dijon, qui continue de faire son métier, au jour le jour, dans sa cuisine ouverte sur la salle. Pour ceux qui l’ignoreraient encore, signalons que le bistrot « Les Impressionnistes » ouvert à quelques mètres de DZ par le même Jérôme Brochot n’a jamais vraiment réussi sa percée médiatique, pour des raisons qui ne tiennent pas forcément à l’absence d’un chef censé passé plus de temps à Montceau qu’à Dijon. On sera curieux de lire le futur Guide Michelin (même si sa lecture en elle-même n’est jamais très fatiguante). Car il devrait y avoir du changement en Bourgogne. D’autres étoiles filantes devraient faire parler de Dijon, notamment. Un étoilé japonais qu’on aime beaucoup (Keigo Kimura, L’Aspérule, à Auxerre) qui n’a pas eu à se poser la question

de rendre ou non son étoile puisqu’il a annoncé depuis six mois qu’il s’installait à Dijon en avril 2018, un autre étoilé, le plus jeune de France, qui quitte Les Cariatides à Dijon pour se mettre à son compte… Angelo Ferrigno a juste envie de se libérer du poids de cette étoile pour revenir à une cuisine plus simple, avec une équipe réduite, dans un cadre moins prestigieux, moins « en vue ». Et on se pose des questions sur l’avenir d’autres tables, en Bourgogne, qui bénéficient d’étoiles susceptibles de filer à leur tour.

Tables d’hôtes chic, choc des cultures, hommes mutants, femmes-piano…

Certains chefs ont tout compris, comme Nicolas Isnard (La Charme, à Prenois) ou Laurent Peugeot (Le Charlemagne, à Pernand-Vergelesses), qui ont passé ces dernières années plusieurs semaines en Asie ou ailleurs à préparer les cartes de restaurants où leur nom reste gage de qualité. Mais de nouvelles pistes s’ouvrent à eux, qui n’auraient pas déplu à Bernard Loiseau, qui détestait l’avion… Laurent Peugeot, qui fut longtemps le plus bouillant des chefs étoilés du pays beaunois, a choisi cet hiver de créer une table d’hôtes de haute volée en Savoie, dans un palace. L’or blanc va-t-il attirer désormais plus de restaurateurs que l’or jaune ? Vivement que la neige revienne dans le Morvan. Loiseau des Sens sera peut-être la table à suivre, et à découvrir, entre un SPA et une balade dans la neige. Dans les vignes, c’est une autre table d’hôtes qui crée l’événement cet hiver, celle que Thomas Collomb a créée à son image, dans les murs de la vieille Rôtisserie du Chambertin, institution du passé où l’on descendait autrefois au son des « Joyeux enfants de la Bourgogne » devenue une halte dans l’air du temps. On vous présente dans ces pages cet « éleveur de chefs » qui, après avoir lancé Angelo Ferrigno aux Cariatides, retrouve l’envie de cuisiner devant ses hôtes, découpant, commentant, selon l’envie… tout en surveillant la nouvelle « chef » appelée à remplacer Angelo aux fourneaux des Cariatides, Céline Dedinger. Une des nouvelles figures de femmes-chefs à découvrir en Bourgogne, cet hiver. Et qu’on vous présente dans les pages suivantes, parmi les nouveautés du moment…. ■ GB 45


à boire, à manger

Envies d’ici

■ par Gérard Bouchu

La Table d’hôtes de la Rôtisserie du Chambertin

Un air de chalet savoyard chic au cœur de la route des grands crus… Après le bistrot Lucien, côté cour, après l’hôtel de 9 chambres, à l’étage, bienvenue à la nouvelle Table d’hôtes de Lucie et Thomas Collomb. Une fois passé le hall d’accueil, avec sa cheminée digne d’un château (elle en vient !), ses dalles en pierre de Bourgogne, changement de décor et d’ambiance : on entre par une cuisine ouverte dans un chalet savoyard chic, petit clin d’œil à l’origine lointaine de la famille Collomb, qui n’attend que la neige et les Russes pour donner le change. Pierres, bois, cheminée, lumières douces : une sobriété chaleureuse règne ici. Comme on est bien en Bourgogne et que la cave reste le haut-lieu de la maison, on y descend en compagnie du sommelier.

Table d’hôtes de la Rôtisserie du Chambertin © RP

Une dégustation commentée pour faire patienter les convives (menu et service unique !), des cochonailles maison savoureuses à partager, et le grand jeu commence. Deux heures de dégustation ponctuées de conseils, d’humour et d’amour du travail bien fait. Produits bio locaux, beaux produits tout simplement, cuissons parfaites et vins aussi nature que le chef. Une dinette chic, à partager à plusieurs, de préférence, pour s’amuser du spectacle gourmand offert ici quand le service s’éternise un poil pour attendre les derniers convives, qui ont traîné leurs verres dans les caves du village. La Table d’hôtes sera fermée du 1er janvier au 13 février. En attendant la Saint-Valentin, redécouvrez cet hiver côté cour le bistrot Lucien, nom donné en hommage au grand-père et à une cuisine de terroir qui se sent bien dans son assiette, comme on dit par ici. Belle carte des vins, précisons-le, même si vous vous en doutiez un peu.

Table d’hôtes de la Rôtisserie du Chambertin © RP

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Rôtisserie du Chambertin 6 rue du Chambertin, 21220 Gevrey-Chambertin. Tél : 03-80-34-33-20. Bistrot Lucien. Tlj sf dim-lun. Menus 28-44 €. Table d’hôtes à menu unique (70 €) du mercredi au samedi, sur résa (fermée du 1er janvier au 13 février).


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TROIS BONS PLANS POUR SURVIVRE CET HIVER ! Mettre les pieds sous la table du Clos Napoléon

Après un week-end dans le brouillard, quand le plaid de bellemaman et vos chaussettes préférées en alpaga ne suffisent pas à vous réconforter, filez au Clos Napoléon. Les œufs parfaits à l’époisses du chef, la joue de porc confite au cassis et sa purée truffée ou encore le bavarois choco-croustillant passion devraient vous réconforter comme jamais !

Laisser le chef cuisiner pour vous

(et rentrer peinard à la maison) Et puis si vous n’avez pas envie de bouger, que vous êtes scotchés à votre canap’, les yeux rivés sur la cheminée, jouez la carte traiteur. Tirez à pile ou face pour savoir qui ira chercher les bons petits plats à Fixin et faites-vous plaisir. Vous avez même le droit de diner en pyjama, personne ne le saura !

Se faire une dégust’ au chaud !

(et pas dans un caveau avec les pieds gelés) En guise de remontant (oui, on sait l’abus d’alcool c’est mal, mais bon là on parle à des connaisseurs), le Clos Napoléon a imaginé des dégustations : vous découvrez les grands vins de Bourgogne ou d’ailleurs, vous apprivoisez les meilleurs domaines et goûtez les coups de cœur du chef de cave… vous pouvez même choisir le thème et accompagner ce moment d’amuse-bouches maison. Le bon plan, pour passer une soirée entre copains ou en famille (jusqu’à 10 personnes), entre deux repas de fêtes ! de 3 vins / 10 € • Dégustation de 4 vins / 15 € • Dégustation • Ou sinon, vous pouvez faire du sur mesure

Et pour les fêtes…

Par solidarité avec vos amis ou les membres de votre famille qui eux aussi redoutent l’hiver, réconfortez-les avec une petite surprise gourmande : côté vin, épicerie fine ou resto, le Clos Napoléon aura forcément le cadeau qu’il vous faut !

La tabLe / au CLoS NapoLéoN 4, rue de la Perrière, 21220 Fixin

03 80 52 45 63

La Cave / Caveau du CLoS 6 rue de la Perrière, 21220 Fixin

03 80 52 45 63

contact@clos-napoleon.com

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à boire, à manger

(Le) Palais Dit Vin ► Les lanternes rouges installées comme déco de Noël sur la place des Halles Champeaux ont pu tromper les passants : en voyant l’enseigne « Le Bar et Vous » remplacée par celle du « Palais dit Vin », certains ont cru à l’arrivée d’un resto chinois. Qu’ils se rassurent, c’est une enseigne bistronomique de qualité qui s’installe à deux pas de la Maison des Cariatides. On retrouve le duo formé par Meriem, en cuisine, et Eddy, en salle, qui avait fait accourir rue Monge les amateurs de simplicité, d’authenticité, de recherche dans l’assiette et les amoureux des vins ayant du caractère (on parle des bouteilles mais les clients peuvent prendre le compliment pour eux). Le midi, plat du jour goûteux, simple et franc, là encore. Produits frais, bien travaillés. Rendez-vous sur Facebook pour suivre leur actu ou sur le site palaisditvin.fr 24, rue Chaudronnerie - Tél. : 06 48 88 95 71 Fermé dimanche et lundi. Le soir, service jusqu’à 21h30. Plat du jour le midi à 11€, formules 13,90-15,90€ Menu terroir 28 € le soir. Autres menus 32-38 €.

Les rois du bœuf bourguignon

Si l’on en croit le Figaro du 14 novembre, c’est le plat mijoté préféré des Français (23%) ce qui devrait inciter les restaurateurs locaux à le remettre à la carte tout en le travaillant à leur façon. Attention, un bœuf bourguignon peut en cacher un autre : c’est la joue de bœuf qui est désormais le plus souvent à la carte, plus tendre, plus vendeuse que la viande « à braiser » ordinaire marinée dans du vin rouge avec lardons et petits oignons. Les restos cités dans ces pages nous ont régalé d’une recette revisitée savoureuse, vous en trouverez d’autres dans le « Le Duke » 2018, city-guide garanti 100% maison.

Palais Dit Vin ©

BHV ► L’autre belle surprise du début de l’hiver, au cœur de la capitale des ducs. La reprise réussie d’un bistrot avec vue sur la place de la Lib. Petite carte mais bonne cuisine du moment, réalisée là-haut, sous les toits par une jeune femme passée par la case Septime. De vraies pierres, de vrais gens. Charme de l’ancien alors que la déco est récente, atmosphère bistrotière réussie, carte courte qui va à l’essentiel, vrai bon plat du jour à prix doux. Ouvert le dimanche, c’est bien. Service agréable, c’est encore mieux. Entrecôte sauce époisses goûteuse, joue de bœuf tendre et parfumée. Quentin Decruyenaere est passé dans des brasseries pour apprendre le métier, ce qui pouvait faire craindre le pire. Alors que nombre d’adresses dijonnaises sont en chute libre dans le (sous)vide, il a su résister à la tentation. L’étage du restaurant, qui était devenu un appartement, a été réaménagé pour servir de salle supplémentaire. Quant aux terrasses, redevenues des lieux où on se sent bien, malgré le froid, elles devraient cartonner. BHV : 22, place de la Libération, à Dijon. Tél : 03 80 41 81 50. Tlj (planches apéro le dimanche soir). Formule du jour 9,90-12,90 €. Plats 16,90-19,90 €. Happy hour 18h-20h.

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BHV © RP


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À LA SANTÉ DU PALAIS DIT VIN ! Meriem et Eddy ouvrent leur nouveau restaurant bistronomique à Dijon, en plein cœur de ville En ce début décembre, ils ont été nombreux à saluer l’ouverture, dans la froideur de l’hiver, de ce nouvel hymne au vin et à la vie en société, simple, chaleureuse. Après des débuts remarqués rue Monge, le duo formé par Meriem, en cuisine, et Eddy, en salle, a pris son envol pour créer un nouveau nid (divin) dans le centre ancien, avec vue sur une cuisine ouverte. Ces deux-là aiment la chaleur, l’authenticité, que ce soit dans le cadre, qui reste celui d’un bistrot, avec banquettes et ardoises, l’assiette, juste délicieuse, ou les rapports humains. Le midi, plat du jour goûteux, simple et franc. Cuisine maison charmeuse, bons produits, beaux vins, avec les découvertes du moment d’Eddy, dans l’Yonne notamment. Une équipe détendue, souriante et une carte en trois menus, avec possibilité de panacher. Bourguignon dit vin qu’on vous recommande, s’il y en a toujours à la carte. Rendez-vous sur Facebook ou sur le site palaisditvin.fr pour suivre leur actu.

Palais Dit vin 24, rue Chaudronnerie

06 48 88 95 71

Fermé dimanche et lundi. Le soir, service jusqu’à 21h30. Plat du jour le midi à 11€ Formules le midi de 13,90 à 15,90€ Menus 28-38 €.

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à boire, à manger

Envies d’ici Maison Millière © DR

▲ Coup de jeune

pour la maison Millière :

le pari gagné des enfants Lieutet

Le Central © FOXAEP

▲ Central Grill Le grill le plus chic de la ville va profiter de l’hiver pour s’offrir un lifting, son grand âge autorisant ce genre de folie. Beau pari sur l’avenir, confié au même architecte que La Cloche, Frédéric Grosjean. Transformer en rôtisserie branchée d’un côté, en brasserie tendance de l’autre, ce qui est depuis des décennies le rendez-vous incontournable du Tout-Dijon affairé et gourmand, n’est pas une mince affaire. Mais cette adresse rassurante autant que discrète, fidèle depuis un demi-siècle à sa formule, son style, sa clientèle, son terroir, avait fait son temps. Ce grill chic, mais pas si cher, représenté en salle par des maîtres d’hôtel connaissant tous les acteurs du petit théâtre dijonnais, devrait apporter à la future place Grangier une nouvelle vitrine, en attendant que les jardins ne connaissent à leur tout une complète transformation (si le concessionnaire du parking veut bien s’en donner la peine). Et les nappes, comme le chariot de desserts pâtissiers, devraient être toujours là, en avril. Ouf ! 3, place Grangier – Tél. : 03 80 30 44 00 Ouvert tous les jours sauf dimanche

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Ce resto-boutique-salon de thé abrité derrière les murs moyen-ageux d’une des plus célèbres maisons à colombages de la ville va fêter ses 20 ans en 2018. On y venait jusqu’alors saluer le souvenir d’un film avec Depardieu jouant Cyrano de Bergerac tout en écoutant Jean-François Lieutet chanter en direct son hymne d’amour à la Chouette voisine. Un restaurateur poète que sa femme et sa fille tentaient vainement de faire taire (il a un petit côté Assurancetourix !). Les enfants Lieutet ont pris la succession des parents, en salle, en boutique et en cuisine. Le décor a été allégé, comme la cuisine parfumée, bien tournée, réalisée par Grégoire Lieutet. Un jeune chef de 27 ans qui se fait plaisir en proposant un menu du marché épatant de fraîcheur, de justesse. Assiettes fleuries en été, retour des épices aux premiers frimas. Les légumes viennent de chez Viard à Ruffey, les feuilles de moutarde, shizo, verveine citronnée, aroche, etc, de chez Evelyne Beauné, également présente sous les Halles de Dijon. Et on retrouve à la carte des plats dans la grande tradition bourguignonne comme la joue de bœuf ou le suprême de volaille sauce époisses. ■ 10, rue de la Chouette, à Dijon. Tél : 03 80 30 99 99. Tous les jours sf lundi. Formule extra 20 € (sf ven soir et sam midi). Menu bourguignon 29-34 €.


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Tartare de poulpe confit et artichaut

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Ristaurante, pizzeria, trattoria..

Casa Nostra,

la maison de ceux et celles qui ont du goût. Le goût de l’Italie authentique !

Cette maison-là, perdue dans une rue Berbisey qui fait grise mine, c’est notre rayon de soleil à nous, en plein cœur de l’hiver. on s’y sent bien, et on n’est pas les seuls, au point que Cyril, le patron, doit faire deux services, le samedi soir. Dans l’assiette, des pizzas, bien sûr, pour faire plaisir aux enfants, mais surtout des plats ensoleillés car Christophe, chef passé par de belles maisons avant de jouer du piano solo, ne triche ni avec les produits, en provenance directe de la botte, ni avec les saveurs, ni avec les rations.

oeuf meurette revisité, pecorino à la truffe

on voyage, sans quitter son fauteuil. Envie de sicile ? Voilà des arancini (boulettes de riz, bœuf, mozza, petits pois), un fritto misto ou un tartare de poulpe confit et artichaut encore meilleur que ceux dégustés face à la mer. Envie de linguine alle vongole ou d’un risotto napolitain aux asperges, avec mozza et croustillant de speck ? trop riche, tout ça ? Pffff… Et encore, on ne vous a pas parlé de l’œuf meurette ni des plats à la truffe blanche d’alba, ni de la saltimbocca à la lotte, ni de l’escalope milanaise avec sa chapelure au parmesan… Des plats goûteux qui sont les meilleurs remèdes contre le spleen qu’on puisse trouver par ici, avec un petit vin qui a le goût du pays, parce que l’un ne va pas sans les autres. Bon, on vous parlerait bien des desserts, mais ça ferait trop. on vous voit déjà bavant sur ce joli papier qui a coûté très cher. Une marche ensuite jusqu’au lac Kir ? Ce peut être une bonne chose, on le reconnaît. À défaut de la mer…

Casa NostRa 30, rue Berbisey, à Dijon 03 80 41 38 36 www.casanostra-dijon.fr risotto napolitain aux asperges, mozzarella di bufala fumée, croustillant de speck

Formule du jour le midi en sem 15,50-18,50 €. Menus restaurante 28-33 €. Pizze 9-18 € (sur place ou à emporter). ouvert du mardi au samedi 12h-14h, 19h-22h30.

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à boire, à manger

Envies d’ailleurs ! ■ par Gérard Bouchu, Cynthia Benziane et Emilie Chapulliot

La Tsarine ► Le lieu lui-même n’a rien d’un cabaret russe tel qu’on l’imagine. Un lustre et quelques dorures, des tables sagement alignées. Et surtout, surtout, l’accueil lumineux et adorable de Madina, qui a mis au point avec sa cuisinière géorgienne timide, cachée derrière le miroir, une carte piochant dans la tradition russe : pelmeni sibériens, Manti (du cuit vapeur parfumé à la viande hachée), Dolma (enroulé de feuille de chou au caviar de légumes), vareneki (pâte fraiche au fromage fondant et épinard) etc. L’idéal étant de venir le midi tester la formule du jour, qui permet de goûter trois ou quatre plats en petite quantité et de revenir le soir pour en tester d’autres ou reprendre ce que vous avez bien aimé (Chachlik, entre autres, mini-brochettes à la mousseline de légumes). Une belle découverte qui devrait rassurer ceux qui voyaient déjà le quartier Jean-Jacques écartelé entre barbus intégristes et braillards avinés. Ici, on ne sert pas d’alcool et l’on aime la vie. Jean-Jacques sauvé par les femmes, en voilà une bonne nouvelle ! La Tsarine 39 rue Auguste Comte, à Dijon. Tlj sf dim soir. Port : 06 84 91 66 60. Plat du jour le midi avec café : 9,90 €, et formule 12,90 €. Le soir, plats 12,90 €.

La Tsarine © RP

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Maharaja ► Pour Emilie, qui passe sa vie à voyager, c’est certainement le meilleur Indien dans la ville. On vous passe la description de la salle avec ses tapisseries, ses portraits et ses bougies (ceci dit, jetez un œil à la salle du fond, flambant neuve et qui laisse rêveur) pour se concentrer sur la cuisine. Ici, on vient pour s’évader de la grisaille, s’offrir un périple en Inde, teinté d’épices, de couleurs et de saveurs singulières. Un régal dans l’assiette avec en prime un service soigné et efficace. Parfait pour lutter contre le spleen en soirée ou pour s’offrir un déjeuner rapide et original. Si on a un faible pour la formule végétarienne à 16 €, cet allerretour en Inde peut également prendre l’allure d’un poulet tandoori ou d’un agneau tikka, en compagnie d’une Cobra. Non, pas une langue de vipère, juste une bière, idéale pour accompagner un dîner épicé (en un seul mot, précisons). Maharaja 44, rue Monge Tél. : 03 80 27 46 02 Ouvert tous les jours. Formule midi express (plat + riz + nan) à 8,50 €, menu complet 12 €, et le soir menu à partir de 15 €. Maharaja © RP

◄ AKI Izakaya À qui ce petit resto sympa place du théâtre ? À Jianlong Wang, qui avait déjà conquis le cœur des Dijonnais aimant marché à la baguette (quand ils sont à table, du moins) avec son premier resto près de la place Emile Zola. Il récidive avec une adresse plus feutrée et avec une carte plus gastronomique. Rien à voir donc avec Aki première formule, qui continue de bien tourner. Ici, rue Chabot Charny, on s’installe dans l’une des deux petites salles devant des marmites de saison, un poisson du marché, des sashimi, un chawanmushi (flan salé aux œufs) ou encore des tempuras de légumes aussi savoureuses qu’inédites. Gros coup de cœur pour la carte des sakés. Pour une totale immersion, demandez au serveur de vous caler des accords mets-saké tout au long du repas. Vous allez vous éclater, et vous n’aurez plus froid en sortant.

Aki Izakaya © RP

Aki Izakaya 31, rue Chabot Charny Tél. : 03 80 72 86 36 Fermé dimanche et lundi midi. Formule 13 € le midi Le soir menu à 22 €. À la carte : Entrée à partir de 6 €, plat à partir de 9 €.

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à boire, à manger

◄ Le Comptoir allemand Déjà, on avait été ravi de découvrir, sous les halles de Dijon, un stand mettant à l’honneur aussi bien la charcuterie de la Forêt Noire que les bières artisanales ou les vins du Rhin susceptibles d’accompagner spätzle ou knacks. Aujourd’hui, plus besoin de faire la cuisine, le Comptoir allemand s’est sédentarisé. Un petit resto tout en longueur, rue Monge, à Dijon, avec un coin épicerie, et une cave pour les repas entre amis, s’il n’y a plus de place près du comptoir lui-même. La formule du midi est faite pour contrer la pluie et les frimats, on se régale de plats paysans ou de maultaschen (gros raviolis à la viande) riches en saveurs autant qu’en calories. Après, faites une bonne marche, surtout si vous avez craqué au dessert pour un kaiserschmarren, grosse crêpe sucrée coupée en morceaux dont l’empereur François Joseph (le mari de Sissi, qui n’était quand même pas un raffiné) raffolait. En fin de journée, partagez une planche maison (Brotzeitplatte, le repas du soir, en Allemagne) ou faites vous un gros plaisir : ah le bonheur d’avaler une Bratwurst à la moutarde, ou une vulgaire Bockwurst, coincée dans un brötchen encore chaud, avec une bière de Noël. Evasion garantie, on n’est plus à Dijon sous la pluie, mais sur un coin de stand, dans une Vienne enneigée ou un Münich décoré pour les fêtes. Le Comptoir allemand © Mélanie Termelet

Envies d’ailleurs !

Le Comptoir allemand : 54, rue Monge. Ouv non stop 10h-1h (cuisine jusqu’à 22h). Fermé dimanche et lundi. Port : 06-99-52-97-46

Tex a way ► « Et mon mexicain, vous l’avez encore oublié ? » Pour ne pas faire de peine à Cynthia, qui n’ose même plus traverser le passage Dauphine pour aller s’offrir des tacos, on a décidé de faire notre mea culpa. Comme on a tous des envies de voyage et de soleil, on lui a offert un aller-retour Mexico via la rue Bossuet, au Tex A Way. Jason Guyot, jeune entrepreneur trentenaire ayant de la suite dans les idées et l’amour du travail bien fait, a eu l’idée de ce fast-casual où l’on privilégie la qualité et la transparence en préparant devant le client. Ici, on déguste des burritos dont les recettes ont été créées maison et testées à Agrosup. Et quand on a de l’appétit on choisit le Muchito, lui aussi créé par le patron, pour un gros, très gros burrito ! Les tables à l’étage ont été faites sur mesure, les poubelles sont des bidons détournés et stylisés et les chaises sont signées Tolix, un mexicain d’Autun, voilà, vous savez tout. ■ Tex A Way : 19, rue Bossuet, à Dijon. Tél : 09 52 21 50 68. Tlj sauf dim de 11h45 à 14h30 et de 18h30 à 22h30. www.texaway.com. Menu muchito : 6,50 €.

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Tex a Way © RP


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VIBRER.

Un plateau à emporter pour 2 à 65 € : pensez à réserver !

Japon-découverte

Bienvenue chez MasaMi un jour, quand Masami aura grandi, on regrettera son petit resto de la rue Jeannin où on a appris à mieux connaître le Japon. Par le goût, non par les mots (à part « arigato », formule de politesse souvent utilisée par son épouse !). certes, on ne confond plus aujourd’hui sushi, sashimi et tempura, on se régale avec la formule bento à midi et le menu à 32 € le soir, mais on est surtout ravi, à chaque fois, de découvrir des plats mémorables. Kabura mushi, vous connaissez ? navet rapé, pressé, tranches fines de bar, truffe de Bourgogne, c’est à découvrir, cet hiver. comme les tempura de thon mariné, ou le pigeon grillé au sésame, avec ses cuisses en kara-age. Demandez à Masami, s’il a fini son service, de vous expliquer. Cuisinier discret, silencieux, il continue d’œuvrer à l’ancienne, comme il l’a appris chez lui. Outre les 4 formules du midi, et le menu à 32 € qui vous permet d’avoir un bon aperçu de la technique de Masami, faites vous plaisir, chez lui, avec le menu dégustation à 54 €, ou commandez une marmite à partager. sinon, chez vous, régalez-vous avec le gros plateau de sushi à emporter à 65 €. Prenez une bouteille de saké frais ou un grand bourgogne pour accompagner votre découverte (sans couverts, jouez le jeu !), vous ne sentirez plus le froid.

MasaMi 79 rue Jeannin, Dijon. 03 80 65 21 80 - www.restaurantmasami.com Le midi, lunch 14,50 €, menu tempura 19 €, bento box 20 € et menu sushi 22 €. autre menu le soir 24 €. Menu végétarien à 26 €. autre beau menu à 32 €. Menu dégustation servi pour toute la table 54 €/pers.

LAPONIE Départ 17 février 2018 • Circuit 8 jours • Safari motoneige • Pêche sous la glace • Promenade en chiens de traineau • Balade en raquettes et/ou ski de fond

• 8, av Maréchal Foch, Dijon. 03 85 42 83 62

Lundi 14h-18h30. Du mardi au vendredi 9h30-12h, 14h-18h30. Samedi 9h30-12h

• 18, rue du Chapeau Rouge, Dijon. 03 85 42 83 52 - Lundi-vendredi 9h30-12h, 14h-19h. Samedi 9h30-12h, 14h-18h

www.selectour-voyages-girardot.com

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In vino veritas

In vino Êtes-vous Jura ou Bourgogne ? Ou… les deux à la fois ? ■ Dossier réalisé par Gérard Bouchu, Emilie Chapulliot, Annabelle Dagniaux et Carine Dufay

Deux grandes fêtes

vineuses et heureuses pour se réchauffer l’âme et le corps, au cœur de l’hiver. Comme la nature (et la com aussi) est plutôt bien faite, on peut s’offrir un week-end dans le sud de la Bourgogne, à Prissé, les 27 et 28 janvier, avant de partir pour le grand nord (enfin, tout est relatif) participer à la 21ème Percée du Vin Jaune, les 3 et 4 février, à L’Étoile. Un village du Jura aussi peu connu du grand public que Prissé, et qui va se retrouver, deux jours durant, sous les feux des projecteurs et les guirlandes des villageois. Y’a d’la joie en perspective.

Prissé pour nous, pauvres pêcheurs ! Profitez de la Saint-Vincent tournante pour redécouvrir, tout au sud de la Bourgogne, un village et un coin du Mâconnais attachants, entre Val Lamartinien et Roche de Solutré. Un week-end sous le signe du blanc, seules les trognes pouvant virer au rouge, avec le froid. Après Mercurey en 2017, c’est à nouveau en Saône-et-Loire que se déroulera les 27 et 28 janvier 2018, la 74ème édition de cet événement convivial. Dans le village de Prissé, les petites mains s’activent déjà pour célébrer le cru Saint-Véran dans la pure tradition. Les lieux changent, les hommes et les vins aussi, mais le déroulé est immuable. Samedi 7h30 tapantes ! Qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige, rien ne décourage les troupes émues par le défilé des 56

Saint-Vincent de Bourgogne. Après la messe, on assiste à l’impressionnant défilé de patrons portés par les confréries vêtues de rouge, de vert, de couleurs dorées et chaleureuses. La prestigieuse confrérie des chevaliers du Tastevin reproduit ensuite les ordres de la cour de Bourgogne pour remercier les anciens vignerons en les intronisant. Ces traditions rappellent l’esprit de solidarité propre aux confréries villageoises fières de leur saint, de leurs vignes et de leur vin. Depuis 1938, la Saint Vincent Tournante est le rassemblement immanquable pour tout amateur de vins de Bourgogne ! Sur fond de village décoré de milliers de guirlandes de fleurs fabriquées par les habitants, de paniers de vendanges encore riches des traces du dernier sang de la vigne, d’outils viticoles anciens exposés pour se souvenir du travail des vignerons, dans un paysage de ceps endormis. Armé d’un kit de dégustation, il est temps d’apprécier les arômes de ce vin blanc si précieux, entouré d’amis, de voisins, d’inconnus avec qui on partage simplement la joie d’être ici. Bienvenue à la Saint-Vincent !


La roche de Solutré © Jean-Pierre Eschmann

veritas Infos pratiques ■ Les verres de la Saint Vincent Tournante 2018 sont déjà

en ventes à l’office de tourisme de Beaune et du Pays Beaunois

www.beaune-tourisme.fr et à l’office de tourisme de Mâcon www.macon-tourism.com/fr. 25€ la boite de 6. ■ Un service de navette sera mis en place pour faciliter

l’accès au village. Plus d’informations ici sur le site de la Saint Vincent Tournante. Les plus impatients en profiteront pour acheter leur kit de dégustation : svt2018.fr ■ Quels vins va-t-on boire ? Des cuvées Saint-Véran provenant des différentes communes de production et des cuvées SaintVéran-Climat provenant chacune d’un Climat d’une de ces communes. Profitez-en pour jeter un œil sur l’union des producteurs de Saint-Véran : saint-veran-bourgogne.com ■ Des chiffres ? UN seul cépage, le chardonnay. SEPT communes de production : Chânes, Chasselas, Davayé, Leynes, Prissé, Saint-Vérand et Solutré-Pouilly. 200 caves particulières et 5 caves coopératives. 37 125 hectolitres produits en 2016. 727 hectares exploités en 2016. 57


in vino veritas

A la recherche de bonnes adresses ? Rendez-vous sur le site de l’agence touristique : destination-saone-et-loire.fr

Les hébergements dans les vignes, aux environs de Prissé : ■ Les Deux Sources à Serrières, gîte et chambres d’hôtes dans une ancienne ferme : lesdeuxsources.com ■ Les Oeno-tonneaux à Lugny, hébergement insolite au cœur des vignes ! Les propriétaires sont viticulteurs, on aurait pu s’en douter :www.closdugrandbois.fr/oeno-tonneaux ■ Domaine de la Source des Fées, hébergement de charme au cœur des vignes de Fuissé dont les chambres sont décorées dans la pure tradition bourguignonne : www.lasourcedesfees.fr ■ Le Château de Pruzilly, entre Bourgogne du sud et Beaujolais, vie de château en toute simplicité : www.chateaupruzilly.com ■ La Gentilhommière de Collonges au cœur des vignes de Prissé. Au rez-de-chaussé se trouve le musée du parfum : www.gentilhommieredecollonges.fr

■ La Maison du Hérisson à Pouilly-Fuissé, une ancienne forge transformée en demeure d’hôtes. Un lieu où l’on se sent bien, tout simplement : www.lamaisonduherisson.com/ ■ Dormir, déguster et profiter de la beauté des vignes du Mâconnais au Château de Pierreclos : www.chateaudepierreclos.com

ADT71 St Vincent © Piffaut Josiane

Les restaurants où se régaler : ■ La Courtille de Solutré, restaurant au pied de la Roche de

ADT71 Berzé-le-Châtel © Nathalie Bonnetain

Les lieux de visite : ■ La Forteresse médiévale de Berzé-le-Chatel : le château

le plus imposant du Mâconnais. Accès par un gros châtelet flanqué de 13 tours des XIIIe et XVe s. Le propriétaire viticulteur pourra vous faire découvrir le charme de ce lieu marquant (sur résa en hiver) : www.berze.fr ■ Le Hameau Dubœuf à Romanèche-Thorins : Un musée du Vin à découvrir en famille (les enfants ne sont jamais oubliés) pour se laisser prendre au charme de l’évocation, à la beauté des objets présentés, témoins d’un temps disparu. Café du Hameau dans le hall des pas perdus de l’ancienne gare : www.hameauduvin.com

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Solutré, mais aussi chambres très agréables, au calme. Cuisine remarquable de justesse et de goût, n’utilisant que des produits frais de la maison. lacourtilledesolutre.fr ■ Le restaurant du Hameau Duboeuf à Romanèche-Thorins, parc oenotouristique unique en Europe : www.hameauduvin.com

■ La Montagne de Brancion, restaurant dans un cadre exceptionnel avec vue sur les vignes : www.lamontagnedebrancion.com

■ Le Relais d’Ozenay, restaurant gastronomique dans le village d’Ozenay : www.le-relais-dozenay.com ■ L’Ô des Vignes à Fuissé : Sébastien Chambru est un jeune chef revenu au pays pour commencer une nouvelle vie. Sa cuisine propose un mélange des goûts et des matières très subtil. Beaucoup de charme. C’est à lui que revient la charge du repas festif de la Saint-Vincent (sur résa, le samedi soir). Tél 03 85 38 33 40.


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Ça déménage !

BRANLE-BAS DE COMBAT

CHEZ DINGOVINO

A la carte :

La Bourgogne : Domaine lecheneaut, Clos de l’Arlot, Laurent Fournier (avec bien sûr le divin domaine Lescure en exclu a Dijon)... La Champagne : Bereche, Mouzon Leroux,Vouette et Sorbee, Agrapart, Larmandier Bernier, Barrat Masson... La Loire : Richard Leroy, Clau de Nell... Le Languedoc : Marlène Soria, Grange des Pères, Mas Julien, Maxime Magnon... Le sud-ouest : Elian da ros, Cosse Maisonneuve, Julien Ilbert. And Co... La vallée du Rhône : l’Oratoire St Martin, Remejeanne ou encore Louis Cheze...

Après 9 ans rue Jeannin, Lydia et François, ont pris leurs cliques et leurs claques, leurs canons, leurs tire-bouchons et leurs cartons pour la rue Vauban.Faut dire que dans leur quartier, ils se sentaient un peu à l’étroit. Au lieu de pousser les murs, ils ont déménagé à quelques encablures : et qui dit plus de place dit plus de références ! En rayon, on va donc retrouver encore plus de vins propres, authentiques, bio et biodynamiques. Des petites et des grandes appellations, des bêtes de course et des domaines parfois inconnus au bataillon, le tout pour tous les budgets et toutes les occasions. Bref, du vin tout simplement, sans prise de chou ni snobisme

Voir les choses en grand aussi pour les fêtes

Passez rue Vauban découvrir la sélection de magnums, idéale pour rincer les tablées festives ou pour un cadeau qui a de la gueule. Dingovino c’est aussi une sélection de très belles bulles histoire de faire pétiller votre fin d’année et plus si affinités !

Table XXL

Lydia et François comptent bien vous en faire profiter. La grande table de dégustation promet des rencontres vigneronnes, des soirées découvertes (sur résa) et quelques surprises vineuses… Programme à découvrir très bientôt !

DINGOVINO 9, rue Vauban – Dijon 03 80 28 50 88 - dingovino@bbox.fr

59


in vino veritas

En hiver,

le grand jaune fait sa Percée ! Avec l’enthousiasme des toutes premières fois, depuis bien des mois déjà, les vignerons et adeptes de la Percée du Vin Jaune trépignent d’impatience. Le Vin Jaune, ce vin d’exception à la robe or, intense et lumineuse, n’a pas fini de délivrer tous ses secrets. Et c’est dans le petit village jurassien de l’Etoile, les 3 et 4 février prochains, qu’il risque encore de nous en apprendre de belles ! Sur une bande de 80 kms, de Salins les Bains jusqu’à SaintAmour, le vignoble du Jura s’étend sur 1 950 hectares. Un joyau niché au cœur d’une nature intacte et préservée où 200 vignerons façonnent une gamme complète et diversifiée. Mais c’est le fameux Vin Jaune qu’on célèbre chaque premier weekend de février, à tour de rôle dans un village producteur. Porte-drapeau d’un vignoble en pleine évolution, la Percée du Vin Jaune a cette capacité unique à réchauffer les âmes et les corps au beau milieu de l’hiver. Peu importe le temps – et dans le Jura, les hivers sont rudes - les amateurs des vins « d’làbas », ou alors tout simplement les bons vivants au grand cœur, sont tous au rendez-vous, verre à pied mais à la main, véritable passeport pour un week-end bien arrosé.

© DR

Chaque année, un nouveau millésime fait l’objet de toutes les attentions. Pour cette 21ème édition, le millésime 2011 dévoilera son caractère juste après sa bénédiction lors de la traditionnelle célébration eucharistique. On fête sa mise en perce. Cris de joie, les verres claquent et résonnent. La foule clame haut et fort son attachement à l’or extrait de la terre jurassienne, résultat d’un vieillissement d’au minimum six ans et trois mois. Et les anges ne s’y trompent pas ! Après avoir récupéré la part qui leur revient, ils offrent généreusement 62 cl de ce pur nectar, complexe et puissant qui explose en bouche. www.percee-du-vin-jaune.com

© DR

La Percée, c’est avant tout l’occasion de vivre une tradition bien ancrée, dans une ambiance pour le moins… rabelaisienne. Bon allez, festive et euphorique, c’est mieux. Normal donc, qu’elle soit rapidement devenue la 1ère fête vigneronne en France. Il faut dire que dans le Jura on sait bien vivre. L’exercice requiert une bonne dose d’énergie, pour les vignerons du Jura, tout d’abord, qui bravent avec vigueur et dynamisme, les foules se déversant devant leurs caveaux, et pour les participants, qui, bras tendu, tentent une autre percée que celle de ce fameux vin. 60

© DR


La

Percée

du

Infos pratiques :

BILLETERIE EN PRÉVENTE UNIQUEMENT

VinJaune

Renseignements, informations et réservations sur

www.percee-du-vin-jaune.com

21e

édition

3 & 4 février 2018

Etoile

www.agence-elixir.com

L’

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé

Le OFF de la percée

Vente en ligne UNIQUEMENT (pas de vente sur place) sur le site : www.percee-du-vin-jaune.com ou en guichet dans les offices de tourisme à Arbois, Dole, Lons-le-Saunier, Poligny et à la Communauté de Communes du Sud Revermont à Beaufort. Les entrées donnent également accès aux navettes gratuites ZI Lons-Le-Saunier > L’Etoile. Tarifs : Pass’ Journée : 20 € par personne (Pass’Week-end : 35 €) donnant droit à l’accès au site + 1 verre de dégustation + 10 tickets de dégustation par jour. Toute personne majeure doit s’acquitter d’un droit d’entrée ! Pas bête : l’application pour smartphone « Vignoble du Jura » permet de trouver en un clic des vignerons, des caveaux de dégustation et des restaurants suivant la géolocalisation des promeneurs. Elle fournit également toute l’actualité du vignoble jurassien et ses événements.

Ou comment s’évader du brouhaha pour une pause douceur

On aime l’euphorie et l’ivresse de la percée, mais on adore s’en échapper pour reprendre des forces et se ressourcer… Une petite sélection de charme, au cœur d’une nature accueillante et préservée.

Pour buller et cocooner à deux pas de l’Etoile : ■ 8 km : «Hostellerie Saint-Germain et restaurant Marc

Tupin » à Saint-Germain-les-Arlay. L’ancien relais de poste du XVIIe siècle abrite aujourd’hui un hôtel design et un restaurant gastronomique où le chef, Marc Tupin, Jeune talent Gault et Millau, Maître restaurateur et ancien second de Jacques Barnachon, concocte une cuisine franc-comtoise qui fait parler d’elle au-delà des frontières du pays.

www.hostelleriesaintgermain.com

■ 16 km : « La Grange à Nicolas » à Baume les Messieurs.

Un gîte et des chambres d’hôtes chaleureuses aménagées avec goût dans une vieille bâtisse du 18ème. www.lagrangeanicolas.com

■ 30 km : la « Maison Zugno » à Poligny. Un hôtel de charme et un restaurant bistronomique installé dans une demeure authentique datant du 17ème siècle. www.maison-zugno.com

Pour se régaler : ■ A 11 km : « l’Épicurien » à Courlaoux. Un bistrot gastro tenu par un couple de restaurateurs passionnés. www.restaurant-lepicurien.fr

■ 35 km : la « Maison jeunet » à Arbois. Un célèbre restaurant 2 étoiles et une cuisine de partage tenue de main de maître par Steven Naessens.www.maison-jeunet.com

Ambassadeurs des vins jaunes © DR

A visiter : ■ A une vingtaine de kilomètres, la cascade des Tufs, cachée au fond de l’une des fameuses reculées jurassiennes : la reculée de Baume-les-Messieurs. Certifié « Plus Beau Village de France », de nombreux artistes et artisans ont déposé leurs valises à Baume-les-Messieurs. ■ A une trentaine de kilomètres, le lac de Chalain, plus grand lac naturel du Jura aux eaux turquoises. ■ A 10 km, profitez des eaux salées des Thermes de Lons-leSaunier, pour s’offrir un moment de détente ou encore visiter la Maison de La Vache. ■ A 16 km, village belvédère, Château-Chalon est le « phare » du vignoble et révèle un panorama à la hauteur des merveilles de son pays. ■ Plus d’informations sur : www.bourgognefranchecomte.com

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Spécialbulles Bing Bang d’essai

© Photos © RP

Le match Crémants du Jura

vs

Bulles Bourguignonnes En direct de la maison des Cariatides, à Dijon, un match qu’on attendait depuis un moment. Sur le ring : la Bourgogne et le Jura… Et un intrus : un champagne, chopé dans une épicerie. Matinaux, les membres du jury ont dégusté les 17 cuvées, sans broncher. Côté barème, ils se sont mis d’accord, pour noter chaque Crémant de la manière suivante :

1

2

3

4

Les pros du goulot : 1 3 5 7

Matthieu Cordier, La Rôtisserie du Chambertin 2 François Chaveriat, Dingovino Justine Navas-Dementin, Loiseau des Ducs 4 Adrien Tirelli, La Route des Vins Maxime Brunet, Restaurant William Frachot 6 Simon Quiquerec, Dr Wine Alice Lampis, La Rôtisserie du Chambertin 8 Charles Do Vale, Castel de Très Girard

● Qualité de la bulle / 5 points ● Aromatique / 5 points ● Dosage / 5 points

(ajout de sucre ou, dans certains cas, de mout de raisin) ● Harmonie globale / 5 points Pour un total de 20 points par flacon. 62

5

6

7

8


1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 1-Bailly Lapierre, 2-Barthod, 3-Cuvee Loiseau, 4-Chateau de Quintigny, 5-Delagrange, 6-Domaine Courbet, 7-Ez Taniere, 8-Gruhier, 9-Louis Bouillot, 10-Louis Picamelot, 11-Frederic Lanet, 12-Lugny, 13-Mum Champagne, 14-Rolet, 15-Vitteaut Alberti, 16-Bouhelier, 17-Domaine Pignier

En rayon le jour J 15 Crémants (9 Bourguignons et 6 Jurassiens), un OVNI pétillant venu de Haute-Saône (dégoté par Bertrand Joinville / Ô Gré du vin), et un Champagne, pour ajouter du pétillant à l’histoire. Mais comme on les aime bien, ces p’tits sommeliers et ces cavistes qui ont de la bouteille, on leur a dit dès le départ qu’un intrus se cachait au milieu. Certains l’ont identifié à peine reniflé, d’autres se sont faits avoir comme des bleus. Faut dire que s’y retrouver dans le monde merveilleux des bulles n’est pas une mince affaire. (Pour les adeptes du calendrier lunaire, cette dégust’ a eu lieu en « jour feuille »)

● Côté Jura,

l’aire d’appellation du Crémant se superpose à l’identique à celle des Côtes du Jura, d’Arbois, de Château-Chalon et de l’Etoile. Les vignerons peuvent aller taper dans les cépages bien de chez eux : Poulsard, Pinot noir, Trousseau, Chardonnay et Savagnin. Ces cépages autochtones au caractère parfois bien trempé ouvrent d’autres perspectives aux vignerons du secteur. Leur approche est à la fois qualitative et inventive : on peut tomber sur un Crémant avec une base de Chardonnay vieilli en fût de chêne ou sur des bulles hyper pures d’un Crémant faiblement dosé en sucre, avec une attaque plus tendue, plus vive. Et c’est finalement ce qu’on aime chez eux, leur capacité, l’air de rien, à nous faire sortir des sentiers battus.

● Pour s’y retrouver :Pour le Crémant du Jura blanc (le plus courant), le Chardonnay doit représenter au moins 50% de la cuvée. Pour le Crémant rosé, le Poulsard et le Pinot noir doivent aussi représenter au moins 50% de la cuvée. ● Le chiffre qui tue : la production de Crémant du Jura représente environ 26% de la production totale AOC jurassienne (20 000 hectolitres en moyenne par an).

● Côté Bourgogne,

le Crémant est un vin effervescent d’appellation d’origine contrôlée. C’est une AOC régionale commune à tout le vignoble bourguignon. Autrement dit, il a le même nom et le même cahier des charges à travers toute la région… Mais ça ne veut pas dire pour autant qu’il sera fabriqué exactement de la même manière partout. Déjà, parce qu’il peut être issu d’un ou plusieurs cépages bourguignons : le Pinot Noir (cépage rouge à jus blanc) et le Chardonnay (Le Crémant de Bourgogne doit en contenir minimum 30%), le Pinot Blanc, le Pinot Gris et également le Gamay Noir à jus blanc, l’Aligoté, le Melon et le Sacy. Mais aussi, parce que les vignerons ont leur mot à dire : sur la durée de l’élevage (12 mois minimum, mais certains font durer le plaisir, jusqu’à 18 mois comme Louis Bouillot ou 6 ans pour la cuvée spéciale des Caves Bailly Lapierre), le choix des levures, le taux de SO2, la conduite de la vigne évidemment, mais aussi au moment de la mise en bouteille, où une liqueur de tirage est ajoutée pour encourager la prise de mousse, pour le remuage qui permet, mécaniquement ou manuellement, d’amener le dépôt de fermentation dans le goulot et lors du dégorgement où une liqueur d’expédition est ajoutée pour donner la teneur en sucre de la cuvée. Bref, la tendance, c’est plutôt d’en ajouter le moins possible et d’élever un Crémant comme un grand vin. Les antisucre, préfèrent le moût de raisin (c’est le cas du domaine Pignier ou de la Cave de Lugny).

● Pour s’y retrouver : ■ Crémant de Bourgogne blanc : assemblage de différents cépages mais

aucun ne prédominent vraiment. Mais il doit être composé d’au moins 30 % de Pinot Noir ou Chardonnay. ■ Crémant de Bourgogne blanc de blancs (c’est ce que nous avons privilégié dans cette dégustation) : il est composé uniquement de cépages blancs, principalement du Chardonnay, parfois assemblé avec de l’Aligoté (comme dans la cuvée Perle d’Ivoire de Louis Bouillot, dégustée ce matin) ■ Crémant de Bourgogne blanc de noirs : il est élaboré à partir de cépages rouges. Majoritairement du Pinot Noir (et éventuellement du Gamay, comme dans la cuvée choisie à la Cave de Lugny. ■ Crémant de Bourgogne rosé : il contient principalement du Pinot Noir Un Crémant brut contient moins de 15 g de sucre par litres, le sec entre 13 et 35 g et le demi-sec entre 35 et 50 g.

● Le chiffre qui tue : 2 bouteilles de Crémant de Bourgogne sont ouvertes dans le monde toutes les heures.

63


BINGBANG d'essai

● Le verdict Le Crémant blanc de blancs du domaine Delagrange (à Volnay), a fait chavirer nos pros du goulot. Il est élaboré à partir de chardonnays des Hautes-Côtes de Beaune, confiés ensuite, pour l’élevage, au domaine Vitteaut-Alberti à Rully (aussi présent dans le classement en nom propre). Comme quoi, tout est une question de matières premières et donc de terroir ! Direct derrière, le « piège » de ce « Bing Bang d’essai » : le Champagne Mum. Droit dans ses bulles, assez lisse (pour ne pas dire sans âme) il remplit sa mission : c’est un breuvage rassurant, facile et accessible (vu le prix – autour de 30 euros -) on pourrait exiger quand même un peu plus de ce Cordon Rouge vendu à Carrouf. Troisième du peloton (et

■ Emilie Chapulliot

Les commentaires

Note sur 100

BAILLY LAPIERRE (89) Vive la Joie 2009

C’est le seul « vieux millésime de la sélection ». Son faible dosage a été apprécié.

95

Le vin

64

donc deuxième Crémant), le domaine Pignier dans le Jura. Rien à dire, c’est beau, c’est bon, c’est bien fait… en plus – ça ne se voit pas dans le verre – mais ils sont super sympas (même les Bourguignons pure souche l’ont bien noté… Comme quoi tout arrive). Juste après, et dans un mouchoir de poche, on retrouve les Caves de Lugny (premier producteur de vins de Bourgogne), la Cuvée de la Maison Loiseau signée Bichot et le domaine Courbet installé à Nevy-sur-Seille. Le classement navigue du nord au sud, d’est en ouest, avec des écarts de notes parfois surréalistes qui nous prouvent que le vin est d’abord une histoire de goût et d’être humain…

Classement

CUVÉE BARTHOD

Bouchonné… c’est le jeu ma pauvr’ Lucette

CUVÉE LOISEAU - Albert Bichot (21) Blanc de Blancs

Des bulles fines, du fruit, de la rondeur, de la personnalité. Il a presque mis tout le monde d’accord.

100

DOMAINE CARTAUX BOUGAUD (39) Château Quintigny

Un vilain défaut non identifié mais flairé ici ou là autour de la table vient légèrement plomber la note globale.

93,5

DOMAINE DELAGRANGE (21) Blanc de Blancs Cuvée prestige

Tout en charme et en finesse, il a tapé dans l’œil et dans le palais de tout le monde. L’un des jurés l’a même pris pour un Champagne (les notes grimpent jusqu’à 19)

119,5

1er - Route des vins rue Musette, Dijon

DOMAINE COURBET (39) Brut

Au coude à coude avec la cuvée Loiseau (en total des points), ce Jura a totalement divisé le jury : les notes vont de 3 (c’est dur !) à 16,5.

101,5

4ème - Route des vins rue Musette, Dijon

VIGNOBLES BOIRIN Ez Tanières (70) Brut nature

L’OVNI nature de la sélection (un vin mousseux de l’Yonne) a tiré son épingle du jeu… Même si l’un des membres du jury l’a qualifié de « jus de feuilles » il a plutôt séduit pour sa finesse et sa maîtrise.

92

DOMAINE GRUHIER (89) Extra brut 2014

Tonique et énergique, cette cuvée est venue réveiller nos jurés, et visiblement, ce n’était pas pour leur déplaire

97,5

LOUIS BOUILLOT (21) Blanc de Blancs - Perle d’Ivoire

Encore un vin qui divise. En tête d’un côté avec 16,5 et quasi bon dernier de l’autre avec un joli 4. C’est surtout son équilibre qui fait sa force.

87,5

LOUIS PICAMELOT (21) Les Reipes Blanc de Blancs extra brut

À une exception près, il obtient la moyenne chez tout le monde. Un peu austère pour les uns, il a su rassurer les autres avec sa belle rondeur (et oui, les verdicts de dégust’ sont parfois assez contradictoires !)

90,5

FREDERIC LORNET (39) Brut

Les Bourguignons sont durs avec les vins du Jura et ça se vérifie avec des notes qui restent correctes mais qui ont du mal à décoller… Jugé « hors de la tendance actuelle, loin des bulles vineuses avec un côté très crémeux » par un membre du jury qui lui a attribué un 16.

84

CAVES DE LUGNY (71) Blanc de Noirs

Cet assemblage de pinot noir et de gamay made in Saône et Loire a fait son p’tit effet. Pris à plusieurs reprises pour un champagne, sa nervosité a autant plu que déplu.

102

3ème - Caves de Lugny

MUM CHAMPAGNE Brut Cordon Rouge

Tout le monde s’accorde pour dire que « c’est bien fait ». Ou pour reprendre Maxime : « pas de prise de risque, pas de personnalité. C’est réconfortant et rassurant ». Ceci dit, notre jury du jour n’avait visiblement pas l’âme d’un aventurier, puisque ce Champagne un peu gnan-gnan arrive en pôle position.

117

(2ème au classement final mais hors concours puisqu’il s’agit d’un Champ’)

VITEAUT ALBERTI (71) Blanc de Blancs

Agréable sans être foufou. Le jury semble être resté sur sa faim.

91

DOMAINE BOUHELIER (21) Cuvée Trésor - Millésime 2011 Blanc de Blancs

Note sanction pour cette cuvée qui semble manquer cruellement de gourmandise et de tonus.

DOMAINE PIGNIER (39) Brut

Aérien, oncteux et vif : ou comment réconcilier les Bourguignons avec le Jura. Sans une grosse taule (allergie profonde au Jura ?) injustifiée aux yeux des autres membres du jury, Ce crémant obtenait une moyenne de presque 15… Le classant en tête ! (mais non, on ne refera pas le match)

-

-

75,5

108,5

2ème - Au vieux Millesime Rue Monge- Dijon


PUBLI CITÉ

notre passion guide nos choix depuis plus de 12 ans !

C

’est avec beaucoup de plaisir que nous avons vu notre sélection de Crémants, de Bourgogne comme du Jura, monter sur le podium du test organisé par Bing Bang. notre Blanc de Blancs a même surpassé le Champagne mystère pour se hisser à la première place...! Qui a dit qu’un très bon Crémant ne valait pas un très bon Champagne ?? Si vous aussi souhaitez être conseillé par des professionnels passionnés, et épater vos convives... venez découvrir nos autres coups de cœurs (et oui, nous ne travaillons que comme ça, sur coup de cœur en dégustation !). Vignerons Champenois, Bourguignons, Alsaciens, Rhodaniens... mais pas seulement ! Fort d’une sélection de plus de 650 références qui s’ouvre aux vins du Monde et aux beaux spiritueux, embarquez pour des horizons toujours plus réjouissants ! Que vos tables de fête et vos cadeaux de Noël fassent résonner cette passion que nous partageons avec vous : l’amour pour les beaux produits !

très beau noël à tous et bonnes fêtes ! adrien tirelli et Jean-Luc Roblin

R

etrouvez tous ces vins dans notre Cave et découvrez une sélection de plus de 650 références, en Bourgogne et bien au-delà !

La Route des Vins - 1 rue Musette, diJon Ouvert tous les jours en décembre de 10h à 19h30 www.la-routedesvins.fr

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Bières Micro-brasserie de l’Arquebuse Hangar de bière !

■ par Martin Caye qui, pour "Hangar de bière !" reçoit pour la deuxième fois le prix du "jeu de mots le plus original de l’année 2017".

Dans la capitale du vin (prends ça, Beaune !) où les tastepinardeurs de tous poils s’extasient sur les robes, les tanins et autres nez fruités*, il y en a qui ne se laissent pas faire. Didier Roussel et Idriss Tchapda font partie de ceux-là. Leur pari est simple : fonder la seule brasserie présente à Dijon intra-muros. A deux pas de la place du 30 octobre et de son indéboulonnable Beer Country, ils viennent de poser leurs houblons, leurs cuves et leurs bouteilles. L’enseigne des plombiers-couvreurs Blanchet est encore en place, mais l’endroit a été réinvesti. Le 8 boulevard de Strasbourg sera désormais l’adresse de la Micro-brasserie de l’Arquebuse (MBA). L’aventure commence dans un train direction Paris où Didier et Idriss, alors enseignants dans la finance à la recherche d’une nouvelle aventure ont un déclic : ils vont brasser de la bière. Rentrer dans le costard de brasseur n’est pas simple. Didier explique d’ailleurs que les premières préoccupations de l’équipe, c’est l’hygiène et la sécurité : « c’est le cœur de notre métier » explique-t-il.

Un procédé de fabrication 'en marche, en avant'. L’immense hangar change de visage. Les tôles ont laissé leur place aux cuves et au Braumeister, cette cuve de brassage où la bière monte à 102°. Le « process », comme le dit Didier, est pensé, rationalisé et maîtrisé. On est assez loin de l’image un poil romantique désorganisée qu’on pourrait avoir d’un brasseur. « On a conçu notre chaîne de fabrication en mode « marche en avant ». Nous avons juste à déplacer vers l’avant nos éléments pour faire progresser la fabrication » éclaire-t-il. Pas bête. La Micro-brasserie de l’Arquebuse, c’est aussi des valeurs comme la volonté de réutiliser les eaux de chauffe pour laver les cuves, d’essayer de trouver preneur pour les drêches issues du brassage du côté des propriétaires d’animaux ou encore de privilégier le local. « Malheureusement, déplore Didier, on arrive pas encore à faire pousser du houblon et du malt de qualité en Bourgogne, du coup on les fait venir de Belgique ». Tout de même, un bon point pour l’effort. 66

''On espère que nos bières vont plaire.'' Aujourd’hui, les objectifs de la MBA sont surtout d’assurer les commandes faites en amont de leur installation et d’arriver à se faire une place dans le milieu brassicole dijonnais, qui compte tout de même quelques établissements de qualité comme la Brasserie des Trois Fontaines ou celle d’Elixkir. « On arrive sans prétention de nous imposer. On espère simplement que nos bières vont plaire » assure Didier. La MBA propose 3 bières à la commande : la P30 (voir encadré), l’Arquebusier (une brune) et la Dijon-Neige, une blanche au pain d’épices qui trouvera sans peine sa place sur votre table le soir du Réveillon. Comment s’en procurer ? La page Facebook de la brasserie. Ou directement sur place. « Passez nous voir le vendredi après-midi ou le samedi matin » conclut Didier. « On sera ravi de vous montrer comment on fabrique votre bière ». Rendez-vous est pris. On s’y rendra...en bus ! ■ Micro-brasserie de l’Arquebuse 8, boulevard de Strasbourg 21000 DIJON et sur Facebook « Micro Brasserie de l’Arquebuse - MBA »

*On plaisante, on aime ça aussi le vin !


© RP

Notre coup de cœur,

la P30.

P30, pour Place du 30 octobre, pardi ! Le concept ? Une blonde légère, peu onéreuse (2,50 € TTC MAXIMUM la bouteille) à boire entre copains.Didier et Idriss pensent bien évidemment aux étudiants dont ils aimeraient qu’ils « prennent goût à boire autre chose que de la bière industrielle ». Pas faux. Mais on a été conquis par ce brassin gourmand, loin, très loin de l’insipidité des Heinebourg et autres Kronenkein. Du goût, du trouble et cela donne une « bière de chantier sympa » à déguster de toute urgence ! ■

Tout, tout, tout, vous saurez tout sur le demi ! Des ouvrages sur la bière, il en existe des dizaines. Mais celui-ci a un je-ne-sais-quoi qui nous a séduit. Ces petites leçons illustrées pour les amateurs s’adressent avant tout à celui qui aime la bière parce que c’est convivial, que c’est moins cher que le pinard et qu’on peut faire le tour du monde dans une bouteille. Le bouquin s’attèle à vous faire faire un tour d’horizon de la question brassicole : procédés de brassage, familles de bières, conseils d’achat, conseils de dégustation (dont le salvateur : « ne vous inquiétez pas si vous ne sentez pas grandchose alors que vos amis s’extasient. Il n’y a pas d’enjeu, ce n’est que de la bière... »), et même quelques passages bien sentis sur les effets de l’alcool (cette fameuse dernière demi-heure où tout s’assombrit), pas moralisateurs pour un sou. L’amateur y trouvera quelques traits d’humour de bon aloi (Que répondre à son beau-père lourdingue qui ne jure que par le vin?) et surtout une mine de renseignements utiles. La bière, c’est pas sorcier vous laissera sur votre faim (ou plutôt votre soif ) si vous voulez devenir un expert du brassage et maîtriser toutes les techniques au poil de barbe près. Mais pour qui veut simplement en apprendre plus sur ce fameux brevage, c’est du houblon béni ! Coup de cœur : le cou tordu aux idées reçues sur les « panses à bière » et sur la boisson en général. ■

Guirec AUBERT, La bière, c’est pas sorcier, Marabout, 2017, 190p.

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Culture +

dégel culturel !

Entrée © Office Parisien d'Architecture

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Remember La Vapeur… L’impatience est grande de découvrir enfin ce qui n’a été que plans et parpaings durant 18 mois. Nous voici dans la dernière ligne droite avant l’ouverture de la nouvelle Vapeur le 7 février 2018. Sans nostalgie excessive mais pour revenir aux origines, il faut se rappeler que cette salle est une victoire de la scène musicale locale. J’ai fait partie de ceux qui étaient venus fin des années 80 demander des locaux de répétitions à la mairie et avaient été alors poliment écoutés. Nous étions jeunes mais patients… Plus tard en 1993, une manifestation permettra enfin aux musiciens de se faire entendre (pour le moins et c’est un comble) et aboutira en 1995, après la transformation d’un hangar de matériel agricole, à la création de La Vapeur dans le quartier Stalingrad. Pas vraiment simple d’accès, en matière de transports en commun – et pas seulement -, Dijon se couchait encore très tôt, c’était cependant une excellente nouvelle pour la musique ! Il était urgent d’offrir un lieu pour les spectacles et les répétions, les voisins avaient été tolérants mais les groupes déménageaient souvent. Le rock garage n’était pas qu’un style musical, c’était la réalité d’une époque ! Les concerts à Dijon se déroulaient dans les caves, les bars, les salles des fêtes, au palais des sports, en Fac, imaginez Starshooter, Marquis de Sade ou les Saints à l’amphi Aristote, Mink Deville au Forum (devenu le skate parc), les Cure dans la petite salle du palais des congrès, j’en souris encore. Evidemment cette ouverture marquait un tournant pour la vie des groupes locaux mais aussi dans l’offre proposée, nous pouvions enfin entendre les artistes dans notre ville et dans des conditions correctes d’accueil et d’écoute. Je me souviens de la locomotive à l’entrée, je me souviens des Négresses Vertes en 95, un peu plus tard des Tambours du Bronx, du mur de son des Young Gods, de Vitalic, des Kills, d’Arno et de beaucoup, beaucoup d’autres, je me souviens de Patti Smith et c’était beau…. D’autres souvenirs vont s’écrire dans ces nouveaux bâtiments dont les murs conservent une partie de l’histoire qui s’y est inscrite durant 20 ans… ■ par Christine Martin, adjointe à la culture, et fan de la première heure

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culture +

La Vap, mon amour, ma canaille

La Vapeur, c’est un peu comme cette jolie fille ou ce beau mec sur qui vous avez flashé en soirée et que vous revoyez quelques semaines ou mois plus tard, une nuit dans un bar, pour un rencard. Vous ne savez pas où ça vous mènera, mais c’est sûr, « ça va le faire grave »… Pour sa nouvelle vie, l’équipe de cette SMAC* qu’on embrasse très fort a fait dans la haute couture avec le projet de l’Office parisien d’architecture. Après dix huit mois de déconstruction, basta le blockhaus gris de béton et métal, place à la transparence et la lumière, avec des espaces vitrés traversants, une esplanade ouverte sur le quartier, et un club et une salle de concert plus vastes mais tout aussi intimes, avec leurs scènes basses pour rapprocher le public des artistes. La Vapeur est à présent un petit village pensé pour tous ses futurs usages et même plus : l’éducation artistique auprès des enfants, les studios de répétition et de création pour les musiciens, les sessions de formation, l’accueil des événements associatifs du quartier, les rencontres avec des artistes, etc. Chapeau bas sur l’accessibilité en général : La Vapeur fait disparaître la notion de handicap en conservant le mobilier sensitif qu’elle a construit, ses flyers sonores pour les aveugles, ses vidéos en langue des signes pour les malentendants, ses soirées où les serveurs savent signer au bar. Mention spéciale au site internet refondu, avec des archives et adapté aux malvoyants. Nos futurs rendez-vous ? La soirée d’inauguration du 7 février bien sûr, avec ses concerts à prix mini et des surprises. Rone, jeune prodige de l’électro, qui ouvre le bal de printemps le 3 mars et Marina Kaye, le 10 avril, double disque d’or pour Fearless et interprète d’une hallucinante reprise en anglais de Daniel Balavoine. Entre ces deux dates, Girls in Hawaii le 23 mars : rien à voir avec les surfeuses de la team Roxy Pro, mais une bande de mecs Belges indie pop. Lancez Up on the hill sur le net, fermez les yeux, et prenez vos places… ■ Olivier Mouchiquel

La Vapeur 42 avenue de Stalingrad - Dijon 03 80 48 86 00 info@lavapeur.com |www.lavapeur.com *Scène des Musiques Actuelles

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Bar © Office Parisien d'Architecture

L’agenda de la nouvelle Vapeur Mercredi 07 Février

Ouverture de La Vapeur Soirée d’inauguration 08 – 11 Février

Festival GéNéRiQ 11ème édition

Samedi 03 Mars

Rone Abstrackt Keal Agram Maud Geffray Electro à lunettes

Mardi 13 Mars Ibeyi - Soul

Mercredi 21 Mars Camille - Chanson

Vendredi 23 Mars Girls In Hawaii - Pop

Vendredi 30 Mars Lomepal - Rap

Vendredi 06 Avril Euromuses présente Les Fatals Picards Rock

Mardi 10 Avril

Scenizz présente Marina Kaye Pop

Vendredi 27 Avril General Elektriks Electro soul

Mercredi 16 Mai

Scenizz présente Brigitte - Chanson pop

Samedi 19 Mai HollySiz - Pop rock

Samedi 26 Mai

Omar Souleyman Techno Syrienne


5 trucs pour survivre dans la nouvelle Vapeur.

Club © Office Parisien d'Architecture

1. Venez à la soirée d’inauguration.

Faites une croix à la date du 7 février 2018 dans vos agendas. Après 18 mois de travaux, l’équipe, les bénévoles, les habitués et tous les autres ont plus qu’impatience de ré-occuper les locaux. On ne sait encore rien de la programmation, mais ça promet d’être une java mémorable !

2. Repérez tous les bars de la salle.

La nouvelle Vapeur va se doter d’un nouveau club, d’une nouvelle grande salle...et chacun sera doté de son bar dédié. Alors, mettez dès maintenant en place une stratégie de sioux pour éviter les temps d’attente entre les concerts. Pour indice, le temps entre le seuil de la grande salle et le bar du club a été calculé à 35’’26’’’. Tranquille.

3. Achetez votre Carte Vapeur.

Elle coûte 15€. 13,3 Livres Sterling. 332 pesos. 1150 roupies. Et pour juste cela… Un concert gratuit par trimestre, un tarif réduit toute l’année, des cadeaux, des jeux, des rencontres avec les artistes, des tarifs réduits dans les salles de la région (Chalon, Belfort, Auxerre, Nevers, Mâcon, Besançon, etc.) et aillleurs (Mulhouse), des tarifs réduits au TDB et avec des événements ponctuels. La rumeur dit qu’elle est nécessaire pour candidater chez les Francs-Maçons, mais chut !

4. Mettez-vous les régisseurs des studios de répétition dans la poche. Samuel et Tony vont être ultra sollicités dès la réouverture des studios par tous les musiciens du coin, et même de plus loin. Alors si vous faites partie de ceux-là, sachez que nos deux larrons ont des goûts simples : Mouton Cadet-Rothschild, Caviar iranien et cigares cubains de luxe. Mais ils restent professionnels avant tout évidemment !

5. Abonnez-vous à la newsletter.

Et suivez l’actu de la salle via le Vap’Zine. Vous aurez les infos en même temps que la presse. Ou presque. Ça vous permettra d’avoir une longueur d’avance pour les concerts « billetterie complète en 3 minutes ». Et si vous avez manqué ledit concert, vous vous contenterez des belles photos qui paraîtront sur le magazine de la Vap : le Vap’zine. ■ M Caye

Souvenirs, souvenirs, ● Mon premier slam

La Ruda Salska, 15 avril 2004 - Lycéen et boutonneux, je ne sais pas encore ce que c’est vraiment qu’un concert de rock. La Ruda Salska, c’est un groupe de rockeurs à trompettes : festif et pêchu. Comme pour tout le monde, je suis embarqué dans l’aventure par un cousin amateur de sensations fortes. Coeur du concert, je regarde les slammeurs (pas ceux qui font de la poésie parlée, ceux qui sont portés par la foule!) avec un mélange de trouille et d’envie. Je n’ai pas le temps de dire « vindieu » que je suis porté par 3 ou 4 rigolos qui se disent « on va le faire voler le minot ». Et là, décollage ! C’est incroyable tant la foule est compacte. Je suis déjà un beau bébé pour mon âge, mais ça n’a pas l’air de déranger les allumés d’en dessous. Extase, légèret...BAM ! Je retourne à la terre aussi rapidement que je l’avais quittée. Mon front s’en souvient encore…

● En coulisses avec les rockeurs

Lofofora, 11 avril 2015 - En coulisses, il y a des artistes plus sympas que d’autres. Il y a les connards qui méprisent tout le monde, les gens normaux qui disent « bonjour monsieur, bonjour madame » mais qui t’oublient une fois le concert passé, et il y a ceux de la trempe de Lofofora, groupe français de rock énervé et engagé. Ce jour-là, je joue en première partie. Après le concert, on regagne notre loge tranquillement lorsque...VLAM ! S’ouvre la porte de la loge principale. Reuno, le chanteur de Lofofora nous gueule dessus : « eh vous, les barbus, venez donc en loge avec nous ». La suite ? Ti-ponch’, bières belges et fumées diverses. Rock’n’Roll, baby !

● Les jeunes sont des nuls

Télérama Dub Festival, 2 novembre 2013 - La grande salle est transformée en immense dance-floor dub. Des soundsystems (murs de sons composés d’enceintes énormes) sont montés partout et diffusent la même musique. En transe devant les hauts-parleurs, on a vraiment la sensation d’être emporté par une vague continue de fréquences basses. Dans un coin, un des soundsystems a l’air d’être moins fréquenté, sauf par une vingtaine de jeunes qui ont l’air de prendre leur pied. Je suis rejoint par un technicien de la salle qui me dit « ils sont vraiment nuls ces jeunes, ce mur d’enceintes-là est débranché depuis au moins deux heures ! ». Des nuls, on vous dit ! ■ Martin Caye 71


musée

La grande exposition

de l’hiver 2018 à Dijon ! Jusqu’au 18 mars, le musée Magnin vous offre l’occasion unique de confronter projets et réalisations chez les peintres de la Renaissance à la fin du XIXème. Une exposition exceptionnelle, dont une partie est proposée sur le mode dense d’un cabinet d’amateur, qui demeure l’âme de ce musée de collectionneur. Le point de départ de l’exposition Exquises Esquisses se trouve dans l’abondance des esquisses peintes de la collection Magnin. L’exposition se structure en 3 parties : ■ 1- Mise en regard esquisse/œuvre finale de grand format Pour la première fois sont réunies les esquisses préparatoires et les œuvres achevées grâce à des prêts d’institutions prestigieuses provenant de toute l’Europe. ■ 2- Confrontation esquisse/reproduction de l’œuvre finale Les œuvres achevées n’ont pu être prêtées, des clichés photographiques les rendent visibles.

Lethière Guillaume Guillon, La Mort de Camille Localisation : Dijon, musée Magnin Photo © RMN-Grand Palais (musée Magnin) / Stéphane Maréchalle

■ 3- Les autres esquisses peintes de la collection dont les réalisations finales sont inconnues, non localisées ou inexistantes sont également exposées, à la manière d’un cabinet d’amateur. Une exposition faite de contrastes, de la plus petite esquisse à la composition monumentale - une gageure dans les salles du musée Magnin - , de la manière enlevée de la première pensée de l’artiste au pinceau de la perfection la plus achevée pour l’œuvre finale. Une confrontation rarement montrée ailleurs, une compréhension du processus créateur de l’artiste, entre repentirs et variantes : pour le public, l’exercice des 7 erreurs ! La spécificité du legs Magnin -qui stipule que les œuvres de la collection ne peuvent pas être prêtées- rend le rapprochement entre esquisse et composition finale unique. Certaines paires se retrouvent enfin réunies pour la première fois depuis des siècles. ■ Lagrenée Jean-Jacques, le Jeune, Moïse sauvé des eaux, Localisation : Dijon, musée Magnin Photo © RMN-Grand Palais (musée Magnin) / René-Gabriel Ojéda

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Musée Magnin : 4 rue des Bons Enfants, à Dijon. Du mardi au dimanche de 10h à 12h30 et de 13h30 à 18h Fermeture les 25 décembre et 1er janvier Tarifs : 5,50 €, TR : 4,50 €


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culture +

Vue de l’exposition “FREE THE WOMEN” 4/11/17 – 18/3/2018 Steven Parrino, 13 Shattered Panels (for Joey Ramone), 2001 Courtesy the Parrino Family Estate and Gagosian Gallery © Steven Parrino - photo © FRAC Bourgogne, 2017

Ne dites plus :

"FRAC,

moi, jamais " ! Art contemporain : si l’on tentait l’expérience… Froid dehors ? FRAC dedans… Les Bains du Nord, ancien espace d’exposition du Consortium, présente sa huitième exposition intitulée « FREE THE WOMEN ». Quand notre relectrice dévouée nous a demandé s’il y avait aussi un sauna dans ces Bains, et si elle pouvait y aller tester le SPA avec son Loulou (après tout, c’était le thème initial du mag !), on s’est dit qu’il était temps de demander à quelqu’un de nous parler franc et FRAC à la fois, pour qu’on soit moins inculte en 2018 qu’on l’a été jusqu’alors. Merci Carole ! Pour découvrir l’art contemporain deux méthodes s’offrent à vous, la méthode choc : foncer tête baissée ou la méthode douce : l’approche chronologique. L’art contemporain c’est l’art d’aujourd’hui, un art connecté avec la société et sa complexité, un art qui propose l’inattendu tant dans ses formes que dans ses messages, un art où on trouve tout et son contraire : des pyramides d’écrans, des montagnes de bonbons, de la toile rayée, des voitures compressées, des animaux gigantesques, des néons de couleur, des éponges bleues… 74

L’art contemporain, qui commence autour des années 60-70, c’est un art qui critique, dénonce, raconte, se moque, ironise, amuse… et ce sont aussi des artistes qui expriment leur propre vision du monde en utilisant une palette infinie de matériaux. S’il est facile de dire d’une œuvre contemporaine : « c’est n’importe quoi, un enfant en fait autant… », il est sans doute plus difficile de s’y attarder, de l’observer, d’analyser son ressenti et de construire sa propre compréhension face à cette oeuvre. On a le droit d’aimer ou de ne pas aimer, mais on a surtout le droit d’être curieux. L’art contemporain s’expose dans des musées, des galeries, des centres d’art, l’espace public, des FRAC…

Un FRAC… mais qu’est-ce que c’est ?

« Les Fonds régionaux d’art contemporain (FRAC) sont des collections publiques d’art contemporain créées en 1982 dans le cadre de la politique de décentralisation mise en place par l’État avec les nouveaux conseils régionaux pour permettre à l’art d’aujourd’hui d’être présent dans chaque région de France. Leur mission première est de constituer une collection, de la diffuser auprès de différents publics et d’inventer des formes de sensibilisation à la création actuelle. Aujourd’hui, les collections des 23 FRAC de France rassemblent 26000 œuvres de 5300 artistes autant français qu’étrangers. Contrairement aux musées ou aux centres d’art, les FRAC ne peuvent être identifiés à un lieu unique d’exposition. Patrimoines essentiellement nomades et outils de diffusion et de pédagogie originaux, les collections des FRAC voyagent en France et à l’international. »


L’œuvre de Daniel Firman intitulée Gathering appartenant à la collection du FRAC Bourgogne, est actuellement installée dans le hall d’entrée du musée d’art moderne – Centre Pompidou : le Musée national d’art moderne rend hommage aux FRAC, institutions emblématiques de la décentralisation culturelle, en exposant une œuvre issue des collections de chacun d’entre eux au sein de la nouvelle présentation des collections permanentes. Renseignements : exposition jusqu’au 16 juin 2018 www.centrepompidou.fr

Les FRAC au Centre Pompidou dans le cadre des 40 ans du MNAM Daniel Firman, Gathering, Collection Frac Bourgogne Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCi Philippe Migeat Collection FRAC Bourgogne


culture + FRAC

Ne dites plus :

"FRAC,

moi, jamais " Vue de l’exposition “FREE THE WOMEN” 4/11/17 – 18/3/2018 Anita Molinero, Sans Titre (la Rose), 2003 (détail) Collection FRAC Bourgogne

Et en Bourgogne…

Le FRAC Bourgogne est né de cette volonté politique au début des années 1980. D’abord installé rue de Longvic, dans une ancienne moutarderie (et oui !), son espace permanent d’exposition Les Bains du Nord (16 rue Quentin) se situe aujourd’hui dans le cœur historique de Dijon. Particulièrement actif en termes de médiation et de pédagogie, le FRAC Bourgogne propose des visites guidées participatives gratuites aux scolaires et au grand public, des outils de médiation nomade comme ses mallettes pédagogiques, ou encore des outils ludiques basés sur sa collection et destinés aux 5/10 ans comme son livret jeu ou encore son jeu de cartes des 7 familles. Ses 650 œuvres voyagent dans toute la France et à l’international sous forme de prêts. Le FRAC Bourgogne organise également des expositions dites hors les murs, notamment en région comme actuellement à l’Espace culturel de Gurgy (89) où carte blanche a été donnée à l’artiste dijonnaise Cécile Maulini. Le FRAC tisse également de nombreux partenariats avec des acteurs culturels régionaux (Le Cèdre à Chenôve, L’Espace des Arts à Chalonsur-Saône, L’Abbaye de Cluny, Le Consortium, l’ENSA Dijon, la direction des musées et du patrimoine de la ville de Dijon…) et des établissements scolaires (Cités scolaires Carnot et Montchapet, Lycée Simone Weil, collèges de Nuits-Saint-Georges et Lycée Marey de Beaune…). Si vous ne connaissez pas encore Les Bains du Nord, foncez rue Quentin découvrir la nouvelle exposition du FRAC Bourgogne. L’entrée est libre et des visites guidées gratuites vous sont proposées tous les samedis à 11h et à 16h… ■ Carole Grandgirard

FRAC Bourgogne : 03 80 67 18 18 administration@frac-bourgogne.org Les Bains du Nord : 16, rue Quentin 21000 Dijon Horaires des Bains du Nord en période d’exposition : Mercredi, jeudi, vendredi, dimanche, de 14h30 à 18h00 Samedi de 11h00 à 13h00 et de 14h00 à 18h00 Site Internet de l’association Platform qui regroupe les FRAC : www.frac-platform.com

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Le centre d’art contemporain Le Consortium, géré par l’association le Coin du Miroir, est actif depuis 1977 et a obtenu le label Centre d’Art en 1982. Profondément lié au milieu associatif, Le Consortium trouve son origine dans ces courants qui, durant les années 1970, se sont donnés les moyens d’agir et ont installé, au cœur même du tissu urbain, des structures alternatives conçues comme des contre-pouvoirs et des lieux de parole indépendants. En 1977, Xavier Douroux et Franck Gautherot entre autres fondent l’association Le Coin du Miroir. Ils sont rejoints en 1983 par Eric Colliard (décédé en 1995), cette même année les associations Le Coin du Miroir, A la limite et Déjà Vu se regroupent en une même entité. Ensemble, ils développent une réflexion critique sur la place et le rôle de l’art. ■ Renseignements : Le Consortium 03 80 68 45 55 37, rue de Longvic, 21000 Dijon www.leconsortium.fr

Free The Women jusqu’au 18 mars 2018

Avec des oeuvres appartenant aux collections du Consortium, centre d’art, du FRAC Bourgogne, du FRAC Grand Large – Hauts-de-France et des prêts des galeries Samy Abraham, Thomas Bernard-Cortex Athletico et Xippas, et de The Parrino Family Estate et de Gagosian Gallery. Huitième exposition du FRAC Bourgogne dans son espace d’exposition permanent des Bains du Nord à Dijon, « FREE THE WOMEN » poursuit, après l’intermède proposé par « La peinture en apnée », la lecture de sa collection, venant souligner ses qualités et valeurs esthétiques et patrimoniales, en faisant suite et en offrant un développement à l’exposition « here / there / where », où étaient présentées les oeuvres de trois artistes représentés dans la collection : Jean Dupuy, Matias Faldbakken et Steven Parrino. Ce trio est aujourd’hui rejoint par trois artistes, dont des oeuvres ont intégré, pour certaines récemment, la collection du FRAC Bourgogne : Emilie Ding, Anita Molinero et Nancy Rubins. Ouverture de deux nouvelles salles à partir du 17 janvier 2018.


VOS IDÉES SORTIES

DIJON & AGGLO

► SAM. 24/03 20h30 - CHEVIGNY

Le Polygone

INFOS & RÉSERVATIONS : euromuses.fr / 03.80.30.61.00 ARSÈNE BILLETTERIE (Dijon) et points de vente habituels

► MERC. 28/03

► Sam. 13/01 20h - BESANÇON

20h - DIJON

Micropolis

Zénith

► MERC. 24/01

LA BAJON

LES FATALS PICARDS

20h30 - BESANÇON

► VEND. 06/04

Petit Kursaal

20h - DIJON

► SAM. 28/04

La Vapeur

20h - DIJON

Théâtre des Feuillants ► VEND. 26/01 20h30 - BESANÇON

► DIM. 08/04

Micropolis

19h - DOLE

► SAM. 27/01 20h30 - CHEVIGNY

L’ Ogive

La Commanderie ASAF AVIDAN

► MAR. 27/01 20h30 - BESANÇON

► SAM. 14/04

Petit Kursaal

15h & 20h - DIJON

► SAM. 07/04 MAXIME GASTEUIL

Zénith

20h - DIJON

Théâtre des Feuillants ► MAR. 15/05 à 20h - DIJON

► DIm. 04/03

► MAR. 16/05

15h30 - DIJON

à

Zénith

14h & 17h30 -

DIJON

Zénith

► VeND. 16/03

► Sam. 26/05 à

20h30 - BESANÇON

20h30 - DIJON

Micropolis

MAGIC SYSTEM

Zénith


as ■ par Martin Caye

genda ubjectif

Dijon

CONCERT - Risk Party – Gab Jr + Andreas. ► Ven 15 Déc - Péniche Cancale- 6€

RISK, ce sont des dizaines d’événements électro dans des lieux comme le boulodrome ou les jardins du département. RISK, c’est Pix Mix, un concept unique à l’usage du dancefloor. RISK, ce sont des passionnés qui montent projet sur projet pour défendre leur vision de la musique électro. Ce sont aussi des ambianceurs de génie. C’est pour vous si : l’électro, ce n’est pas que « BOUM BOUM dans les oreilles », vous aimez danser tard dans la nuit, vous avez un peu de goût.

Risk Party Andreas © Risk

Manoukian Moses © Enzo Prod Brian Joubert © DR

▲ FÊTES – Clôture de la patinoire de Noël Samedi 6 janvier Place de la République – Gratuit

Top… Je suis un patineur artistique. Je suis français. J’ai remporté le championnat du monde en 2007 à Tokyo. J’ai notamment patiné sur une version pour cordes de Metallica. J’ai participé en 2014 à danse avec les stars. Je viens clôturer la saison de patinage sur les places de Dijon. Je suis...je suis Brian Joubert ! C’est pour vous si : vous savez qu’un triple Axel, ce n’est pas uniquement 3 mecs qui s’appellent Axel côte à côte. 78

▲CONCERT – China Moses & André Manoukian Mercredi 10 jan 2018 Théâtre des Feuillants

André Manoukian, c’est le mec capable de faire jury dans « à la recherche de la nouvelle star » et d’avoir une émission musico-conceptuelle sur France Inter quelques années plus tard. C’est aussi un très bon pianiste de Jââââzz. China Moses elle, fait dans la Torch Song : la chanson qui rallume l’amour impossible et blessé. Ce n’est pas pour vous si : vous pétez le feu en ce moment. Vous pensez que de réarrager « Hot Stuff » à la sauce jazzy est une hérésie.

Janet On The Roof © Cie Parc

▲DANSE – Janet on the roof Festival Art Danse 2018 Mer 17 Jan 2018 - Théâtre Mansart

Art’Danse, ce n’est rien de moins que l’événement de l’année à Dijon pour les amoureux de danse. Janet on the Roof, c’est un solo de Pierre Pontvianne interprété par Marthe Krummenacher. Pas l’exercice le plus facile dans la discipline. Alors donnez-lui sa chance. Ce n’est pas pour vous si : vous avez aimé la danse une fois, cet été au Camping de Montalivet. C’était la Macarena.


BESANçON

Les Batteurs © Martin Colombet

▲ THÉÂTRE/CONCERT Les Batteurs

Mercredi 24 Jan 2018 - Parvis Saint Jean

Comment appelle-t-on le mec qui traîne avec des musiciens ? Le batteur. Comment sait-on qu’un groupe va se séparer ? Quand le batteur dit « et si on essayait un de mes morceaux ? ». Vous le comprenez, appartenir à la même espèce que Phil Collins ou Manu Katché n’est pas facile. Alors on donne la chance au batteur de s’expliquer. Sur la scène d’un théâtre. C’est pour vous si : vous adorez driver la ride en chabada sur 6/8 joué dans le fond du temps. Vous ne comprenez pas ce qui est écrit plus haut, mais vous aimez le « poum tchak ».

The Irradiates © DR Botte © Eric Pollet

▲ CONCERT – the Irradiates Vendredi 23 Fév 2018 Espace Autogéré des Tanneries

La Surf Music en 2017, c’est un peu comme si Dick Dale (mais si ! Le morceau le plus connu de la BO de Pulp Fiction) avait eu un maximum de rejetons. Guitaristes virtuoses, son acide et réverbé à l’extrême, culture de nanars scientifiques. Bienvenue dans l’univers du meilleur groupe surf de la région. Au moins. Ce n’est pas pour vous si : vous twistez comme une souche de chêne. Vous avez peur des méchants punks mangeurs d’enfants des Tanneries.

● LÉGENDE – La réouverture de La Vapeur Mer 7 Fév 2018 - La Vapeur

Sans Valentin © DR

▲ MUSÉE – La Saint ou la sans Valentin ? Mer 14 Fév 2018 Musée des Beaux-Arts – Gratuit

Les zouz’ qui draguent dans les parcs, c’est pas nouveau. Entre l’amour courtois et Tinder, il s’en est passé des choses. L’art a conservé quelques unes des plus belles love stories de l’histoire et vous propose d’économiser le prix d’un resto (qui sera de toute façon « trop cher pour ce que c’est ») et de passer une partie de la nuit dans le musée des beaux-arts. Et qui sait, le coup de la main autour de l’épaule va peut-être encore une fois vous servir... C’est pour vous si : vous êtes en couple. Vous êtes seul. Vous avez une touche.

Dix-huit mois. C’est le temps qu’il aura fallu à Dame Vapeur pour tomber sa robe de béton pour revêtir une élégante parure de bois. Lieu mythique dont l’histoire s’écrit sur un livre ouvert à tous. Vous serez quand même des nôtres ce soir-là ? C’est pour vous si : vous avez adoré l’ancienne Vapeur. Vous adorez déjà la nouvelle Vapeur.

▲ CONCERT – Alice Botté 16 déc - Les passagers du zinc

Alice Botté, c’est un guitariste français légendaire qu’on a pu retrouver sur scène avec Higelin, H-F Thiéfaine , Alain Bashung, Christophe, et j’en passe. Pour l’occase, il part en sucette avec sa guitare et en sort des sons que vous n’aviez même pas imaginé entendre. En plus, la soirée est organisée en soutien à Radio Bip. Faites plus qu’une bonne action. Faites une action Rock’n’Roll. Ce n’est pas pour vous si : pour vous les concerts, c’est Zénith ou rien !

● SALON - Salon du Cheval à Besançon Du 25 février au 5 mars - Micropolis

Même les bourrins ont leur salon. Saut de haies, défilés, trop, galop. « Tout pour le cheval et son cavalier » disait l’autre. Petite astuce : rendez-vous le 1er mars pour la découverte du Horse Ball. C’est comme du basket, mais à cheval. Et c’est très impressionnant. C’est pour vous si : le canasson est votre ami depuis toujours. Vous rêvez secrètement d’arriver au soleil couchant sur un destrier noir ébène.

BELFORT ►

GRAND SPECTACLE - Gala de Catch 3 mars - Le Phare

Vous n’avez même pas osé rêver de voir un gala de catch près de chez vous. Alors vous tomberez devant les galas de catch belfortins. L’esprit du lion est avec les golgoths et autres golgothesses les plus forts de tout l’est de la France (L’est de la France comprenant une région qui va de Besançon à Kiev). 2H30 de show plus tard, vous serez bons pour vous luxer une épaule en tentant chez vous un saut depuis la 3e corde. Ils avaient pourtant prévenu. Ce n’est pas pour vous si : vous détestez la violence. Vous détestez le théâtre. ■ 79


culture + - agenda

a

genda kids

■ par Gaëlle et Olivia des Petites Graines, & Miss Charlotte

Au cœur de l’hiver très froid et très long, qu’il est bon de se réchauffer et de se réconforter auprès de ceux que l’on apprécie ! Depuis 4 ans maintenant, nous avons multiplié les rencontres et les découvertes. Les petites graines vous confient aux bons soins de toutes ces structures "partenaires" qui œuvrent pour éveiller la curiosité des plus jeunes.

THEATRE ET MARIONNETTES A LA MINOTERIE

Du vent dans la tête Une promenade philosophique imaginée sous l’égide d’un compagnon de voyage-marionnette aux multiples questionnements. Parmi ceux-ci : comment fait-on pour mettre le dentifrice dans les tubes et comment fait-on les barres rouges et blanches ? Un incontournable poétique ! Sami 27 jan à 18h - La Minoterie 75 av Jean Jaurès - Dijon Tout public dès 4 ans / Résa au 03 80 48 03 22

CIRQUE - Le nouveau Duo Tenbas Le cinéma pour petits sur grand écran ! ■ Les moomins attendent noël Cette année, la famille Moomins n’hiberne pas. Elle va, pour la première fois, rencontrer ce mystérieux invité appelé « Noël », et pour l’accueillir au mieux, les préparatifs vont bon train... A partir de 3 ans - Animation

■ Myrtille et la lettre au père au noël Tandis que l’hiver étend son manteau de neige sur le paysage, une souris, un biscuit et une petite fille vont vivre d’étonnantes aventures. A partir de 4 ans - Animation CINEMA DEVOSGE 6 rue Devosge à Dijon

■ Rosa & Dara : leur fabuleux voyage Rosa et Dara, des jumelles de 7 ans, partent en vacances chez leur incroyable grand-mère : vaches à puces GPS, chien colérique, fusée dans le silo à grains, elle habite une ferme pas comme les autres... Toutes les trois vont parcourir le monde à la rencontre des merveilles de notre planète ! A partir du 7 fév au cinéma A surveiller...

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Jonglerie,dressage de chiens féroces,acrobaties romantiques, hula hoop et plein d’autres surprises présentées par une starlette de la piste aux étoiles et son assistant maladroit. Humour, dynamisme, folie et performance des numéros d'un duo explosif. À partir de 3 ans. Mar 13, Mer 14, Jeu 15 fév à 10h30 &

15h BISTROT DE LA SCENE, 203 r d’Auxonne à Dijon - Résa 03 80 67 87 39

Kidiklik : un site 100% family friendly

Kidiklik est le site des sorties insolites près de chez vous, adaptées à l'âge de vos enfants et à votre budget. Kidiklik simplifie la vie des parents et des grandsparents ! En un clic, trouvez une idée de sortie mercredi, ce weekend ou pendant les vacances ! A retrouver sur : 21.kidiklik.fr

LES ATELIERS VACANCES CHEZ LES PETITES GRAINES

A chaque vacances scolaires, les petites graines proposent des stages et ateliers sur une thématique et donnent rendez vous aux enfants du 23 décembre au 5 janvier sur les thèmes : Jingle Bells et Happy New Year ! Au programme : ateliers créatifs (santons, bouquet de houx, couronne d’hiver, tricot...), ateliers cuisine (sablés, pain d’épices, galette des rois et fortune cookies...)...des ateliers d’1h30, des matinées, des après midi ou des journées complètes ! Et bien sûr ateliers et stages vacances d’Hiver du 12 au 23 février. www.lespetitesgraines.fr - Résa au 03 80 29 49 73


PUBLI CITÉ

Le concept-store que les parents adorent. Il s’agit à la fois d’une jolie boutique dans laquelle vous retrouverez du mobilier, des vêtements, de la décoration, des jouets et autres accessoires tendances. Mais aussi d’un espace dédié à des ateliers ludoéducatifs pour les enfants de 0 à 12 ans et leurs parents avec la possibilité d’y fêter des anniversaires.

Les petites graines poussent les murs

Après 4 ans d’existence, Olivia et Gaëlle ont décidé de pousser les murs pour le plus grand bonheur des enfants et des parents. La création d’un nouvel espace a permis de dissocier 2 univers différents ; le premier est coloré, dédié aux jouets et accessoires et le second vous propose prêt-àporter et décoration. Venez découvrir les vêtements et la décoration Numéro 74, le linge de lit bébé Garbo and Friends, les trophées Fiona Walker, le prêt à porter Poudre Organic, les chaussons et accessoires Collégien. Et bien sûr les incontournables peluches Jellycat, l’univers poétique des lapins et souris Maileg, le renouveau des jouets en bois avec Kiko et Bajo... et beaucoup d’autres produits originaux et exclusifs.

3 et 7 rue Auguste Comte à DIJON - 03 80 29 49 73 www.lespetitesgraines.fr Ouvert du lundi (10h à12h30 et de 14h à 18h30) au samedi ( 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h) Et le dimanche après midi sur réservation

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culture + enfantillage

Aldebert

Les gens l’appellent l’idole des jeunes !

Si vous ne connaissez pas encore Aldebert, faites de toute urgence écouter son album à vos enfants. Et si vous faites déjà partie de ses fans – ils sont nombreux – notez dans votre agenda la date du 10 février à Besançon, la ville où il a traîné en culottes courtes. Il sera aussi le 30 mars à Dijon et le 31 mars à Chalon. Vous n’échapperez pas à ses nouveaux Enfantillages ! Aldebert, vous étiez auparavant plus branché rock… Comment devient-on un chanteur pour enfant ? Le groupe de rock, le métal, le côté obscur… j’aurais tendance à dire que pour un chanteur c’est presque un passage obligé ! Pour moi passer de l’un à l’autre ce n’est pas un grand écart mais une passerelle vers un autre univers. Et puis, je ne me considère pas vraiment comme un chanteur pour enfants, disons que ce sont des morceaux qui parlent aussi bien aux petits qu’à leurs parents. Mon univers est celui de l’enfance, mais mes chansons ne sont pas enfantines en fait. Souvent, la chanson pour enfants est destinée aux tout petits. Ne pas infantiliser, mais éveiller et proposer une chanson jeune public alternative, telle est ma ligne de conduite.

Enfantillages 3, photo de famille !

Toute la famille est là ! Les enfants d’abord, avec un Gaétan Roussel haut comme 3 Pommes, ou une Zaz en petite Capucine à l’imagination débordante. Charles Berling incarne le papa narrateur de l’album, et décide au passage que Les contes de fées, ça craint ! Le groupe Tryo s’affiche tontons dans On Ne Peut Rien Faire Quand On a Un P’tit. Et comme dans toutes les familles, il y a le turbulent : Thomas VDB fait face à un véritable trublion dans Hyperactif. On croise également des personnages de la nuit « flippants ou attachants » : Olivia Ruiz est la princesse rêvée dans Les Somnambules, Mathias Malzieu joue aux vampires dans l’Apprenti Dracula. Pour compléter ce casting détonnant, Aldebert a invité Grand Corps Malade qui incarne un lionceau dans Joli Zoo, et Tété dans Madame Nature, un titre qui s’inscrit dans une nouvelle démarche liée aux sujets de société : « J’ai la volonté de toucher les enfants également avec des sujets plus sérieux, l’avenir de la planète ou le rassemblement autour de valeurs. Aux Ames Citoyens a été écrite en réaction aux attentats, avec l’idée d’adapter La Marseillaise en ode à la tendresse. » Les aventures d’Enfantillages 3 vont encore bousculer les codes avec des nouveautés à découvrir sur scène.

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Aldebert © Sylvain Granjon

Dans chacun de vos albums, vous invitez des artistes… Pourquoi travailler en tribu à chaque nouvel opus ? Mes albums racontent des histoires… J’ai besoin de voix, de personnalités et de sensibilités différentes. Je veux que mes personnages soient vivants, qu’ils aient de la consistance. Je compose la musique, j’écris les paroles et ensuite je propose à des copains chanteurs ou musiciens d’incarner le rôle. C’est toujours une aventure collective, c’est ce qui rend ce métier génial ! Au final, c’est plus facile d’écrire pour des enfants ou pour un public plus âgé ? Pour les enfants ! En fait, je suis beaucoup plus libre car je ne suis pas enfermé dans une case, avec un style imposé et des limites à ne pas dépasser. Si j’ai envie d’amener du rock, de prendre un virage musical avec du hip-hop, de jongler entre la poésie et l’humour noir, entre une ambiance festive et parfois plus nostalgique je peux le faire ! J’ai la liberté de parler de tout et d’aller partout… L’inspiration n’a donc plus de limite ! Avec Enfantillages 3, vous comptez nous emmener où cette fois ? Je reste fidèle à mon style d’écriture : réaliste, mettant en scène des membres de la famille et des univers que les enfants connaissent par cœur. Cette fois, le spectacle se passe devant la façade d’une maison. Tout commence la veille de la rentrée alors qu’un petit garçon légèrement tourmenté – celui que je joue - n’arrive pas à trouver le sommeil… ■ EC Aldebert sera en concert au Zénith, le 30 mars 2018 et son nouvel album est dans les bacs !


PUBLI CITÉ

Ma Belle ParfuMerie

une fragrance, un univers, une identité…

un parfum, c’est une part de votre personnalité, de votre caractère ou encore une traduction olfactive de votre moi intérieur. C’est aussi l’expression de sentiments profonds que l’on offre à une personne chère à son cœur. Dans son repère confidentiel aux notes parfumées, Caroline ne vous propose pas que des senteurs, elle recherche et vous suggère les fragrances qui racontent au mieux votre identité, unique et sophistiquée…

DeS ParfuMS De Peau eT D’aMBiaNCe

Ma Belle Parfumerie met à l’honneur des parfums rares, élégants, élaborés avec des matières nobles et naturelles pour une qualité incomparable. etro, frédéric Malle, Terry de Gunzburg, acqua Di Parma, annick Goutal, Juliette Has a Gun, Jardins d’ecrivains, Trudon, Parfum d’empire, les Cocottes de Paris, Histoires de Parfums… À chaque créateur et à chaque élixir, son univers exclusif et sa particularité comme les parfums Sabé Masson 100% naturels et sans alcool. Parfumez votre corps et faites également régner, dans votre intérieur, une ambiance particulière avec les bougies parfumées Cire Trudon, dont l’esthétique est aussi stylisée que leur senteur. Des cadeaux pour tous les budgets !

eTre Belle, TOuT SiMPleMeNT

Caroline partage ses conseils avisés pour choisir parmi la gamme de maquillage By Terry signée par une créatrice de parfum, Terry de Gunzburg. Faites confiance également aux vernis Kure Bazaar éco-friendly et très tendances. Nouveau : la poudre Caron naturelle et minérale étudiée en fonction des types de peaux.

leS HOMMeS ont aussi rendez-vous en boutique pour

trouver leur parfum de créateur et une large gamme naturelle, bio et bourguignonne de soins de peau, de barbes, d’huiles et de savons.

Ma Belle ParfuMerie 6, rue Vauban, Dijon

03 80 41 84 15 mabelleparfumerie@gmail.com fB : Ma Belle Parfumerie

Du mardi au samedi de 10h30 à 19h.

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culture + - ABC

Retour

à l’enfance de l’art

Pour cette édition qui marque la majorité du festival À pas contés et pour la dernière année consacrée à la curiosité, l’ABC vous invite à un jeu de l’Avent (Scène) original. Essayez donc, avec les personnages de fiction croqués sur le visuel, de découvrir ce qui se cache derrière chacune des portes de la 18ème édition du festival... Par le trou de la serrure, que voit-on arriver ?

Trois petites soeurs © FX Gaudreault

● 20 compagnies venues de nombreuses destinations françaises et étrangères... ● des spectacles qui, fidèles aux ambitions de l’A.B.C., interrogeront des notions telles que la féminité, le deuil, la peur de grandir et de changer... questions qui traversent les esprits de tous les publics, quel qu’en soit l’âge... ● la figure internationale emblématique de ces questions universelles proposées aux spectateurs, enfants et adultes, l’auteur dramatique canadienne, Suzanne Lebeau. Vous pourrez mieux découvrir l’écriture de l’invitée d’honneur du festival lors du spectacle Trois petites sœurs. Une table ronde ouverte à tous sera organisée le vendredi 2 février à 16h, salle Devosge.

XICS del Xurrac, Tombs Creatius ® DR

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Bestioles de legende © Christophe Loiseau

● une installation plastique et théâtrale Bestioles de légende par le Théâtre La Licorne (rencontré au cours de la Soirée Frissons en début de saison) qui prouvera à ceux qui en doutent encore que la frontière entre les productions jeunes publics et tous publics sont bien souvent perméables... ● 300m² de jeux (Xics del Xurrac) installés dans le hautlieu du festival, une salle Devosge métamorphosée, de quoi occuper de longs après-midis d’hiver en famille. ■ Pour en savoir plus, consulter une voyante ou le site de l’ABC, tout simplement.


La Galerie du Marché Venez découvrir des bijoux à la fois anciens, fabriqués parfois selon des méthodes aujourd’hui disparues, et des bijoux contemporains de belle qualité et d’une grande originalité.

Bijoux Hommes, Femmes et Enfants

&

La Banque des Métaux Précieux

Achat-Vente, Expertise-Estimation de bijoux anciens et contemporains,pièces, lingots en or et argent, pierres précieuses de qualité.

‘‘L’achat ne se fait pas uniquement au poids, mais à la valeur réelle du marché d’occasion. Nous tenons compte de la qualité et de la période de fabrication (Art nouveau, Napoléon III...)’’

Bijouterie La Galerie du Marché - 11 rue Musette - Dijon - 03 80 30 77 30 Mardi au samedi (fermé le mercredi matin) 9h/12h - 14h/19h

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Achat, Vente, Estimation, Expertise Pièces, Bijoux d’occasion ou cassés, Lingots - Or - Argent - Platine *

La Banque des Métaux Précieux - 2 rue de la Préfecture – Dijon - 03 80 30 00 06 Du lundi au vendredi de 9h à 12h et de 14h à 18h -

www.bmpdijon.fr


La tête dans les étoiles et les pieds dans l’eau

bienvenue

au spa !

© Istock

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Un peu

de lecture sérieuse avant de vous plonger dans le monde merveilleux et relaxant des SPA. Agathe Ferry vous dévoile le B.A.BA du SPA, avant que notre équipe dévouée ne vous livre ses impressions vécues en BFC, en toute décontraction.

SPA

signifierait « sanitas per aqua », en latin, la santé par l’eau en français courant. Pour d’autres, Spa serait originaire de la ville du même nom en Belgique connue pour ses thermes datant du XVIème siècle. Les Grecs, puis les Romains se rendaient aux bains pour entretenir leur forme, discuter, et alimenter leur notoriété. L’eau sous toutes ses formes a toujours été utilisée par l’homme pour en tirer le meilleur des bénéfices pour sa santé. Le hammam par exemple, dont la chaleur humide détend les muscles et l’esprit nous relaxe depuis le VIIème siècle. Aujourd’hui, entrer dans un spa c’est rentrer dans une dimension de quiétude, de relaxation et d’évasion sensorielle. La mode de ce loisir fleurissant arrosé à coup de bain bouillonnant et de soins corporels vient des Etats-Unis. Les Américains vont au spa comme nous allons acheter notre baguette de pain. Contrairement aux centres de thalassothérapies qui utilisent les vertus des eaux minérales ou marines à but curatif, le Spa s’adresse à tous. Il existe différents types de Spa, adaptés aux budgets de chacun : le day spa, le spa urbain, le spa hôtelier, le spa de croisière, le spa resort, le spa d’agrément, le spa d’aventure, le spa terroir et le médi-spa où collaborent des professionnels de la santé et de la beauté. La liste est non exhaustive car les tendances sont en évolution permanente. En France, pays très touristique, reine de la mode et de la beauté, les spas hôteliers sont les plus nombreux. Ce sont des cocons luxueux annexés à un hôtel. Pour pérenniser une activité hôtelière, bénéficier de chambres irréprochables et/ou d’un restaurant renommé ne suffit plus. Le pôle spa, doit être à la hauteur des étoiles de l’établissement. L’expérience commence lors de la prise de rendez-vous. Chaque client doit se sentir unique tout au long de sa démarche : de l’accueil au départ dans un état second, en passant par le bilan beauté-bien-être et les différentes étapes de la prestation.

L’ambiance et la décoration doivent susciter l’évasion psychique ainsi que le lâcherprise. Les codes couleurs et l’aménagement sont souvent imposés par les marques avec lesquels le spa travaille. Cependant, l’art du minimalisme est toujours de mise. Les équipements doivent être de haute qualité et un appareil utilisant de l’eau est obligatoire pour prétendre à l’appellation Spa. Souvent ce sont des bains à bulles eux aussi appelés spa. Les tables de massages doivent être larges, réglables et très confortables. Certains rituels de beautés peuvent durer trois heures de temps, il est donc impératif que les tables puissent s’adapter à chaque morphologie. Une douche dans toutes les cabines de soin est également indispensable au bon déroulement de celui-ci. L’hygiène des espaces et du matériel doit être irréprochable. Les soins en duo ont le vent en poupe, les lieux doivent être aménagés de façon à pouvoir répondre à cette demande sans perdre en qualité. Pour bénéficier d’une expérience de qualité, mieux vaut un praticien ou une praticien(ne) sachant faire preuve d’une écoute active. Un protocole de massage bien-être sera toujours adapté à chaque client en fonction de ses demandes. Les manœuvres doivent être sûres, précises, enveloppantes et rythmées. Pour conclure chaque prestation, une collation est offerte en salle de repos ou en tisanerie (l’appellation dépend des Spa). Le dernier sens est éveillé : le goût. Une boisson aux saveurs des ingrédients présents dans les produits utilisés lors du soin est proposée afin de terminer sur des notes gustatives élaborées. Les Spas peuvent être labellisés. Le label Spa de France est le plus prisé, viennent ensuite, le label Spa-A, Relais et châteaux, Châteaux et hôtels collection. Ce sont surtout les Spa d’hôtels qui sont labellisés. Cela apporte une notoriété à l’établissement. Label ou non, lorsque vous sortez d’un spa vous devez vous sentir bien, vous sentir mieux que lorsque vous y êtes rentrés ; le corps détendu et l’esprit libre. Bon SPA ■ 87


Spa

Vertigo Spa Nuxe © DR

Dijon sous tension !

Spa Marie de Bourgogne, Le Cep, Beaune © Clément Bonvalot

■ par Emilie C et son maître-nageur attitré

Stéphane se liquéfie au VERTIGO SPA NUXE

10h du mat’ et déjà 35 de tension (tout est sous contrôle). Ma mission : revenir à un état normal, histoire de ne pas finir dans le journal à la page des faits divers. Faire redescendre d’urgence la pression. Ça tombe bien, c’est au sous-sol de l’Hôtel Vertigo que ça se passe. Accueilli puis accompagné avec le sourire, un étage suffit pour me faire changer d’espace temps. Bienvenue dans un monde immaculé, un peu irréel, déconnexion initiée. Exit la piscine qu’un dignitaire de Waterworld ne renierait pas, c’est une méthode de choc qu’il me faut. Direction la salle de soins. Allongé sur le ventre, me voici abandonné au gré des reflux. C’est l’effet Nuxe Power : on me malaxe, on me roulotte, je suis une pâte à tartiner. Les idées défilent dans ma tête pour finalement se fondre dans le néant, à mesure que mes muscles deviennent moelleux. 30 minutes plus tard, je sors de la tanière, prêt à affronter la journée. Je ne sais plus pourquoi je suis venu. J’ai l’impression que je viens de me réveiller (d’ailleurs j’ai la voix ténébreuse du mec qui a bien dormi). La journée peut recommencer, me voici devenu hydrophile. Fébrilité dissoute : mission accomplie.

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Emilie retrouve son calme au SPA MARIE DE BOURGOGNE Je pousse la porte du Cep et laisse derrière moi les 6 heures de cours enquillées dans la journée, le sandwich avalé sur le pouce et le coup de gueule passé sur mes étudiants égarés. Tout va très très bien se dérouler. L’accueil, le bar, le jardin : un petit périple à travers l’hôtel m’emmène jusqu’au Graal : le Spa ! La douche sensorielle me remet les idées en place et le hammam me fait rapidement redescendre en pression. Je prends le temps de me rafraichir et de grignoter (boisson détox et amandes à dispo) avant d’enchainer avec le spa, niché dans un tonneau. Je suis seule au monde. Impossible de repartir sans tester un soin Vinésime. Ce sera un gommage pour le corps… Le stress et le gel huileux glissent sur moi, les pépins et les rafles de pinot noir chassent les cellules mortes et les idées noires… Je suis comme neuve (non, pas veuve, je précise pour la correctrice!).

● Le bon plan : les nocturnes au spa (17h /22h) avec accès à l’espace détente balnéo, massage de 20 minutes et cocktail à l’Embassy Bar // 39 € (+ d’infos sur la page facebook) ● Équipement : piscine intérieure, sauna, hammam, salle de soins, salle de fitness ● Leur marque chouchoute : Nuxe ● Le soin testé : massage Hydratant Prodigieux® détente du dos pour un bien-être immédiat / 30 min / 50 € ● Pour réserver : il suffit d’appeler (carte des soins consultables depuis le site du Vertigo)

● Le bon plan : la formule pause déjeuner & détente. Un soin détente de 20 ou 30 minutes au choix (hydromassage, waterbike, balnéothérapie ou bed jouvence) et un petit plat mijoté à déguster en bocaux, accompagné d’une boisson. 35 € (du lundi au vendredi) ● Équipement : douche sensorielle, hamman, spa, lit de flottaison, balnéothérapie, lit d’hydro massage à sec, aquabiking, cryothérapie corps entier. Pour info, Le Spa Marie de Bourgogne a décroché les prix du «plus bel espace fitness» et du «plus beau spa d’Europe Occidentale» au World Luxury Spa Awards 2017. ● Leur marque chouchoute : Vinésime. ● Le soin testé : gommage soyeux Vinésime / 25 min / 40 € ● Pour réserver : vous pouvez très simplement créer un compte client sur le site ou appeler l’hôtel.

Vertigo Hôtel Spa - 3, rue Devosge à Dijon Tél. : 03 80 40 40 40 / reservations@vertigohoteldijon.com

Hôtel le Cep - 27, rue Maufoux à Beaune Tél. : 03 80 22 35 48 / spa@hotel-cep-beaune.com


Spa - Chapeau Rouge © A&G Arnaud Dauphiin Spa - La Tisanerie - La Cloche © DR

Un massage et au lit ! HOSTELLERIE DU CHAPEAU ROUGE Loin des complexes imposants de certains ressorts, je me pointe au Chapeau Rouge sans complexe. Lundi soir, 19h30, j’ai pris rendez-vous histoire de commencer la semaine du bon pied… Cette fois, je ne mettrai donc pas les pieds sous la table mais bien sur la table… de massage. Avant de laisser Karine s’occuper de mon cas (et je crois qu’il y a du boulot), je profite de quelques instants de calme absolu, plongée dans l’ambiance apaisante de l’espace bien être : douche à jets, hammam, sauna… Le timing n’est pas millimétré : vous arrivez quand vous voulez pour profiter de ce délicat cocon. Après 20 minutes, je suis en condition pour laisser les doigts de fée de Karine passer à l’action. De la tête au pied, ce sera du sur mesure. Pas de formule toute faite ou de « protocole », elle ajuste chacun de ses gestes. 20h30, je glisse dans mon peignoir avec l’intime conviction que la nuit sera douce. C’est sûr et certain, je vais dormir comme un bébé.

Spa de la cloche

● Le bon plan : une amplitude horaire (7h – 21h) qui vous permet d’avoir une vie normale : pas besoin de speeder entre midi et deux ou de courir comme une dingue en sortant du bureau. ● Équipement : sauna, hammam, douches à jets, salle de soins duo ● Leur marque chouchoute : Myspa ● Le soin testé : massage détente (du dos et d’une autre partie du corps au choix) / 30 min / 50 € ● Pour réserver : faites votre demande en ligne, une charmante jeune femme vous rappellera pour vous confirmer le rendez-vous, ou passez un petit coup de fil au Chapeau Rouge.

Si comme moi l’hiver à Dijon vous donne des sueurs froides et la seule envie d’hiberner, cet article est pour vous. Voici de quoi vous envelopper de douceur et redonner un peu de chaleur au corps et au cœur. Tout ici est hyper professionnel, de la prise de rendez-vous (rappel pour confirmer votre venue) à l’accueil, extrêmement délicat et patient. Pour le reste : techniques pointues, produits Carita et locaux confortables. L’ accès au hammam et au sauna est offert pour tout soin de 60 minutes (parfait avant son massage pour se mettre en condition). Ce que j’aime particulièrement ici c’est que l’on ne réserve pas un massage précis mais un créneau horaire et en fonction de nos besoins, de nos préférences ou de nos petits bobos, notre masseuse attitrée saura faire en sorte de réparer et de booster une énergie en perte de vitesse. Un massage possède énormément de vertus thérapeutiques : meilleure digestion, grande détente, effets dynamisants... Ne passons pas à coté du pur abandon, celui qui permet de sentir son corps dans sa totalité grâce aux mains précises et expertes, de se reconnecter à ce corps trop souvent bousculé par un rythme quotidien imposé. Une fois le massage terminé, enroulée dans mon peignoir, l’oeil panda, les cheveux hirsutes et l’esprit vagabond (on s’en fiche, on est tout seul !), je sirote un thé accompagné d’une petite pâtisserie en rêvassant. « Le meilleur moyen de résister à la tentation, c’est d’y succomber » D’accord avec vous, Mr Oscar Wilde, je cours prendre un nouveau rendez-vous ! ■ par Vanessa Laraque

Hostellerie du Chapeau Rouge 5, rue Michelet à Dijon Tél. : 03 80 50 88 88 / contact@chapeau-rouge.fr

Uniquement sur réservation Grand Hôtel La Cloche - 14 place Darcy à Dijon 03 80 44 92 48 - spa@hotel-lacloche.fr - www.hotel-lacloche.fr

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Spa

Far away from Dijon Loin ? Façon de parler, tout est dans l’idée qu’on se fait du voyage. Zoé, la benjamine de l’équipe (23 ans), a adoré son week-end passé sur la route des vins, à Vosne-Romanée, et Pascale, sa journée à Saulieu, dans le plus beau SPA de la région, le plus grand aussi, chez Loiseau. Vanessa, elle, l’habituée des SPA chics et des voyages autour du monde, nous donne une idée de ce qu’est le vrai luxe… en Asie.

Cousin-cousine, ma journée magique à la Villa LOISEAU DES SENS

Vendredi 17h, un cousin, très cher mais déprimé, s’annonce de Paris… Une séance détente dans un spa haute couture sera le meilleur des remèdes. Samedi matin, direction la villa Loiseau des Sens à Saulieu, à une petite heure de Dijon avec au bout, en prime, le dépaysement garanti du Morvan. De bonne humeur, forcément, puisque je m’apprête à me laisser aller aux bonnes mains d’une masseuse accorte et bienveillante. Je ne suis pas déçue. D’abord le cadre, magnifique. Douglas à tous les étages, toiture végétalisée, c’est beau et ça sent bon (entre nous, originaire d’Amérique du nord, le douglas n’est ni un pin, ni un sapin, c’est juste le nom du monsieur qui l’a importé en Europe). Impression à la fois que le spa est vaste (1500 m² tout de même) mais bien cosy. Décor blond, feutré. Un accueil tout de douceur, voilà qui nous met dans un état de bien-être immédiat. Soin du visage pour moi et massage corporel pour le cousin, à la fin de l’heure qu’a duré la séance, nous nous trouvons encore plus beaux et sommes sereins. Une volupté, entre autres, ces lits de repos moelleux et cette prise en charge aussi gentille que professionnelle.

Spa Loiseau des Sens © Franck Juery

C’est pile l’heure de nous rendre au restaurant Loiseau des Sens, où un bon déjeuner bio mâtiné de saveurs japonaises nous remplit l’estomac sans l’alourdir. Et pour continuer en beauté, la piscine du spa, où j’essaie les jets un à un… il y en a pour tous les goûts. J’ai adoré le bain froid, j’y ai joué les courageuses pour le plus grand bonheur de mes mollets. Décoration somptueuse outremer, élégantes mosaïques, rien de chichi-pompon (bien qu’on soit à Saulieu), hygiénisme rime ici avec esthétisme. L’après-midi s’achève et c’est un cousin tout requinqué que je ramène à Dijon. Merci qui ? ● Le bon plan - Le spa est accessible aux clients de l’hôtel comme aux personnes extérieures, 7 jours/7, de 9h à 20h. Accès gratuit si réservation d’un soin de minimum 50 minutes. Développée sur les qualités aromatiques et nutritionnelles exceptionnelles des baies de cassis Noir de Bourgogne, la gamme Secrets de Cassis® a été imaginée par Dominique Loiseau elle-même.

Spa Loiseau des Sens © Franck Juery

● Équipement - un univers multi-sensoriel : parcours phlébologique/banquette drainante et relaxante/cobra et col de cygne/ fauteuil confident/station des 4 jets/plage bouillonnante/aquavélos/ canapé hydronox/alcôves massantes/plage détente/plage effervescente/ nage/geyse. Et un univers volupté : sauna avec vue sur le jardin/ hammams/douche à expériences : brume froide, pluie tropicale, tempête des caraïbes/fontaine de glace/seau cascade/cabane à air marin. ■ Pascale Lambert

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Le Richebourg © DR

Week-end pluvieux ?

SPA cool !

Le Richebourg à Vosne-Romanée Samedi 28 octobre, 10h, 58 kg, c’pas possible. OK GOOGLE : que faire en Côte d’Or ? Balade gourmande – sous la flotte, c’pas top. Expo musée – c’pas mon truc. Tiens ! Promo détente SPA Le Richebourg, Vosne-Romanée. Loulou, (c’est mon mec), on y va ! 30 minutes plus tard, arrivée à l’hôtel. Façade plutôt simple pour un 4 étoiles. On entre ! « Monsieur, Madâââââme… ». Clef en main, on file dans la chambre. Simple, jolie, SPAcieuse et lumineuse. Lit king-size, parfait ! – oui, Loulou prend de la place. Une douche et une baignoire dans la salle de bain, c’pas l’grand luxe, ça ?! Allez, en tenue : peignoir-claquettes, trop la classe… Le ridicule ne tue pas. Vite, au spa ! Un bouddha à l’entrée, musique relaxante, on est tout de suite plongé dans l’ambiance zen. On pousse la porte et… Ooooh ! Trop mignon, avec des petites bougies et un plafond étoilé, très intime, j’adooore ! Je suis une princesse des milles et une nuits, mais… de 58 kg, c’pas sexy ! Après un bon quart d’heure dans le jacuzzi, on passe à la séance transpi au sauna. Ouf ! Fin du temps imparti par le sablier, c’pas trop tôt ! On file au hammam. Loulou y est sûrement. Un p’tit coup dans le jacuzzi pour le plaisir, avant de remonter dans la chambre et se préparer pour le resto. Grande salle moderne, lumineuse, agréable. Cuisine raffinée, créative et gourmande. On oublie le régime, on s’fait plaisir ! Dimanche 29 octobre, ?? kg, pas de balance, c’pas grave. 9h30, réveillés par le room-service qui nous sert le petit-dej. On goûte à tout : mini-viennoiseries, muesli, fruits frais, œufs au bacon, trois sortes de petits pains ! On se goinfre avant de libérer la chambre. Retour, toujours sous la pluie, mais super zen, avec l’impression d’être partis en super long weekend, c’est bon, ça !

Le Richebourg © DR

● Bon plan : 2 nocturnes par mois, les prochaines : les 9 et 12 janvier, 18h-21h, avec enveloppement + massage du cuir chevelu & visage 30 min à 45 euros. Plus d’informations sur hotel-lerichebourg.com Rendez-vous le 20 janvier 2018 pour l’ouverture du nouvel espace bien-être Vinéa Spa ! ■ Zoé Theurel

Le nouveau Spa du Richebourg Un espace élégant et luxueux de 450 m2, baigné de lumière grâce à ses baies vitrées, comprenant bassin aqualudique, sauna, hammam, spa, douches expérientielles, espace tisanerie. La maison Mongeard-Mugneret, qui a toujours les deux pieds bien enracinés dans le terroir, pour tout ce qui touche au vin mais aussi aux bulles, a privilégié artisans et matériaux locaux. D’où ce mélange de pierres de Bourgogne et de bois traditionnel, à découvrir à partir du 20 janvier dans leur nouvel espace Vinea Spa Informations et réservations 03 80 61 59 59 ou spa@ lerichebourg.com.

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Spa

J’ai testé un des meilleurs SPA au monde...

Le SPA du Four Seasons

à... Hong Kong. J’étais curieuse de voir comment une ville aussi folle et animée, riche de tradition mais d’une grande modernité, pouvait offrir aux gens de passage un peu de culture chinoise à travers un massage et dans un écrin luxueux . Me voici, peignoir sur le dos et chignon sur la tête, prête à en découdre avec la Chine, dans cet hôtel niché dans le centre financier international (si vous avez une chambre à l’ hôtel, un ascenseur privé vous dépose directement au SPA). La piscine sur le toit du SPA est à débordement avec vue… sur Victoria Harbour. Un verre de jus divin et des fruits frais en main, je me suis immergée dans la piscine chauffée pour admirer un panorama fantastique sur la baie de Hong Kong.

Four Seasons Hong Kong © DR

Deux mots encore de la piscine intérieure et du bain Vitally Pool où je me suis engloutie complètement nue sous l’eau chauffée (et oui ici c’est comme ça : pas de maillot de bain!)… De la vue incroyable depuis la salle de soin du 6eme étage où de grandes verrières ne vous font pas oublier que vous êtes face à l’une des plus belles baies du monde… Un matelas totalement articulé qui épouse parfaitement la forme de votre corps dans un éclairage naturel et juste… Des salles qui portent le nom d’une pierre précieuse (la mienne était Jade, je pensais repartir avec un petit échantillon)… Des senteurs rares d’huiles essentielles que l’on vous fait choisir pour votre massage. De la gentillesse et la douceur infinie de ma masseuse qui se révélera fabuleusement forte avec une poigne parfaitement maitrisée…

Four Seasons Hong Kong © DR

Dix sept salles de soins étalées sur sept milles mètres carrés, le tout divisé en deux pour séparer les femmes et les hommes (en Chine on ne se mélange surtout pas ). Ambiance très contemporaine et sereine, le sol en marbre chauffé me donnait une envie folle d’enlever mon peignoir pour m’y étendre comme une crêpe sans gluten. Je navigue entre sauna finlandais à l’eucalyptus et sauna doux, me glisse dans la chambre à vapeur en cristal et au rhassoul. Il y a la cascade de paillettes de glaces qui permet de se rafraichir ou plutôt qui provoque un choc thermique entre chaque chambre chaude, j’en mettrais bien sur le visage si je pouvais rajeunir de 5 ans à la sortie…

Four Seasons Hong Kong © DR

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Four Seasons Hong Kong © DR

Un massage d’une rare intensité, puissant et précis, qui associe un travail sur des points de pression et des mouvements fermes à une technique folle. Je me laisse totalement fondre entre les mains et les coudes de ma masseuse, j’ai la sensation qu’elle décèle les tensions, dénoue mes muscles, lit sous ma peau et réorganise mon schéma corporel . Je me sens comme un bébé qu’une mère manipule, entièrement à sa merci, espérant que le temps s’étire à l’infini. Tout en sirotant une tasse de thé, j’essaie de me reconnecter à mon esprit et je me remémore ce que je viens de ressentir. Je suis apaisée, détendue et ivre de bien être . Quatre vingt dix minutes de bonheur ! ■ Vanessa Laraque


PUBLI CITÉ

L’ATELIER CRéATEuR d’IdéEs CApILLAIREs Il y a huit ans (déjà !), doriane déposait ses valises dans la discrète rue du docteur Chaussier pour installer son atelier de coiffure indépendant, innovant et créatif. Accompagnée d’une équipe talentueuse, elle a transformé son salon en une adresse incontournable que l’on se recommande de bouche à oreille. Et pour cause ! Vous êtes pris en charge par des coiffeurs visagistes polyvalents qui établissent votre diagnostic personnel pour vous proposer une coupe, une couleur, un balayage ou encore des coiffures de soirée et de mariée adaptés à vos habitudes ainsi qu’à votre personnalité. L’Atelier pense aussi à protéger vos cheveux avec les produits professionnels signés Wella et sébastian.

CHANGEMENT DE DÉCOR

pour prendre soin de vous dans les meilleures conditions, doriane a entrepris des travaux d’envergure et vous propose une toute nouvelle décoration. Encore plus cosy, encore plus confortable, encore plus design… ! un espace cocooning équipé de canapés vous permet de patienter en sirotant un café, thé, chocolat ou cappuccino offert par la maison. Quelques touches boisées viennent réchauffer l’atmosphère. Le passage au bac devient un moment privilégié de détente bien installé dans un fauteuil tout confort. La lumière a été spécialement étudiée pour un rendu plus naturel et authentique des couleurs. Le bar à couleurs vous offre une vue originale sur la préparation des colorations. un loft chaleureux qui a tout d’un second chez soi… une seule chose n’a pas changé, poppy, la mascotte qui vous accueille à l’entrée !

L’ATELiER 11, rue du docteur Chaussier.

03 80 30 38 62 - lateliercrea@hotmail.fr

uniquement sans rendez-vous. Lundi, mercredi, vendredi de 9h30 à 19h. Jeudi de 9h30 à 21h (nocturne). samedi de 8h30 à 17h.

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Spa

"Je me demande comment j’ai pu faire tout ça" Jérémy Leleu, hôtelier perché

(Domaine des Prés Verts Spa, à Jouey)

N

é dans l’ouest parisien, Jérémy Leleu passa plus de temps à gambader dans les bois avec ses copains qu’enfermé chez lui, sauf pour dessiner. A 8 ans, il réalise à l'échelle des plans de maison et finira par construire un jour une cabane avec son père, qu’il rendra contre toute attente habitable. Aujourd’hui, il dirige Le Domaine des Prés Verts Spa à une quarantaine de kilomètres de Dijon, un hôtel insolite spa haut de gamme sorti tout droit de son imagination. Au coeur de l’Auxois Morvan, des chambres avec vue idéales pour une escapade amoureuse romantique. Toutes sont équipées d’un jacuzzi privatif à 40° dans lequel on se glisse en plein hiver à toute heure du jour ou de la nuit. Senteurs, tissus et laines authentiques. Et on prolonge la détente dans les cabines de massages du spa (voir encadré). Le room service est impeccable. On commande sur iPad petit déjeuner, vin, champagne et diner servis en chambres. Grâce à un steamer vapeur, on se régale même à trois heures du mat : il suffit de réchauffer l’un des plats cuisinés en bocaux. Cet hôtel spa, pour Jérémy, c’est le retour à la solitude choisie d’une enfance buissonnière. Mais entretemps, c’est une toute autre vie qu’il aura menée. A 15 ans, il intégre l’Ecole Hôtelière de Paris. Un oncle qui travaillait à la maintenance sur Europe 1 et RMC lui ouvre la voie des ondes et à 16 ans Jérémy anime ses premières émissions. Préférant la radio aux stages galères en hôtellerie de luxe, il monte l’une des premières web radio, Radio 9, qui est une référence de la musique électronique underground. Ses parents, d’une patience à toute épreuve, acceptent que leur fils sacrifie le petit appartement qu’ils lui avaient acheté. Jérémy y monte un véritable studio radio, et c’est à la maison que nombre d’artistes viennent mixer. Tout ça finira à la Techno Parade avec un char de 38 tonnes sur lequel s’activent des DJs… Les aventures de ce genre ne durent jamais. Jérémy rentre au Studio Ecole de France, la référence ultime des métiers de la radio. Il n’y restera qu’un an. Débauché par Europe 1, propulsé réalisateur, Jérémy y travaillera dix ans et réalisera à peu près toutes les émissions de la grille, notamment celles des matinaliers Marc-Olivier Fogiel, Bruce Toussaint et Thomas Sotto. Se lever très tôt, faire beaucoup de kilomètres pour rejoindre la radio lui permettait d'éviter les mondanités. « Mais j’ai senti que je ne finirais pas à Paris. » Il sillonne alors la Bourgogne et tombe sur une friche entre 94

Jérémy Leleu © DR

Saulieu et Arnay le Duc, des prés d’un mètre vingt d’herbes sauvages avec une vue panoramique au fond d’un hameau. Jérémy construit une cabane pour se ressourcer. Le déclic, ce sont les attentats de Paris. Jérémy quitte un métier qu’il faisait pourtant avec passion, et le projet perso devient projet professionnel. « En 2011, nous avions juste une cabane avec une toute petite réception, nous servions uniquement le petit déjeuner mais les gens vivaient déjà une expérience. » Sa compagne et lui décident de développer ensemble le domaine. Le succès est immédiat. « Peu de gens vivent de leurs passions, je me sens très privilégié. Monter un tel établissement est un accomplissement. Souvent, je me demande comment j’ai pu faire tout ça en si peu de temps. » ■ Propos recueillis par Olivier Mouchiquel Le Domaine des Prés Verts Spa Bourgogne CHIC | Le Cube Massages & Spa 03.45.44.05.60 - 07 55 53 36 12 10 Impasse des Prés Verts l 21230 Jouey, France www.domainedespresverts.com

Le spa du domaine des prés verts

Ce lieu où règne la sérénité est composé de cabanes chics équipées d’un bain bouillonnant privatif. Quant au “cube”, il est réservé aux soins esthétiques et aux massages bien-être. Les soins du visage et du corps sont tous élaborés par une marque régionale haut de gamme : Vinésime. Avant de bénéficier d’un soin du corps ou du visage, il est recommandé de profiter d’une séance de sauna ou de hammam afin de préparer la peau. Là aussi la pierre et le bois dominent pour se fondre au mieux dans la nature.


Toutes les occasions sont bonnes Pour offrir du bien être !

Noël Saint valentin Anniversaire sans raison ...

Faites plaisir à vos proches avec nos bons cadeaux !


Vie de quartier

Grangier

revendique son indĂŠpendance

Par ici , n No lĂ r a p

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« Autour de Grangier » ? Si vous en parlez

à de vieux Dijonnais, ils vous répondront : « c’est le quartier de la Poste », d’autres : « c’est un parking ». Une place aussi, bien sûr, dont la réfection est en projet depuis 20 ans. C’est surtout le nom d’une association de commerçants qui ont su résister à la banalisation. Des indépendants qui ne manquent pas d’idées pour animer un quartier en pleine restructuration. Longtemps, on s’est contenté de passer par Grangier pour aller faire son marché, s’arrêter à la poste centrale ou filer à la gare en évitant la rue de la Liberté. Une traversée plaisante les jours de marché, ou aux heures d’ouverture des magasins. Moins le soir, quand la grisaille gagne du terrain sur la lumière. Et puis il y a eu le tram et ses aménagements, qui n’ont pas aidé l’accès au quartier. Le futur plan de circulation, attendu depuis des mois, pourra-t-il rémédier aux erreurs du précédent (la rue du Temple a été sinistrée, et ça bloque toujours autant pour rejoindre Darcy). Ce n’est pas seulement pour se faire remarquer que certains sortent de leur boutique pour indiquer son chemin à l’automobiliste perdu à la sortie du parking. Bienheureux ceux qui ont su accéder à leur place de stationnement sans se tromper de voie. La mairie ayant laissé à un concessionnaire le soin de sauver ce parking mal pensé, mal foutu, mal équipé, on attend le dégel (des négociations) pour redonner un vrai sens à cette place. Les commerçants rencontrés « autour de Grangier » sont comme les autres, que nous rencontrons au fil des mois, et leurs doléances sont d’autant plus connues que l’association Shop in Dijon a ses locaux au cœur de la place. Ils ont donc de bonnes raisons d’espérer mieux de l’avenir, après avoir subi au fil des décennies, une suite de ratages successifs. La rénovation de la Poste n’est pour l’heure qu’un joli « trompe-l’œil », la façade faisant rêver mais l’envers du décor faisant planer un doute sur l’installation possible d’une galerie marchande ou d’un hôtel. La cour rénovée aurait pu accueillir, sous un velum, une vraie brasserie, qui n’aurait pas fait concurrence au Central, dont la rénovation cet hiver

sera suivie avec intérêt par ses voisins. Étonnant quartier qui voit des adresses emblématiques comme Hermès ou Paula Coste cotoyer des boutiques comme celle de Jean Parrain, le fils caché du Père Weil, rue du Temple. La librairie Grangier est devenue une des attractions culturelles du quartier, tout comme la librairie BD du passage Darcy, qu’on espère voir sauvé un jour grâce à l’installation de street-artistes ou d’artisans. Les illuminations de fin d’année permettent de donner un coup de projecteur non seulement sur la façade de la Poste, remarquablement mise en valeur, mais sur ce quartier attachant, avec ses commerçants qui se battent, comme partout, pour conserver vie et authenticité à un centre ville auquel on reste plus que jamais attaché. Même en hiver, puisque les déambulations entre place Darcy et place de la République passent forcément par ici et par une rue des Godrans qui devra, un jour ou l’autre, rejoindre « autour de Grangier » pour donner une vraie identité à tout le quartier. Et puis, continuons de rêver ! Après un sens de circulation repensé, que demandent les commerçants au père Noël : un marché dominical de producteurs sur la place, en toutes saisons, petit, gentil, avec des stands bio et bons à la fois. Et pour annoncer la cité de la gastronomie et cacher le béton, pourquoi ne pas planter des vignes ? Et installer une boutique de vente des vins des coteaux ici ? François Rebsamen cache dans son bureau un projet de rénovation de la place rêvé par l’artiste Bertrand Lavier mais irréalisable selon les experts, qui ont toujours le dernier mot. En attendant un miracle, toujours espéré en ces temps de fêtes, les commerçants vous offrent l’accès gratuit au parking. Le sourire lui aussi est gratuit. ■ GB 97


Grangier

revendique

Vie de quartier

son indépendance

Galerie fête ses 40 ans avec 40 % de remise ! ►

Spécialisée dans les objets d’art asiatiques et d’Europe de l’est, la boutique Galerie est un repère de curiosités, de décorations originales et de pièces de collection. De la vaisselle artisanale peinte à la main au vase antique chiné auprès d’un collectionneur, chacun peut dénicher son propre trésor. Une opportunité à ne pas manquer avant les fêtes… surtout avec 40 % de réduction ! L’enseigne ouvre un bureau à Hong Kong, un événement qui annonce le déménagement de la boutique que vous retrouverez, dès 2018, en ligne uniquement. Galerie. 51, rue des Godrans (Place Grangier). 03 80 305 805. Du mar au sam de 9h30 à 12h30 et de 14h à 19h. www.galerie-dijon.com. galerie-dijon@wanadoo.fr.

Wolford, l’accord parfait de l’élégance et du confort ▲

Osez entrer et découvrez l’univers Wolford, chic et glamour sans négliger le bien-être. Conseillée par Maria, vous saurez faire un choix parmi les gammes élaborées de collants classiques, fantaisies, gainants, en coton, laine ou encore cachemire, adaptés aux morphologies de toutes les femmes. Ils sont intemporels tout comme la lingerie et la collection de prêt-à-porter qui mettent en valeur votre silhouette et votre allure. Messieurs, offrez-vous une paire de chaussettes et profitez-en pour trouver un cadeau à la dame de votre cœur... Wolford. 10, rue de la Poste. 03 80 43 57 85. Lun de 14h à 19h. Du mar au sam de 10h à 12h et de 14h à 19h.

◄ PhotoExpress vous tire le portrait "d’art d’art"

Cécile et Jérôme font perdurer le savoir-faire si particulier de ce laboratoire qui a plus de 30 ans. Portraitistes d’art, la photographie n’a aucun secret pour eux. Dans leur studio aménagé sur place, ils mettent en valeur votre personnalité et immortalisent les réunions de familles ou d’amis. De la prise de vue artistique au tirage professionnel, PhotoExpress met son savoir-faire au service d’un résultat professionnel, élégant et haut de gamme… sans oublier la rapidité avec l’incontournable tirage en 1 heure pour toutes vos photos. Et pour mettre vos images en valeur, le magasin vous propose un très large choix de cadres aux styles variés. Photoexpress. 7, rue du château. 03 80 30 71 54. Lun de 14h à 19h. Du mar au sam de 9h à 19h. www.photoexpress-dijon.fr.

Paula Coste, concept store indépendant depuis 1989… ►

…et ce n’est pas près de changer ! Toujours au fait des dernières tendances, Paula Coste est le premier concept store à avoir ouvert ses portes à Dijon. Dans un ensemble design, la boutique familiale conjugue avec harmonie prêtà-porter féminin multimarques moderne avec des éléments de décoration, du mobilier neuf mais aussi vintage. Indépendante, l’équipe sélectionne elle-même chaque modèle et marque dont la plupart sont en exclusivité. Petites et grandes pièces, petit et grand budget, chacun trouve son bonheur dans cette boutique aux allures de loft cosy. Paula Coste. 5, rue Jean Renaud. 03 80 49 93 04. Lun de 14h à 19h. Du mar au sam de 10h à 19h non stop. Instagram : @paula_coste.

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PUBLI CITÉ

▲ Justine ▲ Carré

Blanc, un hiver bien au chaud…

Carré Blanc accompagne chaque moment de votre journée. De la sortie de la douche à l’heure du coucher jusqu’au moment du lever, le linge de maison Carré Blanc vous assure confort et bien-être. Spécialisé dans le linge de lit de grande qualité, en lin, en percale ou encore satin de coton, les collections unies et fantaisies sont aussi déclinées en linge de bain pour harmoniser toute la maison, jusqu’à la chambre des plus petits. Subtilité des couleurs, broderies et finesse des détails en font des cadeaux d’exception à (s’)offrir sans modération. Carré Blanc. 15, place Grangier. 03 80 30 37 92. Lun de 14h à 19h. Du mar au ven de 10h à 19h non stop. Sam de 9h à 19h.

habille la femme sous toutes ses coutures

Justine, Garella Gallery, Carlotta, trois enseignes multimarques réunies en un seul espace où faire son shopping accompagnée et conseillée par Carine et son équipe. Du prêt-à-porter exclusif et griffé pour les femmes cosmopolites qui changent de style comme de chemise. Envie d’une tenue de cocktail chic, de sportswear ou d’un ensemble détendu ? Quelle que soit votre personnalité, votre envie du jour, Carine découvre le vêtement adapté à la fois élégant et confortable. Des retouches à prévoir ? Une couturière, sur place, s’occupe de tout. Justine : 4, rue de la Poste. Garella Gallery : 6, rue de la Poste. Carlotta : passage Darcy. 03 80 30 28 34. Lun de 14h à 19h. Du mar au sam de 10h à 12h et de 14h à 19h.

▲ Home et tendances, décorer

et équiper la maison… du sol au plafond !

Source d’inspiration intarissable, la boutique Home et Tendances d’Edwige et Jean-François vous accueille depuis 18 ans. Décorez, parfumez, équipez votre maison, en particulier votre cuisine, avec des produits fabriqués en France, de qualité garantie. Du robot de cuisine perfectionné au plaid cocooning en passant par la bougie Yankee Candle, Home et Tendances transforme votre intérieur. Pour votre petit électroménager, la borne connectée vous donne accès à plus de 6.000 références que JeanFrançois vous livre gracieusement. Vous êtes conseillés et chouchoutés ! Home et tendances. 3, rue Mably. 03 80 50 85 55. Lun de 14h à 19h. Du mar au ven de 10h à 19h non stop. Sam de 9h à 19h. homeettendances@orange.fr.

▲ Les Ateliers du parfumeur,

des collections d’inspiration ▲ Le Mably, l’adresse sympa

de Grangier

Eric Petit et son équipe ont fait du Mably un rendez-vous incontournable pour tous au centre-ville. Le petit café ou le crème du matin, chaque midi les plats mijotés du chef Fred font l’unanimité, accompagnés du vin du mois, qui a aussi ses adeptes. L’après-midi et en soirée : crêpes, gaufres, happy hours, cocktails entre amis...Venez découvrir son menu du jour, sa spécialité du moment : le camembert au four, et sa carte délicieusement gourmande, vous deviendrez alors un fidèle de l’adresse. Rapport qualité prix le plus compétitif du quartier. Le Mably. 9, rue Mably. 03 80 30 59 80. Du lun au sam de 7h30 à 21h. FB : Le Mably.

Dans une ambiance de boudoir chic et intime, Pascale et son équipe vous font partager 30 années de connaissances et d’expériences dans le domaine de la parfumerie artisanale de luxe. Le long des étagères de bibliothèque, deux marques de niche s’offrent l’exclusivité : l’Artisan Parfumeur et Diptyque. Parfums, eaux de toilette, senteurs d’ambiance, bougies… Chaque fragrance crée un univers particulier. Profitez-en pour découvrir les bijoux Gas, uniques et fabriqués à la main, ils souligneront un peu plus votre féminité… Les Ateliers du parfumeur. 11, rue Mably. 03 80 30 97 04. Du lun au sam de 10h à 19h non stop. www.lesateliersduparfumeur.com. Lesateliersduparfumeur@orange.fr.

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L’ESPRIT DE NOËL DÉBARQUE À LA TOISON D’OR

Métamorphose. C’est le mot qui nous vient tout de suite à l’esprit lorsqu’en cette fin d’année, on pousse la porte de la Toison d’Or. D’un côté, une décoration féérique et un programme d’animations qui émerveille les petits (et donne le sourire aux plus grands). De l’autre, des boutiques toutes belles et toutes nouvelles pour répondre à chacune de vos envies. Sans oublier des services sur-mesure. Pas de doute : la magie de Noël opère !

Fêtes de fin d’année : pour les enfants, le compte à rebours est lancé ! Lumières scintillantes, décors féériques, village du Père-Noël, traineau rempli de cadeaux… Emmenez vos petits à la Toison d’Or à la rencontre de la légende de Noël. Leurs bouilles émerveillées vous feront chavirer, vous aussi !

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PUBLI CITÉ

Nouvelles boutiques

(pour ajouter quelques petits plaisirs sur votre lettre au Père-Noël)

Le ‘Comptoir de Mathilde’, dénicheur de saveurs

Chocolat à grignoter sans culpabiliser, pâte à tartiner haut de gamme, sélection de condiments - moutardes, huiles et vinaigres, sels et poivres du monde… le tout dans une ambiance ultra cosy et souriante. Autant vous le dire tout de suite, ce sera très dur de résister à la sélection de produits gourmands et vintage du Comptoir de Mathilde. Une épicerie fine aussi attachante qu’alléchante.

‘Tape à l’œil’ dégaine des looks de fous pour les petits

Tape à l’œil, c’est la marque un peu fofolle, qui porte un regard à part, barré et raffiné, sur le look des enfants. De 0 à 14 ans, elle les rhabille avec des tenues dans l’air du temps, des basiques à petits prix et des pièces fortes, pimpantes et énergiques. Urbaine, Terre Sauvage, Mix & Twist, Rêves Éveillés… Les collections fille et garçon se suivent, mais ne se ressemblent pas !

SCOOP ! Le vrai traineau du Père-Noël est garé à la Toison d’Or… Qui n’a jamais rêvé de prendre place dans le traineau du PèreNoël ? À la Toison d’Or, le rêve devient (presque) réalité ! Vous embarquez à bord d’un vrai traineau pour un époustouflant voyage : grâce à un casque Oculus 3D, vous serez plongés dans une aventure incroyable, immersive, riche en émotions et en surprises… Décollage à partir du 9 décembre. Pour vivre cette extraordinaire expérience de réalité virtuelle, rendez-vous Place du Piano !

Ne cherchez plus, le Père-Noël est là, juste à côté de chez vous. Du 2 au 23 décembre, chaque samedi, dimanche et mercredi, le Père-Noël himself prend ses quartiers d’hiver à la Toison d’Or. Pour vos bambins, ce sera le moment où jamais de lui glisser à l’oreille ce qu’ils rêvent de trouver au pied du sapin…

Et aussi…

Un ‘Marché de Noël’ pour dégoter des cadeaux gourmands Dès le 25 novembre, les artisans font leur traditionnel marché de Noël (juste en face de Carrefour). Spécialités italiennes, catalanes, basques, douceurs provençales, thés de Noël… De quoi faire chavirer vos papilles exigeantes, et glisser dans votre hotte des cadeaux hauts en saveurs !

Ouverture exceptionnelle En cette période de fêtes de fin d’année, la Toison d’Or sera ouverte les dimanches 3, 10 et 17 décembre de 10h à 19h, pour un shopping totalement féérique.

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actus

Miss Cancoillote

nous promet monts et merveilles… pour un hiver tout 'Doubs' ! ■ par Carine Dufay

Parce que c’est une fille du cru qui ne jure que par le Doubs, pour une fois, on va la sortir de sa ville et la laisser nous concocter un programme hivernal tout doux !

© L'Arbre à Chapeaux

▲ L’arbre à chapeaux

Cette authentique ferme à tuyés du 17ème siècle restaurée dans les règles de l’art, est aujourd’hui devenue un lieu accueillant, offrant un espace café et de magnifiques chambres d’hôtes. Le tuyé a été restauré et a repris sa véritable place au coeur de la maison, comme autrefois. Les pièces ont été rénovées tout en conservant au mieux les éléments originaux (dalles et murs en pierre, enduits traditionnels à la chaux...). Tout ce travail a été fait dans le respect de la tradition par des artisans talentueux et passionnés. Avec ou sans neige, un point de départ idéal pour des balades en forêt et un refuge douillet pour qui souhaite simplement se reposer. www.larbre-a-chapeaux.com

◄ Chez les Colin

Chez Les Colin © DR

Perdue sur les crêtes des Montagnes du Jura séparant la France de la Suisse, tout à côté des Gras - le pays d’la Madeleine Proust - l’adresse a toujours su rester un peu secrète. Normal, il s’agit de préserver le calme et la sérénité des lieux. De la cuisine s’échappent les doux fumets du gratin au bleu de Gex, du gigot au foin et des tartelettes aux pommes sauvages des forêts… Une cuisine servie aux chandelles, excellente et inventive, héritée des nombreux stages de la maîtresse de maison chez Georges Blanc. Des jolies chambres s’échappent les senteurs de cire et de bois des vieux meubles patinés par le temps. Là, on profite juste du silence ouaté des hivers enneigés, de l’air pur des montagnes. www.chezlescolin.fr

◄ Définitivement fan : le Meix Lagor !

© Meix Lagor

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Quand on m’a dit, il y a plus de quinze ans déjà, qu’un hébergement comparable aux Fermes de Marie à Megève, venait d’ouvrir à Montlebon, près de Morteau, j’avoue que j’ai d’abord un peu ri. Il faut dire, qu’à l’époque, côté déco, les francscomtois n’étaient pas les premiers de la classe. Et j’ai découvert ces lieux lovés dans cette ancienne grange. Un vrai décor de cinéma reconstituant un joli petit village de montagne, où les chambres sont d’authentiques greniers entourant une place centrale, le séjour. Du bois partout, des poutres massives, de jolis coussins rouges, des lits aux couettes prometteuses, des allées transformées en couloir, des petits toits de tuiles à l’intérieur, une cuve à fromage convertie en jacuzzi, une cave de pierre en hammam… C’est typique tout en étant contemporain. Le gîte de 14 personnes est pris d’assaut des mois à l’avance. L’auberge, quant à elle, est une expérience plus que convaincante. Et c’est là, à deux pas de la Suisse, au cœur d’une nature sauvage et préservée. www.meix-lagor.fr


Une valeur sûre : le Crêt de l’Agneau ►

Isolée au milieu des pâturages, à la Longeville, entre Pontarlier et Morteau et à 900 mètres d’altitude, le Crêt de l’Agneau, chambres et table d’hôtes, n’a rien perdu de sa réputation au fil des années. Le cadre est authentique et charmant, l’accueil est convivial, typique « des gens du haut ». D’un côté, il y a Lili (auteur de plusieurs livres sur les confitures), véritable cordon bleu qui mitonne (sur réservation) de bons petits plats, authentiques et goûteux, à partir des produits bio de son potager et de la région. De l’autre, il y a Yves, qui fabrique le pain maison, fume jambons et saucisses au sapin et au genévrier. Au milieu des odeurs d’autrefois, le lieu est à lui seul la promesse d’un séjour chaleureux et plein de bonne humeur.

© Crêt de l'Agneau

www.lecret-lagneau.com

Le Pré Oudot © DR

Le Pré Oudot ▲

Entouré par la nature, son seul voisin étant à plusieurs kilomètres à la ronde, Le Pré Oudot est classé 5 épis Gîtes de France et référencé un peu partout. Mais cette adresse de chambre d’hôtes de caractère se veut avant tout écolo : autonome en eau, chaudière alimentée par le bois de la forêt, produits de préférence bio, de proximité et frais proposés au petit-déjeuner et au dîner, draps en lin français, savon au lait de juments comtoises... Perchée à 1000 mètres d’altitude dans le Haut-Doubs, cette ferme comtoise traditionnelle construite en 1689, disposant d’un espace bien-être et d’un centre équestre, est une belle adresse pour se réchauffer le corps et le cœur. le-pre-oudot.fr

◄ Manger chez un étoilé,

au bord du lac, à côté de la montagne

Marc et Catherine Faivre © Au Bon Accueil

A Malbuisson, au bord du Lac Saint Point, à deux glissades de la station de ski de Métabief, la table étoilée de Catherine et Marc Faivre est généreuse, goûteuse et sincère. La saucisse de Morteau est découpée en fines lamelles pour venir garnir une tarte feuilletée avec étuvée de poireaux et œuf poché. La Féra du Léman est pochée et servie à l’Absinthe de Pontarlier. Les Gaudes se transforment en gnocchis et s’allient à merveille avec le vieux Comté. L’accueil est chaleureux, pas guindé pour un sou, au restaurant comme à l’hôtel. Un lieu qui porte si bien son nom ! ■ www.le-bon-accueil.fr

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Livres ■ par Albert Tournepage

Un hiver au coin du feu De tout, pour tous les goûts. La biographie d’une star, Barbara, disparue il y a 20 ans déjà, une BD sur le vin de Bourgogne, un roman mettant en scène BussyRabutin, une œuvre de jeunesse (éternelle) signée Claudine Vincenot… Voilà, lisez, jugez et faites votre choix. Ce sera le bon, assurément…

▲ Bande dessinée De derrière les fagots…

▲ Dans

les bals populaires

Qu’en ces temps-là la vie était douce !... Ce que nous avons appelé les Trente Glorieuses furent particulièrement festives, et le goût de la musique et de la danse s’est propagé dans la France entière, des grandes villes aux plus petits villages. Pascaline Kromicheff a réuni (voir BB 72) une superbe collection de documents sur une époque enfuie, et dont il serait dommage qu’elle fût à jamais oubliée . Si les fêtes foraines datent du Moyen Age, et ont perduré jusqu’à nos jours, il n’en est pas de même des bals populaires. La mode est passée, et dans les campagnes les dimanches sont aujourd’hui mornes et creux. Faire revivre ces instants privilégiés, documents à l’appui, n’est pas le moindre mérite de cet ouvrage que les amateurs de beaux souvenirs – sans oublier les curieux - se procureront sans plus tarder. Nos p’tits bals perdus, de Pascaline Kromicheff, éditions De la Voix au chapitre, 29 €. En vente à Dijon : Cultura et Librairie Grangier ou auprès de Pascaline Kromicheff, 2 rue du Four - 21400 Puits, 29 € + 6 € de frais de port.

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Il était une fois, dans le mâconnais, trois frères qui géraient le domaine paternel en compagnie de leur mère. Tout allait bien pour eux, jusqu’au jour où un parasite – des cicadelles transmettant la flavescence dorée – s’attaqua à leurs vignes. Le bilan fut amer : un tiers des parcelles devait être arraché. Sollicitées, les banques renâclent, et refusent de leur accorder un prêt supplémentaire. Que faire alors ? La solution est aussi simple que douloureuse : l’un d’entre eux doit quitter la propriété. Parallèlement, dans le Jura, une jeune femme, Loreline, vient d’acquérir un domaine et sa cave. Dans cette dernière, elle découvre des millésimes anciens, dont l’un attire son attention. Il s’agit d’un vin de paille qui est sans équivalent, en ce qu’il ressemble beaucoup au « roi des rois et roi des vins », le Royal Essentia, fleuron de la Hongrie viticole. Samuel va travailler pour elle. « Un grand bourgogne oublié » se présente comme un conte initiatique. Il y a une quête tendue vers son but, le graal, un breuvage d’exception. Samuel, le frère en exil, incarne celui qui devra résoudre un mystère, en l’occurrence celui de la vinification d’un vin sans pareil, lequel, une fois dévoilé, résoudra par ricochet les problèmes de sa famille. Réussirat-il ? Lisez cette BD originale, à la gloire de la vigne et des vignerons, et vous le saurez. Un grand bourgogne oublié, de Guillot-Richez-Guilloteau,Grand Angle, 18,90 €.


Polar Les réseaux de l’angoisse ► L’horreur… Des eaux d’un étang de Crystal Palace (sud de Londres), les policiers retirent un cadavre à demi congelé, attaché à un fauteuil d’avion. Quelques jours plus tard, nouvelle macabre découverte : le corps d’une jeune femme atrocement défigurée – son visage a été découpé au cutter, et a disparu - est retrouvé dans un hôtel de la côte sud de l’Angleterre. Lynn, jeune web-reporter d’un journal en ligne enquête sur ces actes délirants, en compagnie de son ami Trevor, journaliste « à l’ancienne ». Or, ces crimes atroces – d’autres suivront - obéissent à une logique très spéciale, qu’ils devront découvrir afin de mener à bien leur enquête. Avec « Tu n’auras pas peur » , Michel Moatti, spécialiste de la violence dans les médias et les réseaux sociaux, nous livre un polar frénétique, structuré en 125 courts chapitres, et qui se lit d’une traite. L’originalité, voilà ce qui assure la réussite de ce roman résolument moderne. L’information, c’est le pouvoir, comme chacun sait. Mais qu’advient-il lorsque la liberté que ce pouvoir engendre ne se soumet à aucune morale ? La Bête est libérée, qui se nourrit de sa propre violence. Ce roman très enlevé traite de ces sujets graves et contemporains avec talent et rigueur. Tu n’auras pas peur, de Michel Moatti, HC éditions, 474 pages, 19 €.

◄ Drôles de modes d’emploi Vous avez dit original ? Pas de doute, « Katalög » , la nouvelle BD de Jorge Bernstein l’est assurément. Imaginez qu’un auteur un peu fou ait eu l’idée saugrenue de parodier les modes d’emploi de meubles en kit : voilà le pitch original de ce livre hilarant ; et il n’est pas interdit de penser que l’auteur s’est inspiré d’une célèbre marque suédoise. Comme l’écrit son auteur : « Cet ouvrage parodique n’a pour unique vocation que d’assembler une à une les différentes pièces qui, mises bout à bout, provoqueront chez vous une franche rigolade ». Mission accomplie ! Quelques extraits au hasard : « Suplikatiön : ö Dieu tout-puissant, donnez-moi la force de comprendre ce putain de plan de montage, je vous en supplie,.. Amen ». Sans oublier « Garajist », « Appareil jenitäl » ou encore « Römantism ». Avec, bien entendu, autant d’images à l’appui, toutes plus esbaudissantes les unes que les autres. Un must ! Katalög, de Jorge Bernstein, éditions Rouquemoute, 12 €.

Glamour Voyage initiatique coquin ► Bienvenue dans le manoir de Liberthine, en Burgondie Boisée. Là est né le tout joli Titus, fils de Jocelyn de Liberthine et de Rose-Batifola ; ils forment un jeune couple moderne et fantaisiste, qui ne méprise pas les plaisirs de la chair. Quant à cela, leur rejeton en arrivera lui aussi à ne point en rejeter les attraits. Le couple a décidé d’élever lui-même son enfant, lui inculquant une éducation très rousseauiste ; il passera son enfance à l’abri des remparts, loin donc des misères du dehors. Lorsque que ses parents meurent subitement, d’un accès de fièvre, l’enfançon en pleurs se résout à quitter l’abri familial, et part à la recherche de ses ascendants ashkénazes. Sa quête le mènera sur les chemins d’Europe centrale et d’Orient. Ce qui compte par-dessus tout dans un roman, c’est moins la trame que le talent de l’auteur à faire vivre lieux et paysages, et à donner chair à ses personnages. De ce côté là nous sommes servis avec le dernier ouvrage de Claudine Vincenot, « Oh, mon beau Titus », sous-titré « Tribulations et autres Cocasseries en terre des hommes ». Truculence, audace narrative, goût immodéré pour les mots – et l’on reconnaît bien là l’ombre portée du père, l’immense Henri - : le lecteur, ravi, se réjouit et se régale.

Oh, mon beau Titus, de Claudine Vincenot, éd. de l’Armançon, 186 pages, 18,50 €.

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livres

◄ Roman historique Un éternel amoureux Bussy-Rabutin est, avec Bossuet et Madame de Sévigné, l’un des plus célèbres écrivains bourguignons du XVIIe siècle. La littérature lui devait bien un roman, pour le moins. C’est chose faite avec « L’Exil illuminé » , de Christophe Blanquie. Né en 1918 au château d’Epiry, près d’Autun, mort dans cette même ville soixantequatorze années plus tard, le comte de Bussy débute une carrière militaire et s’illustre dans les lettres. Exilé après le scandale de l’ « Histoire amoureuse des Gaules », roman leste brocardant la vie et les mœurs des grands du royaume – ce qui ne l’empêche pas d’être élu à l’Académie française -, Bussy tombe en disgrâce, et se voit embastillé pendant cinq années, puis condamné à l’exil définitif en son château familial. Le roman de Christophe Blanquie frappe juste, lorsqu’il s’agit de décrire la vie d’un homme qui, après une carrière mondaine, connaît la douleur de l’exil, loin du Roi Soleil dont les feux ne l’éclairent plus. Mais ce que l’on retient surtout, ce sont les tribulations sentimentales d’un grand libertin, amoureux de femmes qui lui rendent bien la passion qu’il leur voue. Le « Pétrone français », comme la postérité l’a surnommé, exerce encore, par-delà les siècles, un attrait que l’on ne saurait démentir, et auquel l’auteur sacrifie avec talent. L’Exil illuminé, de Christophe Blanquie, Les Editions Abordables, 20,90 €.

◄ Musique Barbara : chanter, dit-elle « Barbara, une femme qui chante » est le portrait saisissant d’une artiste pleine de contrastes.Timide de nature, elle choisit de faire carrière dans la chanson.Très amoureuse d’un homme, elle n’attend pas qu’il la rejoigne, alors qu’il vient d’abandonner sa carrière pour elle, et prend un amant. Aimant la vie par-dessus tout, elle est néanmoins obsédée par la mort et le suicide. Dotée d’un solide humour et d’une grande vitalité, elle vivait dans un vaste et sombre appartement encombré de médicaments, avalait cachets sur cachets, au mépris de sa santé. Car Barbara souffrait énormément, et connaissait le désespoir. Alors comment exister ? Eh bien en créant... Et ainsi, à force de volonté, la petite juive un peu enrobée de ses débuts est devenue la vedette que l’on connaît. Le livre explore dans les moindres détails sa vie, qui se confond avec sa carrière. Chanteuse lyrique à ses débuts, elle embrasse la variété, pianiste débutante elle s’acharne et apprend vite à se servir à la perfection de son instrument. Et ainsi naissent des chansons superbes telles que « Nantes », « Göttingen », etc. Qui font reculer la mort, et triompher la vie. Une grande dame noire. Barbara, de Jean-Dominique Brierre, Hors Collection, 210 pages, 18,90 €.

◄ Histoire Napoléon, la peur et le sang Voici un livre tout à fait étonnant. Lorsque l’on évoque l’époque napoléonienne, on s’imagine volontiers une France sûre, où les criminels font profil bas, brimés qu’ils sont par la puissance même de l’Empereur. Or il n’en est rien, voilà ce que nous apprend Jean Tulard dans son ouvrage « Le Monde du crime sous Napoléon » , qui nous livre une facette ignorée de notre pays à l’époque du Premier Empire. De fait, entre 1799 et 1815, date de la chute, la France connaît une période « de peur et de sang », selon l’expression de l’auteur. A l’instar des Grandes Compagnies qui ont fait régner la terreur sur notre territoire au XVe siècle, des bandes armées courent les campagnes, s’attaquant aux biens et aux individus. Quatorze départements sont particulièrement touchés. En l’an IX (de 1800 à 1801), par exemple, quarante-sept assassinats sont perpétrés dans le Vaucluse. La Bourgogne, par contre, paraît épargnée. Quant à Paris, point nodal du Grand Empire désiré par l’Empereur, ville sale et mal éclairée comptant plus de six cent mille habitants en 1807, dont quatre vingt dix mille mendiants, elle est considérée comme étant la « capitale du crime ». Ce qui donne à réfléchir : jamais en effet la puissance militaire ou économique acquise par un pays ne peut abolir le règne de la misère. Un livre terrible et passionnant, véritable « page turner » qui se lit dans l’urgence. ■ Le monde du crime sous Napoléon, par Jean Tulard, La Librairie Vuibert, 282 pages, 21,90 €.

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VERSION

Sortie : fin décembre !

ec v a e id u g y it c r ie m re p u d "RETOUR r" u e ri é t in l’ à is a n n o ij D de vrais morceauDx de s... F, Boutiques, Route Des vin oF , in es èn sc D, un Ro Rg , unDe BaRs, Restos, lieux cultes

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