Habitation voilée Grimisuat, anako'architecture
UNE COLLABORATION ÉVIDENTE Alexandre Rey s’est exilé pendant 6 ans à Neuchâtel, après avoir remporté un concours à Pully avec le bureau Frundgallinarey SA, avant de revenir s’installer dans son Valais natal et de créer son bureau Rey Architecte, en 2005. De son côté, après différentes collaborations avec des bureaux d’architectes de Sierre et de Sion, Olivier Cheseaux décide de laisser libre cours à ses convictions architecturales et fonde son propre bureau anako'architecture, en 2005 également. De nouveau voisins et de surcroit indépendants, Olivier Cheseaux et Alexandre Rey ne tardent pas à collaborer sur les projets qui leur sont confiés. C’est ainsi qu’ils remportent ensemble l’avant-projet pour le Centre de Vie Enfantine de Grimisuat et pour la Maison Communale d’Arbaz, en imaginant un bâtiment dépouillé pouvant être confondu, au niveau de sa volumétrie avec une grande habitation villageoise, à ceci près que tous les angles ayant été arrondis, ce monolithe compact semble tourner dans l’espace.
Photos © Corinne Cuendet
Maison communale Arbaz, cheseauxrey Photo © Thomas Jantscher
Crèche de Saillon, cheseauxrey
UNE ARCHITECTURE FONDÉE SUR LE RESPECT… Si Alexandre Rey et Olivier Cheseaux ont des parcours différents, qui les amènent d’ailleurs à être complémentaires, ils partagent la même philosophie basée sur le respect. Le respect du lieu, qu’ils cherchent à conserver et à épargner, autant que le respect du maître d’ouvrage. «Les bâtiments sont le prolongement de nous-mêmes et doivent nous ressembler afin que l'on s'y sente bien. J'aspire à cette conception particulière dans la réalisation de nouveaux objets. Il s'agit d'un travail de recherche entre l'architecte et le maître de l'ouvrage pour que l'édifice créé incarne à la fois le respect et les valeurs de vie de l'habitant» précise Olivier Cheseaux. Le coteau valaisan est d’une richesse extraordinaire, et les interventions architecturales violentes dénaturent souvent les sites. Alexandre Rey et Olivier Cheseaux cherchent avant tout à écouter le lieu et dans le cadre de transformations, ils considèrent que le bâti dicte lui-même à l’architecte la ligne à suivre. 299