ZOOM-SOS 01/21: Argent

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MAGAZINE 1/21

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Argent Comment l’utilisation transparente et eff icace des dons offre un avenir aux enfants comme Tiama (6) originaire du Niger.

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3 ÉDITORIAL

CONSTRUIRE SUR LA CONFIANCE Comment sortir durablement la population de la pauvreté? Et comment nous assurer que les dons profitent bien aux bénéficiaires concernés et sont utilisés efficacement? Il est indispensable pour nous de fournir des réponses claires à ces questions, afin de ne pas perdre notre plus grand atout: la confiance. L’argent, c’est-à-dire les dons avec lesquels nous travaillons, représente les deux faces d’une même pièce. Il est à la fois la cause de la pauvreté et sa solution. Cette constatation constitue aussi la base de notre programme pour aider les enfants comme Tiama, au Niger. La Népalaise Ranjata, 27 ans, est aussi un exemple parfait des effets que peut avoir un soutien financier pour parvenir à déterminer son avenir. Elle était encore une petite fille lorsqu’elle est arrivée au village d’enfants SOS de Bharatpur, avec rien d’autre en poche que ses rêves pour l’avenir. Aujourd’hui, elle tient son propre restaurant, dans ce village où elle a grandi. Les histoires comme celles-ci me motivent dans mon travail et montrent tout l’effet de nos projets.

LA TRANSPARENCE N’A PAS DE PRIX

L’ARGENT DIRIGE LE MONDE

Erika Dittli, responsable Programmes

04 É TABLIR UNE CONFIANCE DURABLE Les affaires de corruption minent la confiance des donateurs

07 IL FAUT TOUT UN VILLAGE POUR ÉLEVER UN ENFANT

Sans argent, difficile de faire quoi que ce soit: pour SOS Villages d’Enfants, le travail commence avec la récolte des dons.

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Pendant l’enfance, l’argent est encore une chose tangible: le regard s’illumine en secouant la tirelire ou en recevant un petit billet d’une tante. Les possibilités semblent quasiment infinies. L’âge avançant, notre rapport à l’argent devient toujours plus sérieux et complexe. Ce qui était jusqu’alors de l’argent de poche devient soudain le moyen de subsistance.

L’ARGENT DIRIGE LE MONDE Avant-propos

Comme pour les entreprises à but lucratif, l’argent joue un rôle décisif dans le travail de SOS Villages d’Enfants et d’autres organisations caritatives. La transparence prend alors une valeur inestimable: ce n’est que grâce à elle que nous pouvons obtenir l’indispensable confiance de nos donatrices et donateurs. Ils doivent être certains que nous utilisons les dons reçus à bon escient, pour agir là où une aide est nécessaire et générer un effet durable. Dans ce numéro, nous avons donc choisi de vous expliquer le financement d’un village d’enfants SOS, pourquoi nous devons envoyer des

08 20 ANS DE COLLECTE ET DE TRI 09 LE POUVOIR DE LA MUSIQUE 12 UNE ÉTINCELLE DESTRUCTRICE 13 AUTANT DE LETTRES DE DON – POURQUOI?

lettres de demande de dons et comment nous luttons contre la corruption et la mauvaise utilisation des dons au niveau international. Néanmoins, il y a aussi des choses que l’argent ne peut compenser: nous nous pencherons sur le travail des bénévoles en Suisse, qui nous enthousiasment et nous inspirent par leur engagement. Nous vous parlerons également de Brenda, 9 ans, originaire du Botswana, qui a tout perdu dans un incendie. La plupart d’entre nous ont du mal à s’imaginer ne plus rien posséder, voire sont angoissés à cette idée. En résumé, nous souhaitons aborder tous les aspects relatifs à l’argent dans ce numéro, de notre point de vue d’organisation caritative qui attire l’attention des pays les plus riches sur la situation des régions les plus pauvres du monde. Nous espérons vous inspirer des réflexions intéressantes et vous souhaitons une bonne lecture.

Votre question, notre réponse

Image: l’ouverture d’un magasin (ici au Népal) est une chance d’avoir un avenir autonome.

14 DIVERS

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10 DU RÊVE À LA RÉALITÉ L’absence d’économies et d’options pour obtenir un crédit entrave les perspectives d’avenir

Lisez-en davantage sur notre travail sur: sosvillagesdenfants.ch/objectifs

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Les affaires de corruption minent la confiance des donateurs

À TRAVERS LE MONDE

SOS Villages d’Enfants lutte contre ces dérives grâce à la transparence et à des mesures concrètes

ÉTABLIR UNE CONFIANCE DURABLE

Les organisations comme SOS Villages d’Enfants dépendent de la confiance de leurs donateurs et partenaires. Les affaires de corruption viennent généralement l’ébranler en profondeur et détruisent en un instant un travail de longue haleine. SOS Villages d’Enfants mise ainsi sur un système de contrôle pour lutter contre la corruption, qui est composé de plusieurs instances indépendantes. Outre le contrôle interne au niveau national, la certification de la fondation Zewo et les règles anticorruption de SOS Villages d’Enfants International permettent de prévenir et de réprimer les cas de corruption. Erika Dittli, responsable Programmes de SOS Villages d’Enfants Suisse, vérifie la mise en œuvre de ces directives lors de voyages sur place.

«Lorsque je vais voir des projets dans les pays où nous intervenons, je suis la devise: la confiance, c’est bien; le contrôle, c’est mieux. Les contrôles aléatoires des dépenses concernées ont fait leurs preuves en tant que moyen pratique et fiable.» Erika Dittli, directrice Programmes, SOS Villages d’Enfants Suisse

Selon la fondation Zewo, les organisations caritatives ont reçu plus de 1,9 milliard de francs de dons en 2019 en Suisse. Quels risques accompagnent l’utilisation des dons au-delà des frontières et comment les minimiser et les prévenir? SOS Villages d’Enfants clarifie les choses.

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Image: l’utilisation efficace des dons assure la réussite des programmes de renforcement de la famille, par exemple les groupes d’épargne et de crédit à Maradi, au Niger.

Parallèlement, la transparence du budget est une priorité absolue pour toutes les parties impliquées. «Connaître concrètement les dépenses prévues assure la transparence et la compréhension à long terme des processus financiers pour toutes les parties et facilite le contrôle de nos collaborateurs sur place», affirme Mme Dittli. L’ampleur du budget est en outre primordiale lorsque le service des programmes en Suisse planifie de nouveaux projets. Il faut un certain montant pour garantir l’impact approprié des mesures et assurer que le rapport entre l’investissement et le rendement est proportionné. Les donateurs ont par ailleurs la possibilité de vérifier eux-mêmes l’utilisation des fonds. Le rapport annuel et financier publié chaque année offre un aperçu détaillé de l’utilisation faite des dons. De plus, les évaluations de partenaires externes indépendants garantissent l’exploitation efficace et transparente des dons collectés.

CONSEIL DE LA FONDATION SOS VILLAGE D’ENFANTS

DORIS ALBISSER Outre sa fonction de présidente du Conseil de la Fondation SOS Village d’Enfants Suisse, Doris Albisser siège depuis juin 2019 au Sénat international de SOS Villages d’Enfants. Qu’est-ce qui vous a poussée à exercer cette fonction bénévole? C’est une activité passionnante et exigeante dans un environnement international. Je suis également très motivée par la mission pleine de sens de SOS Villages d’Enfants: nous permettons aux enfants et aux jeunes d’avoir un avenir et une vie autonomes. La collaboration avec les mères, les familles, les communes et les autorités locales permet de créer un écosystème, grâce auquel des communautés entières parviennent à l’autonomie. Quelles sont les responsabilités du Sénat international et quelles sont vos missions? Le Sénat international est composé de 22 membres et forme l’organe de surveillance stratégique au sein de la fédération SOS Villages d’Enfants. Il définit des directives et prépare notamment les sujets qui seront soumis à l’assemblée générale tous les quatre ans. Au Sénat international, je suis membre du «Comité de nomination» et du «Comité des finances et d’examen». On m’a en outre récemment confié la direction du domaine «Culture organisationnelle», qui est un sujet passionnant. A cela viennent s’ajouter d’autres missions, qui sont attribuées en fonction des besoins. Je prends beaucoup de plaisir à travailler en tant que présidente de SOS Villages d’Enfants Suisse et auprès du Sénat international. Les enfants et les jeunes sont notre avenir. Cela vaut la peine de s’engager pour eux.

Retrouvez plus d’informations à ce sujet sur: sosvillagesdenfants.ch/ transparence-des-dons

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7 SOS VILLAGES D’ENFANTS INTERNATIONAL

NICARAGUA

LA CORRUPTION A DE NOMBREUX VISAGES

IL FAUT TOUT UN VILLAGE POUR ÉLEVER UN ENFANT

La corruption va du détournement de fonds aux pots-de-vin, en passant par le vol. Il est indispensable, pour une organisation caritative internationale comme SOS Villages d’Enfants, d’avoir des règles efficaces pour la prévenir.

Karen Ernst et Manuel Wüthrich sont responsables de l’application des règles contre la corruption au siège social de SOS Villages d’Enfants International, à Innsbruck. Mme Ernst, qui dirige le service juridique, examine les accusations de corruption déposées, met les mesures préventives en œuvre et conseille l’organisation sur les questions d’éthique et de bonne gouvernance. M. Wüthrich, responsable de la révision interne, est en charge de la planification et de l’exécution des mandats de contrôle et soutient à cet égard les bureaux régionaux dans le monde entier. Les deux sont d’accord quand il est question des plus gros facteurs de risques en matière de corruption:

«La faiblesse des structures politiques et juridiques dans les pays concernés incite les organisations et les personnes sur place à adopter un comportement corrompu.» Karen Ernst et Manuel Wüthrich

«Au final, les activités interdites sont toujours le fait de personnes, au détriment de l’organisation», explique M. Wü­ thrich. «La pratique montre que dans certains cas, même les systèmes de contrôle internes les plus complets sont délibérément contournés.» Il est prouvé que l’impunité des actes répréhensibles, la séparation floue du comité et des organes de contrôle, ainsi que le manque de sensibilisation sur le sujet favorisent

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un environnement corrompu. C’est précisément là qu’interviennent les mesures de SOS Villages d’Enfants. L’organisation caritative a consigné des règles claires dans son code de conduite ainsi que des directives anticorruption destinées à tous les collaborateurs du monde entier. Cela permet de garantir le respect des exigences légales dans tous les pays d’intervention et d’avoir des procédures claires pour le signalement, l’examen et la sanction des actes de corruption. Si une personne a un soupçon, elle doit le signaler à différents niveaux. En fonction du cas, elle peut s’adresser à son supérieur direct, au prochain responsable supérieur au niveau régional ou national, ou au service des RH. Très important: il existe deux formulaires en ligne pour les lanceurs d’alerte, qui permettent de protéger et de préserver l’anonymat de l’informatrice ou informateur: un pour les adultes et l’autre conçu spécialement pour les enfants. Une sécurité supplémentaire est apportée par la garantie que transmettre des soupçons erronés n’a pas de conséquences négatives, si cela a été fait de bonne foi. En cas de confirmation d’un soupçon, la politique de tolérance zéro prônée par SOS Villages d’Enfants est toutefois appliquée sans hésitation. Autrement dit: «Les cas confirmés entraînent le licenciement immédiat des personnes concernées et l’engagement de poursuites judiciaires, si des lois nationales ont été enfreintes», souligne Mme Ernst. Il est également indispensable d’avoir des standards dans toute l’organisation pour prévenir les inégalités de traitement et d’encourager régulièrement les collaborateurs à parler ouvertement de ce sujet.

L’organisation caritative publie chaque année un rapport sur les cas de corruption, qui rend précisément compte des cas signalés, en toute transparence, des examens entrepris et de leurs résultats. Les examens peuvent se faire en différentes étapes, en fonction du cas. Les analyses de données, les comparaisons de documents originaux, p. ex. des factures, et les auditions de témoins constituent des moyens éprouvés. Aussi triste soit chaque cas confirmé, ils ont aussi des répercussions positives à long terme. En 2010, il a ainsi été possible de récupérer plus de 214 840 euros (= ~230 000 francs) de capital. Autre aspect positif: si le nombre de cas traités a légèrement augmenté en 2019 (de 35 à 36 dans le monde entier), les indications de corruption sont encore loin d’avoir été toutes corroborées. Cela signifie que l’on est mieux sensibilisé à la corruption et que l’on signale les actes suspects. «Cela montre clairement l’efficacité des mesures préventives», se réjouit Mme Ernst.

«Cela montre clairement l’efficacité des mesures préventives.» Karen Ernst

L’évolution révèle également que la corruption est certes humaine, mais qu’elle est de plus en plus dénoncée et contrôlée.

Ce proverbe africain est d’une justesse absolue. 541 villages d’enfants SOS offrent un nouveau foyer sûr et aimant aux enfants sans parents du monde entier. Mais comment ces villages sont-ils entretenus?

Chaque village d’enfants SOS repose sur des valeurs centrales, comme l’amour, l’assistance, la confiance et la responsabilité. Les villages doivent également assurer un cadre approprié au quotidien de leurs jeunes habitantes et habitants. Chaque village d’enfants SOS se voit attribuer un budget annuel, qui n’est pas sans similitudes avec le budget classique d’un ménage. Outre les frais pour les vêtements, l’alimentation et les jouets, on retrouve aussi ceux pour l’entretien et la réparation des bâtiments du village, les frais de scolarité, l’accès aux soins médicaux et les activités de loisirs. Parallèlement à ces dépenses, il faut encore verser les salaires des parents SOS et des collaborateurs pédagogiques. Ces derniers viennent tous de la région et reçoivent une formation professionnelle avant leur entrée en fonction. SOS Villages d’Enfants travaille également avec des professionnels de la psychologie, qui soutiennent le retour des enfants dans leurs familles d’origine, si cela est possible. Les enfants comme Rafael, de Matagalpa au Nicaragua, grandissent ainsi en compagnie de leurs frères et sœurs SOS et de leurs personnes de référence attentionnées, avec l’assurance de voir toujours leurs besoins comblés.

À TRAVERS LE MONDE

LE SAVIEZ-VOUS? «Chaque franc donné investi dans les projets de SOS Villages d’Enfants génère une utilité d’une valeur de 5 francs pour la société locale.» Le retour social sur investissement montre que les enfants et les parents soutenus par SOS Villages d’Enfants gagnent ensuite mieux leur vie et que les investissements de projet profitent directement à l’économie locale. Source: SOS Villages d’Enfants. Rapport 70 ans d’impact.

Image: au village d’enfants SOS de Matagalpa, les enfants bénéficient d’un foyer aimant et protégé.

ENTRETIEN ANNUEL, EXEMPLE DE MATAGALPA

CHF 508 819.– CHF 67 250.–

Besoins fondamentaux

CHF 54 917.–

CHF 11 747.– Soins médicaux

CHF 77 827.–

Frais de scolarité et autres

Investissements, entretien et réparations

CHF 242 562.–

CHF 69 879.–

Frais de personnel et administration (mamans SOS, auxiliaires, travailleurs sociaux, direction du village)

Administration et suivi

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SUISSE

SUISSE

20 ANS DE COLLECTE ET DE TRI

LE POUVOIR DE LA MUSIQUE

Cela fait exactement 20 ans que les collectrices et collecteurs bénévoles de pièces œuvrent pour SOS Villages d’Enfants. C’est grâce à eux que, chaque année, des tonnes de pièces des quatre coins de la planète sont utilisées au profit des enfants en détresse.

Dans le cadre de son travail de maturité, Leila Gerosa, 18 ans, a organisé un concert de bienfaisance avec la chorale d’enfants qu’elle a spécialement fondée. Au total, elle a pu collecter 1270 francs au profit des enfants en détresse.

Le 1er août 1998, le coup d’envoi de la collecte de pièces de SWISS (autrefois Swissair) est donné pour une bonne action avec la première boîte de collecte installée à l’aéroport de Zurich et la collecte à bord des avions de la compagnie. Karl Laasner, 76 ans, est responsable d’équipe des collectrices et collecteurs bénévoles de pièces et est un volontaire de la première heure. Il revient sur la formation de l’équipe: «Les deux premières années, les pièces étaient triées par une banque anglaise, qui facturait ce service. Début 2000, un collaborateur de Swissair intéressé par la numismatique m’a suggéré de faire trier les pièces collectées par des bénévoles. Je faisais alors partie du comité de la Fondation du personnel Swissair pour l’aide aux enfants. J’ai donc lancé, avec le rédacteur en chef du magazine Swissair, un appel correspondant. L’équipe a été constituée en un temps record.» Aujourd’hui encore, les neuf collectrices et collecteurs de pièces bénévoles vident les boîtes à dons des onze emplacements existants. La composition de l’équipe montre l’engagement admirable dont elle fait preuve dans l’exercice

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de son activité: trois des neuf membres actuels sont là depuis le début. Leur motivation? «Faire une bonne action», répond M. Laasner sans hésitation. L’équipe se retrouve encore aujourd’hui toutes les deux semaines à l’aéroport de Zurich, où elle trie tour à tour les dons déposés dans les boîtes et ceux issus des collectes à bord. En fonction de la devise, les pièces atterrissent directement sur le compte en banque suisse correspondant, sont déposées par les bénévoles dans les banques nationales des pays voisins, vendues ou récupérées par le prestataire Coins.de. La masse de pièces accumulées est réellement impressionnante. Chaque année, 5 tonnes de métal précieux attendent d’être triées. Au fil des ans, l’équipe a vu passer entre ses mains des pièces d’une grande rareté, par exemple des vieilles pièces en or de Russie, d’Afrique du Sud ou de Hongrie. Elle a déjà trié des devises de quasiment tous les pays du monde, à une exception près : des billets ou des pièces de Sainte-Hélène. Karl Laasner a gardé un événement particulier en mémoire: «Durant la période

de l’avent 2016, nous avons trouvé une généreuse surprise dans l’une des boîtes à dons de l’aéroport de Zurich: des inconnus avaient déposé 25 billets de 1000 francs suisses.» Outre la collecte des pièces, il se rappelle volontiers sa distinction, en 2003, avec l’ordre d’or de SOS Villages d’Enfants, qui lui a été remise par Helmut Kutin, l’ancien président de SOS Villages d’Enfants International. Il est fier que le personnel de SWISS continue à effectuer les collectes au profit de SOS Villages d’Enfants et que l’aéroport de Zurich ait inauguré les nouvelles boîtes à dons en forme de cœur à l’automne. Pour Karl Laasner et son équipe, la collecte des pièces est véritablement une affaire de cœur.

En 2020, la pandémie de COVID-19 a fortement limité la collecte de pièces à bord. Vous pouvez envoyer directement l’argent restant de vos voyages passés à tout moment (voir les mentions légales).

Image de droite: les nouveaux cœurs à dons ont été inaugurés à l’aéroport de Zurich à la mi-novembre. Image de gauche: l’équipe de collectrices et collecteurs bénévoles trie les pièces avec application à l’aéroport de Zurich. De gauche à droite, debout: Martin Walter, Werner Eicher, Erich Schäpper, Joseph (Sepp) Schweizer; assis: Karl Laasner, Blanda Buchli, Marianne Willi.

Leila Gerosa a commencé son travail de maturité sous la devise «Les enfants aident les enfants»: «J’ai toujours été choquée par la pauvreté dans laquelle beaucoup d’enfants doivent grandir dans d’autres pays», explique cette habitante de Hüttlingen âgée de 18 ans. Dans la partie pratique de son travail de maturité, Leila Gerosa a allié ses aspirations professionnelles, devenir enseignante dans le primaire, sa motivation à aider et sa passion pour la musique pour organiser un concert de bienfaisance. Elle a fondé sa propre chorale d’enfants dans ce but. Pendant des semaines, avec douze élèves de l’école primaire, elle a préparé assidûment la grande soirée qui s’est déroulée en septembre dernier au Kult-X à Kreuzlingen. Son orchestre et le chœur ont interprété des chansons connues du monde entier, qu’ils ont présentées dans une version en suisse allemand. «Les enfants ne devaient pas seulement apprendre par cœur ce qu’ils présentaient au public, mais aussi comprendre ce qu’ils chantaient», précise-t-elle. En plus de la partie musicale, elle a également présenté le contexte du projet et l’organisation SOS Villages d’Enfants avec la porte-parole Nathalie Rutz lors de la soirée de bienfaisance. Grâce à la collecte volontaire réalisée lors du concert de bienfaisance, la gymnasienne et sa chorale ont récolté un total de 1270 francs suisses au profit de SOS Villages d’Enfants. La démarche de Leila est claire: «Je souhaite utiliser la voix des enfants pour

aider d’autres enfants dans des sociétés non privilégiées et leur donner ainsi une chance d’avoir un avenir meilleur.»

« Je souhaite utiliser la voix des enfants pour aider d’autres enfants dans des sociétés non privilégiées et leur donner ainsi une chance d’avoir un avenir meilleur. »

Images: Leila Gerosa et sa chorale d’enfants ont ravi les auditeurs avec des reprises de titres internationaux en suisse allemand.

Leila Gerosa

Vous avez une idée pour une manifestation de bienfaisance? Nous nous ferons un plaisir de vous conseiller pour la planification et la mise en œuvre. Ecrivez-nous à info@sosvillagesdenfants.ch.

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11 L’absence d’économies et d’options pour obtenir un crédit entrave les perspectives d’avenir

À TRAVERS LE MONDE

La confiance et le soutien financier permettent de mener une existence autonome et ouvrent de nouvelles perspectives

Mania quitte le village d’enfants SOS de Blantyre (Malawi) il y a deux ans, alors qu’elle n’a que 17 ans, pour emménager avec ses grands-parents. Après un petit temps d’adaptation dans son village d’origine de Chikhwawa, au sud du pays, Mania se réinscrit à l’école dans l’espoir d’obtenir de bonnes notes aux examens nationaux à venir. Mais les choses ne se déroulent pas comme prévu.

NÉPAL

Elle est très grande pour son âge, et c’est une raison suffisante selon ses camarades pour la railler. Le malaise de Mania ne cesse alors de grandir, la freinant dans son envie d’aller à l’école. Elle commence à rater de plus en plus de cours, jusqu’à arrêter complètement l’école. «Ça a vraiment été difficile. Cela faisait longtemps que je rêvais de devenir infirmière. Je voulais transmettre à d’autres la gentillesse et la bonté que j’avais connues dans ma famille SOS.»

«Arrêter l’école a été l’une des décisions les plus difficiles de ma vie, et je sais que j’ai déçu les personnes de mon entourage.» Mania

Mania a conscience qu’il serait essentiel pour elle d’avoir un nouvel objectif. Ses grands-parents vieillissent et ils ne pourront plus continuer à assurer éternellement la subsistance de Mania et de ses deux plus jeunes frères et sœurs. Sa famille SOS de Blantyre lui recommande de postuler à une formation professionnelle et Mania opte sans plus attendre pour un apprentissage dans la coiffure. Quelques semaines plus tard, elle commence à travailler dans un salon de coiffure.

DU RÊVE À LA RÉALITÉ Près de 7000 kilomètres séparent Mania et Ranjata. Quel est le point commun entre ces deux jeunes femmes du Malawi et du Népal? Le rêve d’avoir leur propre affaire. SOS Villages d’Enfants les a aidées à concrétiser leur projet.

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Image: dans son salon de coiffure, Mania manie le peigne et le sèche-cheveux.

Ses progrès rapides et son talent naturel impressionnent son enseignante et la motivent également. Elle a tellement de facilités à faire des permanentes, tresser les cheveux, conseiller selon les types et prodiguer des soins professionnels qu’on pourrait croire qu’elle a fait cela toute sa vie. A la fin de sa formation, SOS Villages d’Enfants lui offre un kit de démarrage avec un sèche-cheveux, un lisseur, un miroir, des chaises, un lavabo, des serviettes et des accessoires. Plus rien ne s’oppose à l’ouverture du salon de Mania. «Aujourd’hui, le salon fonctionne vraiment bien. Les clients affluent», raconte Mania avec soulagement. Son revenu mensuel est actuellement de 65 francs, ce qui est déjà nettement supérieur à la moyenne nationale. Avec ses économies, Mania a pu réaliser un grand rêve: acheter un terrain. Elle y vit désormais, dans sa propre maison. Elle s’est acheté une vache, quatre chèvres et un cochon et peut, grâce à ses revenus et à son statut de propriétaire, s’occuper de ses grands-parents et de ses frères et sœurs.

LA RECETTE DU SUCCÈS Ranjata, originaire du Népal, évolue avec assurance pour devenir une femme d’affaires à succès. Ranjata a 7 ans lorsqu’elle arrive au village d’enfants SOS Bharatpur, au Népal, accompagnée de son frère et de sa sœur, après la mort de sa mère et le remariage de son père avec une autre femme. «Ma famille SOS m’a transmis toutes les qualités nécessaires pour atteindre mes objectifs. J’ai grandi dans un environnement aimant et sûr. J’ai appris très tôt à m’occuper des enfants plus jeunes et à témoigner du respect aux personnes plus âgées. Le temps passé au village SOS a définitivement stimulé ma confiance en moi.» Une fois son bachelor obtenu, Ranjata a envie de créer sa propre affaire. Son talent analytique lui est alors d’une grande aide. Elle prend le temps d’étudier les besoins des habitants de Bharatpur. Avec les connaissances ainsi collectées et le soutien de sa famille SOS, Ranjata investit dans l’ouverture d’un restaurant, qu’elle baptise «Belna». Aujourd’hui, il jouit déjà d’une popularité considérable dans la région. Ranjata est fière de sa réussite et travaille tous les jours au développement de son établissement. Si cela ne tenait qu’à elle, elle ouvrirait bientôt un deuxième «Belna» dans une autre ville. Image: du village SOS à son propre restaurant. Aujourd’hui encore, Ranjata vit à Bharatpur.

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BOTSWANA

VOTRE QUESTION, NOTRE RÉPONSE

UNE ÉTINCELLE DESTRUCTRICE

AUTANT DE LETTRES DE DON – POURQUOI?

Ne rien avoir. Ce qui est inimaginable pour la plupart d’entre nous, Brenda, 9 ans, et ses trois frères l’ont malheureusement vécu. Un incendie lui a coûté non seulement son foyer, mais aussi, et surtout, son unique personne de référence: sa maman.

Pourquoi les organisations caritatives envoient-elles encore du courrier, au lieu d’avoir une communication entièrement numérique? Notre premier objectif est de disposer d’un support aussi efficace que possible pour nos programmes au profit des enfants en détresse. Traditionnellement, l’envoi de courrier est à la fois plus simple, mais aussi plus efficace pour atteindre de potentiels donateurs. Les produits imprimés captent mieux l’attention que les versions numériques qui se perdent rapidement dans le flux de nouvelles en ligne. Si l’envoi postal est plus cher au départ, il génère au final des recettes de dons aussi nettement plus élevées. Par ailleurs, les organisations caritatives bénéficient souvent de tarifs préférentiels de La Poste et des agences publicitaires, qui permettent de minimiser la charge financière. Si nous passions à une communication entièrement numérique, cela aurait deux conséquences: nous perdrions d’abord les nombreux donateurs qui ne sont pas à l’aise en ligne, et nos recettes de dons, destinées à nos projets du monde entier, diminueraient ensuite massivement. Il est toutefois important pour nous d’adopter le moyen de communication préféré de nos donateurs. Nous travaillons constamment sur la numérisation de nos contenus.

Une étincelle projetée du coin cuisine dans la charpente de la petite hutte située à Serowe, une ville de l’est du Botswana, a été le déclencheur d’un incendie ravageur qui a marqué Brenda et ses frères pour toujours. Outre la perte tragique de sa maman et de son logis, l’incendie a aussi entraîné de lourdes séquelles physiques pour Brenda. Elle a passé des mois à l’hôpital en raison de ses brûlures au premier degré au niveau du visage, des bras et des jambes. Avec un père inconnu et une mère décédée, la fratrie a directement été placée dans le village d’enfants SOS de Serowe, où ils ont pu s’établir. Durant cette période, Branda rate l’école. Ses frères et sœurs lui manquent terriblement: «Je voulais juste être avec les derniers proches qui me restaient.» Après son séjour à l’hôpital, Branda est enfin réunie avec ses trois frères au village d’enfants SOS et peut reprendre sa scolarité. Sa nouvelle maman SOS, Ayesha, note rapidement l’intelligence de sa nouvelle protégée et prend la décision d’envoyer Brenda dans une bonne école.

«Brenda est sensible, intelligente, avenante et très talentueuse. C’est une petite fille admirable, qui a vécu quelque chose d’horrible.» Ayesha, maman SOS

Les nombreux changements ne se font toutefois pas sans difficulté pour la fillette de 9 ans. De toute évidence, les brûlures, la perte de sa mère et le nouveau foyer représentent des traumatismes à exorciser. Un travailleur social de SOS Villages d’Enfants accompagne donc Brenda dans le cadre de séances individuelles, afin qu’elle puisse acquérir des facultés pour

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Selon la saison et la situation, il ne se passe parfois pas une semaine sans que Monsieur et Madame Suisse ne reçoivent un courrier d’organisations caritatives. Melanie Burzlaff, manager des processus de dons chez SOS Villages d’Enfants Suisse, en explique les raisons.

faire face aux événements vécus et surmonter de nouveaux défis. Cela permet aussi à Brenda de développer un sentiment d’appartenance à son nouveau foyer et de s’y sentir protégée. En concertation avec ses frères et Ayesha, elle décide de se rendre à l’école choisie par la maman SOS, dont l’admission est conditionnée par un concours écrit. Concours qu’elle réussit avec brio. En plus des souvenirs atroces de la nuit de l’incendie, Brenda garde aussi des cicatrices visibles de cet événement traumatisant. Aujourd’hui, elle a néanmoins appris que son passé n’est pas une raison d’abandonner ses espoirs et ses rêves pour l’avenir. Son premier mois dans la nouvelle école en est la meilleure preuve.

Image: Brenda (à gauche), sa maman SOS Ayesha et son frère Seth.

LES VISAGES DE SOS VILLAGES D’ENFANTS SUISSE

PORTRAIT DE COLLABO­ RATEURS Melanie Burzlaff est responsable des processus de dons chez SOS Villages d’Enfants Suisse depuis novembre 2018. Ce poste comprend aussi le développement interne et externe des processus, afin de concevoir une expérience de dons aussi positive et transparente que possible.

Comment une organisation caritative obtient-elle les adresses? Parallèlement aux données existantes des donateurs réguliers, les visiteurs intéressés peuvent saisir leur adresse et d’autres informations sur notre site Internet. Parmi les autres possibilités, on retrouve les concours ou l’achat d’adresses auprès de fournisseurs privés, dont le pool a par exemple été créé grâce à des actions marketing de tiers. D’un point de vue juridique, il est évidemment interdit d’échanger des adresses entre organisations caritatives. Comment SOS Villages d’Enfants détermine-t-elle les destinataires d’une lettre de demande de dons? Nous partons du principe que les personnes qui ont récemment soutenu notre travail ou témoigné de l’intérêt pour ce dernier seront intéressées par d’autres informations sur notre organisation et les possibilités de soutien. C’est pourquoi chaque donatrice ou donateur reçoit nos envois postaux réguliers, sauf si elle ou il en a exprimé le souhait contraire. Les personnes qui nous indiquent ne plus vouloir recevoir de courrier sont bien entendu retirées de notre liste de diffusion.

Vous souhaitez nous communiquer un changement d’adresse? Vous pouvez nous contacter à tout moment à info@sosvillagesdenfants.ch.

«J’ai un très bon souvenir de ma scolarité. Lorsque j’étais enfant, nous pouvions tester plein de hobbies dans différents cours et avions un accès sans restrictions à la formation. Je souhaite que tous les enfants du monde aient la même opportunité, quels que soient leur sexe, leur origine ou leur religion. Il y a deux ans, j’ai donc décidé de mettre mon savoir-faire au profit d’une organisation à but non lucratif. Depuis, il me tient tout particulièrement à cœur d’optimiser les processus et d’assurer la meilleure utilisation possible des dons. Je m’efforce ainsi d’apporter ma contribution pour soutenir les enfants et leurs familles dans le cadre de nos projets aux quatre coins de la planète.» ZOOM-SOS 1/21


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15 CELA A UN PRIX

CUISINER POUR LES ENFANTS

SE SERRER LA CEINTURE

SE RÉGALER EN FAISANT UNE BONNE ACTION

SUISSE

NÉPAL

0,41%

13%

Tandis que nos grands-parents ou arrière-grands-parents dépensaient encore 50% de leur revenu pour la nourriture il y a 100 ans, l’alimentation ne représente aujourd’hui plus que 7% des dépenses. Cette évolution suit la loi d’Engel, établie par le statisticien allemand Ernst Engel au XIXe siècle, selon laquelle la hausse des revenus s’accompagne d’une baisse constante des dépenses pour la nourriture. Elle peut également être étendue à la prospérité des pays riches. Un exemple: selon le Programme alimentaire mondial de l’ONU, les coûts pour un repas chaud en Suisse représentent 0,41% du revenu journalier moyen, alors qu’ils sont de 13% au Népal.

Nos ambassadrices ont fait tourner leurs spatules et réalisé ainsi une collecte pour la bonne cause. A l’Atelier Bar de Zurich, Kiki Maeder a proposé des tartes flambées dans le cadre de l’action de bienfaisance «Cuisiner pour les enfants», tandis que Maria Walliser a servi de délicieuses spécialités grisonnes chez elle. Si vous souhaitez organiser votre propre manifestation, nous nous ferons un plaisir de vous envoyer gratuitement votre paquet personnel avec les modèles d’invitation, le matériel de décoration, un exemple de recette et une boîte à dons.

Source: wfp.org, 2017

ALTERNATIVES AUX DONS

GRÈCE: NOUVEAU PROGRAMME

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AIDER AVEC DES CRYPTODONS En tant que première organisation caritative suisse, SOS Villages d’Enfants permet de faire des dons avec des cryptomonnaies. Le fonctionnement est très simple: sélectionnez les cryptomonnaies comme mode de paiement sur notre site Internet et vous serez automatiquement redirigé vers le prestataire Coinify. La sécurité de la procédure est garantie grâce à notre collaboration avec les spécialistes suisses du paiement en ligne, Datatrans SA. Avec ce canal de paiement, les dons arrivent aussi au bon endroit, c’est garanti.

Retrouvez plus d’informations à ce sujet sur: sosvillagesdenfants.ch/crypto-dons

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POUR LES ENFANTS ET FAMILLES EN FUITE On compte actuellement plus de 120 000 réfugiés en Grèce, dont près de 90 000 en Grèce continentale. Parmi eux, on trouve beaucoup de mineurs non accompagnés et de familles. La fermeture de nombreux hébergements pour demandeurs d’asile menace les enfants, ainsi exposés aux traumatismes, à la négligence et aux abus. Afin de lutter contre cette tendance, SOS Villages d’Enfants Suisse a lancé, fin 2020, un programme à Athènes, à Thessalonique, en Crète, à Ioannina et dans les environs. Ce dernier permet de soutenir les enfants et leurs familles avec un encadrement psychologique, une intégration à la vie sociale, des offres de loisirs, ainsi qu’un service de conseil pour la recherche d’emploi et les questions administratives. Nous vous tiendrons informés des avancées de ce programme dans les prochains mois.

Image: l’année dernière, la situation des réfugiés a encore empiré, notamment dans le camp de Moria.

LE MOBILE PLUTÔT QUE LES ESPÈCES Les demandeurs d’asile venus des pays en développement voyagent souvent avec un smartphone: cela donne souvent lieu au préjugé tenace que leur situation ne doit donc pas être si terrible que ça. Pour la plupart d’entre eux, ce petit appareil est pourtant loin d’être un bien de luxe: c’est un outil essentiel pour leur survie. Il leur permet non seulement d’obtenir des informations et de garder contact avec leurs familles et amis, mais il s’agit souvent de leur seule possibilité de recevoir de l’argent et de payer ainsi sans contact.

Cliquez ici pour trouver le point de collecte le plus proche pour votre vieux téléphone portable: swisscom.ch/mobileaid   PERSPECTIVES 2/21 Dans le prochain numéro, nous nous pencherons sur le sujet de l’égalité.

MENTIONS LÉGALES Editeur: Fondation SOS Village d’Enfants Suisse Schwarztorstrasse 56 Case postale 610, 3000 Berne 14 T 031 979 60 60, F 031 979 60 61 info@sos-kinderdorf.ch CP: 30-31935-2 Membre de SOS Villages d’Enfants International Les noms des bénéficiaires de SOS Villages d’Enfants ont été modifiés afin d’assurer leur protection. Rédaction et mise en page: Fondation SOS Village d’Enfants Suisse et Stämpfli Kommunikation

Imprimé myclimate.org/01-20-911741

Rédaction: David Becker, Nathalie Rutz Mise en page: Stämpfli Kommunikation Tirage: D 31 850, F 5150, I 2500 sos-kinderdorf.ch

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ENTRE SOLITUDE ET SÉCURITÉ, CE N’EST PAS LE DESTIN QUI DÉCIDE. C’EST VOUS.

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