La vie au soleil 14

N° 14 NOV.DEC 2014/JANV 2015 6,90 €

Ile du Levant, la belle époque du Naturismep 30

p 14

Naturisme Information

Art & Culture

L’expression de la nudité p 39

Société

Pour la liberté de la fesse ? p 36

7 Continent ème

Le continent de la honte p 46

142

Santé,

p 50

l’alimentation comme médicament

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e

La Genès

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Cette offre ne s’applique pas sur les chalets du CHM Montalivet et n’est pas cumulable avec l’ensemble des offres Socnat en cours.

Sommaire

SI DEMAIN LE NATURISME

14 ■

DOSSIER

19 ■

DÉCOUVRIR

34 ■

SOCIÉTÉ

36 ■

Héliopolis, la belle époque du naturisme Naturisme et Sexualité 2ème partie Les Aillos

Pour la liberté de la fesse… ?

ART ET CULTURE

39 ■

BIEN-ÊTRE

42 ■

PAGES VERTES

46 ■

SANTÉ-ALIMENTATION

50 ■

Le modèle et l’expression de la nudité L’éveil et la vie Expédition 7ème continent

L’alimentation comme médicament

LA VIE AU SOLEIL, revue fondée en 1949 par Christiane et Albert Lecocq. Magazine trimestriel édité par SA Socnat - 46 Ave de l'Europe - 33930 Vendays Montalivet 06 52 49 76 16  www.lavieausoleil.fr contact@lavieausoleil.fr - Siren 775 658 909 • Directeur de la publication : Olivier Ganivenq • Rédactrice en chef : Karel Oliviero • Ont collaboré à ce numéro : Jean-Marie Guillon, Bruno Saurez, Gyl, Frédéric Bouhon, Marc-Alain Descamps, Hervé N., Christian Thomas, Terre Vivante, Annick Terwagne et Jean-François Collignon. • Conception, mise en page, réalisation : Karel Oliviero  Annick Lelégard • PAO : Ar'image, www.ar-image.fr - contact@ar-image.fr • Publicité : Ar'image 0951 17 31 47 • Imprimé en Bulgarie par Gunyfal • Crédit Photographique : Richard Destatte pour l’Ile du Levant, Régis Duvignau pour le CHM Montalivet et La Genèse – www.b-d-o.com 06 08 55 89 96, Fotolia, Shutterstock, www.libertedelafesse. com, Frédéric Bouhon, Hervé N., Olivier Degorce, Annick Terwagne et Jean-François Collignon, Romain Hamdane, www.catersnews.com ,Amanprana, Les Aillos, archives La Vie au Soleil, archives Nat’Info, archives et clichés Concours permanent La Vie au Soleil, les centres et clubs de vacances naturistes.

Couverture : Régis Duvignau / CHM Montalivet www.b-d-o.com 06 08 55 89 96 • Service Abonnement : 05 56 73 73 73 ou 06 52 49 76 16 du lundi au mardi et du jeudi au vendredi de 10h à 16h  N°CPPAP : 0316 K 83441  N°ISSN : 2257-7319  Dépôt Légal : novembre 2014.

Tous droits de reproduction réservés dans tous pays. La reproduction, même partielle, des articles et illustrations parus dans La Vie au Soleil Naturisme Information est totalement interdite. La Vie au Soleil décline toute responsabilité pour les documents remis.

Les manuscrits et photos non insérés ne seront pas rendus. L’envoi de textes ou photos implique l’accord des auteurs et modèles pour une reproduction libre de tout droit pour tous pays.

NATURISTES DU XXIE SIÈCLE

54 ■

BIEN-VIVRE

56 ■

Naturisme et nudité, union obligatoire ?

Naturopathie : mode d’emploi

Et encore...

■ ■ ■ ■

Actualité

4

Courrier des lecteurs

12

Carnet de voyage

44

Concours photo les gagnants

17

■ Lire ■ Shopping ■ Carnet d'adresses

60

■ Petites annonces

64

■ Votre abonnement

65

Toutes vos adresses utiles en page

62 64

64

Edito Continuer dans l’authenticité Selon les sondages, de plus en plus de personnes pratiquent le naturisme.

Pourtant, nombreux sont celles et ceux qui ignorent encore tout de son existence, de ses structures, ses centres de vacances, ses clubs.

Seule la presse et une bonne communication peuvent faire savoir que le naturisme n’est pas qu’une simple « tenue » de vacances.

C’est pourquoi La Vie au Soleil poursuit la voie tracée par son fondateur Albert Lecocq, voilà plus de 60 ans. Mais il ne s’agit plus de réaliser un magazine thématique mais bien une revue capable de « ratisser plus large » pour séduire et intéresser toute l’année.

Avec des collaborateurs fidèles et des articles sur des sujets qui nous ont divertis, séduits ou passionnés, ce numéro en témoigne.

Très bonne lecture.

Karel Oliviero, Rédactrice en Chef

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ACTUALITÉ

PACA

Rencontre interclubs

à Verdon Provence

A

près le succés de l’édition 2013 sur la plage de Piémanson, grâce au formidable accueil de Camargue Soleil, l’Union Régionale Naturiste PACA/Corse de la FFN a décidé de renouveler l’expérience cette année au camping Verdon Provence.

Le choix de ce camping n’est pas un hasard. En état d’abandon depuis l’incendie de 2005, il a survécu grâce à une poignée de fidèles qui l’ont maintenu tant bien que mal en activité. En fin d’année 2013, notre secrétaire reçoit un mail disant que le camping est repris par une jeune femme, Mélanie, fille du gérant d’un camping textile voisin, Bertrand Blondé. Néanmoins, nous sommes rassurés car sa présentation précise qu’elle souhaite garder l’authenticité naturiste du lieu et qu’elle désire avoir des renseignements pour adhérer à la région. Rapidement, nous prenons contact avec elle.

Viviane Tiar, notre Présidente, n’oublie pas de la sensibiliser aux valeurs naturistes et au fonctionnement de la FFN tout en les invitant, elle et son père, à notre assemblée générale.

L’idée est déjà dans les esprits, ce sera à Verdon Provence qu’on

Landes Océan

Domaine Naturiste Arnaoutchot HHH Natu-Resort & SPA

Courant d’Huchet

fera l’interclubs. Les nouveaux gérants partagent notre enthousiasme et la date est fixée : le 6 juillet.

Le jour arrive et comme le hasard fait bien les choses, la journée est merveilleusement ensoleillée. Nous nous plaisons à relater le temps exécrable du week-end précédent et savourons notre chance. Il est 10 h déjà, il y a de l’animation au camping. Pour participer à cette journée, de nombreuses personnes sont venues tout le week-end et même, pour certains, plusieurs jours, nous sommes à peu près une soixantaine. Six associations sont représentées : Camargue Soleil, CS du Languedoc, L’Amicale de la Plage Naturiste des Vieux Salins d’Hyères, l’Association Naturiste Phocéenne, Mer et Soleil du Monaco et le Club Naturiste de Bélézy Provence.

Alors que Mélanie a du s’absenter, Bertrand improvise un petit discours avant de démarrer un apéritif convivial, puis s’éclipse, pour revenir dans la même tenue que nous ! Il passera la journée ainsi comme s’il avait été naturiste toute sa vie. Le repas se fait en commun, chacun partage ce qu’il a apporté avec son voisin.

S’ensuit un tournoi de pétanque endiablé aux parties très serrées. Certains préfèrent aller se baigner dans le lac ou tester la nouvelle piscine.

Au final, une excellente journée en très bonne compagnie et les gérants nous ont royalement accueillis. Nous les remercions vivement de nous avoir reçus. Nous recommandons à tous cet écrin de nature où l’incendie n’est plus qu’un lointain souvenir.

Les travaux entrepris embellissent vraiment ce petit camping familial en s’harmonisant parfaitement avec le cadre.

A l’URN PACA/Corse, nous avons pour idée de renouer les liens entre les clubs et les associations naturistes de notre région.

Certains nous suivent, d’autres moins, mais ce qui est certain c’est que ceux qui sont présents lors de ces rassemblements n’attendent qu’une chose : la prochaine édition !

Alors, retrouvez-nous l’année prochaine sur un autre lieu où nous partagerons encore beaucoup de convivialité et de plaisir. n www.camping-verdon-provence.fr www.urn-pacacorse-naturisme.fr

Vacances vivifiantes en Côte d’Argent

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CMYB

Une forêt au bord des vagues 40 ANS

Normandie

Le club

Nature & Soleil de Normandie a fêté ses 40 ans d’existence

U

Midi-Pyrénées

Le Fiscalou

« Notre première saison au Fiscalou s’est bien passée et nous remercions tous les lecteurs de La Vie au Soleil qui sont venus nous rendre visite cet été.

Suivez en temps réel tous les travaux et améliorations du terrain sur notre page facebook (accès par notre site internet). » n www.fiscalou.fr - 05 63 30 45 95

D’abord, une route odorante.

Puis, immense, une forêt d’eucalyptus, un étang caché.

Et, enfin, entre les branches, le sable et la mer à l’infini. Car, pour servir ce rêve de baigneur, ce rêve de naturiste, tout accueil, hébergements, restauration, market, loisirs - s’intègre discrètement au site, “habite” la nature.

Avec le bonheur de ceux qui, solidaires, ont appris les conduites destinées à la préserver. Dans l’espoir, citoyen, de partager un jour, au delà de la Corse intacte, sublime, une planète propre.

- 11 - 620 421 / 11

ne grande fête qui a réuni cent cinquante naturistes venus de Nice ou Clermont Ferrand mais aussi de Hollande, Belgique et surtout, en force, de la région des Hauts de France les 7, 8 et 9 juin dernier.

Trois jours de fête, 400 repas servis, une cuisine typiquement Normande.

Feux de camp et retraite aux flambeaux ont permis de prolonger les soirées dans une ambiance très festive partagée par le Maire de la commune et quelques conseillers municipaux venus pour l’apéritif. Une tombola a permis à cinq familles de gagner un séjour d’une semaine dans des campings naturistes. Le club a eu un grand plaisir à recevoir le Président fédéral, Armand Jamier ainsi que Yves Leclerc, responsable communication pour la FFN et les adhérents ont beaucoup apprécié de pouvoir discuter en toute simplicité avec ses deux responsables.

Plusieurs membres du club ont décidé de mettre en place un échange interclubs avec le Club Gymnique du Nord.

Certains participants ont profité des très grandes festivités organisées pour le 70ème anniversaire du débarquement, d’autres ont randonné dans les environs et enfin quelques uns ont décidé de prolonger d’une dizaine de jours leur séjour dans notre club.

Ce week-end de détente sur 2 hectares de pure nature, avec une piscine à 28°, a été un succès grâce notamment à la convivialité qui a régné pendant ces trois jours de festivités. Un grand merci à tous ceux qui ont répondu à notre invitation ainsi qu’à tous ceux qui se sont dévoués afin que cette manifestation soit la plus réussie possible.

En 2019, le club fêtera ses 45 ans de création et aura plaisir à accueillir à nouveau tous ceux qui voudront découvrir notre belle Normandie, terre d’histoire et de gastronomie. » n Jean-Pierre Deschamps www.normandie-naturisme.org

L a Corse, la mer et... quelques invités.

Village de vacances ★★★★ et camping naturiste 20230 Bravone - Corse - France Tél. +33 (04) 95 38 80 30 Fax +33 (04) 95 38 83 47

www.bagheera.fr bagheera@bagheera.fr www.lavieausoleil.fr | La Vie au Soleil |

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© sRiva Bella

ACTUALITÉ

Corse

L’URN-Paca-Corse…

L

orsqu’on visite la Corse, une pensée s’impose à nous : « cette île magnifique n’est sortie de l’eau que pour le naturisme ! » En effet, tout s’y prête. La côte, qui n’a rien à envier aux Caraïbes, à part peut-être les requins. Les reliefs, voire les montagnes avec ses sites superbes, propices aux randonnées, pourquoi pas nues.

Un naturiste ne peut que s’y sentir à l’aise !

Mais voilà… tout n’est pas aussi rose et idyllique que l’environnement pourrait le laisser supposer.

En effet, depuis plusieurs années, j’avais remarqué que le mot « naturiste » était effacé des enseignes des villages de vacances implantés le long de la RN 198 - Bagheera, Riva-Bella, Corsicana…-, alors qu’il était bien connu et reconnu que ces villages proposaient des vacances naturistes.

Intrigué, je décidai d’en parler à Marie Fillipi - responsable avec son mari Angie du village de Bagheera- et découvris que le naturisme n’était pas volontiers accepté sur l’île. Je poussai donc plus avant mon investigation et constatai alors que seuls les villages de vacances naturistes représentaient le naturisme en Corse - merci à eux - et que leur coopération avec les municipalités n’était pas toujours au beau fixe.

Il était donc urgent que l’URN-Paca-Corse

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en Corse !

mène des actions pour changer les mentalités et répandre l’idée que le naturisme est une pratique saine, familiale et respectueuse de l’environnement.

Je suggérai alors d’organiser une réunion de tous les villages de vacances naturistes à Marie Fillipi, afin d’examiner ce qu’il était possible de faire.

Elle a immédiatement adhéré à l’idée et m’a proposé de m’aider à organiser la réunion.

C’est donc le 8 mars dernier que s’est tenue la première réunion inter-Villages de vacances naturistes corses au Village de Riva-Bella.

Elle a permis de se connaître et d’échanger des idées pour des actions s’inscrivant dans la campagne de communication nationale de la FFN « Dire le naturisme ».

Etaient présents : Marie-Claire Gaddoni de Riva-Bella, notre hôtesse, Marie et Laura Fillipi de Bagheera, Franck Garibaldi de la Chiappa, Xavier Forconi de U-FURU et Fanny Thiery, en stage chez Riva-Bella.

L’accueil de tous les participants, l’ambiance de la réunion, chaleureuse, constructive et volontariste ont témoigné de l’importance de celle-ci et, en plus de la cohésion spontanée des participants, Laura Fillipi a été nommée représentante URN en Corse.

Grand merci à Laura de bien vouloir nous épauler et de nous permettre de réduire

à presque rien, le « Chanel » entre l’Ile et le continent.

Les autres actions, plus classiques, sont similaires à celles que nous menons sur le continent : Continuer et accentuer la diffusion du dépliant auprès des Offices de Tourisme et prendre contact avec l’Agence pour le Tourisme en Corse.

Encourager la création d’associations et de clubs, notamment sur les plages, seul moyen d’obtenir des arrêtés municipaux autorisant la pratique du naturisme sur celles-ci.

Organiser des journées portes ouvertes et des journées sans maillot.

Développer des actions de communication vers les jeunes. Laura et Fanny (étudiante ayant fait un rapport de stage sur le naturisme) devrait pouvoir faciliter cette approche.

Participer à l’exposition « le Festival du Vent » à Calvi.

Stand URN-Paca-Corse avec la participation des Centres de vacances corses pour « Dire le naturisme » et montrer que, dans sa pratique, le naturisme respecte et agit sur l’environnement. n Daniel Bandry, Administrateur URN Paca-Corse www.urn-pacacorse-naturisme.fr

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Os cuits sous la graisse, grillons de canard, et confits découpés et cuits le jour même.

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d’autres départements Tourtière sera servi en fin de repas. Le tout « fait maison». Et toujours, bien sûr, les délicieux légumes bios du jardin. n www.vacancesnaturiste.com +33 (0)5 65 41 02 69

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ACTUALITÉ

Camargue

Les nouvelles du

Club Camargue Soleil Plage de Piémançon Le dimanche 28 septembre, la journée nettoyage de la plage naturiste, dite de Piémançon, organisée par Camargue Soleil en partenariat avec la municipalité s’est déroulée sous un beau soleil et un léger vent d’est.

Sous l’œil intéressé de Patrick, photographe de La Provence, la cinquantaine de participants a pu rendre à la plage sa propreté qu’elle n’aurait jamais du perdre. Des usagers indélicats ont « oublié » beaucoup de choses, la mer en a amené aussi.

Une équipe avait enlevé les caravanes endommagées par la

tempête quelques jours avant, ce qui a permis un nettoyage sérieux de l’espace naturiste.

Nous avons pu constater la croissance des plantations, bien aidée par la pluie et la chaleur. La dune s’épaissie sérieusement.

Le repas pris en commun a clôturé cette journée où la convivialité comme toujours était au rendez-vous. n Anne-Marie Blanchet, Présidente du Club. camarguesoleil.e-monsite.com +33 (0)6 31 48 22 91

Bourgogne

Champagne manoir ouvert toute l’année

Même si le temps n’invite pas au naturisme, nous vous proposons un week-end ou une semaine avec de très belles promenades, de bons repas entre amis et surtout une atmosphère conviviale dans un de nos gîtes ou chambres d’hôtes.

Pour les campeurs : le camping sera ouvert du 25 avril au 27 septembre 2015. n www.champagne-manoir.eu - +33 (0)3 86 29 03 11

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www.grandecosse.com Accès direct et privatif à la plage. Un environnement unique entre plage et montagne. A mi-distance de Beziers et Narbonne, à 4 kilomètres de Saint-Pierre la Mer, au coeur d’un site protégé, sous le soleil de la méditerrannée, un domaine de 25 hectares isolé bénéficiant d’un accès privatif et direct à une vaste plage naturiste sur 2 kilomètres. Pas de béton, pas de voisins ; autour, seulement les étangs, les vignes et le massif de la Clape...

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Je m’évade... en CORSE

Corse

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ACTUALITÉ

Landes

Arna , toujours aussi bien !

O

rganisée par le Club Camargue Soleil et la région Paca-Corse, la sortie « Arna » c’est loin, mais qu’est-ce-que c’était beau…

De l’arrivée au départ, c’est une suite de rencontres, de sorties, de moments plus agréables les uns que les autres, orchestrés par l’équipe très dynamique de Jean-Philippe (P.D.G. du camping), Claude pour les sorties et Jean-Pierre (président Arna Nature) pour le trophée Tarditi et le repas du vendredi.

N’oublions pas, à la réception, Karine qui nous reçoit toujours avec le sourire et Laurence qui résout le moindre petit problème.

Cette année, la région Paca Corse était représentée par deux clubs, Bélézy et Camargue Soleil dont Anne-Marie, la présidente s’occupe du relationnel avec les responsables locaux.

Pour la sortie aux gaves du Béarn, soixante personnes ont apprécié la visite de Navarenx, de Salies du Béarn (salines), la dégustation du Jurançon, entrecoupés d’un repas landais dans une auberge locale.

La journée s’est agréablement passée, accompagnée d’un guide très compétent qui a su intéresser tout le monde par son savoir et ses anecdotes.

Le trophée Tarditi, malgré quelques belles victoires, ne revient pas en Provence cette année.

Le repas du vendredi a réuni quelques cinquante personnes désireuses d’un moment convivial. Apéritif, offert par Jean-Philippe, Enzo et Patrick responsables du feu pour les grillades bienvenues, les entrées et desserts, sous l’égide de l’auberge espagnole, ont permis à tout le monde de profiter et d’apprécier l’instant.

Décidément, « Arna », toujours aussi loin, toujours aussi bien… n www.arna.com - camarguesoleil.e-monsite.com www.urn-pacacorse-naturisme.fr

DOMAINE DE LA SABLIERE«««« Camping Village Naturiste - 62 hectares de nature

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Landes

Du nouveau en 2015

à Arnaoutchot

Avec la construction d’un sanitaire sur le secteur Tignous, deux nouveaux courts de tennis en quick et de nouvelles salles d’ateliers manuels.

Si vous ne connaissez pas Arna, c’est aussi l’occasion de découvrir un domaine entre la forêt de pins des Landes, son immense plage de sable fin et l’océan. n www.arna.com - +33 (0)5 58 49 11 11

« Le NATURISME est une manière de vivre en harmonie avec la nature, vivre la nudité en commun pour favoriser le respect de soi-même, le respect des autres et de l’environnement. »

NEWS 2014

Midi-Pyrénées

Les Aillos

Au cœur du Lauragais, baigné par l’aura de la ville rose, Toulouse, le camping naturiste Les Aillos offre le calme et la tranquillité d’une nature préservée. Au milieu d’une région cathare, il est le point idéal pour partir à la découverte des trésors de cette époque, villages, églises, châteaux et tout ce qui a fait la renommée de l’histoire. Mais c’est aussi l’endroit idéal pour partir vers le canal du midi et s’offrir une petite balade au fil de l’eau dans cet ouvrage construit par Pierre Paul Riquet dont l’ambition était de rejoindre par la voie fluviale la Méditerranée à l’Atlantique.

Les Aillos, c’est aussi des animations toute l’année et, pour les mois à venir, deux grandes dates à retenir : « Soirée Gaillac Nouveau » le 22 novembre et « Réveillon festif » le 31 décembre ! n www.lesaillos.eu - +33 (0)5 61 83 22 57

www.vacances-naturistes.com

RCS Paris B408739332- IM075120008-APE 633Z

www.lavieausoleil.fr | La Vie au Soleil |

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COURRIER DES LECTEURS

Cette rubrique est la vôtre Adressez-nous vos coups de coeur, vos critiques, vos remarques, vos suggestions, vos réactions au jour le jour, par courrier à La Vie au Soleil - Courrier des lecteurs 46 avenue de l'Europe 33930 Vendays-Montalivet ou par mail à : contact@lavieausoleil.fr

À la télé c’est presque tou jours pareil ….

C

omme pas mal de naturistes je pense, je suis un peu à l’affût des trop rares programmes qui consacrent des reportages à notre façon de vivre nus quand nous le pouvons, à ce naturisme qui intrigue tant les « textiles » dont on dit pourtant qu’ils sont très nombreux à vouloir un jour tenter l’expérience du « sans chemise, sans pantalon ». Durant l’été dernier, on a pu voir sur la TNT deux émissions sur W9 et une autre chaîne qui pourrait être la 17 ou une autre de ces chaînes qui tentent de faire de pâles copies d’Envoyé spécial de France 2 ou de Zone interdite de M6 en présentant plusieurs sujets d’actualités compilés en une seule émission. Ce que je retiens de ces reportages, c’est d’une part le côté caricatural du naturisme, d’autre part le côté déjà vu qu’on semble se refiler d’une chaîne à l’autre.

Côté caricatural, on l’a vu quand on présente le naturisme sous l’angle réel certes mais tellement partiel et bien usé et peu flatteur du côté échangiste et provocateur des habitués de la nuit du Cap d’Agde. On se plaît comme d’habitude à montrer la colère des copropriétaires de l’avenue principale de l’espace naturiste construit sous forme d’immeubles qui se plaignent de ne plus pouvoir sortir tranquillement de leurs résidences après 20 heures et qui voient défiler sous leurs fenêtres des dizaines et des dizaines de femmes et d’hommes en habits bien spéciaux, souvent tout en cuir laissant voir largement leurs attributs sexuels … Les caméras ont filmé certains de ces aficionados qui se préparent chez eux avant de venir au Cap et on y a vu des reines de la nuit choisir leur tenue d’un soir parmi des dizaines toutes plus sexys les unes que les autres et cherchant à embrigader avec elles certains de leurs copains qui n’ont jamais encore goûté aux charmes de cette expérience vraiment bien spéciale.

Nous sommes très loin de ce qu’est le naturisme tel que nous le défendons. Je dirai même que c’est carrément du hors sujet.

Que font naturisme et libertinage ensemble ???

On a vu aussi l’image du couple belge qui a choisi un domaine naturiste dans les terres près d’une bastide d’Aquitaine ; l’homme parce qu’il voulait tenter l’expérience du « tout nu » ; l’épouse parce qu’elle voulait découvrir le camping. On a donc opté pour un mobil home dans un domaine naturiste avec les deux enfants. Là, tout se passe bien, on se lance des défis : aller à la piscine tous les quatre ensemble sans mettre la serviette autour de la taille, rester nus toute une journée, et tout le monde

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est satisfait. On sort faire un peu de tourisme aussi mais c’est en s’arrêtant dans les commerces proches du domaine qu’on recueille quelques remarques désobligeantes de gens du pays qui ne comprennent pas pourquoi des gens viennent là bas se baigner sans maillot de bain. Nos nouveaux naturistes ne trouvent pas les mots pour répondre et s’interrogent eux-mêmes le soir dans leur mobil home sans savoir expliquer le bonheur de vivre nus… on ne pige pas tout forcément la première fois !

Et au rayon du déjà vu, on a encore « supporté » l’éternelle soirée dansante des jeunes du CHM Montalivet où deux ou trois jeunes filles, apparemment des habituées de l’endroit, ont invité un soir un copain du coin qui n’est pas naturiste qu’on appellera Sébastien.

Le grand dadet se mêle à l’assemblée des danseurs et danseuses, des jeunes de 18 à 25 ans environ qui y vont de leurs gestes bien rythmés sur les musiques très rythmées que lance le DJ : tout le monde semble bien s’amuser et rien ne différencie une assemblée de danseurs d’un centre naturiste d’une autre d’un camping textile !

A l’heure où les lumières s’éteignent et où la musique arrive à saturer, chacun retourne à sa tente ou à son habitat… et les trois nanas invitent Sébastien à passer la nuit dans leur tente, ce qu’il accepte aussitôt : on lui trouve un duvet et un oreiller et tout le monde s‘endort sans trop penser aux ablutions du soir. Et quand le lendemain la lumière du jour éveille tout ce petit monde, les filles donnent l’exemple et s’entourent d’une serviette en en tendant une à leur copain et l’invitant à le suivre. Pour ne pas paraître complètement d’un autre monde, il les imite mais se sent bien mal à l’aise derrière cette simple protection de tissu éponge. Il faudra un certain temps pour que Sébastien se trouve complètement à l’aise et puisse regarder bien en face toutes les filles nues qui sont autour de lui. Mais l’expérience l’enrichit et, au moment de quitter le CHM, il jure par les grands dieux qu’il reviendra l’année prochaine mais cette fois-ci en qualité de client de cet endroit qu’il trouve si riche d’expérience humaine. Cette séquence, nous l’avons vue déjà sur au moins une autre chaine et je crois que vous l’aviez relatée dans vos colonnes mais bon, mieux vaut reprendre des séquences telles que celle-ci plutôt que celles du Cap d’Agde qui dessert l’image que nous avons de notre art de vivre. n Pierre-Jean, Annecy, 74000 Merci de vos commentaires, cher correspondant

NATURELLEMENT VACANCES !

Saint Pierre La Mer 11560 Fleury d’Aude France Tél. : +33 (0)4 68 33 61 87 Fax : +33 (0)4 68 33 32 23

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www.grandecosse.com Accès direct et privatif à la plage. Un environnement unique entre plage et montagne. A mi-distance de Beziers et Narbonne, à 4 kilomètres de Saint-Pierre la Mer, au coeur d’un site protégé, sous le soleil de la méditerrannée, un domaine de 25 hectares isolé bénéficiant d’un accès privatif et direct à une vaste plage naturiste sur 2 kilomètres. Pas de béton, pas de voisins ; autour, seulement les étangs, les vignes et le massif de la Clape...

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Découvrez une sélection de 30 Campings naturistes en France

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savoyard : nous connaissons aussi ces reportages et vos remarques sont tout à fait pertinentes et auraient pu être les nôtres, nous y souscrivons complètement.

Il y a eu cet été, dans un certain nombre de campings naturistes, un groupe de journalistes soit disant soucieux de montrer le naturisme tel qu’il existe... Nous verrons et vous tiendrons informé de la diffusion de ces nouveaux reportages. n

UNE REVUE PLUS JEUNE Je vous suis depuis le début des années 80 et, depuis la re-parution, je trouve que la revue a rajeuni et c’est tant mieux !

Je ne peux que vous encourager à aborder tous les sujets sans aucun tabou. Car il faut suivre l’évolution des nouvelles générations ayant forcément d’autres idées. Et le naturisme, par définition, ne peut être figé. En trente ans de pratique, j’ai vu du changement. Restez donc ouverts et dynamiques.

Philippe H (Belgique) Merci Philippe pour ce très sympathique message et votre soutien ! n

47 hectares de nature préservée - Climat agréable Lac bleu azur de Castillon à 20 mn à pied - Piscine Activités ou juste repos... Au plaisir de vous accueillir!

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Š Richard Destatte

ĂŽle du Levant

SI DEMAIN LE NATURISME

Héliopolis,

la belle époque du naturisme

Héliopolis Une communauté naturiste sur l’île du Levant vient de paraître Julie Manfredini* Editions C’est-à-dire 192 pages • nombreuses illustrations • 22 € cestadire.editions.free.fr

N

é en Allemagne au XIXe siècle, le naturisme (qui prône un retour aux valeurs de la nature) se diffuse en France sous l’impulsion d’André et Gaston Durville, deux médecins parisiens. En 1918, ils éditent La Cure Naturiste, livre qui rencontre un certain succès. Le régime Durville propose de lutter contre le grave déséquilibre entre le corps et l’esprit généré par la modernité. Il préconise une meilleure alimentation (avec des aliments moins riches, moins de viande…), une exposition du corps à l’air libre et au soleil.

Cette doctrine psycho-naturiste est mise en œuvre en 1928 sur l’île du Platais, à quelques kilomètres de Paris où est fondé Physiopolis, la cité du sport. Et en 1931, c’est sur l’Île du Levant, la plus sauvage des Îles d’Or au large de Hyères qu’est créée Héliopolis, la cité du soleil. À la recherche du paradis perdu, les pionniers construisent les premiers bungalows et s’organisent pour une vie quotidienne autonome avec une boulangerie, un bazar, une école…

La cité d’Héliopolis est devenue premier village naturiste de France et d’Europe. Les naturistes, vêtus de leur simple « minimum », y perpétuent cette quête d’une vie plus proche de la nature voulue par les frères Durville. www.lavieausoleil.fr | La Vie au Soleil |

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SI DEMAIN LE NATURISME

Ces îles deviennent vite des domaines particuliers échappant aux lois communes, terrains d’aventure où certains viennent s’échouer, ermitages pour asociaux, domaines privatisés par des propriétaires à la vocation féodale, nouvelles Arcadies de communautés tentées par l’utopie, à moins qu’elles ne soient lieux de relégation et d’emprisonnement. Les îles d’Hyères ne se distinguent pas sur ce plan de ce qui paraît être le lot non ordinaire, bien que commun, des archipels qui, par leur taille et leur position, leur ressemblent. Et cela vaut plus encore pour l’île du Levant – parce qu’un peu plus éloignée, un peu moins facile d’accès – que pour ses deux sœurs de Port-Cros et Porquerolles.

Comme elles, elle a été le refuge de pirates et point de relâche de petits trafics.

Plus longtemps qu’elles, jusqu’à l’installation du naturisme, elle a été désertée par une population permanente. Comme elles, les militaires en ont fait un territoire frontière, sorte de bouclier avancé du continent au point de faire de la batterie du Titan l’un des objectifs du débarquement du 15 août 1944, avant que le Centre d’essais en Méditerranée ne la transforme en terrain d’expérimentations balistiques discrètes, ce qu’elle est encore aujourd’hui.

Comme elles, elle a joué le rôle de terrain vague à des initiatives qui en ont détruits, plus que chez ses voisines, la végétation originelle. Comme elles, de quasi seigneurs ont cherché à la transformer en fiefs pour y bâtir un domaine à la mesure de leur rêverie. Comme Porquerolles, dans la deuxième moitié du XIXe siècle, la philanthropie paternaliste a voulu y régénérer par le travail de jeunes gavroches dans une colonie agricole qui s’est vite transformée en bagne, avant de s’écrouler

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© Richard Destatte

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n lisière des continents, entre terre et mer, les petites îles sont des marges, des entre deux mondes, des sortes de territoires frontières qui ne séparent pas tant des pays que des imaginaires. Leurs habitants ne se trouvent pas vraiment en dehors du territoire auquel ils sont administrativement rattachés, mais ils ne se situent pas vraiment dedans. Rares sont les îles dont l’histoire n’est pas marquée par cette position singulière. S’y installent des individus ou des groupes qui tentent d’échapper au monde ordinaire, de s’en abstraire, au moins un moment, et qui, en même temps, projettent sur cet univers clos les rêves d’indépendances qu’ils ne peuvent réaliser dans les espaces mieux contrôlés.

dans l’apocalypse et la tragédie. L’Île du Levant est toujours restée plus secrète que ses voisines, encore plus à part et ce n’est pas la création d’Héliopolis par les frères Durville au début des années trente qui vient démentir cette impression. Au moment où la communauté qu’ils y installent suscite les interrogations et l’incompréhension d’une population locale qui se situe à mille lieux de leur univers, c’est un autre monde, celui d’un tourisme aussi élitiste, mais plus « convenable », qui s’installe entre Giens et Port-Cros avec, en particulier, les écrivains de la Nouvelle Revue Française qui gravitent autour de

Gaston Gallimard. Il y a là deux mondes.

L’un, celui de la culture, profite temporairement de la nature, l’autre fait de la nature sa culture.

Faut-il renvoyer à cet éloignement, physique et culturel, à cette extériorité pour ne pas dire cette extranéité - pour comprendre pourquoi Héliopolis est restée si longtemps à l’écart des curiosités historiennes ?

En tout cas, le résultat des recherches effectuées par Julie Manfredini, permet de mesurer l’importance du naturisme au Levant en l’insérant dans le contexte idéologique, social, culturel qui est celui de l’entre-deux-guerres. En effet, l’initiative des frères Durville ne concerne pas

uniquement une histoire toute locale, ni même seulement celle de l’essor de la Côte d’Azur (qui, rappelons-le, débute à Hyères).

Par sa fréquentation et sa place dans un courant d’idées, la création d’un centre naturiste de grande renommée sur l’île du Levant appartient à l’histoire nationale et européenne, et plutôt d’ailleurs, à une histoire de l’Europe du Nord ou, plus exactement, à la projection d’une culture du Nord dans le Sud. Il relève plus généralement d’une histoire du corps qui est en plein essor aujourd’hui, de ses relations avec la médecine, comme avec la nature, et donc d’une histoire des idées et des représentations. Il appartient également à la grande histoire du tourisme, en prenant son essor à ce moment charnière où le culte du soleil - dont Héliopolis est le symbole même - a fait basculer la saison de l’hiver vers l’été, avant de participer, après-guerre, au phénomène de masse qu’est devenue la fréquentation estivale des plages de la Méditerranée.

Histoire générale et histoire singulière se conjuguent donc pour donner à cet ouvrage tout son intérêt et à son objet tout son attrait. n Jean-Marie Guillon* UMR TELEMME (Université Aix-Marseille-CNRS) *Julie Manfredini est professeur certifiée d’histoire géographie. Cet ouvrage est issu d’une recherche de master d’histoire contemporaine préparé en 2004-2005, sous la direction de Jean-Marie Guillon, professeur émérite de l’Université Aix-Marseille.

photos

GrandConcours

En images,

les gagnants du Concours Photo

permanent organisé par La Vie au Soleil pour l’année

2014

Nature Prix Nudité et D.P-D. (61)

Prix Esthétique Sébastien G. (16)

Bravo à Bruno B., Sébastien G. (16), Hervé P. (39), D.P.D (61), Yannick LG (56) qui gagnent un séjour d’une semaine dans un camping naturiste.

Les clins d’œil de la rédaction

Bravo à : Alain D. (64), Annie et Guy L. (44), Marcel M. (17), Olivier C. (45) pour leur participation.

Ils remportent chacun un exemplaire du Guide Mondial 2015 et un abonnement de 1 an (4 numéros) à La Vie au Soleil.

Le concours photo continue !

La Vie au Soleil vous invite tous, professionnels et amateurs, à participer encore (voir page 18).

Faites nous partager en image votre naturisme. A vos boitiers !

Prix Vie

Naturis te B.B.

© gdvcom - shutterstock.com

Prix Humour P. H. (39)

Prix N Yannic ature k LG. ( 56)

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photos

GrandConcours

Envoyez vos meilleures photos dans une des cinq catégories : • Paysage/Nature, • Esthétique, • Humour • Vie naturiste • Nudité et nature Il s’agit bien sûr de cinq concours différents qui seront chacun dotés de prix spéciaux (des abonnements et des séjours dans des campings naturistes).

Prix Vie Naturiste S. B. (13)

Participez et gagnez vos prochaines vacances !

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Prix Esthétique A. NF. (81)

Prix Nudité et nature M. P. (33)

Prix Nature S. L. (33)

© Ruslan Merzliakov - shutterstock.com

EXTRAIT DU RÈGLEMENT : Pour participer, il vous suffit d’envoyer vos photos avant le 05/01/2015, délai de rigueur, à : La Vie au Soleil - 46 avenue de l’Europe - 33930 Vendays Montalivet - contact@lavieausoleil.fr, les photographies que vous souhaitez présenter accompagnées d’une autorisation écrite de publier des personnes photographiées. Les mineurs qui participent doivent également joindre une autorisation parentale. Les documents peuvent se présenter sous forme d’envoi papier ou numérique (contact@lavieausoleil.fr). Faire figurer au dos des photos ou sur le mail d’envoi (pour les fichiers numériques) vos nom, prénom, adresse.

Les documents envoyés à La Vie au Soleil restent acquis au journal. Toutes les photos parues seront primées.

Prix Humour M.A. (Italie)

DOSSIER

Naturisme et sexualité 2ème partie

© Rommel Canlas - shutterstock.com

Le naturisme et la sexualité ? « Ça n’a rien à voir ! » Pourtant, c’est un sujet qu’il nous faut maîtriser pour pouvoir contrer quelques idées reçues.

Il vaut mieux en parler que de paraître suspects aux yeux des non pratiquants et des médias.

Et si le naturisme nous était bénéfique dans notre vie intime ?

Comment l’expliquerions-nous ?

Est-ce que l’éducation de nos enfants s’en trouve enrichie ?

Etude réalisée par Bruno Saurez Président de l’Association Naturiste Phocéenne et Responsable “Commission Naturisme de Demain et Ethique” au sein de la Fédération Française de Naturisme.

Avec la précieuse collaboration de Roxane de Oliveira, Jacques Adam, Daniel Brandy, Patrick Chevalier, Frantz Crébely Jacques Frimon Jacques Gana Christian Guillaume Gérard d’Hyères

DOSSIER

« Si nous n’étions pas aveugles par la sotte habitude, nous nous apercevrions que le corps humain n’est vraiment beau que dans sa nudité , et c’est dans cet état , seulement , qu’il jouit de sa pleine santé. » (Mahatma Gandhi)

Développement personnel

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Se réapproprier son corps (l’aimer, le connaître, l’accepter) A première vue, dire que le naturisme permet de se réapproprier son corps alors qu’on est nu au milieu d’inconnus peut sembler contradictoire. Au lieu de le réserver au conjoint, on vit nu à la plage, dans un centre où se côtoient parfois plus de 10 000 personnes. Comment cette vie peut-elle permettre de reprendre conscience de son corps ?

Enfermée toute l’année dans des vêtements, emmitouflée sous des pulls, notre peau ne respire pas. La nudité permet à nos pores de prendre l’air, ce ne sont plus uniquement notre bouche et nos narines qui respirent mais l’ensemble de notre être. Vous aurez tôt fait de ressentir une libération des sens, c’est cette approche décomplexée de soi qui vous permettra de vous réapproprier votre corps au bout de quelques jours, voire au bout de quelques heures pour certains. ... Quelques psychiatres, comme Lacan, conseillent à leurs patients n’aimant pas leur corps de se dénuder et de se regarder dans une glace. Parfois partiellement mais souvent seuls. La thérapie consiste à regarder une partie de leur corps qu’ils apprécient. Ça peut être une nouvelle coiffure, de beaux ongles refaits, ou une peau bien épilée.

Cela reste malgré tout un regard critique que nous nous renvoyons à nous-mêmes. Dans un centre naturiste, ce sont les autres qui nous renvoient une image de nous. Cette image, c’est souvent un sourire, un bonjour amical. Les complexes s’envolent quand les gens ne vous jugent pas sur votre physique. Cette culpabilité quasi permanente sur le fait de ne pas avoir fait assez de régimes, pas assez de sport, de ne pas être à la dernière mode, s’évapore. Nous sommes nus, à l’état naturel. Nous sommes égaux avec les personnes que nous croisons. Cet environnement permet de mieux s’apprécier et de s’accepter. Le corps n’est alors plus un frein à l’épanouissement, ce qui permettra une sexualité plus sereine.

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naturisme et sexualité

Nus, le corps et l’esprit font une seule et même personne, il n’y a plus de séparation, c’est la phase de l’épanouissement corporel. Notre nudité nous permet de prendre conscience de notre corps. Tandis que notre intellect nous permet de raisonner face à nos appréhensions liées à ce corps que, parfois, nous n’aimons pas.

Nous réapproprier notre corps permet de prendre pleinement conscience que nous ne sommes pas des êtres asexués. Nous avons des désirs, des envies et des pulsions que nous ne devons pas refouler mais comprendre et maîtriser. La sexualité est, comme la faim, une force inhérente à tout être vivant. En étroite relation avec des réactions psychiques, parfois inconscientes, cette force est inscrite dans notre patrimoine génétique. La sexualité est un ensemble de paramètres essentiels dont les sources se retrouvent autour d’une notion créatrice de la vie. Cela englobe aussi bien les sentiments amoureux, la libido, la sensualité, l’expression de la beauté, le don et l’estime de soi ou bien encore la timidité. C’est en somme une accumulation d’énergie.

Décrit de différentes façons selon l’analyse personnelle des philosophes, tantôt « exaspération de l’instinct de propriété » pour Michelet, « élan vital » pour Bergson ou proche d’un « vouloir vivre » d’après Schopenhauer, c’est un sujet vaste qui a passionné nombre d’auteurs. Il est donc normal que, dans le cadre d’une

pratique de la nudité en commun et mixte, il soit ici étudié. L’instinct sexuel est une pulsion mécanique de procréation propre au règne animal, tandis que le désir sexuel est une démarche consciente unique à l’homme. Chez l’être humain, l’acte amoureux serait donc couplé à une volonté intelligente, dans le sens où cet acte est consciemment décidé. Les naturistes, par la vision d’une nudité sans connotation sexuelle, différencient clairement l’instinct sexuel du désir sexuel, désir qu’ils laissent s’épanouir dans la sphère privée. Analyse certes séduisante, mais dans ce domaine, difficile de faire des généralités. Car la thèse de l’instinct sexuel de procréation chez les animaux est encore sujet à interprétations.

Quoiqu’il en soit, oser franchir le pas de la nudité en commun permet donc de mieux se connaître.

En sommes-nous capables ? Comment allons-nous réagir ?

Réussir cette première étape permet de mieux s’ouvrir aux autres et de mieux recevoir l’amitié et l’amour en retour.

naturisme et sexualité

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Instincts et désirs sexuels, différences supposées

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DOSSIER

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naturisme et sexualité

Épanouissement de soi et du couple

La pratique du naturisme a de nombreux effets salutaires. Comme l’écrivait Elisée Reclus dans son livre « L’homme et la terre », la nudité permet, notamment, une rapide normalisation de la sexualité. La nudité en commun nous contraint naturellement à une parfaite correction de nos gestes et de notre attitude. Elle permet des rapports francs entre les êtres, nous nous jugeons à travers notre moralité ou nos idées, pas sur l’apparence physique et, forcément, encore moins vestimentaire comme le font la majorité de nos concitoyens. Par extension, on peut affirmer que le naturisme oeuvre pour une réhabilitation du corps comme l’enseignent certains humanistes. Pour autant, il ne faut pas rendre le tableau idyllique, nous ne sommes pas au jardin d’Adam et Eve où la nudité n’avait aucune connotation. Si notre nudité n’est pas sexuelle, elle n’est pas pour autant innocente, elle a un sens, elle est transgressive. Elle libère les corps de l’ostracisme que la société impose quotidiennement. Elle permet de nous détacher de notre vie citadine, souvent mortifère, superficielle et aseptisée, en nous épanouissant au contact des éléments naturels. Quand nous sommes bien dans notre peau, épanouis, l’entente avec le conjoint est plus facile.

Dans un couple solide, dans le cadre d’une nudité saine, il n’y a de place ni pour le mensonge, ni pour l’illusion. Habituellement, le maillot entretient l’illusion qui elle-même suscite la curiosité pour deviner ce qui est caché. La nudité est vraie, elle ne suggère rien. Pour autant, elle ne tue pas le désir du couple comme quelques détracteurs nous l’affirment. Il est toujours étonnant de constater que des gens ne

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connaissant pas un sujet puissent être capables de délivrer des vérités absolues. Voir constamment l’être aimée nue, amoindrirait, d’après eux, la libido des couples. Ce raisonnement réduit l’amour au physique.

Certes, c’est un élément important de cette attirance charnelle mais au fil des ans, ce ne peut être l’unique ciment du couple. Voir son conjoint régulièrement nu à la maison, à la plage, en vacances n’entraine pas une baisse de notre libido. Si tel était le cas, il ne faudrait jamais se montrer à l’autre pour toujours maintenir le désir. Ce serait absurde, non constructif et symbole d’un manque de confiance en l’autre et envers soi-même.

Au contraire, voir notre partenaire nu(e) entretient ce désir, qui pour autant reste sous-jacent. De plus, l’épouse et le mari se sentent pleinement acceptés physiquement et aimés, ce qui accroit la confiance dans le couple et donc entretient l’amour. Sous cet angle, on peut comprendre la vision érotique, mais aucunement pornographique, que Kienné de Mongeot et Michel Pivert, accordaient à la nudité naturelle. L’expression de la beauté des corps libres et sans entrave au contact de la nature prend alors une dimension originelle qui donne tout son sens à notre mode de vie : celui de s’affranchir de la société et retrouver son « moi ». Cette aspect érotique a été malheureusement trop souvent mal compris et associé, encore une fois, au sexe. Or, c’est avant tout l’expression d’une beauté intemporelle que les prêtres naturistes associent à Dieu.

Une sexualité épanouie ne peut provenir que d’une parfaite connaissance de soi et de son corps, de ses désirs et du fonctionnement de nos organes génitaux.

Nous ne sommes pas en train de sous-entendre que les naturistes n’auraient pas de tabous mais il est probable qu’ils en aient moins que la plupart des gens. Sans pouvoir se baser sur une étude sérieuse, il est possible de penser qu’une pratique régulière de la nudité intégrale, puisse permettre de mieux connaitre son propre corps. D’après les personnes rencontrées, il semble que les naturistes ressentent moins d’appréhension, leur approche de l’acte sexuel est également plus naturelle et respectueuse vis-à-vis du partenaire. Les positions sexuelles, la lumière, se voir l’un et l’autre, les jeux amoureux, ne doivent pas poser beaucoup de soucis à la majorité des naturistes. La pratique de la nudité permet implicitement d’avoir des conversations plus franches avec son conjoint sur la sexualité qu’on aimerait avoir et sur les fantasmes que d’autres n’oseraient pas énoncer.

On s’accepte physiquement, de même qu’on n’a pas honte de ses pensées en relation avec le sexe. C’est une question de confiance réciproque.

« Les femmes qui se trouvent seules en des lieux naturistes savent qu’elles peuvent aller sur la plage sans que personne ne vienne les importuner. (…)

Il n’y a pas pire inégalité pour la femme que cette peur, cette méfiance obligée , ce risque de viol si important dans notre pays civilisé . » (France Guillain , Le bonheur d’être nu).

Pour ceux qui ne sont pas initiés au naturisme, le fait d’être nu donne la sensation d’être vulnérable, sans défense.

Si les femmes ont peur de trop attirer le regard sur elles et de subir des agressions sexuelles, ou des jugements sur leur physique, les hommes craignent d’avoir des érections soudaines et incontrôlées.

Ce sont des appréhensions liées à notre conditionnement social. En réalité, au milieu d’autres personnes nues, vous passerez inaperçu et vous constaterez vite que personne ne fait attention à vous (sauf si vous avez un comportement profondément indécent et vulgaire).

Bien sûr, chez un homme une excitation passagère est toujours possible. Il est exagéré de dire que ça n’arrive jamais...

Quoiqu’il en soit, si cela arrive, la solution est de rester naturel. En montrant, par votre attitude saine, que cette réaction physiologique n’est pas désirée, personne ne vous blâmera. Soyez sereins et tout se passera bien. Par contre, par tout autre comportement sujet à suspicion, vous passerez pour un exhibitionniste.

Inutile de vous imaginer que ça puisse vous arriver en marchant, dans un centre ou en rando-nue, car, de ce point de vue, c’est la même situation que quand vous êtes habillés et votre concentration est ailleurs, ce qui permet de se maîtriser naturellement.

Pour les pervers éventuels, ils se démasquent rapidement d’eux-mêmes par leur comportement déviant, suspect et maladroit. Ils se retrouvent immédiatement exclus de nos établissements. Sur ce point, les agressions sont extrêmement rares, voire inexistantes par rapport à des centres de vacances classiques. En fait, c’est un havre de paix et de tranquillité où les femmes sont libres de vivre sans inquiétude à avoir et sans être jugées.

Etre naturiste et célibataire 30 % des Français vivent seuls. La composition du monde naturiste reflète celle de la société, elle ne comporte donc pas uniquement des familles. Quand nous mettons en avant un naturisme « sain et familial », cela implique un espace dans lequel se vivent des activités qui peuvent être vues par des enfants. « Le mot famille a un sens très large. C’est autour d’un idéal, un regroupement de toutes les particularités et les différences qui l’ouvrent, l’enrichissent et le renforcent » (Paul Réthoré, interviewé par « le Mague »).

Ces femmes et ces hommes naturistes célibataires, comment perçoivent-ils le fait de voir ces corps nus et de ne pouvoir en partager l’intimité ? Le naturiste a un idéal, une ligne de conduite, il respecte autrui.

Il ne va pas regarder quelqu’un avec insistance. Bien sûr, il serait hypocrite de dire que nous ne regardons pas une belle femme et que les femmes ne regardent pas une belle silhouette d’homme. Nous ne sommes plus au temps des premiers numéros de « La Vie au Soleil » où, à chaque parution, nous devions nous défendre sur la moralité de notre pratique. Il est vrai que le naturiste regarde, mais avec discrétion, sans gêner l’autre personne et surtout sans se focaliser sur une zone plus que sur une autre car nous apprenons à admirer ce que dégage l’ensemble de l’être. Nous recherchons avant tout à connaître l’autre, à discuter avec lui, à échanger des idées car pour le physique on a, justement, vu.

Le célibataire dans un centre naturiste, ou sur une plage, ne vient pas dans l’idée de trouver l’âme soeur.

Bien sûr, à l’adolescence, il peut avoir des amours d’été. Mais il est curieux que ces flirts se réalisent principalement quand tout le monde est habillé, par exemple, lors des soirées dansantes. L’habit rassure mais aussi excite plus que la nudité franche.

On pourrait supposer que le célibataire est gêné de ne pas avoir une activité sexuelle dans un lieu où les gens sont nus. En réalité, ni plus, ni moins que dans un lieu classique où les couples sont nombreux et les célibataires minoritaires. Pourquoi en serait-il autrement dans un centre naturiste ? Chez nous, la personne célibataire va acquérir plus de confiance en elle, plus de connaissance de l’autre par des rapports francs et, parfois, des liens amicaux plus sincères, c’est un bon début pour trouver par la suite le partenaire qui convient.

naturisme et sexualité

Comment réagir en cas d’érection intempestive ?

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DOSSIER

« Que tu me plais dans cette robe qui te déshabille si bien » Théophile Gautier (Poème à une robe rose)

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Quand toutes ces barrières sont franchies, celle de la pudeur, des questions sur notre religion, sur l’amour de l’autre, nous pouvons enfin essayer d’apprécier pleinement notre nudité en osmose avec ce qui nous entoure. C’est une forme d’accomplissement de notre « moi », la nudité permet de nous immerger inconsciemment dans une dimension originelle de l’être.

Nous sommes alors un tout, l’esprit est avec le corps, il n’y a plus de séparation. Nous sortons des dogmes, et autres normes, imposés par une civilisation qui nous enseigne de cacher notre peau ; la libération morale que la nudité engendre est aussi importante que l’aération du corps. Comment, dans ce contexte d’intégrité corporelle, peut-on sous-estimer la richesse morale que le naturisme apporte ? Comment peut-on ignorer tous les bienfaits qu’il engendre sur soi, sur son propre corps et, par extension, sur ceux qu’on aime ?

C’est une question de simple logique : nous sommes bien dans notre peau, épanouis, nous nous sentons aimés et acceptés, une sexualité sans tabou inutile en découle forcément.

La question des cycles menstruels de la femme

© Régis Duvignau

naturisme et sexualité

Avoir confiance en soi et en l’autre

Là aussi, c’est un faux problème. Pour celles qui viennent régulièrement dans nos centres, elles savent qu’on ne va pas les blâmer si durant les premiers jours du cycle, elles portent une culotte. Elles sont donc rarement prises au dépourvu. Et, dans chaque camping, des douches fermées existent pour retrouver un peu d’intimité.

« Un couple homme-femme, deux femmes ou deux hommes, qui sommes-nous pour juger ?

Avoir une sexualité épanouie, c’est d’abord s’accepter. Par ce qui précède, nous comprenons que le naturisme est une pratique valorisante et libératrice pour notre corps et notre esprit. Être nu, c’est aussi une démarche intérieure qui permet de mieux se connaître. En étant à l’écoute de son corps et de ses attentes, elle aide à être plus franc envers soi. Tout en s’ouvrant aux autres, on réalise, inconsciemment une introspection, une démarche où le mensonge n’a pas sa place. Ce qui permet de rechercher les raisons profondes d’un blocage intérieur ou d’un malaise.

La nudité pratiquée régulièrement avec son conjoint permet donc plus de franchise envers lui, moins de crainte concernant les confidences qu’on pourrait lui faire sur ses envies. De ce fait, la sexualité est abordée de façon normale en évitant sous-entendus, suspicions et autres incompréhensions dont nombre de couples souffrent. Nos désirs peuvent être ainsi envisagés sans tabous.

un reflet de la société. On rencontre aussi bien des hétérosexuels, des homosexuels que des bisexuels chez les naturistes comme au sein d’une grande entreprise ou de n’importe quel groupe. Chez les homosexuels, les « coming-out » sont un long processus pénible, et souvent culpabilisant ; si le naturisme n’accélère pas cette démarche, une pratique régulière permet de mieux se connaître et de s’affirmer au sein de la société, ce qui facilitera cette extériorisation envers ceux qu’on aime.

La pratique naturiste regroupe aujourd’hui suffisamment de personnes pour qu’on puisse dire qu’elle est

Le plus important n’est pas l’orientation sexuelle, qui relève du domaine privé, mais l’attitude de chacun.

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Quand on veut décrire le naturisme, on parle souvent de « pratique saine et familiale », les célibataires et les homosexuels ne se reconnaissent pas nécessairement dans cette approche figée. Il convient, bien sûr, de dire que nous les acceptons dans notre mouvement et qu’ils sont les bienvenus. « Sain et familial » décrit un état d’esprit en incluant toute structure de couple, avec ou sans enfants mais également les personnes seules.

Conclusion L’expression de notre sexualité n’est pas tabou, elle est intime. C’est la raison pour laquelle nombre de naturistes affirment que cela n’a rien à voir avec notre mode de vie. Il serait pourtant dommage de ne pas prendre en considération l’ensemble des paramètres qui s’associent à notre pratique pour mieux la comprendre et la défendre. Au-delà de l’importance que revêt une sexualité épanouie pour qu’un couple puisse durer, elle permet d’apprendre à se connaître mutuellement. Si le naturisme libère les corps, la sexualité libère les hormones et détend l’ensemble de notre être. Si ces activités ne se déroulent pas dans le même contexte, ni avec les mêmes aspirations, c’est une continuité naturelle où le naturisme peut être considéré comme une phase d’apprentissage de soi et de l’environnement. n

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Accepter sa sexualité

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DOSSIER

naturisme et sexualité

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« Cessez d’enseigner à vos enfants, dès le commencement de leur vie , que les choses relatives au fonctionnement naturel de leur corps sont honteuses et mauvaises.

Lorsque vos enfants commencent à assumer leurs propres sentiments, curiosités et besoins sexuels, faitesles aborder cette nouvelle et grandissante expérience d’eux-mêmes avec un sentiment intérieur de joie et de célébration , et non de culpabilité et de honte » (Neale Donald Walsch , Conversations avec Dieu , tome 2, 1997)

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Le naturisme comme valeur éducative Si vous connaissiez le secret du bonheur, vous essaieriez sûrement de le transmettre autour de vous. Il en est de même avec les valeurs que nous ont léguées nos parents ou que nous avons apprises par nous-mêmes. Le naturisme représente pour nous un ensemble de valeurs que nous devons enseigner à nos descendants, comme la transmission d’un savoir précieux qu’on souhaite pérenniser.

Une de ces valeurs est de ne pas cacher notre nudité à nos jeunes enfants car elle n’est pas honteuse. Si vous fermez la porte de votre salle de bain, les enfants ressentiront qu’ils n’ont pas toute votre confiance. A l’adolescence, ils ne viendront pas vous demander des conseils concernant la découverte de leur sexualité. La pratique naturiste en famille favorise cette confiance indispensable à l’équilibre d’un foyer. Il va de soi qu’il n’est pas question de tomber dans l’exagération : la nudité ne doit pas être « exhibée » et imposée de manière outrancière à l’enfant sans son accord. Si ce dernier est gêné, l’adulte responsable devra se rhabiller en sa présence.

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Rapprocher les mots « sexualité » et « enfants » est empreint de suspicion. Pourtant, il est important de parler d’éducation sexuelle avec ses enfants, surtout compte-tenu de ce qui circule sur Internet. Il convient, par exemple, de ne pas éduquer son enfant sur des craintes exagérées et infondées en lui interdisant la découverte naturelle de son corps. Cela engendrerait chez lui un fort sentiment de culpabilité, provoquant probablement plus tard un malaise profond vis-à-vis de son corps, des blocages et des inhibitions qu’il aura du mal à dépasser et à gérer. Si votre bébé joue innocemment avec son corps, ne réagissez pas avec horreur car vous transmettez à votre chérubin ce sentiment d’interdit et ceci est néfaste pour son développement. Ces cas de figure existent encore mais vous conviendrez qu’ils n’ont pas cours chez les naturistes qui considérent que le corps n’est pas malsain mais source d’équilibre et de bien-être. C’est dans cette optique là que nous devons éduquer nos enfants. Heureusement, beaucoup de « textiles » le comprennent également mais les choses se compliquent auprès du public, quand il s’agit de la pratique naturiste en commun, avec nos propres enfants.

L’hypocrisie sociale et le puritanisme sont si forts que la nudité saine soulève encore plus d’indignation quand des enfants se retrouvent au milieu. Heureusement, un enfant n’assimile pas son sexe à une activité sexuelle. Pour lui, c’est juste une partie de son corps.

Un enfant n’est pas un petit adulte en miniature, il n’analyse pas ce qui l’entoure de la même façon que nous. Disons qu’en moyenne jusque vers neuf ans, la nudité chez lui est naturelle et n’engendre rien de plus que le plaisir d’être sans vêtement. Cet âge peut bien sûr varier d’un enfant à un autre. Mais sa perception est fragile, il est donc nécessaire que sa nudité se déroule dans un cadre sain, aimant et attentif.

L’enfant, pour le bien de son développement psychique, a besoin de se comparer. Dans un contexte naturiste, vivant nu, il va se comparer à ce qui l’entoure, s’il n’a pas de frère ou de sœur, ce sera naturellement à ses parents. Or se comparer à des adultes, quand ceci est permanent, peut provoquer chez lui un sentiment d’infériorité. Il est donc conseillé qu’il rencontre d’autres enfants de son âge, durant toute l’année, dans un cadre naturiste. Ainsi, il saura que son corps est normal, il délaissera naturellement la comparaison avec les adultes qui l’entourent. Il convient donc de souligner que l’enfant sera d’autant plus à l’aise avec sa nudité qu’il la pratiquera régulièrement durant toute l’année, avec d’autres enfants. Ceci sans compter le fait qu’il y a un effet de groupe qui se crée : « Il est nu, je me mets nu » mais l’inverse est aussi vrai.

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Si, par contre, l’enfant et sa famille vont dans un centre naturiste deux semaines par an, on peut s’attendre que d’une année à l’autre, il soit réfractaire pour y retourner, à moins d’y rester habillé. Mais ce

D’une manière ou d’une autre, l’enfant découvrira son corps et celui des autres.

Avec la pratique naturiste , entouré d’autres enfants, il le fera de manière naturelle sans même y prêter attention .

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Evoquer la sexualité avec nos enfants ? Oui, affirmaient clairement les médecins et les éducateurs qui ont tenu une place éminente dans les débuts du naturisme. Et cela continue de faire consensus chez les familles naturistes, rejointes après le milieu du siècle dernier par la majorité des autres familles ainsi qu’on peut le constater facilement dans la lecture des journaux et magazines. La condition unanimement énoncée est de procéder avec tact et dans un climat de confiance, en tenant compte de l’âge des enfants mais aussi de leur degré d’écoute, afin de trouver une juste mesure dans la transmission de l’info.

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Les enfants et la nudité

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DOSSIER

cas de figure peut aussi être vrai quand la pratique est régulière. Il faut avant tout rester humble quand on donne des conseils sur l’éducation des enfants car chacun réagit différemment. Il est quand même raisonnable de penser qu’un usage régulier de la nudité en commun préparera l’enfant à affronter les troubles liés à l’adolescence.

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« L’adolescent , qu’il soit naturiste ou pas, a tendance à être mal à l’aise avec les transformations de son corps. Alors, il se cache et il a du mal à en parler.

C’est alors aux adultes de les aider à apprivoiser leur puberté, avec délicatesse , pour ne pas les heurter. Et là aussi , il va de soi que c’est plus facile de réaliser cette démarche dans une famille naturiste où le corps n’est pas tabou . » (Jacques Frimon)

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Kienné de Mongeot conseillait aux parents, dès 1927, de répondre franchement aux questions posées par leurs enfants sur la sexualité, de sorte qu’ils soient préservés d’une découverte déformée. Par l’éduca-

tion des enfants que les adultes doivent répercuter sur leurs propres enfants, ces pionniers de notre mouvement espéraient initier une nouvelle société où l’homme serait enfin détaché des conceptions bibliques liées à la pudeur des corps. Kienné de Mongeot ne dénigrait pas pour autant les religions ; en réalité, il critiquait surtout les ligues de morale et de défense des valeurs familiales et quelques théologiens. Tous ces gens qui provoquaient dans les esprits de multiples culpabilisations entraînant, selon lui, névroses, troubles et autres agressions sexuelles chez l’individu.

L’entrée dans l’adolescence A l’adolescence, et parfois bien avant, le (la) jeune garçon (fille) est confronté(e) à un sentiment de gêne que l’on nomme souvent « la pudeur ». L’éducation peut atténuer, ou bien accentuer, cet élément émotionnel mais il n’existe aucune formule magique ou autre conseil miracle pour qu’un adolescent, ayant vécu son enfance dans une famille naturiste, ne se rhabille pas. Il est inutile de braquer l’adolescent sur la nudité, en aucun cas il ne faut l’obliger à se dévêtir.

La nudité doit rester un plaisir et un choix, pas une contrainte. Si cette condition est vraie pour un adulte, ou un néophyte, c’est encore plus souhaitable pour un adolescent. Dans tous les cas, la discussion, l’écoute et la patience sont nécessaires avec un adolescent, que ce soit dans un contexte naturiste ou sur d’autres sujets. Pour répondre à des questions d’ordre sexuel, la franchise et la vérité sont toujours préférables à l’hypocrisie. Être toujours sincère avec ses enfants est le meilleur des conseils car ils comprennent quand vous dissimulez une vérité que vous avez du mal à exprimer et cela va accroître leur malaise. Si une relation de confiance s’est installée entre vous et vos

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enfants, vous pourrez leur expliquer naturellement et sans gêne les réalités de l’existence qui peuvent paraître à d’autres si compliquées et si honteuses.

Mais la pudeur s’immisce parfois à des moments où on l’attend le moins, même chez des enfants issus de familles naturistes.

Ancrée dans la conscience collective, la pudeur est en fait une réaction psycho-organique de défense contre une supposée agression extérieure à connotation sexuelle. Si on met de côté les interdits liés à la religion, elle a son origine dans la peur d’être jugé et dans le désir de se préserver d’autrui. Ce qui est très souvent le cas chez l’adolescent dont le corps se transforme. Souvent il n’aime pas ce qu’il devient et, de ce fait, il ne désire pas se dévoiler aux autres.

C’est une période qui peut parfois durer longtemps.

Les parents doivent l’accepter et ne pas accentuer ce mal-être. Il convient donc de ne pas se moquer, comme le font bon nombre de parents manquant cruellement de psychologie, quand apparaissent les premiers changements.

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Mais ce serait trop simple si on pouvait juger les adolescents à partir d’une seule catégorie. L’enfance passée, certains adolescents ont en réalité de nos jours peu de contraintes morales. Il ne s’agit donc plus d’un excès de pudibonderie mais de l’inverse. Avec une banalisation croissante de la sexualité, quelques-uns s’affirment en s’extériorisant de manière outrancière avec des tenues parfois trop provocantes. Grandir dans une famille naturiste, qui comprend et sait transmettre l’ensemble de nos valeurs, peut leur permettre de comprendre que l’amour ne se résume pas à la seule expression sexuelle. Cette éducation, sans être moraliste, peut combattre l’apparition de déviations sexuelles, comme le voyeurisme ou l’exhibition, en replaçant le sexe dans un contexte sain. Que ce soit dans les cours de l’école, sur Internet ou bien par accident, comme la vision d’une publicité trop suggestive, nos enfants apprennent très tôt ce qu’est la sexualité. De ce fait, nos valeurs sont susceptibles de corriger des erreurs d’interprétation qui peuvent naître et perturber certains jeunes esprits influençables.

Le vécu de l’enfant naturiste dans sa vie d’adulte Les conséquences psychiques de notre mode de vie sont éminemment saines ; l’enfant qui aura vécu dans une famille naturiste aimante et équilibrée, bénéficiera de ces acquis durant toute sa vie d’adulte.

Dès les années 50, le docteur Herscovici, membre de la Commission d’Hygiène du Département de la Seine et du comité de patronage de la Ligue Vivre de Kienné de Mongeot, pensait que les obsessions érotiques, les névroses sexuelles, l’anxiété, la timidité et le manque d’assurance des hommes et des femmes dans leur vie d’adulte, étaient dus à une absence d’éducation sexuelle de la part de leurs parents.

Il semble évident qu’apporter des réponses claires aux questions légitimes des enfants sur la sexualité contribue à leur épanouissement futur. Tous les spécialistes sont aujourd’hui d’accord sur l’importance de cette éducation sexuelle chez l’enfant. Chez les naturistes, l’enfant comprendra très tôt qu’aucune partie de son corps n’est sale. L’association de cette nécessaire éducation sexuelle et d’une vie naturiste, évitera qu’il développe plus tard des troubles sexuels.

Le (la) jeune homme (femme) apprendra ainsi, grâce à une éducation non hypocrite et non culpabilisante, que la nudité naturiste n’est pas ostentatoire et ne vise pas à provoquer autrui par une attitude agressive ou équivoque. Elle normalise les comportements, non pas pour nous mettre dans un moule, mais en permettant à chacun de vivre pleinement, sans se cacher sous ces chimères que sont ces morceaux de tissu qui attirent l’œil en soulignant la forme des corps. Il (elle) aura toutes les chances de son côté pour appréhender au mieux une sexualité sans tabou et épanouie. Ce ne seront ni la société, ni les convenances, ni les craintes infondées qui lui imposeront ses limites en matière de plaisirs sexuels mais uniquement sa propre volonté et celle de son (sa) partenaire. Il (elle) s’autorisera ainsi à recevoir du plaisir mais aussi à en donner, sans sentiment de culpabilité, et en respectant l’être aimé.

Le naturisme est une incitation à élargir nos connaissances sur la nature humaine. A partir de cette prise de conscience, que tout parent est susceptible de provoquer, les jeunes adultes pourront développer leur libre-arbitre et choisir ce qui leur convient de vivre.

naturisme et sexualité

Avec nos valeurs naturistes, cette anxiété peut guérir rapidement en expliquant qu’aucune partie du corps n’est honteuse, c’est du moins le point de vue d’Auguste Forel (célèbre psychiatre Suisse, 1848-1931).

Qu’il s’agisse d’une poitrine naissante, de hanches qui s’élargissent ou de l’apparition des poils pubiens, tout ceci est naturel et prouve, au contraire, que l’adolescent est dans « la normalité » de son évolution corporelle.

C’est, au contraire, l’absence de ces changements qui serait préoccupante.

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DOSSIER

Le naturisme est au final, pour l’enfant, le terreau pour l’édification d’une personnalité épanouie

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Idéalement la pratique gymnique est censée libérer l’enfant des contraintes morales et des préjugés qui pèsent sur notre inconscient. La nudité lui permet de s’affirmer, une pratique régulière peut donc corriger un complexe d’infériorité naissant. C’est un art de vivre qui permet, aussi bien à l’enfant qu’à l’adulte, d’exprimer ses tendances naturelles, tout en les maîtrisant conformément à notre éthique. Cela permet d’orienter l’enfant vers un idéal de vie que tous recherchent. Une famille naturiste est à l’écoute des manifestations naturelles de ses enfants, imprégnée de tact et de confiance réciproque. Il s’agit de trouver une juste mesure entre la liberté et la raison. Au lieu d’avoir une éducation basée sur l’interdit et l’ignorance, les valeurs que nous mettons en pratique dans notre éducation n’étouffent pas les premières curiosités de l’enfant concernant son corps et ne visent pas à brimer tout élan sur la connaissance de soi et de l’autre. Elles favorisent le développement des qualités de l’enfant.

Conclusion Réfléchissons de manière logique. D’un côté, nous avons une activité épanouissante composée d’estime de soi, de respect des autres, de tolérance et d’amour ; de l’autre, l’attitude de ceux qui dénigrent cette nudité saine et qui prônent une politique de rejet et de mépris du corps.

Quels sont ceux qui ont le plus de chance d’avoir une sexualité épanouie ?

Bien sûr, la société n’est pas aussi manichéenne. Les naturistes ne sont pas les seuls à avoir une sexualité épanouie mais, souvent, ceux qui sont épanouis dans leur vie ne sont pas hostiles à notre mode de vie. Il y a aussi ceux qui ne se posent pas tant de questions et qui vivent comme ils l’entendent, prennent la vie comme elle vient. Finalement, le bonheur en société ne serait-il pas de se préoccuper de soi et de laisser ceux qui nous entourent vivre comme ils le veulent, sans les juger ? La fraternité, le respect et la tolérance, c’est aussi cela. Les naturistes ont une vie sexuelle normale, c’est une banalité de le dire. Ce n’est donc pas parce que nous mettons en avant une notion de désexualisation de la nudité que nous sommes pour autant des êtres asexués. Notre vie sexuelle se déroule dans un cadre privé, c’est ce qu’il faut expliquer inlassablement à la partie de l’opinion qui est désinformée.

Il faut, tout aussi inlassablement, expliquer l’importance de l’apport de la pratique du naturisme dans l’éducation des enfants. n

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e u v e d t n i Le po s r u e t c e l s e d

Le dossier est de nouveau ouvert et le sujet, reflet de notre culture, est loin d’être clos. Je voudrais reprendre les principaux thèmes soulevés dans le dernier numéro (n° 13). La mise au point concernant le Cap d’Agde est faite ; et quand on voit les médias inclure systématiquement un reportage sur cette région, on ne peut que le déplorer : l’audimat et la finance ne sont pas loin. La frontière « permis-défendu » est de nouveau titillée.

DEFINIR LE NATURISME. Nous sommes un élément de la nature : « un microcosme dans un macrocosme », disait Paracelse. Nous appartenons à cette nature, tant au niveau substantiel qu’au niveau des rythmes.

Parmi ces derniers, on peut citer le rythme circadien (24 heures) – veille/sommeil - déconstruction/reconstruction –, associé au rythme organique – foie/ vésicule –, par exemple. On peut citer le rythme de 28 jours (lunaire) que vous, mesdames, vous connaissez bien puisque vous l’avez intégré en vous.

Pour être en osmose avec cette nature, parfois agressive certes, j’estime que l’un des moyens consiste à avoir recours à la nudité.

C’est cette « tenue de peau » qui oblige le corps à se faire violence, à réagir face à cette nature. Quand il fait beau et chaud, on ne peut que regretter le port d’un « minimum » au nom d’une certaine morale.

Mais nous sommes des êtres sexués et il est intéressant de voir comment l’être humain que nous sommes a pensé et vécu cette nudité au fil des siècles. La nudité collective estompe les références sociales. Dès lors, la communication a toute sa place.

ASPECTS JURIDIQUES ET RELIGIEUX. Les références religieuses sont multiples et diverses, influant les mentalités et la juridiction. Je suis catholique et ancien visiteur médical ayant défendu pendant plus de vingt ans une médecine holistique de culture occidentale : la médecine anthroposophique1.

J’ai eu la chance u vigna de découvrir le natu© Régis Du risme il y a plus de quarante ans – j’en ai 38 – en voyant vivre les Allemands et les Néerlandais. Pourquoi autant et en même temps peu de Latins ? Sur le plan socio-culturel, on peut noter des différences importantes. En France, parmi les religions chrétiennes, on peut dire qu’il y a environ un tiers de protestants et deux tiers de catholiques. En Allemagne et au PaysBas c’est l’inverse. Seraient-ils plus à l’aise avec leur corps que nous qui sommes coincés dans le cadre d’une culture judéo-chrétienne ? On retrouve ces différences sur le plan socio-juridique.

Il faut relire l’excellent article sur Münich dans le numéro précédent (La Vie au Soleil n° 13 page 18 « Tous tout nus à Münich ?! Kein problem !! »). Les grandes capitales européennes ont vu, ces dernières années, des rando-nues urbaines !!!! La nudité n’est pas interdite en Allemagne. En France, l’article 222/32 reste flou et à l’appréciation du magistrat. On parle d’exhibitionnisme actif ou passif. L’association « Die Wandervögel » – les oiseaux migrateurs – de la fin du 19e siècle, était avant tout, un mouvement de jeunesse mettant en avant la vie de plein air (sport, randonnées, natation, fêtes en références aux solstices, etc.) incluant naturellement la nudité.

Je me souviens d’une anecdote. J’avais 16 ou 17 ans et j’étais en Allemagne dans le cadre d’un séjour linguistique. Nous nous étions donné rendez-vous à la piscine municipale. Dans les vestiaires, il y avait un panneau indiquant qu’il fallait prendre sa douche nu pour des raisons d’hygiène. Plus de quarante ans après, à l’occasion d’un séminaire de formation dont j’avais la responsabilité de la logistique, j’avais choisi un hôtel proposant des séjours de thalasso à Arcachon.

A la porte du sauna, au niveau des douches, il y avait un panneau semblable disant que, pour des raisons d’hygiène, il fallait prendre sa douche en maillot !!!!

Cherchez l’erreur…

naturisme et sexualité

Cette « tenue de peau » qui oblige le corps à se faire violence

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DOSSIER

PETIT CLIN D’ŒIL. N’oublions pas les photos du Pape Jean-Paul II au début de son pontificat, en train de faire du ski ou de « piquer » une tête dans la piscine de Castel Gandolfo avec son copain Lustiger.

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Marc-Alain Descamps a parlé de Tantra dans le toujours n° 13 de « La Vie au Soleil ». Il est intéressant de se pencher sur le concept des Chakras : sept niveaux relativement bien localisés sur le plan anatomique, avec des couleurs, des sons et des organes bien spécifiques qui s’y rattachent. Rien n’est oublié : le périnée, la sphère génitale, la sphère digestive – autrement dit tout le métabolisme puis la sphère

Celui-ci – j’ai bien aimé la publicité du Domaine de l’Origan – « peut devenir révélateur, réparateur, libérateur ». On comprend l’importance du message qui n’a pas la connotation sexuelle que l’on connaît en Occident.

Nous sommes des êtres sexués. Prenons conscience de cette énergie extraordinaire que nous avons en nous. Des philosophies comme le tantra, le yoga, nous permettent de la développer, de la canaliser.

Un livre « Yoga chrétien en dix leçons » de Jean-Marie Déchanet s’est très bien vendu il y a quelques années. L’acte sexuel mérite d’être sublimé pour éviter de le réduire au schéma classique - érection, pénétration, éjaculation.

Vivons notre nudité avec beaucoup de respect de soi-même et des autres. J’ai eu l’occasion de rencontrer des religieux - hommes et femmes - des prêtes au CHM de Montalivet au temps où le Père Biondi faisait salle comble à chaque conférence qu’il donnait. Après avoir salué le célébrant de passage à la sortie de la messe au bourg de Montalivet, on le retrouvait en train de faire ses courses à l’épicerie ou aux plats cuisinés du CHM. C’est avec notre corps que nous aimerons l’autre.

Ce n’est pas dans un salon que nous déciderons de l’attitude à avoir. Nous avons besoin de notre tête, de notre cœur mais aussi de nos jambes, de toute notre énergie pour aimer notre prochain, concrètement sur le terrain. n Christian R.

1. On appelle médecine anthroposophique les pratiques thérapeutiques issues de l’anthroposophie, un courant spirituel développé par Rudolf Steiner. Ces pratiques sont apparues en 1920, dans une collaboration entre Steiner et la doctoresse Ita Wegman. Elle fait partie de l’ensemble des médecines non conventionnelles et fait l’objet d’une controverse quant à ses objectifs et son efficacité au regard des standards de la médecine fondée sur les faits.

La médecine anthroposophique dit prendre en compte les bases scientifiques de la médecine conventionnelle et proposerait d’en élargir le point de vue par une approche systématiquement transversale des aspects physiques, fonctionnels, psychiques et spirituels.[réf. souhaitée]

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Saint-Paut dit : « nous sommes corps, âmes et esprit », 1ère Thessaloniciens 5/23. C’est notre quotidien, notre incarnation. Je me suis toujours battu contre ceux qui essayaient de pratiquer une espèce de manichéisme entre le corps et l’esprit, de privilégier l’un au détriment de l’autre. Le corps est l’instrument de l’âme et l’esprit gère la globalité de l’être que nous sommes et qui se révèle au fil des années comme une photo argentique dans la cuve de révélateur. Ne soyons pas plus royaliste que le roi : le Christ incarné dans un plan divin a été tenté trois fois au début de sa vie publique et également à la fin. Il est donc plus juste de voir l’interdépendance de ces éléments tels qu’ils sont définis dans les différentes philosophies.

rythmique du cœur à laquelle R. Steiner avait ajouté la respiration : et enfin, les sphères neuro-sensorielles, celles qui structurent la pensée : communication, réflexion et l’illumination. L’éveil de ces chakras se fait par les cinq sens fondamentaux, dont le toucher.

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On y considère que les niveaux d’organisation des règnes de la nature, minéral, végétal, animal se retrouvent en l’homme. À cela s’y ajoute le niveau humain proprement dit, caractérisé par la faculté de se nommer soi-même (Moi), et par la présence de la conscience se manifestant dans l’exercice de la pensée et de la parole.

Complexité et singularité du « vivre nu » Rejetée ou tolérée selon les pays, les traditions, les idéaux, les religions… la nudité n’en finit pas de chercher à sortir, « nue » d’un fruit gorgé de préjugés.

Selon « nos vérités » du moment et le contexte social, soit nous la mettons au pilori, soit nous la portons au pinacle : voir les corps habillés de pied en cap, au gré des époques et des mœurs et « dénaturés » par corsets, faux-culs et autres artifices… ou ces corps nus idéalisés, peints, brodés ou statufiés et honorés (dieux, déesses), sacralisés ou glorifiés (Jeux d’Athénée)… De façon plus simple et loin de ces extrêmes, question de bon sens, le corps dénudé est confronté à nombre d’aléas : risques climatiques, lieux de vie inappropriés, risques physiologiques (vieillesse, malformation, maladies…). Il peut se sentir alors sans défense et « nu » à tous points de vue comme l’enfant qui vient de naître mais non point innocenté.

Dans certains cas, se protéger devient alors un acte civilisé ou obligé (besoin de confort) ce qui ne sanctionne en rien l’acte qui consistera à le dénuder pour son bien-être. « Tout ce que l’homme a ajouté à l’Homme, c’est ce que nous appelons en bloc la civilisation » dira Jean Rostand.

Qu’en est-il du « vivre nu » ? Du « se vêtir » ou du « se dévêtir » ?

Nous pouvons, bien sûr, aimer et revendiquer le droit d’aller nu, oui, mais… se vêtir reste un geste associé au progrès et à la notion de richesse, de différence de classe : qualité des étoffes, des parures toujours plus raffinées, le vêtement devenant un négoce (la route de la soie) et du quant à soi (Maison de haute couture, sport, etc.), un critère incontournable de distinction sociale, de « haut rang », une barrière posée entre « gens du monde » et les quelconques va nu-pieds, toisés toujours de haut selon les époques (voir hemins, fraises empesées, chapeaux haut de forme, cols glacés, etc.) ou port « uniformisé » de blue-jeans rapiécés, mais de qualité (à ne pas associer au prêt à porter).

Nous pouvons, à juste titre, trouver naturel le nu, oui, mais religions et bonnes mœurs l’ont entendu autrement : destruction des attributs sexuels des œuvres d’art, sculptures, tableaux. Fermeture des lieux de rencontre où se côtoyaient hommes et femmes sans fausse pudeur (suspicion de prostitution dans les bains, les thermes). Un doigt accusateur est pointé sur un corps sexué, source de tous les vices et diabolisé, afin de la traquer sous tous ses aspects (même les plus anodins), lui proposer la chasteté ou le silice, lui refuser même un regard sur sa propre nudité de peur qu’il n’en soit lui-même offensé – ou pire, tenté.

Dominique Biondi, prêtre, écrira un article intitulé « Morale évangélique » « La qualité de la pudeur

est dans l’esprit » et il ajoutera « la morale négative de refis du sexe a été un fiasco. C’est l’échec le plus cuisant de l’humanité de l’Eglise et de la civilisation chrétienne ». Selon « qu’empêcherait le vêtement pour qui est impudique en geste ou en parole » ?

A ces injonctions puritaines des interdits vont s’opposer les injonctions hippies où l’excessif « tout est permis » conduira à d’autres dérives.

Entre « le sein que l’on ne saurait voir » et « le sein que l’on peut voir » se trouve aussi l’absence de sein (chirurgie, maladie). Oser vivre sans la peur du regard de l’autre et sans la peur de son propre regard, s’accepter et se sentir accepté (droit à un corps non plus morcelé en appâts sexués), se découvrir et se redécouvrir loin des tabous, interdits et préjugés me paraît être la plus banale et la plus magnifiquement humaine des victoires.

Le corps, pour les anciens sages est une tunique pour l’âme d’où sacralisation de ce dernier. Les naturistes exposent-ils leur âme en exposant leurs corps, leur âme dans « tous ses états » ? L’ambiguïté du « vivre nu » viendrait-elle de là ?

Le psychanalyste Carl Gustav Jung pense que « celui qui entre en nudisme participe à une sorte d’auto-psychanalyse ».

Vêtir, se dévêtir ? Les hommes et les femmes naturistes ne sont pas dans le paraître vestimentaire, ils ne sont pas en représentation. S’ils sont naturels, ils ne sont pas nus. Certes, on peut les croiser sans sous ou vêtement mais ils avancent cependant habillés, vêtis de ce qui peut être appelé le respect du corps de l’autre, de son propre corps et de tous les heures et bonheurs de notre véhicule terrestre. n Françoise

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« Les paradoxes d’aujourd’hui sont les préjugés de demain » Marcel Proust

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© Les Aillot et archives LVS

DÉCOUVRIR DÉCOUVRIR

Midi-Pyrénées

Les Aillos

aux portes de Toulouse

H

istoriquement, ce camping naturiste bénéficie d’une notoriété, d’une image et même d’un statut particulier dans le milieu naturiste : une référence !

Ici, la convivialité, l’échange, l’amitié, la générosité, plus une ambiance naturiste exceptionnelle sont de mise, parce que les fondateurs en ont fait la règle et parce que le cadre s’y prête formidablement et les nouveaux (très sympathiques) propriétaires aussi : Xavier Ménard, ébéniste reconverti, et son épouse Betty, sont heureux de vous accueillir dans le plus grand domaine naturiste de Haute-Garonne.

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A proximité (4 km)

La Ferme de Prat Mau Découvrez, seul ou en groupe, une exploitation agricole et son environnement humain, animal et naturel.

Les Aillos, à 40 minutes du centre de Toulouse, une oasis… une surprise. Fermez les yeux. Au bout d’une route, l’étonnement.

Posé, ancré en plein champs.

Rustique, rassurante et moderne à la fois, la ferme, bâtiment où tout a commencé. Elle est un navire immobile, installé dans une mer de terres agricoles et ça lui va bien. Ce navire a un pont. Avec ses espaces variés : solarium, sauna, piscine, barbecue, jeux, bar-restaurant, etc. Le bastingage s’enjambe pour des promenades justement en plein champ, en pleine nature.

Puis descendre dans une vallée avec à chaque détour, une surprise. Plate forme camping, emplacements caravanes, bungalows, mobil homes, et même une roulotte, tous à la fois proches et avec leur intimité.

Il y a quelque chose de magique, il y a quelque chose d’un village « Schtroumpf » dans ce lieu. Tous ses espaces sont animés, vivants, joyeux. Ils bruissent.

On peut passer des jours entiers à chaque endroit, chaque niveau. Les équipements

sont justement et judicieusement installés pour. Décor de plaine et de forêt. Vous rêvez, c’est l’évasion et les promenades plaisir. Cueillir des asperges sauvages, des baies…

Ici, le soir a des couleurs et des bruits du sud… Cigales et rires des amis.

Et les événements locaux à savourer : petit déjeuner républicain offert par la mairie le 14 juillet, moment unique et rare. La fête du pain, ambiance festive ou baptême au village…

Au bout de la route, le voyage commence, le séjour aussi… n

KO/LVS

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Ferme de loisirs avec archéosite : « Architecture à travers les âges » (- 1 200 000 à l’An 1000), galerie du patrimoine (paléontologie, archéologie, histoire), chantier de fouilles, atelier poteries (four)…

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Productions de la ferme : blé dur, tournesol oléïque, apiculture, pisciculture en enclos. n Tél. +33 (0)5 61 83 11 92

Reportage Web TV complet sur le site des Aillos dans le magazine Natmag n° 31 - septembre 2014 www.naturisme-tv.com

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La fesse est, et reste, un phénomène de mode depuis la nuit des temps.

Pour preuve la représentation : parmi les plus anciennes statuettes connue celle de la Mère (préhistoire) aux fesses rebondies. Et tout au long de l’histoire elle est présente.

Egalement montrée comme symbole et manifestation.

Ainsi montrer ses fesses est signe d’insoumission, d’ironie, de défi… ou d’invitation… séduction.

La fesse vient de loin et elle nous étonne encore. Techniquement, elle est fédératrice puisqu’elle mobilise toutes les attentions aux motifs les plus variés.

Les détenteurs… qui hissent de petites fesses les souhaitent plus potelées et les plus potelées les veulent, plus minces. Sans parler de la mode des faux culs.

Le langage courant en fait un élément aussi essentiel que subtil de l’action ou de ses contraires : au choix, se bouger les fesses ou être sur le cul ! Et lorsqu’on les voit en spectateur de la nudité, même de face, on les résument à un cul nu.

Parce qu’elle mobilise l’art, la littérature, le langage et génère aussi bien de l’artisanat d’art pour la parer que de l’industrie pour la recouvrir, la mouler ; la fesse est objet de culture et participe à la civilisation. Je l’affirme et je le maintiens.

Voilà pour le corps. Et maintenant voyons s’il y a délit.

SOCIÉTÉ

« Sans une fesse libre, aucun combat ne peut être entendu. » Sartre

Pour la liberté de

la fesse… ?

L

e cinéma, la presse et la pub se servent de la fesse pour faire vendre. Même des yaourts !

Mais se revendiquer de la liberté de la fesse pour explorer et défier le monde, c’est nouveau, c’est astucieux et bien sûr, une garantie d’audience.

Le site www.libertedelafesse.com, potache parmi les potaches est un subtil mélange de non conformisme et de transgression qui force le sourire ; chacun, chacune de ses participants commet un acte individuel fort : montrer ses fesses pour rejoindre et/ou appartenir à une communauté !

Etrange et souriante ressemblance avec le naturisme et ses motivations d’origine. Les mêmes réflexes, les mêmes justifications selon les principes basiques.

© Crédit photos : libertedelafesse.com

Les fesses : elles existent, sont naturelles, communes à tout le monde.

Si je les montre seul je suis coupable, si l’on est 1 000 c’est vedette !

Le sujet est aussi souriant que complexe et il faut une bonne dose d’intellection pour en faire le tour et bien sûr ne pas s’asseoir dessus !

Certains phénomènes - et ceci en est un - doit être à mon sens « entrevu » plutôt qu’observé, analysé.

Il y a les pour, les contres et c’est tant mieux.

Et mieux vaut ne se faire taper ni sur les doigts ni sur les fesses… parce qu’il y a des sujets dont il vaut mieux s’assurer, vérifier leur fermeté ! n GYL

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Situé à La Palme, dans le département de l’Aude sur la Colline boisée de Pech Redon, le camping Le Clapotis bénéficie d’un ensoleillement extraordinaire de presque 300 jours par an.

Entouré de vignes, dont les raisins permettent d’élaborer le fameux vin de Fitou, il possède sa propre plage privée donnant un accès direct et privilégié sur l’étang de La Palme qu’il domine.

Ce formidable spot balayé par les vents de la Tramontane et de Marin, enchantera les amateurs confirmés ou débutants de windsurf et de kitesurf ! un camping du groupe

Tél. +33 (0)5 56 73 73 73 Email: reservations@socnat.fr www.leclapotis.com

* Valable sur votre séjour en camping ou en hébergement locatif, hors période allant du 01 au 15 août 2015 et hors frais de réservation.

Cette offre n’est pas cumulable avec l’ensemble des offres Socnat en cours.

ART ET CULTURE

Portrait d’artiste LE MODÈLE ET L’EXPRESSION DE LA NUDITÉ

Vie d’un atelier

de modèle vivant PAR FRÉDÉRIC BOUHON

L’entrée en scène, chaque mercredi …

5 mars. Il entre, salue et rigole.

Vêtu sommairement, il s’assied sur la sellette et attend, demandant des nouvelles, racontant la vie avec une certaine résonance amérindienne.

Chacun s’installe. Naturellement il ôte ses vêtements et présente son corps buriné par les intempéries de la forêt amazonienne.

Buste haut placé, la pose est prise, sans ostentation, sans que personne ne s’en soit aperçu. Ses pieds racontent l’habitude de la marche, méritant détails précieux aux orteils larges.

12 mars. La porte s’ouvre et une longue silhouette mortuaire glisse sur le sol, grands yeux écarquillés et roulements sonores en bouche.

Disparition dans le coin cabine et sortie, élégante et farouche, drapée dans l’immensité de sa chevelure. Ce sera encre de Chine !

19 mars. Passée la porte, elle semble s’excuser, humble, petite

et douce. Le nez en l’air, c’est l’image de la gentillesse populaire, un brin de grand écart les bras levés, sa peau éclaire sa blondeur artificielle.

26 mars. un mètre quatre-vingt-quinze, la barbe dessinant le

visage, étranges broussailles au dessus des yeux rieurs. Grand dorsal développé, la sellette semble basse, le plafond aussi et ses poses presque alanguies.

« Standing comedia » mars 2013

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« Occidentale attitude » déc. 2012

ART ET CULTURE

2

avril. Le cabaret pénètre dans la pièce, balancement rieur et vivace, elle va monter sur scène et chanter ? Sa poitrine ferme explose la lumière.

« Le modèle cet autre nous-même » déc. 2012

9 avril. Étui en main, menue et décidée, la musicienne ne sait pas que son instrument à l’emballage éblouissant de reflets va jouer un rôle contrasté. Le corps souple et longiligne danse en harmonie figée autour de la sellette.

16 avril. Danse butôō (en rupture avec les arts vivants traditionnels

japonais, née en réaction à l’usage de la bombe atomique). La malicieuse sérieusement souriante s’apprête à entrer en mouvement. Fascination de la durée transformante de ses déplacements imperceptibles, violents, saccadés, coulés, comme animalités dans la matière renouvelée.

*Frédéric Bouhon est artiste sculpteur et peintre. Il anime des ateliers de modèle vivant.

Confidences

Les modèles

i

ssus des grottes préhistoriques, où l’observation de nos ancêtres célébrait la chasse et déjà les attitudes des chasseurs. Mais qui a posé pour ces maternités aux hanches démesurées, aux poitrines lourdes ? Et sur les vases grecs ? Premières bandes dessinées racontant la nudité des hommes et de leurs attelages ocres, rouges et noirs.

Et puis on ne s’est plus jamais arrêté.

Condamnés, suppliciés, pendus, mendiants, fonds d’alcôves, les modèles sont devenus nos alter ego. Nous apprennentils le temps qui passe ? Nous vieillissons ensemble. Nous étonnent-ils par leurs attitudes inattendues ? Nous forçons le dessin à leur répondre. Et quand la jeunesse leur fait prendre l’impossible pose à tenir, ne serait-ce que trois minutes, c’est l’évanouissement qui les guette.

Attentifs à tout, à la douleur, à la difficulté souhaitée, à la beauté renversée, à la peau transparente comme à l’écaille de l’âge avancé, nos yeux se plissent pour diaphragmer les contrastes, éviter les contours trop simplistes, quêter le volume soudain comprimé par l’effort.

Et les regards se croisent en corps, s’esquissent, s’expriment en fusant du fusain, qu’enfin le plein du modèle permette au vide de la feuille, à l’immaculé de la toile de se remplir de vie. Modèle, tête tournée, regard dirigé, immobile… il perçoit les bruits… écoute… Le modèle dans sa concentration figée est l’oreille de l’atelier.

Age ? 65 ans Domicile et Atelier ?

À Ménilmontant, Paris 20e

Le nu ne s’invente pas.

Il existe depuis toujours.

Dépouillés de nos étoffes, nos corps s’offrent au miroir, à la toilette.

Tendance ? Art brut, Figuratif.

Inspiration dominante ? Composition abstraite, Nu, Paysage.

Techniques utilisées ? Technique mixte, Acrylique, Pastel, Collage, Fusain, Encre.

Encore ensommeillée notre nudité s’éveille au lever, à l’assise puis à la station verticale, humaine ?

Supports ? Bois, Toile, Papier.

Un jour l’envie nous prend de découvrir comment exprimer la simplicité de la chair quotidienne.

1972 • en atelier depuis 1978 • peintre initialement • je pratique la sculpture depuis le premier conflit dans le Golf en 1994 • engagé vers la défense des droits des artistes et de leurs lieux d’expression, j’ai présidé l’association des Ateliers de Ménilmontant de 1994 à 2006. Actuellement je donne la vie à www.laboureurdimages.com blog alimenté de dessins, peintures et commentaires au quotidien • thème récurant « Futur Passé ».

Qui ne se souvient de ce premier soir, intimidant, chevalet, sellette, le modèle monte et domine l’assemblée, nu. La vie de notre corps bascule. Le carnet semble loin, si grand et si vide !

Prétexte à toutes les formes expressives de la « plastique », le modèle nu se livre par le geste et le regard mémoire. Il faut être heureux et tenir le dessin par le corps, la vue et l’instinct.

Le modèle vif se capte et sa matière palpable rendra son énergie accomplie et offerte. n Article extrait de La Revue du projet, n° 38, juin 2014

Matériaux ? Bois, Pierre.

Votre parcours ? ENSBA de Paris 1967-

Où allez-vous ? Je consacre du temps et de la pensée à la transmission à partir de ma connaissance de l’expression et de sa relation à notre qualité de vie. Échangeons nos regards, nos pensées et les fruits que nous offre la nature. J’espère ainsi provoquer le désir de l’échange et de la création chez le plus grand nombre.

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© Alex Pix - shutterstock.com

« Originellement l’Eveil n’a pas d’arbre.

Là , n’existe aucun miroir clair.

Je suis dès l’origine la Vacuité absolue.

Où la poussière pourrait-elle se déposer ? » (Houei-Neng)

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BIEN ÊTRE

L’éveil et la vie par Marc-Alain DESCAMPS

N

ormalement le Yoga est fait pour donner l’éveil et le Yoga naturiste encore plus. L’Eveil c’est éviter de passer à côté de sa vie et s’ouvrir à l’infinie richesse du présent. Il ne saurait être une fuite dans le passé ou un rêve du futur, c’est ici et maintenant à cet instant qu’il peut se passer et à cet unique instant. Mais la vie est morne, banale et quotidienne (pour beaucoup) et l’on s’y endort au lieu d’aller vers l’éveil. Alors l’éveil est une rupture avec l’habituel, aussi l’a-t-on nommé l’inhabituel, l’intempestif, l’imprévu. Il nous ouvre à un au-delà de la vie. S’éveiller c’est ouvrir les yeux et accéder à une autre dimension de soi, des autres, du monde. Cette dimension ne serait-elle pas celle du réveil de l’Être ?

Veille, éveil, réveil S’éveiller, c’est sortir du sommeil. Mais on peut dormir les yeux ouverts. Alors il faudrait admettre que ce que l’on nomme parfois “éveil” n’est qu’un réveil, comparable à celui du matin qui peut fort bien nous laisser ensommeillé pour toute la journée. La veille devrait pourtant être un état de vigilance. Mais la vigilance est un degré au-dessus : il ne suffit pas de se réveiller, il faudrait en plus ne pas retomber dans le sommeil, ou somnoler doucement. Etre vigilant est un refus de se laisser gagner à nouveau par le sommeil du ron-ron quotidien. Est-il la brisure qui nous fait les yeux émerveillés ?

Eveil et merveille On ne peut pas s’apercevoir du réveil de la vie au printemps, sans s’émerveiller. Bien avant les fleurs, la vie est déjà là dans ce frémissement. La résurrection du végétal provoque la joie et les chants. Comment ne pas s’émerveiller aussi de tel regard ?

de tel sourire d’enfant ? La présence de la vie dans le moindre brin d’herbe est une source inépuisable de joie sans fin. L’éveil est certainement une lumière qui s’allume dans la nuit. La nature est si généreuse.

L’Eveil éveillé

L’éveil éveillé est un éveil s’éveillant. Le souvenir de l’éveil n’est plus un éveil ; au mieux il ne peut devenir qu’un éveil remémoré. Parfois il n’est plus qu’un récit.

Pourtant combien cherchent à gagner leur vie, en racontant “leur éveil”.

Mais un éveil vendu est-il encore un éveil ? d’autant moins qu’il est re-vendu, c’est-à-dire vendu tant et tant de fois que l’on ne s’en souvient même plus et que

l’on se contente de rabâcher en le remâchant.

Ce débat éternel se retrouve dans les poèmes de deux Eveillés chinois du Vème siècle. n

« Notre corps est l’arbre de l’Eveil.

Notre esprit est comme un miroir clair.

Efforcezvous de le polir toujours, sans laisser la poussière se déposer. » (Chen-Siéou) www.lavieausoleil.fr | La Vie au Soleil |

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CARNET DE VOYAGE

Souriez...

Vous êtes en

Finlande

Juin 2014

Le pays affiche une canicule estivale qui me donne l’occasion de découvrir Helsinki et ses îles en plein soleil. Une température extérieure de 28 et une mer à 22 degrés rythment les longues journées sous le soleil de minuit*.

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p

lus qu’ailleurs, la culture et la nature sont étroitement liées dans l’identité finlandaise. La culture a permis l’émancipation politique du pays face au géant russe et, les nombreux artistes musiciens, peintres ou sculpteurs (Sibelius, Vallgren), souvent des voyageurs en France pendant les expositions universelles de Paris, ont permis de forger une nation fière et indépendante. Vous remarquerez que dans l’art finlandais, la nudité, banalisée, est fortement présente dans de nombreuses peintures visibles au musée national Ateneum. Et même si vous n’avez pas lu l’épopée le Kalévala - l’équivalent finlandais de L’Iliade et l’Odyssée - vous comprendrez vite

que, comme pour la culture greco latine, il y a aussi une particularité de la culture finlandaise et de ses symboles qui permettent d’en illustrer la nature de l’âme.

Car, découvrir l’âme finlandaise, c’est partager les valeurs de respect de la nature et comprendre le lien étroit qu’il peut exister avec le naturisme.

Pour profiter du temps superbe, j’ai d’abord découvert cette île à 45 minutes du centre d’Helsinki. Pijhaalasaari ou Ile des Sorbiers pour le nombre incroyable de sorbiers en fleurs qui la parsèment.

Vers le quartier Eira d’Helsinki, en longeant la mer à pied pendant 45 minutes et en partant de la touristique place du marché (tori), le paysage ne me lasse pas. L’horizon est infini et les îles magnifiques. Je m’autorise une première halte au café Ursula, près du quartier des ambassades afin de déguster des spécialités avec un bon café : une coutume

finlandaise très appréciée !

En continuant le long du littoral, en arrivant au café Carousel, en direction du quai, j’attends sur un banc un bateau de la compagnie Jet-Line (toutes les 30 minutes - 6 euros l’aller retour) pour un embarquement vers une destination reposante, nature et significative.

J’arrive sur la partie nord ouest de l’île qui est fléchée. Ici, c’est « libre », on ne vous demandera pas de licence naturiste, et c’est peut être dommage, comme on le verra plus loin. L’endroit est signalé par des pancartes et le lieu naturiste protégé par une petite clôture en bois. Sur cette plage naturiste, tout y est simple et minimaliste, typique du style scandinave.

A l’entrée, des vestiaires et des toilettes sèches permettent de se mettre en tenue de naturiste. Chouette on est nu pour profiter du bord de mer et des rochers plats, pour se relaxer et bronzer !

Partout dans le domaine, des endroits boisés invitent à la balade. Barbecue et table de pique-nique sont à disposition. Malheureusement pas d’attractions pour les enfants, seule les joies de la baignade priment avec un plongeoir et un ponton. Pour les habitués des grands centres naturistes français, cela peut paraître dommage mais à la fois, l’endroit est tellement idyllique…

Pour avoir interrogé des pratiquants fidèles, beaucoup compte sur moi pour faire la promotion de cette plage.

L’image du naturisme français est bonne et les finlandais aimeraient que plus de familles fréquente la plage. Il est vrai qu’en cette période estivale, il n’y avait pas foule.

Comme partout, les « voyeurs » ne sont pas filtrés et certains naturistes se plaignent du passage d’hommes seuls, habillés.

Mais comment expliquer que le naturisme finlandais tellement imbriqué dans l’âme finlandaise à titre individuel soit si peu développé dans sa forme collective ?

L’explication est connue. Les finlandais ont, pour la grande majorité, des cottages en bord de mer ou de lac. Ici, contrairement à la France, le rivage est privatisé. Un droit qui implique une pratique massive de la nudité en famille ou entre amis autour du sauna et du cottage.

Une pratique nécessaire et suffisante pour les finlandais. Elle est un marqueur social et un symbole fort de l’identité finlandaise.

L’histoire du naturisme en Finlande est écrite dans la pratique multiséculaire du sauna et de la nudité banalisée. Cette coutume nationale est un atout énorme pour la perception des gens avec la nudité, mais cela nuit paradoxalement à un naturisme associatif et à la création de grands centres de vacances tels que nous les connaissons en France.

Compte tenu de ces éléments, la pratique du naturisme en commun de type associatif n’est donc plus un besoin. Elle est en quelque sorte « concurrencée » mais ne pensez pas pour autant qu’il n’existe pas de fervents militants du naturisme associatif avec une association et des événements. J’en ai rencontré et ils ne demandent qu’à être visités ! Alors, amis naturistes c’est à travers les colonnes de La Vie au Soleil que je vous invite à venir conquérir les plages finlandaises et profiter du silence et du soleil radieux de ce pays plein de charme. n Hervé N.

*Le « soleil de minuit » (aussi appelé jour polaire) est une période de l’année durant laquelle le soleil ne se couche pas. Ce phénomène se produisant aux alentours du solstice d’été (juin dans l’hémisphère nord, décembre dans l’hémisphère sud) aux hautes latitudes situées au-delà des cercles polaires arctique et antarctique.

Le nombre de jours de 24 heures de clarté pendant lesquels ce phénomène a lieu augmente avec la latitude. Il atteint son minimum (un jour) au niveau du cercle polaire, à 66°34’ et son maximum (six mois) au pôle (90°) et a lieu en été (mars à septembre dans l’hémisphère nord, septembre à mars dans l’hémisphère sud). Ainsi, le jour du solstice, aux pôles, le soleil reste constamment visible à une hauteur d’un peu plus de 23° dans le ciel.

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PAGES VERTES

DE LA PLAQUE

au continent

Septieme continent ,

le continent de la honte !

Europe, Afrique, Amérique, Asie, Australie, Antarctique. Bien sûr, ceux-là on les connaît même si on oublie parfois le dernier…

Mais quel est donc le septième ? Question rouge ! D’autant plus difficile que la réponse est difficilement avouable tant elle est honteuse ! Eh oui, le 7ème continent, c’est la gigantesque plaque de déchets plastiques qui flotte à la surface de nos Océans, jetés par l’espèce humaine ici ou là mais qui finissent par arriver à la surface des mers et constituent ces immenses soupes de plastiques plus ou moins visibles qui constituent une véritable catastrophe mondiale au même titre que le réchauffement climatique ou la fonte de la banquise aux pôles…

La Vie au Soleil fait le point sur ce sujet qui ne peut que préoccuper les naturistes, sensibles par définition même aux phénomènes de la Nature, de l’écologie….

PAR CHRISTIAN THOMAS

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L

a prise de conscience de cet extraordinaire phénomène à l’échelle de « continent » remonte à la fin de l’été 2007.

C’est à cette époque-là que dans le Pacifique Nord-Est, entre la Californie et Hawaï, on remarque que des déchets, essentiellement produits par les activités humaines et déversés dans les océans sans filtrage sérieux, sont acheminés par les courants marins pour former une telle masse boulimique qu’on l’appelle « continent » puisque la taille atteint près de 3,5 millions de km2, soit près d’un tiers de la superficie de l’Europe ou encore cinq fois celle de la France !

Déjà dès 1997 le capitaine Charles Moore fut sans doute le premier à découvrir cette zone improbable de déchets plastiques qui s’accumulaient dans le Pacifique. Selon des observations effectuées depuis plus de 15 ans par l’Algalita Marine Research Foundation, ces déchets provenaient des littoraux mais aussi des navires et flottaient pendant des années avant de se concentrer au large en deux zones connues et identifiées sous le nom de « plaque de déchets du Pacifique Est » et « plaque de déchets du Pacifique Ouest ». Ce sont ces deux plaques qui, au fil des ans, ont fusionné pour n’en former plus qu’une, cette indigeste soupe océanique dont on parlait Supra qui pourrait être composée de 750 000 débris par km2, Greenpeace évoquant même plus d’un million de débris au km2 fin 2006 dans son rapport sur « Les débris et la pollution des Océans ».

On sait maintenant de façon certaine que les déchets tourbillonneraient sous l’effet d’un gyre, (gigantesque tourbillon d’eau formé par un ensemble de courants marins tels une toupie géante) subtropical du Pacifique Nord et s’accumulent dans cette même zone éloignée des routes commerciales maritimes et jamais empruntée non plus par les bateaux de pêche, comme on s’en doute... Les déchets sont donc attirés par cet aspirateur mais, contrairement à un siphon, ils n’y sont pas aspirés mais restent bien visibles en surface ou à très faible profondeur.

La révolution

Comment

Jusqu’à l’arrivée en masse des plastiques, on a pu considérer que les débris étaient détruits par les micro-organismes et que la pollution était donc limitée, mais ce n’est plus le cas depuis l’arrivée en masse de ces fameuses matières plastiques qui changent complètement la donne, d’autant qu’elles constituent dorénavant 90 % des déchets flottants sur les océans et on trouverait, selon le Programme des Nations Unies pour l’Environnement, en moyenne 46 000 morceaux de plastique par 2,5 km2 d’océan sur une profondeur de 30 mètres ! Alarmant !

Au-delà de ce triste constat, ce qui pose problème, on l’aura vite compris, c’est le temps nécessaire à la dégradation de ces matières plastiques (entre 500 à 1 000 ans) et la toxicité des éléments qui les composent.

DU PLASTIQUE

Le « continent » de déchets plastiques ressemble davantage à une soupe de macro déchets mais ce sont aussi et surtout de petits éléments invisibles sans une fine observation ainsi que de petits éléments fractionnés comme des granulés. En certains endroits, on parle de plancton plastique tant la quantité de plastique est supérieure à celle du plancton !

A ce jour, on compte cinq gyres à la surface des océans : celui du Pacifique Nord, le premier repéré, un autre dans le Pacifique Sud ; l’Atlantique a aussi les deux siens, Nord et Sud et le dernier a été « attribué » à l’Océan Indien mais tous sont de même nature…

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S’EN DÉBARRASSER ?

On pense tout de suite aux effets sur la chaîne alimentaire, puisque les plus petits morceaux peuvent être absorbés par des poissons ou des petits oiseaux qui, les uns comme les autres, seront tués et mangés par des prédateurs plus gros. On sait aussi que la tortue s’étouffe avec le plastique qu’elle confond avec la méduse. Selon Greenpeace c’est un million d’oiseaux et 100 000 mammifères marins qui meurent chaque année de l’ingestion de matières plastiques.

Comment se débarrasser de cette pollution que nos aînés n’auraient jamais imaginée ? Des étudiants en design de Valenciennes (Nord) ont imaginé un aspirateur géant sous forme de drone marin. Objectif : repêcher les plastiques grâce à un engin de 5 mètres de haut et de 3,6 mètres de diamètre. Le projet est resté au stade de l’utopie.

Par ailleurs, le cabinet d’architectes néerlandais WHIM travaille à la construction d’une île à partir de la récupération de déchets, en commençant leurs essais

© Rich Carey - shutterstock.com

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PAGES VERTES

avec la construction d’îlots en bordure de villes comme à Rotterdam à l’embouchure de la Meuse.

Récemment, Boyan Slat, un jeune homme de 19 ans, propose de capter des déchets grâce à des barrages flottants auto-alimentés par le soleil et la houle des océans. Son projet serait même rentable car il permettrait aussi de recycler les déchets récupérés.

Mais, pour l’heure, rien de vraiment définitif n’est en place et il faudra sans doute encore attendre bien des expéditions de reconnaissance sur ces terribles « soupes » pour leur trouver un ventre qui les digère, d’autant que la mise en place d’un appareillage près de ces gyres, relativement éloignés des côtes, peut s’avérer coûteuse et ne doit pas menacer la faune et la flore des environs. Et comme le phénomène engage la responsabilité d’une quantité de nations proches d’une même zone polluée, on voit mal encore ce qui pousserait telle nation plutôt que telle autre à désigner un responsable appointé pour envisager des solutions politiques à cette problématique écologique.

© Carters News Agency - www.catersnews.com

© Fabien Monteil - shutterstock.com

Informer, sensibiliser, éduquer

On l’aura compris, l’essentiel est aujourd’hui d’informer de ce terrible phénomène encore souvent inconnu du grand public ; et de sensibiliser pour le limiter. Sensibiliser les Etats, sensibiliser les industriels, mais aussi les particuliers pour que chacun à son niveau prenne des mesures pour le respect de notre planète, de notre vie, de celle de nos enfants, de nos petits-enfants… car chaque action, chaque mesure, chaque loi, chaque geste peut avoir une importance et des conséquences énormes !

En France, une association « Expédition 7ème Continent » s’est donnée pour objectif d’aller explorer ces vilaines soupes de détritus au beau milieu des océans tout en restant en contact à terre avec des partenaires, des scientifiques mais aussi des enseignants, des élus, des scolaires, des gens passionnés par la survie de la planète pour leur faire vivre en direct leur aventure. Ils ont commencé par une première expédition de sensibilisation dont ils ont surtout rapporté de belles images et des échantillons de déchets trouvés dans le Pacifique Nord mais c’est surtout leur expédition, en mai dernier dans l’Atlantique Nord, qui a voulu être une véritable opération de

sensibilisation auprès du public. Et ce n’est pas terminé car l’objectif de cette équipe d’explorateurs des conséquences des mauvais comportements humains est d’explorer et de localiser l’ensemble des cinq gyres de la planète (cf. supra).

Portée par l’association guyanaise OSL (Ocean Scientific Logistic), l’équipe veut faire connaître plus en détail l’ampleur de cette pollution d’un type nouveau souvent mal connu et pourtant dévastateur.

Et l’« Expédition 7ème Continent » veut jouer un rôle de sensibilisation de première importance auprès des différents publics.

Pour cette première expédition Atlantique Nord, c’est avec le partenariat passé avec l’ « Agence de l’eau Seine-Normandie », et quelques autres organismes du même secteur, qu’une action concrète a été menée en faisant partager par tous l’avancement de l’expédition sur l’« Océan de la honte » avec des scolaires, des blogueurs, des journalistes locaux. On a même pu réaliser des duplex avec les membres de l’équipage en direct, notamment sur France 24.

Foutus

SACS PLASTIQUE !

L’expédition s’est aussi assuré le soutien de partenaires privés et de scientifiques de

renom pour l’aider financièrement et pour réaliser une vidéo qui portera longtemps témoignage de ces paysages souillés.

Les autorités publiques parlent parfois du danger du plastique : ce fut notamment le cas lors des interventions de Ségolène Royal, ministre de l’Environnement devant l’Assemblée Nationale à la fin de l’été dernier, pour annoncer le plan progressif de suppression des sacs plastiques dans les super et hypermarchés qui sont encore six milliards aux caisses des magasins et douze milliards sur les stands alimentaires.

Ces actions-là permettent à nos contemporains d’imaginer visuellement l’ampleur des catastrophes quand on imagine que tout cela se retrouve ensuite dans les océans plus ou moins déchiqueté. l’« Expédition 7ème Continent » a programmé deux nouvelles expéditions pour l’année 2015. En mai, ce sera encore en Atlantique Nord puis fin 2015, quand se réuniront à Paris les têtes pensantes et experts du climat pour disserter sur les conséquences du réchauffement climatique, notre équipe de navigateurs-explorateurs sillonnera les eaux de l’Atlantique Sud, toujours soucieuse de mener des actions de partenariat avec un maximum d’entités restées à terre, de plus en plus sensibilisées par les dégâts de cette matière plastique que nos aînés ont salué comme une découverte extraordinaire en leur temps. n

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© naturisme-tv.com © healthy food - shutterstock.com

Le saviez-vous ?

Le corps, l’esprit et la peau ont besoin au minimum de 31 minéraux et oligoéléments.

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Or le corps ne sait pas les produire et notre alimentation contient aujourd’hui bien moins de minéraux et d’oligoéléments à cause de l’agriculture intensive et de l’aquaculture. Les minéraux sont les déclencheurs des processus enzymatiques de notre corps. Ils veillent au développement des éléments structurels, des tissus conjonctifs, des os, des ongles, des dents. Ils favorisent la communication entre des milliards de cellules.

SANTÉ • ALIMENTATION

Amanprana L’ALIMENTATION COMME MÉDICAMENT

C’

est une idée populaire d’Hippocrate qui un jour proclama « Que ton aliment soit ton seul médicament ».

Une phrase pleine de bon sens en notre siècle caractérisé par tant de problèmes de santé devant lesquels la médecine est souvent impuissante.

Nous nous sommes rapprochés de la maison Amanprana qui propose une gamme de produits pour une alimentation saine, qui soutient et renforce la force vitale de manière sereine, sans porter atteinte au corps ou à l’esprit.

Bart Maes, fondateur d’Amanprana

Le commencement « En 1999, j’ai vendu ma participation dans une entreprise moyenne, spécialisée dans la fabrication de poêle à pétrole et de kérosène. Je me suis accordé sept années sabbatiques pendant lesquelles j’ai lu six cent livres sur l’alimentation, j’ai participé à des congrès sur l’alimentation, suis devenu végétarien et ai commencé à écrire des articles sur la vitalité de l’alimentation à l’échelle nationale et internationale.

J’ai démarré Amanprana pour soigner ma fille. Elle souffrait, à cette époque, de graves problèmes de concentration tout en ayant développé une allergie au cacao. A l’issue d’une série d’études, nous sommes parvenus, avec l’aide des omégas, d’un régime sans cacao et d’un passage complet à l’alimentation biologique à résoudre ses problèmes de santé en six mois de temps. Ce fut, pour moi, une révélation !

A travers cette expérience personnelle et de par mes connaissances acquises sur le monde de l’alimentation, j’ai décidé de créer une activité commerciale qui agirait

pour le bien de la communauté. Les débuts d’Amanprana ont été marqués par le lancement de la gamme “Okinawa oméga”.

J’ai amélioré la composition qui avait été utilisée pour ma fille, enrichi le mélange d’une série d’herbes et me suis assuré que la composition oléagineuse contenait naturellement huit vitamines et une grande quantité de carotènes. L’activité pouvait démarrer, mon épouse et moi-même avons débuté à petite échelle dans le séjour et le garage de notre maison comme c’est souvent le cas !

Très vite, nous nous sommes sentis à l’étroit car progressivement notre gamme de produits bénéficiait d’un espace de plus en plus large dans les rayons des magasins.

L’aventure ne faisait que commencer, et puis un jour un ami m’a parlé des graisses saturées et notamment de l’huile de palme.

J’ai immédiatement pensé : « les graisses saturées ne sont pourtant pas un exemple d’hygiène alimentaire ou de nutrition pour une vie saine ! ».

Sceptique à l’origine, j’ai changé d’avis

après quelques mois en me plongeant dans le monde des graisses saturées. Je suis arrivé à la conclusion qu’elles présentaient de nombreuses propriétés qui faisaient défaut dans d’autres produits.

Finalement, les graisses saturées sont extrêmement bénéfiques pour notre organisme. Mon constat allait à l’encontre de la morale alimentaire existante et j’ai donc décidé de diffuser cette connaissance à qui voudrait l’entendre.

Ceci fut les grands débuts de l’huile de coco et de palme rouge chez Amanprana.

Ensuite, les produits se sont succédés les uns aux autres. Faire la promotion d’une alimentation saine était devenu mon objectif majeur et l’argent n’était plus pour moi le moteur essentiel de ma démarche.

Notre action “Sauvons la mer” fût une suite logique de notre engagement et nous fûmes une des premières entreprises à utiliser des étiquettes biodégradables.

En Sanskrit, “Aman” signifie “paix ou quiétude”, “Prana” fait référence à la “vitalité”.

D’où l’idée de “Force vitale”.

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© Olivier Degorce

SANTÉ • ALIMENTATION

La fleur de sel Khoisan Il s’agit d’un sel de mer unique, non moulu, provenant de la côte occidentale d’Afrique du Sud, là où la beauté de la flore sud-africaine rencontre l’océan Atlantique puissant et « gonflé » d’oxygène. Un sel de mer dans sa forme la plus pure, filtré naturellement.

Le sel de mer de l’Atlantique traverse une barrière de 2000 m formée de roche calcaire, de sable quartzeux, d’argile et de bancs de coquillages pour rejoindre un lac salé où il se gonfle de force vitale, de soleil et de puissance de régénération. Sa valeur Bovis (échelle de fréquence capable de mesurer la vitalité des choses) se situe entre 16600 et 24700, ce qui est nettement plus élevé que le sel de l’Himalaya. Il est récolté à la main, séché et vitalisé au soleil.

Ce sel figure parmi les 5 meilleurs sels au monde. Avec son goût doux, rond et harmonieux il procure beaucoup de finesse à tous les plats et apporte santé et énergie vitale. La puissance du mélange d’épices réside dans son pouvoir désacidifiant, véritable conduction électrique d’une bonne communication entre les cellules du corps.

L’alimentation comme médicament Selon Hippocrate, fondateur de la médecine occidentale et grand philosophe de l’Antiquité, l’alimentation est la base de la santé. Avant d’ouvrir son cabinet, tout médecin doit prêter sur le serment d’Hippocrate. Ce médecin grec (environ 460 à 370 avant Jésus-Christ) scinda la science de la philosophie de la nature. Il mit l’accent sur l’hygiène du patient et du médecin.

Des habitudes alimentaires saines, l’importance de l’air frais, la capacité auto régénératrice du corps et un bon équilibre (homéostase) étaient les piliers de sa thérapie. Selon lui, chacun devait faire de l’alimentation son médicament personnel. La nature nous

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a donné des aliments aux caractéristiques saines et puissantes, capables de combattre les maladies et de nous garder en bonne santé. On sait aujourd’hui que la plupart des affections dépendent pour moins de 15 % de facteurs génétiques.

Les principales causes des problèmes de santé dans le monde occidental sont l’alimentation et le mode de vie. Une alimentation trop riche et trop raffinée serait peut-être même la principale cause du mauvais état de santé de la population occidentale, qui ne profite plus des bienfaits de la nourriture pure et non raffinée.

Le processus de raffinage de la farine complète en farine blanche lui fait perdre 80 % de ses minéraux, 90 % de toutes ses vitamines et la quasi-totalité de ses fibres. Le processus d’extraction des odeurs, par le raffinage de l’huile, élimine de nombreux ingrédients précieux et fabrique des composés non naturels.

Ces ingrédients “améliorés”, comme le pain, le riz et le sucre blanc, les pâtes alimentaires claires et l’huile raffinée sont pratiquement réduits à leur état de calories nues. Or le corps a besoin de denrées alimentaires nutritives pour former la salive, les sucs gastriques et intestinaux, les enzymes etc. En les produisant, l’organisme puise sur ses propres réserves de vitamines, d’enzymes et de minéraux, mais n’a en retour qu’un stock de calories dépourvues de qualité. Conséquences ? Une baisse progressive, insidieuse, de la résistance corporelle, de la vitalité, de la fertilité, de la capacité de réflexion et de concentration, de l’équilibre hormonal...

Après quelques années, les maladies et affections qui minent le bien-être quotidien prennent le dessus. La vitalité n’est plus en mesure de suivre le rythme de la vie.

Jusqu’au début du XXe siècle, une alimentation saine était la base de toute thérapie. La rupture radicale intervenue entre alimentation et santé voici un siècle est l’une des raisons pour laquelle, malgré les progrès fulgurants de la médecine, on ne peut toujours empêcher 70 % de tous les décès prématurés dus aux maladies typiques de l’occident. Permettez-moi de terminer par les mots du double prix Nobel linus Pauling : « Une alimentation optimale est le médicament de l’avenir ». n

ZOOM sur

ORAC botanico-mix

Plaisirs et santé dans l’assiette !

ORAC botanico-mix est un savoureux mélange d’épices.

Ce super cocktail de neuf épices, de quatre algues marines riches en minéraux, de fleur de sel revigorante Khoisan et de puissantes baies de sumac permet d’assaisonner tous les plats d’un seul geste, de réhausser idéalement les préparations, pour un goût et un parfum sans comparaison possible avec les poivres et sels traditionnels, sans parler des bienfaits pour la santé !

Prix public conseillé : 26,95 €

Je compose mes assiettes complètes © Olivier Degorce

Pour lunch-box, repas en famille ou entre amis…

Amandine Geers et Olivier Degorce Éditions Terre vivante Collection Facile & Bio Janvier 2014

120 pages • 12 €

Idée recette avec cette

assiette complète d’automne !

Recette tirée du livre « Je compose mes assiettes complètes », d’Amandine Geers et Olivier Degorce ✓ 1 quartier de potimarron ✓ 1 navet boule ou un petit rutabaga ✓ 5 champignons de Paris ✓ 10 noisettes ✓ 80 gr de quinoa ✓ 6 châtaignes en bocal naturel ✓ 2 cuillères à soupe d’huile d’olive ✓ Persil ✓ 1 pincée généreuse de mélange d’épices Botanico-mix Pour la sauce tofu : ✓ 1 pavé de tofu fumé ✓ 2 tomates séchées ✓ 1 pincée de thym ✓ un peu de lait de soja ou d’eau ✓ sel et poivre

Pour 2 ou 3 personnes • Saison : Automne-Hiver Préparation : 15 min. • Cuisson : 15 min.

1 Rincez le quinoa et faites-le cuire dans 2 fois son

volume d’eau pendant 15 minutes. Une fois cuit, ajoutez les châtaignes coupées en morceaux.

2 Lavez les champignons et coupez-les en quatre.

Faites-les revenir dans une poêle avec l’huile d’olive pendant 10 minutes. Ajoutez les noisettes en milieu de cuisson.

3 Dans un robot, mixez l’ensemble des ingrédients

de la sauce. Ajuster à l’aide du lait de soja pour obtenir une sauce épaisse.

4

Au dernier moment, râpez le potimarron et le navet.

5 Composez vos assiettes : potimarron et navet râpés,

champignons sautés et noisettes, quinoa aux châtaignes et sauce tofu fumé aux tomates séchées. Parsemez le tout de persil haché, une pincée de mélange d’épices Botanico et servez !

50 repas rapides et équilibrés Et si nous mangions différemment ? Finie la formule entrée, plat, dessert ! Place à plus de simplicité avec les assiettes complètes, riches en vitamines, fibres et protéines... Toujours saines, équilibrées, sobres, mais aussi originales et goûteuses, les 50 recettes de cet ouvrage proposent des plats végétariens ou non, mixant le cru et le cuit.

A la clé, une cuisine facile, rapide, à décliner au gré des saisons et des occasions.

Amandine Geers et Olivier Degorce sont auteurs de plusieurs livres de cuisine bio dont « Je cuisine les fanes », « Les recettes du panier bio »... et animent « What’s for dinner », une association engagée autour des questions d’alimentation et d’écologie. www.terrevivante.org

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NATURISTES DU XXIe SIÈCLE

~ Le plaisir immense de poser nue !

~ Que je suis bien !

nçois

k et Jean-Fra

~ Annic

Le Naturisme...

~ 1987 - Sculpture de nudité

pas à pas

Naturisme et nudité . Union obligatoire ?

Force est de constater que la nudité est trop souvent liée, systématiquement, à la notion de naturisme. Comme si cette union était obligatoire et incontournable pour faire de nous un naturiste !

Nous avons, dans la première partie (voir La Vie au Soleil n° 13), expliqué qu’elle ne l’est pas mais qu’elle peut, selon les circonstances, le devenir. Toute la question se pose de savoir pourquoi et comment on en vient à vivre nu.

Le pourquoi, à notre avis, reste et restera une question personnelle. Et au-delà un art de vie de la personne et/ou du couple. Le comment est, souvent, un concours de circonstance dans un contexte particulier appartenant à chacun d’entre nous.

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Le regard de l’autre

A

l’âge de 30 ans, Annick quitta un ménage au sein duquel elle vivait en négation constante d’elle. Elle rêvait de ce lieu où elle pourrait vivre librement d’elle. La maison de la liberté d’expression, aimait-elle me dire. Elle aménagea dans un appartement sympathique et spacieux, empli de lumière naturelle, qu’elle s’empressa de garnir de plantes d’intérieur. Naturiste avant l’heure ?

Immédiatement, elle y a invité sa nudité, en toute normalité.

Parce qu’elle lui procurait un sentiment de bien-être et surtout de liberté, d’évasion.

A cette époque, nous ne vivions pas ensemble mais étions de vrais amis de longue date. J’avais, à ce titre, la chance et la joie de partager, lors de longues conversations, ses « confidences » et surtout ses multiples interrogations.

C’est que sortir de la nuit pour vivre en pleine lumière n’est pas chose aisée. Cela suscite bien des interpellations et pour Annick, pour qui chaque fait et geste se soldait par un reproche, se posait toujours la question de savoir si ce qu’elle réalisait ou entrevoyait de réaliser dans sa nouvelle vie était convenable.

C’est lors de l’une de nos conversations qu’Annick me fit part de sa nouvelle façon de vivre en son appartement et me demanda ce que j’en pensais. Je ne pouvais que l’applaudir et l’encourager à continuer puisqu’en tout état de cause cette initiative venait d’elle seule, et, à mes yeux, était tout à fait légitime et naturelle. J’étais, pour ma part, déjà un adepte du naturisme et, de plus, photographe spécialisé dans le nu féminin. Ce qu’Annick, évidemment, savait.

Je partageais donc sa vision des choses et lorsque, quelques mois plus tard, nous avons unis nos destinées, nous avons immédiatement et sans autre pensée commencé à vivre nu en nos murs. Sans que cela ne développe un questionnement entre nous.

Même s’il fallut à Annick un temps d’adaptation pour s’habituer à mon regard sur sa nudité.

Pour Annick, c’était une véritable hantise. Vivre nue, seule dans son appartement, était une chose. L’idée d’être nue devant quelqu’un d’autre en était une toute autre.

La nudité est une vérité. Une réalité de ce que l’on est, pas de ce que l’on veut faire paraître sous le couvert de l’habit.

Qui plus est, la nudité, encore de nos jours, s’apparente à tant et tant de préjugés, de tabous, d’interdits. J’avais beau lui dire que le regard d’un autre n’est qu’un regard. Que le seul regard qui importe est celui qu’elle porte sur son corps au travers son reflet dans le miroir.

Car il est bien là, ce premier regard qui fait que l’on accepte sa nudité ou non. Oser se présenter nu(e) devant sa grande glace

~ 2005 - Annick dessine sur la dune

et se dire : je suis comme je suis et je l’assume totalement.

Pour ensuite apprendre à en connaître les messages au travers cette nudité individuelle. Pour en faire, petit à petit, son art de vivre. Avant de le partager, peut-être, avec l’Autre.

Annick me répondait que je n’y connaissais rien de ces regards qui, même habillée, déshabillent, agressent mais rarement valorisent ! Elle revenait souvent sur ce sujet lors de nos conversations mais, je n’essayais pas de la convaincre, me disant que seule la circonstance ferait qu’elle s’habituera à ce regard de l’autre sur sa nudité. Et qu’en attendant, qu’elle continuerait à s’habituer à son nouveau genre de vie, à ce face à face avec elle-même.

Cette circonstance de la vie arriva un après-midi d’été. Je lui rendis visite pour la première fois en son appartement. Je lui avais préalablement téléphoné pour la prévenir de mon passage afin d’éviter l’effet néfaste de surprise. Néfaste dans le sens où l’effet de surprise pourrait engendrer un blocage fatal à sa démarche, à son émancipation.

Annick m’accueillit avec bonne humeur, me présenta le propriétaire en toute amitié. Lorsque nous avons rejoint le salon, je lui fis part de mon étonnement de la trouver habillée.

Elle rougit comme une belle tomate mûre et me dit d’arrêter de me moquer d’elle. Ce qui n’était franchement pas le cas.

Mais pourquoi cette idée ?

A suivre dans notre prochain numéro. n

Annick et Jean-François animent un blog qui s’adresse en priorité, à celles et ceux qui ne sont pas naturistes et qui souhaitent en découvrir les vertus et surtout comment y venir, pas à pas. Un récit d’expériences qui n’a d’autre ambition que d’apporter un témoignage grâce à leur propre vécu, loin des discours, définitions et autres volontés militantes ou partisanes. www.naturismelibre.blogspot.fr

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naturopathie

BIEN VIVRE

Mode d’emploi es récents scandales sanitaires (pilule 3ème génération, OGM révélés dangereux pour la santé humaine par la fracassante étude de Gilles-Eric Seralini, abus de pesticides responsables de cancers sur des agriculteurs, etc.) ont sensibilisé les consciences au lien direct qui existe entre « bonne santé » et « respect de LA nature, respect de SA nature ».

En France, la naturopathie n’est pas encore reconnue. C’est pourtant la plus vieille médecine occidentale. « Un ensemble de méthodes de soins visant à renforcer les défenses de l’organisme par des moyens considérés comme naturels et biologiques » décrit même l’Organisation Mondiale de la Santé.

Le point avec Frédéric Boukobza, naturopathe et responsable de l’école de naturopathie ISUPNAT, l’Institut Supérieur de Naturopathie.

© iofoto - fotolia.com

LVS : Frédéric Boukobza, qui êtes-vous ?

F.B. : Après 15 ans passés dans le conseil en entreprise, j’ai par hasard rencontré sur mon chemin la naturopathie dans la recherche d’une nouvelle hygiène de vie. À l’époque, la consultation avec Alain Rousseaux a été un déclic et j’ai eu envie de comprendre pourquoi cela m’avait fait du bien. La meilleure façon pour le faire, c’était de suivre une formation de naturopathe. À partir de là, une évidence s’est naturellement imposée : me reconvertir pour exercer ce beau métier dans l’humain, dans la compréhension de l’autre pour l’aider à retrouver le chemin de la santé. Et puis, tout s’est précipité ; quand les choses doivent arriver, elles arrivent ! Alain Rousseaux ayant décidé de mettre fin à ses activités, il cherchait un « successeur » pour reprendre son école et son cabinet de consultation. J’ai donc créé l’Institut Supérieur de Naturopathie (ISUPNAT) et me suis simultanément installé comme naturopathe cette même année, en 2008. Depuis juin 2013, j’ai également accepté de mes pairs la responsabilité de la présidence de la FENAHMAN (Fédération française des écoles de naturopathie). J’organise également dans le cadre d’ISUPNAT des conférences pour le grand public sur les thèmes quotidiens de l’hygiène de vie afin de diffuser cette naturopathie qui m’enthousiasme.

LVS : Qu’est que la FENAHMAN et son rôle ?

F.B. : Créée le 5 novembre 1985 sous l’égide d’André Roux, la Fédération Française des écoles de Naturopathie (FENAHMAN*) est aujourd’hui la référence qualité de la formation au métier de naturopathe en France. Avec nos partenaires de l’OMNES, ce sont les deux seules structures nationales représentatives de la naturopathie auprès de la population, des médias et des pouvoirs publics nationaux.

Le rôle de la Fédération consiste à réguler le métier, à la fois sur le plan de la compétence par la formation et de l’éthique (code de déontologie, charte professionnelle, livre blanc), en procurant un cadre cohérent aux enseignements donné dans les différentes écoles de la Fédération. La reconnaissance prévisible du métier de naturopathe rend la FENAHMAN incontournable comme garantie d’identification des professionnels bien formés et capables de réaliser un bilan de vitalité pertinent dans une véritable démarche d’éducation santé.

Outre ISUPNAT, cinq autres écoles font partie de la Fédération : le CENATHO (Daniel Kieffer), l’Institut EURONATURE (Bernadette Rachou), AESCULAPE (Dominick Léaud Zachoval), l’Académie de VITALOPATHIE (Alioune Diaw) et ANINDRA (Marie Dupuy). Toutes ont fait le choix d’un cursus commun de

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BIEN VIVRE

haut niveau en s’engageant sur des critères qualitatifs et quantitatifs d’enseignement, d’éthique et de contrôles.

LVS : La FENAHMAN, était (en juillet dernier à Paris), partenaire du Congrès International de Naturopathie. Un succès ?

F.B. : Un succès en effet par la qualité de ses travaux et la grande diversité des approches de la naturopathie qui y était représentée. C’était en effet la seconde fois que se tenait cette belle rencontre réunissant les principaux professionnels de la naturopathie au niveau international.

LVS : Quel est le rôle d’un naturopathe ?

© Piotr Marcinski - shutterstock.com

F.B. : Le rôle d’un naturopathe est par essence d’éduquer à une meilleure prévention de la santé par des moyens naturels non thérapeutiques. Pour être parfaitement clair, son rôle n’est ni de « prescrire » des compléments alimentaires ni de soigner des pathologies mais de donner des conseils d’hygiène de vie pour rétablir les grands équilibres physiologiques. Un naturopathe est par vocation un « éducateur de santé » : sa raison d’être est de promouvoir la santé des personnes dans leur vie quotidienne à mieux manger, mieux digérer, mieux dormir, mieux pratiquer une activité physique adaptée, mieux gérer leur stress et leurs émotions....

Il s’agit donc une démarche qualitative : faire prendre conscience à la personne reçue en consultation qu’elle est responsable de son capital santé : plus que l’hérédité, les conditions de vie sont déterminantes pour « faire de la santé ».

La priorité du naturopathe est d’accompagner les processus physiologiques en stimulant l’« énergie vitale » et son corollaire le principe « d’auto guérison » présent chez tous les êtres vivants. Donc, accompagner l’organisme dans sa capacité naturelle de retour à l’équilibre physiologique, et ce dans une approche globale

du sujet, dans esprit de prévention et d’éducation santé.

Donc le naturopathe a un double casquette : prévenir les déséquilibres lorsque la personne est encore bonne santé ou/et accompagner une personne déjà « malade » dans l’amélioration de son terrain.

Pour ce faire, le naturopathe utilise différentes techniques dans le cadre de deux stratégies principales de « détox » et de revitalisation. Il a recourt à dix techniques : l’alimentation, la diététique, les exercices physiques, la psychologie, l’hydrologie, les techniques manuelles et réflexes, l’hygiène respiratoire, les plantes (phytologie et aromatologie), les techniques énergétiques et enfin les techniques vibratoires (notamment les élixirs floraux et l’utilisation optimale de la lumière et des couleurs). Mais la solution ne vient pas des techniques prises isolément mais dans leur mise en musique dans le cadre du bilan de vitalité sur-mesure qu’il réalise.

LVS : Comment se déroule une première consultation ?

F.B. : Elle prend la forme d’un bilan de vitalité d’une heure au moins consistant à aller au-delà des symptômes exprimés par la personne reçue en consultation. Il s’agira pour le naturopathe de bien comprendre et d’accompagner la vitalité du sujet. Seront recherchées la nature des surcharges, les voies d’élimination les mieux adaptées mais aussi les contraintes de vie spécifiques de la personne. La consultation prendra la forme d’une analyse morphologique, iridologique et d’un long entretien sur ce qui fait le quotidien de la personne ; contrairement à ce que l’on pourrait croire, pas simplement ce qu’elle mange ! Nous devons aller bien au-delà en comprenant comment elle gère au quotidien sa vie. Bien entendu, tout cela doit déboucher sur des conseils pratiques d’hygiène de vie et sur un suivi de plan d’action et des principaux progrès qu’elle aura réalisés. Chacun devant progresser à son rythme, l’essentiel étant d’aller vers l’amélioration sans culpabilisation. Le naturopathe doit se montrer convainquant tout en s’adaptant à son client.

Le bilan de vitalité est un art.

LVS : Comment devient-on naturopathe ?

F.B. : En suivant une formation en naturopathie. Mais mieux vaut suivre une formation solide ; la profession n’étant pas encore règlementée, n’importe qui pourrait s’improviser naturopathe après une formation de quelques centaines d’heures, voire même par correspondance ou sur internet. C’est pour cette raison que la FENAHMAN, depuis des années, regroupe des écoles attentives au contenu de l’enseignement dispensé afin que les futurs naturopathes disposent d’une formation solide et de qualité et puissent être parfaitement formés à la réalité de leurs exigences professionnelles. C’est le cas d’ISUPNAT comme le cas de toutes les autres écoles membres de la Fédération.

LVS : Les naturopathes ne font-ils que de la consultation en cabinet ?

F.B. : Principalement parce que c’est dans ce domaine qu’ils ont le plus à apporter. Mais ils ne doivent pas simplement rester « claquemurés » dans leur cabinet.

Aller sur le terrain : centres de « soins » naturopathiques,

© Romain Hamdane

magasins biologiques, journalisme santé, maisons de retraites et de naissance, etc. Ils peuvent être utiles partout dans le tissu économique local.

LVS : Dans notre société, y-a-t-il des maux qui reviennent souvent et auxquels vous essayez de remédier ?

F.B. : Tous les maux de notre société, des plus anodins (ils ne le sont jamais en naturopathie…) aux plus complexes ; des plus ponctuels au plus chroniques. Mais ce qui est le plus important est de dépasser le ou les symptômes (nous ne faisons pas de diagnostic) mais de trouver des solutions globales et sur-mesure compte tenu des déséquilibres et dérèglements mis à jour.

LVS : Avez-vous l’impression que les français sont plus sensibles aux médecines naturelles aujourd’hui qu’avant ?

F.B. : De toute évidence, tout l’indique : participation croissante aux salons bio, développement des commerces bio de proximité, crise générale du système de santé… et de plus en plus de monde dans les cabinets des naturopathes.

LVS : Comment voyez-vous l’avenir de ces approches ?

F.B. : Favorablement car le monde est en train de changer. Mais il va falloir être à la fois patients et tenaces, tant pour les praticiens de santé naturopathes que pour leurs clients. n KO-LVS/FB

Confidences Age : bientôt 50 ans administrativement ; mais en tant que naturopathe, « l’âge que me permet mon hygiène de vie » !

Domicile : Paris D’où venez-vous ? Où allez-vous ? C’est la

grande question à laquelle ont répondu tous nos ainés depuis la nuit des temps. Plutôt que de se concentrer sur sa petite personne, regardons les parcours de nos grands hommes contemporains. Je pense en particulier à Pierre Rabi ou Mattieu Ricar, dans deux registres différents…

Ce qui vous inspire ? La nature vers laquelle nous devrions revenir… n

(*) Anciennement et successivement « Fédération nationale des Associations d’Hygiène et de Médecine alternative naturelles » puis « Fédération nationale de Naturopathie » et enfin depuis février 2014 « Fédération française des écoles de Naturopathie (dite Fenahman) ».

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LIRE

[ Environnement, Ecologie ] « Méduses : A la conquête des océans »

JEAN-PIERRE DENIS

ME VOICI FORÊT poèmes

Robert Calcagno & Jacqueline Goy Les méduses prospèrent.

Elles s’adaptent redoutablement aux pollutions marines, profitent des excès de la pêche et conquièrent peu à peu nos mers. La gélification des océans est-elle inéluctable ? Jusqu’où iront les méduses ?

Au travers du livre-documentaire « Méduses : A la conquête des océans », l’Institut océanographique met en perspective dégradation de la santé de nos océans et pullulation des méduses.

Une piqûre de rappel sur les risques d’une surexploitation irréfléchie et déraisonnée des océans.

Extrait de la Préface de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco « Si la connaissance des méduses a heureusement progressé récemment, mon inquiétude face à l’épuisement des océans aussi. Car il est certain que les méduses apparaissent comme les seules espèces qui prospèrent dans tout l’océan et tirent parti de tous nos excès. […] Elles nous montrent clairement une voie que nous ne voulons pas suivre, mais sur laquelle nous nous laissons entraîner par notre appétit à court terme. Nous avons jusqu’ici associé mer et liberté, laisser-faire. Nous avons pris nos aises avec les océans comme avec notre environnement en général. » n

Editions du Rocher Sept. 2014 - 144 pages - 19,90 € www.editionsdurocher.fr

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[ Jardinage ]

L’Agenda du Jardinier Bio et son calendrier lunaire Textes de Guylaine Goulfier & Pascal Aspe Illustrations de Joël Valentin Aide mémoire, pense bête, c’est l’indispensable du jardinier. Jour après jour, des dictons, des conseils, les travaux du jardin, dates des semis et récoltes et,

cette année, les pollinisateurs sont à l’honneur ! n

Editions Terre Vivante Sept. 2014 - 160 pages - 12 € www.terrevivante.org

[ Littérature - poésie ]

Me voici forêt - Jean-Pierre Denis « Planter un arbre. Très tôt, dès l’enfance, j’ai aimé le faire.

Planter un arbre pour qu’il grandisse comme un poème, lente maturation de l’obscur vers la lumière. Dire l’arbre, on feuillage, ses racines, son écorce. Dire non seulement l’arbre, mais tout l’arbre, sa nature. Atteindre, par la métaphore de l’arbre, quelque chose de l’homme, de ses désirs, de ses peurs et de ses songes. Le feuillage comme effeuillage, comme recherche de ce que c’est, en profondeur, notre nature. L’humus comme lit de l’humanité.

J’ai commencé par de petits carnets, sans vraiment savoir tout cela. Peu à peu, j’ai compris que j’écrivais le livre de ma vie. Bien sûr, au départ, il

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s’agissait pour moi de planter quelque chose comme une forêt : j’en avais la vision. Mais de l’arbre à la forêt se déploie quelque chose comme l’infini.

D’où cette œuvre, qui m’a conduit bien plus loin que je ne l’avais imaginé. » Jean-Pierre Denis Tout l’arbre (racines, écorce, humus, sève ; son rapport au cosmos ou à l’imaginaire) et toutes les espèces d’arbres, en tous lieux (Pyrénées, Japon, Inde, etc…) : cet étonnant parcours en quatrains et en cinq livres conduit le lecteur, de cime en cime, à s’interroger sur ses multiples facettes et sur sa propre nature. n

Editions Le Passeur Sept. 2014 - 304 pages - 22 €

www.le-passeur-editeur.com

[ Contes ]

Grimm, Contes choisis Yann Legendre Qui ne connait pas les célèbres contes des frères Grimm et le légendaire «Il était une fois...».

Mais Jacob et Wilhem Grimm n’ont pas écrit que «BlancheNeige» et «Le Petit Chaperon rouge», ils sont également les auteurs de contes plus étonnants comme celui de «La petite souris, de l’oiseau et de la saucisse» ou encore «La jeune fille sans main».

(Re)découvrez quelques uns des plus beaux contes des Grimm dans un recueil superbement illustré par Yann Legendre dont l’univers graphique se prête parfaitement à l’onirisme de ces récits.

Les créatures merveilleuses qui peuplent ces histoires deviennent, sous sa plume, des personnages sombres et ambivalents.

Textes et images s’enrichissent mutuellement pour sublimer l’atmosphère du conte et en donner une lecture plus incisive. n

Editions Textuel Oct. 2014 - 212 pages - 29 €

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Manuel d’AromathÊrapie Bernard BÊrigaud Cet ouvrage nous prÊsente l’aromathÊrapie sous ses formes les plus connues, mais aussi les moins conventionnelles, dÊveloppant, dans un glossaire dÊtaillÊ, l’application spÊcifique et usuelle des essences (problèmes O.R.L., arthrose, Êlongation, etc.) et leur action cosmÊtologique (bains, peaux ridÊes ou fatiguÊes, etc.). La partie mÊdicale, riche de plus de 150 plantes et essences dÊtaillÊes sur les plans botanique, historique et thÊrapeutique (physique et psychique), s’intÊresse Êgalement à leur usage rÊgional et ancestral.

A propos de l’auteur : Bernard BÊrigaud est aromathÊrapeute et naturopathe, diplômÊ du QuÊbec en relaxologie, hygiène vitale et psychologie appliquÊe. Il a crÊÊ l’Association ADENPAS puis l’E.I. Sylvavita à travers lesquelles il diffuse un enseignement à la fois oral et Êcrit (stages, cours, confÊrences, livres) s’appuyant Êgalement sur l’Êtude de la Tradition. Il enseigne le Taï Chi Chuan et l’ÊnergÊtique chinoise (cours et stages) dans la rÊgion parisienne et en province. n

Editions Pardès Mars 2014 - 294 pages - 24 ₏ sarl.pardes@orange.fr

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Stephen L. Harp Edition en langue anglaise Chaque annÊe en France environ 1,5 millions de personnes pratiquent le naturisme. Par sa tolÊrance pour la pratique de la nuditÊ en public, la France accueille Êgalement des centaines de milliers de naturistes venus d’autres pays europÊens, un afflux qui a contribuÊ à en faire l’infrastructure la plus vaste pour le tourisme nu dans le monde. Dans son ouvrage  Au Naturel , l’historien Stephen L. Harp explore la façon dont l’Êvolution du tourisme europÊen a encouragÊ la pratique de la nuditÊ en public en France.

Son Êtude commence en 1927 – lorsque les premiers mÊdecins prÊconisent l’hÊliothÊrapie puis il se concentre sur les trois premiers et plus grands centres naturistes du pays : l’Ile du Levant dans le Var, le CHM Montalivet en Gironde, et le Centre Naturiste Oltra au Cap d’Agde dans l’HÊrault.

Ces lieux sont apparus comme les premières destinations touristiques prospères et S. Harp montre comment les municipalitÊs ont travaillÊ à rendre la nuditÊ publique acceptable.

Il utilise notamment le mouvement naturiste français pour examiner l’Êvolution de la notion du corps et de la sexualitÊ dans l’Europe du XXe siècle. n

Editions Louisiana State University Press Mai 2014 - 336 pages - $45

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