Perdre de vue

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On aura déjà rapproché sur mille plateaux les rapports du visage et du paysage, dessiné des configurations multiples où se rejoignent ces espaces dans les complexes linéaments du discours topologique. Les p r o m e s s e s n'appartiendraient pas à ce réseau. Pas de corps couvert, pas de territoire à l'assaut du corps ni de cartographie du visage — soustrait. Plutôt, entre l'un et l'autre, une évaporation (la vaporeuse transparence du f a d i n g ) , une histoire de climat et non de géologie. Dans ce transfert, ni le corps ni le lieu domine mais la métamorphose de l'un dans l'autre. C'est alors comme si l'on voyait de l'image sa mue. Dépouille plissée, diaphane, qui colle à la peau — une enveloppe et non un fragment — et me montre maintenant ses plis. Je disais «la mue» en parlant de l'effet photographique de l'image. Voilà que cet effet me ramène à la référence par le biais des textures. Des corps et des lieux, je retiens soudain les plissements et ondulations. Ce serait là leur mouvement et leur mouvance. Je dirais alors de ces photos : quelque chose comme un drapé.

Mes distractions sont, en regard des promesses, des corps étrangers, parasites pour un acte de détection déconcerté. Pas d'image-clé ni d elucidation textuelle dans ce jeu. — Le secret... se perdre. — «[...] le labyrinthe commence avec l'effacement et la perte du visage, et l'issue est trouvée lorsque le visage l'est. Le comble du labyrinthe, c'est le désert, comme le comble de l'enchevêtrement des traits, c'est la page blanche.»

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