Anita blake, tome 1 plaisirs coupables

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Les mains de Phillip se contractèrent comme s’il voulait agripper quelque chose. Nikolaos apparut près de lui. Cette fois, je ne l’avais pas vue bouger. Phillip non plus, car il fixait toujours l’endroit où elle se tenait la seconde d’avant. D’un coup de pied, elle lui faucha les jambes. Il tomba dans l’herbe et leva un regard incrédule vers elle, comme si elle venait de jaillir de nulle part. — Ne lui faites pas de mal ! hurlai-je. Une petite main pâle se tendit vers Phillip et l’effleura à peine. Projeté en arrière, il roula sur le côté, le visage en sang. — Nikolaos, je vous en prie ! J’avais fait deux pas vers elle. Volontairement. Je pouvais toujours sortir mon flingue. Ça ne la tuerait pas, mais ça donnerait à Phillip le temps de s’enfuir. S’il consentait à le faire. Des cris s’élevèrent, venant de la direction de la maison. Une voix masculine brailla : — Pervers ! — Qu’est-ce que c’est ? demandai-je. — L’Eglise de la Vie éternelle nous a envoyé une délégation, répondit Nikolaos, l’air amusé. Malheureusement, je dois vous laisser. (Elle se tourna vers moi.) Comment as-tu vu ma cicatrice ? — Je ne sais pas. — Menteuse. Nous en reparlerons plus tard. Puis elle s’en fut, disparaissant entre les arbres. Au moins, elle ne s’était pas envolée. Ce soir, mon cerveau n’aurait pas été en état de le supporter. Je m’agenouillai près de Phillip. Il saignait là où elle l’avait frappé. — Tu m’entends ? — Oui. (Il parvint à s’asseoir.) Nous devons filer d’ici. Les fidèles sont toujours armés. Je l’aidai à se lever. — Ils font souvent irruption dans vos soirées ? — Chaque fois qu’ils le peuvent. Il ne titubait pas. Dieu merci, parce que j’aurais été incapable de le porter. 210 | P a g e


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