SAVOIR-VIVRE Social graces
l’histoire dédiée aux drapeaux, bannières, étendards, oriflammes, fanions et autres pavillons, qu’ils nommèrent “vexillologie” en souvenir du “vexillum” latin des légions et des galères romaines, alors que nos navigateurs ès océans en font un art totalement abscons réservé à leurs congénères assez fous pour préférer la mer à la terre, à en oublier le Code de la Route ... Et pour ne pas paraître totalement ignare avant d’embarquer au port de Saint-Tropez à bord de votre nef préférée, rappelez-vous qu’un vil terrien “fixera” un “drapeau” à une “hampe”, alors que le noble marin, lui, “frappera” un “pavillon” à une “drisse”. Ces pièces d’étoffe, résultant de l’histoire ancienne des drapeaux régimentaires et de celle des pavillons nationaux, adoptent différentes formes, tailles, configurations géométriques et couleurs mais aussi sont hissés à différents emplacements en fonction de leur nature et des usages, indications, appartenances et messages à signaler. Et s’il serait fastidieux, voire inutile, de rappeler ici les 64 variations possibles de symboles vexillologiques dont la signification pourrait prêter à confusion avec le jeu de go, il est bon pour tout armateur, capitaine, équipier ou invité à bord, de mieux connaître la typologie des différents pavillons, au risque sinon de passer pour un analphabète auprès de la Capitainerie, un illettré auprès des Affaires Maritimes ou un marin de baignoire auprès de nos amis yachtsmen.
Sujet délicat, la pavillonnerie est assurément affaire de spécialistes, obéissant à un protocole complexe trop souvent méconnu associant la science des signes, la sémiologie, à l’art du dessin et à la symbolique chromatique des couleurs. Il n’en est pas moins indispensable pour un marin responsable, qui plus est si celui-ci est armateur, capitaine, dirigeant de club, et même un organisateur ou un officiel de course, d’en bien connaitre les différentes composantes ainsi que leurs très précis et utiles significations et usages. La pavillonnerie constitue en fait un langage universel, permettant d’être compris sur toutes les mers du monde. Derrière ce terme générique de “pavillonnerie”, battent en fait au vent diverses pièces d’étoffe généralement rectangulaire le plus souvent (malheureusement aujourd’hui !) en textile de synthèse. La tradition voudrait pourtant que ces morceaux de tissu colorés soient en “étamine”, dans laquelle les yachtsmen les plus conservateurs ne veulent voir qu’une très ésotérique allusion au fier organe reproductif mâle chez les végétaux dits supérieurs. Nos “dames de nage”, quant à elles, plus prosaïques, ont beau jeu de ne pas en “faire tout un fromage” et de nous rappeler malicieusement que l’étamine est avant tout un tissu lâche de crin, de soie ou de fil, servant dans les laiteries et les cuisines à la transformation du lait par égouttage !... Quoiqu’il en soit, nos maîtres ès universités en firent une branche de
Certainly when we talk of boating for pleasure, it all seems to go back to the art of yachting by our friends the British! And if it was the Dutch who gave the first “jacht” to King Charles II of England (who died in 1685) and the Irish who established the first yacht club in 1720, called the Cork Water Club now the Royal Cork Yacht Club, then just who are these strange maritime beings from across the Channel – the ones who only roll on the right when leaving the pub and who gave us the blazer, regattas, deck shoes and maritime flags, those marvellous inventions which changed the life of so many of us! word vexillum (plural vexilla) to denote flag-like objects used by the Roman legions and galleys. Meanwhile our navigators have made an art of it that is totally obscure, designed for their fellow seafarers who are mad enough to prefer the sea to the land, certainly enough to make them forget the Highway Code! And to make sure you don’t sound like a complete ignoramus when you board your favourite vessel at Saint-Tropez, remember that your man in the street will “attach” a “flag” to a “pole” while your noble sailor “bends” a “halyard” on to an “ensign”. These pieces of cloth, resulting from a long history of regimental and national flags, take various shapes, sizes, geometrical configurations and colours but are also hoisted into different positions depending on their uses, indications, memberships and the message they signal. It would be tedious, nay pointless, to recall here the 64 possible variations of vexillogical symbols whose meanings could be confused with the Chinese game of go. However, it is a good idea for any owner, captain, crew member or guest to familiarise themselves with the types of flag, at the risk otherwise of coming across as an imbecile in the Harbour Master’s Office, an illiterate to the Maritime Affairs authorities or a fair-weather sailor to your yachting friends.
A delicate subject, maritime flag etiquette is definitely a matter for the specialists, obeying as it does a complex very often misunderstood protocol combining the science of signals, semiotics, art and the symbolism of colours. Nevertheless it is essential for the responsible sailor, more so if they are the owner, captain, club manager, organiser or race official, to understand the various components and their very precise and useful meanings and uses. Indeed flags are a universal language understood by everyone across the world’s oceans. Behind the generic term “maritime flags” we have various pieces of fabric flying in the wind, usually rectangular and most often (unfortunately today) made of a synthetic material. However, tradition had it that these pieces of coloured material were to be made of muslin, and with the French word being étamine, also meaning stamen, this conjured up for the most conservative of yachtsmen a very esoteric allusion to the male reproductive organ of superior plants! Whatever it is, our lords and masters and universities saw fit to devote a whole branch of history to ensigns, flags, banners, standards, pennants, burgees etc, which they call vexillology. The term comes from the Latin
Saint-Tropez
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