Dh mag 150 1e trimestre 2015

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REPORTAGE DH : CHT du pays provençal (Provence-alpes-côte-d'azur)

Se développer

pour mieux répondre à la demande

Constitution d’une filière urologique au sein de la CHT

Entretien avec Dr Frédéric Arroua, Chirurgien urologue CHI Aix Pertuis

DH MAGAZINE – Pour-

meilleure prise en charge des patients, mais, là aussi,

quoi développer la filière urologique sur des sites qui, initialement, n’en

une augmentation de l'activité.

Dr Frédéric Arroua − À mon sens, l'objectif princi-

L’équipe d’urologues se déplace sur les différents sites. Est-ce compliqué à gérer ? Est-ce contraignant ?

pal de la CHT est de proposer aux patients une offre de

L'équipe d'Urologie du Centre Hospitalier du Pays d'Aix

soin plus élargie, en lui évitant d'avoir à se déplacer sur

joue pleinement le jeu de la CHT. Nous avons une acti-

de longues distances pour consulter ou se faire opérer

vité sur six sites différents : Aix-en-Provence, Pertuis,

par un spécialiste.

Salon-de-Provence, Manosque, Digne-les-Bains et Bri-

Développer, voire créer une activité dans un territoire qui

gnolles, alors que nous sommes trois Praticiens Hospi-

en est dépourvu est, pour moi, l'intérêt même de la CHT.

taliers à temps plein.

Pour ce qui est de l'Urologie, il existe une demande

Il est évident que cela demande une organisation impor-

constante et croissante en termes de consultation et de

tante afin de pouvoir gérer certaines situations sans être

chirurgie et il serait dommage que la seule réponse à

sur place. Quand bien même, nous pouvons ne pas nous

apporter au patient soit de faire plusieurs dizaines de ki-

trouver sur site, il faut rester disponible pour pouvoir ré-

lomètres ou de se retourner uniquement vers les struc-

pondre aux sollicitations de nos correspondants.

tures privées pour sa prise en charge.

Ensuite, c'est au praticien de s’adapter aux possibilités

Enfin, il existe un nombre non négligeable de patients

offertes par le plateau technique, et aux demandes des

qui, déjà hospitalisés dans un service, nécessitent

patients. Enfin, il ne faut pas avoir peur de faire des kilo-

une consultation ou un acte d'urologie. Il serait dom-

mètres !!!

possédaient pas ?

mageable d'avoir à transférer tous ces patients vers d'autres établissements pour qu'ils en bénéficient (aussi bien pour le confort du patient que pour des raisons économiques).

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Avez-vous pu quantifier les bénéfices aussi bien dans la qualité de prise en charge que dans le développement de l’activité (en ambulatoire, en courts séjours, en nombre d’opérations) ?

L’équipe d’urologues a-t-elle été renforcée ?

Les bénéfices d'une telle activité sont certains. Tout

Oui. Du fait d'une augmentation significative de l'activi-

d'abord, la prise en charge du patient est optimisée :

té, un poste d'assistant spécialisé a pu être "budgétisé",

proximité du praticien, réponse à une demande impor-

offrant une présence quasi constante sur les établisse-

tante d'une prise en charge hospitalière, patient qui reste

ments concernés. Ceci a permis, non seulement une

proche de son domicile et qui, de ce fait, peut être visité

DH Magazine 150 / 1er trimestre 2015


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