Bebezine 25

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De 0 à 6 ans

GRATUIT

Rhône-Alpes

n° 25

mai-juin 2012

Dossier

Apprendre l’autonomie à son enfant Air du temps Les parents, rois de la débrouille Nutrition Donner le goût des légumes aux enfants Activités La découverte de la ferme Et aussi… Concours photo

Le plus beau bisou

Horoscope

Les signes de vos bébés

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Nouvelles rubriques à l’intérieur



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Actus région

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Agenda

10 Carnet

rose

12 À la découverte La Croix-Rousse

d’un quartier

14 Dans l’air du temps Les parents, rois de la débrouille 16 Anecdotes de parents Des poils… et des cornes

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édito

Chers lecteurs, Dans cette édition d’été, nous avons plein de nouveautés à vous offrir ! Nous vous proposons dès ce numéro de nouvelles rubriques : Combien ça coûte ?, une double page pour découvrir un quartier de Lyon ou des alentours avec tous les bons plans pour les parents, une rubrique carnet rose étoffée, une page de coloriage, un concours photo et un horoscope. Pourquoi ces changements, nous direz-vous ? Parce qu’après 4 ans, nous avions envie de renouveau. Parce qu’on souhaite vous mettre plus en avant dans notre magazine. Parce qu’on souhaite être encore plus proches de vous.

Dernière nouvelle (et pas des moindres) : nous sommes en train de vous préparer une nouvelle édition des Familiales de Bébézine avec de nouvelles animations, de nouveaux intervenants… Alors, à vos agendas et retenez la date du samedi 17 novembre !

18 Dossier

Apprendre l’autonomie à son enfant

Paroles de pros 24 Gynécologie : Dépasser la date prévue d’accouchement : les implications 25 Pédiatrie : Le muguet du nourrisson 25 Le vrai du faux sur l’eau du robinet 26 Portrait métier : Profession : Assistant familial 27 Juridique : Nés ici de parents d’ailleurs : ces enfants entre deux nations 28 Nutrition : Donner le goût des légumes aux enfants 30 Combien ça coûte ? Bien choisir… son rehausseur

Activités 32 Famille : La découverte de la ferme 33 Enfants : “Cheese!” 34 Concours

photo

35 Coloriage 37 Horoscope

Bébé du monde 38 Le bébé vietnamien

Nous vous souhaitons un bel été et vous donnons rendez-vous à la rentrée. L’équipe de Bébézine

Nous écrire : info@bebezine.fr

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Actus région

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Gare aux sucres cachés Les 8 et 9 juin aura lieu la 3e édition de la Journée européenne de l’obésité, l’occasion de rappeler certaines règles sur l’alimentation des petits et grands.

C

et événement, relayé en France par le Collectif national des associations d’obèses (CNAO), a pour objectif de sensibiliser les Français aux problèmes rencontrés par les personnes obèses et en surpoids, mais aussi de faire reconnaître l’obésité comme une maladie chronique. Rassemblements, dépistages, rencontres, conférences, activités ludiques ou sportives… des actions et animations conviviales et pédagogiques sont mises en place dans plusieurs villes de France. À Lyon, le rendez-vous est donné par le nouvel espace info santé des hôpitaux de l’Est lyonnais. Valérie Debrouver qui anime ce lieu s’est assurée la collaboration du Réseau pour la prévention et la prise en charge de l’obésité en pédiatrie du Rhône (Réppop 69) et du Réseau de suivi pour diabétiques de type 2 (Dialogs). Au cours de la journée du 8 juin, les halls d’entrée de l’hôpital cardiologique Louis-Pradel et vraisemblablement celui de l’hôpital femme mère enfant (HFME) abriteront des ateliers d’activité physique, de diététique et de dépistage des maladies cardiovasculaires et du diabète.

Les sucres cachés dans l’alimentation L’atelier diététique du REPPOP donnera aux parents des informations utiles pour l’alimentation de leurs

enfants en ce qui concerne notamment les sucres cachés. S’ils ne constituent pas réellement une menace dans le cadre d’une alimentation équilibrée par ailleurs, il est bon de savoir qu’ils existent. Pour cela il suffit de lire les étiquettes qui permettent de comparer deux produits et de choisir le moins riche en sucres. “Il faut savoir, indique Régine Cavelier, diététicienne au RÉPPOP, que l’on trouve des sucres là où l’on ne s’y attend pas, par exemple dans

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les saucisses et les sauces salées. Il y en a également beaucoup dans les céréales du petit déjeuner ; du fait de leur transformation par l’industrie agroalimentaire, les sucres qui étaient lents dans le produit brut deviennent sucres rapides dans le produit vendu en magasin. D’où le coup de pompe de 11 heures.” On l’évitera en donnant du pain semi-complet dont les fibres assurent une satiété plus longue. On se méfiera également des jus de fruits même 100 % pur jus. Régine Cavelier a calculé qu’un grand verre de jus de fruits industriel représente l’équivalent de trois, quatre voire cinq oranges, ce qui est évidemment beaucoup trop pour une seule journée. “C’est un énorme piège, dit-elle, le mieux est de manger des oranges entières avec leurs fibres.” Il faut savoir également que les desserts lactés contiennent énormément de sucres pour très peu de calcium, beaucoup moins en tout cas qu’un yaourt nature. Régine Cavelier conseille aux parents “de ne pas faire trop de stocks car plus les placards sont pleins plus les enfants mangent, de toujours préférer les produits bruts, même surgelés, que l’on assaisonnera soi-même et d’éviter les gros paquets ou les bouteilles de 2 litres qu’il faut consommer vite après ouverture”. A.G. Nota : Au moment où nous mettons sous presse toutes les animations des jeo III n’ont pas encore été organisées. les personnes intéressées pourront se rendre sur le site www.cnao.fr


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Halte aux allergies Après s’être intéressé à l’eczéma du nourrisson, le Dr Jacques Robert, président des Pédiatres ambulatoires du Lyonnais et de Rhône-Alpes, sort un nouvel ouvrage Vivre mieux avec les allergies de l’Enfant. Boutons, eczéma, asthme, ce guide de l’allergie infantile aborde les questions récurrentes des parents, d’une façon accessible et imagée. À l’heure où le pollen commence son éternel ravage annuel, démystifier et expliquer les maladies allergiques permettra peut-être de mieux prévenir ces petits tracas. Vivre mieux avec les allergies de l’Enfant, éditions Odile Jacob.

Location en ligne de tire-lait Suckle est le nom d’un site Internet, basé à Lyon, spécialisé dans l’allaitement maternel et la location de tire-lait. Par de nombreux témoignages et conseils, les mamans pourront choisir le tire-lait qui leur sera le plus adapté. Le site propose aussi des produits associés et produits de soin : coussinet jetable ou lavable, protège-mamelon, téterelle, ceinture de maternité pour soulager les douleurs lombaires, huile de massage, etc. www.suckle.fr

© Photos DR

B-aba autisme Créée en février 2011, B-aba autisme est une association qui vient en aide aux enfants atteints d’autisme et de troubles envahissants du développement. Son but : soulager les familles et l’enfant du poids de la maladie avec une prise en charge dans un lieu spécialisé pour l’accompagnement psycho-éducatif (celui-ci se faisant souvent à domicile) et un soutien financier pour la famille. La prise en charge d’un enfant autiste peut s’élever jusqu’à 60 000, selon le ministère de la Santé, B-aba autisme réduisant le coup à 25 000, grâce à l’intégration scolaire dans un établissement ordinaire. www.baba-autisme.com

Ludothèque à Lyon Le 14 avril dernier, un espace dédié au jeu de 1800 m² a ouvert ses portes au cœur du quartier de la Confluence. Unique en Europe, cette ludothèque met à disposition des familles des jeux pour tous les âges, à jouer sur place ou à emprunter. Petit plus : il est possible de confier ses enfants pendant deux heures. Ludopôle, 112 cours Charlemagne, Lyon 2e. 04 78 37 13 48. www.ludopole.com

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Actus région

6 par personne et par repas. Retrouvez aussi les bons conseils de Bénédicte sur son blog, et ses idées recette.

© L’écharpe enchantée

04 82 53 56 31. www.recettesetcabas.com

À Lyon, Fanny Maddalena, maman de deux petites filles, vient de créer l’association L’écharpe enchantée, pour apprendre aux jeunes ou futures mamans le portage en écharpe. Ateliers thématiques, cours et même vidéos (disponibles sur le site Internet), L’écharpe enchantée donne rendez-vous dans le 6e arrondissement mais se déplace aussi à domicile. Association lyonnaise pour le portage des bébés, 13 rue Germain, Lyon 6e. 06 17 88 75 82. echarpe-enchantee.over-blog.com

Fini le tracas des repas Comment ne pas manger des pâtes tous les jours, et faire découvrir de nouvelles saveurs aux petits – et même aux plus grands ? Il suffit de faire un détour sur le site de cette maman lyonnaise de 3 enfants : Recettes et Cabas. Elle propose des paniers, livrés à domicile ou dans un point dépositaire, qui comprennent des produits de saison et viandes accompagnés de recettes pour réaliser les plats. Deux formules sont proposées : pour une famille de quatre personnes (79€€ pour 4 repas) ou pour un couple (49 € pour 4 repas), ce qui revient à 5€€

L’où jeu peins,15 rue LouisAdam, Villeurbanne. 06 70 92 89 89. http://loujeupeins.alter.eu.org

+ 1 pour l’Agence du bien-naître Anxieuse par rapport à l’arrivée de Bébé ou débordée par les préparatifs liés à la naissance ? Une jeune maman lyonnaise a créé le site + 1 sur Terre (Agence du bien-naître) après la naissance de son premier enfant. Elle propose une assistance complète pour organiser sereinement l’arrivée du nourrisson : aide aux achats de puériculture, service d’aide à domicile, organisation de babyshower… Un bon moyen pour organiser sereinement l’arrivée de son bébé.

Le plein de bons plans Une nounou + des bons plans + des activités = équation parfaite de la famille heureuse. Le site internet Yoopies est initialement un site de recherche géolocalisée de babysitters. Depuis peu, les fondateurs Jessica Cymerman et Benjamin Suchar ont élargi leur panel d’activités en proposant des deals pour la famille (avec des remises allant jusqu’à 50 %) et des idées d’activités pour les enfants. “Happy kids… Free parents” ! www.yoopies.fr

www.1surterre.fr

Un nouvel espoir pour les FIV Pratiquée depuis 1999 (autorisée en France depuis seulement 2010), la vitrification (congélation plus rapide que le procédé classique)

© L’où jeu peins

L’écharpe enchantée

praticienne d’éducation créatrice et anime tous les ateliers de l’association qui organise des cours de peinture en famille et pour les petits à partir de 3 ans. Pour les artistes en herbe, c’est une bonne manière de venir exprimer sa créativité, en groupe et à des tarifs adaptés aux revenus de chaque famille.

dans le cadre de la fécondation in vitro permet de meilleures chances de survie aux embryons. Et c’est

Peindre en s’amusant Peindre, c’est une chose, peindre en s’amusant, c’est le but de l’association L’où jeu peins créée en 2008. Sa fondatrice, Vanessa Walter, est

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à l’hôpital Femme Mère Enfant de Bron qu’a lieu la première grossesse réussie de la région. Véritable espoir pour les couples infertiles, l’hôpital propose cette technique, sous certaines conditions dans le centre de médecine de la reproduction.


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© Noémie Venot

Plaisir de lire

Mon club de mamans Biberon, couche, dodo… Maman de deux petits garçons, Noémie Venot a voulu rompre son isolement en mettant au monde un « nouveau bébé » : Mon club de mamans. Partage, rencontre, amitié, le site invite les mamans de toute la France à se rencontrer, pour vivre ensemble leurs premiers pas dans la vie de mère, et surtout à passer des moments entre filles ! Ajoutez à ça le journal de bord de Noémie et ses astuces et conseils et vous aurez une vraie communauté de mamans actives et unies ! www.monclubdemamans.com

On connaissait le livre comme un objet de culture et de détente individuel, l’association Sucrés, Salés & Cie, créée en octobre 1999, en a fait un objet de rencontre. Le concept est simple : une couette, qui permet aux membres de l’association de se retrouver dans des parcs lyonnais, pour partager un moment ensemble (adultes et enfants) autour de la lecture. Les deux fondatrices, Martine Charlieux et Noémie Gilsinger, trouvent que l’omniprésence de livres dans la vie d’un enfant pourrait favoriser son apprentissage de la lecture. 04 72 98 87 92. http://sucres.sales.over-blog.fr ERRATUM C-mondroit est le nom d’un site Internet d’informations juridiques, né de l’initiative d’une juriste lyonnaise, Laurène LamotteFaraut. Sa raison d’être : apporter une réponse rapide, précise et adaptée à sa situation, face à un problème juridique. L’originalité de ce service en ligne tient au fait que l’utilisateur décide lui-même, en fonction d’une estimation de base, du prix à payer pour l’information juridique fournie, dans un esprit inspiré de la pratique anglo-saxonne. http ://c-mondroit.net

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Agenda

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LEVER DE RIDEAU

“Guignol et le Grand Méchant” par le Collectif en Zonzons. Jusqu’au 30 juin, les mercredis à 14 h 30, les samedis à 15 heures. Théâtre des Marionnettes, Guignol de Lyon, 2 rue Louis-Garrand, Lyon 5e. Dès 3 ans. C’est l’histoire d’un petit loup qui a toujours rêvé d’être méchant sans jamais y parvenir. Il décide donc de demander quelques conseils à Fripouille, mais celui-ci va devenir le Grand Méchant à sa place et sévir dans la forêt. Afin de le stopper, petit loup accompagné du petit chaperon, d’Hansel et Gretel et d’un cochon sans domicile fixe vont faire appel à Guignol pour le chasser. Durée : 45 min. De 5 à 10 €. 04 78 28 92 57. www.guignol-lyon.com

Le Tour du monde en 80 jours. Du 9 au 20 mai à 14h30 : les mercredis et samedis. Du 2 juin au 27 juin à 14 h 30 : les mercredis et samedis (relâche le 20 juin). Acte 2 Théâtre, 32 bis quai Arloing, Lyon 9e. Dès 4 ans. Félicienne Fogg nous raconte les aventures de son illustre aïeul dans un spectacle musical à l’accent anglais coloré, mêlant théâtre, musique, vidéo et péripéties en tous genres. Phileas Fogg, Fix, Passepartout, Mme Aouda, l’Égypte, l’Inde, les

océans, Singapour, le Japon, les États-Unis, en train, en bateau, à pied, à dos d’éléphant, tous les personnages et les lieux du roman se téléscopent à l’intérieur de ce spectacle haut en couleur, et qui permettra de découvrir la magie de l’œuvre de Jules Verne. Durée : 50 min. De 8 € à 10 €. 04 78 83 21 71. www.acte2theatre.fr ............................................

ATELIERS CRéATIFS

Samedis des ptits filous. Les 1ers samedis du mois de 10 à 11 heures. Soierie Vivante, 21 rue Richan, Lyon 4e (Atelier municipal de Passementerie). Pour les 4-6 ans.

Les enfants écoutent l’histoire de la soie, touchent les matières, écoutent les sons des métiers à tisser… et repartent avec une petite surprise ! Durée : 1 heure. Tarif : 2,20 €/enfant. Réservations : 04 78 27 17 13 ou infos@soierie-vivante.asso.fr

Ateliers d’été au Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon. Du 7 au 13 juillet. Musée des tissus et des arts décoratifs, 34 rue de la Charité, Lyon 2e. Dès 3 ans. Pendant les vacances d’été, le Musée des tissus et des arts décoratifs de Lyon propose divers ateliers pour les enfants. Loto textile : le 7 juillet 16-17 h. Chasse aux trésors : le 10 juillet 16-17 h. Touchatou! : le 11 juillet

Plus d'événements à ne pas manquer sur

16-17 h. À la mode de Marie et Louis : le 12 juillet 16-17 h. Éveil aux contes : les 10, 11 et 12 juillet 10 h 15-11 h 15. Couturiers en herbe : 9 au 13 juillet 11-13 h et 14 h-16 h 30. Réservation obligatoire : 04 78 38 42 00. www.musee-des-tissus.com ............................................

SORTIES EN FAMILLE

Ateliers Planet Bambin. Du 21 avril au 15 décembre. Ninkasi Gerland, 267 rue Marcel-Mérieux, Lyon 7e. Tout public. En partenariat avec le Ninkasi Gerland, Planet Bambin organise des activités gratuites jusqu’à la fin de l’année : Salsa avec bébé, danse orientale avec bébé et danse orientale prénatale. Les cours commencent à 10 h 30 et durent 1 heure. Le 7 juillet : salsa avec bébé ; le 19 mai, le 11 août : danse orientale avec bébé ; le 16 juin, le 8 septembre : danse orientale prénatale.Les places sont limitées. Inscription par mail à ninkasi@planet-bambin.fr www.planet-bambin.fr

Elvire Cocotte en picnic. Le 30 juin et le 1er juillet à 16 heures. Dans les jardins de Gadagne, 1 place du PetitCollège, Lyon 5e. Dès 4 ans. Spectacle de marionnettes, par la compagnie Cartilage. Quand Elvire Cocotte va pique-niquer,

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SI ON EN PARLAIT ?

Conférence “J’ai tout essayé, il continue !” avec Isabelle Filliozat à la Maison des associations, 28 rue Denfert-Rochereau, Lyon 4e. Jeudi 7 juin à 19 h 30. “J’ai tout essayé” est une phrase récurrente des parents épuisés et démunis face aux excès de leurs enfants. Comment sortir des batailles autour de l’habillement, du rangement, des disputes au moment de partir pour l’école ou d’aller se coucher ? Les parents ont tendance à interpréter les comportements excessifs de leurs enfants comme des manifestations d’opposition, de mauvaise volonté, d’insolence. D’autres se culpabilisent et cherchent le traumatisme. Conférence animée par Isabelle Filliozat, psychothérapeute et auteure de Au cœur des émotions de l’enfant et Il n’y a pas de parent parfait. Tarif normal : 12 €, adhérents et tarif réduit : 9 €. Réservation obligatoire sur le site : www.lacausedesparents.org

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Samedis des ptits filous.

c’est évidemment avec Césaria, une charmante poule bicolore, très coquine. Arrivées sur le lieu du pique-nique, elles découvrent avec stupéfaction qu’il n’y a pas de siège, pas d’herbe verte. Mais ! Où est donc passé le piquenique ? Pleine de ressources, Elvire Cocotte va trouver des solutions inattendues à tous ces petits problèmes. Au menu : des contes, des tours de magie, des manipulations d’objets, des chansonnettes, un peu de danse narrative... Durée : 45 minutes. Gratuit sur réservation. www.gadagne.musees.lyon.fr Retrouvez toutes les autres manifestations gratuites pendant les vacances pour les petits sur : www.tlmd.lyon.fr



Carnet rose

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Bébézine félicite les nouveaux parents et souhaite la bienvenue à : Lucile

Alice

Mayana

Née le 27 mars à Pierre-Bénite, qui fait le bonheur d’Élise, de Jérôme et de son frère Corentin.

Née le 24 mars à Écully, qui illumine la vie d’Annabelle et de Maxime.

Née le 23 mars à Gleizé, qui comble de joie Cathy, Matthieu et ses deux frères Tom et Sohan.

Liam Né le 23 mars à Bron, qui fait le bonheur de Nathalie, Jérémy et son frère Jalen.

Louise

Aurelio

Née le 23 février à Lyon, qui illumine la vie de Virginie et Bertrand.

Né le 31 janvier à Lyon, qui comble de joie Clémence et Nicolas.

Que signifie son prenom ? À chaque numéro, nous ferons un zoom sur la signification des prénoms de vos enfants. Voici la signification des prénoms de nos bébés du carnet rose. Alice est une variante d’Alix, elle-même dérivée d’Adèle. C’est un prénom d’origine germanique qui signifie “noble”. Elle serait… charmeuse, sociable et enjouée. Une communicative née, généreuse et affectueuse. Fête le 9 janvier. Lucile est une variante de Lucie qui signifie en latin “lumière”. Elle serait... combative, énergique et ambitieuse. Une forte personnalité, impatiente de réussir et de s’imposer. Fête le 13 décembre. Louise, d’origine allemande, signifie “illustre combattante”. Elle serait… sérieuse, rigoureuse et appliquée. Fidèle, elle a un sens aigu du devoir. Déterminée, elle va jusqu’au bout de ses projets. Fête le 15 mars.

Liam, forme irlandaise de William, variante anglaise de Guillaume, d’origine germanique, qui signifie “volonté de protection”. Il serait… stable, réfléchi, sérieux. Il a les pieds sur terre, sait gérer ses affaires et ne perd pas de vue ses intérêts. Fête le 10 janvier.

Extrait du livre Le petit Larousse des prénoms, éditions Larousse)

Mayana, prénom d’origine basque, qui signifie “perle” en grec. Elle serait… double et affable. Fête le 15 août avec Marie. Aurelio, variante d’Aurèle, d’origine latine qui signifie “en or”. Il serait… réservé, prudent, discipliné. Il est curieux et s’intéresse à des domaines très différents, mais il ne prend pas de risques. Fête le 16 juin.

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Pour chaque photo publiée, Petits Trésors vous offre un bracelet. Toutes les infos sur : www.redaction@bebezine.fr



Quartier

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À la découverte d’un quartier :

la Croix-Rousse à chaque numéro, Bébézine vous emmènera découvrir un quartier de Lyon ou une ville des environs et vous fera découvrir des adresses incontournables pour les parents. Zoom sur le quartier bobo de la Croix-Rousse à Lyon.

Shopping

Retomber en enfance

Entrée en matière, 5 rue du Chariotd’Or, Lyon 4e. 04 78 28 96 30. www.entreeenmatieres.com

Activités

Comme des poissons dans l’eau !

Boutique et atelier couture pour petits et grands

Une devanture discrète mais qui interpelle. Une fois la porte ouverte, une grande table de bois massif que les deux créatrices se partagent et où elles fabriquent vêtements, doudous, accessoires, etc. Les créatrices proposent aussi de partager leur amour de la confection en donnant des cours de couture pour les grands… mais aussi les touts-petits (à partir de 6 ans), qui pourront repartir avec un doudou fait main ! Boutique Isabellanne Créations, 21 rue du Mail, Lyon 4e. Ouvert du lundi au samedi de 14 h 30 à 19 heures. www.petit-bout-de-swann.fr

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L’association Lyon PESD propose, en partenariat avec la piscine SaintExupéry, un atelier d’éveil aquatique pour les 4-12 ans, les lundis et vendredis. Le but est que l’enfant acquiert une autonomie dans l’eau : trouver son équilibre, mettre la tête sous l’eau, prendre confiance en lui et en l’eau, et non l’apprentissage de la nage. Grâce aux bouées, brassards ou autres ceintures en mousse, ils n’ont à aucun moment pied, ce qui permet d’acquérir une aisance plus rapide sans la peur de passer du petit au grand bassin. Les ateliers sont encadrés par 5 maîtres-nageurs et 5 animateurs qui sont dans le bassin avec les enfants. Ateliers le lundi de 18 à 19 heures (4 à 12 ans) et le vendredi de 17 h 15 à 18 h 15 (4 à 9 ans) et de 18 h 15 à 19 h 15 (4 à 12 ans). Tarifs annuels : 222 €. Piscine Saint-Exupéry, 11 rue PétrusSambardier, Lyon 4e. 04 78 29 80 66. Lyon PESD, 53 rue Philippe-de-Lasalle, Lyon 4e. 04 78 27 89 82. www.i-canut.com/ assos-55.html

© Photos DR

Impossible de ne pas trouver son bonheur tant l’offre est diverse. Violette, la gérante, présente des produits en fonction des créateurs qui viennent frapper à sa porte. Doudous, jeux, dînettes, plaids, décorations, meubles, vêtements, la liste est longue ! Véritable plus du magasin : beaucoup de produits présentés (notamment dans la layette et les doudous) sont fabriqués par des créateurs de la Croix-Rousse et ses environs !


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Associations

Rencontre et partage

Cela fait déjà 11 ans que la Maison de la parentalité et de la naissance accompagne les parents et futurs parents lyonnais dans leur parentalité. L’association les aide à rompre l’isolement dans lequel ils peuvent se trouver avant et après la naissance, mais aussi leur apporte informations et conseils en termes de prévention ou d’éducation. Au programme : conférences, ateliers de yoga, de préparation à la naissance, de massage de bébé… et maintenant aussi un suivi gynécologique par une sage-femme libérale, remboursée par la sécurité sociale.

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un lieu où se retrouver, pour boire un coup, manger un bout et surtout s’amuser (des jeux sont mis à disposition des enfants). Elle propose aussi une garderie où l’équipe éducative et les parents volontaires vont chercher les enfants à l’école (Tables-claudiennes, Raoul-Dufy et Gros-Caillou), leur préparent un goûter et organisent des jeux en attendant papa et maman. Chaque mois, des ateliers sont mis en place pour permettre aux enfants de découvrir de nouvelles activités (par exemple, atelier récup’ en avril). Adhésion annuelle : 20 € ou 15 € pour les minima sociaux. Adhésion sympathisant (pour les parents qui viennent au Kafé familial exceptionnellement) : 1 € par passage et par adulte en plus des consommations. Ka’fête ô mômes, 53 montée de la Grande-Côte, Lyon 1er. 04 78 61 21 79. www.kafetomomes.fr

Maison de la parentalité et de la naissance, 6 bis rue Jean-Julien, Lyon 4e. 04 78 27 96 08. www.lacausedesparents.org

Loisirs et convivialité autour d’un café

Sorties

Un bol d’air au parc

© Audrey Chanonat

La Ka’fête ô mômes est un lieu convivial créé en 2007 par quatre parents. Son but est de proposer

S’il y a une adresse de parc à garder dans ce quartier, c’est celle du parc Popy. Sécurisé et facile d’accès en poussette, il regroupe tous les bons points pour un moment de jeu en famille : un grand module de jeu (avec un revêtement de copeaux au sol pour éviter les égratignures), une grande pelouse, de nombreux bancs, sans négliger bien sûr les points d’eau et les toilettes. L’espace de jeu est assez petit pour permettre de garder facilement un œil sur son enfant, mais surtout il est ombragé. Parc Popy, 33 rue Henri-Gorjus, Lyon 4e. Accès : métro Hénon - C18 ou bus 2 arrêt Henri-Gorjus.

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Dans l’air du temps

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Les parents, rois de la débrouille Entre les vêtements, les couches, le mobilier, les jeux, l’arrivée d’un enfant coûte très cher. Heureusement, il existe une multitude de petites astuces pour réaliser des économies.

L’achat groupé ou Internet Le concept est simple : acheter à plusieurs pour diminuer les coûts. Le site prixgroupe.com propose par exemple toute une catégorie consacrée à du matériel de puériculture, avec en moyenne 30 % de réduction. Il y a aussi les ventes privées spécialisées pour enfants, comme couffin [privé] (www.couffin-prive. com), qui propose des produits pour les 0-4 ans et les mamans, où les réductions vont de - 30 à - 70 %. Et pour ceux qui aiment les surprises, le principe de box arrive chez les bébés, avec Ma joliebaby box (www.joliebox.com) et Petitebox (www.glossybox.fr). Moyennant une dizaine d’euros, vous recevrez chaque mois un colis comprenant 4 à 5 produits en taille réelle (pas des échantillons) et souvent en avant-première, le tout livré dans une jolie boîte. Pour les parents de famille nombreuse (jumeaux, triplés ou plus), l’association Jumeaux et plus propose quant à elle une plateforme spécialement dédiée à l’achat de matériel (ma-petite-tribu. fr). Vous pouvez ainsi bénéficier de 5 à 15 % de réduction selon les produits, des poussettes au mobilier en passant par la petite puériculture. Le petit plus, c’est que vous êtes remboursé si vous trouvez moins cher ailleurs. L’inscription sur le site vous permet par ailleurs de rejoindre un autre site (jumeauxandco.com), regorgeant de bons plans.

Les bons de réduction Myriam est une adepte des bonnes affaires sur Internet : “Je compare beaucoup les prix, et me suis inscrite sur plusieurs sites, comme Pampers ou Bioderma. Grâce à cela, je reçois gratuitement des doses d’essai. Et tous les mois, Pampers m’envoie un bon de réduction de cinq euros sur un paquet de couches”. Il existe aussi plusieurs newsletters sur lesquelles il suffit de s’inscrire pour bénéficier de bons plans. Sur magicmaman.com par exemple, il suffit de s’abonner à la “consolettre des parents” afin d’être informé chaque semaine des promotions sur la boutique du site. Et en cochant une petite case supplémentaire, il est possible de recevoir des

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bons de réduction, échantillons et offres de la part des différents partenaires.

Le troc Astucieux et agréable, le troc permet de débarrasser les armoires de vêtements et de renouveler la garde-robe de vos enfants. Outre les après-midi entièrement dédiées au troc entre parents, Internet propose aussi des plateformes originales pour troquer. Par exemple, ­k iditroc.com est un site spécialement dédié à l’échange entre parents. Après s’être inscrit gratuitement, il suffit de constituer un pack de vêtements, et de le mettre en ligne, en précisant la taille des habits et en associant une petite photo. Si un parent est intéressé, il peut acquérir le pack, pour une


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quinzaine d’euros. De votre côté, vous ne recevez pas d’argent, mais un point qui vous permet à votre tour de réaliser un achat. Pour l’échange de manière plus globale, france-troc.com et radins. com figurent parmi les sites les plus connus, avec le site freecycle.org qui met en relation des personnes, qui souhaitent se débarrasser d’objets, avec d’autres qui en ont au contraire besoin. Le gros avantage, c’est que la récupération de l’objet, ne vous coûte rien. Vous pouvez aussi troquer des objets contre des services ou inversement (notamment sur simpletroc.com).

Les produits d’occasion La durée d’utilisation d’un produit de puériculture ou des vêtements de Bébé est parfois tellement courte que de nombreux parents n’hésitent pas à s’en défaire rapidement. Même s’il est bon de rappeler que pour certains produits, l’occasion n’est pas recommandée (siège auto, chaussures, etc.), de nombreux magasins et sites Web regorgent de bonnes trouvailles. “Sur Le bon coin, j’ai trouvé une poussette et un cosy (siège groupe 0+) à 75 €, un tapis d’éveil et une chaise haute à 20 € chacun, et un couffin à 30 €. Tous ces produits étaient en très bon état”, s’enthousiasme Nadège, maman d’une petite Naïa de 10 mois. Du côté de produits d’occasion, il est aussi possible de dénicher de petites perles, dans les brocantes. Elles permettent parfois de trouver des vêtements pour enfants, bon marché, en très bon état, voire presque neufs. Myriam, maman d’un petit Bilel de 5 ans, s’est quant à elle rendue chez Emmaüs : “J’y ai trouvé un magnifique cadre de lit en bois pour seulement 8 €. Il est toujours en bon état”, se réjouit la maman. À Lyon, le Bric-à-Brac de Vaise propose quant à lui un large espace dédié à la puériculture, où il

n’est pas rare de trouver des vêtements pour Bébé encore étiquetés.

La fabrication maison Pour contenter son enfant, pas besoin de se rendre forcément dans les magasins de jouets, généralement très chers. Un peu d’imagination et une légère âme de bricoleur suffisent pour se lancer dans la fabrication maison de jouets, à base d’objets de récupération. “Les bébés s’intéressent à tout : un entonnoir, un moule à glaçons en silicone, une petite spatule en plastique, un gant de toilette, un œuf Kinder avec quelques grains de riz à l’intérieur, des chutes de tissus sont autant d’objets inoffensifs mais stimulants pour la vue, le toucher, l’ouïe et le goût de Bébé”, affirme Nadège.

Mode de garde… gratuit Faire garder son enfant représente aussi un coût financier important pour les parents. Heureusement, le site ­lagarderie.fr a trouvé la solution. Après inscription, les parents peuvent entrer en contact avec des familles proches de chez eux. Comme pour le troc, la garde de votre enfant s’échange contre un service ou des compétences, avec deux mots d’ordre : confiance et convivialité.

Petites astuces N’hésitez pas non plus à vous renseigner, notamment auprès des grandes surfaces, qui organisent parfois des “semaines de Bébé”, durant lesquelles vous pouvez bénéficier de rabais avantageux. Il est aussi possible de faire des économies en achetant à l’étranger, comme par exemple sur babyparadies-shop.de ou encore kindersitzeshop.de. Enfin, attention au gaspillage : “Quand on est jeune parent, on a tendance à acheter tout et n’importe quoi. Poubelles à couches, trop de vêtements, en général ce sont des choses que l’on n’utilisera pas”, affirme Myriam. M.B.

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blog

Anecdotes de parents

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Des poils… et des cornes Une maman blogueuse nous raconte ses péripéties de maman avec ses 2 enfants, Princesse Fafa : 7 ans et Lili-Puce : 4 ans. Princesse Fafa voit son père se raser. Elle s’exclame : – Moi aussi quand je serai grande, je me raserais la barbe ! – Non ma puce, ce ne sont que les hommes qui se rasent. – Mais moi aussi j’aurai des poils au menton ! – Tu auras sans doute des poils ailleurs, sur les jambes par exemple (fais confiance aux origines méditerranéennes de ta mère pour ça !), mais pas sur le menton (bien que pour la moustache, on ne soit pas tout à fait à l’abri). – JE VEUX DES POILS AU MENTON, JE VEUX DES POILS AU MENTOOOOON ! – Oui bon ben écoute, si ça peut te faire plaisir, toi aussi tu auras des poils... au menton… et plus… si affinité… Bilan : une Fafa soulagée et une maman pour le moins perplexe. Quelques jours plus tard, on lit Bambi, et je lui explique que le père de Bambi a des cornes sur la tête, des bois, car c’est un cerf, un mâle.

Bambi en aura lui aussi quand il grandira. Elle : “Moi aussi j’aurai des cornes !” Moi (ferme, mais quand même surprise) : “Heu non ma puce, il n’y a que les cerfs qui peuvent en avoir.” Elle : “MOI AUSSIIII, JE VEUX DES COOOOORNES !...” Moi : “Ha non, vraiment, ça ne va pas être possible : ce n’est prévu que pour les cerfs.” Elle : “HOUAAAAAINNNHHHHH, DES COOOORNES !” Moi : “Alors écoute, en principe, il n’y a que les cerfs qui en ont, mais si vraiment ça peut te faire plaisir... on verra… plus tard… mais bon...” Consolée, elle mais continue à sangloter quand même... (juste à moitié convaincue sans doute). Comme quoi, la notion d’apparence chez les petits, ce n’est pas toujours ce que l’on croit… Elle aura peut-être un succès fou plus tard avec ses poils et ses cornes. Si les mentalités ont suffisamment changé... ce n’est pas joué non plus... A.K.

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Retrouvez plus d’anecdotes sur : “Chroniques d’une mère au foyer… mais pas que.” ka74.blog4ever.com



DOSSIER

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Apprendre l’autonomie à son enfant L’apprentissage de l’autonomie est un processus qui débute dès le plus jeune âge. Par leurs attitudes, leurs paroles, les parents peuvent utilement accompagner leurs enfants sur le chemin de l’indépendance et faire en sorte que les acquisitions deviennent naturelles et permanentes. Nous avons interrogé des spécialistes afin qu’ils nous donnent des conseils pour trouver le juste équilibre entre trop de stimulation ou d’exigence, et pas assez...

S

téphanie Planche-Jaffré est psychologue clinicienne. Elle reçoit parents et enfants dans son cabinet. “L’autonomie, c’est le processus par lequel les enfants développent les outils qui leur sont nécessaires afin de s’approprier les choses et pouvoir les faire ou les penser par eux-mêmes. En réalité, la question de l’autonomie recoupe celle de la liberté. C’est ce qui rend possible le fait d’avoir une vie qui nous est propre”, explique-t-elle. “L’apprentissage de l’autonomie est l’acquisition progressive de l’indépendance”, résume, pour sa

part, la pétillante Gwenaëlle Caumont, éducatrice de jeunes enfants à l’établissement d’accueil du jeune enfant Trion, placé sous la direction de Véronique Vidal. Devise de cette crèche : “Apprends-moi à faire seul.” Clef de voûte de cette approche : l’accompagnement. “Nous sommes là pour aider l’enfant, mais en veillant à lui laisser de plus en plus de liberté d’action. En développant son libre-arbitre, ce dernier sera amené à faire des choix, à prendre certaines décisions et à les mettre en pratique”. Comme le souligne Stéphanie Planche-Jaffré, l’autonomie s’avère d’autant plus

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cruciale, qu’il y a des choses pour lesquelles on ne peut pas compter sur les autres... S’il dure toute la vie, l’apprentissage de l’autonomie se révèle particulièrement intense pour les 0-6 ans, période au cours de laquelle les principaux automatismes s’acquièrent. Rappelons que chaque enfant progresse à son rythme et qu’il existe des variations importantes d’un individu à l’autre. Selon Stéphanie Planche-Jaffré, il est bon d’encourager son enfant à accomplir les gestes du quotidien. Plus tôt les acquisitions sont faites, plus il sera facile à l’enfant “de les ressortir de sa boîte à outils, sans y réfléchir”.


© Nathalie Roux

Les principales acquisitions La première année, l’autonomie concrète, celle du “faire” est naturellement assez limitée. Durant cette période, les acquisitions touchent essentiellement à l’entourage social ; les petits commencent à développer d’autres liens que ceux qui les unissent à leurs parents, s’ouvrent au monde extérieur. Vers 3 ans, l’enfant participe aux gestes du quotidien. REntre 6 et 24 mois : l’enfant commence à manger seul. L’âge de l’autonomie peut varier en fonction de certains facteurs :

l’aisance au niveau de la motricité fine, la présence de grands frères ou grandes sœurs, que le plus jeune imite. REntre 7 et 8 mois : gazouillis et vocalises cèdent la place aux premières syllabes. REntre 9 et 20 mois : l’enfant acquiert l’autonomie de déplacement. Il découvre la marche, qui se fait de plus en plus assurée. Pour l’aider dans cet apprentissage, laissez-le se relever seul quand il tombe, l’effort que cela lui demande fortifie ses jambes. “Marcher permet à l’enfant de se distancier de ses parents, d’aller tout seul vers son objectif.

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C’est une petite révolution”, indique Stéphanie Planche-Jaffré. R Entre 18 mois et 2 ans : l’enfant atteint une maturité musculaire lui permettant de contrôler ses sphincters. Vient alors le temps de l’apprentissage de la propreté, étape très importante. Tout d’abord, il faut savoir que sur le plan psychomoteur, un enfant qui ne marche pas ne peut pas être propre. D’après Gwenaëlle Caumont : “Les signaux doivent provenir de l’enfant, qu’il exprime cette volonté par le langage, attrape la main d’un adulte, voire se dirige de son propre chef vers son pot.” Laisser la porte des toilettes entrouverte et le pot à portée permet à


DOSSIER :

Apprendre l’autonomie à son enfant

de l’enfant avaient beaucoup plus de chances d’être naturelles et permanentes.

tant que le parent fasse comprendre à l’enfant qu’il est tout à fait capable de réaliser un certain nombre d’actes.”

Le rôle de l’adulte

Observer et comprendre son enfant…

Apprendre à doser ses exigences

© Fotolia

“Les parents ont souvent un travail à réaliser sur euxmêmes en ce qui concerne le degré d’exigence dont ils font preuve à l’égard de leurs enfants, chose qui les ramène à leur propre histoire”, signale-t-elle cependant. Certains parents affichent une trop grande exigence et demandent parfois à leur enfant d’accomplir des gestes que leur développement ne leur permet pas d’accomplir. Un jeune enfant pourra, par exemple, manger son assiette de riz seul, mais il ne faut pas exiger de lui qu’il le fasse proprement. C’est pourquoi la psychologue, mère de deux enfants, incite les parents à s’informer sur les grandes étapes de développement, afin d’avoir envers leur enfant des attentes qui soient adaptées et réalistes. De cette manière, le petit risque moins d’être placé en situations d’échec, lesquelles, en se répétant, peuvent nuire à la confiance en soi.

l’enfant d’accomplir cette démarche plus facilement. Si l’enfant ne montre pas de signes, c’est qu’il n’est pas prêt. Insister n’est pas recommandé ; un événement ultérieur, l’arrivée d’un petit frère ou d’une petite sœur, l’entrée à l’école, pourrait alors provoquer une régression. REntre 2 et 3 ans : le langage apparaît, avec des phrases plus construites. RÀ partir de 3 ans : progressivement, l’enfant s’habille seul, sachant qu’il peut encore avoir besoin d’aide. Le choix des vêtements est une responsabilité qui doit cependant demeurer l’apanage de l’adulte. Vers cet âge, l’enfant commence également à ranger ses jouets, se brosser les dents, se laver les mains, à faire sa toilette, après avoir été, au début, guidé dans ces différentes opérations par l’adulte. D’une manière générale, dans sa pratique, Gwenaëlle Caumont a pu observer que les acquisitions issues d’un processus volontaire

Créer les conditions matérielles de l’autonomie

En veillant à disposer des objets adaptés – des livres, des crayons de coloriage, de la pâte à modeler – dans un coin accessible pour l’enfant, ce dernier pourra décider quand il a envie de lire, de dessiner ou de jouer. Il peut également s’agir d’autoriser l’enfant à se savonner. “L’autonomie se travaille à travers une ribambelle de petits détails, au quotidien, explique la psychologue clinicienne. Il est impor-

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L’éducatrice recommande d’observer son enfant, afin de connaître son caractère, dans la mesure où “tous les progrès dépendent du désir de l’enfant à les faire surgir”. Mieux vaut ainsi s’attacher à cerner le rythme de développement, plutôt que de le stimuler à tort et à travers ou d’imposer, ce qui s’avère rarement bénéfique. Car la manière dont l’enfant progresse est révélatrice de sa personnalité. Un enfant qui s’assoit avant de ramper sera enclin à prioriser l’observation, l’analyse des choses. A contrario, un enfant qui rampe et se retourne facilement quand il est au sol investit davantage le domaine de l’action. Cela étant, l’éducatrice rappelle que le développement de l’enfant n’est pas linéaire et qu’il répond à une logique d’à-coups, l’enfant ne pouvant pas tout apprendre en même temps.

…et l’accompagner, avec patience

L’adulte qui a repéré les différents stades pourra accompagner adéquatement son enfant, lequel a besoin d’être stimulé. Sous-stimuler n’est pas plus indiqué que surstimuler. Par exemple, aux alentours d’un an, un enfant devant son assiette brûle de mettre les mains dans ses aliments. Qu’à cela ne tienne ! Proposez-lui une cuillère. L’idéal : lui fournir le précieux ustensile et garder une cuillère pour l’aider à manger. Naturellement, les avancées seront progressives. “Il s’agit de faire preuve de tolérance, d’accepter les expérimentations de l’enfant, nécessaires à son apprentissage, ce qui n’empêche pas d’édicter certaines règles”, souligne Gwenaëlle Caumont.


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Ne pas faire à sa place Tous les spécialistes que nous avons interrogés s’accordent sur un principe simple : ne pas faire les choses à la place de l’enfant quand celui-ci est en mesure de les exécuter. En revanche, l’adulte peut aider, accompagner, nuance importante… “L’adulte doit accepter la part de souffrance indissociable de l’apprentissage, souffrance que les parents croient épargner à l’enfant en faisant à sa place”, estime la psychologue clinicienne Sophie Aslan Abouaf. Or, celui-ci a besoin de comprendre que ce n’est pas tout, tout de suite, et qu’apprendre réclame des efforts. La psychologue, également thérapeute familiale psychanalytique, pointe d’ailleurs un paradoxe de l’époque : “On voudrait que l’enfant soit très compétent, très autonome et pourtant, on le surprotège, on ne le laisse pas se débrouiller.” Autre piège à éviter : penser que se substituer à l’enfant permettra à l’adulte de gagner du temps.

Positiver !

Les limites de l’autonomie L’enfant qui s’autonomise est un enfant qui grandit, réalité parfois redoutée par les parents, lesquels, plus ou moins consciemment, peuvent, en surprotégeant, ralentir les progrès de l’enfant, à sous-estimer sa capacité à devenir autonome. Ainsi, pour qu’un enfant apprenne à devenir autonome, encore faut-il lui en

© Robeez

Certaines petites phrases, qui peuvent sembler anodines, constituent en réalité des commentaires négatifs, blessants pour l’enfant : “Ce

n’est pas vrai, tu as une fois de plus renversé ton verre d’eau !” ; “Qu’estce que tu es maladroit, laisse !” ; “Tu n’y arriveras jamais, laisse”. De telles paroles s’avèrent particulièrement néfastes au développement de l’autonomie ; elles fragilisent la confiance en soi, en cours de construction. La fatigue, le rythme infernal du quotidien construisent des ponts d’or à ce type de propos, qui peuvent alors échapper à l’adulte. Mais pour Gwenaëlle Caumont, “il faut rester vigilant et essayer de positiver ; cela fait du bien à tout le monde, aux grands comme aux petits”. Cela passe par le fait d’encourager l’enfant sur ce qu’il sait faire, de lui dire qu’il va y arriver, qu’il est normal d’y consacrer un peu de temps avant de réussir et surtout, de mettre en valeur ses progrès.

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Apprendre l’autonomie à son enfant

© Dugalito

DOSSIER :

donner l’autorisation, lui laisser la place de s’exprimer, prévient Stéphanie Planche-Jaffré.

Savoir dire non Le développement de l’autonomie, c’est aussi savoir dire non, remettre l’enfant à sa place d’enfant. La psychologue Stéphanie Planche-Jaffré rappelle que le rôle des parents est de rassurer les enfants sur le fait que ce ne sont pas eux qui détiennent le pouvoir de décision : “On ne mesure pas suffisamment à quel point l’impression de

décider pour eux-mêmes constitue une source d’angoisse et d’insécurité pour les plus jeunes. Ne disposant pas encore des outils de compréhension, de symbolisation, d’intellectualisation, des enfants travaillés par cette angoisse peuvent d’ailleurs adopter des comportements de type ‘petit tyran’, signe d’une grande confusion et non de provocation, comme on le pense souvent”. Mais dire non pour dire non ne sert à rien, il faut donner les raisons, conseille Gwenaëlle Caumont. En

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dépit des explications fournies, l’enfant peut se mettre en colère. “Pour autant, il s’agit d’être ferme et de ne pas revenir sur sa décision. Ce sera l’occasion pour l’enfant de se frotter au sentiment de frustration.” Le plus tôt sera le mieux : “Il est beaucoup plus compliqué d’apprendre à gérer sa frustration à 10 ans qu’à 2 ans car, l’enfant de 10 ans sera ‘moins malléable’ que le petit enfant et, par conséquent, la frustration sera pour lui plus douloureuse qu’elle ne l’est pour un petit. Or sur le plan du développement, un enfant entre 18 mois et 4 ans est humainement armé pour s’entendre dire ‘non’ dans un certain nombre de situations, rassure Stéphanie Planche-Jaffré… En définitive, faire confiance à l’enfant, mettre à sa disposition des moyens adaptés, avoir une attitude accompagnante, telles sont les principales clefs favorisant l’apprentissage de l’autonomie par les plus jeunes. De plus, l’enfant auquel on garantit une sécurité affective et dont on préserve l’estime de soi, bénéficie de bonnes conditions pour grandir de manière harmonieuse. Dossier réalisé par Estelle Coppens



Paroles de pros

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Gynécologie

Dépasser la date prévue d’accouchement,

les implications

L

a date prévue d’accouchement n’est pas la date ultime. Si 8 femmes sur 10 accouchent avant 41 semaines d’aménorrhée, c’est-à-dire 9 mois de grossesse, il est des bébés qui tardent à venir. Le problème qui se pose alors aux médecins est de savoir quand il faut déclencher l’accouchement. À partir de 41 semaines, on parle de “grossesse prolongée” mais le vrai “terme dépassé” se situe à 42 semaines. “Faut-il intervenir à 41 semaines ou attendre 42 semaines”, demande le docteur Philippe Audra, responsable du pôle médical “Couple Nouveau-Né” à l’hôpital femme mère enfant (HFME) de LyonEst. Le problème est loin d’être résolu.

On intervient ou pas ?

La grossesse prolongée ne pose pas véritablement de problèmes à la mère sauf si elle souffre de pathologies particulières. Pour le bébé, il y a également peu de risques en cas de grossesse normale. Par contre, en présence d’une pathologie, si le bébé est trop petit ou s’il y a du diabète ou une hypertension artérielle chez la mère, l’accouchement est déclenché. Lorsque tout est normal, les médecins se partagent en deux écoles. Il y a ceux qui déclenchent l’accou-

chement à partir de 41 semaines, et ceux qui préfèrent surveiller la grossesse de très près et attendre jusqu’à 42 semaines : “C’est variable selon les équipes, remarque le docteur Audra, et les résultats ne changent pas grand-chose.” D’après les dernières recommandations du Collège national des gynécologues obstétriciens français, la règle est de voir la mère à 41 semaines d’aménorrhée, de vérifier l’absence de pathologies, la quantité de liquide amniotique à l’échographie et de faire un enregistrement du rythme cardiaque fœtal pour juger de son « bien être ». Puis, la mère est revue tous les deux jours et il est recommandé de ne pas dépasser 42 semaines.

L’influence de la lune ?

Beaucoup de parents se demandent si un terme dépassé n’est pas tout simplement dû à une erreur de calcul. Cette possible erreur est aujourd’hui corrigée par les échographies précoces du premier trimestre : “On sait l’âge du fœtus à 3 ou 4 jours près”, affirme le docteur Audra. “L’Homme a marché sur la Lune, mais on ne sait toujours pas, au début du XXIe siècle, ce qui déclenche le travail qui va faire naître un enfant, s’amuse le docteur Audra. En tout

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© JM Torres

Quand le bébé décide de rester au chaud dans le ventre de sa maman, même après la date prévue d’accouchement, deux “écoles” de médecins s’affrontent : déclencher à la 41e semaine ou surveiller jusqu’à 42 semaines.

À partir de 41 semaines, on parle de “grossesse prolongée”. cas, on sait que ce n’est pas la lune ! Il y a, c’est vrai, des phénomènes de creux et de vagues de naissance dans les maternités, mais plusieurs études ont montré que les vagues observées n’avaient aucun rapport avec les périodes de pleine lune. Le mystère reste donc entier… c’est la vie !” A.G.


Paroles de pros

Le vrai du faux

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Pédiatrie

Le muguet du nourrisson Se présentant sous forme de plaques blanches à l’intérieur de la bouche du nourrisson, cette affection liée à un champignon est bénigne et facile à soigner, bien qu’impressionnante pour les parents.

L

e “muguet du nourrisson” est lié à la présence excessive dans la bouche de bébé d’une levure ou champignon appelé Candida albicans. Il se répand par plaques à l’intérieur des joues, sur les gencives et le palais voire la langue du bébé. Sous les plaques, la peau est rouge vif et peut même saigner ce qui provoque des douleurs lorsque bébé prend le biberon ou le sein.

Le traitement

Le muguet se soigne facilement grâce à un antifongique prescrit par le pédiatre. Certains conseillent de nettoyer la cavité buccale au bicarbonate de soude avant le traitement à l’aide d’une compresse imbibée. Les parents devront s’armer de patience, car le champignon peut mettre jusqu’à une quinzaine de jours pour disparaître complètement. Les complications sont très peu fréquentes. Dans de rares cas, il peut se propager à l’intérieur du tube digestif et provoquer quelques diarrhées ou un érythème fessier. Les traitements antibiotiques répétés sont également soupçonnés de favoriser le développement des champignons directement chez l’enfant ou indirectement chez la mère

qui allaite et le transmettra à son bébé. Les antibiotiques détruisent en effet la flore intestinale microbienne qui de ce fait n’est plus apte à empêcher la multiplication excessive des levures.

Éviter la récidive Pour éviter une réinfection ou tout simplement une primo-infection, il est important de respecter des règles d’hygiène très strictes. Le professeur Olivier Claris, chef du service de néonatologie à l’hôpital femme mère enfant (HFME) de Lyon-Est conseille de “bien stériliser les tétines et nettoyer les biberons à l’eau très chaude. Mais il arrive, ajoute-t-il, qu’une bonne hygiène ne suffise pas. Il n’y a pas de prévention efficace au point de garantir le risque zéro”. Cette affection touche les personnes au système immunitaire fragile, c’està-dire principalement les bébés et les personnes âgées. Si le muguet est relativement rare avant l’âge de 3 mois, il est plus difficile à éviter après, lorsque les enfants portent tout et n’importe quoi à la bouche. A.G.

Le muguet du nourisson se soigne facilement.

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sur l’eau du robinet Un bébé peut boire de l’eau vrai du robinet dès la naissance ? Aucun travail scientifique ne prouve que faux ce soit imprudent. Par contre, il est préférable d’attendre l’âge de 9 mois s’il s’agit d’un bébé qui a des troubles digestifs.

Toutes les eaux minérales se valent ?

faux

Toutes les eaux minérales ne sont pas bonnes pour les tout-petits. L’eau d’Évian a été très bien étudiée et elle a une plus grande antériorité par rapport aux autres. L’eau de Volvic est également adéquate.

Il faut prendre des vrai précautions avant de donner de l’eau du robinet à son enfant ? Il faut se renseigner auprès du bureau d’hygiène de sa ville, et demander si l’eau de la ville a subi avec succès les contrôles bactériologiques et si l’environnement n’est pas chargé en polluants.

Ceci est vrai dans toutes les régions de France ?

faux

Non, il faut faire attention car l’eau n’est pas la même partout et elle ne subit pas les mêmes contrôles de composition que l’eau minérale.

L’eau du robinet n’a pas bon goût ?

vrai

Il est vrai que son goût varie parfois d’un jour à l’autre. Il suffit de la laisser reposer au frais dans un récipient en verre pour qu’elle se décante et que le mauvais goût disparaisse.

Les bouteilles d’eau minérale peuvent être stockées n’importe où ?

faux

Le récipient idéal pour stocker de l’eau est le verre. Pour l’eau en bouteille plastique, elle doit être stockée à l’abri de la lumière et de la chaleur, et être les consommée de préférence peu de temps après ouverture. A.G. Avec l’aide du professeur Olivier Claris, chef du service de néonatalogie de l’hôpital femme mère enfant (HFME) de Lyon-Est.


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Portrait métier

Profession : assistant familial Mieux connus sous le nom de famille d’accueil, les assistants familiaux exercent une profession exigeante mais qui leur apporte beaucoup de bonheur, au-delà du sentiment d’être utile, voire parfois indispensable. Portrait d’un métier en devenir.

Une profession diplômée

Pour exercer cette profession, le postulant est évalué par une équipe pluriprofessionnelle de représentants de la PMI (Protection maternelle et infantile) et doit obtenir un agrément. Il est obtenu à la suite d’une formation ou par la validation des acquis. Celui-ci lui permettra d’être recruté par un employeur, comme le Département.

des enfants en difficulté, parfois porteurs de handicap, qui ont été confiés à l’aide sociale à l’enfance (ASE) à la demande des parents, sur une décision du juge des enfants, ou en qualité de pupille de l’État. En le faisant entrer dans sa famille, l’assistant familial doit pouvoir assurer les besoins quotidiens de l’enfant et l’accepter tel qu’il est, avec son histoire et sa culture. Il est un relais provisoire dont l’objectif est de favoriser, dans les meilleures conditions, le retour de l’enfant dans sa famille. Ainsi, la durée du placement est variable, allant de quelques mois à plusieurs années. “J’étais moi-même adolescente, en famille d’accueil, explique Sylvaine Bourgey, 52 ans assistante familiale auprès du département du Rhône depuis trois ans. En grandissant, j’ai voulu rendre la pareille. Un parcours fastidieux parce qu’il n’a pas été facile de reprendre le chemin des études à mon âge.” Danielle Faubladier, 61 ans, exerce ce métier depuis plus de trente ans auprès d’enfants victimes d’un handicap : “Quand j’ai commencé, raconte-t-elle, j’ai vu arriver des enfants atteints de maladies mentales et issus de milieux défavorisés. Je pensais que ce métier n’avait pas beaucoup d’avenir, mais aujourd’hui les besoins sont encore plus nombreux.” M.P.

© Jamocha76

L

a dénomination d’assistant familial n’existe que depuis la loi de 2005. Avant cette date, celui qu’on connaît mieux sous le nom de famille d’accueil s’appelait assistant maternel longue durée (pour faire le distinguo avec les nounous qui gardent les enfants à la journée). Avec ce texte, il est devenu acteur à part entière de la protection de l’enfance. “Un assistant familial est un travailleur social qui accueille à son domicile moyennant rémunération et de façon permanente, des mineurs et des majeurs de moins de 21 ans ou bien des jeunes mères avec leur enfant de moins de 3 ans, explique Lucile Chevalier, responsable du Bureau du placement familial au Département du Rhône. Il constitue avec l’ensemble des personnes résidant à son domicile une famille d’accueil.”

“Les profils des postulants sont très variés allant de jeunes mères de famille avec enfants en bas âge à des personnes dans la cinquantaine qui ont attendu d’avoir élevé leurs enfants avant de se lancer dans cette reconversion professionnelle. Nous avons également de plus en plus d’hommes qui souhaitent exercer cette profession, très majoritairement des conjoints d’assistantes familiales, qui sont soit en désir de reconversion professionnelle, soit sans activité professionnelle”, confirme Lucile Chevalier, ajoutant que les difficultés à recruter dans l’agglomération lyonnaise sont grandes, et les besoins sont forts.

Une vocation

Les enfants, dont les assistants familiaux ont la charge, sont souvent

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Juridique

Nés ici de parents d’ailleurs : ces enfants entre deux nations Un enfant prend-il la nationalité du pays où il naît ou hérite-t-il de celle de ses parents ? La réponse paraît évidente au premier abord et pourtant c’est une vraie colle car les codes de la nationalité varient d’un pays à l’autre.

E

n France par exemple, le droit du sol n’existe pas, contrairement aux ÉtatsUnis ou au Canada, et le seul fait de naître dans ce pays ne donne pas la nationalité française. C’est la filiation qui compte, autrement dit le droit du sang. Le nouveau-né doit être déclaré à l’état civil et son acte de naissance sera donc français, mais il ne le deviendra qu’à sa majorité. Ses parents peuvent faire une demande anticipée à l’âge de 13 ans et l’enfant peut la faire luimême dès ses 16 ans. Une seule exception à cette règle, le double droit du sol : si l’un des deux parents est né sur le territoire français – c’était vrai pour l’Algérie avant l’indépendance – et que son enfant naît en France, il est considéré comme Français de naissance.

La double nationalité

La règle est différente selon les pays car certains ne reconnaissent pas la double nationalité, notamment la Chine, l’Éthiopie, l’Arabie saoudite, la plupart des pays d’Amérique du

sud, le Vietnam et le Moyen-Orient. Aux Pays-Bas, il faut choisir l’une ou autre de même qu’en Allemagne, en théorie du moins, car dans la pratique, la double nationalité est largement admise. En France, aux États-Unis, au Canada, en Australie ou dans les pays du Maghreb, la double nationalité est reconnue. Par exemple, un enfant qui devient français à sa majorité jouit généralement de la double ou de la triple nationalité puisqu’il conserve également celle ou celles de ses parents.

Ces jeunes adultes à la double ou triple nationalité jouissent de tous les droits et devoirs de leurs pays. www.bebezine.fr

La nationalité effective

Ces jeunes adultes à la double ou triple nationalité jouissent de tous les droits et devoirs de leurs pays. On ne peut en effet jamais perdre une nationalité acquise par filiation à moins que l’un des pays ne reconnaisse pas la double nationalité. Mais dans la pratique la plupart de ces jeunes adoptent une “nationalité effective”, celle du pays qui a le plus de sens dans leur vie. “Ceci est la règle à l’heure actuelle, mais elle peut changer dans l’avenir”, dit Emmanuelle Massalve, juriste pour “Femmes informations juridiques internationales” (FIJI) : “Le code de nationalité évolue pour répondre à la question migratoire, et la question de la double nationalité fait actuellement débat.” A.G. Contact : FIJI Rhône-Alpes, 64 rue Paul Verlaine, Villeurbanne. 04 78 03 33 63. www.fiji-ra.com


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Nutrition

Donner le goût des légumes aux enfants La “bataille” pour faire manger des légumes aux petits peut s’avérer difficile, mais avec quelques pincées de patience et un soupçon de curiosité, ils pourront devenir les aliments préférés de vos têtes blondes.

I

l n’est pas rare d’entendre des parents se désespérer : “Mon enfant n’aime que les pâtes et les frites ; les légumes verts, il ne veut pas en entendre parler.” C’est en général entre 12 et 24 mois que les petits commencent à refuser de manger des légumes. Les parents doivent alors développer des trésors d’imagination pour réussir à en faire manger un peu à leur enfant. L’important étant de ne pas baisser les bras et succomber à la facilité du régime frites et pâtes. “Il ne faut pas hésiter à lui montrer que papa et maman adorent les légumes. Il faut qu’il voit ses parents en manger”, explique Vincent Fournier, pédiatre. Certes, les légumes sont les clés d’un régime alimentaire équilibré. Ils apportent fibres (qui facilitent le transit intestinal), des vitamines (aide au bon fonctionnement de l’organisme), des oligoéléments au même titre que les fruits. Mais petit, un enfant n’est pas influencé par ce type de discours.

Inné ou acquis

Les enfants apprécient très tôt autant le sucré que le salé. “Ce sont par des habitudes culturelles que l’on influencera son enfant”, explique le pédiatre. Il est important de noter qu’un bon équilibre alimentaire passe par des apports salés ou sucrés bien définis. Le goût de Bébé peut aussi être influencé – à petite échelle – par les habitudes alimentaires de la mère pendant la grossesse. Le lait maternel contient certaines saveurs en rapport avec cette alimentation, ce sont donc les habitudes culturelles

maternelles qui peuvent influencer la future diversification et alimentation de l’enfant.

Cru ou cuit ?

Les pédiatres recommandent de d’abord donner à Bébé des légumes mixés, qui apportent une texture douce et veloutée. Petit à petit, les parents peuvent y introduire des grumeaux puis des petits morceaux afin que l’enfant s’habitue doucement. Le Dr Fournier ajoute qu’“une belle présentation influence d’autant plus l’appréciation des légumes. Une purée associant plusieurs légumes n’est pas identique à une jardinière et encore moins à un légume unique même légèrement assaisonné”. Il est recommandé de faire manger à l’enfant des aliments assez purs, pour bien apprendre à découvrir les saveurs. “Avant l’âge de neuf mois, on évitera tout apport en beurre, huile ou crème”, prévient le Dr Fournier. C’est seulement après, que cet apport pourra être effectué, à faible dose. Il ne faut pas chercher à déguiser le goût de l’aliment. Certains enfants peuvent aimer un légume et le rejeter plus tard, “les enfants sont volontiers capricieux à certaines périodes de leur vie, indique Vincent Fournier, l’appétence pour les aliments varie en fonction de différents facteurs émotionnels et culturels”.

Les cuisiner pour les aimer

Depuis qu’il a ouvert à Lyon un atelier de cuisine pour enfants, Marc Faure

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est convaincu qu’il faut leur donner le goût de cuisiner les légumes : “On s’aperçoit que pour les enfants, les légumes sont l’affaire des parents. Ceux-ci les laissent parfois faire un gâteau, mais jamais cuisiner le plat principal. Dès qu’ils les cuisinent, ça les aide à connaître, découvrir et apprécier les légumes qui passent du rang de ‘inconnu et redouté’ à celui de ‘connu et maîtrisé’. Il n’est pas inutile non plus d’emmener les enfants au marché ou mieux dans une ferme ouverte à la cueillette notamment le week-end.” A.G. Le goût des choux, 162 rue Marcel-Mérieux, Lyon 7e. 06 83 09 47 13. www.legoutdeschoux.com

A Lire J’aime pas ça ! Faire manger de tout aux enfants Fiona Faulkner, Tutti Frutti Editions.



Combien ça coûte…

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Bien choisir… son rehausseur En voiture, la sécurité est primordiale, surtout pour les enfants qui sont, de par leur petite taille et de leur poids plume, plus exposés aux dangers. Après le siège auto, vers les 3 ans de l’enfant, le rehausseur sera son compagnon de route jusqu’à ses 10 ans.

L

e rehausseur est la deuxième et dernière étape après le siège auto. Il est utilisé vers les 3-4 ans de l’enfant, à partir du moment où il pèse 15 kg. Il sera obligatoire jusqu’à ses 10 ans sauf si l’enfant mesure plus de 1,30 m. Sa fonction première est avant tout de mettre l’enfant en sécurité en le rehaussant (pour que la ceinture ne frotte pas son cou en cas de choc) mais aussi à faire en sorte qu’il soit parfaitement assis dans la voiture. Son choix est donc très important.

Les différentes options Un rehausseur est composé d’une assise avec ou sans accoudoirs réglables, et sur certains modèles d’un dossier avec appui-tête, amovible ou fixe. Il doit répondre aux normes françaises de protection de l’enfant, des chocs frontaux jusqu’à 50 km.

Selon les pays ses normes diffèrent ; par exemple, les normes allemandes, beaucoup plus strictes, obligent (en plus des chocs frontaux) la protection latérale. Sachez qu’une fois acquis, un rehausseur ne se change pas. C’est un achat définitif qui évolue avec l’enfant (grâce au réglage du dossier et de la hauteur de la têtière). En cas d’accident ou d’un choc violent, il est par contre conseillé d’en changer, puisqu’il pourrait être abîmé et donc moins efficace. Il est d’ailleurs recommandé de faire très attention au marché d’occasion. Même en prenant connaissance de la référence d’un produit de qualité, vous ne connaissez pas l’historique du rehausseur.

Les prix Comme tout produit de puériculture, les modèles proposés sont nombreux et la gamme des prix est large. Pour un rehausseur, les prix varient de 20 €

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pour un rehausseur simple à 250 € pour les modèles les plus complets. En entrée de gamme, la base seule (assise) est ce qui se fait de moins cher (maximum 30 €). Leur fonction basique est uniquement de rehausser l’enfant, et n’offre donc pas de protection frontale ou latérale. De manière générale, ils sont composés de plastiques et tissus basics, qui peuvent se décolorer au soleil et risquent de s’abîmer plus vite. Pour un siège rehausseur avec dossier et appui-tête, comptez entre 35 et 250 €. Plus vous montez en gamme, plus les rehausseurs proposeront d’options : assise molletonné, protection déhoussable et lavable, coussins d’air latéraux, inclinaison du dossier en deux positions, etc. Pour le rehausseur le plus cher, son prix se justifie par un système d’attache breveté, l’Isofix, qui permet au siège de ne pas bouger à l’installation de l’enfant, et en cas de freinage ou manœuvres brusques. A.C.



Activités

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Famille

La découverte de la ferme

Comprendre et toucher la ferme

Les producteurs de La Chèvre Ry (Crémieu, 38) élèvent des cochons, des chevaux et des chèvres, et vendent leur production au grand public. La boutique étant située à côté de l’élevage, un espace a été aménagé pour que les enfants puissent caresser les animaux en toute tranquillité, pendant les horaires du magasin. Pour une approche plus pédagogique autour des animaux de la ferme, la ferme des Hirondelles (69) héberge des vaches, des poules, des lapins, et des chèvres qu’il est également possible d’approcher et de caresser. Des visites des étables

sont organisées pour permettre d’expliquer aux enfants le parcours du lait, du pis de la vache à la cuve. Plus exotique, la ferme des lamas de Lafayette (69) propose une visite autour de ces animaux d’Amérique latine en allant à leur rencontre et en s’intéressant au filage de leur laine. Autre solution pour les tout-petits, les parcs animaliers : le “Parc des Mille et une cornes” (26) propose un espace spécialement dédié à la douceur, le “Parc des Mille et une caresses”. Les enfants peuvent alors donner à manger aux chevreaux et aux agneaux apprivoisés et les caresser.

© CynTurek

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randes étendues verdoyantes, air pur de la campagne, le cadre bucolique des fermes est parfait pour que les petits découvrent le temps d’une journée un univers inconnu. Loin du brouhaha de la ville, ils peuvent faire la découverte de l’agriculture, rencontrer des animaux, et parfois découvrir de nouvelles saveurs grâce à des produits du terroir… En somme, une sortie en famille idéale, aussi ludique qu’éducative. Les visites étant principalement à l’air libre, il est conseillé de se munir d’une bonne paire de bottes pour éviter la gadoue (et les crottes !), ainsi que de la panoplie : chapeau, crème solaire, lunettes pour se protéger du soleil.

Du champ à l’assiette

Les fermes sont aussi des lieux agricoles sur lesquels sont cultivés des légumes et céréales. Cueillette à la ferme (69) propose aux familles de cueillir et choisir soi-même ses légumes. L’occasion de venir en famille cueillir et découvrir les légumes du potager. Les outils nécessaires sont fournis à l’arrivée, ainsi que les quelques recommandations pour bien s’y prendre. Le prix varie en fonction de la récolte, et vous pou-

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© DR

Les fermes proposent de plus en plus aux tout-petits de venir découvrir leur quotidien. Entre l’agriculture et l’élevage d’animaux, elles proposent des activités pédagogiques, une autre manière de développer sa curiosité et le respect des animaux.

vez ainsi repartir, butin en main ! Ce procédé permet aux parents d’expliquer à leurs enfants d’où viennent les légumes qu’ils retrouvent dans leurs assiettes. Et, tout compte fait, cela pourrait les convaincre d’en manger davantage. A.C. Parc animalier des Mille et une cornes, ferme de Sauvegarde, 460 chemin des Pinèdes, Charmes-sur-l’Herbasse (26). 09 74 76 66 77. 06 18 58 43 08. www.mille-et-une-cornes.com La Chèvre Ry, route de Siccieu, Crémieu (38). 04 74 90 67 35. 06 88 43 00 19. www.lachevrery.com Ferme des lamas et alpagas de Lafayette, Le moulin de Lafayette, ChambostLongessaigne (69). 04 74 70 63 51. 06 32 45 89 69. http://ferme.lama.chez-alice.fr La ferme des Hirondelles, route de la Patte, Saint-Laurent-de-Chamousset (69). 04 74 26 56 41. Cueillette à la ferme, 435 route de BelAir, 69210 Fleurieux-sur-l’Arbresle (69). 04 74 01 25 99.

À Lire La ferme, collection Pour les enfants, éditions Fleurus.


Activités

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Enfants

“Cheese!” Q

ui dit vacances, dit souvenirs, et qui dit souvenirs, dit bien sûr photos ! Prendre des photos de moments partagés en famille, une activité dont les parents se portent souvent garants. Mais les petits peuvent aussi s’en charger. “J’adore regarder les photos prises par nos enfants. Elles sont tordues, floues, avec des fois même l’élément voulu au coin du cliché, s’enthousiasme Amandine, maman d’Hugo, 3,5 ans. Et c’est justement cette imperfection qui me plaît. Rien à voir avec nous qui voulons la perfection pour chaque cliché, qui restera pour la plupart au fond de l’ordinateur.” L’important étant que l’enfant s’amuse à les faire, les regarder et qu’ils deviennent un sujet d’échange en famille.

Un exercice ludique et facile

Le but n’est pas de faire de son petit bout un photographe hors pair, mais

bien qu’il s’amuse et participe à sa manière aux vacances. Après lui avoir montré le fonctionnement de l’appareil, il faudra le laisser s’exprimer sans lui imposer de sujets, et surtout qu’il laisse libre cours à son imagination. “Ce qui est intéressant sur une photo prise par un enfant, c’est le point de vue qui est adopté, notamment dû à sa petite taille, explique Nicolas Dartiailh, photographe professionnel et animateur d’un atelier photographie pour enfants à Lyon. Le but n’est pas de faire des photos parfaites, mais qu’à l’aide de règles simples, il puisse s’amuser à se créer son propre album.” Le numérique a grandement facilité l’accès à la photo pour les tout-­ petits, effaçant le souci de la pellicule à changer et du nombre limité de photos possible. Et de plus en plus de marques proposent des appareils photo spécialement conçus pour les enfants. Par rapport aux gammes classiques (fragiles et à la

© Bendis

Et si, pour les prochaines vacances, c’était lui le responsable de l’album souvenir ? La photographie est un bon moyen pour l’enfant de s’exprimer et de raconter sa propre histoire.

manipulation minutieuse), les appareils destinés aux enfants présentent une grande résistance aux chocs, une ergonomie adaptée aux petites mains et sont très facile d’utilisation (bouton plus gros et moins sensible). De quoi donner le goût de la photographie à des Robert Doisneau en herbe. A.C. Ateliers de photographie pour les 7-12 ans : Photostage, 1 rue Camille-Jourdan, Lyon 1er. 09 52 50 96 81. www.photostage.fr


Concours photo

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Le plus beau

bisou a sa maman

À l’occasion de la fête des mères, Bébézine a organisé un concours de photos, sur son forum, sur le thème du plus beau bisou fait à sa maman. À la suite des réponses des mamans, nous avons choisi de récompenser les clichés suivants. Chacune recevra un pendentif aile d’ange, plaqué or, gravé, de la part de notre partenaire Petits Trésors*.

Vanessa

16

e, et Axell mois

Sophie, Lilou, 4 ans et Maé, 15 mois

o, Amandine et Hug i m de et s an 3

ma, Delphine et Em i m 1 an et de

Surveillez le forum pour découvrir le thème du prochain concours photo.

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Marie et I 2 ans et dtsann, emi

* Pendentif aile d’ange d’une valeur de 59 €.


Coloriage

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Bébézine, le plaisir d’être parent édité par ROSEBUD SARL Siège social : 9 rue de l’Arbre-Sec 69001 Lyon Fax. 04 72 44 92 04 info@bebezine.fr Dépôt légal à parution ISSN 1961-0289 Membre de l’OJD Tirage : 32 300 exemplaires DirectEUR de la publication François Sapy éditrice déléguée Carine Vera - 06 68 18 61 06 cvera@bebezine.fr rédaction en chef Véronique Lopes - vlopes@bebezine.fr PUBLICITÉ Carine Vera - cvera@bebezine.fr Julien Vidal-Naquet - jvidalnaquet@tribunedelyon.fr Marine D’Élia - mdelia@tribunedelyon.fr David Mène - davidmene@tribunedelyon.fr Annie Pillot - apillot@tribunedelyon.fr RédactioN Morgane Buland, Estelle Coppens, Agnès Guénard Véronique Lopes, Maud Philibert. RELECTURE Philippe Brunet Graphisme Vanina Pinelli vpinelli@tribunedelyon.fr IllustrationS Loïc Guyon - loic.guyon@neuf.fr PHOTOS Couverture : Corinne, Victoire, Etienne, Blanche par Nathalie Roux. www.nathalieroux-photographe-lyon.fr Crédits : sxc.hu Les professionnels référents Didier Clavequin, Karine, Stéphanie PlancheJaffré, Gwenaëlle Caumont, Sophie Aslan Abouaf, Emmanuelle Massalve, Philippe Audra, Vincent Fournier, Olivier Claris, Lucile Chevalier, Nicolas Dartiailh, Régine Cavelier. Les PARENTs du numéro Myriam Yazouli Majri, Nadège, Vanban Trieu, Sylvaine Bourgey, Danielle Faubladier, Amandine Troyon. La reproduction des textes, images et photographies publiés dans ce numéro est interdite sans l’accord écrit de Rosebud. Distribution Mairies, pédiatres, gynécologues, maternités, laboratoires, pharmacies, crèches et magasins spécialisés. Impression : Imprimerie Brailly (69).

Par respect pour l’environnement, ne pas jeter sur la voie publique.


Horoscope

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Bébés Le bébé Gémeaux du 22 mai au 21 juin

Le bébé Lion du 23 juillet au 22 août

Adaptable, combatif, créatif, provocateur, plein d’entrain, imprévisible, versatile, polyvalent, fascinant, inquiet, drôle, attaché à sa liberté, bavard, charmeur…

Ambitieux, loyal, dominateur, courageux, sûr de lui, exigeant, généreux, protecteur, autoritaire…

Laissez-le grandir !

Au milieu d’une ribambelle de gamins, il se fait remarquer par son énergie débordante et son envie de gagner. Mais il a du mal à se construire seul ; il a absolument besoin de la relation avec les autres pour se constituer une personnalité équilibrée. Maintenir cet enfant à l’écart des autres dans un environnement surprotégé ou dans un relatif isolement serait un acte de cruauté caractérisé !

L’enfant Gémeaux a besoin de parents pleins d’énergie ! Il s’intéresse à peu près à tout ce qui l’entoure et il est donc bon de lui offrir une large palette d’activités. Accordez-lui une liberté suffisante tout en exigeant qu’il remplisse certaines obligations, comme des tâches quotidiennes.

Les démonstrations d’affection Il ne demande pas en permanence des encouragements ou des marques d’affection. Le simple fait de savoir que vous approuvez ce qu’il fait lui suffit généralement. À bien des égards, son besoin d’exprimer son affection est plus prononcé que son besoin d’en recevoir !

Le bébé Cancer du 22 juin au 22 juillet Généreux, protecteur, secret, sensible, provocateur, subtil, imaginatif, original, rêveur, renfermé, dévoué, possessif, fiable, curieux, attentionné…

Aidez-le à grandir !

Aidez-le à grandir !

Les démonstrations d’affection Le jeune Lion repousse souvent les marques de tendresse de ses parents ! Pourtant, en secret, il a soif d’amour. Il ne raffole pas du contact physique, mais il fond devant un sourire, un regard approbateur...

Le bébé Vierge du 23 août au 22 septembre Consciencieux, autoritaire, analytique, réservé, séduisant, têtu, bienveillant, intransigeant, réaliste, amical, rigide, lucide, exigeant, pragmatique, fiable…

Laissez-le grandir !

Cet enfant est original et a la capacité de développer sa personnalité propre, si ce n’était cette profonde dépendance qu’il manifeste généralement envers ses parents, frères et sœurs... Afin d’épanouir sa personnalité, toutes les activités sociales telles que l’école, le sport et les sorties culturelles devront être encouragées.

L’nfant Vierge coopère, sans jamais se plaindre ! Mais s’il se sent sous-estimé ou ignoré, son ressentiment s’accumule, pour exploser tôt ou tard. Accordez-lui de l’attention et montrez de la gratitude pour ses services. Dès son plus jeune âge, la Vierge est tout simplement incapable de tolérer, sans protester violemment, que ses parents se montrent injustes envers un de ses frères ou sœurs, ses amis...

Les démonstrations d’affection

Les démonstrations d’affection

Le besoin d’affection de l’enfant Cancer est fort. Mais il est si pointilleux sur les contacts affectifs et physiques que seuls les adultes les plus sensibles et les plus réceptifs arriveront à franchir les barrières. Des parents en harmonie avec leur enfant le savent et adoptent toujours la bonne approche. Savoir exprimer son affection à l’enfant Cancer est donc aussi important que l’affection elle­-même !

Même si l’affection n’est pas de la première importance pour cet enfant, il y est extrêmement sensible. Quand quelqu’un de la famille lui exprime sa tendresse par un câlin ou un mot gentil, il fond littéralement. La petite Vierge, assez peu démonstrative de nature, adore avoir des animaux familiers ; avec eux, elle déborde d’affection. Elle a souvent un favori parmi ses parents ou dans sa fratrie et c’est avec lui qu’elle partage tout.

Extraits des livres de la collection Les Mini Larousse : Vivre avec un Gémeaux, Vivre avec un Cancer, Vivre avec un Lion, Vivre avec une Vierge.

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Bébé du monde

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Le bébé vietnamien La tradition pèse encore lourde sur les futures mamans vietnamiennes : congé maternité après la naissance uniquement, aucune aide financière à l’arrivée de Bébé… mais les naissances demeurent un heureux événement célébré par toute la famille.

A

u Vietnam, il est d’usage pour les femmes enceintes, même d’à peine quelques semaines, de porter des vêtements très amples, comme par exemple des robes montgolfière (symboles de l’heureux événement). Les Vietnamiens pensent qu’ainsi le ventre aura suffisamment de place pour s’arrondir confortablement pour accueillir Bébé et lui permettre de se développer normalement.

Une grossesse sous surveillance

Pendant les trois premiers mois de sa grossesse, la future maman est suivie par un médecin, au minimum une fois par mois, et la première échographie est prévue à sept semaines. Ensuite, trois ou quatre échographies seront réalisées pour surveiller la bonne santé du bébé. Comme dans certains pays d’Asie, le gouvernement vietnamien applique une politique de limitation des naissances. Afin d’éviter les avortements, “le Vietnam interdit aux médecins de révéler le sexe de l’enfant à

l’avance”, explique Didier Clavequin, de l’Association d’amitié francovietnamienne. Pendant la grossesse, la future maman surveille étroitement son alimentation. Il y a en effet plusieurs croyances autour des aliments, séparés en trois catégories : froids, chauds et neutre. Cette classification ne dépend pas de la température de l’aliment mais de la perception que les Vietnamiens en ont. Il est donc conseillé à la maman d’éviter les aliments froids, comme la papaye ou le concombre (qui augmenteraient le risque de fausse couche). L’eau et la chair de noix de coco (considérés comme des aliments chauds) sont en revanche recommandées.

Un accouchement de moins en moins naturel

Il persiste de grosses disparités entre les accouchements dans les hôpitaux des grandes villes et les dispensaires des campagnes. À la campagne, où vit 70 % de la population vietnamienne, les accouchements se font généralement de façon naturelle, avec ou sans péridurale, alors que dans les grandes villes, les femmes sont de plus en plus nombreuses à demander une césarienne, certaines pour choisir une date porte bonheur pour leur enfant, d’autres par peur de la douleur.

Une politique familiale unanime

Au Vietnam, les familles ne reçoivent aucune aide financière pour la nais-

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sance d’un enfant, et le congé maternité est de 4 mois à partir de la naissance de l’enfant. Cela implique que les futures mères continuent de travailler jusqu’à l’accouchement. En décembre 2011, une proposition de loi a été déposée par l’Association des femmes du Vietnam pour passer le congé maternité de 4 à 6 mois. Cette durée, qui était en vigueur entre 1985 et 1990 permettait en effet aux futures mamans vietnamiennes de prendre deux mois avant l’accouchement et 4 mois après.

Cadeau de bienvenue

À la naissance, le nouveau-né reçoit deux prénoms : le premier est utilisé à la maison, par la famille et les proches, le second est utilisé de façon officielle, à l’extérieur de la maison. Cela permet de poser une distance avec l’extérieur. Il reçoit aussi de nombreux cadeaux. “Pour les filles, il s’agit le plus souvent de bijoux. Les garçons nés en ville reçoivent quant à eux en général de l’argent, tandis que ceux nés à la campagne reçoivent des terrains”, explique Vanban Trieu, Français d’origine Vietnamienne. M.B.

Les chiffres 2008 RTaux de fécondité : 1,86 enfant par femme. RTaux de natalité : 16,47 ‰ RMortalité infantile : 23,61 ‰




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