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Tazzy
Tazzy, le chien-guide d’aveugles de Philippe, a reçu sa formation de base avec Sybren.
Pour Sybren, c’était la première fois qu’il était parent d’accueil pour un chiot du CBCG. En tant que véritable amoureux des chiens, Sybren a immédiatement été conquis par l’idée d’aider à préparer un chiot pour sa formation de chien-guide. Tazzy pouvait l’accompagner partout, comme il est toujours autorisé à le faire en tant que chien-guide. Désormais, le labrador noir Gonzo vit avec Sybren. Nous donnons la parole à Sybren.
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Pourquoi êtes-vous devenu famille d’accueil ?
“J’ai toujours nourri un grand intérêt pour les chiens. Nous avons toujours eu des chiens à la maison. Quand on m’a dit que le CBCG cherchait des familles d’accueil, je n’ai pas hésité une seule seconde. Former un chiot et en même temps faire quelque chose de bien pour les autres, vous savez. Je me suis inscrit à une séance d’information et je suis devenu ensuite encore plus enthousiaste.”
Cela a-t-il changé votre vie?
“Non, pas de façon dramatique, mais un certain nombre de choses ont changé. Chaque déplacement que vous faites, que ce soit à la pharmacie ou à la boulangerie, le chiot vous accompagne partout. Cela demande un peu de préparation et tout cela prend un peu plus de temps, surtout au début.”
Qu’est-ce que vous trouvez le plus difficile?
“Au début, j’ai trouvé certaines conditions assez difficiles. Par exemple, je n’avais pas le droit de prendre Tazzy avec moi sur le canapé pour nous détendre ensemble. Evidemment, vous élevez un chien différemment quand c’est pour quelqu’un d’autre. Vous vous dites que vous devez restituer le chiot pour qu’il soit formé comme chien-guide d’aveugles, mais vous ne savez naturellement pas à l’avance comment cela se passera exactement. Maintenant que Tazzy vit avec Philippe comme chien-guide, mon opinion a changé à ce sujet. Je sais maintenant à quel point Tazzy et Tripple sont bien là-bas, ils ont parfaitement atteint les objectifs et c’est fantastique.”
Comment abordez-vous les entraînements?
“J’emmenais Tazzy partout. Au parc, en ville, au supermarché ou chez le boucher. J’essayais de l’habituer à autant de choses que possible et de faire de lui un chien social. Pour les commandes, je m’entraînais 10 minutes par jour de manière très intensive et 10 minutes de manière ludique. Les jours où les choses se passaient bien, j’en profitais évidemment et nous faisions quelque chose de plus.” Pour Gonzo, les choses sont un peu différentes. Certains jours, cela fonctionne super bien, d’autres jours, l’entraînement se passe moins bien. Dès lors, il est important de faire bon usage des bons jours.
Quel a été le moment le plus chouette jusqu’à présent?
“Tazzy était un chiot calme et obéissant. Pourtant, il était toujours très entreprenant et extrêmement curieux de son environnement. Quand il avait appris quelque chose, je devenais moi-même très enthousiaste. Je me souviens d’un moment où je m’entraînais avec lui en ville. Il avait bien suivi mon ordre et j’ai commencé évidemment à le féliciter haut et fort. De l’autre côté de la rue, les gens me voyaient occupé, mais ils n’avaient pas vu Tazzy. Je les ai vus vraiment en train de penser ‘quel homme étrange que celui-là’. Ca m’a vraiment fait rire. Pour Gonzo, les séances d’entraînement étaient parfois un peu trop longues. Il arrive parfois qu’on doive attendre quelque part et quand ça prend trop de temps, il a parfois du mal. Il aime le faire comprendre en faisant le fou. Avec son gilet de chiot, cela ne devrait toutefois pas arriver. Les réactions sont très agréables. Tout le monde bavarde ou est très curieux. Vous avez soudainement beaucoup plus de conversations en rue. J’aime expliquer précisément à quoi je prépare les chiens et en même temps c’est aussi un moment d’entraînement, car il doit rester sagement assis. Le contact avec l’organisation est également très agréable. Vous échangez des expériences et avez beaucoup plus de contacts sociaux.”
Pourquoi le recommanderiezvous à d’autres personnes?
“Dès la semaine 1, je le savais déjà, je vais le refaire quoiqu’il arrive. Vous interagissez tellement avec votre chiot et le regardez grandir chaque jour. Avec ce chouette boulot, j’espère qu’un monde s’ouvrira pour une personne malvoyante. Maintenant que j’ai aussi vu Tazzy au travail, cela a été confirmé. C’est vraiment super important. Pour moi personnellement, c’est aussi un enrichissement absolu de ma vie. Le fait que Tazzy réussisse si bien en tant que chien-guide donne un énorme coup de pouce à ma confiance en moi.”