Drapeau blanc offert par Louis XVIII à la garde nationale de Blois Autour de 1820 Soie peinte sur ses deux faces H. : 165 cm ; l. : 175 cm Domaine national de Chambord. Inv. CH/41/0471. Don du chanoine M. Émonée, 1974 Inscriptions : sur l’avers, « Dieu et le Roi / Gardes nationales / Arr. de Blois / Loir-et-Cher » ; sur le revers, « Le Roi à la légion de Blois ». No 3
COGNIET, Léon (1794-1880)
Scène de juillet 1830, dit aussi Les drapeaux 1830 Huile sur bois H. : 19 cm ; l. : 24 cm Orléans, musée des Beaux-Arts. Inv. 208. Legs Cogniet et Thévenin, 1892 No 2
Au lendemain de la révolution de 1830, Léon Cogniet réalise une esquisse évoquant le soulèvement populaire parisien, mais le tableau final ne voit jamais le jour. À la veille de la Révolution, le 26 juillet 1830, Charles X, par quatre ordonnances, tente de remettre en cause le régime constitutionnel. Sur le tableau de Léon Cogniet, des nuages d’orage obscurcissent le ciel autour du drapeau blanc de la Restauration, orné d’une fleur de lys au sommet et décoré des armes de France. Le 27 juillet, premier jour des Trois Glorieuses, les combats commencent ; le peuple dresse des barricades dans la ville de Paris. Le peintre représente alors un drapeau blanc déchiré qui laisse entrevoir le ciel bleu et dont l’extrémité se teinte légèrement de rouge, le sang des révolutionnaires. Le 28 juillet, l’issue de la révolution semble proche : sur le tableau, le ciel se dégage. Le bord du drapeau blanc rougit davantage, reconstituant ainsi le drapeau tricolore. Le 30 juillet 1830, les combats s’achèvent. Charles X est déchu. LouisPhilippe est appelé à devenir « lieutenant général du royaume ». Il reconnaît le drapeau tricolore. « Aux ténèbres enfin succède la clarté Et des pâles lambeaux du drapeau des esclaves Et de l’azur du ciel et du sang de nos braves Naît l’étendard brillant de notre liberté » Même si l’œuvre illustre symboliquement les Trois Glorieuses de juillet 1830, le passage du drapeau blanc de la Restauration au drapeau tricolore adopté par Louis-Philippe correspond précisément aux enjeux des années 1870-1875.
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L’avers présente les armes de France couronnées, entourées des colliers de l’ordre de Saint-Michel et du Saint-Esprit. Au revers, il est orné d’un semis de fleurs de lys dorées et de branches de chêne nouées, d’où pendent la décoration de l’ordre du Lys et le ruban du Loir-et-Cher.