9 Tombe des Animaux peints (Gailhabaud 1845). 0 Tombe des Boucliers et des Sièges (Gailhabaud 1845).
4. Kamper 1834, p. 97-101, qui rappelle que les cinquante et une autres tombes avaient déjà été réenterrées sans être documentées ; MonInst II, 1834-1838, pl. XIX ; Poletti 1835, p. 177-186. 5. Voir infra p. 40 (C. Colonna). Voir également la torchère du Musée grégorien étrusque (cat. 111). 6. Voir infra p. 38 (M. Sannibale). 7. Canina 1838 ; Grifi 1841. 8. Voir infra p. 63 (M. P. Baglione). 9. BullInst 1831, p. 210 (E. Gerhard) ; Naso 1993, p. 56-57 ; Brocato 2000, p. 12. 10. Outre les comptes rendus publiés dans le Bulletin (BullInst 1839, p. 81-85 [O. Jahn] ; BullInst 1840, p. 113-115, 133-134 [G. Abeken]), voir notamment Micali 1844, p. 372-384 ; Naso 1996, p. 134-142, en particulier p. 135-138. Les fouilles de la villa romaine de Cn. Domitius Ulpianus à Santa Marinella sont signalées par Stendhal, alors consul de France à Civitavecchia, dans le Mémorial bordelais du 19 mars 1838 : Exposition Tarquinia 1996, p. 38, avec bibliographie. 11. Szilágyi 1991, p. 520-521, no 19 ; Naso 1996, p. 138. Le Cabinet des médailles conserve également une caryatide appartenant à un calice en bucchero découvert à Monteroni, donné cette fois par P. E. Visconti en 1840 (voir infra p. 41, note 81 [C. Colonna]) et qui provient probablement, à en juger par la date, des fouilles Sermoneta.
la localisation précise est une constante de la plupart des fouilles qui ont suivi au cours du siècle ; mais l’épisode est aussi doublement significatif des recherches conduites à Cerveteri à l’époque. D’une part parce que cette découverte est due à une figure locale : les fouilles ont été la plupart de temps entreprises par des notables, souvent des propriétaires terriens, comme le prince Ruspoli, le prince Torlonia ou Paolo Calabresi. D’autre part parce qu’elle a eu lieu sur l’emplacement même de la ville antique : le plateau urbain de l’antique Caere était à la fois bien délimité et largement épargné par l’habitat moderne, qui s’est concentré, comme nous l’avons vu, sur le site de l’ancienne acropole. Si ce secteur crucial de Caere n’est malheureusement pas accessible aux fouilles, le reste du plateau, occupé par des terrains agricoles – les vigne – a été largement exploré : la Caere antique, davantage que les autres cités d’Étrurie, a ainsi livré des données précieuses sur la structure et le décor des grands édifices urbains. Mais, à l’instar des autres cités étrusques, Cerveteri a aussi rapidement montré la richesse de ses nécropoles. En 1834, cinquante-trois tombes furent mises au jour dans la nécropole de la Banditaccia, dont la tombe des Animaux peints (fig. ci-dessus) et la tombe des Boucliers et des Sièges (fig. ci-dessus) 4. Ces découvertes poussèrent les propriétaires locaux à entreprendre des fouilles dans les autres nécropoles. En 1835, le prince Alessandro Torlonia, duc de Ceri, confia à l’archéologue Pietro Ercole Visconti le soin de fouiller sur ses terres la nécropole de Monte Abatone. L’entreprise fut couronnée de succès, puisque P. E. Visconti découvrit deux grandes tombes, la tombe du Siège Torlonia (fig. p. 26) et la tombe Torlonia, ainsi que plusieurs mobiliers funéraires, qui enrichirent la collection du prince et, quelques années plus tard, le Cabinet des médailles à Paris (cat. 5 à 12) 5. P. E. Visconti prit soin de faire paraître un compte rendu de ces découvertes (cat. 4), que l’on peut considérer comme la première grande publication archéologique sur Cerveteri. En 1836, l’archiprêtre A. Regolini, associé au général Vincenzo Galassi, obtint des autorités des États pontificaux l’autorisation de fouiller dans la nécropole du Sorbo : il y découvrit non seulement l’extraordinaire tombe qui porte le nom de ses inventeurs, mais également plusieurs autres tombes majeures. La richesse inédite des mobiliers funéraires (cat. 53 à 62), qui intégrèrent les collections vaticanes, suscita l’ouverture en 1837 du premier musée consacré à l’Étrurie, le Musée grégorien étrusque 6. Elle consacra aussi définitivement l’importance archéologique de la cité de Cerveteri et de ses nécropoles, comme en témoignent les publications de L. Canina (cat. 13) et de Luigi Grifi 7. Le territoire de la cité, où le site de Pyrgi était déjà bien connu 8, fut aussi largement exploré dans ces premières années et plusieurs sites mineurs furent découverts. Outre la brève campagne conduite dès 1831 par Pietro Manzi, un amateur local, dans la zone de Tolfa 9, il convient surtout de rappeler les fouilles effectuées par Teresa de’ Rossi Caetani, duchesse de Sermoneta, dans les années 1830 et jusqu’en 1842, en plusieurs endroits du territoire, notamment dans les secteurs de Zambra et de Monteroni, où furent mises au jour plusieurs tombes étrusques 10. Le sort des objets découverts n’est généralement pas connu : l’œnochoé étrusco-corinthienne du Peintre du Sphinx barbu, passée par la collection FejérváriPulszky et conservée à la Bibliothèque nationale (cat. 129), provient des fouilles menées à Zambra 11 ; peut-être les anses de l’hydrie en bronze conservées à Bruxelles (cat. 16 et 17) ,
LA REDÉCOUVERTE DE CERVETERI
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