Jacques Stella (extrait)

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Fig. 2. F. Greuter d’après J. Stella pour la thèse d’Alfonso Pallavicino,

Fig. 1. C. Audran d’après J. Stella pour G. Tolomei, De S. Spiritus aduentu oratio, Rome, 1630. Burin, 16,2 x 22,7 cm. Paris, Bibl. Mazarine,

Rome, 1632. État avec les armes et devises des Villeroy remplaçant celles des Barberini pour l’Histoire ecclesiastique de la ville de Lyon du P. Jean de Saint-Aubin, Lyon, 1666. Burin, 20,8 x 28,4 cm. Lyon, Bibliothèque municipale, 24682.

12472-15.

dont le frontispice, non signé, s’apparente plus à l’art de Vignon qu’à celui de Stella. Les frontispices Mascardi sont gravés par Jean Picart, qui grave également la même année, et je remercie Sylvain Laveissière de me l’avoir signalé, une autre composition de Stella, le frontispice (signé I*) d’une tragi-comédie qui prolonge le succès du Cid, L’Ombre du comte de Gormas et la mort du Cid.

III. L’Imprimerie royale Ce sont Stella et Vouet6, rappelons-le, et non Poussin, encore à Rome, qui sont choisis pour illustrer les premiers livres de l’Imprimerie royale. Stella donne une série d’ornements7 pour la nouvelle institution créée par Richelieu8, et surtout un grand nombre de frontispices, avec la collaboration de différents graveurs énumérés par Mariette, en premier lieu Mellan : L’Imitation de Jésus-Christ et les Œuvres de saint Bernard en 1640 (cat. 73), l’Introduction à la vie dévote de saint François de Sales en 1641. Puis les dessins fournis par Stella sont confiés à d’autres graveurs : – Gilles Rousselet, L’Instruction du chrestien de Richelieu (1642), les Exercices spirituels d’Ignace de Loyola et la Jérusalem libérée du Tasse (1644). Pour ce dernier livre, Stella dut recevoir des instructions très précises de l’italianisant Raphaël Trichet du Fresne, correcteur à l’Imprimerie royale, promoteur des éditions en langue italienne et collectionneur acharné des illustrations du Tasse9 ;

6 Pour le premier volume du Nouveau Testament, publié avec la date de 1640, jadis attribué à Stella par Auguste Bernard, Histoire de l’Imprimerie royale, Paris, 1867, p. 70. Voir J. Thuillier et al., cat. exp. 1990, Paris, p. 129. 7 Ornements gravés par Bosse (IFF 301, 380-415) et Rousselet (Meyer 373-375). 8 Outre l’ouvrage ancien d’Auguste Bernard, voir P. M. Grinevald, « Richelieu et l’Imprimerie royale », dans Richelieu et le monde de l’esprit, 1985, p. 237-248 ; J. Thuillier, « Richelieu et les arts, l’Imprimerie royale », dans Richelieu et la culture, 1987, p. 163-174 ; H.-J. Martin, « Politique et typographie : la création de l’Imprimerie royale » dans Mise en page et mise en texte du livre français : la naissance du livre moderne (XIV-XVIIe siècles), Paris, 2000, p. 364-367 ; M. Préaud « L’Imprimerie royale et le cardinal de Richelieu », dans Goldfarb, cat. exp. 2002, Montréal, Cologne, p. 210-215. 9 I. de Conihout, « À la chasse », éditorial des Nouvelles du livre ancien, no 93, hiver 1997-1998, p. 1-4.

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