Alexandre Hollan. Questions aux arbres d'ici (extrait)

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Alexandre Hollan Questions aux arbres d’ici

Musée de Lodève 18 juin-6 novembre 2016

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Commissariat de l’exposition Ivonne Papin-Drastik Alexandre Hollan Secrétariat de l’exposition Séverine Chaoua Régie des œuvres Louise Béal Aurosi Moreno Service des publics Nadège Cros Cécile Chapelot Sophie Clarinval Caroline Lejeune Marie-Pierre Nougaret Attachée de presse/Communication Céline Demarcq Conception technique Kader Benameur Jean-Baptiste Née Assistance technique Jonathan Guet, Tatiana Hoyois, Lucas Wieczorkiewicz

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Nous tenons à remercier chaleureusement Michel Hilaire, conservateur général du patrimoine et directeur du musée Fabre, Montpellier Méditerranée Métropole, pour avoir suscité la rencontre entre l’artiste et le musée de Lodève ainsi que pour les prêts consentis. Un grand merci également à Marie-Hélène de La Forest Divonne pour ses conseils avisés et son soutien, ainsi qu’à son équipe, en particulier Dominique Collet et Coralie Le Golvan. Une pensée amicale pour toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réussite de cette exposition : Jean-Baptiste Née, Illés Sarkantyu, Eva Szily. Enfin, nous tenons à exprimer nos sincères remerciements à Danièle Faugeras, directrice de collections aux éditions Érès. Alexandre Hollan est représenté par la galerie La Forest Divonne, Paris, Bruxelles.

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Avant-propos

L’exposition Alexandre Hollan. Questions aux arbres d’ici illustre le souhait du musée de Lodève de présenter des artistes contemporains qui sont ancrés dans le territoire mais dont la notoriété dépasse nos frontières. On se souvient, dans la même lignée, des expositions sur Odon en 2005, André-Pierre Arnal en 2006 ou Vincent Bioulès en 2010… Alexandre Hollan est lié au territoire héraultais depuis 1984 lorsque, après vingt ans de vie nomade, il achète un mazet près de Gignac. Il passe depuis lors tous les étés à peindre sur le motif les arbres de l’Hérault. Cette exposition est née de la rencontre entre Alexandre Hollan et Ivonne Papin, directrice du musée de Lodève, qui a été immédiatement séduite par la sincérité et la profondeur de son œuvre. Je me félicite que le musée de Lodève propose ici une exposition d’envergure (quatre-vingts œuvres, fusains, gouaches, acryliques, accompagnées de livres d’artistes) sur ce peintre qui a surtout fait l’objet d’expositions dans le reste de la France et du monde : pas loin de quatre-vingts expositions personnelles et autant d’expositions collectives. Je remercie chaleureusement tous nos partenaires qui soutiennent le musée de Lodève avec constance, tant pour ses expositions que pour ses travaux de rénovation et d’agrandissement.

Marie-Christine Bousquet Maire de Lodève Vice-présidente du Conseil départemental de l’Hérault Présidente de la Communauté de communes Lodévois et Larzac

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Prélude

Placé devant le motif, inlassablement, les genoux sur un petit tabouret, enraciné à sa manière. Sous le chapeau de paille, le regard acéré va de l’arbre à la feuille, de la feuille à l’arbre. Puis la main, en suspension, comme celle d’un chef d’orchestre qui s’apprête à donner l’impulsion, dirige l’imprégnation de la gouache sur le papier. Le tracé, sûr, va et vient, revient sur son pas en traçant un angle, repart dans une autre direction sans jamais quitter le contact avec la feuille. Le trait est ininterrompu, tantôt léger, tantôt incisif. Parfois, une pression de la main vient épaissir une zone ou, au contraire, imposer la fragilité de l’indicible. Le blanc du papier participe à la mise en place du geste, l’espace naît, souffle incarné. Dans les fusains, procédant par dépôt de matière, puis par effacement, la main cette fois-ci au contact de la feuille, effleure le grain du papier, de haut en bas, de bas en haut, de gauche à droite et de droite à gauche. Une ombre plus ou moins dense, plus ou moins ample, vient occuper la surface, voile gris ou masse noire. La matière est là, vibrante, puissante, présente. Seules quelques plages plus claires ménagent des échappées possibles. Quelques arbres élus donc que, pour certains, l’artiste peint depuis plus de vingt ans. Dans une relation presque fusionnelle, il les voit grandir, se transformer au gré des vents, des orages et nous livre ces mutations, à sa façon. Car il s’agit avant tout dans cette démarche de « prendre la mesure de ce qui, en soi, se modifie face à cette nature qui, éternellement demeure 1 ». On l’aura compris, la notion du temps est fondamentale dans le travail d’Alexandre Hollan. Répétition, suspension, rythme, intervalle, nuance, silence, c’est une partition musicale qui s’inscrit sur le papier, car le vrai sujet du travail de Hollan est « une expérience de la durée 2 ». Oublier la course effrénée de notre vie. Ballotté par le vent, assourdi par le chant des cigales, opérer juste un va-et-vient entre l’arbre et la feuille, un aller-retour du pinceau ou du fusain, fixer le mouvement, inscrire la lumière, enregistrer la vibration, encore et encore, « capter moins la forme que l’énergie 3 ». En proposant dans cette exposition de faire cohabiter des œuvres dont les périodes et les formats varient, Alexandre Hollan, à qui le musée de Lodève rend hommage aujourd’hui, nous invite à partager avec lui un parcours très personnel et universel à la fois, sorte de carte mentale d’un territoire qui témoigne de cette conception-là : « celle d’un temps qui, loin d’avancer selon un bien théorique schéma linéaire allant du passé vers l’avenir, est fait de strates accumulées, dont l’épaisseur peut nous faire éprouver ce que la durée veut dire 4 ». C’est donc en parfaite résonance avec le projet scientifique et culturel du musée de Lodève qui s’ouvrira demain, que viennent nous interpeller les arbres d’Alexandre Hollan. La particularité de la formation géologique du Lodévois et Larzac, les traces attestant l’évolution de la faune et de la flore sur plusieurs 9

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millions d’années, l’apparition de l’homme puis son action sur le territoire, amènent en effet le futur musée à conduire une réflexion sur le thème du passage, de l’empreinte et des traces laissées par chaque acteur à travers le temps (de –542 millions d’années à nos jours). Cette dialectique particulière formera le fil conducteur du parcours permanent du musée de Lodève, à laquelle des artistes contemporains seront invités à participer au travers de résidences. Les œuvres d’Alexandre Hollan figurant dans cette exposition ne sont pas le fruit d’un travail en résidence, la démarche de l’artiste fait pourtant écho à ce projet, celui de mettre notre rapport à ce qui nous entoure, au centre, histoire d’en mesurer l’importance et la préciosité. Le grand critique d’art Yves Michaud nous livre, dans les pages qui suivent, son regard passionné sur la démarche de Hollan. Stéphane Carrayrou, professeur et théoricien des arts, s’est prêté au jeu complexe de l’entretien. Qu’ils soient tous deux chaleureusement remerciés pour avoir répondu à notre sollicitation. Ivonne Papin-Drastik Conservateur en chef du patrimoine, directrice du musée de Lodève

1. Pierre Wat, « L’épreuve de l’arbre. Cinq remarques sur le travail d’Alexandre Hollan », dans Alexandre Hollan, le chemin de l’arbre, catalogue de l’exposition, Budapest, musée des Beaux-Arts, Montpellier Agglomération, musée Fabre, 2011-2012, p. 46. 2. Ibid., p. 49. 3. Ibid. 4. Ibid.

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Sur l’expressivité des œuvres d’Alexandre Hollan Yves Michaud

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L’arbre immense porte en même temps toutes les saisons sur sa tête. Johann Gottfried von Herder 1

Les dessins et peintures d’Alexandre Hollan ont une beauté et une force qui s’imposent au premier coup d’œil. La beauté austère de ces « états-d’arbres » et la force sereine de la présence de l’artiste, sans concession à une quelconque « manière », sont là. Passé ce choc immédiat, ces dessins et peintures nous forcent aussi à nous interroger sur la manière d’aborder certaines œuvres – aussi bien pour les textes critiques que pour les modes de vision. La question qui se pose à leur propos est simple : comment autant de simplicité (des dessins d’arbres et rien de plus) prend-elle autant de profondeur et d’intensité ? Comment derrière ce qui est donné immédiatement à voir pousse et agit une attitude d’artiste qui rend le travail « expressif » ? Commençons par poser la question de la manière la plus directe et la plus schématique, avec deux exemples trop « gros » pour être tout à fait honnêtes, mais qui n’en ont pas moins leur pertinence.

« Le déchêné », 2013, gouache, 50 × 65 cm Collection particulière

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Une gamme infinie d’expériences Stéphane Carrayrou

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Échange entre Alexandre Hollan et Stéphane Carrayrou

SC : Après une vingtaine d’années au cours desquelles vous avez sillonné les routes de France à bord de votre voiture-atelier, vous vous êtes décidé à acquérir en 1984 un mazet à Bosc-le-Vieil, non loin de Lodève. Pourquoi ce lieu précisément et en quoi cela a-t-il infléchi votre parcours de création ? AH : Oui, 1984 était un moment important de ma vie. J’avais cinquante ans, j’ai terminé la partie nomade de ma recherche. C’est en 1984 que j’ai trouvé un mazet isolé pas loin de Gignac. J’ai pu m’y arrêter pour approfondir mon travail sur le motif, dans une solitude active. Mais, comme vous l’avez évoqué, une vingtaine d’années auparavant, après mes études, je suis parti pour chercher ma voie : un vrai contact avec la nature. Je vivais sans attache, voyageant dans des paysages perdus, errant à travers l’Europe et la France. Je suis arrivé dans cette région vers 1975, où j’ai continué cette vie nomade en dormant dehors ou dans ma voiture, pendant les mois d’été. J’aime toujours cette région encore sauvage et ouverte, avec son climat fort, sa lumière pure, et les arbres qui vivent librement dans les vignes et garrigues. SC : Le choix de l’arbre s’est affirmé très tôt dans votre travail. AH : Depuis toujours, mon contact avec l’arbre a besoin de proximité. Je veux le toucher avec les yeux – une photo d’un bel arbre ne m’intéresse pas. Ce besoin de contact vient de mon enfance. Nous avons vécu en Hongrie dans une vieille maison isolée, dans une vaste plaine, entourée d’un grand jardin. Et je garde le souvenir d’une relation très forte avec la nature, avec les arbres, ces grands êtres qui m’entouraient avec leurs secrets. Ils représentaient l’inconnu. SC : Cette maison d’enfance en Hongrie et votre mazet de Bosc-le-Vieil sont donc les lieux que vous associez spontanément à l’expérience de la durée. Dans son livre Poème à la durée, Peter Handke parle du privilège de ceux qui connaissent leurs lieux de la durée… AH : Je fais chaque été l’expérience de la durée. Entre 1984 et 1996, il y avait près de mon mazet un très vieil olivier. Je l’ai dessiné presque tous les soirs d’été. Une centaine d’heures peut-être sur un seul dessin. Pour moi, qui faisais jusque-là des dessins rapides – jamais plus d’une heure – au bord des routes, le rapport au temps a changé.

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Questions aux arbres

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Pourquoi les arbres ?

L’arbre parle sans mots. Questionner silencieusement. Écouter avec les yeux. Voir commence dans le monde extérieur. Percevoir les relations entre les éléments qui se trouvent dans notre champ de vision. Voir unifie. Je suis ce que je vois. (9.89)*

* Les réponses suivies d’une date font partie des Notes sur la peinture et le dessin 1975-2015 d’Alexandre Hollan, parues sous le titre Je suis ce que je vois, aux éditions Po&Psy-Érès, Toulouse.

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Pourquoi les arbres d’ici ?

Les arbres que je dessine depuis plus de trente ans, pas loin d’ici, ne sont pas tous extraordinaires. Ni trop vieux, ni trop beaux. Parfois, ce sont des buissons, chênes, chênes verts surtout, ou oliviers. Ces arbres sont pour moi des êtres vivants que je retrouve d’année en année, comme des vieux amis. Ils ont leur personnalité leur caractère leur nom. Notre relation se fait sans mots, comme on peut dire « le courant passe ». On fait partie de la même nature. Presque toujours, je ressens à travers leur présence silencieuse un mystère qui les dépasse. Chacun à sa façon me parle de l’inconnu. Ce qui m’attire vers ces arbres d’ici (ou d’ailleurs) c’est qu’à travers eux, je peux sentir une vie plus grande et qui, d’année en année, révèle des secrets que je ne peux pas connaître autrement.

Ci-contre : Quelques-uns des arbres qui sont les motifs d’Alexandre Hollan dans la région.

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« Le Déchêné », grand chêne, 2014, acrylique, 57 × 76 cm (deux versions) Collection particulière

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« Le Derviche », chêne près de Gignac, 2015, acrylique, 57 × 76 cm (deux versions) Collection particulière

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« Le Buisson tournant », au Bosc Viel, 2014, fusain, 50 × 65 cm Collection particulière

« Le Solitaire », grand chêne d’Aumières, 2014, fusain, 50 × 65 cm Collection particulière

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Page précédente : « Garde de St-Jean d’Aumières », grand chêne, 2015-2016, acrylique sur toile,180 × 265 (en deux parties) Collection particulière

Ci-contre : Dans l’arbre « Le Glorieux », grand chêne près de Pouzols, 2011, acrylique sur toile, 180 × 180 cm Collection particulière

Page suivante : Le Grand Chêne de Viols-le-Fort, 2006, acrylique, 190 × 340 cm (en deux parties) Musée Fabre, Montpellier Méditerranée Métropole

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Annexes documentaires

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Biographie

Né à Budapest en 1933, Alexandre Hollan passe son enfance à la campagne en Transdanubie (Hongrie occidentale) et à Budapest. C’est là qu’il prend conscience de son fort attachement à la nature. Le souvenir d’une expérience sur une balançoire en mouvement, dans le jardin de sa grand-mère, l’aurait particulièrement sensibilisé aux arbres. Ses promenades dans les montagnes de Pilis renforcent cet attachement. Après ses années de lycée à Pannonhalma et au Rákoczianum de Budapest, il se forme à partir de 1950 auprès du peintre Béla Emmanuel, qui attire son attention sur le motif vivant. Pour des raisons politiques, il n’est pas admis en 1952 à l’École des beaux-arts. Entre 1955 et 1956, il est boursier de l’Atelier des décors de théâtre de Budapest, dont il obtient le diplôme. Il travaille alors comme peintre de décors au Théâtre d’Eger. Après le soulèvement contre le régime, il quitte en 1956 la Hongrie pour Paris où il devient réfugié politique. Il est admis à l’École nationale supérieure des beaux-arts, dans l’atelier de Roger ChapelainMidy. Entre 1958 et 1962, Alexandre Hollan étudie à l’École nationale supérieure des arts décoratifs, et obtient son diplôme avec la spécialité « arts graphiques ». Cette formation lui permet de gagner sa vie pendant une quinzaine d’années, sans qu’il soit obligé d’exposer. À l’occasion d’un voyage en Italie, il découvre avec émotion les œuvres de Giotto, Fra Angelico et Piero della Francesca, dont il se sent très proche. N’ayant pas encore trouvé, malgré ses longues études, le rapport entre peinture et perception, il transforme chaque année pendant plusieurs mois sa voiture en « atelier nomade » pour dessiner et peindre sur le motif et puiser ainsi le vrai sens de la nature vivante. De 1962, datent les premières grandes impressions visuelles devant la force qui habite les arbres. À partir de 1972, le sujet principal de son œuvre devient l’arbre, qu’il apprivoise avec des dessins rapides et des peintures libres. Premières grandes impressions relatives à l’espace, où les formes s’ouvrent et se dissolvent. Il découvre l’art de Franz Kline, Bram Van Velde, Mark Rothko et Giorgio Morandi. En 1978, la galerie Marika Marghescu à Grafing consacre la première exposition particulière à l’artiste. La galerie défendra son travail pendant de longues années, d’abord à Grafing, puis à Hanovre. En 1980, après les premières années de travail au pinceau, il commence à dessiner au fusain. Son travail est intimement lié à la notion du temps, ses formes s’agrandissent et, par effacement des dessins, il approfondit sa relation avec l’espace et le vide. En 1983, il entre à la galerie Nane Stern, à Paris, à laquelle il demeure fidèle jusqu’à sa fermeture en 1991. L’achat d’un petit mazet près de Gignac dans l’Hérault, entre vignes et garrigues, en 1984, met fin à sa période nomade. Depuis, il passe les mois d’été dans cette région et c’est devant les mêmes arbres qu’il retrouve et complète sa recherche d’année en année. Il commence la réalisation des Vies silencieuses, dans lesquelles il étudie la profondeur des couleurs. Entre 1984 et 1993, Alexandre Hollan enseigne à l’académie Charpentier à Paris. Il se lie, en 1985, d’amitié avec le poète Yves Bonnefoy. De nombreux livres et textes sur l’art naissent de cette 111

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