PJ33 Présentation Et voici le Bulletin de Plein jour N°33 de Juin 2016. Vous le trouvez en cliquant sur ce lien : http://plein-jour.eu/wordpress/plein-jour-de-juin-2016-n33/ Mais d’abord un rappel : L’association Nationale Plein Jour tiendra son Assemblée générale au cours de la Rencontre annuelle organisée à Paris le samedi 4 juin 2016. Dans l’Edito, Dominique s’interroge sur ce qu’entend chacun lorsqu’il prononce le mot « Dieu ».
« Quand je parle de Dieu, je ne parle que de moi… De mon désir que j’appelle « ma foi », De mon attente que j’appelle « espérance », De ma présence inventive dans le devenir de l’humanité que j’appelle « l’amour ». Il n’y a pas de théologie qui puisse échapper au champ clos de notre connaissance humaine. On peut même traduire cette expérience fondatrice en quelques mots décisifs : il ne s’agit pas de « Dieu » quand je prononce le nom de dieu, Mais de mon humanité traversée par le désir de l’infini insaisissable. (B. Feillet) Il est bien hardi ce théologien pour oser cette boutade au gout de provocation !... (Suite au bas de la page.) Suivent quelques témoignages. Le premier, très dur, « Une marionnette entre ses mains » ; c’est le récit des désillusions d’une « amie » de prêtre, seulement amie : Après un divorce et un séjour en psychiatrie, elle confesse : « J’ai pris brutalement conscience que jamais au grand jamais il n’avait envisagé une seule seconde quoi que ce soit de sérieux ». Parlant des hommes d’église : « Ils sont parfaitement incapables d’entendre les confidences des difficultés conjugales et surtout de les comprendre… parfaitement incompétents ! » Puis le témoignage de Jacques Musset : trois articles tirés de son ouvrage « Une vie en chemin ». Jacques est l’intervenant de la rencontre de plein Jour à Paris le 4 juin. Il analyse son parcours, l’influence de sa mère, ses doutes, comment il s’est sorti de ses ambiguïtés. Une mise à nu qui peut évoquer pour bien des prêtres le faisceau embrouillé de leurs sentiments à une étape de leur vie. Frédéric Lenoir nous emmène à travers les arcanes de l’amour. Amour passion, amour à base sexuelle… Mais aussi un éloge de la tendresse. Qu’est-ce qui fait vibrer notre cœur ? Qu’est-ce qui parvient à ouvrir notre cœur ? N’est-ce pas la question essentielle pour s’interroger sur notre nature profonde personnelle et singulière ? « Le dogme, cancer de l’Église catholique » : le titre est aussi bouleversant pour toute la construction catholique que l’article lui-même ! Comment expliquer cette stagnation, comme un véhicule embourbé que rien ne parvient à tracter ! Jacques Meurice fait appel à l’histoire en rappelant l’origine du Concile de Nicée (celui dont les conclusions ont formé le Crédo de Nicée, celui de toute l’ECR), comme nous l’avions fait précédemment. Le vraie Père du concile, ce ne fut pas le Pape ; il en était absent mais bien l’empereur Constantin qui devant la « débâcle des religions grecque et romaine » voulait qu’une nouvelle « religion » fasse l’unité de son empire : un seul drapeau, une seule foi ! A réfléchir pour se libérer d’un pavé bloquant ! Dominique a voulu nous faire part de la lettre envoyé à une cinquantaine d’évêques en France. Plein Jour n’est pas une officine secrète. Nous travaillons « en plein jour » ! Mais comme il est dur de porter au Plein jour ce que d’autres ne veulent ni voir, ni, à plus forte raison montrer de la dure réalité, celle qui s’affranchit des positions dogmatiques ! Je vous laisse deviner le nombre de ceux qui auront pris la peine de répondre, ne serait-ce que par un simple accusé de réception de politesse. Merci à Gabriella de nous avoir parlé de l’Association partenaire de Plein Jour qu’elle préside en Suisse. « Dissimuler les choses, ne pas parler, refuser de voir certaines réalités, voilà un modèle bien connu » ditelle ironiquement en se référant aux statues et peintures dont on avait dissimulé le sexe lors de la visite en France du président de l’État iranien !
« L’Eglise a-t-elle le droit d’annuler un mariage ? » C’est la suite de notre Saga concernant le célibat imposé aux prêtres, qui court depuis une bonne douzaine de numéros. Une autre vision du fameux concile de Latran, le deuxième, en 1139, celui qui déclara invalides les mariages de prêtres de l’époque au milieu de tout un tas d’autres décisions concernant le tir à l’arbalète, les excès vestimentaires des ecclésiastiques, le prêt à intérêt ou les tournois ! L’histoire nous révèle bien des secrètes motivations des puissants. Je vous laisse le soin de déguster le récit des amours de Jean Paul 2. Merci à Dominique qui met en valeur ces combats des femmes un peu partout sur la planète , Latifa en France, Benta à Conakry, Roghul en Afghanistan…. Pas des idées ou des proclamations abstraites, mais des faits. Et toujours l’inénarrable Piem avec son humour décapant ! La Revue de Plein Jour est expédiée à plus de 300 exemplaires. Envoi d’un exemplaire sur simple demande. Si vous désirez vous abonner (4 Nos par an), merci de vous signaler à Dominique Venturini, venturinid@wanadoo.fr en indiquant adresse et si possible téléphone et adresse mail.
cccccccccccccccccccccccc Suite de l’Editorial : « « Quand je parle de Dieu, je ne parle que de moi… »… Il est bien hardi ce théologien pour oser cette boutade au gout de provocation !... Que veut-il dire au juste ? J’y vois l’aveu d’une ignorance, le fait de reconnaître les limites de notre intelligence incapable d’expliquer les mystères impénétrables de l’univers. Pour identifier l’inconnaissable, on lui a collé un nom un peu fourre-tout « dieu ». Ne parle-t-on pas du dieu Argent ? Qu’y a-t-il de plus déconcertant que le mystère de la Vie ? Nous pouvons la transmettre. C’est déjà merveilleux. Serons-nous un jour capables de la faire surgir à partir d’éléments chimiques ou électriques ? Pourtant, nous possédons des milliards de neurones très performants ; ils ont déjà à leur actif de stupéfiantes découvertes, mais ils se heurtent à certains seuils jusqu’ici infranchissables. Alors, comme pour exorciser la volonté de se dérober de ce mystérieux inconnu, les humains ont de tout temps mis à sa tête un Être que nous appelons : le Créateur, l’Absolu, l’Esprit, l’Ame du Monde… l’Énergie universelle… Les scientifiques nous disent que tout ce qui existe est à base d’énergie. Nul doute que chacun de nous a pu faire l’expérience d’une énergie fulgurante au cours de son existence. « L’amour est une énergie puissante, la plus puissante qui soit, qui englobe l’univers. L’amour vient de l’âme du monde. L’amour permet le dépassement de soi, de l’intérêt égoïste des êtres pour les relier ensemble. L’amour prend mille formes. Mais à travers tous ses visages, l’amour fait toujours entendre la même musique du lien et du don. » Frédéric Lenoir dans l’Âme du Monde) L’amour véritable est animé par la volonté de rendre l’autre heureux. Cela demande une écoute attentive de l’autre, une prise en compte de ses besoins vitaux. En cas de malentendus, on négocie pour maintenir une relation respectueuse et libératrice. Cependant notre Ego tyrannique reste prédateur et dominateur. Nous ne pouvons échapper au combat. « En développant plus de vie intérieure et plus de conscience, notamment de conscience de sa valeur, de sa dignité, de sa responsabilité, de son appartenance au monde et de son interrelation aux autres, de ses élans vers le sens, la liberté et la bienveillance, l’individu dégage ou émet une stimulation contagieuse dans le groupe. » Thomas d’Ansembourg dans « Être heureux ce n’est pas nécessairement confortable ».