FÉVRIER 2020 N°1 WWW.JCEF.ASSO.FR
La revue des leaders cit oyens
Ils s’engagent pour une planète plus durable LES INITIATIVES
United Schools et la Fabrique Bleu Blanc Zèbre
LA RENCONTRE
Sophie Elizeon, ancienne membre JCEF et Préfète
MAIS CARRÉMENT !
Le podcast pour inspirer et donner envie
L’ÉVÉNEMENT
Une dose d’optimisme et d’attitude pour être au top Deux conférenciers de renom ont doppé la motivation et la vision des présidents locaux et régionaux de la Jeune Chambre Économique Française. Opération formation et motivation. Ils viennent de prendre la présidence de leur Jeune Chambre Économique locale en métropole ou en Outre-mer, ou de leur fédération régionale. Ils ont un programme et une équipe. Pendant trois jours, à Châteauroux, ils ont trouvé un surplus de motivation, une vision et de la cohésion. Comme chaque début d’année, les quelques 150 présidents locaux et régionaux de la Jeune Chambre Écono-
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mique Française se retrouvent pour la Conférence des présidents. Cette édition 2020 était consacrée à l’opérationnel. « Nous avons une vision à leur partager et des outils à leur transmettre pour qu’ils réussissent leur année dans leur locale et qu’ils inspirent leurs membres », explique Linda Profit, présidente nationale 2020. Outre des ateliers sur la fidélisation, la communication,
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L’ÉVÉNEMENT le recrutement ou le nouveau thème national de la Jeune Chambre Économique Française (lire pages 14 à 16), les participants ont bénéficié d’une double expertise externe. Deux conférenciers professionnels sont intervenus pour travailler la posture et l’attitude des participants. Pour la posture, c’est Sophie Trem, blogueuse, influenceuse et conférencière, qui officiait en distillant sa bonne humeur, ses conseils et ses anecdotes pour voir la vie du côté positif. C’est le principe de ses « Good Mood Class » : apprendre à mieux se tenir, à mieux respirer, à se connecter au moment présent, à se laisser guider par la pensée positive et à lâcher prise ! « De manière générale, je constate que les entreprises font souvent appel à ces sessions lors de nouveaux départs comme pour impulser un état d’esprit neuf et positif aux participants. Ces périodes de démarrage sont toujours plus propices au renouveau, aux bonnes résolutions, donc peut être que le message s’enregistre mieux car tout le monde a envie d’y croire. Mais c’est un état d’esprit que l’on devrait avoir tout le temps », assure la jeune femme qui leur a délivré les 5 clés de la méthode TGMC destinée à les aider à être le plus souvent possible en accord avec eux-mêmes « afin qu’ils puissent transformer n’importe quelle situation négative en situation positive ». Il est important pour tout leader de connaître l’impact et les vertus de la bonne humeur ou l’énergie positive sur son entourage et lui-même. « Ce sont des petites choses mais elles changent tout. On n’a pas le même résultat quand on fait les choses dans la bonne humeur ou dans la mauvaise humeur ». L’objectif : optimiser et conditionner au mieux tous les paramètres afin que tout se passe au mieux ! Les « Good Mood Class » répondent également aux cahiers des charges des entreprises qui souhaitent développer le team-buiding pour améliorer les relations inter-collègues.
LA MÉTHODE TGMC Les 5 clés de la méthode TGMC sont des notions que chacun connaît. Sophie Trem démontre comment cela peut transformer leur quotidien. « On comprend vite l’intérêt, soit comment réactiver la bonne humeur par le biais du corps et de l’esprit » La posture La respiration L’instant présent La pensée positive L’acceptation.
LES CONSEILS DE SOPHIE « La clé de leur réussite : être soi-même, oser, faire, donner, écouter et partager sont toutes les qualités d’un leader. Mais surtout la clé qui aidera très certainement en toutes circonstances : accepter que les choses se passent comme elles se passent, c’est-à-dire même quand elles ne se passent pas comme prévu ou comme on l’aurait voulu. Rien n’arrive par hasard. Quoi qu’il arrive, on apprend et on avance. Toujours avoir ça dans un coin de sa tête soulagera bien des maux en cas de rencontres de difficulté. Le plus important : être en accord avec soi-même, pour l’être avec les autres, on avance ainsi sereinement dans la même direction. Et surtout : s’amuser ! Tout devient tellement plus sympa et simple quand les gens s’amusent, et aiment ce qu’il font . Les choses sont mieux faites, les gens sont contents, la meilleure façon d’accueillir tout ce qui peut arriver ! ».
Nicolas GUYONNET
Soyons optimistes Après une recharge de bienveillance et de bonne humeur, les présidents ont assisté au show d’un conférencier reconnu et ancien président de la Jeune Chambre Économique Francaise : Jean-Philippe Ackermann. Les participants ont fait des réserves d’optimisme avec la conférence « Dopez votre optimisme ». « L’optimisme est une forme de courage qui donne confiance aux autres et qui mène au succès », explique Jean-Philippe Ackermann.
« Adopter une attitude optimiste est primordiale pour la réussite des entreprises. En période d’incertitude et de changement, cela devient une nécessité. Des enquêtes révèlent même que, grâce à l’optimisme managérial, les ventes augmentent en moyenne de 37%». Une conférence souvent proposée à des managers et des chefs d’entreprises durant laquelle les participants sont sensibilisés au fait que nous sommes dans une période de grands changements et donc d’opportunités importantes. Il délivre également des
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clés de management par l’optimisme en période d’incertitude. Ses secrets : - Les optimistes parlent de changement et savent qu’ils construisent ce nouveau monde. - Les optimistes regardent les opportunités plutôt que les menaces. - Vivre en optimiste nous permet d’être plus adaptable, plus créatif, en meilleure santé et donc plus apte à aborder ces changements. - Avoir des collaborateurs optimistes permet de relever les challenges importants.
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L A VIE DU R É S E AU La JCE France inspire JCI La Jeune Chambre Économique Française fait sensation à l’international ! Lors de la conférence européenne des présidents nationaux en Moldavie, les représentants tricolores, Linda Profit, présidente de la JCEF, John Di Rico, administrateur à l’international, Stéfanie Cochet, past-présidente JCEF, et Céline Bléher, présidente du Comité de la transformation numérique JCI, ont pu faire la promotion du travail effectué par les quelques 130 antennes locales de métropole et d’Outre-mer à leurs homologues étrangers ainsi qu’au secrétaire général JCI, Kévin Hin. Le CV Citoyen, ancienne action nationale de la JCEF plait à la Belgique qui souhaite déployer ce projet sur son territoire. Par ailleurs, des émissaires JCI seront présents lors du congrès national JCEF en novembre prochain à Nice, afin de s’inspirer du mode d’organisation français qui séduit visiblement.
Nos voeux chez Kiss Kiss Bank Bank Après avoir participé à diverses cérémonies de voeux comme celle de Bruno Lemaire, Ministre de l’Économie ou encore à ceux d’Annick Girardin, ministre de l’Outre-Mer, le conseil d’administration de la Jeune Chambre Économique Française et sa présidente Linda Profit ont présnté leurs voeux, le 24 janvier dernier, à la maison du Crowdfunding Kiss Kiss Bank Bank à Paris. De nombreux partenaires de l’association ont assisté à cette cérémonie lors de laquelle les différents projets 2020 et le thème national pluri-annuel ont été présentés et détaillés.
Amandine Oudart, nouvelle Déléguée Générale
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Le siège de la Jeune Chambre Économique française passe en mode 100 % féminin. Amandine Oudart est la nouvelle déléguée générale de l’association en remplacement de Grégory Fournier. Elle a précédemment assuré la direction de la collecte de fonds et du mécenat de l’association Fundraisers. Elle a été chargée du mécénat à la Fondation du Patrimoine ou encore responsable des partenariats dans différentes structures comme Jeunesse au plein air ou Partir et devenir. Elle sera, entre autres, chargée à la JCEF de la mise en place, de l’accompagnement et des relations avec les partenaires.
JCE MAG
Directrice de la publication : Linda Profit Responsable de la rédaction : Nicolas Guyonnet Rédacteurs : Sarah Monget, Ibrahim Berbar, Julien Giro, Nicolas Guyonnet Photos : Heliatus (p.9, 12, 16). T.S. Mairie de Bordeaux (p.17), JCE Paris (p.13), JCE Poitiers (p.8), Rawpixel (couverture et p.14), Nicolas Guyonnet (p.6, 10) Mise en page : Ibrahim Berbar et Nicolas Guyonnet Impression : 2000 exemplaires Imprimé en Union européenne Février 2020 www.jcef.asso.fr
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Vous souhaitez rejoindre le comité de rédaction du magazine ou nous contacter ? Envoyez-nous un message à communication@jcef.asso.fr
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L A V I E DU R ÉSEAU #CRÉATION
#NOMINATION
Sept projets en cours
La JCEF siègera bientôt au COJ La Jeune Chambre Économique Française vient d’obtenir un siège parmi les 80 membres du Conseil d’orientation des politiques de Jeunesse (COJ). Il s’agit d’une commission administrative consultative placée auprès du Premier Ministre et chargée de créer de la cohérence et de la transversalité dans les politiques publiques concernant les jeunes. Le COJ a trois missions principales : il peut être consulté sur les projets législatifs ou réglementaires en rapport avec la jeunesse et examiner toute question d’intérêt général en matière de politique de jeunesse, il peut adresser au Gouvernement des propositions afin d’améliorer la situation des jeunes et enfin, il doit adresser chaque année un rapport d’activité au Gouvernement. « Le COJ est un haut-parleur pour amplifier la parole des jeunes, un porte-voix pour porter haut leurs ambitions, faire entendre leurs besoins et faire résonner leurs rêves », explique Elsa Bouneau, présidente du COJ.
Plusieurs jeunes de 18 à 40 ans se mobilisent pour créer de nouvelles Jeunes Chambres Économiques locales en France métropolitaine. Des projets sont initiés à Belfort, à Sens, à Saint-Tropez, à Forbach, à Épinal, à Evreux et à Cherbourg. Toute personne intéressée pour rejoindre le mouvement d’incubateur de leaders citoyens pour mener des actions d’intérêt général sur leur territoire et désireuses de se former à la prise de responsabilités peuvent contacter la Jeune Chambre Économique Française afin d’être mis en contact avec les initiateurs de ces démarches de création. La seule règle, être âgé entre 18 et 40 ans.
#ÉLUS
Opération lobbying Les membres de la Jeune Chambre Économique Française ont du savoir faire à travers leurs actions et leurs projets initiés sur leur territoire. Le conseil d’administration 2020 de la JCEF veut le faire savoir ! Linda Profit, présidente natonale 2020 a décidé d’envoyer tous les mois un courrier à chaque ministère, à chaque député et à chaque sénateur afin de les informer sur les actions en cours et sur l’impact de la JCEF aux niveaux national et local. «Nous voulons être des acteurs des solutions de demain sur nos territoires», explique Linda Profit.Ces courriers sont relayés aux conseils régionaux, départementaux et aux maires par l’intermédiaire des présidents des fédérations régionales des Jeunes Chambres Économiques.
#L’INITIATIVE
Quel est ton geste pour préserver la planète ?
Belle opération de communication et de sensibilisation de la fédération des Jeunes Chambres Économiques de Bourgogne Franche-Comté. Depuis le début de l’année, des membres JCE posent en photo avec une ardoise sur laquelle ils indiquent leur action pour préserver la planète.
On y retrouve du compostage, du covoiturage pour participer à des événements JCE, la consommation de fruits et légumes de saison, la non utilisation de sac en plastique pour l’achat de fruits et légumes, l’impression en cas d’ultime nécessité, ou encore les produits ménagers fabriqués maison. Et vous, quelle est votre action ?
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EN ACT ION
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Coup de projecteur sur quelques-unes des centaines d’actions en projet, en cours, ou en phase de transmission dans les 130 Jeunes Chambres Économiques locales de métropole et d’Outre-mer. Proposer des solutions innovantes pour s’adapter à des problématiques parfois anciennes, permettre à des personnes qui ont des idées parfois audacieuses de les mettre en application grâce à la synergie et l’énergie d’un groupe quand c’est difficile de les faire émerger seul, enrichir les projets par des visions de personnes issues de secteurs différents sans barrières, voilà les objectifs de la Jeune Chambre Économique française.
#MILLAU
L’idée est d’implanter un poulailler collectif. Grâce aux poules d’Eco’cotte, on sensibilise les citoyens au tri de leurs déchets, à nourrir et prendre soin d’animaux, à créer du lien social afin de permettre un fonctionnement et une bonne distribution des œufs... dans un milieu urbain ! Manger local et s’inscrire dans une démarche globale en faveur de l’environnement, il y a de quoi être fier comme un coq !
#ANTIBES SOPHIA ANTIPOLIS CasaJob
#MONTPELLIER
Sensibiliser tous les acteurs économiques de Sophia qui ont la nécessité de recourir au télétravail pour : • Une meilleure qualité de vie au travail. • Limiter la saturation du trafic automobile à Sophia-Antipolis. • Favoriser le développement économique des villes et villages aux alentours de Sophia à travers l’incitation à la création de tiers lieux. • Poursuivre la transition du modèle d’aménagement du territoire de la CASA dans une logique de développement durable.
La Savonnette
Cette action a pour but de mettre en lumière et en action des solutions pour rendre aux femmes en grande précarité (sdf, migrantes, en situation de prostitution...) un peu de leur dignité, un accès à des soins, à des lieux où elles puissent prendre une douche, disposer de protections périodiques, de savon... de toute ces choses qui nous semblent si banales mais pourtant si essentielles !
#BEAUVAIS
Before Beauvais Création d’un dispositif pédagogique et ludique via une application mobile touristique et culturelle dans le but de faire découvrir la ville telle qu’elle était avant la guerre. Elle permet ainsi de promouvoir la reconstruction et le développement économique de la ville, qui fut détruite à 80%. • Informer les jeunes et les moins jeunes de l’histoire de Beauvais. • Développer le tourisme à Beauvais et son rayonnement en France. • Promouvoir l’économie et le développement beauvaisiens.
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Eco’cottes
#LIMOGES
At’Home Bus L’entraide intergénérationnelle est une réalité : l’action agit en faveur du mieux vieillir à domicile en redonnant une seconde vie à un camion, en le réaménageant pour aller au-devant des personnes âgées isolées. Voilà le At’Home Bus. Il sera équipé d’un fauteuil d’aide au diagnos-
tic médical. Amorcer les échanges est au cœur du second espace du véhicule pour prévenir l’isolement : cadre de vie, aménagement de l’habitat, acteurs du territoire... et avec les proches également via un accès Internet et un accompagnement à l’usage.
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#ROMANS Escape Game Comment redynamiser le centre-ville ? Nous avons décidé de réaliser un escape game sur smartphone dont le thème est « Romans noir » . Il est question de sortir de prison en trouvant un objet virtuel. Pour trouver l’objet virtuel, il faut déambuler dans les rues de Romans et répondre à des questions. Les questions sont basées sur le patrimoine historique de la ville. L’histoire du jeu est liée à des anecdotes historiques plus sombres les unes des autres.
E N ACT I O N #ST-DENIS DE LA RÉUNION 5e charte du recruteur citoyen Employeur de référence, la Caisse Régionale de Crédit Agricole de La Réunion recrute une centaine de personnes chaque année. Déjà sensibilisée à la prise en compte des compétences dites “informelles” dans son processus de recrutement, cette banque souhaite aller plus loin en signant la Charte du Recruteur Citoyen avec la JCE de Saint-Denis de la Réunion. C’est la première entreprise de plus de 500 salariés à s’engager dans cette démarche sur cette île. La charte reconnaît l’engagement de l’employeur pour prendre en compte les savoir-être et compétences acquises hors parcours professionnel et académique, en valorisant, les compétences développées lors d’engagements associatifs.
#TOURS
Un trajet, un sourire Offrir à tous les parents d’enfants hospitalisés, l’opportunité de se mettre en relation afin de mutualiser leur voyage et ainsi faciliter leur venue au chevet de leurs enfants. • Créer du lien, de l’entraide, de la convivialité. • Partager les craintes et les espoirs. • Favoriser et mutualiser les déplacements des parents. • Limiter les difficultés de stationnement. • Limiter l’émission de CO2.
#BOURGOIN-JALLIEU
#PARIS
MORIS
Ramène ton trognon
Accompagner les jeunes du Nord-Isère dans leur orientation, en leur faisant découvrir les métiers du territoire lors d’un séjour itinérant à vélo. • Inciter les jeunes en échec scolaire à (re)trouver une orientation professionnelle. • Faire émerger l’intérêt des jeunes par la rencontre physique. • Permettre aux jeunes de se dépasser via la pratique du sport. • Apprendre à se responsabiliser. • Gommer les inégalités de reproduction des CSP. • Développer la coopération avec la société civile.
Cette action sensibilise les enfants et leur entourage aux enjeux et à la valorisation du tri sélectif dont celui des déchets organiques. Des sacs compostables et un bio-seau ont été distribués à 400 élèves d’une école primaire afin qu’ils ramènent les déchets de cuisine de leur foyer deux fois par semaine, dans un bac dédié à cet effet à l’école. Notre partenaire s’est chargé de valoriser ces déchets en compost. Des animations et contenus pédagogiques ont été proposés dans les classes. Les parents d’élèves ont reçu un kit pour mieux trier leurs déchets de cuisine.
#BEAUVAIS
À vos mèches ! Coupez ! Donnez !
• Distribution d’un kit aux coiffeurs pour qu’ils sensibilisent leurs clients au don de mèches. • Création d’un kit de sensibilisation pour le don de mèches à des associations qui créent des perruques à destination des personnes atteintes d’un cancer.
#AUXERRE
Tous les VINgt du mois Face à la désertification des villes moyennes et afin de redynamiser le centre-ville, la Jeune Chambre Économique d’Auxerre a mis en place un événement récurrent qui permet de (re)découvrir les commerces qui font l’âme du centre-ville. « Tous les 20 du mois, un Vin du coin » est un rendez-vous mensuel permettant d’animer les rues et d’accroître la fréquentation des bars et café-restaurants en afterwork et de mettre à l’honneur un viticulteur local grâce à la dégustation de vin au tarif Happy Hour. Cette initiative qui a été lancée en octobre 2017 dans l’Yonne fait des émules puisque d’autres Jeunes Chambres Économiques locales dupliquent cet événement sur leur territoire.
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EN ACT ION
Le CV citoyen pour la réinsertion de tous... La JCE de Poitiers a dupliqué l’action nationale du CV Citoyen au sein de l’administration pénitentière. L’opération est testée dans la Vienne et pourrait être déployée au niveau national au sein de toutes les prisons. C’est à Vivonne, et très exactement au centre Pénitentiaire Poitiers-Vivonne, que l’application du CV Citoyen est la plus originale, et peut-être où elle prend le plus de sens. Initié par Johan Gaudoux, vice-président exécutif et secrétaire général de la Jeune Chambre Economique de Poitiers mais aussi surveillant pénitentiaire au centre pénitentiaire, le dispositif «CV Citoyen dans l’Administration Pénitentiaire» a connu son lancement officiel, le 25 Janvier dernier. La Jeune Chambre Economique de Poitiers a signé une convention de transmission de projet entre le centre pénitentiaire de Poitiers-Vivonne et le Service Pénitentiaire d’Insertion et de Probation (SPIP) de la Vienne. La signature de la Charte du recruteur citoyen (lire ci-dessous) par l’Administration Pénitentiaire a également été conclue. L’idée peut sembler étonnante et pourtant elle tombe sous le sens. L’administration pénitentiaire n’est pas simplement un outil servant à enfermer des détenus. Les aider à préparer leur retour dans la société est une mission essentielle dans le milieu carcéral. Pour mener à bien cela, les détenus doivent travailler, étudier ou encore se former. Alors pourquoi ne pas participer, dans la mesure du possible, à des activités bénévoles et citoyennes.
En 2017, la Jeune Chambre Économique Française a proposé comme actions nationales, dans le cadre du thème national, le CV citoyen et la Charte du recruteur citoyen.
Mais qu’est-ce que c’est ? Le CV citoyen permet de valoriser les expériences et les compétences acquises dans des cadres non formels mais utiles dans le milieu professionnel. Il complète le CV professionnel en permettant de formaliser et mettre en valeur son engagement bénévole et
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...Et pour l’amélioration des compétences
Outre le fait de contribuer à la réinsertion sociale des personnes placées sous main de justice, le dispositif « CV citoyen dans l’administration pénitentiaire » permet aussi de contribuer à l’amélioration des compétences du personnel pénitentiaire. En effet, en signant la charte du recruteur citoyen, le signataire engage sa structure à valoriser l’engagement citoyen à toutes les étapes de fonctionnement et plus particulièrement dans son processus de recrutement au travers de la sensibilisation des personnes en charge du recrutement. Il engage aussi sa structure dans une réflexion plus large sur l’appréciation et la reconnaissance des compétences à 360° d’un collaborateur, intégrant les compétences acquises dans un cadre non formel extérieur à l’entreprise.
les compétences associées lors d’une recherche d’emploi ou lors d’une évolution professionnelle. La Charte du recruteur citoyen, vise à faire reconnaître par l’association, l’entreprise ou l’institution, les compétences acquises dans un cadre non formel et valoriser pleinement le bénévolat dans les politiques de recrutement, de formation et de gestion des talents. De nombreuses Jeunes Chambres Économiques locales ont, depuis 2017, mis en pratique cette démarche du thème national.
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Ibrahim BERBAR
À Paris, un guide a été créé pour permettre au bénévole de prendre conscience des compétences qu’il développe lorsqu’il participe à des actions bénévoles et apprendre à les valoriser lors d’une recherche d’emploi. Dans le Var, auprès de la Mission Locale ou de l’École de la Deuxième Chance, des membres de JCEL ont rencontré des jeunes personnes en décrochage scolaire pour éditer leur CV citoyen et finir par rencontrer des professionnels du territoire sur une soirée Job Dating. I.B.
E N ACT I O N
Des conseils pour inspirer, activer ses idées et booster son envie d’agir « Mais Carrément ! » , c’est le podcast imaginé par la Jeune Chambre Economique Française et lancé en ce début d’année 2020. Un entretien avec un entrepreneur ou une personnalité qui se confie sur son parcours et sur les clés de sa réussite. Cap sur l’innovation ! Et si en 2020 la JCEF inspirait la jeunesse, les moins de 40 ans mais aussi d’autres futurs leaders citoyens à travers des rencontres avec des entrepreneurs, des personnalités engagées dans la citoyenneté, des décideurs. C’est la mission d’Elodie Lhermitte, administratrice nationale de la Jeune Chambre Économique Française en charge de l’innovation et des réseaux. Deux fois par mois, elle propose un podcast d’une vingtaine de minutes issu d’un « tête à tête » avec un leader, un influenceur, une personnalité remarquable. Un jeu de questions-réponses inspirant qui peut s’écouter en voiture, au bureau, en faisant son footing ou à tout autre moment. « On court souvent après le temps, tout en souhaitant l’optimiser ! Le podcast est une forme de contenu idéal qui peut être consommé n’importe où. Ce support de communication est en pleine croissance, il permet d’être visible sur un autre réseau et d’accélérer notre propre réseau : nos invités vont partager le podcast auprès de leur réseau... l’effet «boule de neige» est là ! », explique Elodie qui mise sur une forte visibilité de l’association grâce à ces influenceurs qui partagent les valeurs et les engagements d’actions de la JCEF.
Un délic pour oser se lancer
Lorsqu’on écoute des podcasts, on devient «addict», on se fidélise à une (des) émission(s) et il y a une attente à découvrir les épisodes suivants... Quel va être l’invité, le thème abordé, parfois un thème se décline sur 3 épisodes... Elodie prévient : « Ce podcast c’est pour tout ceux qui veulent activer leur idées, qui ont l’envie d’agir. Il doit être un véritable déclic pour se dire « mais carrément ! » je vais oser me lancer ! »
Ce format permet de toucher un public large, de le fidéliser, et forcément à un moment celui-ci va être curieux et vouloir rencontrer l’auteur pour échanger en vrai ! Et donc, oser prendre contact avec une JCE locale, échanger et agir à son tour.... L’initiatrice de ce projet podcast « Mais Carrément ! », diffusé sur de nombreuses plate-formes dédiées comme Deezer, Spotify, Apple Music ou Ausha annonce « nous aurons des personnalités inspirantes par leur parcours, leurs expériences, des experts en lien avec notre thème national et quelques surprises connues et célèbres».
« Agir plutôt que réfléchir c’est ce qui me rend plus productif »
Le premier podcast diffusé est un entretien avec Adnan El Bakri, fondateur d’Innovhealth pionnier de la e-santé. Ce Libanais de 32 ans, chirurgien urologue a inventé le passeport santé, PassCare, qui permet aux patients de récupérer et de classer leurs données de santé instantanément. Au-delà de cette aventure entrepreneuriale, le docteur Adnan c’est avant tout l’action ! Il délivre d’ailleurs une de ses clés du succès et conseille : « de transformer toutes nos idées en actions. On a tendance à penser et à réfléchir beaucoup mais on agit rarement. J’encourage d’ailleurs mes collaborateurs à transformer toutes leurs pensées en action. Pas avec des réunions ou sur des longues listes à faire mais simplement en agissant. Quand on a des projets ambitieux on n’a pas le temps de réflechir, il faut agir. C’est ce qui me rend productif ». Les podcasts suivant sont liés à la citoyenneté, au monde associatif et à l’entrepreneuriat qui allie développement économique et développement durable avec des dirigeants engagés et passionnés.
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Nicolas GUYONNET
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L’ IN IT IAT I V E
BLEU BLANC ZÈBRE Recréer du lien et stimuler des projets avec les habitants
Julien Loyer est le directeur général de Bleu Blanc Zèbre, L’idée : le mouvement citoyen qui lutte contre la fatalité et qui identifie des solutions aux problèmes de la société. « Nous partons de cette idée de lieu populaire et de café pour recréer du lien dans les villes et en milieu Son objectif : Redonner du sens, et de la convivialité aux rural. On le développe en y ajoutant d’autres salles solutions et lutter contre la défiance et l’isolement. pour permettre aux autres acteurs du territoire de s’y réunir et pour que les collectivités locales mettent en Comment : Le collectif anime des écosystèmes territoriaux et avant auprès des habitants ce qu’elles font. construit des projets de territoires partagés de coopération Le café est pour les habitants et l’espace événementiel avec les habitants au service des populations. La mise en se destine aux organisations. Ils sont reliés par une place est assurée avec les décideurs locaux publics ou privés. maison des solutions où l’on retrouvera les différentes solutions du territoire pour stimuler les coopérations au niveau local autour d’un projet partagé et d’un besoin perçu par les habitants. Les entreprises pourront y organiser des événements. Les structures en résidence seront des associations orientées sur un problème sociétal et local. Nous pourrions avoir par exemple des maisons de l’emploi qui connaissent des difficultés ou une enseigne spécialisée dans le domaine de la protection sociale. Personne ne va les voir pour ce qu’ils fournissent. L’idée est de mettre ces personnes ponctuellement dans un espace grand public pour faciliter l’entrée et le contact ».
L’expérimentation :
Le constat : « Pour stimuler les coopérations sur nos territoires nous avons besoin de lieux identifiés. Les associations ou structures engagées dans cette démarche d’action locale recherchent des salles pour se réunir et travailler ensemble, dans un esprit agréable, pour que tout le monde se sente à l’aise. Nous ne voulons pas un lieu d’événementiel, nous voulons un lieu populaire. Il y a un siècle on dénombrait 500 000 cafés en France. Aujourd’hui, il y en a 35 000. Une récente étude du conseil des affaires économiques rapporte que les territoires qui ont perdu leurs derniers commerces de proximité sont ceux où il a été constaté une mobilisation plus forte des mouvements sociaux types « gilets jaunes ». On se rend compte, sur ce simple critère, qu’il y a une perte de lien social dans de nombreux territoires, en particulier, ruraux ou néo ruraux ».
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« Ce concept peut fonctionner sur tout type de territoire, mais doit s’adapter aux réalités locales. Nous souhaitons monter ce projet sous la forme d’une fabrique des tiers lieux sociétaux. L’objectif est d’identifier les caractéristiques d’un territoire rural, d’un quartier dit prioritaire, d’une ville moyenne, d’un centre-ville et d’une banlieue qui pourraient accueillir ce lieu, et la méthode participative qui y est adaptée pour faire comprendre aux organisations du territoire que c’est une opportunité pour eux. Nous donneront les éléments pour que ça réussisse en repérant les services existants pour une complémentarité et une synergie des acteurs du quartier, le lieu adapté, et l’entrepreneur qui gère l’espace et connaît le territoire. En 2020, quatre lieux seront identifiés et nous en ouvrirons deux. L’enjeu est de créer, dans trois ans, un lieu dans chaque région afin d’avoir un référent qui dupliquera et accompagnera les autres lieux autour ».
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Nicolas GUYONNET
L’ I NI TI AT I VE
UNITED SCHOOLS L’initiative dijonnaise qui connecte les élèves du monde La porteuse de projet Prénom/Nom : Hélène SAINTOBERT Age : 32 ans Métier : Responsable innovation Membre JCE depuis ? Depuis 7 ans (2012) Ta locale et ta fédération ? Dijon, Fédération Bourgogne-Franche-Comté Ton rôle à la JCE en 2020 ? Présidente du Conseil Fédéral, Administratrice nationale déléguée au développement, Past-présidente de la Fédération des JCE de Bourgogne-Franche-Comté, membre Dijonnaise avant tout !
L’initiative United Schools, c’est quoi ? « United Schools est un réseau social éco-citoyen entre écoles du monde. Nous permettons aux élèves âgés de 5 à 16 ans (via leurs professeurs) de s’ouvrir à d’autres cultures et de partager leurs bonnes idées en faveur de la planète. Notre plateforme, sans frais et sécurisée, a été lancée en janvier 2018 avec l’appui du rectorat de l’académie de Dijon. Nous fédérons à ce jour 60 écoles dans 19 pays du monde, soit plus de 2 500 élèves. Ce déploiement a été rendu possible grâce à un tour du monde en 2018 durant lequel nous avons déployé le projet avec Stéphane, mon compagnon et co-fondateur de United Schools. Une expérience extraordinaire aux quatre coins de la planète où nous avons eu de nombreux échanges avec élèves et professeurs, mais également membres JCI ! Depuis notre retour en France, ce sont des voyageurs et étudiants « ambassadeurs » qui ont pris le relais. Parmi eux, l’ancien champion français de saut à la perche Romain Mesnil qui part développer son projet « sportifs du monde » en connectant des écoles sur notre réseau social ». Pour suivre United Schools :
www.unitedschools.world ou sur les réseaux sociaux. Web documentaire « Génération tour du monde ».
« Mon parcours JCE a été essentiel dans cette initiative car, avec la fibre d’entrepreneur citoyen, il était hors de question de partir un an en tour du monde sans y mettre du sens. La méthodologie JCE nous a permis de monter un projet complet s’appuyant sur une phase d’étude des besoins solide, de nous entourer de nombreux partenaires et de penser dès le début à la phase de transmission de notre action. United Schools est avant tout une aventure humaine dans laquelle nous sommes entourés depuis le début par de nombreuses personnes, notamment des membres JCE ! »
Son conseil pour oser le faire « Nous nous définissons aujourd’hui comme un incubateur des leaders citoyens. Nous acceptons ainsi de n’être que de passage au sein de notre organisation, allant ensuite agir et impacter sur notre territoire en investissant d’autres champs. Nul besoin d’attendre d’être atteint par la limite d’âge ou de scinder ses engagements ! N’ayez pas peur de voler de vos propres ailes, tout est question d’organisation ! La Jeune Chambre Economique est une exceptionnelle école de formation où il n’y a plus d’impossibles et qui multiplie le champ des possibles ! »
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Sarah MONGET
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FO R M AT IO N
Et si parler en public devenait plus facile ? La Jeune Chambre Économique Française se revendique comme un “Incubateur de Leaders Citoyens”. Cette ambition est liée à un des éléments fondamentaux de l’association nationale mais aussi du mouvement mondial auquel elle est affliliée : la formation. Une formation par l’action ou prodiguée par des formateurs eux-mêmes formés par la JCE. Le parcours d’un membre de la Jeune Chambre Économique Française est rempli d’expériences formatrices qui font qu’il entre dans le mouvement comme citoyen et qu’il devient un vrai leader confiant et compétent, capable de mener à bien des projets en équipe.
Idéal pour préparer les lycéens à la nouvelle épreuve d’éloquence du baccalauréat
Cette année, l’objectif de l’association est de faire découvrir cette opportunité au plus grand nombre à travers le Tour de France de prise de parole en public. L’idée de ce Tour de France pas comme les autres est de capitaliser sur le savoir-faire de la JCE, et de proposer la formation de prise de parole en public sur tout le territoire métropolitain et ultramarin. Ce module sera proposé aux étudiants ainsi qu’aux collaborateurs des partenaires locaux durant une journée. Une superbe opportunité aussi pour des lycéens qui auront, à partir de 2021, une épreuve de grand oral au baccalauréat qui permettra d’évaluer leur éloquence pour 10% de la note finale ! S’exprimer en public, du trac à la phobie, cela peut devenir une vraie épreuve. Ce n’est pas une fatalité. Le Tour de France de la prise de parole en public, c’est l’occasion d’en découvrir les clés au cours d’une journée. Cette formation permet d’apprendre les concepts de création d’une présentation impactante, structurée et efficace. C’est l’opportunité de développer une confiance en soi pour ses interventions devant un jury, une salle ou en réunion.
Comment est née l’idée de ce Tour de France ?
Marie Pierre-Jean Administratrice nationale en charge de la formation
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« La Jeune Chambre est une opportunité d’apprendre à faire autre chose, de s’ouvrir, d’acquérir des compétences. Nous formons nos membres, nous avons des formations qui nous permettent de nous améliorer pour nos projets mais aussi dans la vie professionnelle ou personnelle. Malheureusement, cela on l’apprend qu’une fois qu’on a franchi la porte de la JCEF. Quand nous avons réfléchi à notre programme 2020, nous avons voulu inclure l’externe dans chaque projet. Par rapport à mon parcours personnel et professionnel, et à celui de mon entourage, je me suis rendue compte qu’à aucun moment on nous formait à la prise de parole en public. C’est pourtant un outil essentiel dans le quotidien, avec les présentations devant nos clients, nos collègues, nos partenaires. Et j’adorais l’idée du Tour de France ».
Est-ce un complément ou un remplacement des autres formations autour de la communication ?
« Cet évenement est un outil complémentaire pour nous faire connaître. Il nous donne l’opportunité de faire savoir que notre mouvement offre la possibilité de se former. Cette action facile à mettre en place permettra aux collaborateurs, aux étudiants, aux jeunes actifs d’acquérir en une journée les clés pour leur prochaine prise de parole ».
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Comment va se dérouler la journée type ?
« La formation dure six heures, il y aura un accueil rapide avec un rappel du cadre, puis on entre direct dans le vif du sujet, comme une formation professionnelle. En fonction des territoires et du public qui assistera à cette formation les possibilités sont multiples. Une soirée de présentation des participants sur une thématique environnementale, ou sur son parcours devant des entreprises qui recrutent... Tout est possible, la seule limite est la finalité qu’on veut lui donner ».
Pourquoi est-il essentiel pour un jeune de moins de 40 ans de participer à cet événement ?
« La capacité à comprendre comment construire un discours et à le partager avec les autres est essentiel. Cette formation n’est pas destinée qu’à ceux qui vont faire des discours devant 100 personnes, elle donne les clés pour une présentation devant vos collègues, votre boss, ou pour un entretien. Vous ressortez de là avec une boite à outils qui vous servira dans plein de situation ». Ibrahim BERBAR
FO R M AT I O N
« J’ai gagné en confiance » La Jeune Chambre Économique Française offre de nombreuses formations à ses membres, parmi un catalogue de plus de 130 modules. Elle permet aussi à certains jeunes de 18 à 40 ans de suivre la session Form’Académie, un parcours pour devenir formateur, pour monter en compétences et ensuite transmettre. Rencontre avec Pauline Bresson, membre de la Jeune Chambre Economique de Paris qui est devenue formatrice au sein de la JCE. Que recherchais-tu à la Jeune Chambre Économique ?
En rejoignant la JCE, je voulais découvrir le programme de formations proposé aux membres qui leur permet d’être plus performants et efficaces dans la gestion des commissions et je souhaitais devenir à terme formatrice JCE, ce qui est désormais le cas. Ce qui m’a aussi attirée, c’est la dimension nationale et internationale de l’association, qui favorise les rencontres et permet l’échange de bonnes pratiques et d’idées et la mise en place de nouvelles actions.
Ces formations t’ont-elles permis d’évoluer ?
Le beau programme de formations proposé m’a permis de gagner en confiance pour gérer mes projets dans le cadre de l’association et à titre professionnel (formations Elevator Pitch, Méthodologie…) et de grandir en tant que membre. Cela m’a permis par exemple de convaincre des partenaires formateurs de venir former nos membres et ainsi de mener à bien ma mission de « chargée de mission Formations 2019 ».
Pourquoi t’es-tu engagée à suivre le parcours Form’Academie en 2019 ? La formation constitue, avec l’action, un des axes forts de la JCE. Aussi, en plus de donner l’opportunité à ses membres de suivre des formations de qualité qui leur permettent de se développer et d’acquérir l’ensemble des compétences pour devenir un leader citoyen, la Jeune Chambre Économique Française donne également à ses membres la possibilité de devenir formateur.
La Form’Academie est un module de deux jours grâce auquel le participant apprend la pédagogie de l’adulte et la maitrise des différentes techniques pédagogiques en fonction des personnalités des publics à former. C’est une belle opportunité de prendre des responsabilités, d’apprendre en transmettant !
En bref Je suis parisienne âgée de 34 ans,
je travaille en Marketing dans le secteur de l’hôtellerie. J’ai découvert la JCE début 2018, grâce à une amie. Je suis sensible aux changements positifs au sein de ma ville et il était important pour moi d’être active dans une démarche citoyenne, comme dans le cadre de ma première commission JCE « CV Citoyen ».
C’est pour transmettre à mon tour les valeurs de la JCE, pour donner aux observateurs l’envie de rejoindre la JCE et pour fournir aux membres les outils pour grandir au sein du mouvement, que j’ai souhaité intégrer la Form’Academie et devenir formatrice. J’ai beaucoup appris sur les différentes formes d’apprentissage et les outils pour mener à bien une formation. Pour les prochaines années, je souhaite m’investir pleinement dans ce nouveau rôle de formatrice, tout d’abord accompagnée par un formateur leader, puis seule. Julien GIRO
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Un audit territorial et une charte responsable pour sensibiliser patrons et salariés Découvrez les outils mis en place par la Jeune Chambre Économique Française en 2020 pour impacter les territoires et apporter des solutions concrètes sur le nouveau thème national pluri-annuel « Optimisons nos ressources pour allier développement économique et développement durable ».
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LE DO SSI ER apporter des solutions à travers des projets concrets sur les thématiques du développement économique et du développement durable. Les actions « World Clean Up Day » de ramassage de déchets et de sensibilisation sur ce sujet qui ont été menées dans de nombreuses villes de France par les Jeunes Chambres Économiques locales en 2018 et 2019 ont montré la voie. « Notre nouveau thème national nous propose d’aller plus loin ! En outre, nous le savons, de nombreuses associations et réseaux se sont déjà emparés des sujets liés à la transition énergétique et à la préservation des ressources. En 2020, nous proposons de travailler encore davantage à leur côté mais en y associant plus fortement le monde de l’économie. Soyons le mouvement qui met en relation l’ensemble des acteurs pour porter des projets transversaux ! C’est en incubant et en portant des projets à visée écologique et viables économiquement que nous apporterons des solutions pertinentes et durables pour nos territoires. C’est tout l’enjeu de notre nouveau thème pluri-annuel », détaille Virginie Roumegous administratrice en charge de l’action et du Thème National.
Une action nationale pour regrouper les acteurs sensibles au thème national
C’est parti ! Le nouveau thème national de la Jeune Chambre Économique Française est prêt à inonder le territoire. Après trois années de travail sur l’engagement citoyen et économique de la jeunesse, l’année 2020 est le coup d’envoi du nouveau thème national : Optimisons nos ressources pour allier développement économique et développement durable. C’est pour donner de la cohérence à ses démarches et amplifier son impact autant local que global, et sur la durée, que la Jeune Chambre Économique Française porte au niveau national une thématique pluri-annuelle.
Aller plus loin sur la transition écologique
Ce thème qui démarre en 2020 a pour objectif de détecter des problématiques spécifiques et locales et d’y
Afin de pouvoir accompagner chaque Jeune Chambre Économique locale dans la mise en place d’actions sur le thème voté en assemblée générale en juin 2019, un process a été établi : l’action Booster for Good en mode Ressources. Cette action 2020 reprendra le même modèle que l’action 2019 Booster for Good. Il s’agit d’organiser une conférence, ou un débat, sur le thème national, regroupant le monde des starts-up, les réseaux jeunesse mais aussi toutes les organisations sensibles à l’entrepreneuriat à impact positif alliant développement économique et développement durable. Les événements locaux seront regroupés sur une même semaine du 14 au 19 septembre 2020, afin de bénéficier d’un impact et d’une visibilité importants en organisant un tour de France. Booster for Good en mode ressources permettra, sur chaque territoire, de regrouper les acteurs sensibles au thème natonal afin de faciliter les échanges, déceler des axes communs de réflexion, créer de nouvelles synergies. Une vision plus précise des points forts, des attentes et du niveau d’implication des différents acteurs sera définie. Des projets pourront alors démarrer, en cohérence avec les enjeux de chaque territoire. Pour préparer l’événement Booster for Good en mode ressources, les Jeunes Chambres Économiques locales suivront une méthodologie de travail éprouvée en rencontrant les acteurs de leur territoire afin de réaliser un état des lieux local des besoins et des pratiques à travers un audit individuel (lire page 16).
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L E DOSSIE R Les notions de développement durable et développement économique sont trop souvent dissociées, voire mises en opposition. Or notre monde actuel ne peut progresser sans une interaction permanente et soutenue entre ces deux modèles. La notion de responsabilité sociétale des entreprises est de plus en plus intégrée dans nos organisations, considérée comme un label de qualité auxquelles les parties prenantes (clients, fournisseurs, personnel...) y attachent de plus en plus d’importance. « Nos partenaires y sont donc sensibles parce qu’ils y trouvent aussi un sens économique ! », témoigne Virginie Roumegous. D’autre part, l’expression développement économique n’est pas simplement à associer à la notion de profit
financier. Le projet associatif de la JCEF en donne une définition exhaustive : « le terme économique ne fait pas uniquement référence au domaine microéconomique de l’entreprise mais intéresse toutes les formes d’économies (circulaire, de demain, sociale et solidaire, de fonctionnalité ...), tant au niveau micro que macro » et poursuit en précisant que « nos actions doivent être contributrices de valeur ajoutée pour nos territoires ». Le volet RSE n’est pas oublié cette année du thème national puisqu’en plus de Booster for Good en mode ressources, est proposé une charte du recruteur citoyen et responsable, qui prend en compte ces valeurs sociétales de management (lire ci-contre). V.R. et N.G.
Une charte en mode RSE Après le lancement de la charte du recruteur citoyen (lire page 8) et son succès avec de nombreuses signatures, la Jeune Chambre Économique Française va plus loin en 2020 avec cet outil différenciant de notoriété et de fidélisation. Une deuxième version est proposée sans modification du contenu. La charte initiale a simplement été enrichie de données en lien avec le nouveau thème national, considérant que les recruteurs et les collaborateurs sont de plus en plus sensibles au sujet lié à la responsabilité sociétale des entreprises. Elle devient donc la Charte du Recruteur Citoyen et Responsable. Les entreprises déjà signataires de la première version pourront signer un avenant.
Trois questions à Virginie Roumegous,
administratrice nationale en charge de l’action et du Thème National
Quel est l’intérêt de réaliser cet audit territorial ?
« Il s’agit d’une phase d’enquête qui permet de rencontrer les acteurs du territoire pour évaluer leurs attentes en lien avec le thème pour faire émerger de nouvelles actions en cohérence avec ces besoins. Ces acteurs pourront naturellement accompagner et soutenir la concrétisation de ces projets en lien avec les sujets qui les concernent.»
Quels sont les acteurs concernés par le questionnaire ?
« Il s’agit de toutes les organisations qui maillent le territoire et dont la gestion des ressources est un sujet prégnant (start up, PME, PMI, SCOP ...) mais aussi les institutionnels et collectivités et le milieu associatif (réseaux, syndicat, club service ...) ».
Comment sera réalisé l’audit ?
« Une équipe de membres bénévoles de la Jeune Chambre Economique Française effectuera un rendez-vous physique avec chaque interlocuteur. Le questionnaire a été élaboré pour servir de fil conducteur afin d’évaluer les besoins par rapport à notre thème mais aussi pour recueillir des bonnes pratiques ». L’audit est construit en partenariat avec le Pôle éco conception, missionné par l’ADEME. Il est le centre national pour l’éco-conception et la performance par le cycle de vie. Cette structure accompagne les organisations afin qu’elles développent des modes de production (et de consommation) durables pour diminuer leurs impacts environnementaux, par exemple en optimisant leurs ressources.
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I NTE R N ATI ON AL
La JCE de Bordeaux se place comme un acteur majeur du sommet Afrique - France 52 chefs d’Etat africains seront réunis à Bordeaux en juin prochain. Grâce au réseau JCI, les membres locaux sélectionnent des entrepreneurs africains.
Bordeaux accueillera du 4 au 6 juin prochains le 28e sommet Afrique - France pour les villes et les territoires durables. L’enjeu de ce sommet international repose sur un constat : la population urbaine du continent africain devrait doubler à l’horizon 2050 alors même que la moitié des zones urbaines nécessaires en 2030 ne sont pas encore sorties de terre. Il est grand temps d’analyser le phénomène et de planifier les tâches à effectuer pour un avenir pérenne. “Constat”,”enquête”,”planification” : vous ne serez pas surpris d’apprendre que la Jeune Chambre Économique de Bordeaux participe à l’événement. Jean-Baptiste Dubois, membre de la JCE de Bordeaux, nous explique comment les jeunes leaders citoyens vont intervenir dans cet événement majeur pour l’avenir de l’Afrique.
Qu’est-ce que c’est le sommet Afrique - France ? Cet événement est organisé par l’Etat français et consiste à inviter les 52 chefs d’Etats africains afin de renforcer la coopération africa-
no-française. Cette année le thème abordé est celui de la ville durable, la ville-verte et le développement durable urbain. Il aura lieu du 4 au 6 juin prochain au Parc des Expositions à Bordeaux.
Que fait la JCE Bordeaux dans ce sommet ?
La JCE occupe, au sein de ce sommet, un rôle de coordinateur. Nous démarchons des entrepreneurs africains (ou français à défaut) qui ont un projet répondant aux critères correspondants nécessaires pour le sommet. L’idée est de mettre en relation des investisseurs avec ces entrepreneurs tout en ne négligeant pas le rôle de la JCE. Tout cela est encore débattu à l’heure actuelle.
Comment sélectionnez-vous les entrepreneurs ?
Ils sont sélectionnés par rapport aux critères attendus par le sommet. A savoir, un projet viable sur la ville verte, qui a déjà une légère expérience et qui s’avère efficace. La liste des critères est disponible sur le site officiel du sommet.
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Êtes-vous en contact avec d’autres JCE d’Afrique ? Si oui, comment ?
Afin de contacter les entrepreneurs et de prendre connaissance des différents projets en cours, nous nous rendons sur le site officiel des JCI et via l’onglet membre nous avons à disposition la liste de tout ce qui a été fait et qui est en train d’être effectué. Nous allons avoir un entretien téléphonique avec Flavien Kouatcha, Camerounais, qui a obtenu le prix jeune entrepreneur francophone 2019. Son projet utilise la méthode de l’aquaponie afin de nourrir sainement la population. Grâce à ce contact nous sommes en lien direct avec la JCI Camerounaise, de plus, nous avons des liens avec la JCI de Tunisie grâce à l’un de nos membres local. Il nous reste encore pas mal de contacts à établir et il y a encore beaucoup de travail à effectuer. Ibrahim BERBAR www.sommetafriquefrance2020.org
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L’A N CIEN M E M B R E
L’engagement chevillé à l’âme et au corps Entretien avec Sophie Elizeon, une ancienne membre JCE qui est aujourd’hui Préfète du département de l’Aude. Elle retrace un parcours professionnel et associatif remarquable et délivre quelques conseils inspirants. Entrée dans les fonctions de Préfète du département de l’Aude (en région Occitanie) en octobre 2019, Sophie Elizeon est une femme dont l’engagement est sans frontières. Diplômée de l’école supérieure de commerce de Pau, de l’université de La Réunion et enfin titulaire d’un master en sociologie appliquée au développement local, Sophie a démarré sa carrière comme conseillère ANPE à La Réunion ; elle continue avec deux missions exercées dans le cadre des contrats de ville à La Réunion, puis finit par rejoindre l’hexagone pour diriger le plan local pour l’insertion et l’emploi à Gap, dans les Hautes-Alpes (2005) ainsi qu’une mission de développement économique pour le réseau inter-consulaire à Limoges.
Edito « La JCE m’a transformée et m’a permis de voir de quoi j’étais capable », confie Sophie. Son parcours, au-delà du fait d’être inspirant pour chacun et chacune d’entre nous, doit aussi nous permettre de comprendre une chose essentielle : notre engagement citoyen est ce que nous en ferons. Il reflète nos envies, nos croyances mais il reflète également une partie de ce que l’on ne s’autorise peut-être pas à faire, parce que bien souvent on ne s’en croit pas capable. Et s’il existe un endroit qui peut nous apprendre que tout est possible, c’est bien la Jeune Chambre Économique. La suite, on peut la dessiner à l’extérieur de notre association. C’est bien cela la définition d’un incubateur de leaders citoyens. Sarah MONGET
Deux ans plus tard, devenue Déléguée Régionale aux droits des femmes et à l’égalité entre les femmes et les hommes de La Réunion, elle ne s’arrête pas là. Elle est nommée Déléguée Interministérielle pour l’égalité des chances des Français d’Outre-mer en 2012, Préfète déléguée pour l’égalité des chances auprès du préfet de la région Hauts-de-France en 2015, et enfin nommée Préfète du territoire de Belfort en 2017. Saviez-vous que pendant 14 années, simultanément à ses responsabilités professionnelles, elle a été membre active au sein de la Jeune Chambre Économique Française, avec un parcours remarquable et remarqué ? Distinguée comme Sénatrice JCI, membre à vie de notre organisation internationale, voici l’entretien à bâtons rompus avec une femme audacieuse, humble, inspirante et dont l’implication n’a d’égal que sa vocation d’être utile à toutes et à tous sur son territoire.
L’INTERVIEW
Photo Ministère de l’Intérieur / J.GROISARD
Raconte-nous ton parcours au sein de la Jeune Chambre Économique ? « J’ai été intronisée en décembre 1996 à la JCE de Saint-Denis de La Réunion, j’ai participé à des commissions de travail et j’ai pris de nombreuses responsabilités dans les différentes locales où j’ai pu aller. J’ai été Présidente Locale notamment deux fois, j’ai effectué des vice-présidences au local, au régional et j’ai même été chargée de mission nationale Flash Réseau (newsletter destinée aux membres de la JCE,
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ndlr). Je suis également devenue animatrice de formations à la JCE. C’est d’ailleurs ce qui m’a donné confiance en moi, pour oser animer et exercer cela dans le contexte professionnel. La formation à la Jeune Chambre est essentielle, c’est notre plus-value par rapport à d’autres associations. Il faut garder cette force, l’entretenir, la déployer, y compris sur des modules atypiques. Ce que je garde en mémoire, c’est que pendant mes années Jeune Chambre, je me suis vraiment amusée sur les projets. »
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L’A N C I E N M EMBR E Quels sont ton rôle et tes missions de Préfète ? « Le préfet est le représentant de l’État et du gouvernement dans son département. Son rôle est d’assurer la sécurité au sens large des populations, veiller au respect des droits et à la garantie de l’ordre public, s’assurer aussi de la bonne mise en œuvre des politiques publiques (en matière de santé, d’aménagement du territoire, d’environnement, de l’emploi, du développement économique et culturel…) sur son territoire et le préfet contrôle la légalité des actes pris par les collectivités (par exemple le vote des budgets des communes). » Quels sont les épisodes marquants de ta carrière ? « Il y en a deux. Lorsque j’étais Préfète déléguée pour l’égalité des chances dans le Nord, il y avait un jardin public à Lille qui était squatté par des mineurs étrangers non accompagnés et lors de l’hiver 2016, ce sont 120 de ces mineurs qui dormaient sous des tentes dans ce jardin. Une de mes missions était de réaliser un plan d’action d’évacuation du jardin public et la mise à l’abri de ces mineurs. La plupart venaient de l’Afrique sub-saharienne, fuyant les pressions politiques ou encore l’esclavage en Lybie. Il a fallu réfléchir à la création d’un centre de répit temporaire et collectif dans une commune qui voulait bien les accueillir, entre autres. » Aujourd’hui, en tant que Préfète de l’Aude, un des dossiers sur lequel je travaille, c’est la pollution à l’Arsenic de la vallée de l’Orbiel, suite aux inondations de 2018. Des sédiments d’une ancienne mine d’or ont été déplacés dans des jardins privés et des écoles. On est sur un sujet différent mais tout aussi important et qui demande beaucoup d’investissement. » Ton parcours JCE a t’il nourri cette envie d’engagement territorial ? « La JCE m’a donné certaines aptitudes et compétences qui m’étaient nécessaires pour assouvir ce désir. J’ai pu transformer cette envie en réalité professionnelle. » Quelle est ton point de vue sur la place des femmes au sein d’instances territoriales ? « Les choses changent, c’est certain, mais j’ai l’impression que quand elles avancent sur le champ de l’égalité professionnelle par exemple, elles régressent sur d’autres champs comme les violences. Avancer, c’est d’abord une question d’engagement des directions et de l’encadrement. Quand le ministère s’est engagé à recruter davantage de femmes hautes fonctionnaires ou préfètes, des mesures fortes ont été prises pour accompagner ce choix. Aujourd’hui, on assiste à une vraie prise en compte de l’évolution de la cellule familiale, avec l’aménagement des horaires pour les réunions, par exemple, ou la prise en charge des frais de garde des enfants dans certaines situations. Donc oui, je pense que ça passe par un engagement fort des cadres et des directions ; mais ce serait bien que la mixité avance et que l’on voit des hommes puériculteurs, par exemple. Que ce soit dans tous les corps de métier. »
Quel conseil donnerais-tu à une membre qui aurait envie de se lancer dans cette carrière ? « De me passer un coup de fil (rires) ! D’aller à la rencontre de femmes préfètes qu’elles pourraient croiser, être prêtes à s’engager dans une vie publique en sachant ce que cela signifie. Tu représentes l’État 24h/24 7j/7. C’est une carrière qui relève vraiment de la vocation et qui nécessite le don de soi. Il faut aborder le sujet avec quelqu’un qui le vit de l’intérieur. Et il faut foncer si ça nous prend aux tripes.Et il faut déployer la méthodologie JCE parce qu’avec ça on peut mener n’importe quel projet dans n’importe quel contexte. » Sarah MONGET
Ses trois actions coup de coeur « L’action « La Boutique Services » qui servait à collecter différentes offres d’emploi à temps partiel de services à la personne pour les diffuser via un guichet unique et permettre à des personnes d’avoir l’équivalent d’un temps plein en cumulant ses missions. Notre partenaire à l’époque était La Mission Locale. De 1997 à 2001, j’ai participé à une commission qui a laissé une trace indélébile dans ma mémoire : « 2005 : La Réunion, île bio » qui a été récompensée comme meilleur projet à Bamako lors de la Conférence de Zone Afrique. Le tri des déchets allait devenir obligatoire, il fallait mobiliser la population sur cet enjeu sociétal fort du Développement Durable. On a réalisé une série d’actions autour de ce thème dont une émission de télé sur la chaine RFO en prime time pour remettre des trophées à des personnalités engagées dans le développement durable à La Réunion. Cette action a changé mon regard vis-à-vis du respect de l’environnement : la prise de conscience était importante dès 1997 avec un message clair et déjà alarmiste. C’est bien la prise de conscience qui nous amène à réfléchir comment traduire cela en actions quotidiennes. Enfin, il y a eu l’action appelée « DDThlon® », ma création, qui est un rallye pédestre sur le thème du développement durable. Les participants, réunis en équipe, devaient effectuer un circuit pour découvrir Saint Denis. Un carnet leur était distribué au début de la course et chaque énigme les amenaient à découvrir un lieu de Saint Denis. Une fois le lieu trouvé, ils devaient répondre à quelques questions ou réaliser des épreuves qui portaient sur le développement durable. L’équipe avec le plus de points était récompensée à la fin du rallye. Cette action est devenue projet national et a été récompensée meilleure action de développement environnemental et meilleure action de communication. »
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L A FA M I L L E B A BYC H O U P R É S E NT E
Un samedi matin chez Ana et Yanis
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