Bah Alors? L'hebdo du 14 au 21 Mai 2015

Page 1

BAH ALORS ? www.bahalors.com

du 15 au 21 mai 2015

HEBDOMADAIRE

Fréjus - Saint Raphaël

Gratuit

Puget/Argens - Roquebrune/Argens

Ils ont moins de trente ans, ils ont pourtant déjà accompli bien plus de choses que pas mal d’entre nous. Entrepreneurs motivés, courageux voire téméraires, ils n’ont pas hésité à se lancer dans le grand bain de l’indépendance à peine sortis de l’école. Dans quatre domaines bien différents, Bah Alors est allé s’entretenir avec des jeunes gens bluffants de spontanéité, d’initiative et d’esprit conquérant. Parce qu’entreprendre quand on a vingt ans et des bananes, c’est pas si simple !

Jeunes et à leur compte

T’as peur de quoi ? Silver Rock Show Sport Des milliers de Harley-Davidson dans les rues, pourquoi il n’y en aurait que pour Port-Grimaud ? Roquebrune aussi possède son rendez-vous de motards, et ça commence à se savoir, parce que c’est du sérieux !

Une championne de javelot reconvertie en coach défend un sport d’avenir, la marche athlétique. Avec un détour par le palais des Sports JF Krakowski, où Adrien Di Panda n’en finit plus de briller.

McDo Kids Sports cinéma McDo qui fait la promotion du sport chez les enfants, suprême hypocrisie ? Message à caractère informatif ? Véritable opération vertueuse ? Un peu de tout ça, mais avant tout, un événement où l’on ne mange pas de hamburgers. Juré !

Nos Femmes et Still Life, deux films, deux pays, deux écoles et deux réussites. La rigolade et la dépression dans un maelström d’émotions fortes, ou quand le cinoche devient bipolaire.

édito

Par Nicolas Muller

Et si je sais très bien, moi, à 20 ans et quelques semaines, que mon but dans la vie c’est de faire pousser des tomates ? Qui va venir m’expliquer que c’est une idée pourrie ? Vous êtes qui pour essayer de me dissuader ? Prenez-moi au sérieux, que diable ! Ou qu’on enterre mes rêves de grandeur avant même que j’aie pu essayer. C’est mon âge, qui vous perturbe ? Je n’ai pas la ride du lion assez creusée pour être crédible en chef d’entreprise ? Pourtant sachez-le, j’en ai fait, des choses. Plein ! Peut-être même plus que vous, vous seriez surpris. C’est fini, l’époque des vies droites comme des lignes de TGV, que l’on construit comme telles, en détruisant les potentiels contours pour tirer le plus droit possible. Les rochers d’aujourd’hui sont trop rudes à broyer, il est de notre devoir de les affronter avec nos armes à nous. De l’audace, de l’inventivité, de l’adaptation. Tout ça confine souvent à l’instinct de survie, je veux bien en convenir. Mais si personne ne nous laisse essayer, si personne ne nous donne un coup de main, sous prétexte que nos dents de sagesse nous font mal et que notre presbytie ne corrige pas encore notre myopie, autant nous laisser crever. On n’a besoin de personne pour mourir, juste d’inaction. Mais ne comptez pas sur nous, les jeunes, pour ça. Vous nous connaissez bien mal. Nicolas Muller, Rédacteur en chef


02

BAH ALORS ? hebdo

à la une

www.bahalors.com

T’as peur de ève baquey, commerçante - avec ma mère, c’est chacune sa boutique et ses collections Eve Baquey a 22 ans, et suit le sillon creusé par sa maman : elle sera commerçante. Après une émancipation personnelle passée part les antipodes australiens, elle est revenue sur ses terres avec des idées fraîches pour proposer quelque chose de nouveau aux femmes qui souhaitent s'habiller différemment. Avec 22 ans au compteur et beaucoup de lucidité, c'est au sortir d'un défilé de mode très compliqué à organiser que la jeune entrepreneuse nous a raconté comment on fait, à 22 ans et avec un peu d'aide mais pas trop, pour creuser son propre sillon dans le monde du prêt-à-porter.

Eve tu as ouvert cette boutique Vagabond depuis combien de temps ? On fête nos deux ans.

Tu as donc commencé à 20 ans. Comment on fait, à 20 ans, pour gérer un business entre les banquiers, les fournisseurs, les loueurs ? J'ai eu beaucoup de chance parce que ma mère était derrière moi, pour s'occuper de toute la partie administrative. Mais en ce qui concerne la déco, les collections, c'était ma partie. Je pense qu'il faut avoir du tact avec les gens, savoir les écouter pour bien construire les collections. J'ai mis à peu près six mois à tout sélectionner, les tranches de prix.

Parlons un peu de ce défilé (le vendredi 8 mai, le magasin a présenté ses collections en réservant la rue de la République à St-Raphaël pour un défilé très réussi). Il paraît que ça a été un peu galère à organiser ! La mairie nous a dit oui à tout, puis a fait machine arrière. On a pensé à l'annuler une semaine avant la date, parce qu'on n'avait pas de podium, pas le droit de mettre les tentes, pas le droit de diffuser de la musique, mais finalement ça s'est arrangé.

Comment ça s'est passé au tout début, ça te faisait quel effet d'être la patronne ? C'était compliqué parce que je n'avais jamais fait ça, mais j'avais de la volon-

té, de la poigne, faut y aller.

Et quand les gens constatent que la patronne a 22 ans, ils changent de regard ? Au début c'est un peu compliqué, je pouvais comprendre qu'ils n'aient pas forcément confiance en une personne qui est très jeune et qui vient d'ouvrir une boutique. De mon côté il fallait que je propose de l'originalité, en m'inspirant des grands créateurs, avoir « les sens des tenues ».

Est-ce que tu penses que les anciens ont des choses à apprendre des jeunes ? Oui je crois. Je suis une formation en conseil commercial, et je vois bien qu'il y a plein de choses à enregistrer. On possède des techniques que les personnes plus âgées, qui ont leurs boutiques depuis très longtemps, ne maîtrisent pas forcément, des choses que l'on peut constater très rapidement tous les jours et qui leur passent complètement à côté, sur Internet mais pas seulement.

Tu discutes de tout ça avec tes homologues ? J'ai pas mal d'amis commerçants, on organise un autre défilé ce mois-ci, en faveur de la recherche pour lutter contre la polychondrite atrophiante. C'est aussi l'occasion de se mettre ensemble sur un projet, de regarder comment ça se passe pour chacun. On a de la chance, la tranche de prix et d'âge de la boutique nous permet d'avoir un public assez large. Et ce genre d'événements c'est attrayant pour les gens, ils n'ont pas l'habitude de voir ça ici.

Le fait que tu travailles souvent avec ta mère, est-ce que ça laisse penser aux gens que c'est elle la patronne ? Pas du tout, elle a sa boutique, j'ai la mienne, chacune sa collection. On a des points communs, mais c'est tout. Ça fait longtemps que je suis indépendante, je suis partie en Australie, je suis revenue ici avec la volonté de proposer quelque chose de nouveau à Saint-Raphaël, une ville où les gens sont vachement bloqués sur l'apparence, mine de rien. Des événements comme celui-là je pense que ça ne peut que contribuer à faire bouger les choses.

ludwig audoin, avocat - Je me suis laissé attirer par les sirènes de l’indépendance

Il s'appelle Ludwig Audoin, il a tout juste trente ans, et ça fait déjà 4 ans qu'il est avocat au barreau de Draguignan. Une profession très difficile, où l'on endosse pour d'autres la responsabilité de représenter des individus devant la justice, où l'on s'expose et où l'on travaille énormément. Après de brillantes études et un bref passage dans un cabinet collectif d'avocats, il a rapidement opté pour la totale indépendance, en créant son propre cabinet à Saint-Raphaël il y a déjà deux ans. Entre vocation, désir d'émancipation, profonde curiosité et saisissant recul sur les métiers du droit, il nous raconte commet il a finit si tôt par en arriver là. Ludwig, pourquoi avoir choisi cette profession d'avocat ? C'était pour concrétiser mon cursus en droit. Au départ c'est un ami qui m'a entraîné avec lui dans ces études-là, mais j'ai été attiré par le côté libéral et indépendant de la profession. Comment s'est passée la transition, très rapide dans ton cas, entre la fac et la vie active ?

Il y a d'abord une formation qui suit la fac de droit, à l'école des avocats. C'est scindé entre des cours théoriques de droit et des stages, un de six mois dans un cabinet puis un autre dans une structure différente, entreprises, administration ou même association, si possible dans un service juridique. C'est à ce moment-là qu'on développe un tissu relationnel, qu'on est dans une logique d'ouverture nécessaire. C'est naturel, comme développement. On quitte le sillon dans lequel on est pour se plonger dans la pratique, c'est le seul moyen de mesurer correctement les enjeux de ce métier. Tu as ensuite commencé par être embauché dans un cabinet ? Comme beaucoup de jeunes avocats, oui. J'ai d'abord collaboré dans

un cabinet, avant de faire le choix de me laisser attirer par les sirènes de l'indépendance, si j'ose dire !

Et pourquoi avocat plutôt qu'une autre profession liée au droit, comme huissier, notaire, ou la magistrature ? Parce qu'avocat, c'était un bon moyen de mettre le pied à l'étrier rapidement. Comme beaucoup^de jeunes qui suivent des études assez longues, j'avais envie de concrétiser tout ça, de mettre le nez dans les procès, le contentieux, la procédure. Si le cursus se passe sans accroc, après quatre ans de fac et donc un master 1, plus l'école des avocats suite au concours d'entrée, on peut débuter à 25/26 ans. Quand tu as décidé de te mettre à ton compte, personne ne t'a dit que tu étais bien jeune, pour ça ? C'est une donnée qu'il faut relativiser, surtout dans une zone géographique comme la notre. Au barreau de Draguignan, s'installer relativement jeune n'est pas un phénomène rare. Comme c'est un barreau assez petit, c'est moins compliqué qu'ailleurs de se lancer seul. On a la chance de pouvoir un peu compter sur des générations plus anciennes qui sont assez bienveillantes avec nous, qui nous apportent du conseil, du soutien. Il y a des rapports de confraternité qui sont assez sains. Bon nombre de jeunes avocats se lancent dans l'aventure de l'indépendance pour se confronter aux réalités, pour découvrir puis persévérer dans leurs domaines de prédilection. C'est toute une démarche, de découverte de ses capacités, puis de création de réseau, de clientèle. On peut se faire plaisir, quand on est indépendant, encore plus que lorsqu'on collabore dans un cabinet. Même si tu soutiens que les jeunes avocats sont assez nombreux, c'est un métier qui n'a pas l'image d'un métier « de jeunes ». Les justiciables sont-ils surpris en te rencontrant, la première fois ?

Ce sont des réactions que j'ai pu constater au début, oui. Disons que ces personnes ont souvent besoin d'avoir en face d'elles un être qui a l'air d'avoir une grande expérience, parce qu'elles vont placer entre ses mains un problème qui leur pose question, qui les empêche parfois de vivre normalement, qui les torture, même. Est-ce qu'un jeune avocat est moins compétent ? Ça aussi c'est très relatif. En sortant de l'école, un avocat peut compenser le manque de pratique du droit par des connaissances fraîches, la maîtrise de jurisprudence récente, des approches nouvelles du droit. Et puis le temps passe, nous aussi un jour, on aura de l'expérience. Quand on fait ce métier en bonne intelligence et qu'on communique correctement avec ses clients, il n'y a aucun problème. Est-ce que la magistrature est un métier où les jeunes son rares ? Ça aussi c'est une idée reçue. Les professions du droit voient leurs ressources humaines être régulièrement renouvelées, y compris chez les magistrats, qui ont régulièrement autour de 30 ans. Je ne dis pas qu'il n'y a que des jeunes, mais il y en a beaucoup. Et quand il a fallu discuter avec tous les partenaires, propriétaire, banquier, pour t'installer à ton compte en tant qu'avocat, à 27 ans, c'était difficile ? Je dirais que ça s'est passé normalement, pas plus compliqué que si j'avais cherché un appartement. Quand tu as la volonté de faire ce métier-là, et celle de te lancer dans l'indépendance, il ne faut pas avoir peur et lever les freins. L'installation, c'est toujours une prise de risque, on ne sait jamais quelles peuvent être les difficultés qu'on est susceptible de rencontrer. Il faut être déterminé, dans mon cas je n'ai pas rencontré de difficultés particulières.


BAH ALORS ? hebdo

03

à la une

du 15 au 21 mai 2015

de quoi ?

AGENDA Fréjus 6 au 20 mai : XXXVème Salon de Fréjus - Espace Culturel Paul Vernet 6 au 20 mai : Exposition des Beaux Arts Maures Esterel – Espace Culturel Paul Vernet 16 et 17 mai : Fête des Ânes - Base Nature

saint-raphaël 13 et 14 mai : Fête du Nautisme vendredi 15 mai : concert «Captain Joe» au Point K 20h30 - 7 euros. vendredi 15 mai: dîner théâtral au Jack’son avec la pièce «Parle moi d’amour». 17 mai : Fête de la Saint Honorat - Agay samedi 23 mai : théâtre «La nuit des reines» au Point K - 20h30. vendredi 29 mai : dîner théâtral au Jack’son avec la pièce «Un air de famille».

roquebrune-sur-argens Lundi 18 : balade nature « A la découverte du Rocher », 9h30. A partir de 8 ans. Tarifs : 8€ adultes/ 4€ 8-12 ans/ gratuit – de 8 ans Renseignements : Office de Tourisme de Roquebrune-sur-Argens – Tél. 04 94 19 89 89

jordan latrasse, ostéopathe - Les jeunes ostéos sont plus en phase avec les nouvelles approches de notre métier Jordan Latrasse est né en décembre 1987. Il est pourtant déjà un ostéopathe installé, avec son propre cabinet, sans associé. Un cursus scolaire impeccable, une orientation qui s'est révélée être immédiatement la bonne, un joli plan de carrière, des bonnes idées, des compétences, et le tour était joué. Pénétrer dans le microcosme des professions médicales à 22 ans, un défi insurmontable ? À en croire l'intéressé, pas forcément, mais un parcours semé quand même de quelques embûches qu'il convient d'éviter avec une certaine dose d'intelligence. Ce dont ne manque pas ce thérapeute qui adore son métier, et parler de son métier, même s'il l'avoue lui même, il ne le fait pas assez. C'était l'occasion ! Jordan tu es né en décembre 87, et tu es ostéopathe depuis combien de temps µ ? J'ai obtenu mon diplôme en 2010, j'ai fait un an de consultations à domicile pour évaluer le marché local, puis j'ai ouvert mon cabinet en 2011. C'est jeune, oui. Dans l'ensemble, les ostéopathes sont jeunes, comme toi ? Il y a deux types de population : ceux qui sont installés depuis un moment, notamment les kinés formés en ostéopathie, et toutes les nouvelles générations d'ostéopathes qui arrivent, puisqu'il n'y a jamais eu autant de gens formés à ce métier-là que maintenant. C'est une médecine parallèle en vogue ? Le problème c'est qu'il n'y a aucune régulation du nombre d'ostéopathes qui sortent par an. Et comme les écoles sont privées, les dirigeants n'ont aucun intérêt à limiter le nombre de leurs élèves. Donc forcément on se dirige petit à petit vers une surpopulation ostéopathique, avec un tri qui se fera selon la qualité des soins, de la formation, de la spécialisation, etc. Tu t'es lancé sur le marché à 22 ans, malgré les difficultés que ça comportait. C'était difficile d'être pris au sérieux ?

Pas évident, surtout qu'en sortant de l'école on est un peu hésitant, mais la confiance en soi vient petit à petit à force de voir des patients. Au téléphone ils ne voient pas l'âge que j'ai, et quand ils arrivent il sont parfois un peu surpris, mais en général ça se passe bien, j'estime avoir un bon contact avec les gens. L'essentiel pour moi c'est que mes patients soient soulagés. Un ostéopathe qui a 40 ans d'expérience va évidemment travailler un peu différemment, il en a plus dans les mains, c'est métier palpatoire donc ça on ne peut pas le nier. En revanche le métier évolue, il y a toujours de nouvelles techniques, de nouvelles approches, et certains vieux ostéos ne se mettent pas toujours à jour, alors que les jeunes sont plus en phase avec tout ça. Tu t'intéresses beaucoup à toute l'évolution du métier ? Ça fait partie de ma culture, je suis thérapeute, c'est important de savoir ce qui se fait à côté. Et puis nous sommes nombreux, donc il faut savoir se différencier, donc je me suis intéressé à tout ce qui est en lien avec le psychisme. J'ai suivi une formation qui s'appelle l'approche somato-émotionnelle avec un ostéopathe belge, et la Sigmund Freud University, une école de psychothérapie qui a créé une formation dédiée aux ostéopathes. C'est l'ostéopathie psycho-somatique, qui met en lien les problèmes conscients et inconscients susceptibles d'influer sur la vie du patient en se manifestant par des symptômes physiques. Quand il a fallu prendre un local, tu as rencontré des difficultés ? L'ostéopathie, étonnamment, inspire confiance.La banque m'a dit que c'était prometteur, ils savent que ce sont des créneaux qui fonctionnent relativement bien. La propriétaire m'a fait confiance, aussi, et les parents qui se portaient garants m'ont aussi permis de gagner du temps, sinon je ne sais pas comment j'aurais fait. Les ostéopathes n'ont pas énormément de frais pour le cabinet, j'ai deux fauteuils, un bureau, un tabouret, une bibliothèque, le plus gras investissement c'est

la table électrique. Mais par rapport à un dentiste ou pire, un radiologue, l'investissement est quasi-nul. Il y a une confrérie, dans l'ostéopathie, ou c'est purement de la concurrence ? Il y a des syndicats, plusieurs. Je ne suis pas syndiqué, mais je soutiens l'ostéopathie dans son ensemble, c'est une grande famille, surtout pour tous ceux qui sont ostéopathes exclusifs, dans le sens où l'on est très précautionneux vis-à-vis de tout ce qui se passe dans la profession, pour les nouveaux venus par exemple. On essaie de surveiller un peu, d'encadrer la profession, surtout quand les nouveaux font de la pub sur Facebook, par exemple, c'est toléré mais ça décrédibilise l'ensemble de la profession. Je suis en très bon contact avec mes confrères, ça m'arrive d'envoyer des patients chez d'autres. On est concurrents, mais ça reste un métier lié à une philosophie. Tu étais avec des gens du même âge que toi, en formation ? Je faisais partie des 3 plus jeunes de ma promo, la plupart c'étaient des gens qui avaient raté médecine ou pharma, kiné, des choses comme ça. Moi j'y suis allé directement, pour six ans. Ça aussi c'est compliqué, l'OMS a préconisé 5000 heures de formation, et quand la France a reconnu l'ostéopathie ils ont accrédité la formation à 3500 heures au lieu de 5000 à l'international. Donc aujourd'hui on a des personnes qui ont le certificat d'aptitude à 3500 heures, et la seule chose qui peut attester des 5000 heures c'est le D.O. (diplôme en ostéopathie), délivré par les écoles et qui stipule qu'on a fait 6 ans d'études dont une année entière consacrée à la clinique pure et des séminaires, puis qu'on a passé un clinicat devant deux ostéopathes et un médecin, et qu'on a soutenu un mémoire. Ce travail m'a beaucoup séduit, la découverte de l'humain, la prise en charge globale du patient, l'aspect psychique, c'est très complet, j'ai vraiment trouvé ça très intéressant !

Vendredi 22 : concert de la chorale de l’école, organisé par l’école primaire de la Bouverie, salle Molière au Village, 18h. Samedi 23 : rallye tango, organisé par l’association « Camino de Tango », salle Molière au Village, de 18h à 1h30. Renseignements : Port. 06 04 51 38 Dimanche 24 : récital de musique, organisé par l’école de musique de la Bouverie, salle Molière au Village, 17h. Entrée libre. Samedi 30 : exposition de voitures de collection, organisée dans le cadre de la 7ème édition du « Rétro Auto Forum du Var », place San Peïre, aux Issambres, de 10h à 13h.

puget-sur-argens 23 mai : Mathieu Madenian, Espace Victor Hugo, Placement libre / Tarif : à partir de 22€ (hors frais de location).En vente en mairie de et sur les réseaux (ticketmaster.fr et francebillet.com).Plus d’infos : 04 94 19 67 00 - Facebook/ Sortir à Puget

Bon, ça y est, il fait 28 degrés à 14h, c’est officiellement l’été, en tous cas chez nous, où le printemps dure trois semaines. C’est donc le début de saison pour tout un tas d’établissements, restaurateurs, cafetiers, boutiques de fringues, centres de loisirs. Quelles sont leurs perspectives ? Est-ce que la crise est finie ? Estce qu’il va encore une fois falloir essayer de faire plus avec moins ? Comment va l’emploi saisonnier ? Ce sera l’objet de notre enquête de la semaine prochaine ! Réagissez sur les résaux sociaux :

Mwww.twitter.com/bahalorsmag C www.facebook.com/bahalorsmag ou par mail : info@bahalors.com

La semaine prochaine, on partagera vos commentaires les plus pertinents, et on vous livrera nos conclusions, après avoir enquêté sur la question. RDV le vendredi 22 mai !


04

BAH ALORS ? hebdo

à la une

www.bahalors.com

Sébastien Perrin, agriculteur - Les anciens, s’ils avaient su, auraient fait comme nous. Sébastien Perrin, tous ceux qui s'intéressent à la politique le connaissent comme étant l'un des vice-présidents de la Cavem. Avant de se lancer en politique, ce jeune homme de 32 ans est avant tout un garçon proche de la terre, qui exerce depuis dix ans déjà la profession si difficile d'agriculteur. Engagé, plein d'idées, il est passé directement de l'école au tracteur, sans reprendre l'exploitation de son père qui exerçait une toute autre profession. Il revient sur un parcours plein de risques et de paperasse, et nous expose une vision moderne et jeune de l'agriculture, un domaine où la jeunesse pourrait bien révolutionner en profondeur certaines idées préconçues qui ont fait leur temps. Sébastien tu t'es installé à 22 ans. Pourquoi as-tu choisi de t'embarquer dans cette profession si difficile ? En fait c'est très simple. J'avais ça dans le sang, mon grand-père qui disait toujours 'y a pas de plus beau métier que de nourrir son peuple » ! C'est un métier qui n'est pas répertorié comme un « métier de jeunes », il faut gérer beaucoup de choses, des bêtes, des terres, le climat. Comment s'est passée ton installation ? Mes débuts n'ont pas été comme le sont souvent ceux des agriculteurs, puisque je n'ai pas repris l' exploitation de mon père, ce qui est souvent le cas. Mon père n'a pas fait ce métier, mais j'avais quelques terres de famille. Je suis reparti avec des crédits, certes mes parents qui m'ont un peu aidé, et j'ai replanté des cultures sur les terres de mon grand-père, vignes, pêchers, oliviers, figuiers. La problématique c'est que tout ça met un peu de temps à produire, 3 ans pour la vigne, 10 pour les olives, et ces dix ans sont économiquement difficiles. Est-ce qu'au début, quand tu as présenté ce projet à des banques, c'était compliqué à cause de ton jeune âge ? Non parce que je suis passé par le cursus aidé de l'Union Européenne, la Dotation aux Jeunes Agriculteurs, qui permet de faire un épi, une sorte de plan sur plusieurs années pour nous aider à l'installation. C'est étayé et validé par la chambre d'agriculture, ce qui donne une certaine sécurité aux banquiers. C'est un métier qui s'ouvre volontiers à la jeunesse ? En tous cas on essaye. Mais c'est un métier très dur, et qui ne fait plus vraiment recette. Il y a toujours de jeunes agriculteurs, mais il y en a de moins en moins. La démographie agricole est en chute libre. Il y a une nouvelle vague qui commence à s'intéresser au maraîchage bio, de proximité, et qui a envie de reprendre le flambeau. Le problème c'est que ce sont souvent des gens qui sont issus d'autres horizons, qui n'ont pas les connaissances théoriques ou de terrain, et qui n'ont pas de foncier. Et ici, le foncier est très, très cher. Si tu n'avais pas eu de terres de familles tu ne te serais pas lancé ? J'avais des terres, et après j'ai pris énormément de fermages pour développer mon exploitation. J'avais 10 hectares, maintenant je travaille sur une quinzaine. Tu fais partie du syndicat des jeunes agriculteurs, comment ça se passe pour les autres ? Ceux qui passent par le syndicat ont 98% de chances de s'en sortir. Ceux qui veulent s'installer d'eux-mêmes, par une filière relativement simple (on dépose un dossier à la chambre d'agriculteur), on constate 43% de pertes en cours de chemin, dépôt de bilan en 5e ou 6e année, en général. Qu'est-ce qui rend ce métier si difficile ? Les marchés. On est sur sur un marché devenu mondial, avec des

pays autour de nous qui n'ont pas les mêmes normes sociales ou environnementales. On a des cahiers des charges très stricts et précis, et les pays qui nous concurrencent n'ont pas les mêmes, ils peuvent parfois proposer des produits deux ou trois fois moins cher. L'exploitant français, qui doit payer ses salariés selon la loi, gérer son exploitation selon des normes, ne peut pas toujours s'aligner sur le prix proposé par les autres, prix qui est indexé à un cours, le cours des denrées. La salade, par exemple, est à quelque chose comme 35 centimes, les Espagnols la sortent à 20, les grandes surfaces achètent donc de l'espagnol. Tu travailles seul ? Je prends des saisonniers. Quand je me suis installé je n'en avais pas besoin, maintenant je suis obligé. Heureusement qu'on a des dégrèvements de taxes patronales sur le travail saisonnier, mais c'est quand même un surcoût. Ça surprend les gens, quand tu leur dis que tu es agriculteur, qui plus est depuis dix ans ? Oui bien sûr!l y a encore des communes rurales autour de chez nous même si on vit essentiellement du tourisme. Mis les touristes sont friands des produits locaux, on a quand même un terroir. C'est une attractivité, on en aura toujours besoin. Qui sont tes clients ? Les grandes surfaces ? Je suis passé par un autre biais, les points de vente collectifs. Des associations de plusieurs exploitants qui créent un magasin, et fournissent une gamme complète. On est en roulement de vente permanent, toutes les semaines, ça élimine les intermédiaires, ça nous évite d'avoir des salariés pour les faire tourner, ça nous permet de proposer des produits très frais aux consommateurs, et de tirer de la valeur ajoutée. On imagine que les grandes surfaces achètent aux gros exploitants. C'est le cas ? Pas forcément. De plus en plus, pour attirer les clients, les grandes surfaces ont besoin d'un rayon « produits du terroir », ça se développe à la Cavem. Les grandes surfaces viennent vers nous et nous proposent des prix plus conformes à nos réalités. Mais ça ne prend en compte que de très petits volumes, les grands volumes sont occupés par les grands faiseurs de produits alimentaires. Le fait d'être jeunes, toi et tes collègues, vous permet de mieux suivre l'évolution du métier ? Est-ce qu'il évolue vraiment, d'ailleurs ? Constamment. C'est sûrement le métier qui se renouvelle le plus, il faut s'adapter au marché, produits qui plaisent, d'autres qui ne plaisent plus. Les variétés, la recherche pour correspondre aux goûts des clients. On de nouvelles maladies non répertoriées en Europe, on cherche des solutions pour lutter contre des nouveaux parasites et de nouveaux champignons, en essayant d'utiliser les méthodes les moins chimiques possible. Un paysan c'est le premier consommateur de ses produits, et les produits phyto-sanitaires coûtent très cher, donc on s'en passe le plus possible ! On cherche aussi de nouveaux moyens de commercialiser, en passant le moins possible par des intermédiaires. Nos aînés, c'était « on travaille, on livre au grossiste et on attend », nous on est sur le qui-vive. Les anciens, quelle regard portent-ils sur vous ? Il y a dix ans ils nous prenaient pour des extra-terrestres, maintenant ils ont compris qu'ils se sont trompés une bonne partie de leur vie. Ils ne nous demandent pas de conseil, parce que leurs marchés sont établis et qu'ils ont leur manière de travailler, mais si c'était à refaire, ils le disent, ils feraient comme nous.

Chronique d’un monde malade

Qu'est ce qui fait pleurer les blondes ?

Par Sylvie Vaten.

Les claques dans la gueule, déjà, enfin j’imagine. En tous cas, moi cette semaine j’ai pleuré devant le jeu télévisé le plus débile de la création. Je suis tombée dessus entre une "enchère à tout prix" et un "storage Wars" qui m’est arrivé en pleine face pendant que j’avalais un croissant bien gras. Entre tous ces imbéciles qui achètent des fonds de caves en espérant les revendre, j’ai eu le malheur de craquer psychologiquement et de m’échouer sur un rivage comme un dauphin en galère de sonar...sur nrj12. Et c est un jeu unique en son genre qui a pris le relais de mon abrutissement cérébral. "Woof: quel chien sera à la hauteur?", pour de bon. Avec un plateau qui ressemble à s’y méprendre à celui de The Voice, une star invitée de qualité en la personne de la belle (je suis jalouse et je la déteste) Eve Angeli, et des chiens de concours qui doivent relever des défis. Avec les mêmes mécanismes que dans tous les télé-crochets, en mode canin. J’ai touché le fond, senti la vase froide sous mes pieds brûlants de haine, alors que j’étais en espadrilles dans mon salon, prête à aller m’acheter une petite tenue pour être la plus belle, j'avais prévu d’aller danser.

J’ai eu un choc thermique, il a fallu que j’envisage de faire un bilan. Les jeux télé doivent être des armes de manipulation de masse pour contrôler les peuples. C’est obligé, sinon je ne comprends pas. Des opérations test pour mettre à l’épreuve l’endurance de notre système neuronal. On a eu les boîtes avec Arthur, le maillon faible avec la récidiviste Laurence Boccolini, et plus ou moins tout ce que nous a proposé l’hydre à deux têtes de l’anéantissement mental TE1/M6 depuis l’avènement de Christophe Dechavane. Mais la TNT a opposé à cette concurrence puissante un fourmillement d’idées particulièrement productif. En fait c’ est pire encore qu'une vraie télé réalité qui assume sa nature. Là, on essaie de nous faire adhérer à la détresse d’un candidat, on veut nous entraîner avec lui dans son ascension vers la fortune, ou la propriété d’une voiture, d’une table Louis XV ou d’un abonnement à Berger allemand magazine. On n’arrive plus a se rendre compte qu' on n’en a rien à foutre. Pourtant je vous jure que c’est mon cas !


du 15 au 21 mai 2015

actu locale

BAH ALORS ? hebdo

05

Silver Rock Show

Mieux que l'Euro-Festival ?

Peut-être pas quand même, mais quel joli événement ! Vous le savez sûrement, à moins d'être restés cloîtrés chez vous pendant quatre jours le week-end dernier, c'était l'Euro-Festival à Port Grimaud, le plus grand rassemblement Harley-Davidson d'Europe, qui réunit chaque année autour du camping des prairies de la mer plus de 10 000 participants, avec cette année en point d'orgue des concerts sur la plage des groupes The Stranglers ou The Darkness. Chaque année depuis dix ans, les communes qui gravitent autour du centre névralgique essaient de développer des manifestations connexes, pas concurrentes mais complémentaires, pour attirer un peu de lumière. Avec l'énorme et magnifique concession qui se trouve sur son territoire, la ville de Roquebrune est bien évidemment en première ligne pour s'accaparer un peu de l'influence de l'Euro-Festival. Et comme les gens de chez Harley font la plupart du temps très bien les choses, c'est en partenariat avec la mairie, la Sarget et surtout, la nature, que le Silver Rock Show tisse chaque année un peu plus une toile faite de bons moments, de bon rock n'roll, et de belles tubulures qui claquent.

C'est plus fort que les groupes C'est au bord du lac de l'Arena que se déroule chaque année cette énorme journée dédiée au culte des gros cubes américains. Il y a tout ce qui a bâti la légende Harley-Davidson, en tous cas les choses avouables : des belles bécanes, en nombre impresionnant, alignées méticuleusement dans un parking improvisé. Des barbecues, des bonnes bières, des fringues en cuir, des franges, du rock n'roll, des tatouages. Toutes ces choses, qui pourraient avoir basculé dans un ringardisme absolu, ont été apprivoisées par des générations plus jeunes qui côtoient aujourd'hui les papas du mouvement. Il y a de tout, des hommes d'affaires friqués, des jeunes en galère qui briocolent des bécanes comme ils peuvent, des femmes seules, des couples heureux, des vrais rebelles, des faux méchants, des gens dangereux qui ne se montrent pas, tous réunis autour d'une passion commune qui

rassemble chaque année, partout où elle s'expose, des milliers de personnes. Les motos font plus de bruit encore que les groupes, et se garent partout, de plus en plus au fur et à mesure que la journée avance. On discute de tout, surtout de moteurs, de fringues, mais le sujet roi, c'est « la préparation », cette chose qui fait qu'aucune Harley ne ressemble à sa voisine. C'est tellement le paradis du custom que chaque participant ou presque ira de son petit run à la concession pour observer les motos, déjà, mais surtout acheter un accessoire, une sape, n'importe quoi mais quelque chose.

Des covers de ZZ Top et des ...intrus ? Sur la scène, pas du tout improvisée puisqu'ele est super bien équipée, il y a un tribute band à ZZ Top, barbe postiche pendante et guitares chelous en évidence. Ça joue pas mal, ça se regarde en mode pique-nique, assis dans l'herbe, il est 16h et la folie de la nuit ne s'est pas encore emparée du projet. Dans les allées ça discute beaucoup, on sent que les gens sont tous unis autour d'un concept commun. On vend des t-shirts, des boucles de ceinture, des bottes, des accessoires en tous genres, comme une grande foire qui serait sur un thème fixe. Au fin-fond du parking, de plus en plus bordélique (mais qui va leur en vouloir?), on distin,gue quelques japonaises qui n'ont rien à faire là, et pire...des scooters. De là à dire que les Harleys c'est pas pratique et que ça tombe souvent en panne...il n'y a qu'un pas, qu'on n'a pas demandé au grand préparateur Ben Azoulay de la concession de Roquebrune de franchir ! C'est en grande partie lui qui est derrière l'organisation de ce gigantesque barnum motorisé et bruyant, un bel événement auquel il prend chaque année beaucoup de plaisir à participer, comme il nous l'a expliqué dans un bref entretien, au milieu de la concession bondée !

Ben c''est énorme, ce Silver Rock Show ! C'est très impressionnant, ça devient de plus en plus gros. L'an dernier c'était un jour férié donc c'était encore plus gros, mais on reste quand même très satisfaits du résultat !

Comment vous faites pour communiquer aussi largement l'information ? Les bikers viennentr de toute l'Europe ! L'Euro-Festival dure depuis dix ans, c'est devenu international.Notre concession est très connue dans le milieu, de part nos préparations mais aussi parce qu'on est dans un endroit très favorisé. On communique énormaémement, on s'y prend un an à l'avance. On réussit à faiure bouger du monde et c'est très bien !

On imagine que pour le magasin c'est un moment très important, très rentable, c'est le cas ? C'est un truc de fou, on fait en une semaine le chiffre de six mois ! Ils ne viennent pas vraiment pour acheter des motios, par contre ils se fournissent en accessoires, et en petits à-côtés autour de la moto.

Chaque année tu revois des habitués ? J'ai une bonne mémoire visuelle et tous les ans, je revois un peu les mêmes têtes, oui. C'est rigolo. Ce soir on ferme à 19h, et une fois que j'ai fermé ici, je vais faire le con au bord du lac jusqu'à minuit. On a quasiment tout l'Euro-Festival qui vient ici, on attire jusqu'à 7000 personnes. Là-bas ça calme un peu, à 110 euros l'entrée même si les concerts sont des gros trucs. Ici c'est gratuit, il y a des gens qui ne viennent qu'ici, parfois. En tous cas c'est un super week-end !


06

BAH ALORS ? hebdo

ACTU LOCALE

www.bahalors.com

McDo Kids Sport

Rien à vendre, juré !

Plus d'une cinquantaine de villes mobilisées, des dizaines de restaurants franchisés qui répondent à l'appel, des associations sportives qui jouent le jeu et des centaines d'enfants qui s'éclatent à chaque fois avec les animateurs, c'est ça, le McDo Kids Sport ! Une grande opération promotionnelle en faveur de la pratique sportive chez les jeunes, et indirectement un grand coup marketing pour la plus grande chaîne de fast-food du monde. Il convient toutefois de noter, voire même de souligner le côté vertueux de l'opération, puisque si McDo vient avec pas mal d'objets promotionnels, la chaîne ne propose rien à acheter sur place, ni même rien à manger, si ce n'est un petit goûter plutôt sain en milieu d'après-midi ! Alors on range le cynisme dans un tiroir, et on jette un œil à un événement super bien rôdé, qui plaît beaucoup à la jeunesse locale, si on en croit les 800 petits participants massés à la Base Nature dès 11h du matin (heure de notre visite sur place)

Des plateaux de sport, une choré et des cheveux bizarres La logistique est assez impressionnante. À l'américaine, presque. McDo déboule avec une nombre impressionnant d'installations en tous genres, drapeaux, oriflammes, structures gonflables, et transforme littéralement la Base Nature en gigantesque terrain de jeu pour enfants. Sur les plateaux de sport (tennis, basket, athlétisme, et surtout handball avec la participation de toute l'équipe du SRVHB), des sportifs et des animateurs prennent en charge tout ce petit monde pour leur mettre le pied à l'étrier. Les gamins découvrent plein de sports en une journée, notamment grâce à l'AMSLF qui a répondu à l'appel du directeur franchisé Emmanuel Murzereau,

qui prend très à cœur, chaque année, cette opération de grande ampleur. Le moment fort de la journée, c'est l'apprentissage de la chorégraphie, moment rythmé par une horde d'animateurs très en forme et par un fou furieux très pourvu en cheveux. Les parents présents sur le bord sont complètement hallucinés, dépassés par les événements, pendant que leurs enfants, même les plus introvertis, sont portés par la puissance du nombre et jouent le jeu à fond. Bluffant, on dirait le Club Med des années 80, puissance dix. En marge de l'événement, à l'abri des cris stridents (légitimes) et d'une prestation survitaminée du clown Ronald (idole des enfants, ça par contre c'est un peu curieux pour ne pas dire inquiétant), le franchisé Emmanuel Murzereau a répondu à quelques questions, en soulignant la principale vertu de cette journée : elle est certes promotionnelle, mais elle ne rapporte pas d'argent, parce qu'il n'y a rien à vendre.

Emmanuel, pourquoi le site s'est-il déplacé de quelques dizaines de mètres ? On a un terrain plus adapté ici, avec le plateau de sport. Ça nous permet de nous agrandir parce que chaque année on rajoute quelques disciplines supplémentaires.

Qui est-ce qui s'occupe de l'organisation de tout ça ? C'est organisé par MacDo France au niveau national, c'est géré par une société qui s'occupe d'organiser de gros événements

sportifs, et le package nous est proposé à nous, franchisés, sur le niveau local. J'ai signé un partenariat avec l'AMSLF pour rajouter des sports supplémentaires, pour doner la possibilité à un plus grand nombre d'enfants de découvrir encore plus de choses.

C'est beaucoup de logistique, c'est très grand ! 4000 m² à peu près, c'est pour ça que c'est encadré par une grande structure qui a l'habitude de ce genre d'événements, qui nous garantit une parfaite sécurité.

À quoi ça sert ? Le seul objectif, c'est la promotion de la pratique du sport auprès des jeunes.

Et c'est pas un peu de l'hypocrisie, que ce soit MacDo qui s'occupe de ça ? MacDo ne fait pas grossir ! On a toujours dit que ce qu'il fallait faire, c'est manger équilibré. Des Big Macs des frites et du Coca certes, mais aussi manger autre chose et c'est ce qu'on fait. Ça passe aussi par du sport, tous les sports, une vie équilibrée. On ne peut aps en vouloir à MacDo d'organiserce genre de choses, au contraire. Il n'y a pas de démarche commerciale aujourd'hui puisqu'on ne vend rien, on n'essaye même pas d'attirer les gens dans nos restaurants avec des coupons ou quoi que ce soit. C'est ouvert à tout le monde, c'est gratuit, il y a sûrement des gens qui ne sont pas nos clients mais peu importe, ce n'est pas l'objet du jour !


BAH ALORS ? hebdo

07

ENTREPRISE

du 15 au 21 mai 2015

Le Niçois

Il est frais mon poisson

Jérôme Julien et Charlotte Berthelier ont ouvert tout récemment le restaurant le Niçois à Port Fréjus. Sur le quai Cléopâtre, en face de la passerelle, le couple se fait plaisir en nous faisant plaisir. Passionnés depuis toujours par l’hôtellerie, ils veulent faire de leur établissement le petit restaurant ouvert à l’année où l’on sait que n’importe quand dans l’année, on mangera et on mangera bien. Puis du poisson en plus, et du frais de chez nous. Comme tous les produits, d’ailleurs. Rencontre avec les deux patrons.

Jérôme et Charlotte vous avait ouvert le Niçois il y a combien de temps ? Charlotte : Une semaine et un jour. Et vous avez les clés depuis quand ? Jérôme : une semaine et deux jours ! C : Non ! Une semaine et cinq jours.

Vous êtes dans le métier depuis très longtemps, on a pu vous rencontrer dans d'autres établissements comme la Tonnelle, comment en êtes-vous venus à ouvrir un restaurant et en si peu de temps ? C :Honnêtement, nous avons été déçus des derniers emplois qu'on a eu et un jour en regardant sur « le bon coin », on est tombé sur cette affaire où on était venu manger l'été dernier. On avait trouvé le cadre agréable et du coup on s'est dit « Allons-y ». Ça fait un peu plus d'un mois qu'on est sur cette affaire, le temps de faire les statuts, régler tous les papiers, voir comment on pouvait racheter l'affaire... J : Pour les papiers, le temps semblait long mais c'était quand même rapide. C : Oui ça était très rapide, mais on est très content. On a la liberté de faire ce qu'on sait faire et on a que des bons retours. Le mec du « Bouche à Oreille » ce sont des clients qui l'ont appelé pour venir !

Le Bouche à Oreille ? J : C'est un magazine gastronomique, qui critique les tables dans le 83, le 06 et le 84 tiré à 130,000 exemplaires.

Ah c'est pas rien ! Pourquoi le Niçois ? J : On a gardé l'enseigne parce qu'il y avait de très bons avis sur l'ancien établissement. C : Puis changer l'enseigne c'est 5000€ et on part avec de petits moyens...

Et on y trouve quoi au Niçois ? J : La spécialité est le poisson. On a un plat et une entrée viande à la carte quand même mais le reste c'est du poisson. On fait 4 entrées, 4 plats, 4 desserts, du frais uniquement, livré du lundi au dimanche.

En provenance de ? J : Ici, Tamaris, que du local. Pareil pour les légumes. C : On va souvent chez Marius, ou à la Vallée Rose pour chercher les fruits et légumes. On vend en vin, du château Paquette, Terres d'Estérel... On reste dans le local, histoire de promouvoir les produits de chez nous. J : Et la carte change tous les mois.

C'est à dire ? J : Au mois de juin la carte change, je travaille déjà dessus.

C'est pas trop compliqué ça ? J : Non, comme je ne travaille qu'avec des produits frais, du coup je peux essayer plein d'idées en les mettant en plat du jour, pour voir la réaction des clients et mettre ou non ce plat sur la carte du mois suivant.

Et pourquoi la spécialité poisson ? J : Je travaille dans le poisson depuis toujours, j'ai travaillé à la Tonnelle avec Hervé Guery qui m'a appris tout le poisson. Et comme je suis un gamin d'ici je connais les produits qu'on fait.

Et c'est quoi le grand plus ? J : Manger du frais déjà. Du poisson frais. C : On a pris une affaire qui est super sympa. Si on veut être dans un endroit cosy, au calme, on l'est peut être plus ici que sur la place. J : Et sur la critique du « Bouche à Oreilles » on nous a comparé à un Bib gourmand. C : Avant d'avoir des étoiles, le guide Michelin attribue des bib gourmand. C'est preuve d'une brasserie de qualité. Pour lui, on fait parti des meilleurs tables de Fréjus Saint Raphaël. Ça fait du bien de l'entendre, comme de voir la poubelle de la plonge quasi vide à la fin du service. Les clients aiment ce que fait Jérôme.


08

BAH ALORS ? hebdo

SPORT

www.bahalors.com

Adrien Di Panda

Le SRVHB FOURNIT ENFIN L’équipe de France Jeune joueur issu du sérail montpelliérain, Adrien Di Panda a débarqué à St-Raphaël en début de saison dernière avec un sac de sport rempli à ras-bord d’ambition et de promesses. Plutôt décevant sus la coupe d’un coach qui ne li faisait pas complètement confiance en la personne de Christian Gaudin, l’arrivée de Joël Da Silva a transfiguré le grand garçon (plus de 2m sous la toise) qui s’est (re)découvert des capacités de joueur de premier plan. Après la blessure de Xavier Barachet en match international, c’est sur Di Panda que sest porté le choix de Claude Onesta quand il a fallu remplacer son élément. Un voyage en Macédoine plus tard, c’est un joueur au top de sa forme qui a répondu à nos questions, en marge du McDo Kids Sports dont le club du SRVHB est partenaire. Une saison en boulet de canon, des résulats enfin à la hauteur des ambitions, et un nouveau déprat pour un joueur qui a tout pour réussir, et qui ratrappe enfin le léger retard qu’il a pu prendre lors d’une saison en demi-teinte. Mais ça, c’était avant.

Adrien Di Panda, premier joueur de l'histoire du SRVHB à porter le maillot de l'équipe de France de handball

Quel effet t'a fait cette nouvelle ?

bon cette année, je crois.

Cette équipe qui tourne si bien cette année, c'est pourtant la même que l'année dernière à quelques détails près.

Grosse surprise ! Je me suis réveillé un matin en voyant que j'avais un message de l'entraîneur national qui me demandait de venir, j'étais très surpris ! Ensuite j'ai éprouvé beaucoup de bonheur, et beaucoup de fierté, tant pour moi que pour le club parce que je pense que c'est lé résultat d'un travail commencé depuis quelques années qui finit par payer.

L'alchimie a commencé à prendre. Il y a une cohésion d'équipe qui s'est formée. L'année dernière on était une somme d'individualités avec un beau potentiel, cette année on est une équipe. Les matches qu'on perdait d'un but, on les gagne d'un but et ça change tout, tu finis 3 ou 4e au lieu de 10e.

Tu ne t'y attendais pas du tout ?

Quand tu as débarqué dans le groupe France, c'était un choc ou tu savais à quoi t'attendre ?

Je m'y attendais plus, la sélection était déjà faite, la semaine internationale avait déjà commencé, et je ne savais pas que Xavier Barachet s'était blessé en match. Je m'attendais peut-être à ce qu'on m'appelle au mois de juin, parce que c'est souvent à ce moment-là que Claude Onesta essaye d'élargir un peu le groupe, mais là au printemps, non.

La saison énorme que tu fais, surtout par rapport aux galères de l'an dernier, on en parle ? C'est bien de connaître le haut, surtout quand t'as connu le bas. La différence entre les deux saisons est énorme. Je crois qu'il me fallait un déclic, prendre confiance en moi, en mes capacités. Je prends beaucoup plus de plaisir aujourd'hui, à jouer, et à partager ça avec mes coéquipiers. C'est surtout ça qui fait que je suis

J'en ai côtoyé beaucoup, 80% je les connaissais vraiment bien, j'ai joué avec eux à Montpellier, les frères Karabatic sont des amis proches en dehors du terrain. Le plus impressionnant c'est une fois sur le terrain, tu te dis que tu n'as pas droit à l'erreur et qu'il faut être très performant, c'est le très haut niveau. Ils ont fait en sorte que je m'intègre bien, avec un super état d'esprit, sans pression.

Tu as discuté avec le sélectionneur ? Il compte sur toi ? Il est pas très bavard, il essaie de faire passer ses messages, il faut comprendre tout seul, souvent ! Je suis heureux d'y être allé une fois, l'objectif maintenant c'est d'y retourner régulièrement, je vais continuer à travailler avec Saint-Raphaël, en espérant continuer d'avoir ces résultats-là.

Bah Alors ? - hebdomadaire - du 15 au 21mai 2015 - Actualité locale Fréjus, Saint Raphaël, Puget sur Argens, Roquebrune sur Argens Directeur de la publication : Ibrahim BERBAR - Rédacteur en chef : Nicolas MULLER - Rédacteurs : Ibrahim BERBAR, Nicolas MULLER, Thierry SAUNIER - Photos : Nicolas Muller, Ibrahim Berbar - Date de dépôt légal : 15 mai 2015 - Date de parution : 15 mai 2015 - Régie Publicitaire : SARL Karadoc Siren : 800 278 277 R.C.S Fréjus - Nous Contacter : Régie publicitaire : 06 62 38 74 84 - Rédaction : 06 83 33 19 64 - Mail : bahalorsmag@gmail.com - Internet : www.bahalors.com - Imprimé en Europe «La reproduction ou l’utilisation, sous quelque forme que ce soit, de nos articles ou informations est interdite.» Ne pas jeter sur la voie publique.


BAH ALORS ? hebdo du 15 au 21 mai 2015

09

SPORT

NADIA VIGLIANO

des pistes dathlétisme aux sentiers de l’esterel

Elle s'appelle Nadia Vigliano, elle a été championne de France de lancer de Javelot, elle est une récente retraitée du sport de haut niveau. Aujourd'hui, elle est une coach diplômée et réputée, et s'adonne à une discipline mal connue en France : la marche nordique. Dérivée du ski de fond pratiqué en masse en Scandinavie, la marche nordique combine une masse impressionnante de vertus que cette grande sportive devant l'éternel essaie de faire découvrir au public local, avec un certain succès. Entre la rando, une bonne dose de cardio, un esprit d'aventure et l'amour de l'effort, elle nous explique comment s'est passée sa rencontre avec un sport qui gagne à être connu, et qui a déjà reçu l'aval de la fédération française d'athlétisme.

Nadia, explique-nous ce qu'est la marche nordique.. C'est de la marche avec des bâtons, on voit fleurir ça un peu partout. Ça dépend de la fédération française d'athlétisme, qui s'est appropriée le bébé il y a une dizaine d'années. Le président de la fédé a rencontré quelqu'un qui s'occupait de ça dans un pays scandinave, ils ont parlé dans le TGV pendant des heures et c'est devenu officiel comme ça. Il y a même eu des coaches au sein de la fédé pour développer le projet. Ça fleurit doucement parce que les gens préfèrent encore courir que marcher, mais je vois beaucoup de gens qui commencent à pratiquer. C'est technique, mine de rien. Donc ça s'est développé dans les pays enneigés, ski de fond l'hiver, marche l'été. En Finlande, les gens posent leurs bâtons devant les magasins, comme les vélos en Hollande ou nous les voitures.

coach à Elit Fitness. J'ai mis un terme à ma carrière il y a 4 ans, mais je faisais partie de la grande famille de l'athlétisme. J'ai fait un bébé, et j'avais envie de me mettre dans le bien-être et a santé plutôt que dans le coaching de compétition, je fais ce métier depuis 2006. Mes formations, je les ai donc orientées vers le pilates et la marche nordique, au Creps. Mon corps avait envie de transpirer « santé » plutôt que « compète ».

Très différent du javelot ? Le javelot c'est de l'haltérophilie, de la course, du lourd, de l'explosivité, un planning lourd, c'est très fatigant. J'aurais pu me lancer dans le cross-training, très intense, mais j'avais envie d'autre chose. Comme je suis coach depuis bientôt dix ans, j'ai fait le point sur le public que j'avais, et il va jusqu'à 65 ans. Ils ont la pêche, mes petits loulous, la marche nordique leur va très bien ! Mais même un coureur très sportif, en semaine de récupération, peut prendre ses bâtons et monter dans l'Estérel, pour faire un peu de cardio, en côte. Les blessés peuvent pratiquer, aussi. Les séniors, les sédentaires, c'est doux, sans impact, et 85% des muscles du corps travaillent.

C'est comment, niveau intensité ?

Comment toi, une ancienne championne de haut niveau spécialiste du javelot, tu as fini par t'intéresser à ce sportlà ?

On l'adapte selon le public. J'ai créé deux créneaux pour viser large, et le but c'est faire ça dans la nature et pas sur un stade. On a un site magnifique ici avec l'Estérel, j'essaye d'aller piocher dans l'identité des sites locaux, avec des dénivelés assez importants. On peut se faire 10 fois des montées de 200 mètres, faire grimper le cardio, on peut aussi être plus dans la balade. On est entre la rando et des exercices physiques purs.

Je suis passée du haut niveau à la santé/remise en forme en devant

C'est quoi, la différence avec la randonnée ?

La marche c'est un effort sur le long terme, qui renforce le myocarde. On peut voir des randonneurs avec des bâtons, mais la technique est différente. En marche nordique les bâtons sont en carbone, pour qu'il y ait un peu d'impact dans le bras pour solliciter la densité osseuse, ça combat l'ostéoporose. On travaille les triceps, la chaîne postérieure. C'est un genre de vélo elliptique en vrai. Pour quelqu'un de bien coordonné ça s'apprend très vite, sinon il faut deux ou trois séances pour bien capter la fluidité.

Que disent les curieux qui finissent leur première séance ? J'ai eu deux échecs, sur 25 personnes, manque de volonté et asthme. Le reste, ils sont enchantés par l'intensité, l'effet de groupe qui est sympa et le sentiment de vide physique à la fin. C'est un vecteur social qui est sympa, le groupe, ça crée des liens, c'est bien en ce moment d'avoir du lien social et de rencontrer des gens qui viennent de tous les horizons.

Parle-nous de ce qui va se passer le 30 mai, vous allez marcher pour la bonne cause. Cette année je voulais prévoir deux choses : une grosse sortie à Porquerolles, on a fait 10 km le matin et 10 l'après-midi, tout le monde à tenu, on était ravis. Le 30 mai le projet c'est de marcher pour trois petits qui sont atteints d'une maladie orpheline incurable, la maladie de Sanfilippo. On va récolter des fonds pour leur permettre de rencontrer les dauphins à Marineland. Ça se passe au Creps, qui va proposer tout un tas d'activités dont la marche nordique, de la danse, de l'escalade, des poneys, plein de choses. Ce sera une journée de fête, nous on va visiter les 35 hectares du Creps, je connais le site par cœur, le site est super pour marcher. Ceux qui voudront nous accompagner, on partira à 10h30 !


10

BAH ALORS ? hebdo

CINEMA

www.bahalors.com

NOS FEMMES VS STILL LIFE Le films le plus drôle du printemps contre le film le plus triste du siècle Oh oui, qu’ils sont aux antipodes l’un de l’autre, ces deux films ! Celui de Richard Berry mise sur la franche camaraderie entre trois bourgeois proches de la retriatre incarnés par trois acteurs dans la force de l’âge et du talent.Celui d’Uberto Pasolini mise sur la gravité, le dépouillement, et le silence d’un homme qui enterre des gens qu’il ne connaît pas. Deux cinémas, deux styles, deux méthodes, deux bons moments.

Nos femmes ne nous manquent pas Un bon vieux film de mecs ! Voilà ce qu’est Nos Femmes, un buddy movie à la française, sans les dingueries de Judd Appatow, sans tigre dans la salle de bains, mais avec un Thierry Lhermitte cramé jusqu’aux paupières par les UV, fringué comme un ado métrosexuel, et possédé par un personnage qui a étranglé sa femme (Pauline Lefèvre qui est décidément la plus jolie personne à avoir jamais foulé les plateaux de Canal +, et pourtant il y en a eu pléthore). Il se réfugie chez son pote incarné par Richard Berry, qui avait prévu une partie de cartes à trois avec un ultime larron, Daniel Auteuil (tellement meilleur quand il est drôle que quand il est Marseillais). Le postulat de départ suffit à imaginer les pires imbroglios (« on le dénonce ? On va voir sur place ? On fait venir les flics ? »), et la sauce prend toute seule. Même si c’est, quelque-part, du théâtre filmé (le film est adapté d’une pièce à succès), c’est plutôt réussi comme un « Dîner de Cons » que mitigé comme « Le

Prénom ». Le trio d’acteurs est visiblement très heureux de se retrouver dans une comédie enlevée, aux dialogues qui portent sans problème la farce, quitte à piocher dans certains champs lexicaux un peu plus exigeants que ce que proposent les comédies actuelles, souvent très basses du front. Bien joué.

Still Life ou la fausse dépression John May est un individu sinistre. Mais terriblement gentil. Il est sinistre parce qu’il est seul, et qu’il a un métier sordide : il est chargé de retrouver les familles qui ne se sont pas manifestées lors de la disparition des personnes dont personne ne semble se soucier. Alors il le fait seul, mais avec une minutie, un intérêt tels qu’il confine à la sainteté. Il organise de beaux enterrements aux frais du contribuable, il prend un temps fou pour mener des enquêtes minutieuses, il examine toutes les pistes possibles pour rendre à ces gens un soupçon d’attachement au monde des vivants. Quand on dit que le film est triste, c’est vrai et faux. Il l’est de fait, le sujet traitant beaucoup de l’extrême solitude, voire de l’abandon dont sont victimes certains de nos contemporains. Mais il ne l’est pas complètement parce que le personnage central du film est particulièrement attachant, et son abnégation porte avec elle un genre d’espoir qu’il serait incorrect de bouder. Chacun fera sa propre lecture de l’oeuvre de Pasolini (aucun lien, il en a cependant avec Visconti), et décidera à la fin du film, et pas avant, si le curseur est dans le blanc ou dans le noir. Quoi qu’il en soit, il est dans une forme de finesse et de qualité indéniables.

La vidéothèque privée de Thierry Saunier Les sorties de la semaine Amis du bon goût, de la distinction et du raffinement, passez votre chemin. Une formule estampillée Qualité Française (autant dire aussi ronflante que creuse) avançait que « les cons, ça ose tout, c’est même à ça qu’on les reconnaît. » C’est drôle, mais c’est faux. S’il y a bien un duo qui ose tout, moins con c’est impossible pourtant, c’est le tandem létal, foutraque et borderline de Borat, Larry Charles derrière la caméra et Sacha Baron Cohen devant (et au scénario) : à côté d’eux, Lenny Bruce est un phobique inhibé, et les Monty Python sont des bureaucrates cravatés. Ils sont déchaînés, mais au sens étymologique ; dans le paysage de l’humour, il y a tout un tas de bons garçons anodins, plus inoffensifs qu’une théière dans un salon petit-bourgeois, puis une théorie d’outsiders simulant l’audace, puis quelques mavericks allant plus loin ou en mimant le(s) geste(s), puis des milliers de kilomètres de désert, puis, enfin, LC-SBC – seuls au monde, seuls dans leur monde. Sauf que c’est leur monde qui est le vrai, si minoritaire soit–il, et celui - hégémonique, martelé, matraqué – des humoristes qui font de la pub pour des banques – au hasard – qui est un pur fantasme, une création de l’esprit. De l’esprit d’un banquier, ben tiens. Le véritable humour est subversif, n’aurait-on point fini par l’oublier à force de le voir servi en fond de sauce tiédasse pour les passe-plateau de la promo, genre Grand (et Petit) Journal de Canal Plus ? Question subversion, impossible d’être plus féroce que notre duo trash : le très grand

talent de Larry Charles et Sacha Baron Cohen, c’est de faire semblant d’agréer aux pires clichés, sexistes, racistes, homophobes et pire encore, avant de retourner, à la surprise générale et à la déconfiture particulière des idéologues fétides, le fusil contre les passions tristes ainsi faussement flattées. On se souvient dans Borat, de l’éloge exalté, dans un rodéo (!), de l’intervention américaine en Irak par « glorieux journaliste kazakh ». Tellement exalté que les rednecks du Texas auront fini par comprendre, mais lentement, qu’on se payait bien leur fiole, et voulu faire sa fête à SBC, qui s’est échappé de justesse. (S’il est un signe indéniable de l’humour subversif, c’est le courage.) Borat est au-delà de tout le reste, mais The Dictator est au-delà de Borat. Une espèce de Kadhafi, sanguinaire, capricieux et inculte, dirige une monarchie pétrolière, Wadiya. Mis en demeure par les Nations-Unies, il se rend à New York. La première moitié est une satire féroce d’un tyran dans le désert, la deuxième se rééquilibre avec des américains obtus qui n’ont rien à lui envier. Mais la troisième partie, beaucoup plus brève, consiste en un discours par lequel SBC décrit ce qui est le contraire de la démocratie : la concentration des pouvoirs, les inégalités sociales atteignant une amplitude inédite, la collusion des hyper-riches avec l’exécutif par le biais des médias under control, le camp de rétention pour opposants politiques. Un autoportrait à la fois allusif et parfaitement lisible des… Etats-Unis, bien sûr. Jeu, set et match.

À la poursuite de demain Casey, une adolescente brillante et optimiste, douée d’une grande curiosité scientifique et Frank, un homme qui fut autrefois un jeune inventeur de génie avant de perdre ses illusions, s’embarquent pour une périlleuse mission. Leur but : découvrir les secrets d’un lieu mystérieux du nom de Tomorrowland.

Un voisin trop parfait Une mère, récemment divorcée, a une aventure avec un jeune homme de son quartier. Quand ce dernier sympathise avec son fils et qu’elle décide de mettre fin à leur relation, les problèmes commencent...

Trois souvenirs de ma jeunesse Paul Dédalus va quitter le Tadjikistan. Il se souvient… De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent… Il se souvient… De ses seize ans… De son père, veuf inconsolable… Et surtout, Paul se souvient d’Esther. Elle fut le cœur de sa vie.

Irvin Yalom, La Thérapie du bonheur Irvin Yalom, professeur émérite de psychiatrie à l’Université de Stanford est également auteur de nombreux romans pédagogiques, devenus des best-sellers. Nous suivons Irvin Yalom dans son quotidien, dans son rôle de mari, de père et également en sa qualité de psychothérapeute.

ZA LOU GABIAN 83600 FREJUS

(derrière la Bodeguita et le Bowling)

04 94 44 63 86 06 22 18 08 77 casavalentino@live.fr

OUvERt LE mIdI : dU LUNdI AU SAmEdI LE SOIR (19h-22h): vENdREdI Et SAmEdI

RestauRant

Cafe

PizzeRia

Larry Charles, The Dictator, 2015


BAH ALORS ? hebdo

11

CULTURE

du 15 au 21 mai 2015

nouveauté Cultura Puget

En partenariat avec

Cultura joue les galeristes !

Vous l’avez sûrement remarqué si vous êtes récemment passés en caisse au Cultura de Puget, le mur de droite ne ressemble à aucun autre ! En effet, la boutique propose depuis peu aux artistes locaux un espace dédié à l’exposition de leurs œuvres graphiques (photos et tableaux, surtout), pour récompenser la fine fleur de l’art local de sa fidélité au magasin. Une idée qui a germé ici, à Puget, et qui s’exporte peu à peu dans tous les magasins de l’hexagone. C’est Kamel, le directeur, qui nous explique comment ça se passe, et qui nous raconte pourquoi il a soumis cette idée à son équipe.

travaile ici et qui fait de la photo qui prend l’espace pour exposer ses œuvres, cette semaine (la semaine dernière, ndlr) c’était le cas. Le mur ne se partage pas, il est toujours consacré à un artiste unique ?

Pour ancrer un peu mieux le magasin dans la vie locale ! On ouvre des espaces dédiés à nos clients, ceux qui souhaitent exposer leurs œuvres sur un mur qui leur est entièrement consacré.

Exactement. L’idée c’est de donner de la visibilité à nos clients, qui achètent les chassis, la peinture chez nous Ils ne peuvent pas proposer de transaction financière à l’intérieur du magasin pour des raisons légales, par contre ils peuvent laisser des cartes de visite si les passants veulent les contacter à l’extérieur. C’est avant tout pour nos clients, qui habitent le coin. On sait pertinemment que la location d’une salle pour exposer ça coûte très cher, alors pour les récompenser on leur propose cette opération. Ils sont plutôt ravis!Même si on évite les sujets un peu borderline parce qu’on voit passer beaucoup d’enfants, mais c’est un détail.

Comment fait-on pour y apparaître ?

C’est une initiative 100% locale, ou c’est national ?

On a mis quelqu’un sur le coup au magasin, cette personne gère un agenda. Ça change d’une semaine sur l’autre. Les clients se présentent à Anne-Lise ou auprès de la chef de secteur des loisirs créatifs, ils s’inscrivent sur une liste pour prendre gratuitement une semaine d’exposition dans le magasin. Pour évoquer le succès de l’opération, le planning est déjà plein jusqu’à fin 2016 ! On a mis en place ce truc-là l’été dernier et le planning s’est rempli à vitesse grand V. Quand il y a un raté, un artuiste ui a, oublié, c’est David qui

Ce n’est pas généralisé à tous les magasins de France, mais on l’a créé ici. C’est au libre choix de tous les directeurs, il faut faire vivre son magasin. On en a parlé et certains le font aussi, comme à La Valentine dans le 13. Tout projet nécessite de l’envie. Ici l’idée a germé quand on a déplacé le rayon des coffrets cadeaux et les produits du hall d’entrée, ça a créé un espace libre et on a décidé de proposer ça. On aime bien les artistes locaux, on propose aussi aux groupes locaux de venir faire des showcases ici, en partenariat avec le Public House

Kamel, pourquoi Cultura se transforme-t-il en espace d’expo ?

le hobbit 2015 - Warner Bros Peter Jackson

Se frotter à la mythologie Tolkien n’était pas une mince affaire. Peter Jackson a toutefois révolutionné le genre Heroic Fantasy (n’en déplaise aux haters) en adaptant l’oeuvre majeure de l’auteur anglais, Le Seigneur des Anneaux, en l’an 2000 (déjà). Lorsqu’il a évoqué la possibilité de se pencher sur le cas de Bilbo le Hobbit, après quelques films plus discutables (King Kong, sérieusement?), les dents ont grincé. Comme quoi trois films de plus de deux heures pour raconter une histoire qui tient sur 300 pages c’était trop. Comme quoi l’histoire du Hobbit na pas la même portée dramatique que celle de ce maudit anneau. Il s’avère pourtant que de crossovers et fils scénaristiques ingénieux, le duo Tolkien / Jackson s’est retrouvé une seconde fois pour le meilleur plutôt que pour le pire, et ce très largement. Faut pas déconner. Depuis la sortie en bluray du dernier volet du Hobbit (largement le meilleur) «La bataille des 5 armées», les producteurs/distributeurs ont eu l’excellente idée de proposer, comme à l’époque, une magnifique édition intégrale et augmentée du triptyque. Encore un produit de grande classe à recommander à tous les fans de la première heure (au ciné, bien sûr), qui ont grandi avec Sauron et qui prendront énormément de plaisir à se faire des grandes soirées en compagnie du plus charismatique des hobbits, Bilbo Baggins. Et ouais.

FREJUS PIECES AUTO Tél : 04 94 53 58 69

Le choix, le prix, le conseil en plus!

SAS FREJUS PIECES AUTO 407 RUE ANDRÉ CITROEN ZI LA PALUD 83600 FREJUS

Kyle Eastwood Time Pieces 2015 - Harmonia Mundi S.A

Le fils a-t-il autant de talent que son père ? En tous cas ils ont souvent collaboré sur es bandes originales des films signés par le paternel, comme Million Dollar Baby, Mystic River, ou même Lettres d’Iwo Jima que le rejeton a signée de A à Z. Mais Kyle est avant tout un musicien qui aime produire de la musique en studio, et c’est avec un nouvel album chaloupé, tout en nuances et en sonorités modernes, qu’il revient en ce printemps 2015. Time pieces n’est pas du tout le fruit du travail bâclé d’un gosse de riche qui cherche à se faire un prénom. C’est u album de jazz sérieux, enlevé, commis par une équipe de cadors qui savent exactement ce qu’ils font avec leurs instruments, à commencer par Kyle luimême, contrebasse en mains. Musicalement on est sur du jazz assez classique, où chacun parle son tour. Le son est résolument ancré dans les années 2010, c’est parfois même un peu jazz fusion au niveau de l’impact, très sec et pas du tout diffus. Les amateurs du genre vont retrouver leurs petits avec des solos de trompette qui sortent allègrement de la grille sans trop dévier on plus, les plus rétifs peuvent utiliser la curiosité naturelle suscitée par le patronyme et le CV de l’artiste pour s’essayer à un style assez difficile d’accès, en tous cas sur le papier. Parce que très sincèrement, il n’est pas nécessaire de posséder des tonnes de références pour appréhender sereinement ce Time Pieces, qui synthétise tout simplement en un disque les qualités intrinsèques du jazz qui s’écoute facilement. Mais qui reste exigeant. Bref, ça joue bien, quoi, vraiment bien, comme dans les films de papa.


Le seul moyen de se mettre

bah alors ? dans la poche

Ou alors sur bahalors.com, mais un pc c’est plus gros, quand même...


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.