RMP. 42.031/S8/NKM/NRA RP. 0098/3/GIRO
JUGEMENT DU 20/02/2002 T.P.I. GIKONGORO
MAKOMBE à la CONFIGI et que celui-ci l’a mise dans une étable, qu’elle a entendu par la suite Victor dire à Claude que des massacres ont été commis au camp des jeunes, que KAMPOGO est retournée à SOVU et a dit à ceux qui étaient là qu’elle ne va pas rester sur place, que les Interahamwe sont retournés chez MAKOMBE Siméon à huit heures et que KAMPOGO est allée derrière la maison de Victor, qu’elle a cherché refuge chez Jacqueline à KARUBANDA quand les militaires ont commencé à rassembler les gens ; Attendu que KAMPOGO déclare ne pas avoir vu BIZIMANA lors de l’attaque qui a eu lieu à SOVU et qu’il y avait longtemps qu’elle l’avait vu, qu’elle l’a encore vu à MBAZI lors de l’inhumation, que BIZIMANA a été appréhendé par elle, BUTERA et d’autres ; Attendu que KAMPOGO dit avoir vu NDAMAGE au camp des jeunes, mais qu’elle ignore si Marie BUTERA était là ; Attendu que KAMPOGO déclare avoir survécu en trouvant refuge chez Jacqueline MUKANTABANA, que la bande à REKERAHO est venue la chercher à KARUBANDA mais qu’elle n’a pas vu BIZIMANA, qu’elle ne se souvient pas de la couleur des habits qu’il portait au moment où elle l’a vu ; Attendu que KAMPOGO Jeanne déclare avoir entendu dire que UMULISA Agnès et Marie BUTERA se cachaient ensemble au camp des jeunes, que NYIRAMALIZA était avec elle et que c'est la population qui l'a sauvée en disant qu’elle ignorait son ethnie ; Attendu que KAMPOGO dit qu’il reviendra au Tribunal de déterminer laquelle de ses déclarations faites devant le Ministère Public et devant le Tribunal est crédible ; 17ème Feuillet. Attendu que BIZIMANA dit que, comparativement à sa déclaration faite devant le Ministère Public, KAMPOGO ment, étant donné que, ayant dit auparavant que BIZIMANA avait une massue, elle dit au Tribunal qu’il avait une grenade et qu’elle est passée dans des buissons jusqu’à KARUBANDA, affirmant que les faits ont eu lieu à la même date du 21/04/1994 ; Attendu que l’audience est reportée au 20/12/2001, qu’elle se poursuit par l’audition des témoins ; Attendu que RUTAYISIRE Innocent prête serment et dit qu’il ne peut que témoigner sur les assassinats des frères religieux de GIHINDAMUYAGA ainsi que des voisins du monastère de GIHINDAMUYAGA car il ne sortait pas ; Attendu que RUTAYISIRE Innocent dit que les Frères religieux de GIHINDAMUYAGA ont été tués au camp des jeunes avec d’autres membres de la population, qu’ils ont été emmenés de leur couvent par REKERAHO Emmanuel, HABYARIMANA Joseph et un motard de haute taille qui habitait près du terrain de football, que BIZIMANA et REMERA sont arrivés sur les lieux ; Attendu que BIZIMANA dit que RUTAYISIRE ment étant donné qu’il ne fait que reprendre le contenu de la déclaration de RUCYAHANA comme le fait d’ailleurs Marie BUTERA, mais qu’ils ne le font pas fidèlement car le Dr. RUCYAHANA dit qu’ils étaient au nombre de 3 alors que RUTAYISIRE dit qu’ils étaient deux, qu’il relève par ailleurs qu’il ne pouvait pas être chez HABYARIMANA et à la plantation de café au même moment ; 135