Jeudi 10 mars 2022
femmes
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Le 8 mars : l’occasion de célébrer des femmes inspirantes L’Aurore boréale profite de nouveau de la Journée internationale des droits des femmes, célébrée chaque année le 8 mars, pour souligner la contribution remarquable de femmes de la communauté franco-yukonnaise. Ces femmes contribuent à faire rayonner la société à travers leurs engagements sociaux et professionnels.
Gabrielle Dupont
Edwine Veniat
C’est le goût de l’aventure qui a attiré Gabrielle Dupont au nord du 60e parallèle, en 2007. Elle évolue désormais en tant que dessinatrice en architecture, un métier majoritairement masculin, avouet-elle. « J’ai une autre façon de travailler et je pense que je peux contribuer différemment aux projets », ajoute Gabrielle, qui est travailleuse autonome depuis 2017. Selon elle, le féminisme revient à la possibilité de choisir, « de ne pas être mise dans une boîte parce qu’on est née dans un certain sexe ».
Elle vous a peut-être servi de savoureuses crêpes à son restaurant La Petite Maison, fait réfléchir sur les enjeux de la communauté LBTQQ2S+ lorsqu’elle était aux communications de Queer Yukon ou suggéré un ouvrage de Reines de Cœur, sa maison d’édition lesbienne francophone. Vous l’aurez deviné : Edwine Veniat est une personne impliquée et qui n’a pas peur des défis. Arrivée au Canada depuis la France en 2015, un poste de conseillère au ministère du Tourisme et de la Culture l’a menée au Yukon en fin 2018.
Celle-ci a cumulé les implications sociales au fil du temps, comme au conseil d’administration du groupe Les Essentielles ou à titre de bénévole à la Yukon River Quest et à la River Quest. Elle est membre d’Arts Underground et adore faire des expérimentations et sortir de sa zone de confort en peinture, que ce soit à l’acrylique, à l’huile ou à l’aquarelle. « Je suis en train de terminer un site Internet où les gens pourront aller voir mes peintures », s’enthousiasme la Québécoise d’origine.
Selon elle, les cordes à son arc se rejoignent toutes, puisqu’elles démontrent le désir d’aller à la rencontre des gens et de faire une différence dans la société. « C’est un devoir pour moi de travailler pour mener à l’essor de la communauté », soutient celle qui est aussi impliquée dans le conseil d’administration de l’Association franco-yukonnaise (AFY).
Sinon, on peut la trouver à la Bibliothèque de Whitehorse, un livre à la main. Son dernier coup de cœur est l’ouvrage Tribu de Sebastien Junger, sur le besoin viscéral des humains de créer un sentiment d’appartenance. Celle-ci rêve d’un jour où on n’aura plus besoin d’une journée des femmes, que l’égalité entre les genres sera atteinte et que « les mentalités auront enfin évolué ».
Founie
Pour Edwine, il y a « autant de versions de féminismes qu’il y a de femmes », et c’est important de connaître l’histoire des droits des femmes, comme devoir de mémoire. « Il ne faut rien tenir pour acquis », ajoute-t-elle, tout en soulignant l’importance d’une vision inclusive des enjeux féministes.
Naomi Diaz
Un futur projet? Devenir investisseuse, mais « pas au sens capitaliste du terme », assure-t-elle. « J’aimerais écouter les autres et leur donner une chance… faire naître des projets, parce que l’entrepreneuriat, ça me passionne. » Pour Edwine, redonner est une devise.
Maxime Paris Les balados de l’Aurore boréale : disponibles en ligne!
L'AURORE EN ONDES
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soundcloud.com/lauroreboreale
Maxime Paris est un exemple d’implication jeunesse. Que ce soit en tant que présidente de Jeunesse Franco-Yukon (JeFY), le comité des jeunes yukonnais s’exprimant en français, ou membre du conseil de direction de la Fédération de la jeunesse canadienne-française, celle-ci multiplie les occasions de représenter les intérêts et besoins de ses pairs. Elle est toujours ravie de voir des femmes faire leur place autour des tables de décision et être respectées autant que les hommes. « Un genre ne devrait pas déterminer ce que tu peux et ne peux pas faire », soutient celle qui rêve d’un monde sans aucune discrimination. C’est ce désir qui l’a poussée à créer un espace sécuritaire (safe-space) à son école secondaire pour discuter de genre, de sexualité et des enjeux LGBTQ2S+ : « J’ai vu qu’il y avait plusieurs personnes qui ne se sentaient pas confortables avec qui elles étaient à l’école. On a commencé ce groupe et on parle des différents pronoms, on partage tous nos histoires », se réjouit-elle. Elle souhaite travailler en tant qu’enseignante en arts visuels plus tard et continuer de s’épanouir en danse, elle qui a touché autant au jazz qu’à la claquette pendant ces 11 ans à pratiquer cette discipline. Selon elle, la journée de la femme est l’occasion parfaite de souligner l’importance de l’égalité entre les hommes et les femmes et de se rappeler des défis qu’il reste à relever pour arriver à cette égalité.
Fournie