Sciences cinéma et animation – fabrication d'un phénakistiscope

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STAGE Cinéma et animation– Fabrication d'un Phénakistiscope Julien Verschilde - Classe Bac 1 PR D

28/01/13

Stage Janvier 2013 Cinéma et animation

Dossier de préparation de la séquence d'apprentissage

« Fabrication d'un phénakistiscope »

Julien Verschilde – 1 PR D

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SOMMAIRE 1.

Objectifs

p. 3

2.

Compétences

p. 3

3.

Prérequis

p. 4

4.

Analyse matière

p. 4

5.

Matériel

p. 5

6.

Organisation spatiale

p. 5

7.

Déroulement des séquences

8. Aspect visuel de l'information et organisation tabulaire

9. Annexes

p. 6 et 7

p. 8

p. 9 p. 16

10. Bibliographie

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1. Objectifs A l'issue de cette séquence d'apprentissage, l'apprenant devra être rendu capable de : – – –

Connaitre le nombre d'images diffusées par seconde au cinéma. Décomposer un mouvement animé. Produire un mouvement à partir d'une série d'images xes.

2. Compétences Compétences ciblées dans cette séquence : DEVELOPPEMENT ARTISTIQUE Percevoir le langage Lire l’image en prenant conscience des éléments plastiques du temps PAP. 4.1. et du mouvement. plastique S'exprimer par le langage plastique

EAP. 4.1.

Exploiter les éléments plastiques du temps et du mouvement.

Compétences sollicitées : COMPRENDRE LA MATIERE Entrer en contact avec la matière

CLM. 1.1

Enoncer des question pertinentes à se poser à propos d'un phénomène physique.

MATHEMATIQUES Appréhender des grandeurs

SMG. 1.2. Estimer et comparer qualitativement des grandeurs. COMPETENCES TRANSVERSALES

Instrumentales

- Etre curieux et se poser des questions - Mettre en oeuvre

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3. Prérequis L'apprenant devra : • •

Connaitre et savoir calculer le rapport vitesse et temps Savoir manipuler le tracé au crayon

4. Analyse matière 1) SENS Cette séquence permettra aux élèves d'amorcer un travail sur l'analyse de l'image animée. Elle fournit les clés de lecture de base concernant le mouvement cinématographique, et par extension audiovisuel. L'objectif de cette séquence étant que les apprenants puissent avoir un contact physique et visuel avec la fabrication d'images en mouvements et qu'ils sachent produire un exemple d'animation visuelle. 2) CONCEPTS PRINCIPAUX Les concepts en jeux lors de cette séquence sont le découpage d'une image animée en images xes, le phénomène physique de persistance rétinienne qui sera abordé sommairement avec l'apprenant et la découverte d'un objet précurseur du cinéma. 3) PERTINENCE DE LA SITUATION MOBILISATRICE L'analyse d'une pellicule de cinéma est notre point de départ. Ceci permet à l'élève de se représenter physiquement le support cinématographique et sa composition ainsi que de le manipuler. Aussi, notre situation de départ met l'apprenant face à un dé qui lui demandera une collaboration avec l'ensemble de ses camarades pour le réaliser. 4) TRACE DE STRUCTURATION La structuration de la première partie de la séquence sera une synthèse réalisée par les élèves à partir de leurs découvertes et rédigée, sur base de leur vocabulaire, par l'enseignant. La trace sera fournie à la classe lors d'une séquence ultérieure.

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5. Matériel Pour l'enseignant : – – – – –

Une pellicule de cinéma (8mm, 16mm, 35mm ou 70mm). Un ordinateur ou un écran de télé. Un séquence animée pouvant être diffusée et découpée en images xes. Un phénakistiscope « exemple ». Un miroir.

Pour chaque apprenant : – – – –

Une feuille cartonnée noire (120g). Un patron de phénakistiscope (en prévoir davantage pour les éventuels ratages). Un trombone. Un peu de pâte à xe.

6. Organisation spatiale L'organisation de la classe reste classique. A l'exception du temps de diffusion qui demande à ce que chaque élève puisse observer les images diffusées (disposer d'un écran suf samment grand, ou passer dans les rangs avec un ordinateur portable. Eventuellement regrouper la classe autour de l'ordinateur ou l'écran).

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7.1. Déroulement de la séquence (1ère partie – 50 min) Temps

8 min

Etapes

REPRESENTATIONS INITIALES

Actions et consignes  L'enseignant présente une pellicule de cinéma à la classe et interroge l'ensemble sur les connaissances quant à cet objet (nom, utilisation, époque, etc.).  L'enseignant déroule la pellicule et la fait passer de telle sorte que chaque apprenant ait une série d'images entre les mains et que la pellicule revienne à lui. Il interroge à propos des différents éléments qui composent la pellicule, leur utilisation et donne leurs noms. (dessin au tableau)  L'enseignant lance un dé : « Dites-moi combien de temps dure la séquence de &lm, d'un bout à l'autre de la pellicule ».  Laisser échanger et discuter les élèves à propos des différentes méthodes proposées pour trouver la durée de la séquence.  Si le nombre de 24 images par seconde au cinéma n'est pas évoqué, l'enseignant peut le communiquer après quelques minutes a n de guider les apprenants dans leur démarche.

35 min

SITUATION MOBILISATRICE

 Après quelques minutes de discussions et réfexions, aboutir à un résultat. Le recti er s'il est incorrect. Analyser ensemble la démarche mathématique.  Demander de rechercher, seul, la réponse à cette consigne : « Ditesmoi alors combien d'images apparaissent dans un &lm qui dure 1h30 ». (Réponse : 129600 environ)  Mise en commun et démonstration du calcul au tableau.  Récupérer la pellicule.  Diffuser une petite animation représentant une image animée répétée (voir annexes). (Pour ce faire, éventuellement passer dans les rangs ou regrouper les apprenants autour de l'ordinateur).

 Interroger : « Combien d'images voyez-vous ? ».  Laisser échanger et discuter les élèves 1 minute puis montrer les 6 images qui composent l'animation.  Interroger : « Comment se fait-il que nous ne voyons pas les 6 images quand l'image bouge ? ».  Laisser échanger et discuter les élèves, puis donner la parole et animer le débat 2 à 3 minutes. (Arriver à l'évocation d'un phénomène naturel et physique des yeux. Donner l'exemple du soleil ou de la lampe xés trop longtemps, ou des illusions d'optique. L'enseignant peut nommer ce phénomène : la persistance rétinienne).

8 min

STRUCTURATION

 Faire une synthèse orale avec les apprenants sur les différents concepts évoqués : – Les différents éléments qui composent une pellicule de cinéma. – Le nombre d'image par seconde au cinéma. – Le phénomène naturel et physique de l'oeil qui permet de voir des images animées. Une trace de structuration, reprenant les mots des enfants, sera rédigée et distribuée par l'enseignant lors d'une prochaine séance.

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7.2. Déroulement de la séquence (2nde partie – 50 min)

Temps

10 min

Actions et consignes

Etapes

DECOUVERTE DE L'ACTIVITE

 L'enseignant interroge les apprenants pour faire émerger brièvement les concepts évoqués lors de la séquence précédente.  L'enseignant évoque l'invention, et en montre un exemple, du phénakistiscope, un ancêtre du cinéma. En passant dans les rangs, il demande aux apprenants d'observer et relever les différents éléments nécessaires à sa fabrication et son utilisation.  L'enseignant interroge les élèves quant à la démarche de réalisation possible, explique le concept d'images clés et dessine son exemple au tableau. (voir annexes)

 L'enseignant distribue un patron de phénakistiscope et donne la consigne suivante : « Dessinez au crayon une petite séquence animée mettant en scène un cercle, et en la décomposant en 12 images ». Durant toute cette partie, l'enseignant circule dans les rangs et accompagne les élèves dans leur démarche.  Les apprenants s'essaient au dessin de leurs 12 images.  L'enseignant donne les consignes au fur et à mesure de l'avancée: 40 min

ACTIVITE

• • •

« Une fois vos dessins terminés, retracez-les au feutre noir. » « Découpez et &xez le patron sur une feuille cartonnée noire, et découpez le contour du phénakistiscope. » « A l'aide de la pointe de votre compas, ou de ciseaux, percez le centre. »

 Une fois ces étapes réalisées, l'enseignant se charge de naliser le système de rotation à l'aide d'une languette de papier, de pâte à xe et d'un trombone. Pour faciliter et gagner du temps, il peut demander aux premiers élèves d'expliquer aux autres la méthode.  L'apprenant peut alors tester son phénakistiscope face à un miroir.

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8. Aspect visuel de l'information et organisation tabulaire • 1ère partie : Informations présentées face à la classe

Informations inscrites au tableau

Présentation et circulation d'une pellicule de Dessin d'une pellicule, et de ses différents cinéma dans la classe éléments, annotée au tableau. Inscription des concepts clés : – 24 images par seconde au cinéma – Un flm de 1h30 est composé d'environ 129600 images Démarches de calcul. Présentation d'une animation et de sa Inscription du concept clé de persistance décomposition en images diffusées sur un rétinienne et de son principe (simpli é). ordinateur. + toutes les consignes données au fur et à mesure de la progression de la séquence.

• 2nde partie : Informations présentées face à la classe Présentation d'une exemple de phénakistiscope

Informations inscrites au tableau Dessin d'une série de 12 images avec les 4 images clés (images 1, 6, 7 et 12)

+ toutes les consignes données au fur et à mesure de la progression de la séquence.

9. Annexes (voir ci-après)

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9.1. Le phénakistiscope Le phénakistiscope (mot formé du grec phenax -akos, « trompeur », et skopein, « examiner ») est un jouet optique donnant l'illusion du mouvement fondé sur la persistance rétinienne. Il a été inventé par le Belge Joseph Plateau en 1832. Il comporte un disque en carton, percé de dix à douze fentes, sur lequel un mouvement est décomposé en une séquence d'images xes, et un manche permettant son maintien pendant sa rotation. Pour percevoir le mouvement, le spectateur se place en face d'un miroir et positionne ses yeux au niveau des fentes du disque, du côté opposé aux dessins. Il fait ensuite tourner le carton. Les fentes servent d'obturateur en ne laissant apparaître l'image refétée dans le miroir qu'un très court instant. L'œil ne voit donc que des images xées par la persistance rétinienne, les unes après les autres, ce qui reconstitue le mouvement lorsque le disque tourne à une vitesse suf sante. Le zootrope et le praxinoscope utilisent le même principe d'animation cyclique, mais étant mécaniquement différents ils peuvent être visionnés à plusieurs : •le zootrope de William George Horner est un tambour tournant avec fentes datant de 1834 (il ne nécessite plus de miroir) •le praxinoscope d'Émile Reynaud, de 1877, est un tambour sans fentes comportant en son centre un cylindre à facettes de miroirs. Il fonctionne sans obturation et permet une meilleure perception des mouvements. Il est le premier appareil de ce type disposant d'un brevet.

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9.2. La persistance rétinienne Le principe de la persistance rétinienne est à la base même du cinéma. La découverte du principe de persistance des impressions rétiniennes remonterait au IIe siècle. En 1829, le Belge Joseph Plateau établit qu'une impression lumineuse reçue sur la rétine persiste 1/12e de seconde après la disparition de l'image ; il en conclut que des images se succédant à plus de 12 par seconde donnent l'illusion du mouvement. Les images que nous recevons de l’extérieur se forment au fond de notre œil sur une couche sensible appelée la rétine. Cette rétine envoie le message visuel à notre cerveau par l’intermédiaire du nerf optique. La rétine possède une substance, "le pourpre rétinien", qui est décomposé par la lumière mais se reforme extrêmement vite (en environ 1/12ème de seconde). Mais il existe tout de même une rupture à cause de ce très court instant. Il suf t donc de regarder des images qui dé lent à un rythme de plus de 12 images par seconde pour avoir l’impression qu’elles se suivent sans rupture.

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9.3. La pellicule de cinéma (16 mm)

Perforation

Photogramme

Bande sonore

16 mm

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9.4. Décomposition du mouvement

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9.5. Patron d'un phénakistiscope

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9.6. Manuel de fabrication d'un phénakistiscope

(à noter que notre séquence s'inspire de ce manuel mais les données chiffrées sont modifées)

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9.7. Manuel de fabrication d'un phénakistiscope (suite) Les images clés (à visualiser de manière circulaire):

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A n de faciliter l'activité pour les enfants, il est nécessaire d'aborder le principe d'images clés dans la composition d'un mouvement répétitif. Ainsi, les images 1 et 12 doivent être les mêmes entre elles, et les images 6 et 7 également.

Pour des enfants ayant quelques diffcultés avec cet exercice, on peut simplifer davantage par ce procédé :

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6

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Les images au cinéma Au cinéma, les flms sont diffusés à l'aide d'un projecteur. Beaucoup de cinémas reçoivent encore les flms sur des pellicules, enroulées dans des bobines. Sur une pellicule de cinéma, l'image est appelée un photogramme. On y trouve également la bande son qui varie selon l'intensité du volume sonore et des perforations qui servent à faire tourner la pellicule dans le projecteur.

Les yeux ont un petit défaut : ils gardent en mémoire une image pendant un temps très court. C'est le phénomène de la persistance rétinienne. Donc, si on fait défler plusieurs images rapidement, nous voyons les images s'animer.

Au cinéma, les images sont projetées à une vitesse de 24 images par seconde.

En classe Nous avons déroulé 14 mètres de pellicule.

Combien de temps dure le lm sur ce petit morceau de pellicule ? • •

Le nombre d'images présents sur 1 mètre de pellicule est 129. Le nombre d'images présents sur les 14 mètres de la pellicule : 129 x 14 = 1806 • Il y a donc 1806 photogrammes sur les 14 mètres de pellicule.

Puis nous avons calculé la durée de la pellicule en secondes : 1806 : 24 = 75,25

La pellicule de 14 mètres a donc une durée de 75,25, soit un peu plus d'1 minute et 15 secondes.

Mais alors combien d'images voit-on dans un lm de 3h00 ? •

Dans 1 heure, il y a 60 minutes. Et dans 1 minute, il y a 60 secondes : 3 x 60 x 60 = 10800 • Il y a donc 10800 secondes dans un )lm de 3h00

Nous savons qu'il y a 24 images dans une seconde : 10800 x 24 = 259200

Quand on regarde un )lm de 3h00 au cinéma, on voit 259200 images.


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12. Bibliographie – Page 9: Wikipédia, (s.d.). Phénakistiscope. En ligne : http://fr.wikipedia.org/wiki/Phénakistiscope. Consulté le 19/01/13.

– Page 10: MESSINGER, L. (s.d.). Oeil et optique : la persistance rétinienne. En ligne : http://www.animage.org/index.php?page=vue&article=persistance-retinienne. Consulté le 19/01/13. – Page 11 : BOURDON, J. (2010). Film ou vidéo : Réfexions sur la pérennité d’une controverse technique. Techniques et cultures, n°54-55. P. 651-669.

– Page 14 : Musée Suisse de l'appareil photographique. (s.d.). En ligne : http://www.rezoscience.ch/rp/327/version/1/part/6/data/mapv-dossierphenakistiscope.pdf?branch=main&language=default. Consulté le 19/01/13

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