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La clairière, l’étang et le sectional
La clairière qui borde l’étang de Verrières, dans laquelle on s’arrête un moment lors de la balade avec l’association Eclats de Rives retient notre attention. Elle fait partie en effet des sectionnaux du village de Pont. Les sectionaux sont des biens communs villageois, qui ont toujours permis aux habitants de faire pâître leurs animaux.
L’idée de travailler sur une parcelle relevant d’une propriété villageoise nous intéresse : «Au fil des générations l’enrésinement a entériné la fin des communaux et des sectionnaux, et avec eux, de toute la vie sociale paysanne qui faisait leur raison d’être. La « désertification » rurale a fait le reste, dissociant de plus en plus propriété foncière et habitants.» Extrait de : Rapport sur l’état de nos forêts et leurs devenirs possibles, novembre 2013
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Depuis quelques années, la commune et l’association ont mis en place un pâturage de la clairière une fois l’an, par le troupeau de Stéphane Momboisse. Il s’agit de ne pas laisser cet espace ouvert, rare au milieu des plantations de douglas et des terrains qui s’enfrichent, se refermer.
Se dessine plus clairement alors l’idée d’une intervention qui aide à conforter le statut de clairière de cet espace, qui parle de l’action des bêtes sur le paysage à travers la création d’une oeuvre revisitant le motif de la clôture et de l’enclos.

















Faire une clôture, ranger la paille
L’enclos c’est la limite à l’intérieur de laquelle la forêt ne s’installera pas.
L’enclos permet de dessiner l’espace ouvert. L’enclos protège le troupeau et permet au berger de se reposer
La clôture est un motif linéaire que l’on répète. Chaque culture a construit ses systèmes de clôture, diversifiant les motifs selon les ressources à sa disposition.
La fauche est l’autre action qui pérennise l’espace ouvert, empêchant la prairie de devenir prairie armée, forêt en puissance. Chaque été d’étranges formes apparaissent dans les champs. Des tas, plus ou moins architecturés, des réserves pour les jours moins fastes de l’hiver qui reviendra, c’est sûr.





























