Les Grand-Places en marches

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> Nous, on vient aux Grand-Places partager des moments avec des amis. C’est là qu’on traîne. C’est mieux que d’aller à la gare. - Et vous venez tout le temps dans ce coin-là ou vous allez un peu partout ? - Un peu partout, sur l’herbe aussi, sur les bancs en face aussi. - Vous allez en cours pas très loin ? - Non, pas de cours. Moi je finis le travail assez vite alors je viens la journée. - Vous restez combien de temps ? 1 heures ou 2 ? - Ça arrive. Le temps de vider un paquet de cigarettes. - Et qu'est ce que vous auriez comme idées pour les GrandPlaces ? - On pourrait faire des buts par exemple, construire un petit terrain de foot, avec un petit terrain de basket. Comme ça les gens qui veulent faire du sport, ils pourraient se défouler ici. - Donc après les vélos en libre-service, il y aura bientôt les balles de foot en libre-service ? - Une cage avec les buts. C’est payant tant par heure. Tout le monde vient à l’avance et réserve. Ça serait un truc pas mal ! Ils réservent de cette heure-ci jusqu’à cette heure-là. Tu dois avoir tant de personnes avec toi, et tu joues dans la cage. - Chez moi, en Turquie. Tu paies, je ne sais pas, fr. 1.50 pour une heure et toute l’équipe joue, et ça dure jusqu’à 4 – 5h du matin. Tu paies maximum fr. 3.- pour 5 personnes. Ils ne mettent même pas 50 centimes chacun et ils peuvent aller jouer. Ce n’est rien du tout.

Après, on peut faire encore des projets pour le soir: du cinéma en plein air ou des animations... Installer des stands de nourriture pour les gens de la semaine, faire des marchés, des trucs comme ça. Faire autre chose que les restaurants, faire quelque chose de plus simple. -

Ça vous arrive de jouer au foot ? - Oui oui, tout le temps. Donc ça manque Oui ça manque, les buts parce que dans le « centre-ville », il n’y a pas d’endroit pour jouer ni au basket ni au foot. Il faut descendre là-bas - … à Pérolles, ou monter à St-Michel. - Ce n’est même pas loin mais tu joues sur du goudron, ce n’est pas la même chose. Donc ça, vraiment, ça manquerait. - Et là, c’est la ville, c’est ici que c’est fréquenté. A St-Michel, il n’y a personne qui va là-bas. Là-bas, il y a beaucoup d’alcooliques, des toxicomanes. La solution, ce n’est pas de les mettre ailleurs, c’est de les soigner… - Est-ce que ces gens-là vous dérangent par exemple ? - Des fois ils cherchent, ils viennent complètement déchirés, mais aucun d’eux ne va venir sans raison. Il suffit de leur dire non et il repartira. Sinon ils restent entre eux. Vous n’allez pas forcément là-bas, vous mettre juste à côté d’eux ? Chacun sa place ? - Oui ! - Pas chacun sa place. Là-bas je vais me poser aussi, mais quand ils ne sont pas là. Et même s’il y en a quelques-uns, ils ne font pas peur. Ils ne font pas de mal de toute façon. C’est juste qu’il faut les soigner.


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