FERTILE Meuse-Misery Friche publique ĂŠvolutive
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« La vie avance selon un chaos poétique offert à ceux qui veulent bien ne pas fermer les yeux. » Gilles Clément
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PASSER LE TALUS La carrière Miséry est un lieu insolite, parenthèse atemporelle cachée à l’ombre de la Butte Saint Anne et derrière ce qui reste des murs d’enceinte des anciennes brasseries de la Meuse. Carrière d’où étaient extraits du Sillon de Bretagne les pavés des vieilles rues de la ville, c’est un site hautement symbolique dans Nantes. . A l’abandon, la carrière a vu son histoire effacée, et est aujourd’hui retournée au temps zéro. C’est une page blanche, neutre, isolée de la ville par ces hautes paroies. Les conditions expérimentales parfaites sont ici réunies pour faire germer une ville réinventée, une posture manifeste. C’est un microterritoire plein de potentiels, une zone d’intérêt écologique due à la structure végétale en place. Un lieu spectaculaire depuis la corniche qui la surplombe, un amphithéâtre de pierre. «Vide» depuis la destruction des bâtiments des brasseries de la Meuse il y a une vingtaine d’années, le site est amené à se transformer à moyen terme mais dans un délai aujourd’hui indéterminé. Malgré cela, une ouverture progressive du site nous semble d’ores et déjà envisageable. Le site mérite d’être ouvert à tout les nantais, son avenir doit être ouvert à débat. Son observation, sa situation, sa réalité, sa temporalité, sa topographie, nous ont donné l’envie d’expérimenter diverses intentions, réflexions, qui se font échos à des préoccupations planétaires : l’évolution dans le temps, rapport de la nature et de l’homme, du rapport de l’imaginaire et du collectif, de l’envie de fédérer des projets enthousiastes et sobres. Le projet s’est amorcé en 2010 de façon spontanée, cet ouvrage est le témoignage de cet embrayon d’histoire.
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A/ CARRIERE LOCALISATION QUARTIER EN MUTATION HISTOIRE SITE
SOMM
B/ ACTION NOW UNE PREMIERE SAISON PRINTEMPS DES VOISINS PREHISTOIRE ARCHITECTURALE CHANTIERS BALADE DES ATELIERS
C/ EVOLUTIONS
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CARRIERE
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LOCALISATION
Nantes, Venise de l’Ouest, ville de fond d’estuaire au fort relent atlantique. Nantes, ville diverse, bretonne, vendéenne, ligérienne, maritime, fuviale. Nantes, non pas véhicule d’une image d’elle même, mais plutôt porteuse de multiples images, preuve de sa diversité. Images, représentations, points de vues qui se rencontrent se tissent, nouent une certaine intrigue, enchaînement de figures exprimées par la diversité des couleurs et des formes telles celles données à voir par un Kaléidoscope. Ville, parfois branché sur son fleuve et par là même à tout les territoires qu’il a et va traverser, parfois lui faisant dos, préférant la régularité d’un tissu, la complexité des couches de diverses tabula-rasa. Nantes appartient donc à un territoire plus vaste que la seule zone urbanisée, le changement du paradigme écologique propre au siècle naissant , lui a permis de prendre conscience de sa proximité du riche territoire de l’Estuaire. L’action tend aujourd’hui vers la construction d’une «eco-métropole» en connaissance de son territoire, de ses atouts, et des dangers qui le guettent.
l’estuaire de la loire au Carnet
Carte portuaire de Nantes
Page prédédente :La friche meuse miséry observé depuis le square qui la domine, au fond la pointe ouest de l’ile de Nantes et sa grue titan telle la proue d’un navire sur la Loire
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+ BAS-CHANTENAY
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Ile de nantes Secteur en Projet (Déjà bien engagé)
L’Estuaire
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Loire
Les Îles de Rezé futur projet / reconquérir la rive sud du fleuve
La friche des Brasseries de la Meuse se situe en bord de Loire dans le quartier Chantenay en contrebas de la Butte Ste Anne. Cette partie du port encore en activité, en face des anciens chantiers navals de l’île de Nantes, est restée jusqu’à aujourd’hui en marge des opérations de rénovation urbaine qui ont eu cours ces dernières années sur la zone portuaire.
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QUARTIER EN MUTATION
Sur les quartiers de Nantes ouest proches du centre ville, Nantes Métropole a engagé deux programmes visant à lancer la rénovation urbaine du secteur: une OPAH (Opération Programmée d’Amélioration de l’habitat) pour lutter contre les logements insalubres, ainsi qu’une étude préliminaire (en cours) sur le tronçon Gare de Chantenay - Gare Maritime (réalisée par Pierre Gautier Architecture). L’identification des sites structurants, l’insertion paysagère, la transition entre Haut et Bas-Chantenay font partie des problématiques abordées par cette étude. A ces programmes, il faut ajouter le projet de promenade de la biodiversité qui partira du Parc des Oblates, puis passera square M.Schwob via la Corniche (début des travaux en 2011).
Pierre Gautier Architecte Urbaniste en charge d’une étude sur le Bas-Chantenay en 2006 : «Le quartier du Bas Chantenay est un espace urbain fortement marqué par l’intervention de l’homme sur la nature, la proximité de la Loire avec ses quais, son orientation et le rapport historique au fleuve . Ces terrains ont été constitués artificiellement par des remblais dans l’ancien lit de la Loire pour les uns et par des espaces creusés dans le Sillon granitique de Bretagne pour les autres. Restituer les permanences, essences des lieux, dans une nouvelle interprétation représente l’un des enjeux du masterplan; un site entre terre et eau, ayant son propre développement, autonome, dissocié des quartiers adjacents par une limite constante que sont le boulevard, l’emprise des voies ferrées et la falaise du Sillon de Bretagne.»
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La butte Saint Anne et l’île Saint Anne au XIX em siècle, maquette, chateau des ducs de Bretagne
Plan d’intentions sur les espaces publics Etude prospective pour la ville de Nantes de Pierre Gautier Architecte Urbaniste issu des Carnets de visite de l’ardepa, Septembre 2008
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HISTOIRE
XVe>XIXeCarrière Miséry - 1900: installation de la Brasserie Burgelin dans le Bas-Chantenay - 1905: création de la Société des Brasseries Nantaises 1928: les premières bières embouteillées sont fabriquées à Nantes - 1931: les Brasseries Nantaises deviennent Brasseries de la Meuse - 1936: création des jus de fruit Vivor - 1943: bombardement de la Meuse - 1966 : création de la Société Européenne de Brasserie - 1972: Absorbtion de la SEB par le groupe agroalimentaire Boussois-Souchon-Neuvesel - 1985 : fermeture de la Brasserie par BSN avant la fusion KanterbrauKronenbourg - 1987: première démolition de l’usine 1995: achèvement de la démolition par la disparition de la grande halle et du chalet de réception - 2004: installation d’un camp de Rroms pour une durée de trois ans / rachat du terrain par la ville. - 2010 temps 0 ? - 2011 - 2012 - 2013
A propos de la carrière Miséry, Nantes en flanant, Henri Barbot 1930, Archive de Nantes «Quand, il y a quelque quarante ans, on descendait la Loire en bateau et qu’on venait de doubler cette pointe offensive de granit qui fait le piédestal de SainteAnne, on avait le spectacle de l’activité qui régnait aux carrières de Misery. On voyait les belles veinures de la roche antique et l’activité de l’extraction par couches superposées. Aujourd’hui, une dizaine d’ouvriers y mènent peu de bruit, malgré qu’ils cognent dur et, dans maints endroits, les ronces et les herbes sauvages ne se gênent pas pour escalader les pentes de ces rocs bretons surmontés d’audacieuses demeures, paysage qui rappelle les abruptes montagnes dalmates.»
Page suivante : Les différents lieux de la brasserie (information issue du livre sur un fond de plan issue du diplôme d’architecture sur la carrière)
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Auteur : Dominique Bloyet Editeur : Editions C.M.D collection : Les dossiers de la mémoire
L’histoire des brasseries nantaises Extrait De vieux murs taggués et un vaste terrain vague. Voilà tout ce qui reste aujourd’hui des Brasseries Nantaises qui, durant plus d’un demi-siècle, furent la fierté d’une ville, mais aussi d’une profession. De 1905 à 1985, elles ont nourri un quartier. (…), les Brasseries Nantaises n’ont pu (ou du moins n’en ont pas eu les moyens) de résister à l’offensive des cannettes en verre perdu et à la standardisation du produit voulu par le groupe BSN. (…) La vieille carrière de Misery, (…), d’où l’on extrayait jusqu’au XIXème siècle des pavés de granite, a été rendue contre son gré à la nature. (…) A Nantes, la première trace de l’existence d’une brasserie remonte à 1649. (…) C’est au XVe siècle qu’a débuté l’exploitation de la carrière Misery. (…) Un temps, la carrière cohabitera avec la Brasserie Burgelin. Mais son exploitation prendra fin au début du XXème. (…) Les trois plus grosses brasseries de Nantes fusionnent en 1905. Schaeffer et Rottenbach regroupent leurs activités sur le site [localisé dans la carrière Misery] de leur ancien concurrent et désormais associé, Frédéric Burgelin. Le nouvel établissement est dénommé Société des Brasseries Nantaises, et choisit pour emblème un paludier, [réalisé en mosaïque sur la salle de brassage] (…). Un an plus tard, en 1906, les trois associés vendent une partie de leurs actions aux Brasseries de la Meuse créées en 1890 à Bar-le-Duc. La brasserie change à nouveau de nom et devient Brasseries Nantaises. (…) En 1925, 1600000 bouteilles sont vendues. (…) En 1928, Philippe Kreiss décide de créer un atelier d’embouteillage innovant, le premier de ce type en France. (…) Le concept de la mise en bouteille à la brasserie ne se généralisera qu’après-guerre, en 1945. (…) 200000 bouteilles sortent quotidiennement de ces chaînes. (…) L’orge utilisé pour la fabrication du Malt provient de la Mayenne, la Sarthe, le Maine-etLoire , l’Indre, la Beauce et la Champagne. (…) Avec leurs deux salles de brassage, les Brasseries Nantaises peuvent fabriquer quotidiennement plus de 3000 hectolitres. Pour sa part, le houblon proviendra, jusqu’en 1939, d’Allemagne et de Tchécoslovaquie. A la libération, les Brasseries Nantaises iront se servir en Alsace, ainsi qu’en plus faible quantité, aux Etats-Unis et en Angleterre. (…) Quant aux caves, elles referment 14000 hectolitres dans des cuves en ciment et 40000 hectolitres dans des foudres en ciment, en bois ou en acier. Parallèlement, elles lancent en 1928 une chaîne de fabrication de limonades, sodas et sirops (orangeades, citronnade, grenadine), tous commercialisés sous la marque Les Couronnes. (…) Devenu actionnaire majoritaire, M. Kreiss transforme en 1931 les Brasseries Nantaises en Brasseries de La Meuse. (La Meuse qui possède huit usines). (…) Les bières nantaises sont présentes en Guadeloupe, en Martinique, en Guyane. Elles prennent des noms empreints d’exotisme : La Tortue, la Frégate ou l’Etoile. (…) En 1936, La Meuse entend poursuivre sa diversification (…) mettent au point les jus de fruits Vivor. Les chaînes nantaises fabriquent trois parfums : orange, pamplemousse et ananas, des fruits dont le port s’est fait une spécialité. Soucieuse de trouver de nouvelles sources d’approvisionnement en eau, la direction fait creuser, entre 1938 et 1939, un puit artésien au cœur de la carrière de la Misery. Mais las,
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l’eau provenant de ce puit recèle une trop forte teneur en fer, et s’avère impropre à la fabrication de la bière. Elle va donc servir à celle des jus de fruits, et sera commercialisée à partir de l’été 1942 sous forme d’eau de table légèrement gazéifiée, la Duchesse Anne. [Pendant la seconde guerre mondiale] L’approvisionnement en agrumes étant devenu impossible, La Meuse doit trouver de nouveaux parfums pour ses jus de Fruits (…). Vivor prend donc le goût des fruits récoltés localement : la fraise, bien entendu, mais aussi le cassis, la groseille, la framboise et le raisin. (…) Le manque d’orge et de houblon fait décroître la production. Pour remédier à cette baisse, (…) Philippe Kreiss joue de nouveau la carte de la diversification, et Nantes se met à fabriquer du cidre. (…) Dès les premiers jours de la Libération, la production est relancée. L’usine brasse notamment une bière spéciale, Allie’s beer, pour ravitailler les troupes anglaises, américaines et canadiennes. (…) Deux ans plus tard, en 1947, un été particulièrement chaud, la production connaît un pic avec 475000 hectolitres, contre une moyenne habituelle de 200000. (…) En 1953, l’usine emploi plus de 500 personnes en saison. La malterie pneumatique peut traiter 3000000 kg d’orge (…). La salle de brassage, avec ses six chaudières, peut produire huit brassins par jour, soit 40000 kg de malt traités qui donneront 240000 litres de bière. Les trois salles de fermentation disposent de 57 cuves représentant une contenance totale de 1427100 litres. Et les caves peuvent garder sur sept étages quelques 5220500 litres. (…). Avec la limonaderie et la canetterie, la cadence atteint en période estivale 583000 bouteilles par heure. Les principales productions sont alors la Meuse Royale et la Spéciale Meuse (très prisée en Bretagne), auxquelles s’ajoutent toujours les bières pour l’Outre-Mer, mais aussi les jus de fruit Vivor, Vivasoda et la limonade Crowns. (…) En 1953, le chiffre de vente moyen est de 600000 bouteilles par jour, mais il atteint son record au cœur de l’été avec 7508000 bouteilles, (…). L’étude sur l’aménagement du territoire, réalisé en 1955 pour la Loire-Inférieure, place les brasseries au rang des industries alimentaires, facteurs de la renommée du Pays Nantais, aux côtés des biscuiteries et des conserveries. Cette année-là, les Brasseries de la Meuse produisent 241000 hectolitres. (…) En 1960, le savoir-faire de la brasserie de Nantes et sa renommée sont tels que La Meuse y implante son laboratoire central chargé de la gestion de la qualité. Confrontées à une crise importante, les Brasseries de la Meuse fusionnent en 1966 avec la Société des Grandes Brasseries fondées en 1867, par un brasseur tchèque, Victor Trampitsch, et Malteries de Champigneulles, société avec laquelle elle avait passé une convention commerciale dès le 1er mai 1965. De cette union, naît, le 1er juillet 1966, la Société Européenne de Brasserie, la SEB. (…) L’année 1972 marque un nouveau tournant pour la brasserie de Nantes. La Société Européenne de Brasserie est absorbée par le groupe BSN, le géant de l’agroalimentaire dirigé par Antoine Riboud, et propriétaire entre autres, de Gervais-Danone et d’Amora. (…) Le couperet tombe le 16 novembre 1984. Le plan de restructuration présenté par Antoine Riboud pour lutter officiellement contre la concurrence accrue de Heineken et de StellaArtois, se soldera par la fermeture des trois usines déjà pressenties, et la suppression de 556 emplois (103 à Melun, 300 à Denain-Valenciennes et 153 à Nantes). (…) Le 4 mars 1985, la direction de la SEB dépose auprès de la direction départementale du travail et de l’emploi de Loire-Atlantique une demande d’autorisation de licenciement économique pour 152 salariés. En réponse, et pour démontrer le savoir-faire et la viabilité de l’usine de Nantes, l’intersyndicale CGT-CFDT organise le 20 mars une journée portesouvertes. Plus de 1500 nantais franchissent ce jour-là les portes de la brasserie. (…) Le quotidien de Nantes, Presse-Océan, titre le mercredi 30 décembre 1987 sur La mise à mort de La Meuse. (…) Puis en 1995, le grand hall et le chalet de réception aux allures alsaciennes si particulières, derniers vestiges de la splendeur passée des Brasseries Nantaises, sont à leur tour rasés.
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Orthophotoplan issue du cĂŠlebre site Googlemap
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Temps Zéro L’histoire du quartier Miséry ne commence pas, au grand jour de l’inauguration des logements, par une coupe de champagne levée par les nouveaux occupants, familles modèles aux sourires dentifriciels. Le temps Square Maurice Scwhob, Etienne Coutant Paysagiste 1932 0 de Miséry n’est pas non plus celui de la 1ère pierre, instantané de costumes cravates posant pour la photographie. Pas plus qu’une signature de Montblanc au bas d’une page A4 scellant à tout jamais le destin de notre pauvre carrière. L’histoire commence maintenant, alors que vous lisez ces lignes, avec la chute de quelques feuilles mortes, un sac plastique froissé par le vent, une querelle de corneilles et la rumeur de la ville de Nantes que l’on entend gronder par delà les murailles. Une friche, comme tant d’autre. Il a fallu que le temps s’arrête pour que passe l’éponge sur l’ardoise du passé. A l’origine, nous étions là au cœur de la falaise, dans le néant de la matière du sillon de Bretagne. Puis de petites mains armées de pics sont venues décrocher les millions de fragments du granit dont sont bâties les rue du Boufay. Voilà une belle place libérée, que viendra occuper la brasserie de la Meuse, pour un temps. Car rapidement, c’est l’abandon, la démolition, la disparition au profit du vide retrouvé. Seules quelques traces subsistent au sol, sans signification. Un dernier soubresaut de vie agite encore les lieux lors de l’occupation par un campement de misère. Retour au néant, aussi dense que fut le plein des origines. Pour que tout devienne possible ici, il a fallu que tout disparaisse, que rien ne s’y projette, que plus rien n’y fasse sens. C’est maintenant que l’espace est disponible, et c’est au moment le plus vide qu’il contient toutes les formes possible de détermination.
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Prendre de la hauteur, passer le talus : découvrir Une prairie derrière mur de graphs, en pleine ville, #Juillet 2009
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En surface Le site est constitué de prime abord de deux grands sous-espaces: la dalle et la prairie
Nature des sols affleurant Les sols visibles sur le site sont les reliques des bâtiments de production de l’usine. Ils sont majoritairement constitués de béton armé et d’enrobés. Quelques fosses partiellement comblés (à l’emplacement du bâtiment dit des rince-fûts) sont encore visibles. A proximité de l’entrée principale (pour les camions), deux tranchées, des trouées ainsi que leurs talus respectifs (datant de l’expulsion d’un camp de roms) permettaient de découvrir le dessous de «la dalle» jusqu’en novembre 2010.
Couverture végétales en place Par dessus la dalle et à la faveur des remblais et des interstices issus de la démolition, une strate végétale s’est développée. Celle-ci peut être subdivisée en fonction de la nature et de la hauteur des végétaux. Certains espaces ont été défriché alors que d’autres non. Ainsi plus on s’approche du front rocheux plus la végétation est haute. La nature des végétaux présents sur un sous espace traduit le milieu où ils se trouvent: ainsi saules, peupliers et joncs indiquent la proximité de l’eau en sous-sol.
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/// 04/ ZONE SINISTRÉE : ÉCRITURE DE TROIS NIVEAUX
Zone sinistrée : Ecriture de trois niveaux
Au niveau dede la butte remblais de remblais Au niveau ladebutte
Au niveau du sol
Au niveauAu de laniveau crevasse
Au niveau du sol
de la crevasse
Falaise végétale : divers profils et paysages
Mur végétal Mur végétal
a
mur végétal
abrupte Pierre abrupte nue etPierre végétation repoussante
nue et végétation repoussante
Pierre abrupte nue et végétation repoussante
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Ascension végétal Ascension du végétal surdu les irrégularités de lasur falaiseles irrégularités de la falaise Ascension du végétal sur les irrégularités de la falaise
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Inventaire botanique
C i t y s u s scoparius
Vicia spe
Lathyrus spe
Trifolium
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Hypericum perforatum
Echium vulgare Solanum dulcarama Orobanche spe
G e r a n i u m
Ophris apifera scrophulariacees
L e u c a n t h e m u m Myosotis arvensisSilene latifolia Centrantus ruber
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Famille
Genre
Espèce
Alliacée
Allium
schoenosprasum Ciboulette
Apiacées
Daucus Anethum
carota graveolens
Carotte sauvage Aneth
Vinca Araliacées
Hedera
Asteracées
Hypericum Perforatum
Herbe à mille trous
Juncacées
Juncus
effusus
Jonc
Lamiacées
Lamium
purpureum
Ortie rouge
Grande pervanche
Lauracées
Laurus
nobilis
Laurier sauce
helix
Lierre
Moracées
Ficus
carica
cannabinum
Eupatoire à feuilles de chanvre Paquerette Artémise Marguerite Soucis Seneçon commun Herbe à Jacob Cirse des champs Centaurée noir Laiterons potager Laiterons des champs Liondent hispide Porcelle enracinée Crépide à vésicule
Onagracées Epilobium hirsutium
major
Bellis perennis Artemisia vulgaris vulgare Calandula officinalis Senecio vulgaris Senecio jacobaea Cirsium arvensis Centaurea nigra Sonchus oleraceus Sonchus arvensis Leontodon hispidus radicata Crepis vesicaria Betulacées
Betula
pendula
Bouleau
Myosotis
arvensis
Myosotis des champs
Erysimum
Cornacées
Fabacées
Fagacées
Nom commun
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cheiri cheiranthos Cardamine hirsute thaliana
Giroflée Moutarde giroflée Cardamine hirsute Arabette des dames
Buddleja
davidii
Arbre aux papillons
Humulus
lupulus
Houblon
Sambucus Lonicera
nigra periclymenum
Sureau Chèvrefeuille des bois
Silene
latifolia
Compagnon blanc
Cornus
sanguinea
Cornouiller sanguin
Sedum Sedum Sedum
album acre reflexum rupestris
Orpin blanc Poivre de muraille Orpin réflèchie Ombilic
lawsoniana
Cyprès de Lawson
Orobanche spe
Pinacées
Papaver
Herbe aux vérrues Coquelicot Pavot de Californie
Pinus
spe
Pin
Vulgare
Polypode
Plantago
lanceolata
Plantain lancéolé
Pteris
aquilina
Fougère aigle
Rumex Rumex Rumex
acetosa acetosella obtusifolius
Oseille des prés Petite oseille Patience à feuilles obtuses Patience crépus Renoué des oiseau
acris
Bouton d’or Rosier des chiens Laurier du caucase
Rubus
canina laurocerasus caucasica avium persica armeniaca spinosa spe franchetii reptans Fructicosus
Merisier Pecher Abricotier Epine noire Buisson ardent Cotoneaster Potantilla rampante Ronce
Gallium
aparine
Gaillet gratteron
fragilis nigra tremula
Saule fragilis Peuplier noir Tremble
Rosa Prunus Prunus Prunus Prunus Prunus
Rubiacées
Orobanche
majus rhoeas californica
Rumex crispus Polygonum aviculare
Rosacées
Figuier Epilobe hirsute
Salicacées Salix Populus Populus
Euphorbia helioscopia
Euphorbe réveille matin
Ulex Cytisus Lathyrus Vicia Robinia Trifolium Medicago Lotus
europaeus scoparius spe spe pseudoacacia pratense lupulina corniculatus
Ajonc Genet à balais Gesse Vesce Acacia Trèfle des prés Luzerne lupuline Pied de poule
Quercus
ilex
Chène vert
Solanacées Solanum
dulcarama
Douce amère
Fumaria
officinalis
Fumeterre
Ulmacées
glabra minor
Orme blanc Petit orme
Geranium Geranium
robertianum molle
Geranium Geranium
dissectum rotondifolium
dioica judaica
Grande ortie Pariétaire de Judée
Erodium
cicutarium
Herbe à Robert Géranium à feuilles molles Géranium découpé Géranium à feuille ronde Bec de grue
ruber locusta
Valériane rouge Mâche sauvage
Saxifraga tridactylites
Saxifrage à trois doigts
Verbascum thapsus Veronica agrestis muralis Polownia tomentosa
Bouillon blanc Véronique agreste Cymbalaire Polownia
Ulmus Ulmus
Urticacées Urtica
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ACTION NOW
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UNE PREMIERE SAISON
Ressentir le lieu, les saisons - Revitaliser les sols Réhabiliter les espaces - Valoriser le sauvage - Créer un processus spontané et évolutif - Appliquer une méthode
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6 mois d’actions Depuis la (re)découverte du lieu par FERTILE, un certains remise en état du site ont été réalisées. Certaines ont été au gré des emplois du temps de chacun, tandis que d’autres l’occasion de microévènements où étaient conviées toutes les
nombres d’actions de faites ponctuellement se ssont déroulées à bonnes volontés.
Découverte de la grotte mai 2010 Réalisation d'un "fil d'Ariane" pour s'y déplacer et nettoyage
Réalisation d'un escalier d'accès à la friche avril 2010 - atelier
Ballade des Ateliers 24,25,26 septembre 2010 ateliers - interventions artistiques - festivités
Utilisation des pierres plates trouvées sur le site
Réalisation d'une structure d'accueil
2010
2011
INVENTAIRE BOTANNIQUE JARDIN DE LIGNES SENTIER DE LA FALAISE EXPLOS
Printemps des Voisins 8 mai 2010 - pique-nique Un système de table chaise modulables à partir de caisses en plastique
Préhistoire architecturale 3 au 6 août 2010 Bivouac sur place et ateliers - workshops Jardinage, nettoyage, tri des déchets, compost, installations,
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PRINTEMPS DES VOISINS mai 2010
Un moment de partage et d’échanges autour d’un pique-nique-action sur la friche. Jardinage, jeux, découverte des lieux. Les idées affluent et les envies se dessinent pour des projets futurs.
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PREHISTOIRE ARCHITECTURALE
L’été arrive, avec les vacances, où partir ?? L’idée est lancé, cet été nous camperons à la carrière.... Nous nous confronterons au lieu en immersion quatre jours durant. Ce sera l’occasion d’avancer nos différents chantiers, d’un bon pas, l’occasion de bien comprendre les ressources du lieux.... Lors de nos dernières rencontres dans la carrière certains usagers, promeneurs nous parle des 7 grottes de la carrière... Est-ce un mythe ? Il semble que non, matthieu a découvert une grotte au fond à l’Ouest.
PR ÉHISTOIR E
ARCHITECTURALE
FERTILE ASSO
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les 4, 5 et 6 août à la CARRIÈRE
friche des anciennes Brasseries de la Meuse à Chantenay FERTILE expérimente les lieux en immersion totale. Passez pour un apéro ou un picnic, et pour participer aux ateliers d’aménagement d’habitat à l’état brut! Soirée spéciale jeudi 5: Apéro barbec. Arrivé sur place, si vous ne trouvez personne, appelez nous sur nos paléo-cellulaires: Tibo 06 62 88 27 60 Grégoire 06 33 12 74 40 ou Matthieu 06 72 96 13 58
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Une nom est lancé pour ce petit workshop estivale: préhistoire Architecturale. Prendre le nom de Préhistoire Architecturale, au-delà du prétexte de la grotte, c’est replacer ce moment simple d’un bivouac entre potes, dans le fil du projet. Un jour des édifices, des jardins, peupleront sans doute la carrière, toutefois en tant que spécialiste de l’aménagement, nous voulons vivre cette expérience d’immersion, vivre le lieu dans sa force et ses faiblesses, maintenant... Une liste de matos se met en place à travers différents mail. Il s’agit d’avoir de quoi camper et des outils pour mener les différents chantiers, nous choisissons de ne pas prendre de tente et expérimenter les capacité d’abri de la carrière. Nous nous retrouvons sur le terrain, deux lieux nous paraissent propice à l’installation du campement, nous préférons la prairie à la dalle. Au devant du Laurier du Caucase, a l’intersection du chemin, un espace est dégagé, cependant il est très protégé, invisible depuis la rue et les différentes entrée dans le site, peu visible depuis le square Maurice Schwob en surplomb de la falaise. Sinon, il fait beau, un peu couvert, mais bon c’est les vacances, le camping à 10 min de la maison, quoi, les dépaysement en plein cœur de l’agglomération. Un hazard heureux, nous emmène Pascale, entre deux trains. Elle est en voyage et un ami profite de sa pause à Nantes, pour l’emmener à la carrière. Pascale vient des Pyrénées et s’est constitué un savoir sur les plantes sauvages. Petite troupe d’un dizaine, nous suivons Pascale pour un tour de la friche. Elle s’arrête à tout instant et nous présente des plantes comestibles qui parsèment le chemin, carrote sauvage, plantain, fenouil sauvage, bourrache... Nous amenons à la bouche fleurs et feuilles, et découvrons des saveurs fortes ou subtiles... cette rencontre nous ouvre un regard nouveau sur la friche...Cependant nos ressources nourricière de la semaine viendrons en majeur partis du lidl du bas Chantenay.
La première soirée, notre bivouac trouve corps à la belle étoile, mais au milieu de la nuit, le ciel s’est couvert et il commence à pleuvoir, on sort la bâche, il pleut plus fort...Une proposition est lancé sur les coup de 3h nous allons dans la grotte, qui pour le moment ne nous servait que de frigo... Tout au fond, une remonté de sable propose un zone bien au sec, un campement précaire est dressé... Le lieu se trouve être idéal pour la grasse mat ; frais et sombre...
Au réveil Un tour du site démarre, pour voir les différents chantier en cours, et les envies et besoins de chacun. Matt P continuera son sentier à flanc de falaise, il faudra gérer la continuité au niveau du laurier du Caucase, esquisser une rampe, construire un arc de soutènement. Matt G travail sur son jardin de ligne, en travaillant spécifiquement sur le morceau linéaire de dalle en contrebas, nettoyage, tri du verres, compost... Dans le nid du Caucase, l’action se tresse, nettoyage puis création de hamac. Sur le site, on décaisse une ancienne fosse pour créer un petit jardin piège à graine....
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Le second jour Didier, vient nous filer la pâte, jeune retraité, il est très impliqué dans le l’avenir de nantes, pendant le chantier de l’arc de soutenaiment nous avons l’occasion de parler de son thème de prédilection; le silence dans la ville. La question en appel d’autre, finalement d’un sujet qui me paraissait longtemps, je comprend mieux au cours de la journée sa propre cosmogonie et complexité et du levier sur les choix urbains qu’il peut impliquer. En ce début de mois d’aout, peu de gens s’aventure dans la carrière. Parfois une tête passe le talus mais n’ose rentrer, est-ce le site qui fait peur, ou est-ce de voir s’y activer des inconnus.
Chantier
Campement
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C’est là l’un des paramètres d’usages intéressant de ces lieux vacants, il peuvent invoquer une certaine destabilisation, si des inconnus se trouvent là en même temps il s’évitent, il y existe des distances d’évitement plus grandes que dans l’espace publique classique. La dernière journée, nous accueillons Gany, 78 ans qui nous avait accueillis chez elle en Vendée lors de la création de l’asso, on l’installe à l’ombre pour passer la journée à bouquiner et discuter, à partager le déjeuner. Le soir venu l’invitation est lancée à quelques amis à partager un bon moment autour d’un barbecue... Finalement chacun arrive accompagné nous nous retrouvons vite une trentaine, joyeux dans la torpeur de l’été.
Ressources
convivialité
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CHANTIERS été 2010
Le printemps et l’été sont l’occasion d’amorcer plusieurs chantiers sur la friche...Toujours en rebondissant sur les potentiels du lieu, en jouant sur un recyclage des matières présentes. Transformer avec des moyens rudimentaires.... A chaque chantier, c’est notre connaissance du site qui s’enrichie, c’est la création de décalages infimes à l’échelle de l’aménagement mais qui provoque chez le flaneur attentioné, un sourire, à la découverte de ses petits gestes de précautions...
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Sentier Ă flanc de falaise
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Jardin de lignes D’une friche industrielle réinvestie par la nature Ce site exceptionnel, situé à 5 minutes du centre ville de Nantes, dû à la destruction d’une ancienne brasserie, au centre d’une carrière de granit, nous plonge dans une ambiance mêlant béton et fleurs sauvages, accompagné de chants d’oiseaux, favorable à tout artistes en recherche de support . Le caractère original de ce site est dû à son histoire qui a modelé ses contours et son relief . Ce terrain est en effet surplombé par un square d’où l’on peut l’admirer dans sa globalité. C’est pourquoi j’ai conçu ce « jardin de lignes » de manière à pouvoir l’observer du haut des falaises comme du bas, sur le béton et l’asphalte. Cette friche est constituée en majeure partie de chapes de bétons lézardées de fissures plus ou moins larges et profondes qui aceuillent une végétation très diversifiée. On y retrouve plus d’une centaine d’espèces, allant de la minuscule saxifrage à trois doigts, jusqu’à des saules mesurant plus de 20 mètres . J’ai donc voulu présenter la friche en l’enrichissant par une végétation colorée, jaillissant de ses fissures.
Les plantes y logeant ayant soit une floraison trop courte, soit étant peu spectaculaire (trop petite), soit peu échelonnée dans le temps, j’ai dû y ajouter des plantes à la floraison vive et fleurissant toute la belle saison tout en étant résistantes à la sécheresse ; le peu d’eau récoltée du ruissellement de la falaise ne permet pas l’arrosage d’une telle superficie mais permet de faire un appoint en temps voulu. Mon choix s’est porté sur des Soucis (Calandula officinalis) et des Pavots de Californie (Escholtzia californica). Dans ces conditions extrêmes (peu de volume de substrat, vent, soleil, chaleur accentuée par le béton et par l’adsorption hydrique de celuici), il a été indispensable de confectionner un paillage afin d’éviter l’assèchement de le terre. Celui-ci permet aussi d’apporter de la matière organique morte afin de nourrir le sol. En effet le sol peut être considéré comme une entité vivante. Il abrite une multitude de vers, d’insectes, microorganismes et racines en exploration se nourrissant de déchets végétaux. Le travail de ces « mini ouvriers » permet au sol de s’enrichir en humus et en nutriments et permet une aération du sol (La biomasse souterraine est bien souvent supérieure à la biomasse aérienne). Aussi on sait qu’une plante vivant au coté d’une riche biodiversité est plus résistante face aux prédateurs, maladies et stress en tout genre.
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Ces travaux n’ont nécessité aucun apport de matériaux extérieurs étant donné le potentiel présent sur le terrain. Le chantier à débuté l’hiver 2009, par le creusement des fissures afin d’accroître le volume de substrat et d’en extraire tout déchet prenant la place d’une terre riche (bout de béton verre, plastique et quelquefois des cannettes encore pleines datant de l’époque de la Brasserie. Cela s’est fait par tamisage (maille de 3 mm), ce qui a aussi donné l’avantage de pouvoir récupérer l’humus accumulé et par la même occasion, les graines de plantes autochtones. Ces crevasses ont été comblées par différents mélanges de terre adaptée aux végétaux désirés mais aussi à la nature de celle-ci. La bonne partie du tamisage est étalée en surfaces pour faire participer les graines y étant contenues Le semis a été fait de façon à éviter un éclaircissage.
Le paillage a été réalisé juste après cette opération, avant la levée. Il est constitué d’un alignement de hautes tiges de fleurs fanées et séchées, découpées selon la largeur à couvrir (Artémise, Millepertuis, carotte sauvage et autre). Ces tronçons sont plaqués au sol par leur extrémité, grâce aux résidus du tamisage (Voir photos). Un bon coup de balai autour pour faire ressortir l’assemblage de lignes et il ne reste plus qu’à espérer un temps clément. A ce jour les plantes (semées et sauvages) ont atteint une dimension permettant de faire une sélection parmi les différentes espèces végétales afin d’obtenir les associations souhaitées.
Cette friche au aspect singulier fait partie de l’histoire de Nantes. Elle garde en mémoire le passé industriel d’une ville moderne en pleine évolution. Comme un veille arbre dans un jardin contemporain, elle participe au charme de la ville.
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Le nid du Caucase
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LA BALADE DES ATELIERS
«Organisées à l’initiative de Marianne Roux de l’atelier de l’Ermitage pour Aleaupastels afin de proposer une rencontre entre des artistes, des oeuvres, des ateliers et des baladeurs, ces balades ont permis de révéler des jeunes ou nouveaux artistes et de découvrir des ateliers au cours de promenades du rocher de l’Ermitage au bord de la Loire. Un plan répertoire permet de noter et retrouver les adresses des ateliers et les coordonnées des artistes exposant. (...) Depuis 10 ans, ce sont plusieurs dizaines d’ateliers, des centaines d’artistes et milliers de baladeur(se)s qui ont ouvert leurs portes, exposé, visité et acquis des oeuvres. Chaque année de nouveaux « ateliers » avec de nouveaux artistes et expositions nous rejoignent. Bienvenue donc pour cette 10e année en souhaitant qu’elle soit encore plus colorée, festive et animée...»
la balade
des ateliers n°
vendredi 24, samedi 25 55 et
de Chantenay es Sainte-Anne
10
SSET
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4 12 ULAIN
35 ateliers,
1 apĂŠro en musique, 1 jeu ...
OUN H
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23 Le bistrot de Mr Jules Peinture s !LAIN "LANCHEMAISON “Peinture twistâ€? s 2OGER $IMANCHE (Performance Ă 15h samedi et dimanche DANS LE JARDIN RDE AV 3AINTE !NNE
24 AXA Assurances Dessins visionnaires s 6Ă?RONIQUE ,ORINIER Collage s ,ELLO !V 3AINTE !NNE
vendredi 24 samedi 25 dimanche 26 septembre 2010 de 15h Ă 20h
25 De la couleur au vin Photographie s ,AFAILLI
Art plastique s Babylonezoo, Peinture s %RIC 3TEPHAN !V 3AINTE !NNE
26 Vers une friche publique
27 CitĂŠa
Peintre en dÊcors - trompe l’o ,YDIE 0IFFETEAU "D 3AINT !IGNAN
28 PlanĂŠtarium de Nantes
“RĂŞveriesâ€? Peintures et modelages s 'Ă?RALDINE # RUE DES !CADIENS (de 14h Ă 18h)
29 La Compagnie des arts
L’asso FERTILE prÊsente Jardin de lignes s -ATTHIEU 'UILLEMOT Sentier s -ATTHIEU 0ICOT +Ateliers et animations à ciel ouvert RUE -ARCEL 3EMBAT FRICHE -EUSE -ISERY
“TransversalitĂŠ artistiqueâ€?, la Cie des Arts s’expose avec Florence Gary, Cyril Chaplet et d’autres invitĂŠs 6 square Commodore GuinĂŠ
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Article paru dans Ouest France 23/09/2010
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Cabanon - Fertile - Greg - Etienne - tibo- ...
Des interventions artistiques
Terrain de pétanque - Léa & amigos
Terrain de jeux - Yannick
Ll’asso téma la vache - pour la réintroduction de l’animal en ville
Cicatrice - Nicolas Barreau, Jules Charbonnet, Patrice Chésneau
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Midas - Adrien Guigon
QRcode - http://streetcode.fr - A la recherche du Rien c’est Gratuit
Laure et Marianne - table d’orientation
Nicolas Beloeil - Les murs ont des oreilles - Chant de fleurs à vent
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La BdA: un évènement né d’une rencontre sur le site
Témoignage de Christophe Chaillot, artiste peintre, et professeur de dessin à l’atelier de la Loire, voisin de la carrière. Cela fait 3ans que je propose aux élèves du cour de dessin de l’association A l’eau Pastels de poser un regard à deux cents metres de l’atelier dans un lieu inhabituel cerné par des falaises de plus de 20mètres ou la nature a repris ses droits mais où subsistent pourtant des traces de l’activité humaines: les anciennes brasseries de la Meuse qui ont disparu dans les années 90 La rencontre avec Mathieu Guillemot a été décisive, je l’ai rencontré sur le site et ai pu apprécier sa démarche d’accompagnement de la poussée de la végétation et l’utilisation d’espèces du site pour l’aménager. Des chemins ont revu le jour , des arbustes et des arbres ont poussé et ce sont autant de prétextes pour le dessin et la peinture. D’une nature un peu hostile, on est un peu plus à l’aise même si le site réserve des surprises et reste un peu inquiétant où se mêle l’étrangeté, l’imaginaire.. Plusieurs conversations ont permis a chacun de mieux percevoir l’identité de l’autre, l’atelier de dessin avec sa démarche d’observation et de ressenti des formes, et Mathieu et l’association fertile avec toutes sortes d’intervention sur le site. Les énergies ont pu se canaliser à travers un évènement qui a lieu chaque année «la balade des ateliers de Chantenay Ste Anne» crée par Marianne Roux avec l’association A l’eau Pastels. c’est une balade qui regroupe une centaine d’artistes et des dizaines de lieux de toutes sortes destinée aux promeneurs avides d’expositions d’art en tout genre. Fertile a accepté de participer et permettre aux habitants de découvrir ce lieu abandonné et par exemple emprunter un passage le long des rochers comme en pleine jungle et partager un pique nique champetre. De mon coté je m’y suis employé tout le mois de septembre en réalisant des croquis au fusain sur le site et en invitant un photographe Arnaud Eluere à en faire de même, ce qui a donné une exposition intitulée «STALKER» en hommage au film de Tarkovski qui évoque une zone de no man’s land où l’on peut se perdre sans un guide le «Stalker». L’exposition était visible à l’atelier de la Loire 2 rue de l’Hermitage. ce fut une réussite au delà des espérances avec des centaines visiteurs sur tous les sites le dernier week end de septembre sur 3 après midi et le souvenir d’une belle expérience collective.
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stophe Dessin de Chri
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Témoignage - Interstices Interstice de la Meuse, samedi 6 novembre, dans l’après-midi Fred Barbe Le bruit seul. Le bruit du flux motorisé nous ancre profondément dans l’urbain et le conforme, nous empêchant de dériver au delà de l’interstice de la carrière. Par moments, les rafales de vent dans la structure de bois et de bâche plastique nous libèrent de cette matrice sonore empesée : bruits de voitures et de mobylettes affectés par l’effet Doppler ou lancinant bruit de fond des boulevards et des périphériques lointains. Dans l’entre-deux, des oiseaux invisibles se répondent de tous côtés du cirque rocheux. Le claquement de la bâche à nouveau, le feuillage qui s’affole, bouleaux, budléias et saules de la reconquête pionnière, la bâche qui se gonfle et claque encore, chassant un nuage de gouttes de pluie qui se déverse à l’arrière de la cabane, à l’opposé du vent. La boucle qui part de cette construction modeste traverse d’abord une série de dalles bétonnées de l’ancienne brasserie dont toutes les jointures et fissures se sont végétalisées, une légère pente terreuse et herbacée nous amène ensuite au pied de la falaise – le petit cheminement boueux sinue jusqu’à un bouquet de lauriers qui se détache, compact. Cette illusion de lisière forestière fait comme un joint entre la falaise et le niveau de base de la carrière, un talus, un raccord, un coteau, une couture. Effet de bascule sous la voûte forestière, elle abrite un monde décousu et reprisé, enfantin, parodique et mystique : retrouvailles avec la matrice utérine, parodie du parc d’attractions, temple bouddhiste low-cost. C’est un nouvel interstice qui s’ouvre à l’intérieur du grand interstice de la carrière. Puis encore un autre, le sentier, juste au dessus des lauriers du Caucase, le sentier des contrebandiers, des orpailleurs. Il se développe entre les contreforts racinaires et la base rocheuse, une partie suspendue, maçonnée en pierres sèches, l’autre accrochée sur des blocs, des troncs morts ou encore vifs. Sur la paroi bien exposée, au détour d’un angle de l’abrupt, un graf très coloré à hauteur de visage fusionne art rupestre et bombing art, des déchets, des traces de l’ouverture récente des taillis et des ronciers, de vieux grillages rouillés et des lianes entrelacées qui tombent des hauts de la butte, de l’inaccessible. La courbe naturelle du cheminement devient, adossée aux lignes des blocs faillés de la roche, un ensemble de segments de droite. L’interstice devient une ligne brisée.
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Nouvel interstice dans l’emboitement des interstices et leur décomposition progressive au sein du grand interstice – ici, le sombre, l’humide, le sale, le bas, le caché, l’obscur. La grotte s’arque sous l’avalanche et le poids de la masse rocheuse, la lumière artificielle amplifie cette marqueterie de blocs anguleux enfoncés les uns dans les autres en une promiscuité figée à la Jérôme Bosch. Mais la monstruosité est triviale et dissonante, bougies consumées, brouette pensionnée, rails de placo, bouteilles vides, déchets hétéroclites, planchers de récupération placés sur la partie boueuse. Le suintement est généralisé et il pleut très doucement sur nos têtes. Nous resortons. L’issue de secours, libre à mon dernier passage a été bouchée de l’extérieur – obturation de l’interstice, occultation d’une voie qui se ferme, politique de l’isolationnisme intersticiel. Nous resortons face à la carrière, face à la friche et à ses murs explosés, souffrants, amputés et graffés, avalant les portails rouillés à l’agonie sur le sol, l’emplâtre de parpaings et les barrières abandonnées, chevauchant les traces de suture sur les plaies du macadam, les longs fossés béants adressés aux roulottes illégales, le défonçage anti-tout de l’interstice qui fut industrie et qui perdure malgré tout dans son être social, multiple et profondément indéfini. De la carrière comme de la brasserie, comme du village roumain, il n’est plus rien. We were here. Nous rejoignons doucement la cabane, le bois de récupération et la bâche déjà abîmée par le vent. We are here.
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BdA, Work in progress
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Ballade des ateliers 2010
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Ballade des Ateliers 24,25,26 septembre 2010 ateliers - interventions artistiques - festivités
Workshop Pingbase juillet 2011
Réalisation d'une structure d'accueil
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oire architecturale août 2010 c sur place et - workshops e, nettoyage, tri des compost, ons,
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Semaine de la biodiversité juiLLet 2011
Biennale de l'Estuaire été 2012
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Après avoir mené ses premières expérimentations sur la place publique (explos, BDA), Fertile, collectif spontané d’action-réflexion sur l’usage aménageur et le processus de création urbaine, développe sa stratégie sur un laboratoire mobile de dynamite urbaine. FERTILE s’inscrit dans une dynamique contemporaine amorcée il y a déjà plusieurs décennies sur les questions de l’évolution de la ville à travers ses délaissés, Il est temps de «capitaliser» ces expériences et d’en faire profiter des territoires dans lesquels ce «grain de poésie» semble pouvoir germer et être le déclencheur d’initiatives d’intérêt collectif et génératrices de débat dans la société civile. Fertile aime la ville en mutation, nous pensons que le chantier est le bon moment pour parler de la ville et de ses enjeux de développement. FERTILE souhaite intervenir auprès des institutions intéressées afin de révéler les potentiels de sites en devenir en terme d’usage, de création de formes urbaines hybrides et participatives. Fertile promeut une posture de plus en plus fréquente concernant l’aménagement de lieux par l’organisation d’interventions à caractère artistiques propres à en transformé l’usage. Notre action est locale, notre réflexion globale...et réciproquement. Nous répondons à une demande de notre société moins enclin à surconsommez mais plus à profiter «des choses simples» nécessitant peu de moyens financier. Fertile nait des énergies présentes, faible ou intense, elle cherche l’autonomie, la sobriété conviviale...Elle explore les pistes pour une « ville perméable ».
Les réflexions ainsi que les actions du collectif sont envisagées à différentes échelles de territoires activant pour chacune un réseau de partenaires, lesquels seront associés ponctuellement et/ou dans la durée aux actions du collectif. Les divers réseaux pourront rentrer en interaction au gré des projets auxquels ils souhaiteront participer.
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Etat des lieux, printemps 2011
La carrière est en partie utilisé comme espace de stockage à destination des grands projets urbains en cours
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Fertile : Est à Nantes et ailleurs Réveille les espaces endormis Aménage temporairement Provoque les envies Aime la ville en mutation Sourit, dit bonjour, est polie Nait des énergies présentes Recycle les potentiels Respecte les saisons Active les débats Nourrit nos sens Ouvre nos yeux Fait des petits Expérimente Tout ça à la main ... ...
Initié par un noyau d’architectes et des paysagistes, le collectif interroge l’aménagement entre l’urbain et l’humain. La question est posée au sens du corps, par l’être à la ville. La forme est ouverte à toutes les participations et désirs de s’impliquer dans le présent d’un lieu. Les voisins, les assos, les partenaires, chaque projet s’articule comme une page Frichebook. La culture Fertile, c’est d’abord porter un regard en décalage sur sa ville, changer de focale sur notre cadre de vie, puis choisir le lieu d’une action. L’activation se fait par l’expérimentation in situ, inspiré par les lieux, avec des moyens simple, dans le partage : c’est l’ « évènement aménageur ». Fertile nait des énergies présentes, faible ou intense, elle cherche l’autonomie, la sobriété conviviale...Elle explore les pistes pour une « ville perméable ». F
Fertile : un laboratoire mobile de dynamite urbaine ?!*?
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Membres fondateurs architectes & paysagistes Marie Périn Grégoire Barraud Vianney Cotineau Matthieu Picot Tibo Labat
Membres Nicolas, Léa, Matthieu, Paul, Anaïs, Guilllaume, Gany, Didier ...
… Activation : Deux projets phares ...
MeuseMiséry pour une friche publique évolutive stratégie Temps 0 pour le Bas-chantenay A ce jour Fertile s’investit dans le Bas-Chantenay, territoire à l’aube de transformations dynamiques et dynamites... monde en mutation...habitats, industries, friches, artistes, opérations.... Fleuve, remblai, sillon.... Couvent …carrière...chemin de fer 2010 fut la saison de l’activation spontané de la carrière MeuseMiséry. Créant une dynamique de rendez-vous informels, de micro-chantier de jardins, jusqu’à l’accueil de plusieurs centaines de personnes dans le cadre de la balade des ateliers en septembre dernier. L’aventure continue ...
EXPLO 2010-011-012 A l’opposé de cet ancrage, Fertile continue, avec l’aide de Scopic de développer le projet EXPLO, balades à travers la métropole Nantes Saint-Nazaire, pour stimuler les rencontres, les imaginaires et les débats... En 2010 – introduction à la dérive En 2011 – Co-écriture En 2012 – Traversée
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A propos du présent livret Edition : Vianney Cotineau & Tibo Labat Correction : Anais léger Marie-Claude Verley Marie Périn
Crédits amis : p26 à 30 : éléments graphique / Tristant Zélic - COLOCO p34-35 : Inventaire Botanique / Matthieu Guillemeot
Remerciement : Tristan Zélic & Miguel Georgieff (collectif coloco), Nicolas Henninger (collectif exyzt) Stanislas Mahé, Laurant Neyssensas, Marianne Kuhn, Catherine Lenoble, julien Blouin.... et bien d’autres
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FE RT IL E C O LL EC TI F Auvergne d' ur To La 6, rue France , ES 44200 NANT 27.60 8. .8 62 6. (0) tel: +33 om l.c ai as so fe rt ile @ gm /// / / / / / / / / /////////
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