Jean-Marie Boisdefeu - La Controverse Sur L' Extermination Des Juifs Par Les Allemands -- Clan9 e&r

Page 85

85

Annexe 7 - Les 39 traces criminelles relevées par Pressac Pressac a relevé dans les archives d' Auschwitz 39 « traces criminelles » c' est-à-dire qu' à 39 reprises, il a retrouvé des indices, parfois de simples mots qui prouvent, croit-il, la conversion des divers Kremas à des fins criminelles. Certaines de ces traces, soit seules soit en association, semblaient accablantes pour les Allemands mais sans qu' aucune de ces « traces » ne compense les objections rédhibitoires des révisionnistes concernant la ventilation du gaz, la capacité de crémation, etc., objections que nous avons développées plus haut. Enfin, ainsi que nous l' avons déjà dit, de nouveaux éléments ont été récemment apportés avec l' ouverture des archives des pays de l’Est libérés du communisme. L' analyse des documents rapportés de Moscou clôt la discussion à l' avantage des révisionnistes. 1. PORTES ETANCHES AU GAZ. On trouve dans les archives d' Auschwitz plusieurs mentions de portes étanches au gaz pour la morgue 1 des Kremas II et III : les historiens y voient une preuve qu' elles servaient de chambres à gaz criminelles ; en effet, pourquoi équiper des morgues de portes semblables ? Un exemple : un bordereau du 6/3/1943 porte sur la commande d' une « porte [étanche] au gaz de 100/192 [cm] pour la morgue 1 (...) identique à la porte de la cave du Krema II d'en face ». Il s' agit donc des Kremas II et III et du coup, nous apprenons qu' effectivement les morgues 1 de ces deux grands Kremas, dans lesquels se serait déroulé l' essentiel de l' extermination, avaient une porte étanche au gaz et sont donc bien, selon les historiens, des chambres à gaz homicides. Cette commande a été confirmée dans une lettre du 31/3/1943, qui rappelle aussi une commande antérieure de 3 autres portes étanches au gaz pour les Kremas IV et V, semblables, dit la lettre, aux portes déjà livrées jusqu' alors (c' est-à-dire, selon Pressac, la porte livrée pour le Krema II et une porte déjà livrée pour le Krema IV, dans lequel il y avait en tout 4 portes semblables). En fait, il y avait de nombreuses installations d' épouillage dans le camp et chacune d' elles étaient équipées de nombreuses portes étanches au gaz : rien que dans le BW5, Mattogno en a compté 22 ; même les portes des chambres d’épouillage à air chaud étaient équipées de portes dites étanches au gaz. Dès lors, il faut admettre que la qualification d’ « étanchéité aux gaz » donnée à une porte ne signifie pas qu’elle était ipso facto destinée à une chambre à gaz (criminelle ou pas). Bref, on ne peut affirmer que les morgues 1 des Kremas II et III servaient au gazage d' êtres humains du seul fait qu' elles étaient équipées de portes étanches au gaz. [1] Encore faut-il essayer d' expliquer la présence desdites portes dans les Kremas II et III vu qu' en définitive, on n' y a installé aucune chambre d' épouillage ni à gaz, ni à air chaud. En attendant la sortie du livre que Mattogno rédige actuellement sur Auschwitz, on peut indiquer les pistes suivantes : • Ces morgues, disent certains révisionnistes, servaient à l' occasion d' abri antiaérien (Nous en avons déjà parlé et nous avons dit qu' on peut se demander si ces morgues n' avaient pas été conçues à cet effet également.) et cela justifiait la pose de portes ad hoc. Argument bien faible, admettent d' autres révisionnistes. • Jadis, certains avaient émis l' idée que l' on aurait pu se servir de la morgue 1 du Krema II pour des essais de gaz de combat (autre que l' HCN) mais alors, pourquoi avoir fait de même dans les autres Kremas ? C' est invraisemblable. • De son côté, Gauss (alias Rudolf) fait des remarques intéressantes : o D' une part, rappelle-t-il après Leuchter, ces portes étaient en bois et le joint d' étanchéité était en feutre et, dès lors, c' est une pure convention de langage de les baptiser « portes étanches au gaz » car elles ne pouvaient l' être. o D' autre part, la morgue 1 (et les autres morgues) étaient destinées à accueillir les corps de typhiques et il était donc nécessaire de calfeutrer les portes pour éviter une dispersion des microbes. Cette étanchéisation était d' ailleurs dans le cas des Kremas II et III un élément indispensable de la ventilation de la morgue 1 : sans elle, le circuit n' aurait pas été fermé correctement et la ventilation aurait été imparfaite. • Enfin, ainsi que nous l' avons vu, la ZBL avait formé à l' époque des traces relevées par Pressac le projet d' implanter des installations d' épouillage par air chaud dans les Kremas II et III et il ne faudrait peut-être pas chercher ailleurs l' explication à donner à la présence de ces portes (même si, finalement, la ZBL a renoncé à son projet). 2. « FUSSBODEN BETONIEREN IM GASSKAMMER » Le 2/3/1943, un ouvrier d' une entreprise extérieure note (en faisant une faute d' orthographe : il écrit « Gass » pour « Gas ») sur une fiche de travail qu' il avait eu, entre autres travaux, à « bétonner le sol de la chambre à gaz [1] Carlo Mattogno, 'Sonderbehandlung' (...) », op. cit.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.