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Des immeubles pas tout à fait fi nis
CHAPITRE 3
DES IMMEUBLES PAS TOUT A FAIT FINIS
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Actuellement, la performance en architecture, (au sens où les artistes l’entendent), est une machine à mettre de la forme sur tout ce qu’on vous propose sans jamais réinterroger le programme, mais pourvu qu’on produise des objets visibles, servant une communication qui n’a, à priori, plus rien à voir avec l’architecture.
Ce que veut dire cette simple observation, c’est que le monde se déplace si rapidement et si brutalement dans l’embrouillamini que nous vivons que toutes les évolutions actuelles de la pensée (qu’elles soient mécaniques ou artifi cielles), ne sont pas assez puissantes pour infl uencer le milieu des architectes, complètement raccord avec l’abandon des valeurs essentielles qui fondent sa discipline.
Il faut du temps et de l’engagement pour construire. Et rien n’est possible si le déroulé des évènements s’arrête à de la production façonnée pour du court terme ou à des architectures mises en route sans que le mode d’emploi de leur mutation soit donné avec leur livraison.
« La bonne attitude en architecture est donc bien celle qui fait œuvre, avant même que l’œuvre soit achevée. Car, après, c’est trop tard. Elle est prématurément fi gée dans l’espace et contraint sa propre évolution. Et ça, ce n’est pas actuel. La bonne attitude avec la ville, c’est un peu pareil. Le mieux, c’est quand elle ne décide pas trop tôt à quoi elle veut ressembler à la fi n ».