NO 14, 12.2015
BELGIQUE /BELGIË
Rédaction David Turakiewicz tura@aproposskatemag.com Conception graphique Jad Hussein Secrétaire de rédaction Valery Blin
Imprimé en Bulgarie 10 000 exemplaires ISSN 2273-5100 DETOUR MEDIA 63 rue St Maur 75011 Paris (FR)
Contributeurs photo Jelle Keppens Thomas Marchal Alexandre Pires Alexis Vandenplas Davy Van Laere
Instagram @aproposskatemag Facebook aproposskatemag
Contributeur rédaction/traductions Bram De Cleen Illustrateur David Lanapsa www.aproposskatemag.com ÉDITO
L’autre jour, je me suis retrouvé dans une voiture en compagnie de Kevin Tshala, Geoffrey Van Hove et Willem Vleugels. Geoff est francophone mais parle aussi flamand, Willem est flamand mais a de bonnes notions de français et Kevin parle aussi bien les deux langues. Et tous les trois parlent aussi anglais. Ça passait donc du flamand au français spontanément et ça finissait bien souvent en anglais sans que personne, à part moi, ne soit perturbé par ce joyeux bordel idiomatique. C’est là que je me suis rendu compte que les Belges sont vachement moins cons que nous, les Français. Malgré ce fait incontestable et une scène aussi riche qu’une mitraillette* peut l’être en calories, ils n’ont jamais réussi à faire en sorte
qu’un magazine de skate perdure. Alors en attendant que les deux nouveaux zines Bolts et Tweak s’imposent, voici le numéro belge ! – Tura * La mitraillette est une préparation culinaire belge populaire, très répandue dans les friteries et les snacks, constituée d’une demi-baguette contenant une viande cuite, servie chaude (ou parfois froide), des frites et de la sauce. (Wikipedia)
Een paar dagen geleden zat ik in een auto met Kevin Tshala, Geoffrey Vanhove en Willem Vleugels. Geoff is Franstalig maar spreekt ook Nederlands. Willem is Vlaams maar begrijpt Frans terwijl Kevin beide talen even goed spreekt. Ze spreken alle drie ook Engels. Het gesprek in de auto schakelde dus voortdurend en spontaan over van het Frans naar het Nederlands en Engels zonder dat iemand buiten ikzelf zich enigszins bewust was van deze idiomatische mengelmoes. Het was toen, op dat moment, dat ik besefte dat Belgen eigenlijk veel minder dom zijn dan wij, de Fransen. Ondanks dit volstrekt onweerlegbare feit en een skatescene zo vet als een mitraillette* zijn ze er nog nooit in geslaagd een skatemagazine te maken dat niet na een paar jaar ophoudt te bestaan. Bij deze dus, in afwachting dat de nieuwe magazines Bolts en Tweak zich laten gelden: À Propos de la Belgique.
* Een mitraillette (uitgesproken als ”mitrajet”, letterlijk een kleine “mitrailleur” of “machinegeweer”) is een Belgisch snackbargerecht dat ontstaan is in Brussel. Het bestaat uit een half stokbrood met daarop vlees van de snackbar, friet en één of meerdere sauzen. Meestal wordt er ook nog salade en soms kaas aan toegevoegd. Een mitraillette komt hoofdzakelijk voor in Franstalig België, maar ook in Vlaanderen en Noord-Frankrijk. In Frankrijk wordt het gerecht ook wel een américain genoemd. Met name in Brussel wordt het veel verkocht in de kebabzaken en is het gerecht een combinatie van de buitenlandse en binnenlandse snackkeuken. (Wikipedia)
DUH, 1993-1996 Réalisé par Jan Doggen, 9 numéros.
PUSH, 1996-2000 Réalisé par Jan Doggen, 10 numéros.
Jarne Verbruggen, Wallie tucknee Malines/Mechelen, 2015
Photo : Tura
POP, 2006-2008 Réalisé par Jan Doggen et Davy Van Laere, 4 numéros.
The Cons CTAS Pro x Sage Elsesser
Made by Sage Elsesser
DANNY WAY \ WORLD RECORD 25.5' AIR \ BLABAC PHOTO AT D C S H O E S .C O M / B E YO N D - M E A S U R E
Jarne Verbruggen - kickflip photo by: florian hopfensperger @eleMentbrand
eleMentbrand.coM
Photo : Alex Pires
11, à propos de
Alex Raeymaekers, BS flip Anvers /Antwerpen, 2015
ROTTERDAM
ANVERS
COURTRAI
LILLE
BRUXELLES
NAMUR
CHARLEROI
SERAING
Olivier Bertrand, Wallie, Bruxelles/Brussel
2015
Photo : Thomas Marschal
Fries Taillieu, Smith grind, Anvers/Antwerpen
2013
Photo : Davy Van Laere
Bram De Cleen, BS nollie 180, Anvers /Antwerpen
2015
Photo : Tura
Timothy Deconynck, FS boardslide, Bruxelles/Brussel
2015
Photo : Tura
Jonathan Thijs, FS flip, Seraing
2015
Photo : Tura
Hans Claessens, Ollie, Anvers/Antwerpen
2015
Photo : Tura
Phil Zwijsen, Hippy jump, Anvers/Antwerpen
2015
Photo : Tura
Yeleen Moens, Crunt to fakie, Anvers/Antwerpen
2012
Photo : Davy Van Laere
Lionel Krop, Ollie, Namur/Namen
2015
Photo : Tura
Kevin Tshala, Ollie up to kickflip, Courtrai/Kortrijk
2015
Photo : Tura
Olivier Marakakis, Crooked grind, Charleroi
2009
Photo : Alexis Vandenplas
Mikkjel Dolferus, Ollie up to nosepick, Bruxelles/Brussel
2015
Photo : Tura
24, À propos de Jarne Verbruggen À Propos Quelle est la clé du succès, sur Instagram ? Jarne Verbruggen Poster à la bonne heure, aux alentours de 14 heures, je pense. J’ai entendu dire que le moment où les gens y vont le plus est à la pause déjeuner… À Et tu le fais ? J Pas vraiment. Mon dernier clip n’a pas été posté à cette heure-là et pourtant il a cartonné ! Ah ah ! À Combien est-ce qu’il te faut de likes pour être satisfait ? J Ah ah, je ne sais pas, maintenant que j’ai réussi à aller jusqu’à 700, il va m’en falloir au moins 600 pour être satisfait ! Ah ah ah ! À Combien de followers tu as, aujourd’hui ? J 2967. À Donc 700, c’est pas mal, ça fait à peu près un quart de tes followers. Pourquoi selon toi ce clip a obtenu autant de likes ? J Je ne sais pas, peut-être grâce à mon no comply à République ! À Est-ce que les clips vidéo obtiennent plus de likes que les photos ? J Oui, bien sûr, c’est ce que les gens ont envie de voir. À C’est ce que tu as envie de voir, toi ? J J’aime bien quand les gens postent des videos, oui. Enfin ça dépend qui, en fait. À Quelle importance a Instagram dans ta « carrière » ? Est-ce que les sponsors te l’imposent ? J Je pense que c’est une bonne chose, que c’est une manière facile de montrer aux gens ce que tu fais. Les sponsors ne me l’imposent pas, mais c’est pas si compliqué, tu sors, tu filmes et tu mets en ligne direct… À Mais certains tricks mériteraient d’être gardés, non ? Est-ce que tu as déjà posté un truc que tu aurais dû garder ? J Pas vraiment. Je crois que c’est arrivé une fois et que je l’avais viré de mon compte peu après. Mais je ne me souviens pas de ce que c’était. À Un peu comme ce boardslide (voir p. 26-27) que tu avais posté il y a un petit moment ?
Method Malines/Mechelen, 2015
Photo : Tura
Boardsliiiiiide, Malines/Mechelen, 2015
Photo : Tura
« PARFOIS LES SPOTS DEVIENNENT DES SPOTS PARCE QUE TU LE DÉCIDES… »
À propos de Jarne Verbruggen
J
À J À J À J À J À J
À J À J À J
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À J À J
Ah ah ah ! En fait je l’avais filmé avec quelqu’un mais je savais qu’il n’en ferait pas grand-chose, et comme ça avait aussi été filmé avec mon téléphone, je l’avais posté ! Ça ne méritait pas d’être gardé ? Je ne sais pas trop… Je n’étais pas en « mode filming », ce jour-là… Quand est-ce que tu l’avais posté ? L’année dernière, la veille de Noël ! Combien de likes tu avais eu ? Beaucoup ! Ça a été l’un des plus likés de l’année dernière ! Tout le monde l’a vu, quoi ! Non, parce que celui que tu as shooté est sorti en fakie, et que l’autre était sorti en normal, donc c’est différent ! Ah ah ah ! Ok… Tu me disais qu’il n’y avait aucun spot à Malines, mais tout ce qu’on a shooté pour cette interview a été shooté là. Oui… c’est cool, en fait. Mais je crois que c’est tout ce qu’il y a comme spots. Parfois les spots deviennent des spots parce que tu le décides… Donc il y a des spots, mais celui-là par exemple (le ledge du boardslide – NDLR) n’est là que depuis un an. Tu as commencé le skate à Malines ? Oui, ou plutôt dans la petite ville juste à côté. Il y avait une mini rampe à côté de chez moi, mais rien d’autre. Tu skates beaucoup à Malines ? Pas beaucoup, non. Juste au skatepark, mais ça devient chiant quand j’y vais trois jours de suite. Et ce spot (le street gap) ? La place a été refaite, donc c’est nouveau. C’est bien mais on a eu de la chance de ne pas se faire virer, l’autre fois. Un pote qui skatait là la dernière fois s’est fait attraper pas les flics qui lui ont mis les menottes et une amende de 100 euros… Comme les flics se font chier, à Malines, ils jouent le truc à fond. Et le spot du wallie tucknee ? Je suis super content de cette photo parce que ça faisait un moment que j’y pensais. Au départ je voulais juste faire wallie mais comme j’étais un peu trop en arrière, j’ai commencé à attraper ma board, et au final j’ai juste réussi avec le grab. Donc à part le boardslide, les autres photos ne méritaient pas d’être sur Instagram, ah ah ah… C’était juste bon pour la vidéo de Phil ! Ah ah ah ! Ça fait quoi d’avoir une vidéo qui porte plus ou moins ton nom ? C’est marrant ! Mais c’est aussi trop d’attention sur moi, et en même temps c’est un honneur. Mais Jacky, c’est aussi juste un bon nom pour une vidéo.
« JE PERDS UN TEMPS, FOU SUR FACEBOOK ! » À J À J À J À J À J À J
À J
À J À J À J
Tu n’aimes pas trop quand toute l’attention se porte sur toi… Non… enfin si, sinon je ne mettrais rien sur Instagram ! Qui est celui que tu suis le plus, sur Instagram ? Ah ah, je suis beaucoup de monde ! Peut-être Phil Zwijsen, le type le plus actif sur Instagram ! Tu passes plus de temps sur Instagram ou Facebook ? Facebook. Je perds un temps fou sur Facebook ! Tu commentes, tu participes ? Ah ah, je dois dire que je suis assez actif sur Facebook, mais plutôt en tant que spectateur… Tu lis toujours des magazines ? Oui, j’en ai plein chez moi que j’ai lus au moins vingt fois. J’aime bien ça, mais c’est parfois dur de les trouver. Est-ce que tu trouves qu’avoir une photo dans un mag a plus de valeur que sur le net ? C’est à peu près la même chose, maintenant. Il faut que ça continue à exister parce que c’est un truc différent, et parce que les photos sur le net vont finir par disparaître… Quel est ton rôle, chez Jean Jaques distribution ? Je suis toujours en stage ! Je deviens un peu le collègue de Ben (Daeleman) ou son assistant, vu que j’essaye de gérer le truc quand il n’est pas là mais c’est lui le patron. C’est lui qui prend toutes les décisions. Lui c’est le cerveau, moi les muscles ! Ah ah ah ! Tu t’occupes des commandes ? Oui, ou de faire les livraisons aux shops. Ça pourrait faire un job cool pour après le skate, tu penses ? Oui, mais aussi maintenant, quand je suis chez moi et qu’il n’y a pas moyen de skater, c’est bien d’avoir un truc à faire. Ok, voilà ma dernière question : quel est le dernier truc que tu as liké sur Instagram ? Je viens juste de liker ma vidéo que Phil a repostée ! Ah ah ah ! Mais je ne like jamais mes propres vidéos normalement, juste quand quelqu’un d’autre les reposte !
Ollie up to gap ollie Malines/Mechelen, 2015
Photo : Tura
BRAM DE CLEEN - SWITCH WALLIE • PHOTO: ALEXANDRE PIRES
36, À propos d’escalade ; 39, d’intérim ; 42, de Jacques Brel ; 44, de péroné ; 46, de JCVD ; 52, et de néerlandais méridional.
36, À propos de cette photo Malaka a des origines grecques mais son accent, quoique pas forcément très prononcé, est tout de même résolument belge. À la croisée de toutes les cultures, le voici en train de mixer un bon vieux slappy avec ce que l’on nommera ici un « hammer de balargue » : pas de ollie à l’attaque mais tout de même un impact conséquent à la replaque. Un trick qui n’aurait pas fait l’objet de l’intérêt quelconque d’un photographe il y a encore 3 ans, mais qui en 2015, à l’heure où le ollie est en passe de devenir obsolète, a même failli finir en couverture de ce magazine. L’ombre qui plane sur la place aussi bien que sur tout le peuple belge n’est autre que celle d’Albert 1er, troisième roi des Belges, mort en 1937 dans un accident d’escalade. Pas forcément du meilleur goût de l’avoir ainsi accroché sur un cheval tout en haut d’un immense piédestal, mais qui a le mérite, le piédestal, d’avoir fourni un ledge skatable pour plusieurs générations de streeters bruxellois. Si d’aventure vous décidez d’aller faire quelques tours de roues au Mont-des-Arts, sachez qu’en dehors du parvis où s’étale cette ombre majestueuse, ce sera à vos risques et périls. La tolérance vis-à-vis du skate s’arrête en effet en haut des marches et la police n’hésite pas à faire usage de son carnet de PV, voire de la force. Il arrive même qu’ils tirent à vue. Enfin, il paraît. La surface du coin de ciel bleu en haut à gauche de l’image est absolument proportionnelle à la quantité d’ensoleillement que la Belgique reçoit chaque année. Un fait constaté par un huissier grassement rémunéré qui affichait néanmoins un certain dépit sur son visage malgré tout humain et belge de surcroÎt lors de cette accablante constatation. Le Mont-des-Arts fait l’objet d’une page Wikipedia où le skate est mentionné dans le paragraphe « culture ». On peut donc en déduire que le skate fait partie du patrimoine culturel belge, au même titre que Gaston Lagaffe ou Noël Godin, ce héros. On y apprend par ailleurs que le skatepark des Ursulines, à deux pas de là, a été construit pour tenter de déplacer les nuisances sonores du MDA.
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Nicolas « Malaka » Helmis, Slappy grind gap out Bruxelles/Brussel, 2015
Photo : Tura
FS flip, Bruxelles/Brussel, 200?
Photo : Alexis Vandenplas
39, 5 questions Geoffrey Van Hove Pendant combien de temps tu n’as vécu que du skate ? Pas longtemps, peut-être deux ou trois ans au début des années 2000, mais même pendant cette période où je skatais à fond, je travaillais à côté. Pas à plein temps mais je faisais de l’intérim, parfois pendant deux ou trois mois l’hiver. J’ai toujours travaillé à côté. De quoi tu vis, aujourd’hui ? Je bosse dans le shop (Ride All Day) disons un tiers du temps, je m’occupe de la marque (Homemade) un autre tiers du temps, et le reste du temps je fais de la vidéo en indépendant. Ça n’a pas vraiment changé, finalement. C’est pas le « nine-to-five » bien payé, mais au moins je fais ce qui me plaît. Ça évolue juste. À quel moment et pourquoi tu as commencé à filmer ? C’est principalement parce que souvent je me retrouvais sur des spots que je n’avais pas forcément envie de skater. Enfin, tu ne peux pas skater tous les spots, quoi ! Alors au lieu de rien faire, j’ai commencé à emprunter une des caméras de Ben Derenne (réalisateur de la première vidéo Cliché – NDLR). C’est intéressant, tu produis quelque chose et tu rends service. Plus il y a d’angles, mieux c’est, ça permet d’avoir le choix au montage. Et est-ce que tu as pu vivre de la vidéo à un certain moment ? Oui, enfin, survivre ! Puzzle payait bien et je filmais aussi les trucs Circa… mais bon, ça payait tout juste mon loyer. Mais c’est ce que je fais depuis vraiment longtemps, parfois j’ai eu des plans bien payés mais ça restait et ça reste encore précaire.
« AVEC UN SKATEPARK COUVERT, TU PROGRESSES ENCORE PLUS L’HIVER ! » Est-ce qu’il y a un clivage entre les Wallons et le Flamands, dans le skate ? Non. Il y a simplement moins de skaters en Wallonie qu’en Flandres, parce qu’il y a moins de facilités je pense, mais il n’y a aucun problème, pas que je sache ! Ici, à Bruxelles, la plupart des skaters sont bilingues, mais d’une manière générale, il y a peu de Wallons qui parlent néerlandais, tandis que quasiment tous les Flamands parlent français, ou le comprennent au moins. La différence qu’il peut y avoir est qu’il y a beaucoup plus de mecs forts en Flandres, ce qui est notamment dû au fait qu’ils ont plus beaucoup de skateparks couverts. À part Youness, la plupart des mecs forts d’aujourd’hui ont grandi à Zumiez (Rampaffairz aujourd’hui – NDLR) qui est un super skatepark. Je ne dis pas qu’il faut avoir un skatepark pour être fort, mais eux le sont grâce à ça, c’est certain, et bien-sûr ils ont un talent en plus… Nous (Julian Dykmans, Hans Claessens, David Martelleur, etc. – NDLR) c’était un peu pareil à une époque, avec le park d’Anderlecht, entre autres. Vu qu’il pleut la moitié de l’année, c’est là que tu apprends tout. Avec un skatepark couvert, tu progresses encore plus l’hiver ! Mais sinon, niveau relations Wallons – Flamands, il n’y a aucun problème, même si peu de Wallons se déplacent sur les évènements en Flandres. Aucun problème comme il y a pu avoir en France à un certain moment, à savoir des petites guerres entre des villes. Ça arrive qu’on se taquine, mais non, il n’y a aucune guerre. Comment veux-tu qu’il y en ait une quand il n’y a pas d’armée ! Ah ah ah !
Ollie, Liège/Luik, 200?
Photo : Alexis Vandenplas
42, 5 vidĂŠos belges incontournables
Particlelife Différent du format classique vidéo qu’on connaît, Particlelife est un projet évolutif commencé en 2014 qui s’intéresse aussi bien à des skaters qu’à des villes belges, et parfois même au-delà des frontières du royaume. Réalisé d’une main de maître par Willem Vleugels, il s’enrichit plus ou moins régulièrement de nouveaux fragments, au fil des pérégrinations de celui que l’on connaît également sous le nom de « Willy Crank ». – DT www.particlelife.com / www.doubleinfinityco.com Area 2 Un chef d’œuvre de Benjamin Speyer de 1998 qui donne à voir la très productive scène belge du milieu des années 90, centrée à Bruxelles et alentour avec comme épicentre le loveparkesque Mont-des-Arts ou le vieux skatepark couvert d’Anderlecht, et tout ce qu’on pouvait trouver entre ces deux spots emblématiques. – BDC www.dailymotion.com/video/xp0isr_area-02_sport Homemade 1,2 et 3 Sorties respectivement en 2004, 2005 et 2007, les vidéos Homemade sont un mélange d’images des skaters belges les plus connus mais sont également remplies de full parts d’autres types qui traînaient avec Geoffrey Van Hove à cette période. On retiendra surtout Thibault Lenaerts en mode hammer, Geoff et Lionel Krop dans leurs œuvres que ce soit devant ou derrière la caméra, et la classe de Hans Claessens. – BDC www.youtube.com/user/homemadeskateboards Jacky Empêchez Phil Zwijsen de skater pendant 9 mois et vous obtiendrez une vidéo de 17 minutes exclusivement filmée au plat pays avec Jarne Verbruggen dans le rôle principal, filmée à la bonne vieille VX et génialement mise en musique (Brel en flamand et Polnareff sur la dernière part’…). Espérons que le succès de Jacky aura donné à Phil l’envie d’une suite, même s’il est depuis repassé de l’autre côté de la caméra. – DT www.jacky.tv Carolozoo Sortie en septembre 2008, cette vidéo d’Axel Delepinne est une véritable déclaration d’amour à la ville de Charleroi qui se termine avec la fantastique part’ d’Olivier Marakakis. Deux noms qu’on aimerait voir plus souvent. – BDC vimeo.com/17465602
44, 5 questions Evelien Bouilliart Peut-on dire que tu as été « professionnelle » ? Je n’ai jamais eu de board à mon nom ni de chaussure ou ce genre de trucs, mais à l’âge de 15 ans, on m’a invitée aux premiers X-Games qui avaient une catégorie « fille » en Europe. J’avais skaté avec les filles dont j’étais fan et j’avais terminé deuxième ! Après ça, je suis entrée dans le team Etnies aux côtés de mon idole Elissa Steamer ! J’imagine qu’à ce moment-là, j’étais à peu près pro ! Ça a duré pendant trois ou quatre ans, disons de 15 à 19 ans, jusqu’à la crise économique. Alors j’ai décidé de retourner à l’école. En tant que l’unique fille à avoir « fait carrière » au-delà de la Belgique, est-ce que tu avais conscience d’être un modèle pour les kids, à l’époque ? Je n’ai jamais vraiment réalisé que je skatais bien jusqu’à ce que je rencontre d’autres filles. Je pense que c’est à partir du moment où j’ai commencé à faire des contests et des gros tricks que j’ai pu aller si loin… Je n’ai jamais eu l’impression d’être la meilleure, c’est juste que j’aimais bien me jeter sur des gros trucs et c’est ça qui m’a aidée. Tu as un peu disparu des médias ces derniers temps. C’était une décision ou est-ce que c’est simplement la vie qui en a décidé ainsi ? Quelle est ton occupation principale, aujourd’hui ? Je suis vendeuse dans un magasin, depuis que j’ai raté mon examen, à la fin de ma formation de graphiste/digital. J’ai dû prendre cette décision parce qu’il me fallait un revenu stable. C’est la vie qui en a décidé ainsi, à cause des blessures qui m’empêchaient aussi bien physiquement que mentalement de faire les tricks que j’avais l’habitude de faire. Et puis les sponsors ne me donnaient plus les mêmes opportunités qu’avant à cause de mon manque de parutions, ce qui est logique. Si j’avais le temps et la condition physique je continuerais à faire ce que j’aime, c'est-à-dire faire du skate… Mais Etnies et Hoopla m’envoient encore des cartons quand j’en ai besoin.
FS boardslide, Bruges/Brugge, 2011
Photo : Jelle Keppens
« C’EST LE SKATE… ‹ NO PAIN NO GAIN › IL PARAIT, MAIS PUTAIN, C’EST DUR ! »
Ollie, Huntington Beach, 2009
Photo : Marcel Veldman
Quelles sont ces blessures ? Je me suis cassé le péroné une première fois il y a environ quatre ans, et il y a deux ans, je me suis déboîté le coude. Après ça, j’ai recommencé à skater mais à la fin de l’été 2013 je me suis re-cassé le péroné exactement au même endroit. Les médecins n’avaient pas vu que ça ne s’était pas complètement remis et j’ai skaté comme ça pendant un an et demi. J’aidonc dû me faire opérer pour qu’on mette un morceau d’os à l’endroit où ça avait cassé. Maintenant j’ai une plaque et des vis depuis deux ans et je n’ai pas l’intention qu’on me l’enlève !
Comment tu te sens aujourd’hui ? J’avoue que je suis assez traumatisée mais je me sens mieux depuis qu’ils m’ont mis cette plaque. C’est le skate… « No pain no gain » il parait, mais putain, c’est dur ! Aujourd’hui je reskate et ça fait vraiment du bien. Ça va de mieux en mieux à chaque session et j’essaye de me motiver à faire des gaps. C’est difficile de ne pas être au même niveau qu’avant, pourtant j’ai l’impression que je pourrais. Mais la vie « normale » m’en empêche ! Et je me retiens aussi beaucoup. Je n’ai pas non plus les moyens d’aller sur tous les contests ou de montrer que je suis toujours là…Mais ça va, je me sens bien, je skate un peu plus et j’ai confiance en moi. J’en suis au point où il faut que je me motive à aller plus loin que ça et prendre des risques…
46, le quizz Thibault « Boulbi » Lenaerts vs. Timothy Deconynck 1—Qui a grindé le premier le ledge du Mont-des-Arts ? Boulbi Alan Petersen ? Quim Cardona ? Timothy Je vois son visage mais j’ai oublié son nom… En plus on en a parlé à la soirée Jean-Jaques l’autre jour… 2—Combien la Belgique compte-t-elle d’habitants ? B Là, on doit être à onze millions, non ? T Onze millions ? 3—En quelle année le shop Ride All Day a ouvert ses portes ? B Le tout premier, derrière les Ursulines, c’était en… 85 ? T Je crois que ça fait 25 ans, donc 1990 ? 4—Quelle est la devise de la Belgique ? B Je ne peux pas te répondre.Mais tu vas m’apprendre quelque chose ! T « Coupe-toi les cheveux et trouve-toi un boulot ! » Ah ah ah ! 5—En quelle année Youness Amrani est passé pro ?
B On est en 2015… donc 2013 ? T Je dirais à la fin 2013. 6—Combien coûte un billet Bruxelles-Anvers, en train, en période normale ? B Juste l’aller ? 9 euros ? T Je ne sais pas, moi je vais jusqu’à Bruges ! Mon ticket coûte 15 euros, donc ça doit être entre 9 et 11 euros, je pense. 7—Quel skater belge a eu un promodel chez Death Box (maintenant Flip) au début des années 90 ? B Davy Van Laere. T Davy, bien sûr. 8—D’après les statistiques officielles, combien de litres de bière un Belge boit en un an ? B Vu que moi je bois 50 litres en une journée, 5500 litres ? Non, c’est pas assez, ça… 100 000 litres ? Ah ah ah ! Non, allez, on va dire 500 litres. T J’ai le droit d’utiliser la calculatrice de mon téléphone ? (Il calcule – NDLR) Ok donc… je dirais 80 litres. 9—Pour quelle marque belge Hans Claessens et Serge Gooskens ont skaté ? B Roots. T Roots. 10—Qui est Jean-Claude Camile François Van Varenberg ? B Un rappeur autiste de Flandres ? Un jardinier ? T Jean-Claude Van Damme.
Réponses : 1—Julian Dykmans, 2—11 240 000, 3—1994, 4—« L’union fait la force », 5—2014, 6—7,3 euros, 7—DVL, 8—100, 9—Roots, 10—JCVD
Bram
photo : Tura / conception : TD
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Nederlandse vertaling À PROPOS DE JARNE VERBRUGGEN: P. 24 Wat is de sleutel tot succes op Instagram? Posten op het juiste tijdstip. Rond twee uur in de namiddag, denk ik. Ik heb gehoord dat mensen vooral tijdens hun middagpauze Instagram checken. Hou je hier rekening mee? Niet echt. Mijn laatste post heb ik niet ’s middags gepost maar hij was wel succesvol, haha! Hoeveel volgers heb je op dit moment? 2697. Dus 700 likes is veel voor jou, bijna een kwart van al je volgers. Waarom denk je dat het clipje 700 likes had? Ik weet het niet. Door die no-comply op République! Krijgen skateclipjes meer likes dan foto's? Ja, sowieso. Dat is wat mensen willen zien. Wat zie jij graag op Instagram? Het is leuk als mensen skateclips posten, maar het hangt er eigenlijk wel van af wie het is. Hoe belangrijk is Instagram voor jouw ‘carrière’? Ik denk dat het wel helpt en het is een eenvoudige manier om mensen te laten zien dat je aan het skaten bent. Mijn sponsors vragen het eigenlijk niet maar het is gemakkelijk: je filmt iets en je post het meteen. Sommige tricks zouden kunnen worden bijgehouden voor een echte clip, heb je wel eens iets gepost dat je beter had bewaard? Niet echt. Ik denk dat ik ooit eens iets heb gepost dat ik nadien meteen heb verwijderd, maar ik weet niet meer welke trick. Zoals die boardslide die een tijdje geleden op je Instagram stond? Hahaha! Die had ik eigelijk met iemand gefilmd, maar ik wist dat er toch niks met de beelden zou gebeuren. De trick was ook met mijn telefoon gefilmd dus heb ik het maar gepost. Was het niet goed genoeg om bij te houden? Ik weet het niet. Ik probeerde die dag niet echt voor een video te filmen. Wanneer kwam het clipje online? Vorig jaar, de dag voor Kerstmis.
54 En hoeveel likes had het? Veel eigenlijk. Het was een hoogtepunt! Iedereen heeft het dus al gezien. Niet echt, de boardslide die jij shootte was to fakie. De andere landde ik rechtdoor dus het is niet helemaal hetzelfde! Haha, Oké… Je zei dat er geen spots zijn in Mechelen maar elke trick voor dit interview is in Mechelen geshoot. Ja, dat is eigenlijk wel goed. Ik denk wel dat we echt op elke spot zijn geweest. Soms kan iets een spot worden als je er een spot van maakt. Er zijn wel een paar dingen, maar de jersey die ik boardslide is er nog maar sinds vorig jaar, bijvoorbeeld. Ben je in Mechelen begonnen met skaten? Ja, in een dorp naast Mechelen. Er stond een miniramp in de buurt van mijn huis. Skate je vaak in Mechelen? Niet heel vaak. Ik skate er eigenlijk alleen in het skatepark, maar het wordt een beetje saai als ik er drie dagen na mekaar naartoe ga. En deze spot? (street gap ollie) Die is net vernieuwd en is eigenlijk wel goed. Gelukkig stuurde niemand ons weg. Een vriend van me was daar aan het skaten, maar werd door de politie in de boeien geslagen en kreeg een boete. Omdat er niet zoveel te doen is voor de politie in Mechelen doen ze alles op een extreme manier, puur uit verveling. En deze? (wallie tucknee) Ik ben echt blij met deze foto! Ik was al lang aan die trick aan het denken. Eigenlijk wou ik gewoon wallie doen maar ik begon te grabben omdat ik achteruit leunde. Uiteindelijk lukte het alleen met grab. Dus buiten de boardslide waren de andere foto’s niet goed genoeg voor Instagram, haha... Maar juist goed voor Phil zijn video! Hahaha. Hoe voelt het dat de video naar jou genoemd is? Grappig. Het is een beetje raar omdat het wat te veel aandacht op mij legt maar het is ook wel een eer. Jacky is op zich wel gewoon een goede naam voor een video. Je houdt in het algemeen niet van te veel aandacht. Nee. Soms wel, daarom post ik op Instagram!
Nederlandse vertaling
“HIJ IS HET BREIN EN IK BEN DE SPIEREN!” Welke Instagramaccount volg je het liefst? Haha. Ik volg heel veel mensen. Misschien die van Phil Zwijsen, de nummer één Belgische Instagrammer. Breng je meer tijd door op Instagram dan op Facebook? Neen, meer op Facebook. Ik verspil veel tijd op Facebook. Hoe actief ben je op Facebook? Schrijf je reacties? Ik moet zeggen dat ik redelijk actief ben, maar ik kijk en lees vooral. Lees je nog magazines? Ja, ik heb er veel oude thuis die ik al twintig keer heb gelezen. Ik lees graag magazines maar ze zijn soms moeilijk verkrijgbaar. Hecht je meer waarde aan een foto in een magazine dan aan een foto die online gepubliceerd wordt? Ik denk dat ze ongeveer gelijk in waarde zijn, tegenwoordig. Maar magazines moeten blijven bestaan, ze zijn toch iets anders. Online foto's verdwijnen snel. Wat doe jij voor Jean Jaques? Momenteel loop ik nog stage. Ik word stap voor stap zijn collega, of assistent. Als hij er niet is neem ik zijn werk over maar Ben is de baas. Hij beslist alles, hij is het brein en ik ben de spieren! Hahaha. Dus jij regelt de bestellingen? Ja, rondrijden langs de shops onder andere. Is dat iets wat je zou willen doen na skaten? Ja, maar nu ook al. Soms ben je thuis en is er niet echt de mogelijkheid om te gaan skaten, dan is het altijd goed om iets anders om handen te hebben. Okay. Laatste vraag: Wat was je laatste like op Instagram? Ik heb net mijn eigen video, die Phil gerepost heeft, geliked, haha. Meestal like ik mijn eigen video’s niet, behalve als iemand ze repost!
55 À PROPOS DE CETTE PHOTO: P. 36 Nicolas ”Malaka” Helmis heeft Griekse roots maar zijn accent, nochtans niet het zwaarste, is onmiskenbaar Belgisch. Op een volstrekt verschillend kruispunt van culturen ziet u hem hier aan het werk bij het mixen van de goeie oude slappy met wat ik voor de gemakkelijkheid een hammer noem. Er komt geen ollie bij kijken voor de grind maar wel een kleintje voor de vermeldenswaardige impact bij de landing. Een maneuver dat drie jaar geleden bij geen enkele fotograaf interesse zou hebben gewekt maar dat in 2015, het jaar waarin de ollie op sterven na dood is, bijna op de cover van dit magazine eindigde. De schaduw die over dit plein en het voltallige Belgische volk hangt is van niemand minder dan Albert I, derde koning der Belgen, gestorven in 1937 bij een ongeval tijdens het bergbeklimmen. Het getuigt dus niet per se van goede smaak hem zo hoog op zijn paard op een sokkel geplaatst te hebben maar de sokkel heeft op zijn beurt wél verschillende generaties Brusselse streetskaters van een perfecte curb voorzien. Het stuk blauwe hemel dat u linksboven op de foto ziet is absoluut perfect in verhouding met de hoeveelheid zon waar België jaarlijks gemiddeld op kan rekenen. Dit feit werd vastgesteld door een goedbetaalde deurwaarder wiens aangezicht, nochtans onmiskenbaar van menselijke aard en Belgisch, (en ongeacht zijn salaris) niettemin een bepaalde bitterheid uitdrukte tijdens het maken van deze zwaarmoedige vaststelling. De Mont Des Arts, of Kunstberg, is het onderwerp van een Wikipediapagina waarop skateboarden vermeld wordt in de paragraaf Cultuur. Hieruit kunnen we afleiden dat skateboarden deel uitmaakt van het Belgische culturele patrimonium, op hetzelfde niveau als Guust Flater of Noël Godin, de held. Anderzijds leren we ook dat het skatepark van de Ursulinen, slechts een steenworp verwijderd van de Kunstberg, gebouwd is als poging om de geluidsoverlast die skaten onvermijdelijk met zich meebrengt te verplaatsen.
Nederlandse vertaling À PROPOS DE GEOFFREY VAN HOVE: P. 38 Waarvan leef jij, tegenwoordig? Ik werk ongeveer een derde van de tijd in Ride All Day, de skateshop in Brussel. De rest van de tijd werk ik voor mijn merk Homemade en als freelance filmer. Eigenlijk is er niet zoveel veranderd. Ik heb geen goedbetaalde nine-to-five maar ik doe wel wat ik graag doe. Hoelang heb je van skaten geleefd? Niet echt lang. Misschien drie of vier jaar in het begin van het millennium, maar zelfs tijdens deze periode werkte ik af en toe. Nooit echt full-time, maar ik deed in de winter soms wel een paar maandeninterimwerk. Wanneer ben je begonnen met filmen? Dat kwam vooral doordat ik soms op spots kwam waar ik zelf niet echt wou skaten. Je kan niet elke spot skaten. In plaats van niks te doen begon ik steeds vaker camera’s van Ben Derenne (realisator van de eerste Cliché video, Europa – NVDR) te lenen. Ik vond het interessant; je creëert iets en je maakt jezelf nuttig. Hoe meer angles er zijn, hoe beter, dan heb je keuze tijdens het monteren. Heb je op een bepaald moment van de inkomsten van je camerawerk kunnen leven? Ja, of tenminste overleven. Puzzle betaalde goed en ik filmde ook een tijdje voor Circa. Maar goed, ik kon er net mijn huur mee betalen. Ik film ondertussen al lang als freelancer en af en toe krijg ik een goedbetaalde opdracht, maar het blijft wel een onzeker beroep. Bestaat er een kloof tussen de Vlaamse en de Waalse skaters in België? Neen. Er zijn minder skaters in Wallonië dan in Vlaanderen, volgens mij omdat er daar minder voorzieningen zijn. Problemen zijn er niet, toch niet waarvan ik weet. In Brussel zijn de meeste skaters tweetalig, maar in het algemeen zijn er weinig Walen die Nederlands praten, terwijl veel Vlamingen wel Frans praten, of het ten minste verstaan. Een verschil dat ik opmerk is dat er veel meer goede skaters zijn in Vlaanderen, volgens mij omdat er meer skatepar-
56 ken zijn. Behalve Youness zijn de meeste goede skaters van Vlaanderen opgegroeid in Zumiez (nu Rampaffairz – NVDR), een heel goed skatepark. Ik zeg niet dat je een skatepark nodig hebt om goed te worden maar het helpt wel. Voor ons (Julian Dykmans, Hans Claessens, David Martelleur, enzovoort… – NVDR) gold dat ook. Wij skaten toen onder andere in het park van Anderlecht. In het land waar het de helft van het jaar regent, zit je bijna heel de winter in een skatepark, en het is net dan dat je het meeste bijleert. Problemen tussen Vlaamse en Waalse skaters zijn er niet echt, ook al zie ik weinig Walen op evenementen in Vlaanderen. Mini-oorlogjes zoals er vroeger tussen de scenes van sommige Franse steden plaatsvonden hebben we zeker niet.
5 VIDÉOS BELGES INCONTOURNABLES: P. 42 Area 02 Het meesterwerk van Benjamin Speyer, Area 02, bracht de zeer actieve scene rondom het Brussel van de late jaren 90 in beeld. Van footage die de Mont Des Arts op Love Park deed lijken tot Wade Speyerachtige tricks op de voor die tijd typische obstakels in skateparken en zowat alles ertussenin. Homemade 1,2 en 3 De Homemade video’s, uitgebracht in respectievelijk 2004, 2005 en 2007, waren een mix van ingezonden beelden van skaters uit heel België en full parts van wie tijdens die periode vaak ging skaten met filmer en editor, Geoffrey Vanhove. Hoogtepunten van de video’s waren: Een jonge Thibault Lenaerts die er hard voor ging, Geoff en Lionel Krop aan het werk voor en achter de lens, en de onnavolgbare Hans Claessens. Carolozoo Carolozoo, gerealiseerd door Axel Delepinne, is een liefdesbrief aan de stad Charleroi in de vorm van een skatevideo. Het laatste part ging naar Charleroi local Olivier Marakakis en was prachtig. Zowel Axel
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Particlelife Anders dan het klassieke videoformaat dat we gewend zijn concentreert Particlelife, een online project dat van start ging in 2014, zich zowel op verschillende skaters als op steden, in binnen–en buitenland. Het project wordt op min of meer regelmatige basis geüpdate met nieuwe fragmenten door realisator Willem Vleugels, online ook gekend als “Willy Crank”.
Jokke + Phil Z = Jacky
Jacky Zorg ervoor dat Phil Zwijsen 9 maanden niet kan skaten en je krijgt een video met 17 minuten VX1000 footage met Jarne Verbruggen in de hoofdrol, gefilmd in het vlakke land én met een geniale soundtrack (Brel in het Nederlands en Polnareff als afsluiter). Laat ons hopen dat het succes van Jacky Phil motiveert om een vervolg te maken, ook al is hij ondertussen terug actief aan de andere kant van de lens.
À PROPOS DE EVELIEN BOUILLIART: P. 44 Ben je ooit beschouwd als professioneel skateboarder? Ik heb nooit een pro model board of schoenen gehad. Maar toen ik 15 jaar oud was werd ik uitgenodigd om als eerste Europeaan deel te nemen aan de Women's Street Contest tijdens de X-Games. Ik skate er met de meisjes naar wie ik opkeek toen ik begon te skaten, en belandde uiteindelijk op de tweede plaats. Na die wedstrijd kwam ik in het Amerikaanse Etnies Team terecht, met mijn all-time favorite Elissa
Photo: Marcel Veldam
als Marax zouden een comeback moeten maken. Hopelijk kan het nieuwe skatepark in Charleroi daar voor zorgen.
Steamer. Toch een beetje pro! Dat duurde 3 à 4 jaar, tot de economie begon af te zwakken en ik geen nieuwe contracten meer kreeg. Toen besliste ik om opnieuw naar school te gaan. Je was op dat moment het enige meisje dat met skaten doorbrak buiten België, had je het gevoel dat je een rolmodel was of stond je daar toen niet bij stil? Ik besefte pas dat ik een goed niveau had toen ik met andere meisjes begon te skaten. Wanneer ik aan wedstrijden deelnam deed ik grote tricks en dat is wat me toen zover gebracht heeft. Ik heb me nooit echt de beste gevoeld, ik deed gewoon grote rails. Je staat de laatste tijd niet meer in de spotlight, wat doe je tegenwoordig? Was dit een bewuste beslissing of verliep het leven gewoon anders? Ik begon als verkoopster te werken omdat ik met mijn bachelor in grafische en digitale media geen job vond. Ik doe dit eigelijk nog steeds omdat ik gewoon een inkomen nodig heb. De dingen zijn eigenlijk zo verlopen omdat ik geblesseerd raakte en het nadien fysiek en mentaal moeilijk was om de tricks die ik voor mijn blessure deed opnieuw te doen. Mijn sponsors steunen
Nederlandse vertaling me ook niet meer als voorheen, omdat ik minder coverage heb en geen nieuwe footage uitbreng, wat ook logisch is. Als ik de tijd en de conditie ervoor had zou ik nog steeds doen wat ik het liefst doe: skaten. Ik kriig wel nog steeds materiaal van Etnies en Hoopla wanneer ik het nodig heb. Je blessures waren blijkbaar heel ingrijpend. Kan je ons vertellen wat er juist gebeurde? Ik brak vier jaar geleden mijn kuitbeen voor het eerst. Twee jaar geleden ontwrichtte ik mijn ellenboog aan het begin van de zomer. Toen ik hiervan genezen was begon ik terug te skaten maar op het einde van die zomer (in 2013) brak ik opnieuw mijn kuitbeen, op exact dezelfde plaats. Na de vorige breuk hadden de dokters niet gezien dat mijn bot niet helemaal was hersteld, dus ik heb anderhalf jaar geskate met een kuitbeen dat maar voor de helft aan elkaar hing. Ik ben toen geopereerd: er werd een stuk bot uit mijn voet in mijn kuitbeen geplaatst met behulp van een ijzeren plaat en schroeven, die ik trouwens niet meer wil laten verwijderen. Hoe voel je je nu? Ik ben wel een beetje getraumatiseerd door al deze gebeurtenissen, maar ik voel me veiliger nu de ijzeren plaat mijn bot samenhoudt. Skateboarden… haha. Ze zeggen “no pain, no gain” maar godverdomme… Ik skate terug nu, en voel me er goed bij, het gaat elke keer weer beter en ik push mezelf nog steeds om grote dingen te skaten. Het is soms moeilijk om te beseffen dat ik niet meer het niveau van vroeger haal, ook al heb ik het gevoel dat ik het nog wel zou kunnen. Het gewone leven houdt me een beetje tegen, denk ik soms, en ik houd mezelf ook wel in. Ik heb geen geld om zelf naar elke contest te gaan, om mezelf opnieuw in die scene te plaatsen. Ik voel me echter wel goed, ik skate weer meer en ik heb vertrouwen in mezelf. Nu probeer ik terug op een punt te komen waar ik uit mijn comfort zone kan stappen.
58 QUIZZ: P. 48 Thibault ”Boulbi” Lenaerts vs. Timothy Deconynck 1—Wie heeft als eerste de ledge aan de Mont Des Arts gegrind? Boulbi Alan Petersen? Quim Cardona? Timothy Ik zie hem zo voor me maar ik ben zijn naam vergeten. We hebben het er op het Jean-Jaquesfeest nog over gehad. 2—Hoeveel inwoners telt België? B Ik denk dat we ondertussen aan elf miljoen zitten. T Elf miljoen? 3—In welk jaar opende Ride All Day zijn deuren? B De allereerste, achter de Ursulinen, dat was in… 1985. T Ik denk 25 jaar geleden, dus 1990? 4—Wat is de Belgische wapenspreuk? B Dat weet ik niet. Maar jij gaat mij iets nieuws leren! T “Knip je haar en zoek werk.” Ha ha ha! 5—In welk jaar werd Youness Amrani pro? B Het is nu 2015... dus 2013? T Ik denk op het einde van 2013. 6—Hoeveel kost een treinticket Brussel–Antwerpen, standaardtarief? B Enkel? 9 euro? T Ik weet het niet, ik reis altijd door tot Brugge. Mijn ticket kost 15 euro, dus ik gok tussen 9 en 11 euro. 7—Welke Belgische skater had een pro-model bij Death Box (nu Flip) in het begin van de jaren 90? B Davy Van Laere. T Davy, natuurlijk. 8—Hoeveel liter bier drinkt de gemiddelde Belg per jaar, volgens de officiële statistieken? B Ik drink 50 liter per dag, dus 5 500 liter? Neen, dat is niet genoeg. 100 000 liter? Haha. Neen, allez, 500 liter?
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Boulbi, Crooked grind, Brussel, 2015 / Photo: Alexis Vandenplas
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T Mag ik het rekentoestel van mijn telefoon gebruiken (rekent). Oké, dus… Ik denk 80 liter. 9—Voor welk Belgisch merk hebben Hans Claessens en Serge Gooskens geskate? B Roots. T Roots. 10—Wie is Jean-Claude François Van Varenberg? B Een autistische rapper uit Vlaanderen? Een tuinier? T Jean-Claude Van Damme.
Antwoorden 1—Julian Dykmans, 2—11 240 000, 3—1994, 4—Eendracht maakt macht, 5—2014, 6—7,3 euro, 7—Davy Van Laere, 8—100, 9—Roots, 10—Jean Claude Van Damme
HET EINDE
Š Rob Rouleaux Rider: Pablo Delaplace Trick: No Comply
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Nike Skateboarding presents the third film in the SB Chronicles series. Featuring
T revor C olden Karsten Kleppan Omar Salazar L a nc e Mou nt a i n
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#CHRONICLES 3
SCSMAG, 2002-2012 Réalisé par Jelle Keppens et Mike Steegmans, 36 numéros (skate/snowboard puis snowboard à partir de 2009).
FLATSPOT, 2002-2007 Réalisé par Alexis Vandenplas, 8 numéros.
WOOD, 2009-2012 Réalisé par Jelle Keppens et Davy Van Laere, 13 numéros.
FREEZE, 1999-2013 50 numĂŠros (snowboard/surf/skate)
DRASH, 2013-2014 Réalisé par Fegy Feggeulen, 6 numéros (Skate/art).