Le bijoutier International

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Sommaire

r e v u e

F o N D Ă© e

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Les 4 vérités / Interview l

Marie Nzienghi : Directrice de French Spirit

N o 782 - décembre 2010 édition professionnelle

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Actualités / News

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Tableau de bord / Statistics

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Les chiffres de la profession

Gemmologie / Gemology l

Glyptique, la gravure sur pierre dure

Portrait de créateur/ Designer portrait l

Panzavolta : Créations joaillÚres

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Saint Valentin / Saint Valentin

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Zoom sur... / Focus on...

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vive les amoureux ! et les célibataires !

Antoine Chapoutot : une approche couture du bijou

Dossier Diamants / Diamonds

Anvers : enjeux stratégiques du leader du diamant p. 27 Harry Winston : le diamant Hope se refait une beauté p. 34 l La taille du diamant : historique des différentes tailles p. 38 l La taille «coussin» : focus sur une taille réservée aux grandes p. 40 l Notre sélection p. 42 l

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DĂ©cembre 2010 - Le Bijoutier no 782 - www.le-bijoutier-horloger.com

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Caplain Diamant

Export... / Export l

ubifrance - Mission : accompagner les PMe à l’export

Savoir-faire / Know how l

LE BIJOUTIER est édité par EDITOLUX SARL au capital de 200 000 euros. R.C.S. Paris 403 144 413 Société du groupe COFIMO 2. ISSN n° 0766-6934

Zoom sur... / Focus on... l

GĂ©rant - Directeur de publication : Yves Moritz ymoritz@club-internet.fr

Converse : riche en couleur

Vie du métier / Business news

Rédaction-Publicité Administration-Abonnements : 18, rue Mozart, 92110 Clichy (France) Tél. : +33(0)1 47 30 58 89 Fax : +33(0)1 47 30 59 71 Internet : www.editolux.com

Juridique / Legal news l

RĂ©dactrice en Chef : Claudie Violette TĂ©l. : 06 83 19 07 98

Les complications horlogĂšres

Attribution d'une prime aux salariĂ©s n’ayant pas participĂ© au mouvement de grĂšve l Tous aux abris

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e-mail : cviolette@le-bijoutier-horloger.com

RĂ©dactrice : Julie Rey-Camet TĂ©l. : 06 38 38 42 15 e-mail : jreycamet@le-bijoutier-horloger.com

Graphisme et réalisation : Antonin Lorain Tél. : 06 61 89 25 85 e-mail : antonin.lorain@gmail.com

Petites annonces Muriel Cappelli-Vandar TĂ©l. : 01 47 30 58 90 e-mail : visuel@editolux.com

Directeur de la publicité : Renaud Fonverne Tél. : 06 38 38 36 11 e-mail : rfonverne@le-bijoutier-horloger.com

Chef de publicité : Michel Francou (Région Sud-Est - RhÎne-Alpes) Tél. : 06 07 69 11 43

Salons / Fairs l

Inhorgenta : tendance Ă  la hausse pour 2011 l Printor :Le salon des mĂ©tiers d’art et de la crĂ©ation HBJo l Bisou : un concept diversifiĂ© adaptĂ© aux besoins des HBJo

Livres du mois / Books of month

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Petites annonces / Small ads

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RĂ©pertoire des annonceurs / Index

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DerniĂšre heure / Last news

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e-mail : michelfrancou@yahoo.fr

Chef de publicité : Zhou Hongxia (Hong Kong - China) Tél. : +86 13761179501 e-mail : hxz28ch@gmail.com

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Distribution : Prix du numĂ©ro : 10 euros TTC Abonnement 1 an (9 numĂ©ros) France : 80 euros TTC CEE + Suisse : 120 euros Autres pays (avion) : 160 euros RĂšglement Ă  l'ordre de EDITOLux SARL ImprimĂ© en France Bulletin d’abonnement Grille Petites Annonces entre les pages 48 et 49 Les documents reçus ne sont pas rendus et leur envoi implique l'accord de l'auteur pour leur publication. La reproduction des textes, dessins et photographies publiĂ©s dans ce numĂ©ro est la propriĂ©tĂ© exclusive de la revue qui se rĂ©serve tous droits de reproduction et de traduction dans le monde entier. La rĂ©daction n'est pas responsable des textes, dessins et photos insĂ©rĂ©s.

DĂ©cembre 2010 - Le Bijoutier no 782



edito

2010, « brillant » millésime pour les ventes de diamants

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in 2009, le marchĂ© mondial du diamant a commencĂ© Ă  se redresser et cette tendance s’est confirmĂ©e au cours de l’annĂ©e 2010. Globalement, pour les 3 premiers trimestres de 2010, le marchĂ© serait revenu au niveau de 2008 mais il resterait infĂ©rieur d’environ 20 % Ă  celui de 2007, une annĂ©e exceptionnelle. Pour mĂ©moire, selon le Conseil mondial du diamant, environ 13 milliards de dollars de diamants bruts sont produits chaque annĂ©e, dont 65 % en Afrique. Les ventes globales de diamants utilisĂ©s en bijouterie se situent elles, autour de 65 milliards de dollars. Les rĂ©sultats 2010 sont considĂ©rĂ©s comme satisfaisants compte tenu du fait que les uSA ne sont pas complĂštement sortis de la crise. Ce pays reste le premier consommateur de la planĂšte, tandis que l’Inde a pris un rĂŽle de locomotive en matiĂšre de production de diamants taillĂ©s. Dans ce contexte de forte croissance asiatique, une bourse aux diamants a ouvert en CorĂ©e du Sud et celle de Bombay s’est entiĂšrement rĂ©novĂ©e. Cela inquiĂšte les lapidaires israĂ©liens en particulier la bourse de Tel Aviv. Sachant toutefois que les exportations israĂ©liennes de diamants bruts et taillĂ©s vont augmenter de prĂšs de 40 % en 2010. en fait, le secteur du diamant indien bĂ©nĂ©ficie de subvention du gouvernement indien et de l’assistance des banques du pays. Leur main d’Ɠuvre bon marchĂ© pour la taille est aussi un grand atout, surtout pour les petites pierres. rĂ©sultats, les ventes des lapidaires indiens ont augmentĂ© de 25 % sur le marchĂ© amĂ©ricain dont nous venons de rappeler qu’il est le premier du monde. vous trouverez dans cette Ă©dition de votre magazine professionnel Le Bijoutier International, un dossier Ă  multiple facettes
 sur le diamant. Il vous permettra, je l’espĂšre, d’acquĂ©rir des connaissances et des informations qui vous donneront les moyens d’ĂȘtre encore plus performants dans la commercialisation de ce produit Ă©ternel.l Yves Moritz ymoritz@club-internet.fr

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2010, “brilliant” vintage year for the sales of diamonds At the end of 2009, the diamond global market has started picking up and this trend was confirmed all through 2010. Overall, for the first three quarters of 2010, the market is said to have returned to its 2008 level, but it is said to remain around 20% below what it was in 2007, which was an excellent year. Just as a reminder, according to the World Diamond Council, around 13 billion dollars worth of rough diamonds are produced each and every year, and 65% of them in Africa. The world sales of diamonds used in the jewellery trade amount to some 65 billion dollars. The 2010 results are considered as satisfactory considering that the USA has not completely seen the end of the crisis. This country remains the first consumer on the planet while India has taken on the leading role in the production of cut diamonds. In this high growth context in Asia, a diamond stock exchange has opened in South Korea and the Mumbai one has been fully refurbished. The Israeli gem dealers are worried, and it is reflected in the Tel Aviv stock exchange. It is known, however, that the Israeli exports of rough and cut diamonds are going to increase by nearly 40% in 2010. In fact, the Indian diamond sector is enjoying Indian government subsidies as well as the assistance of the country’s banks. Their cheap manpower for the cutting of diamonds is also an important asset, especially for small stones. It results that the sales of the Indian gem dealers have increased by 25% on the American market, which we have just mentioned again it is the first one in the World. In this your issue of Bijoutier International, you will find a multi-faceted dossier
 on diamonds. It will enable you, I hope, to get the knowledge and information which will give you the means to be even more performing in the marketing of this eternal item.

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Les 4 vérités

Marie Nzienghi Directrice de French Spirit

AprĂšs avoir Ă©tĂ©, pendant deux ans, en charge des nouveaux projets et du dĂ©veloppement sous la direction de Sylvie Chapuzet, Marie Nzienghi devient en septembre 2009 directrice de l’agence de communication French Spirit, spĂ©cialisĂ©e dans le secteur HBJO. Auparavant, la jeune femme a travaillĂ© sept ans pour le Midem, salon international de l’industrie musicale. Univers plutĂŽt Ă©loignĂ© de nos cailloux et de nos mouvements automatiques, et pourtant. ChargĂ©e du « Networking », elle apprend la force de la synergie en mettant en prĂ©sence les personnes influentes de l’industrie musicale avec les personnes influentes d’autres industries telles que la tĂ©lĂ©phonie mobile, les jeux vidĂ©o ou les sĂ©ries tĂ©lĂ©visĂ©es. Une expĂ©rience dĂ©terminante pour la suite, puisque « l’union fait la force » est un peu devenu la devise de cette agence unique en son genre. 6

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Interview

Quel est le concept fondateur de French Spirit ? French Spirit est une agence de communication et de marketing dĂ©diĂ©e aux professionnels de la bijouterie horlogerie avec une action triangulaire entre distributeurs, fabricants et consommateurs. Tout d’abord, le site French Spirit est au service des bijoutiers et des fabricants pour diffuser les actualitĂ©s vers le grand public. Par ailleurs, nos actions sont toutes programmĂ©es et pensĂ©es sur le long terme. en gĂ©nĂ©ral, elles se dĂ©roulent sur 3 mois Ă  1 an, ce qui nous permet de « toucher » l’ensemble de la chaĂźne : le designer qui va orienter sa prochaine crĂ©ation en fonction des tendances prĂ©sentĂ©es par le ComitĂ© FrancĂ©clat et que nous relayons Ă  l’ensemble du secteur, le fabricant qui prĂ©pare sa campagne de communication et de commercialisation, et le bijoutier qui doit ensuite sensibiliser le consommateur et vendre le produit. Notre objectif, dans ce secteur qui regroupe de nombreuses entreprises souvent de trop petite taille pour avoir accĂšs au consommateur, c'est d'aider tous les maillons de la chaĂźnes, leur donner des outils pour toutes ces Ă©tapes primordiales avant de toucher de maniĂšre efficace leur cible. C’est dans cette optique que vous dĂ©veloppez le concours des TrophĂ©es. Concernant l’édition 2010, vous en ĂȘtes Ă  une phase trĂšs concrĂšte, en collaboration Ă©troite avec le dĂ©taillant. effectivement nous sommes sur la derniĂšre Ă©tape des TrophĂ©es 2010. Nous avons annoncĂ© les rĂ©sultats en septembre aux bijoutiers, les incitant Ă  commander les bijoux et les montres qui ont remportĂ© le plus de voix – ces produits devant ĂȘtre les « best-sellers » de NoĂ«l. et dĂšs le mois de janvier, nous lancerons, pour la quatriĂšme annĂ©e consĂ©cutive, les trophĂ©es 2011 oĂč le choix sera, une fois de plus, laissĂ© aux consommateurs ! une trentaine de bijoux et montres, prĂ©sentĂ©s pendant 2 mois sur une plateforme de vote, avec le soutien du Journal des Femmes qui enregistre 8 millions de visiteurs par mois. La visibilitĂ© est maximum pour les participants grĂące Ă  l’envoi de newsletters et l'insertion de plusieurs dossiers spĂ©ciaux dans la presse professionnelle. Nous enregistrons chaque annĂ©e plus de 30 000 votes par catĂ©gorie et envoyons 5 newsletters par Internet Ă  plus de

Marie Nzienghi French Spirit Director After being for two years in charge of the new projects and development under the leading of Sylvie Chapuzet, Marie Nzienghi became in September 2009 the head of French Spirit, a communication agency specialised in the watch and jewellery sector. Before that, the young lady worked seven years for the Midem, the international fair of the music industry. A world rather distant from our stones and our automatic movements and yet. In charge of the networking, she learns the strength of synergy by connecting those influential people in the music industry and those influential people in other industries such as mobile telephony, video games or television series. A determining experience for what was to come since “unity is strength” has in one way become the motto of this unique agency. Which is the founding concept behind French Spirit? French Spirit is a communication and marketing agency dedicated to the professionals of jewellery and watch making with a triangular action between distributors, manufacturers and consumers. First of all, French Spirit’s website helps jewellers and manufacturers to broadcast the current affairs to the public at large. Furthermore, our actions are all programmed and thought in the long term. In general, they take place over 3 months to 1 year, which enables us to affect the whole chain: the designer who is going to decide on his next creation according to the trends presented by the ComitĂ© FrancĂ©clat and that we report to the whole sector, the manufacturer who prepares his communication and marketing campaign, and the jeweller who must then make the consumer aware of it and sell the product. Our aim, in this sector which groups many companies often too small in size to have access to the consumer, is to help any and all the links of the chains, give them tools for all those primary steps prior to reach their target efficiently. It is with this in mind that you are developing the Trophies competition. As regards the 2010 edition, you have come to a very concrete phase, in narrow collaboration with the retailer. Indeed we are on the last stage of the 2010 Trophies. We announced the results in September to the jewellers, enticing them into ordering the jewellery and watches which were given more votes

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Les 4 vérités

500 000 internautes sensibilisĂ©s Ă  la crĂ©ation depuis plusieurs annĂ©es. et puis tout au long de l'annĂ©e, je reçois des mails de clients qui cherchent l'endroit oĂč acheter tel bijou ou montre. Je transmets ces demandes au fabricant concernĂ© qui oriente le consommateur vers son dĂ©positaire le plus proche. Pour l’édition 2011, tout juste lancĂ©e, vous vous adressez plutĂŽt aux marques et crĂ©ateurs. Pouvezvous nous en dire plus ? Pour l’instant, notre action est focalisĂ©e sur la crĂ©ation, car c'est un vĂ©ritable support de dĂ©veloppement pour tous les maillons de la chaĂźne. Nous allons sensibiliser tous les exposants au nouveau thĂšme « Romance PrĂ©cieuse ». Le cahier des charges est dĂ©jĂ  Ă©tabli : la chaleur des tons curcuma/champignon ou verveine viendra relever cette ambiance luxueuse d’un apport « Ă©colo » qui s’opposera Ă  un autre thĂšme plus « bio » oĂč l’on jouera la carte du moelleux, de la maille mousseuse, le tout dans un esprit qui va vers l’essentiel et la simplicitĂ© mais attention ! Pas question de minimaliste, sauf celui faisant rĂ©fĂ©rence Ă  une restructuration qui met en valeur les effets de plissĂ© savamment placĂ©... Vous travaillez aussi beaucoup avec le ComitĂ© FrancĂ©clat, sur les tendances du secteur. Nous travaillons avec le ComitĂ© FrancĂ©clat depuis de nombreuses annĂ©es et c’est un vrai privilĂšge que de pouvoir travailler avec cette Ă©quipe. Tout commence avec la prĂ©sentation des cahiers de tendances, deux fois par an. ensuite, nous sommes en charge de dĂ©finir des visuels reflĂ©tant les tendances de la saison Ă  venir. Ces visuels sont utilisĂ©s comme fonds de vitrines, autocollants de dĂ©coration, affiches pour l’intĂ©rieur du magasin
 Tous ces Ă©lĂ©ments forment le « kit tendance » que nous distribuons deux fois par an sur les salons Printor. Le kit s’étoffe Ă  chaque saison et cette annĂ©e Ă  Lyon, le sac que nous donnons gratuitement Ă  tous les bijoutiers-visiteurs sera composĂ© d’affiches, de stickers mais aussi d’une clĂ© uSB avec beaucoup de visuels, afin que chaque bijoutier s’approprie le kit et dĂ©core son magasin en fonction de la taille et du nombre de vitrines.

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– such products must be the Christmas best sellers. And as early as January, we will launch, for the fourth consecutive year, the 2011 trophies when the choice will once again stay with the consumers! About thirty pieces of jewellery and watches, displayed for 2 months on a voting platform, supported by the Journal des Femmes which records 8 million visitors per month. There is maximum visibility for the participants thanks to the sending of newsletters and the insertion of several special dossiers in the professional press. Each and every year we record more than 30,000 votes per category and send 5 newsletters via the Internet to more than 500,000 internet users aware of the creation for several years. And then throughout the year, I receive mails from customers who are looking for the place where they can buy such or such piece of jewellery or watch. I transfer such requests to the adequate manufacturers who informs the consumer as to the nearest shop. For the 2011 edition, freshly launched, you turn more to trade marks and creators. Could you tell us more about it? For the time being, our action is focalised on creation since it is a genuine development support for all the links along the chain. We are going to make all the exhibitors aware of the new topic, “Precious Romance”. The specifications has already been decided upon: the warm curcuma/mushroom or verbena shades will underline this luxurious atmosphere with an ecological addition which will oppose another more biological theme where we will go for softness, the foamy link, everything in a spirit which tends to the essential and simplicity, but with a warning! There is no minimalism, except when it refers to a restructuring which stresses the effects of the knowingly placed pleats
 You work a great deal with the ComitĂ© FrancĂ©clat, on the trends of the sector. We have been working with the ComitĂ© FrancĂ©clat for many years and it is a genuine privilege to be able to work with this team. It all starts with the presentation of the trends registers, twice a year. Then we are in charge of drafting the visuals reflecting the season to come . Such visuals are used as shop window backgrounds, decoration stickers, posters inside the shop 
 All those elements form the “trend kit” which we distribute twice a year on the Printo fairs. The kit is increased with each and every season and this year in Lyon, the bag which we give for free to all the visitors who are jewellers shall include posters, stickers but also

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Interview

Autre spĂ©cificitĂ©, vous avez trĂšs vite compris l’intĂ©rĂȘt du web et vous avez dĂ©veloppĂ© un site original dans son modĂšle Ă©conomique. Comment faites-vous se concilier les intĂ©rĂȘts du rĂ©seau physique avec celui du commerce en ligne et des crĂ©ateurs ? Le site French Spirit, c’est plus de 240 articles rĂ©guliĂšrement mis Ă  jour avec liens systĂ©matiques vers les sites et marques citĂ©s, une banque d’images de plus de 2 500 pages, et une newsletter thĂ©matique mensuelle adressĂ©e Ă  120 000 abonnĂ©s. Cette derniĂšre se dĂ©cline en plusieurs formules, monomarque ou multi-marques. Cela nous permet de mettre en avant les fabricants et crĂ©ateurs, de sensibiliser les consommateurs et de les renvoyer systĂ©matiquement vers le bijoutier le plus prĂšs de chez eux, ou vers le site du crĂ©ateur qui prĂ©sente lui-mĂȘme la liste de ses points de vente. Actuellement, French Spirit ne fait pas de vente en ligne : c'est une prĂ©sentation de gammes, une sorte de magasin virtuel de prĂ©-vente. Nous avons tentĂ© l’expĂ©rience, mais trĂšs rapidement nous nous sommes rendu compte que le chiffre d’affaires engendrĂ© Ă©tait trop anecdotique pour une si lourde charge de travail. Car pour ĂȘtre efficace, il faut « fĂ©dĂ©rer » un maximum de bijoutiers – pour l’instant rĂ©ticents Ă  ce type d’action commune. Nous nous concentrons donc essentiellement sur la mise en avant de produits, d’actualitĂ©s et de tendances mode. Vous travaillez avec tous les acteurs de ce secteur, ce qui fait de vous un tĂ©moin essentiel de ce marchĂ©. Que pensez-vous de cette « sortie de crise » annoncĂ©e ? Au regard des fabricants dĂ©jĂ  organisĂ©s et bien dĂ©veloppĂ©s, cette crise leur a permis de mettre des prioritĂ©s sur leurs pistes stratĂ©giques et ils sont prĂȘts Ă  se dĂ©velopper Ă  nouveau. Les fabricants de petite structure et les dĂ©taillants sont, eux, trĂšs pĂ©nalisĂ©s par la hausse de l'or qui entraĂźne une augmentation des besoins de trĂ©sorerie. Leur principale rĂ©action est souvent de diminuer les dĂ©penses de communication et les achats. Cela confirme la nĂ©cessitĂ© pour la profession de travailler en confiance et de mettre en commun ses ressources sur des projets mutualisĂ©s, comme les TrophĂ©es, les salons, les Ă©vĂ©nements grand public. J’élabore pour certains clients importants des opĂ©rations sur mesure pour leurs dĂ©taillants, qui sont dĂ©veloppĂ©es sur le terrain par les commerciaux : c'est en gĂ©nĂ©ral une trĂšs bonne rĂ©ponse Ă  ces pĂ©riodes de frilositĂ©.l Propos recueillis par Julie Rey-Camet

a USB stick with many visuals so that each and every jeweller makes the it his and decorates his shop according to the size and the number of shop windows. Another specificity, you have quickly understood the interest of the web and you have developed an original site in its economical model. How do you manage to make the interests of the physical network meet the interests of e-commerce and of the creators? The French Spirit site means more than 240 articles updated from time to time with the systematic links to the sites and trade marks quoted, a picture bank of more than 2,500 pages and a monthly theme newsletter sent to 120,000 subscribers. The newsletter comes in various shapes, for one trademark or multi trade marks. It enables us to underline the manufacturers and creators, to make the consumers aware and to send them systematically to the jeweller which is nearest to them, or to the creator’s site which represents the list of its sales outlet. Currently, French Spirit does not do any online sales: it is a presentation of the ranges, a kind of virtual presale shop. We have attempted this experiment, but very quickly we realised that the sales turnover entailed was too anecdotal for such a heavy load of work. Since to be efficient, there is a need to federate as many jewellers as possible – for now reticent to such a common action. We therefore concentrate on stressing the products, the news and the fashion trends. You are working with all the actors of this sector, which makes you a major witness in this market. What do you think of this forecast “end of the crisis”? Seeing the already organised and well developed manufacturers, this crisis made it possible for them to set priorities on their strategic tracks and they are ready to develop again. The small structure manufacturers and the retailers are very penalised by the increase of gold which entails an increase in needs for cash. Their main reaction is often to reduce expenses for communication and purchases. It confirms the need for the profession to work in full confidence and to pool its resources on shared projects, such as the Trophies, the fairs, the events for the public at large. For some important customers, I set up customised operations for their retailers, developing them on site by their commercial reparesentatives: in general it is a very good answer to such weaker periods.

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Actualités

Omega lance sa premiÚre ligne exclusivement féminine

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mega a dĂ©cidĂ© de faire de la Ladymatic, crĂ©Ă©e en 1955 et qui fut Ă  l’époque une des premiĂšres montres automatiques spĂ©cialement conçues pour les femmes, l’inspiration de sa toute premiĂšre ligne dĂ©diĂ©e exclusivement aux dames. A l’époque dotĂ©e du plus petit mouvement automatique crĂ©Ă© par la marque du groupe Swatch, la version 2010 s’est vue confĂ©rer une nouvelle dimension en alliant innovation de l’échappement Co-Axial, qui offre une trĂšs correcte stabilitĂ©, Ă  l’originalitĂ© de son design. Ces garde-temps ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©s pour rĂ©pondre au dĂ©sir des femmes de possĂ©der une montre-bracelet Ă  la pointe de la mode tout en Ă©tant Ă©quipĂ©e d’un mouvement horloger mĂ©canique de qualitĂ©. C’est l’actrice Nicole Kidman, ambassadrice de la marque depuis 2004, qui sera le visage et le poignet associĂ©s Ă  la ligne Ladymatic. Avec un boĂźtier de 34 mm dĂ©clinĂ© en acier inoxydable, en or rouge ou jaune avec un anneau en cĂ©ramique placĂ© entre l’intĂ©rieur du boĂźtier et une vaguelette dĂ©corative situĂ©e Ă  l’extĂ©rieur, les montres de cette collection offrent aussi le choix entre une lunette polie ou pavĂ©e de diamants. La couronne, vissĂ©e et polie, est soit sertie d’un diamant Brillant omega Cutℱ, soit frappĂ©e d’un symbole omega poli. Le fond de boĂźtier, lui aussi poli, est dotĂ© d’un verre saphir permettant d’admirer le mouvement omega Co-Axial calibre 8520/8521. equipĂ© du spiral Si 14 en silicium, cette innovation exclusive permet de rendre le mouvement plus rĂ©sistant aux chocs extĂ©rieurs et aux autres perturbations environnementales. l

Nicole Kidman sera l’ambassadrice et l’image de la nouvelle collection Ladymatic, lancĂ©e par Omega pour sĂ©duire les femmes amatrices de belles montres.

April lance une collection de bijoux Ă©thiques

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Bagues « Liane » en or Ă©thique, serties d’une amĂ©thyste et d’un grenat.

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oute nouvelle venue sur le marchĂ© de la joaillerie, April se distingue pourtant dĂ©jĂ . La marque, crĂ©Ă©e courant 2010, s’est en effet positionnĂ©e sur le marchĂ© de la « joaillerie Ă©co-responsable ». DerriĂšre ce qualificatif encore un peu mystĂ©rieux, se cachent des bijoux de fabrication française, Ă©thiques et Ă©cologiques dont les matĂ©riaux sont tous issus du dĂ©veloppement durable. vĂ©ritable « Ă©co-concept », la premiĂšre collection April utilise de l’or Ă©thique, provenant de mines respectant les droits des travailleurs et refusant d’employer des enfants, et de l’argent recyclĂ©. Les gemmes proviennent, quant Ă  elles, de communautĂ©s artisanales responsables, appliquant les principes de dĂ©veloppement durable Ă  l’extraction miniĂšre et respectant le processus de Kimberley. A l’origine du projet, on trouve Muriel Gibault : issue d’une famille d’artisans, la crĂ©atrice Ă©tait jusque rĂ©cemment directrice administrative et financiĂšre et DrH dans le secteur du luxe, de l’industrie et au sein d’une organisation internationale de protection de l’environnement. un parcours atypique et une histoire hors des sentiers battus pour une joaillerie aussi engagĂ©e que fĂ©minine. l

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News

Une bague contre la violence faite aux femmes

L’ En mĂ©tal blanc et cuivre fini palladium, la bague « Women Power » est ornĂ©e du symbole de l’infini, qui illustre la chaĂźne de solidaritĂ© Avon.

Avon Foundation for Women lance une bague pour lutter contre les violences faites aux femmes. BaptisĂ©e « Women Power » et vendue 4 euros, celle-ci est proposĂ©e sur l’ensemble du rĂ©seau Avon. en France, le produit des ventes sera intĂ©gralement reversĂ© Ă  la FĂ©dĂ©ration Nationale de SolidaritĂ© Femmes (FNSF), qui accompagne chaque annĂ©e prĂšs de 40 000 femmes victimes de violences. La marraine de l’opĂ©ration n’est autre que l’actrice amĂ©ricaine resse Witherspoon, prĂ©sidente d'honneur de la fondation Avon. Depuis 2004, l’Avon Foundation for Women a rĂ©uni plus de 30 millions de dollars pour lutter contre les violences conjugales. l

GenĂšve couronne 11 horlogers

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our sa dixiĂšme Ă©dition, le prestigieux Grand Prix d’Horlogerie de GenĂšve a dĂ©cernĂ© 11 rĂ©compenses saluant crĂ©ativitĂ©, dynamisme et savoir-faire au sein de l’univers horloger. Tradition, innovation, hautes complications et artisanat ont Ă©tĂ© apprĂ©ciĂ©s par un jury de collectionneurs, de journalistes et d’experts en horlogerie, rĂ©unis au Grand ThĂ©Ăątre de GenĂšve le 18 novembre dernier. Ce sont les crĂ©ateurs indĂ©pendants de Greubel Forsey qui ont Ă©tĂ© rĂ©compensĂ©s par la fameuse Aiguille d’or pour leur Double Tourbillon 30° edition Historique. un choix symbolique tout comme le prix spĂ©cial du Jury remis Ă  l’AcadĂ©mie HorlogĂšre des CrĂ©ateurs IndĂ©pendants qui contribue Ă  l’épanouissement de nombreuses jeunes marques horlogĂšres. Autre nouveautĂ© pour le dixiĂšme anniversaire de l’évĂšnement, le Prix de la Petite Aiguille qui rĂ©compense une montre dont le prix public est infĂ©rieur Ă  5 000 francs suisses, dĂ©cernĂ© cette annĂ©e Ă  la Carrera Calibre 1887 Chronographe de TAG Heuer. Les autres laurĂ©ats sont : van Cleef & Arpels avec Le Pont des Amoureux (Prix de la Montre Prix du Public : Dame), Laurent Ferrier avec la Galet Classic Vacheron Constantion Tourbillon Double Spiral (Prix de la Montre avec l’Historique Homme), MB&F avec la Horological Machine Ultra-fine 1955. N°4 Thunderbolt (Prix de la Montre Design & Concept Watch), Chopard avec la High Jewellery owl Watch (Prix de la Montre Joaillerie), Seiko avec la Spring Drive Spacewalk Commemorative edition (Prix de la Montre Sport), F.P. Journe avec son ChronomĂštre Ă  rĂ©sonance (Prix de la Haute Complication), vacheron Constantion avec l’Historique ultra-fine 1955 (Prix du Public) et Jean-François Mojon (Prix du Prix de la Montre Sport : Meilleur Horloger Concepteur).. l Seiko avec la Spring Drive Spacewalk

Commemorative Edition.

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Actualités

Vacheron Constantin rend hommage Ă  l’OpĂ©ra Garnier

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Ă©cĂšne de l’opĂ©ra national de Paris depuis 2007, la Manufacture vacheron Constantin a dĂ©cidĂ© de rendre hommage aux plus grands compositeurs, qui ont inspirĂ© Ă  Marc Chagall la fresque monumentale formant le plafond de l’opĂ©ra Garnier, Ă  travers une collection de quinze piĂšces uniques. PremiĂšre-nĂ©e de cette collection MĂ©tiers d’Art – Chagall & l’opĂ©ra de Paris, la montre Hommage aux Compositeurs Illustres a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e lors de la soirĂ©e de gala du 30Ăšme anniversaire de l’Association pour le rayonnement de l’opĂ©ra national de Paris, le 20 novembre 2010 au Palais Garnier. Le garde-temps reproduit dans son intĂ©gralitĂ© le plafond de Chagall par la technique genevoise ancestrale de la peinture miniature en Ă©mail « Grand Feu ». Dans son Ă©crin d’or jaune, le cadran accueille sur 31,50 mm de diamĂštre La technique ancestrale de la peinture miniature une Ɠuvre qui occupe en en Ă©mail « Grand Feu » n’est plus possĂ©dĂ©e aujourd’hui que par une poignĂ©e d’artisans. rĂ©alitĂ© 200 m2.

Ce modĂšle unique inspirĂ© par Chagall introduit la collection MĂ©tiers d’Art de Vacheron Constantin, dĂ©diĂ©e Ă  l’OpĂ©ra Garnier et Ă  ses compositeurs.

Le garde-temps est dotĂ© du calibre 2460, mouvement Ă  remontage automatique entiĂšrement dĂ©veloppĂ© et manufacturĂ© par vacheron Constantin. Les 14 autres piĂšces seront Ă©laborĂ©es au cours des deux prochaines annĂ©es, chacune consacrĂ©e Ă  l’un des compositeurs figurant dans l’Ɠuvre de Chagall. l

Candino poursuit l’aventure avec l’expĂ©dition PlanetSolar

P

artenaire principal de l’expĂ©dition PlanetSolar, la marque Candino (groupe Festina) peut se rĂ©jouir : l’équipe a dĂ©posĂ© fin novembre une demande d’homologation du record de la plus rapide traversĂ©e de l’ocĂ©an Atlantique Ă  l’énergie solaire : le bĂątiment a en effet rejoint les CaraĂŻbes depuis Las Palmas en 26 jours, 19 heures et 10 minutes. une rĂ©ussite qui permet Ă  ce projet de prouver, comme l’a expliquĂ© raphaĂ«l Domjan, l’éco-aventurier Ă  l’initiative du projet, que PlanetSolar « dĂ©tient la technologie du changement ». AprĂšs cette escale, le bĂątiment baptisĂ© TĂ»ranor a continuĂ© sa route vers Cancun, oĂč il a accostĂ© durant la ConfĂ©rence mondiale sur le climat, porteur du message d’une utilisation efficace des Ă©nergies renouvelables sur la Terre. Candino, « premiĂšre marque de montre Ă  faire le tour du monde en utilisant uniquement de l’énergie solaire », participe activement au projet qui se concentre stratĂ©giquement sur une communication axĂ©e sur le thĂšme du « dĂ©veloppement ». La marque a dĂ©veloppĂ© une collection de montres dĂ©diĂ©es et une Ă©dition limitĂ©e, en adĂ©quation avec les exigences de qualitĂ© suisse. InspirĂ©s du bateau, les Ă©lĂ©ments, telles que les cellules photovoltaĂŻques, sont interprĂ©tĂ©s Ă  travers un design dynamique et sportif. Chaque montre de cette collection est Ă©quipĂ©e d'un mouvement automatique eTA 2824-2 ou d’un mouvement quartz avec la fonction GMT, d’un verre saphir, et montĂ© sur un bracelet mĂ©tal ou Pu. l L’Edition LimitĂ©e PlanetSolar (200 piĂšces) est livrĂ©e dans trĂšs Ă©lĂ©gant coffret en bois contenant un bracelet PU supplĂ©mentaire, un outil pour raccourcir le bracelet et une brochure d’information sur le projet. D’un diamĂštre de 44 mm et dotĂ© d’un verre saphir, ce modĂšle intĂšgre un mouvement ETA 2892-17 et propose les fonctions date et second fuseau horaire ainsi qu’une rĂ©serve de marche 42 heures.

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DĂ©cembre 2010 - Le Bijoutier no 782


News

Influences 2012 : les tendances de demain

L’ Abstract

Organic

Origines

Ă©dition 2012 du cahier de tendances du ComitĂ© FrancĂ©clat, qui couvre non seulement le secteur HBJo mais aussi le secteur des Arts de la Table, rĂ©vĂšle les 3 grandes influences qui imprĂšgneront le design et la crĂ©ation d’ici deux ans. L’étude rĂ©alisĂ©e par Promostyl cette annĂ©e met l’accent sur l’art et la matiĂšre. InspirĂ©es de diffĂ©rents courants artistiques puisĂ©s dans des lieux et des Ă©poques variĂ©s, les crĂ©ations sont rĂ©solument orientĂ©es vers le futur avec la volontĂ© d’offrir un tĂ©moignage pour les gĂ©nĂ©rations futures. ‱ Le thĂšme « Abstract » empreinte des rĂ©fĂ©rences au Bauhaus, tant pour les formes que pour les couleurs utilisĂ©es. La lumiĂšre est traitĂ©e comme une matiĂšre premiĂšre. ‱ Le thĂšme « organic » s’inspire des micro-organismes et de la mĂ©tamorphose des cellules Ă  l’origine d’un « design vivant » qui fait parfois Ă©cho au mouvement de l’art nouveau. ‱ Le thĂšme « origines » explore les techniques d’artisanat primitif, les traditions venues d’Asie et du monde arabe, les matiĂšres naturelles disponibles dans notre environnement proche et qui intĂ©ressent de nouveaux crĂ©ateurs. DestinĂ© aux fabricants français de montres, de bijouterie, de joaillerie et de produits d’arts de la table ainsi qu’aux artisans crĂ©ateurs de ces secteurs et aux distributeurs intervenants dans la crĂ©ation de produits qu’ils commercialisent, le Cahier des tendances peut ĂȘtre obtenu gratuitement auprĂšs du ComitĂ© FrancĂ©clat (HĂ©lĂšne Leuchtmann – TĂ©l. : 01 53 77 29 00 – email : h.leuchtmann@franceclat.fr). l

Dior célÚbre la réouverture de VendÎme

L

e 22 novembre 2010, la boutique Dior, dĂ©diĂ©e aux collections de joaillerie et d’horlogerie du 8, place vendĂŽme, a ouvert ses portes pour la seconde fois sur un nouvel espace imaginĂ© par l’architecte amĂ©ricain Peter Marino. A cette occasion, la marque a prĂ©sentĂ© en avant-premiĂšre des collections exclusives de joaillerie et d’horlogerie. La joaillerie a mis Ă  l’honneur la collection La rose Dior, avec 8 nouveautĂ©s, tandis que l’horlogerie a dĂ©voilĂ© la Dior Christal vendĂŽme, une Ă©dition limitĂ©e Ă  8 exemplaires et dotĂ©e du mouvement brevetĂ© « Dior 8 fuseaux horaires ». Son satellite indique simultanĂ©ment l’heure locale, celle de 8 fuseaux horaires et le jour/nuit. Toute en dĂ©gradĂ© de gris, cette montre en diamants et bracelet en python, avec son cadran recouvert d’une feuille de palladium, de nacre et d’or, rend hommage aux codes de la maison (l’or, le gris, les moulures) et Ă  la boutique de la place vendĂŽme, dont elle arbore le nom sur son boĂźtier. l

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Bague Rose Dior Bagatelle en or blanc, diamants, diamants jaunes et grenats tsavorites.

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sponsorise le Tableau de bord LES VENTES H.B.J.O.

FRANCE :

EN

BaromÚtre mensuel à fin octobre 2010 Source : Société 5 / GfK - Comité Francéclat

Evolution sur un an

chiffre d’affaires tous produits

En bijouteries, grands magasins et grandes surfaces Evolution mensuelle Bijouteries en ville et grands magasins Bijouteries de centre commercial Grandes surfaces Evolution en cumul annuel mobile

Evolution sur un an

Mars 10

Avril 10

Mai-Juin 10 (1)

-1% -3% +4% -3% -2%

+6% +7% +7% -2% -1%

-4% -5% -2% -7% -1%

+1% +1% +3% stable -1%

Octobre 2010/2009 Quantités

En bijouteries, grands magasins et grandes surfaces Vente de montres Ventes de bijoux en or 750 ‰ Vente d’autres bijoux (argent, plaquĂ© or, or 375 ‰, acier...) (1)

FĂ©v. 10

Juillet 10

Août 10

Sept. 10

Oct. 10

+6% +6% +8% +5% stable

+5% +3% + 12 % +1% stable

+5% +5% +7% stable +1%

+2% +3% +1% +2% +1%

de novembre 2009 à décembre 2010 Valeur

-4%

+6%

- 15 %

-1%

+2%

+9%

Quantités

Valeur

stable

Prix moyen

+2%

+2%

-7%

-2%

+5%

+ 14 %

+ 10 %

-3%

L’évolution bimestrielle permet de gommer les fortes variations de chiffre d’affaires dues Ă  la fĂȘte des mĂšres qui a lieu en mai ou juin selon les annĂ©es.

MARCHĂ©S La valeur au 2/12/2010 d’un euro en devises

Consultation cours des métaux précieux et tendances : www.cookson-clal.com

1,3216 Dollar

Indices mondiaux Indices

Etats-Unis

110,775 Yen

Japon

0,8476 Livre

Grande Bretagne

1,3122 Franc

Suisse

6,55957 Francs

SĂ©lection de valeurs boursiĂšres

Cours

Evolution en %

(2/12/2010)

(depuis le 1/11/2010)

Indices

CAC 40 - Paris

3 747

- 2,51

Accor

DJ - Euro - Stoxx 50

2 781

- 1,99

Dow Jones - New York

11 362

Nikkei 225 - Tokyo

Cours en euros

Evolution en %

(2/12/2010)

(depuis le 1/11/2010)

33,295

+ 11,74

Carrefour

33,83

-14,71

+ 2,09

Groupe Danone

46,96

+ 2,66

10 169

+ 9,97

France Telecom

15,905

- 8,30

FTSE 100 - Londres

5 768

+ 1,26

Michelin

55,7

- 3,03

Dax 30 - Francfort

6 954

+ 5,03

Société Générale

39,01

- 9,19

23 449

- 0,87

LVMH Moët Vuitton

122,2

+ 7,24

6 483

- 0,33

Vivendi - Universal

19,635

- 2,88

0

0

127,5

+ 8,00

France

Cours de l’or (Source : Cookson-Clal.com) Produits

Cours en euros Evolution en % au 2/12/2010

depuis le 1/11/2010

Lingot 1kg

33 843

+ 7,68

Napoléon

196,3

+ 7,69

20 F. suisse

196,3

+ 7,69

Union latine

196,3

+ 7,69

Souverain

246,7

+ 7,66

Hang Seng - Hongkong SMI - Suisse ThaĂŻlande SET

INDICES (Source : INSEE) Prix à la consommation : Ensemble des ménages (Base 100 en 1998) Octobre 2010 : 121,42 %

Plafond de Sécurité sociale : Pour 2010 : 2 885 euros

PPR

STATISTIQUES (Source : INSEE) Produit intĂ©rieur brut total 2007 : 1 892,2 milliards d’euros

Population active 2008 : 25,9 millions dont femmes :12,3 millions

ChĂŽmage 3Ăšme trimestre 2010 Taux : 9,7 % (Source : INSEE)

Taux de base bancaire : 6,60 %

Variation annuelle : + 1,5 %

Coût à la construction (Indice Insee) : 2Úme trimestre 2010 : 1 517

Variation annuelle : + 1,27 %

Valeur du SMIC (au 1/01/2010) : - Taux horaire : 8,86 euros - Valeur mensuelle brute : 1 343,77 euros par mois pour 35 h.

(depuis le 15/10/2001)

IntĂ©rĂȘt lĂ©gal pour 2009 : 3,79 %



Gemmologie

Glyptique, la gravure sur pierre dure La glyptique ou le ciselage des minĂ©raux et pierres prĂ©cieuses connaĂźt un regain d'intĂ©rĂȘt. Venu des Ă©tats-Unis et d'ExtrĂȘme-Orient sous le nom de « Carving », cette technique ancienne rĂ©unit toutes les maĂźtrises de la taille de la roche. Pourtant un des centres les plus importants se situe en Allemagne Ă  Idar-Oberstein


e

n effet, un des centres les plus importants se situe en Allemagne Ă  Idar-oberstein, oĂč l'on pratique cet art depuis plusieurs siĂšcles, sur l’agate, le lapis, la malachite etc. La raison en est, qu’au courant de la pĂ©riode romane et mĂ©diĂ©vale, on trouvait des agates le long de la riviĂšre la Nahe qui traversait le village. Le site est depuis longtemps Ă©puisĂ©, mais les habitants de cette rĂ©gion, connue pour la taille des pierres prĂ©cieuses, sont partis Ă  la recherche de nouvelles sources d’approvisionnement e.a. le BrĂ©sil. un autre centre europĂ©en est Torre del Greco prĂšs de Naples en Italie, oĂč l'on pratique principalement cette technique des « camĂ©es » sur coquillage ou sur du corail depuis la pĂ©riode romaine. Le nom de glyptique vient du grec « GluptikĂȘ » qui veut dire art de graver. Les Grecs Ă©tant aussi devenus les maĂźtres dans cet art, s’installĂšrent Ă  Torre del Greco. Depuis que l'homme s'intĂ©ressa Ă  la taille et le polissage des pierres fines, Ă  TĂȘte de Richelieu gravĂ©e dans de l'onyx l'Ă©poque assyrienne et noir XIXĂšme siĂšcle. Ă©gyptienne, il pratiqua la gravure sur malachite, lapis et carnĂ©ole. Les fameux scarabĂ©es, faucons et autres symboles Ă©taient ciselĂ©s, soit en profondeur, soit en relief. L’égypte, qui fut le berceau de la croyance du pouvoir des amulettes et des phylactĂšres (nom que les anciens donnaient aux amulettes qu’ils portaient sur eux pour se prĂ©server de quelque mal) de toute sorte, et oĂč fleurirent avec tant d'expansion les pratiques superstitieuses les plus singuliĂšres, devait voir se dĂ©velopper de bonne heure l'art qui, par son essence mĂȘme, Ă©tait le plus propre Ă  fournir Ă  chaque individu les Ă©lĂ©ments matĂ©riels du symbolisme religieux ou magique.

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CamĂ©e de la tĂȘte de Charles Quint.

CamĂ©es sur agate du Battenberg Antiquitaire. Les prix varient entre 2 500 et 7 000 €

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Gemmology De grands artistes

Le premier grand nom de cet art nous parvient en 740 avant J.-C., ThĂ©odore de Samos qui grava une Ă©meraude. PyrgotĂ©les au temps d’Alexandre, exĂ©cuta un magnifique camĂ©e. L'Amour et PsychĂ© sont gravĂ©s par Tryphon. Par la suite les Ă©trusques et les romains continuĂšrent Ă  pratiquer cet art qui connut son apogĂ©e au temps de l'empereur Auguste. DiscoridĂšs grava la tĂȘte de Caligula, car les Grecs Ă©taient passĂ©s maĂźtre Ă  cette Ă©poque. Il nous en reste plusieurs merveilles dont les deux plus importantes sont le « Grand CamĂ©e » et le « CamĂ©e d'Auguste ». Malheureusement l'art se perd sous le rĂšgne de TibĂšre et l'on doit attendre le XvĂšme siĂšcle pour retrouver un regain d'intĂ©rĂȘt. Le XvII et XIXĂšme siĂšcle s'avĂ©rĂšrent ĂȘtre le siĂšcle d'or de cet art, avec des artistes renommĂ©s comme Jeuffroy et Ponscalme, de grands portraitistes français comme Coldore, Maurice François, Julien Barrier, Jacques Jacques Guay au travail. Guay et bien d'autres. en Italie, lors de la renaissance, l’on pratiqua la glyptique Ă  rome, venise et Florence, qui enrichit les cĂ©lĂšbres collections du Pape Paul III et de Laurent le Magnifique dont l'effigie fut gravĂ©e sur un camĂ©e par l'artiste pisan Giovanni delle Cornivole, qui cisela Ă©galement le portrait du prĂ©dicateur dominicain Savonarole. La gravure est principalement faite sur des roches stratifiĂ©es, ce qui permet un jeu des diffĂ©rentes couleurs ou bandes de couleurs. Certaines gravures sont rĂ©alisĂ©es sur un minĂ©ral d'une seule couleur, par exemple, du lapis lazuli, la malachite ou l’onyx etc. De grands coquillages sont Ă  l'origine des camĂ©es, provenant des mers chaudes, le travail en est moins difficile, car la matiĂšre est moins dure. Le corail est lui aussi employĂ©. Par la suite on a choisi de travailler plutĂŽt sur l'onyx stratifiĂ©, la cornaline, l'agate bandĂ©e ainsi que la sardoine, calcĂ©doine, chrysoprase, hĂ©matite, le quartz, jaspe et l’ivoire. Cette Ă©numĂ©ration n'est pas limitative, mais ce sont bien les principales pierres utilisĂ©es.

Le mode opératoire

L'outillage est un petit tour horizontal dans lequel l'on place diffĂ©rentes tiges ou forets diamantĂ©s de formes prĂ©cises, cĂŽnes, disques, pointes, sphĂšres, etc. de dimensions diffĂ©rentes. Les premiers tours Ă©taient mis en mouvement Ă  l’aide d’un archet, puis par des pĂ©dales. Actuellement le tour est, naturellement, actionnĂ© par un petit moteur Ă©lectrique. Ainsi un graveur, qui a aussi le nom de lithoglyphe, a devant lui une centaine de piĂšces diffĂ©rentes. La vitesse du tour varie de 3 Ă  6 000 tours/minute. Les pointes en fer sont enduites de poudre de diamant abrasive, on peut Ă©galement utiliser des pointes diamantĂ©es. Les forets de nombreuses variĂ©tĂ©s peuvent se ramener Ă  trois types essentiels : la bouterolle ou trĂ©pan, dont l’extrĂ©mitĂ© arrondie perce droit, formant des cavitĂ©s hĂ©misphĂ©riques plus ou moins larges et profondes ; la molette ou scie, sorte de petit disque Ă 

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bords dentelés, qui, tournant comme une roue, trace des lignes ; la charniÚre ou ciseau courbe, qui creuse des sillons. Le graveur tient la piÚce bien fixée entre les mains et la pousse contre la pointe appropriée, une usure se fait à l'endroit voulu. Préalablement le motif en cire en relief aura été créé. Ce modÚle est déposé dans un récipient avec de l'eau, on ne laissera en surface qu'une petite partie. Ainsi le graveur commence avec les parties à user selon le modÚle et fait baisser progressivement le niveau du liquide. Si la piÚce à graver est trop petite, on place celle-ci sur un bùton à l'aide de cire. Les pointes métalliques sont réguliÚrement enduites de poudre de diamant, mélangée à de l'huile, qui, au fur et à mesure, s'imprÚgne dans le métal. Le polissage s'effectue à l'aide de petites meules en

Glyptique du XVIÚme siÚcle sur agate de différentes couleurs.

cuir, en Ă©tain, en bois ou en coton enduites de poudre de polissage, le tripoli, ou diffĂ©rentes pĂątes d’émeri selon le minĂ©ral Ă  polir. L'Ă©meri et mĂȘme le diamant mordent les pierres fines par le frottement, non point comme la lime ronge le fer, mais comme la goutte d'eau creuse le rocher. « Il faut aussi longtemps pour graver un camĂ©e que pour bĂątir une cathĂ©drale » raconte ernest

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Gemmologie

goutte d'eau creuse le rocher. « Il faut aussi longtemps pour graver un camĂ©e que pour bĂątir une cathĂ©drale » raconte ernest Babelon en 1894. « L’art de la glyptique est le plus pĂ©nible et le plus rebutant de tous » dit Natter. Aujourd'hui encore, pour donner Ă  un bloc de jade tout son poli et tout son Ă©clat, les Chinois ne reculent pas devant cinq ou six cents journĂ©es de main-d'Ɠuvre. on cite des Ɠuvres de glyptique qui ont demandĂ© vingt annĂ©es d'un labeur monotone, opiniĂątre et incessant. Il s'est trouvĂ© des artistes qui, vingt annĂ©es durant, jour par jour, ont saisi dans leurs mains ces

Différents outils du graveur. Gems & Gemmology 1986.

Appareil de gravure de G. Maline (E.U.). Quelques piÚces terminées en premier plan.

Une statuette chinoise est créée. Gems & Gemmology 1986.

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blocs de quartz, les appliquant, avec une obstination qui confine Ă  la folie, sur ces petites tiges de fer enduites d'Ă©meri, et contemplant Ă  chaque minute les progrĂšs, invisibles Ă  l’Ɠil nu, de leur Ɠuvre antalgique ! Les esclaves qui ont gravĂ©, pour d'opulents maĂźtres, le camĂ©e de l'ApothĂ©ose d'Auguste ou la coupe des PtolĂ©mĂ©es ont donnĂ© de ces exemples de patience presque surhumaine. Le camĂ©e de l'ApothĂ©ose de NapolĂ©on Ier, Ɠuvre d’Adolphe David, commencĂ© en 1861, n'a Ă©tĂ© achevĂ© qu'en 1874. Au XvIIIĂšme siĂšcle, deux hommes d'expĂ©rience, Mariette et Natter, Ă©crivirent des traitĂ©s de la gravure en pierres fines, et les procĂ©dĂ©s qu'ils exposent sont intĂ©ressants Ă  rapprocher de ceux que Pline a dĂ©crits. Natter Ă©tait lui-mĂȘme un graveur de grand mĂ©rite ; quant Ă  Mariette, il raconte la maniĂšre de graver les pierres fines, telle qu'il l'a vue pratiquer par Jacques Guay, le plus habile des artistes en ce genre dont s'honore le XvIIIĂšme siĂšcle ; il a mĂȘme, dans un curieux dessin que nous reproduisons ici, reprĂ©sentĂ© Ă  son Ă©tabli, celui qui fut le maĂźtre et le protĂ©gĂ© de Mme de Pompadour. Actuellement l'emploi de flexibles permet une plus grande libertĂ©, certainement en ce qui concerne les piĂšces plus grosses, comme les statuettes ou les vases. on a dĂ©veloppĂ© des mĂ©thodes artificielles pour reproduire des camĂ©es, mais on les exĂ©cute Ă©galement en verre, spĂ©cialement Ă  l’époque hellĂ©nistique et au XIXĂšme siĂšcle. l Eddy Vleeschdrager

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Portrait de créateur

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A N z A v o L T A

Créations joaillÚres AprÚs une formation de 5 ans à l'école Boulle complétée par l'Ecole du Louvre, Clémentine Lebrun, créatrice de la marque Panzavolta a ouvert début 2010 au public, son atelier parisien.

I Bague « Smoothie cassis », or jaune et dégradé de saphirs bleus.

Bracelet « Smoothie white », or rose et diamants.

nspirĂ©e par la richesse des couleurs qui l’entourent et soutenue par une passion dĂ©bordante, ClĂ©mentine Lebrun façonne Ă  tout va, des bijoux qui rĂ©vĂšlent la part de folie qui sommeille en vous.Collections saisonniĂšres ou mieux encore, crĂ©ations sur mesure, ces bijoux ludiques et prĂ©cieux se dĂ©dient Ă  vous rendre heureux... Couleurs et gourmandises, rondeurs et gĂ©omĂ©trie confrontĂ©es, la collection de bijoux Smoothie, dĂ©voile des dĂ©gradĂ©s de pierres fines et prĂ©cieuses entourĂ©es d'or rouge, jaune ou blanc. À porter seul ou Ă  plusieurs, les bracelets chaĂźnette se dĂ©clinent en de multiples coloris et possĂšdent leurs bagues chaĂźnette assorties. Les pendentifs, quant Ă  eux, sont montĂ©s en pampilles, et les boucles d'oreilles, discrĂštes et fĂ©minines clĂŽturent le bal... À dĂ©couvrir aussi, la collection Smoothie version Fiançailles et Haute Joaillerie ! FascinĂ©e avant tout par la magie qui Ă©mane de l'univers de la joaillerie, ClĂ©mentine reçoit ses clients particuliers sur rendez-vous au sein de son atelier, pour concevoir avec eux le bijou qui leur ressemble. une idĂ©e, une envie ou un dessin ; Ă  l'Ă©coute de votre projet elle partage et met en place avec vous, chaque Ă©tape de rĂ©alisation du bijou. Alliances, bagues de fiançailles, mĂ©dailles, ou bagues de cocktail, donnez vie Ă  vos plus prĂ©cieuses envies
 !. l

Bague « Smoothie light », or blanc et diamants noirs et blancs.

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Bague chaßnette « Smoothie cassis », or rose, avec saphirs roses, bleus et améthystes.

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Saint valentin

Vive les amoureux ! et les cĂ©libataires ! C’est l’occasion d’offrir un petit cadeau et de dire Ă  votre moitiĂ© combien vous l’aimez, mais ce n’est pas toujours facile de trouver une idĂ©e cadeau vraiment originale pour la Saint Valentin. Comment surprendre votre Valentine ?

o

n ne sait pas trĂšs bien pourquoi le 14 fĂ©vrier, la fĂȘte des amoureux et des fiancĂ©s, est placĂ©e sous le vocable de Saint valentin. Ils Ă©taient d'abord plusieurs, dont aucun ne paraĂźt prĂ©senter les caractĂ©ristiques qui justifient cet honneur...

Une fĂȘte romaine ? Peut-ĂȘtre la fĂȘte des amoureux a-t-elle davantage Ă  voir avec les Lupercales, des fĂȘtes romaines annuelles en l'honneur de Lupercus, protecteur des champs et des troupeaux, qui avaient lieu le 14 fĂ©vrier, ou aux environs de cette date, une fĂȘte consacrĂ©e Ă  la fertilitĂ©, la fĂ©conditĂ© et donc Ă  l'Amour
 on sait qu'aprĂšs l'avĂšnement du christianisme de nombreuses fĂȘtes paĂŻennes ont Ă©tĂ© christianisĂ©es. Les Lupercales auraient Ă©tĂ© ainsi rĂ©cupĂ©rĂ©es par l'eglise catholique et le dieu paĂŻen, Lupercus, aurait Ă©tĂ© canonisĂ© par vĂ©nĂ©ration pour plusieurs martyrs chrĂ©tiens portant le mĂȘme nom. on peut penser aussi que l'amour du prochain, donnĂ© en exemple par ces martyrs, a pu en faire, avec le temps, des patrons des amoureux. Comme une promesse d’amour
 Bracelet et collier en acier, cuir, nacre, perles synthĂ©tiques grises et cristaux synthĂ©tiques. Fossil.

Une lĂ©gende ? Il existe une lĂ©gende qui raconte qu'un valentin, qui Ă©tait l'ami des enfants, fut emprisonnĂ© par les autoritĂ©s romaines parce qu'il refusait de sacrifier Ă  leurs dieux. Les enfants, Ă  qui leur ami manquait, lui passaient des messages Ă  travers les barreaux de sa cellule. C'est peut-ĂȘtre lĂ  une explication aux petits mots doux, qu'on Ă©change, avec des fleurs et des cadeaux, le 14 fĂ©vrier.

Pendentifs (Clef, cadenas) de la ligne « Possession », argenté. Stella Cadente by Akeo.

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Opale mi-noire de 12,20 carats en forme de poire, montĂ©e sur or 750 ‰. Cette opale bleue et turquoise est parsemĂ©e de petits « nuages ». Dimensions : 28 x 18 mm. La Taillerie de NĂźmes.

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Saint valentin

Un bracelet lien dont la plaque dorĂ©e Ă  l’or fin livre un message d’amour et d’humour Ă  choisir selon l’humeur du couple
 « Just Married » ou « Single and Free »  si pas de Valentin cette annĂ©e ! Gas.

La ligne « Graffiti » de Paloma Picasso pour Tiffany & Co se dĂ©marque avec trois pendentifs ultra modernes qui composent les mots « Peace », « Love » et « Kiss » pour celles qui oseront afficher leur Ă©tat d’esprit sans complexe. Ces pendentifs se dĂ©clinent en argent mais aussi en or jaune, rose ou blanc avec ou sans diamants.

D'aucuns Ă©voquant Ă©galement une loi promulguĂ©e par l'empereur Claude II, le Gothique, au dĂ©but des annĂ©es 200, qui interdisait aux jeunes hommes de se marier car, croyait-on, les cĂ©libataires faisaient de meilleurs soldats. un prĂȘtre, nommĂ© valentin, dĂ©sobĂ©it aux ordres de l'empereur et maria de jeunes couples en secret. valentin, d'aprĂšs certains auteurs, aurait Ă©tĂ© exĂ©cutĂ© le 14 fĂ©vrier aux alentours de l'an 269. Le pape GĂ©lasse Ier (492-496) aurait dĂ©cidĂ© que cette journĂ©e lui serait consacrĂ©e.

Une coutume ? une coutume de la Saint-valentin pourrait aussi avoir son origine dans l'histoire de France. La tradition qui consiste Ă  envoyer des vers ou des pommes Ă  l'ĂȘtre aimĂ©, disent certains historiens, remonterait, en effet, Ă  Charles d'orlĂ©ans (13911465), qui fut fait prisonnier Ă  la bataille d'Azincourt, en 1415, et, resta captif des Anglais un quart de siĂšcle. Depuis la Tour de Londres, on dit que, le jour de la Saint-valentin, il aurait adressĂ© des lettres d'amour Ă  Marie de ClĂšves, qu'il Ă©pousa Ă  son retour.

Une croyance populaire ? en fait, une croyance populaire rĂ©pandue est que c'est le 14 fĂ©vrier, jour de la fĂȘte du saint, que les oiseaux commencent Ă  s'accoupler Ă  l'approche du printemps. Les poĂštes anglais Chaucer et Shakespeare en font mention dans leurs Ɠuvres. on raconte qu'Ă  l'Ă©poque garçons et filles cĂ©libataires tiraient au sort, ce jour-lĂ , le nom de leur valentine dans un pot. Dans certaines rĂ©gions, ces couples se fiançaient. Dans d'autres, le garçon devait arborer le nom de la fille sur sa manche et la protĂ©ger durant l'annĂ©e.

Collier « cƓurs », colorĂ© et tendance, en argent et cristaux Swarovski. Fashionvictime.

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Saint valentin

Un Ă©lĂ©gant bracelet 2 cƓurs avec pierre fine sur cordon de couleur. CƓur de Paris.

4mee propose une mini ligne de bijoux Ă  petits prix pour la St Valentin, en or martelĂ©, avec pierres prĂ©cieuses, en cuirs exotiques (Python, Galuchat, Autruche...). Ici bracelet en or martelĂ© et cuir d’Autruche (12 mm).

La Saint Valentin dans le monde La Saint Valentin est la fĂȘte des amoureux du monde entier car l'amour n'a pas de frontiĂšre ! En France, nous disons « je t’aime » pour dĂ©clarer notre amour. En Italie, on vend des petits pains appelĂ©s « Baci perugini » qui reprĂ©sentent une tradition amoureuse. En Angleterre, les amoureux s’échangent des cƓurs symboliques en carton contre des fleurs. Les coutumes et les façon de dire je t’aime varient selon les pays. A dĂ©couvrir


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Les symboles de l’amour À la Saint valentin, nous cĂ©lĂ©brons l’amour et nous retrouvons un peu partout bon nombre de symboles qui reprĂ©sente cet amour : cupidon, petits cƓurs
 mais quelle est leur origine ?

‱ Cupidon Fils de vĂ©nus, la dĂ©esse de l’amour, cupidon est dans la mythologie romaine le dieu de l’amour. Cupidon vient du latin « cupido » qui signifie « dĂ©sir ». Dans la mythologie grec, il correspond Ă  eros. on le reprĂ©sente gĂ©nĂ©ralement par un enfant nu, avec un arc et des flĂšches d’argent, souvent couronnĂ© de roses, emblĂšme des plaisir et parfois les yeux bandĂ© pour reprĂ©senter l’amour aveugle. La lĂ©gende dit que si l’une de ses flĂšches vous touche, vous tomberez Ă©perdument amoureux de la premiĂšre personne que vous regarderez !

‱ Le CƓur C’est le plus vieux symbole de l’Amour, il est couramment utilisĂ© depuis la prĂ©histoire pour reprĂ©senter le siĂšge des Ă©motions, peut ĂȘtre parce qu’il bat plus vite lorsqu’on ressent une Ă©motion. Depuis l’antiquitĂ©, les cƓurs de couleur rouge sont synonymes d’amour fidĂšle.

En Allemagne

Ich liebe diche

En Angleterre

I love you

Dans les pays arabes

Ana behabik

Au pays basque

Nere Maitea

En Bretagne

Karout a ran ac'hanout

En Chine

Wo ai ni

Dans les Iles créoles

En ka emé ou

Au Danemark

Jeg elsker dig

En Espagne

Te quiero

En GrĂšce

S'agapo

En Italie

Ti amo

En Turquie

Seni seviyorum

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Saint valentin

‱ La Dentelle et les Rubans Sur les 1Ăšres cartes de St valentin on retrouvait souvent de la dentelle et des rubans. Le mot dentelle vient du latin « laquaere » qui signifie attraper. Autrefois, les femmes faisait tomber leur mouchoir « malencontreusement » afin d’attirer l’attention d’un homme et d’attraper son cƓur


Preuve d’amour : pendentif (40 cm) et bracelet (18 cm) chaĂźne « CƓur » de la collection vĂ©gĂ©tale, en or 750 ‰. April.

‱ Les Oiseaux

Bracelet rigide et bague jonc en argent, gravĂ©s, message « je t’aime » dĂ©clinĂ© en plusieurs langues. Agatha.

La colombe est le symbole de l’amour romantique, elle symbolise la grĂące, la douceur, la pureté  Le Cygne quand Ă  lui symbolise la loyautĂ©, c’était l’oiseau prĂ©fĂ©rĂ© de vĂ©nus. Le male reste fidĂšle Ă  la mĂȘme femelle toute sa vie. Au Moyen Age on racontait que le jour de la St valentin, certains signes prĂ©disaient l’avenir sentimental. voir un vol de cygne annonçait un mariage heureux, un rouge gorge prĂ©disait un mariage avec un homme en uniforme, un moineau prĂ©disait un mariage heureux avec un homme pauvre


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Saint valentin « Tumulte » une collection intemporelle en argent massif au charme discret. Ici une fine chaĂźne accompagne un cƓur torsadĂ© sur laquelle Christofle appose un nouveau modĂšle de fermoir arrondi. Design CĂ©cile Chalvet.

Bracelet charms/message d'une marque anglaise Assya. Association de pierres fines, de vermeil ou d’argent. Chaque couleur de pierre dĂ©livre un message : « Peace » pour l’amĂ©thyste, « Love » pour la grenat
 A moins que vous ne prĂ©fĂ©riez Ă©crire votre propre message (3 lignes maxi) ou craquer pour votre Charms prĂ©fĂ©rĂ© : peace, couronne, fleur... DistribuĂ© en France chez Franck&Fils.

‱ Signer XXX Signer X Ă  la fin d’une lettre
 Cela remonte aux dĂ©buts du catholicisme, le X reprĂ©sentait alors une croix, symbole de foi. Lorsqu’on ne savait pas Ă©crire on signait X et on embrassait la croix devant tĂ©moin ! Cette pratique du baiser de la croix donna naissance au X symbolisant le baiser.

Donc


Le 14 fĂ©vrier, c'est la Saint valentin. et la Saint valentin c'est la fĂȘte de tous les amoureux ! Ce jour-lĂ  on offre Ă  son amoureux(se) des fleurs ou des chocolats. on envoie de belles cartes ou encore un poĂšme sur un beau papier couvert de petits cƓurs. et pourquoi pas...un bijou, une montre
 l

Une ligne de bagues fines et Ă©lĂ©gantes, chacune induisant un message
 CƓur, trĂšfle, fleur ou Ă©toile ? A vous de choisir LA bague pour dĂ©clarer votre flamme
 H. Gringoire. En or blanc et diamants.

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zoom sur...

A

N T o I N e

C

H A P o u T o T

Une approche couture du bijou Antoine Chapoutot est un homme de rigueur, mais aussi de passions, d'émotions et de créations. Elevé dans la tradition libérale, il grandit au milieu d'artistes et peintures, sculptures, photographies meublent ses souvenirs d'enfant


A

Bague « Navona », or jaune, citrine et pavage diamants.

l'Ăąge de douze ans, chez son correspondant allemand, Antoine Chapoutot reçoit en cadeau ce qui constituera les bases de sa premiĂšre collection : des minĂ©raux ! Les Ă©tudes le mĂšnent vers une Ă©cole de commerce, une spĂ©cialisation en gestion financiĂšre et un master en marketing adaptĂ© Ă  l'industrie du luxe. C’est lĂ  que le dĂ©clic s'opĂšre et que l'Ă©vidence s'impose dans le choix de sa carriĂšre : la joaillerie ! Artiste et chef d'entreprise, il dĂ©bute sa carriĂšre avec une dĂ©marche pointue : la crĂ©ation de piĂšces uniques, sur mesure, uniquement pour des particuliers et en showroom. AprĂšs quinze annĂ©es d'expĂ©rience, restant fidĂšle Ă  sa dĂ©marche initiale, il ouvre enfin sa premiĂšre boutique, au cƓur de Paris : 76, rue de Seine. Sur la base des modĂšles qu'il a crĂ©Ă©s, vous dĂ©clinez la monture qui vous plaĂźt en fonction de la pierre que vous choisissez. Gemmologue de cƓur, les pierres qu'il propose sont toujours sĂ©lectionnĂ©es avec soin et peuvent ĂȘtre accompagnĂ©es des meilleurs certificats. Modernes et classiques, sans ĂȘtre ostentatoires, ses crĂ©ations se remarquent. elles se caractĂ©risent par la mise en valeur de la pierre principale, souvent prĂ©sentĂ©e en solitaire. C'est lĂ  que l'on sent l'influence de l'architecture, de la sculpture. L'influence de la peinture se ressent Ă  travers le choix des couleurs. Des pierres, mais aussi de l'or. Sans parler des effets de matiĂšres. Avec des lignes pures et sobres, en volume tout en restant aĂ©riennes, ces crĂ©ations Ă©voquent force et Ă©lĂ©gance et soulignent toujours le goĂ»t du dĂ©tail. l

Bague « Ines », or blanc et rhodolite.

Bagues « Vivaldi « , or blanc et saphirs en miroir.

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Bague « Praha », or blanc sablé et perle de Tahiti.

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Diamonds

ANverS

Enjeux stratĂ©giques du leader du diamant Anvers a trois trĂ©sors : le charme romantique de son centre-ville historique bordĂ© par l’Escaut, l’industrie de la mode en plein dĂ©veloppement, et le plus prĂ©cieux de tous, le plus vieux mais aussi le plus secret : le diamant. Emplois directs et indirects confondus, la gemme procure au pays quelque 34 000 emplois, dont 8 000 en emplois directs. ReprĂ©sentant 5 % du PIB national et 14 % du C.A. export de la Belgique hors Union EuropĂ©enne, le diamant est le 1er produit exportĂ© en Union EuropĂ©enne. 80 % des diamants bruts et 50 % des taillĂ©s passent par le cĂ©lĂšbre quartier des diamantaires, concentrĂ© sur deux rues presque anonymes et coincĂ©es le long de la Gare Centrale. Cette position dominante n’empĂȘche pourtant pas les diamantaires de rĂ©flĂ©chir et s’adapter, au sortir de la crise, aux profondes mutations du marchĂ©. Par Julie Rey-Camet.

Q

uand on imagine la bourse d’Anvers, on voit une salle noire de monde, un bruit continu, une ambiance Ă©lectrique. Cette image d’epinal aujourd’hui obsolĂšte : les 4 bourses de la ville sont dĂ©sormais pour ainsi dire vides. Signes d’une industrie en crise ? et bien, dĂ©trompez-vous. La plupart des diamantaires reçoivent aujourd’hui leurs clients chez eux, dans leurs bureaux, mais surtout ils se sont adaptĂ©s Ă  une concurrence mondiale de plus en plus prĂ©gnante. « Avant, le bijoutier se dĂ©plaçait, explique eddy vleeschdrager, expert gemmologue. Aujourd’hui, c’est le diamantaire qui va au-devant de ses clients. Ils participent Ă  tous les salons, Hong-Kong Ă©tant le plus important, suivi de prĂšs par BĂąle, puis Vicenza, DubaĂŻ ou encore Dallas. » un diamantaire qui voyage donc, mais aussi un diamantaire qui taille de moins en moins. Les 30 000 tailleurs des annĂ©es 70 sont aujourd’hui moins de mille. La production de masse a Ă©chappĂ© Ă  la capitale du diamant, au profit de l’Inde oĂč la main d’Ɠuvre est moins chĂšre. « A Anvers, seule la taille

Antwerp Strategic stakes of the leader in diamonds There are three treasures in Antwerp: the romantic charm of its down town, a historical town centre bordered by the river Escaut, the developing fashion industry in full swing and the most precious of all, the oldest but also the most secret one: diamonds. In both direct and indirect employment terms, the gem gives the country some 34,000 jobs of which 8,000 are direct ones. Representing 5% of the GNP and 14% of the export turnover of Belgium outside the European union, diamonds are the fist product exported in the European union. 80% of the rough diamonds and 50% of the cut ones transit through the famous diamond dealers district, situated in two almost anonymous streets, squeezed along the Main Station. This prevailing position does not, however, preclude the

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Dossier Diamants

des grosses pierres fait exception, explique eddy vleeschdrager. En effet, la place est Ă©quipĂ©e d’un centre de trĂšs haute technologie pour la taille des pierres exceptionnelles.» Mais l’Inde n’est plus le seul concurrent : les pays producteurs, qui jusque rĂ©cemment se contentaient de vendre du produit brut, se mettent peu Ă  peu Ă  tailler leurs pierres, comme au Canada ou en russie. « Certes, le mĂ©tier de diamantaire suppose des corps de mĂ©tier trĂšs diffĂ©rents et peu faciles, mais en quelques annĂ©es, ce savoir-faire s’acquiert ». reste qu’Anvers dispose de puissants atouts pour demeurer la capitale mondiale du diamant. « On ne se rend plus Ă  la bourse pour des transactions comme avant. Tout s’opĂšre dans les bureaux de chacun, confirme Caroline Germain, responsable de la communication d’AWDC. Mais la bourse continue d’avoir un rĂŽle d’instance rĂ©gulatrice et elle intervient en cas de litige. De plus, ĂȘtre inscrit Ă  la Bourse d’Anvers est une clĂ© d’entrĂ©e sur les autres bourses mondiales, qui sont restĂ©es des centres de transactions. »

Des annĂ©es fastes Ă  l’aprĂšs-crise Lorsque la crise frappe en 2008, les diamantaires sont pris de court. Les diamantaires avaient dĂ©jĂ  connu une crise dans les annĂ©es 80 : mais les effets en furent diffĂ©rents. « C’était une crise purement diamantaire, raconte Jacky TachĂ©, directeur de TachĂ© Diamonds. En 2008, la crise a Ă©tĂ© trĂšs vite. Elle a stoppĂ© soudainement les ventes. Dans les annĂ©es 80, ça avait mis 6 mois Ă  un an. » Dans les chiffres, le constat est lourd. « 2009 fut une annĂ©e complĂštement atypique, rĂ©sume Caroline Germain (AWDC). La production de diamants s’est pratiquement arrĂȘtĂ©e. Les mines ont fermĂ© ou ont diminuĂ© leur production. Le chiffre d’affaires de la place

diamond dealers from thinking about and adapting to, at the end of the crisis, the deep transformations of the market. By Julie Rey-Camet. When we imagine the Antwerp Stock Exchange, we figure a hall crowded with people, a permanent noise, an electric atmosphere. This idealized image belong to days gone bye: the 4 stock exchanges in the city are now more or less empty. Are they signs of an industry facing a crisis? Well, you have got it all wrong there. Most of the diamond dealers welcome their customers directly today, in their offices, but above all, they have adapted to a world competition which is more and more important. “In the past, jewellers would come, explains Eddy Vleeschdrager, expert in gemmology. Today, it is the other way around and the diamond dealers go to their customers. They take part in all the fairs, Hong Kong being the most important one, closely tackled by Basel, then Vicenza, Dubai without forgetting Dallas.” A diamond dealer who travels, but also a diamond dealer who cuts less and less. The 30,000 cutters that were in the 70s are today less than 1,000. Mass production did not settle in the diamond capital and preferred India where manpower is cheaper. “In Antwerp, the only exception is the cutting of big diamonds, Eddy Vleeschdrager explains. Indeed the city has a centre fitted with very high technology for the cutting of exception stones.” But India is no longer the only competitor: the producing countries which, so far, were quite happy with selling the rough product, are now starting little by little to cut their own stones, as is the case in Canada and Russia. “Indeed diamond dealing, as a trade, means very different and quite hard trades, but in a few years’time, such know how may be learnt and

2nde Ă©dition de l’Anwerp Diamond Fair : opĂ©ration sĂ©duction opĂ©ration de promotion destinĂ©e Ă  mettre en lumiĂšre le centre d’Anvers, la 2nde Ă©dition de l’Antwerp Diamond Trade Fair se tiendra du 30 janvier au 1er fĂ©vrier prochains. Le principe de l’évĂšnement ? Inviter le marchĂ© europĂ©en au cƓur de la cĂ©lĂšbre Bourse d’Anvers, oĂč sont rĂ©unies toutes les infrastructures de l’industrie du diamant. « La premiĂšre annĂ©e, 38 exposants Ă©taient prĂ©sents au sein de la Bourse d’Anvers et du Club des diamantaires. En 2011, pour la seconde Ă©dition, nous aurons 60 stands, se rĂ©jouit l’organisatrice du salon Pascale vanhoeck. Il existait une vraie demande chez les diamantaires pour crĂ©er un Ă©vĂšnement et faire venir les acheteurs. Ils voulaient un Ă©vĂšnement fĂ©dĂ©rateur pour le secteur. En effet, de plus en plus, les salons internationaux entrent en concurrence avec Anvers, attirant mĂȘme les consommateurs europĂ©ens. Or les Ÿ des opĂ©rations diamantaires passent par Anvers. Les prix sont les mĂȘme et c’est moins loin. » Mais Ă  qui est destinĂ© l’évĂšnement ? « On invite les belles maisons, les joailliers crĂ©ateurs, les bijoutiers, les petites centrales d’achat, les acheteurs de marques comme Dolce & Gabbana. L’annĂ©e passĂ©e, nous avons invitĂ© 100 personnes, pour qui nous avions organisĂ© un parcours haut de gamme : transferts en limousine, hĂŽtel 5 Ă©toiles, gala, dĂ©filĂ©s. Les conjoints, Ă©galement invitĂ©s, bĂ©nĂ©ficiaient d’un programme alternatif avec notamment une visite du MusĂ©e du diamant et un parcours chez les couturiers anversois, rĂ©putĂ©s pour leur avant-gardisme. » Cette annĂ©e, le salon invitera 200 nouvelles personnes. Afin de participer et d’ĂȘtre sĂ©lectionnĂ©, un formulaire de candidature est disponible en ligne, sur www.antwerpdiamondtraidfair.com. Il est Ă©galement possible de s’y rendre Ă  ses propres frais, avec une inscription prĂ©alable. Plus d’informations : www.antwerpdiamondsfair.com TĂ©l. : + 32 2 770 03 06

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Diamonds

a chutĂ© de 16 %. Ce qui, somme toute, n’est pas si catastrophique : d’autres centres ont perdu entre 30 et 40 % de leur chiffre d’affaires. » Pendant plus d’un an, le secteur se prĂ©pare au pire. « on s’attendait Ă  de nombreuses faillites, indique Jacky TachĂ©, comme on a pu en voir dans les banques. Nos structures sont en effet proches, trĂšs lourdes du point de vue du capital. Quand les ventes s’arrĂȘtent, faire face aux banques devient difficile. Nous avions conscience que la crise pouvait gĂ©nĂ©rer un effet domino gigantesque. Il suffisait qu’un « grand » tombe, pour entraĂźner les autres. ». Plusieurs facteurs permettent cependant au secteur de rĂ©sister Ă  la crise : la dĂ©cision des mines de rĂ©duire leur production dĂšs le premier trimestre 2009 pour maintenir l’équilibre de la pipeline, le soutien des banques, les mesures responsables prises par les diamantaires pour juguler leurs dettes, et le dĂ©veloppement des marchĂ©s de la Chine et de l’Inde. Des efforts qui payent et s’apparentent presque aujourd’hui Ă  un mauvais souvenir : depuis le dĂ©but de l’annĂ©e 2010, le rythme est de nouveau Ă  la croissance. « La relance est soutenue par les banques, les mesures prises par les producteurs et la reprise du marchĂ© du luxe, analyse AWDC. Nous ne sommes pas revenus au niveau de 2007 (C.A. 2007 : 45 milliards USD) mais nous devrions finir l’annĂ©e avec un C.A. de 40 milliards USD. »

Le marchĂ© se tourne vers l’Est Le marchĂ© est reparti, les chiffres le confirment. Pour autant, de profondes mutations se sont opĂ©rĂ©es en deux ans. D’abord, le phĂ©nomĂšne de globalisation a Ă©tĂ© accentuĂ© par la crise, et les petites structures ressortent affaiblies. « C’est la fin des PME-PMI au profit des grosses entreprises. » commente eddy vleeschdrager. « Pour les nouveaux arrivants, confirme Piyush Gandhi , Ceo de Dianish, la crise a Ă©tĂ© trĂšs dure. Elle n’est pas finie, mais nous sommes aujourd’hui plus confiants. La stabilitĂ© et la confiance sont de retour. » Du cĂŽtĂ© des poids-lourds, le discours est plus optimiste. Avec 6 000 employĂ©s Ă  travers le monde et un C.A. qui avoisine 1,5 milliard uSD, rosy Blue domine le marchĂ© et l’optimisme est de mise : « 20082009 ont Ă©tĂ© des annĂ©es trĂšs dures, admet Ilse raymakers, Directeur marketing et communication chez rosy Blue. Mais nous sommes de nouveau sur notre taux de croissance d’avant crise. » La crise a cependant laissĂ© apparaĂźtre les faiblesses du systĂšme diamantaire et les banques ont rĂ©agi. « Ce qui va changer, explique Jacky TachĂ© (TachĂ© Diamonds), c’est bien sĂ»r la façon dont les banques gĂšreront les crĂ©dits accordĂ©s aux diamantaires. Les enveloppes seront moins ouvertes. » La Chine et l’Inde sont l’autre grande transformation : avec l’effondrement du marchĂ© amĂ©ricain et le ralentissement du marchĂ© europĂ©en, le continent asiatique est devenu la prioritĂ© des diamantaires. « Avec l’apparition de la classe moyenne et la multiplication des trĂšs riches, ces marchĂ©s dotĂ©s d’une vĂ©ritable culture joaillĂšre sont en plein dĂ©veloppement », commente Ilse raymakers (rosy Blue).

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2nd edition of the Antwerp Diamond Fair: out to charm An promotion operation intended to throw light once again on the centre of Antwerp, the 2nd edition of the Antwerp Diamond Trade Fair will be held between 30 January and 1 February next. What is the principle of the venue? To invite the european market in the heart of the Antwerp Stock exchange where all the infrastructures of the diamond industry are gathered. “The first year, 38 exhibitors could be found at the Antwerp Stock Exchange and the diamond dealers’ Club. In 2011, for the second edition, we will have 60 boothes, fair organiser Pascale Vanhoeck says with pleasure. There was a genuine request with the diamond dealers to set up an event and attract the buyers. They wanted a federating venue for the sector. Indeed, more and more, the international fairs compete with Antwerp, even attracting European consumers. But Ÿ of the diamond dealing transactions are carried out in Antwerp. The prices are the same and it is not so far away.” But whom is the venue intended for? “We are inviting the nice houses, the jewellers who are creators, the goldsmiths, the small buying groups, the buyers for trade marks such as Dolce & Gabbana. Last year, we had sent out invitations to 100 people for whom we had organised a state of the art trip: limousine transfers, 5 star hotels, gala, catwalks. Their spouses, also invited, could enjoy an alternative programme with more particularly a visit to the diamond Museum and a trip to the Antwerp fashion designers, famous for their avant-garde creations”. This year, the fair will send out invitations to 200 new people. To be able to participate and be chosen, an application form is available online, on www.antwerpdiamondtraidfair.com. It is also possible to go there on your own expenses, on a preliminary inscription. More information : www.antwerpdiamondsfair.com Tel.: + 32 2 770 03 06

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Dossier Diamants

Le diamant synthĂ©tique : une menace ? Lorsqu’on a commencĂ© Ă  parler du diamant synthĂ©tique, il y a deux ou trois ans, les diamantaires se sont un peu affolĂ©s. Le HrD a aussitĂŽt mis au point et commercialiser un appareil permettant de les distinguer des pierres naturelles. Pourtant, en 2010, force est de constater qu’aucune entreprise ne commercialise la fameuse substitution Ă  destination de la joaillerie. Le coĂ»t du synthĂ©tique n’est en effet absolument pas compĂ©titif. Seule commercialisation en dehors des applications industrielles : une sociĂ©tĂ© amĂ©ricaine, LifeGem, propose de transformer en diamant les cendres de votre conjoint ! Pas sĂ»r que le marchĂ© europĂ©en suive cette excentricitĂ© venue d’outre-Atlantique


et la France ? Avec une reprise fragile, le marchĂ© hexagonal n’affiche pas une excellente forme. « Les dĂ©taillants sont devenus trĂšs frileux, observe Johanna Leclercq, commerciale chez DHv. Longtemps, ils ont eu des petits stocks, selon leurs modĂšles. Aujourd’hui, ils ne veulent plus stocker. Ils achĂštent quand ils font la vente. Et puis, les sites internet ont un peu chamboulĂ© les choses en crĂ©ant plus de concurrence Ă  des prix plus bas. »

Le diamant brut Ă  la hausse L'augmentation des ventes de diamant brut reflĂšte Ă  la fois le retour de la demande europĂ©enne et amĂ©ricaine mais aussi celle des nouveaux marchĂ©s, alors que depuis plus d’un an, les miniers ont rĂ©duit ou fermĂ© leurs exploitations. « Aujourd’hui, l’offre est limitĂ©e : les mines qui ont fermĂ© ne vont pas s’ouvrir Ă  nouveau sans difficultĂ©, explique Jacky TachĂ©. Cela explique en partie pourquoi l’offre est restreinte. Les miniers ne veulent pas revenir aux volumes de 2008 ». Si les pipelines se sont vidĂ©es, c’est entre autre parce que les rapports de force ont changĂ© : des sociĂ©tĂ©s ont trouvĂ© dans la crise des opportunitĂ©s pour gagner des parts de marchĂ©, d’autres sont plus affaiblies. rĂ©sultat : les diamantaires se sont lancĂ©s dans une vraie bataille auprĂšs des miniers, afin d’obtenir la meilleure position auprĂšs d’eux. « Le brut de premiĂšre main a toujours Ă©tĂ© le point critique. » conclut le diamantaire. Peut-on craindre une rĂ©percussion sur le prix du diamant taillĂ©, qui

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Nevertheless Antwerp has powerful assets to remain the world capital for diamonds. “People do not go to the stock exchange for any transactions as they used to. Every dealing is carried out in each other’s offices, AWDC communication officer Caroline Germain confirms. But the stock exchange is still playing its role as a regulating authority and it does step in whenever there is a dispute. Moreover, being on the list of the Antwerp Stock Exchange is the key to the entry in the other world stock exchanges which have remained transaction centres.” From good years to the aftermath of the crisis When the crisis hits the world in 2008, diamond dealers find themselves at a loss. The diamond dealers had already experimented a crisis in the 80s: but the consequences were different. “It was a crisis which affected the diamond world only, Jacky TachĂ©, TachĂ© Diamonds director, tells us. In 2008, the crisis was a very fast one. It put an abrupt end to the sales. In the 80s, it took 6 years to one month.” The figures show a heavy toll. “2009 has been a particularly atypical year, Caroline Germain sums up. The production of diamonds more or less stopped. The mines shut down or reduced their production. The sales turnover of Antwerp slumped down by 16%. Generally speaking, this is not so dramatic: other centres have lost between 30 and 40% of their sales turnover.” For more than one year, the sector has now been sprucing up for the worst. “We were expecting to have to face many bankruptcies, Jacky TachĂ© indicated, similar to what the banking sector went through. Our structures are indeed very close to theirs and very heavy from the capital point of view.

Should synthetic diamonds be seen as a threat? When talks started about a synthetic diamond, two or three years ago, the diamond dealers felt more or less threatened. The HrD did not take long to set up and market a device enabling to distinguish them from natural stones. Yet, in 2010 we have to admit that no business has been selling the famous substitution to the jewellers. The cost of the synthetic diamond is indeed not competitive at all. It is only being sold, apart form industrial applications by an American company, LifeGem, which is offering to transform your spouse’s ashes into diamonds! I am not so sure that the european market will follow such an American eccentricity 
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Diamonds

When the sales are stalled, facing the banks becomes a hard job. We realised that the crisis could very well have a huge domino effect. A big one’s crumbling would mean that the others would follow.” Several factors, however, enable the sector to stand strong through the crisis: the mines’ decision to reduce their production from the first quarter of 2009 to maintain a balance of the pipeline, the banks’ support, the responsible measures taken by the diamond dealers to keep their liabilities in check and the development of the Chinese and Indian markets. Such efforts have been paying and today we can almost remember them as a bad memory: since the beginning of 2010, we have once more Certification et formation : les diamantaires experienced a growing rhythm. rĂ©pondent aux exigences du consommateur. “Reflation is supported by the banks, the measures taken by the Avec le GIA (fondĂ© en 1935) et le HrD (1976), l’IGI, fondĂ© en 1975, est un des 3 producers and the luxury market’s certificats reconnu mondialement. A eux trois, ces instituts dĂ©livrent 90% des recovery, Caroline Germain is certificats dans le monde. Premier Ă  s’ĂȘtre installĂ© en Inde, l’IGI est le n°1 du certificat analysing. We have not yet reached lĂ -bas et y dispose de 6 bureaux. Le GIA vient quant Ă  lui d’inaugurer un nouveau the 2007 level (2007 sales turnover: laboratoire de pointe Ă  Hong Kong. « Le marchĂ© hongkongais est si dynamique, c’est US$ 45 billion), but we should close essentiel d’y ĂȘtre prĂ©sent », a affirmĂ© Donna Baker, p.d.g. du GIA. Tous les plus the year with a sales turnover of grands diamantaires mondiaux disposent de bureaux Ă  Hong Kong car la ville n’est US$ 40 billion.”

viendrait alors Ă  s’ajouter Ă  la hausse des mĂ©taux prĂ©cieux. Pour TachĂ©, tel n’est pas encore le cas : « la rĂ©percussion de cette surchauffe du brut ne se fait pas encore vĂ©ritablement sentir sur le taillĂ©, car on rencontre une rĂ©sistance auprĂšs de nos clients. Nos marges sont donc rĂ©duites aujourd’hui. » Mais d’autres avouent commencer Ă  trouver des solutions, qui ne peuvent ĂȘtre que provisoires. « Avec la flambĂ©e du brut, s’inquiĂšte Johanna Leclercq (DHv), ça nous revient presque moins cher d’acheter du taillĂ© pour le revendre. Entre le prix du brut et celui du taillĂ©, les produits sont parfois trop chers pour nous. On ne peut pas les acheter. »

pas seulement une passerelle vers le marchĂ© chinois, mais Ă©galement, depuis longtemps, un centre pour les grossistes en diamants en ExtrĂȘme Orient. » La certification des diamants et la protection du consommateur sont plus que jamais au cƓur du dĂ©bat. « Une fois taillĂ©, on ne peut plus connaĂźtre l’origine du diamant, si ce n’est grĂące au certificat », explique roland Lorie, Ceo de l’IGI. un besoin d’ĂȘtre rassurĂ© sur ce qu’on achĂšte qui commence dĂšs le choix du laboratoire : « nous avons craint un temps les rĂ©percussions de la crise, mais c’est terminĂ©, raconte roland Lorie. Par contre, le paysage s’est Ă©clairci : le phĂ©nomĂšne de multiplication de laboratoires observĂ© avant la crise a disparu. Les gens ont en effet eu tendance Ă  se replier pendant la crise sur les valeurs sĂ»res c’est-Ă -dire les certificats connus. » Idem dans le rĂ©seau de distribution : les gens certifient de plus en plus. « Chez Carrefour par exemple, le client veut son certificat, cite roland Lorie. Chez Cartier, les gens achĂštent une marque mais dans la grande distribution, oĂč le consommateur vient acheter un bijou Ă  bas prix, il veut ĂȘtre rassurĂ© sur la valeur de ce qu’il achĂšte. » reste la formation du personnel de vente. « Le diamant n’est pas une matiĂšre simple. Nous avons fait le test avec une chaĂźne de magasins. Nous avons envoyĂ© pendant 6 mois des acheteurs. AprĂšs 6 mois d’observations, les rĂ©sultats Ă©taient dĂ©sastreux sur les bijoux diamants. SystĂ©matiquement, les vendeurs s’éloignaient des vitrines diamants, parce qu’ils ne savaient pas les vendre. PossĂ©der un diamant, c’est d’une part le plaisir de le porter mais c’est aussi un placement. Il y a donc une marge de manƓuvre Ă©norme », explique roland Lorie. Pourtant, en France, la formation du personnel n’est pas systĂ©matique. « En France, il existe une rĂ©elle lacune de formation des bijoutiers, face Ă  une clientĂšle trĂšs exigeante quant Ă  elle, s’étonne roland Lorie. Ce n’est pas le cas des nouveaux marchĂ©s qui dĂ©couvrent le mĂ©tier et qui sont paradoxalement trĂšs ouverts aux formations. Nous avons d’ailleurs ouvert rĂ©cemment une Ă©cole Ă  Shanghai. Les Français sont plus frileux. En Italie par exemple, nous avons dix fois plus d’élĂšves, ce qui est assez frustrant. En 1975, la France Ă©tait pourtant notre premier client. Mais depuis, il y a eu peu d’évolution. Je crois qu’en France, le mĂ©tier de bijoutier se vend mal. »

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The market looks to the East The market has picked up again, the figures are here to support this assertion. Deep changes, however, have taken place in two years. First of all, the globalisation phenomenon has been increased by the crisis and the smaller structures come out weaker. “It is the end of the SMB leaving the path free for big businesses,” expert Eddy Vleeschdrager comments. “For the new comers, Dianish CEO Piyush Gandhi confirms, the crisis has really been very hard indeed. It is not over yet, but we are nowadays much more confident. Stability and confidence are back.” The very important businesses are much more optimistic. With a 6,000 strong staff throughout the world and a sales turnover around uS$ 1.5 billion, Rosy Blue is predominant in the market and optimism is there: “2008-2009 have been very hard years, Ilse Raymakers, Rosy Blue communication and marketing manager, admits. But we are back on the growth rate we had prior to the crisis.” The crisis has nevertheless shown

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Certification and training: the diamond dealers meet the consumers’ demands With the GIA (set up in 1935) and the HrD (1976), the IGI set up in 1975, is one of the 3 certificates recognized world wide. Between them, these three institutes deliver 90% of the certificates throughout the world. The first one to settle in India, the IGI is the n°1 over as regards certificates and it has 6 offices. The GIA has just opened a new first class laboratory in Hong Kong. The Hong Kong market is so dynamic that it is essential to be present there”, stated Donna Baker, GIA’s Ceo. All the main world diamond dealers have offices in Hong Kong since the city is not only a bridge to the Chinese market, but also – and it has been so for quite a long time now – a centre for diamond wholesalers in the Far East.” The certification of diamonds and the protection of the consumers are more than ever at the heart of the discussion. “once the diamond is cut, it is almost impossible to find out the origin of the diamond, apart from with the certificate”, roland Lorie, IGI Ceo, explains. There is a need for reassurance on the product bought and it starts with the choice of the laboratory: “for some time we feared the repercussions of the crisis, but that is all over, roland Lorie says. And the sky is clearing up: prior to the crisis more and more laboratories were set up, but this phenomenon has now ceased. The people were indeed tending to fall back on safe values, namely on the well-known certificates.” The same goes for the distribution network: the people are certifying more and more. “At Carrefour, for instance, the certificate insists on his/her certificate, roland Lorie is quoting. At Cartier the people are buying a name, but in the mass market where the consumer has bought a cheap piece of jewellery, he/she wants to be reassured as to the value of what he/she is buying.” Another point is the training of the sales staff. “Diamonds are not mere material. We performed a test with a chain of shops. For 6 months we sent buyers. After a 6 month observation, the results proved a disaster regarding the diamond jewellery. Systematically, the salesgirls would move away from the diamond windows because they did not know how to sell them. Having a diamond is on the one hand, the pleasure of wearing it, but it is also an investment. So there is ample room for manoeuvre”, roland Lorie explains. Yet, in France, staff training is not systematic. “In France, there is a genuine lack of training as regards jewellers, while customers are very demanding, roland Lorie says a little surprised. It is not the case of the new markets which are discovering the trade and which are paradoxically very open to training. We have just opened a school in Shanghai. The French are not daring enough. In Italy, for instance, we have ten times more students, which is rather frustrating. In 1975, France was, however, our first customer. But since then, there has been very little improvement. I think that in France, the jewellery trade sells poorly.”

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the weaknesses of the system in diamond dealing and the banks have reacted. “What is going to change, Jacky TachĂ© (TachĂ© Diamonds) explains, is of course the way the banks are going to manage the credits granted to the diamond dealers. The envelopes will definitely be more limited.” China and India are the other main transformation: with the crumbling of the American market and the slowing down of the European market, the Asian continent has become the diamond dealers’ priority. “With the rising of the middle class and the multiplication of the very rich, such markets with a real jewellery culture are in full swing”, Ilse Raymakers (Rosy Blue) is commenting. What about France? With a less than solid recovery, the French market does not disclose an excellent fitness. “The retailers have become over careful, DHV sales manager Johanna Leclercq remarks. For a long time, they have had small stocks, according to their different models. Today, they do not want to stock at all. They purchase when they are actually selling. And then, the websites have somewhat messed up the things in creating more competition at cheaper prices.” Rough diamonds on the rise The sales increase in rough diamonds is showing both that European and American demands are back, but there are also demands from the new markets while for more than a year, the mining business have reduced or shut down their mining operations. “Today supply is limited: those mines which have shut down are not going to open again so easily, Jacky TachĂ© (TachĂ© Diamonds) says. This partly explains why there is such a limited supply. The mining businesses do not want to go back to their 2008 volumes”. If the pipelines got empty, it is amongst other things because the balance of powers have changed: some companies have found opportunities in the crisis to gain market shares, others are weaker. The result: the diamond dealers have waged a real battle with the mining businesses in order to get the best position with them. “First hand rough diamonds have always been the critical point,” concludes the diamond dealer. Should we fear a repercussion on the price of the cut diamond, which would then add to the rise in precious metals? For TachĂ©, it is not the case: “the repercussion of this overheating in the prices of rough diamonds cannot yet be felt on the price of cut diamonds as our clients are rather reticent. Therefore today our margins are somewhat reduced.” But others admit that they are looking for solutions which may only be temporary. “With the explosion in the prices of rough diamonds, Johanna Leclercq (DHV) states worriedly, it is almost cheaper for us to buy cut diamonds to sell them. If we take the prices of a rough diamond and a cut diamond, the products are sometimes too expensive for us. We cannot afford them.”

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Dossier Diamants

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A r r Y

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I N S T o N

Le diamant Hope se refait une beautĂ© C’est Ă  l’occasion du retour de l’exposition historique et itinĂ©rante « Court of Jewels » que le joaillier Harry Winston a dĂ©voilĂ©, le 18 novembre dernier Ă  New York, la nouvelle monture du cĂ©lĂšbre diamant Hope. Un retour aux sources en quelque sorte, puisque le cĂ©lĂšbre diamant fut la piĂšce maĂźtresse de l’exposition entre 1949 et 1953. 5 ans plus tard, Harry Winston faisait don de ce trĂ©sor Ă  la Smithsonian Institution Ă  Washington. Parcours d’un diamant exceptionnel.

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i l’histoire d’amour entre Harry Winston et le diamant Hope a plus de 60 ans d’existence, la gemme exceptionnelle a pour sa part une vie antĂ©rieure absolument rocambolesque. DĂ©couverte en Inde dans la mine de Kollur au milieu du 17Ăšme siĂšcle, elle eut une liste d’illustres propriĂ©taires particuliĂšrement Ă©toffĂ©e avant d’entrer en possession du joaillier amĂ©ricain. Premier voyage, le Hope est rapportĂ© en France par un marchand, Jean-Baptiste Tavernier, qui se hĂąte de le prĂ©senter Ă  la cour du roi Soleil. Louis XIv en fait aussitĂŽt l’acquisition et le fait tailler une premiĂšre fois. La gemme de 112,5 carats passe Ă  67,5 carats, et le roi la nomme modestement « Bleu de France ». AttachĂ©e Ă  la monarchie, les derniĂšres mains royales Ă  la possĂ©der seront celles de MarieAntoinette. La pierre disparaĂźt en effet pendant la rĂ©volution Française, et quitte la France pour l'Angleterre oĂč elle est retaillĂ©e pour ĂȘtre plus facilement vendue. Sa trace se perd jusqu'en 1812. Mais c’est seulement en 1824 qu’elle est vendue au banquier londonien sir Henri Philip Hope, qui lui donne son nom actuel. vendue en 1901 par la famille en manque d’argent, la pierre voyagera entre l’Angleterre et la France, pour finalement repartir aux Ă©tats-unis. Les propriĂ©taires successifs du Hope au XXĂšme siĂšcle sont Pierre Cartier, fils du cĂ©lĂšbre joailler Louis Cartier, l’hĂ©ritiĂšre evalyn Walsh McLean et enfin Harry Winston, qui l’achĂšte en 1949. Le diamant Hope devient la piĂšce maĂźtresse de la premiĂšre exposition

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Le diamant bleu Hope dans sa nouvelle monture « Embracing Hope » / The blue Hope diamond in its new setting “Embracing Hope”.

Harry Winston The Hope is sprucing up The opportunity came for Harry Winston, the jeweller with the return of the circuit historic “Court of Jewels” exhibition, who disclosed, on 18 November last in New York, the new setting of the famous Hope diamond. A return to the origins, somewhat, since the famous diamond used to be the main piece of the exhibition between 1949 and 1953. 5 years later, Harry Winston presented this treasure to the Smithsonian Institution in Washington. Let us see the career of an exceptional diamond. If the love story between Harry Winston and the Hope diamond dates back to more than 60 years, the exceptional gem started its life earlier and it is a truly incredible one. Discovered in the south of India, in the Golconda mine, in the middle of the 17th century, it belonged to very famous people – and a great deal of them too – prior to becoming the possession of the American jeweller. First trip, the Hope is brought back to France by a merchant, Jean-Baptiste Tavernier, who quickly displays it at the court of the Sun King. Louis xIV does not hesitate and purchases it and has it cut – its first cut. The 112.5 carat gem now only weighs 67.5 carats and the King humbly christens it

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Diamonds itinĂ©rante de Harry Winston, intitulĂ©e « Court of Jewels » et prĂ©sentĂ©e dans les principales villes amĂ©ricaines, jusqu’en 1953. Cette exposition incarnait le rĂȘve du joaillier, Ă  savoir « instruire le public sur les pierres prĂ©cieuses ». elle permit de rĂ©colter des fonds pour les plus grandes causes philanthropiques de l’époque. et c’est dans cet Ă©tat d’esprit qu’Harry Winston fit don au grand public du diamant Hope en l’offrant au plus grand complexe de musĂ©es du monde, la Smithsonian Institution de Washington, en 1958. Aujourd’hui, plus de 7 millions de visiteurs - autant que la Joconde - viennent l’admirer chaque annĂ©e. et c’est pour commĂ©morer le 50Ăšme anniversaire de la donation de Harry Winston que le mythique diamant bleu est apparu en novembre dernier dans sa nouvelle monture, baptisĂ©e « embracing Hope », au MusĂ©e National d’Histoire Naturelle Ă  Washington oĂč il sera dĂ©sormais exposĂ©. FidĂšle Ă  l’hĂ©ritage et Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© de Harry Winston, FrĂ©dĂ©ric de Narp, actuel Ceo de la marque, a Ă©galement annoncĂ© aux invitĂ©s la crĂ©ation de la Fondation Harry Winston Hope qui s’engagera Ă  reverser au minimum 5% des bĂ©nĂ©fices avant impĂŽt de l’entreprise Ă  des actions en faveur de l’éducation.

“French Blue”. Associated to the monarchy, the last royal hands who sported it are the hands of MarieAntoinette. The stone does indeed vanish during the French Revolution and leaves France for England where it is cut anew to be sold easily. Track is lost till 1812. But it is not before 1824 that it is sold to the London banker, Sir Henri Philip Hope who gives it the name it is still known under. Sold in 1901 by the family who is in need of money, the stone will travel between England and France before eventually leaving for the united States. The successive owners of the Hope in the 20th century are Pierre Cartier, the son of the famous jeweller, Louis Cartier, the heiress Evalyn Walsh McLean and the last one, Harry Winston who purchases it in 1949. The Hope diamond becomes the main piece of Harry Winston’s first circuit exhibition entitled “Court Jewels” which is displayed in the main American cities till 1953. This exhibition was the jeweller’s dream, namely “acknowledge the public at large with the precious stones”. It enabled to collect funds for the main philanthropic causes of the time. And that is

Vente aux enchĂšres : les prix s’enflamment pour les diamants d’exception un diamant rose Fancy Intense Pink de 24,78 carats vient d’ĂȘtre vendu pour 46,158 millions uSD lors de la vente de Haute Joaillerie de Sotheby’s GenĂšve le 16 novembre 2010, signant lĂ  un nouveau record mondial pour un diamant et un bijou vendus aux enchĂšres. L’ancien record Ă©tait en effet dĂ©tenu par le diamant Wittelsbach, un diamant historique taille coussin de couleur Fancy Deep Grayish Blue de 35,56 carats et vendu Ă  24,311 millions uSD par Christie’s London en 2008. Quatre enchĂ©risseurs se sont disputĂ©s ce diamant comptant parmi les plus rares et les plus beaux jamais mis aux enchĂšres et revenant sur le marchĂ© aprĂšs prĂšs de 60 ans. Le diamant a finalement Ă©tĂ© achetĂ© par Patti Wong, PrĂ©sidente de Sotheby’s en Asie, au nom de Laurence Graff, Ceo de la maison de haute joaillerie britannique Graff Jewels. Juste aprĂšs la vente, Laurence Graff a nommĂ© le diamant le « Graff Pink ». Pour David Bennett, PrĂ©sident du dĂ©partement international de Haute Joaillerie pour l’europe et le Moyen-orient, la vente « dĂ©montre que des objets extraordinaires commandent des prix extraordinaires ». La couleur et la puretĂ© exceptionnelles de ce diamant rose se conjuguent Ă  une taille Ă©meraude classique, « ce qui justifie pleinement le prix de 45.442.500 CHF/ 46.158.674 US$ atteint ce soir. Il s’agit tout simplement de l’un des plus beaux diamants que j’ai vu au cours de mes 35 annĂ©es de carriĂšre chez Sotheby’s ». Les diamants roses excĂ©dant les 20 carats sont d’une grande raretĂ©. L’arrivĂ©e sur le marchĂ© de ce diamant reprĂ©sentait donc un Ă©vĂ©nement majeur sur le marchĂ© international de la haute joaillerie. Cette pierre taille Ă©meraude montĂ©e en bague appartient Ă  la catĂ©gorie de diamants de type IIa, une catĂ©gorie rare et extrĂȘmement recherchĂ©e reprĂ©sentant moins de 2 % des diamants rĂ©pertoriĂ©s dans le monde. estimĂ© Ă  38 millions uSD, ce diamant Le « Graff Pink » Fancy Intense Pink (24,78 carats) / The “Graff Pink” Fancy provenait d’une collection privĂ©e et revenait sur le marchĂ© environ 60 Intense Pink (24.78 carats). ans aprĂšs avoir Ă©tĂ© achetĂ© Ă  Harry Winston lui-mĂȘme.

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Le don inaugural d’au moins un million de dollars versĂ© Ă  la Smithsonian permettra de soutenir les initiatives Ă©ducatives et proviendra de la future vente de « embracing Hope ». Parmi les nombreuses pierres exposĂ©es, l’exposition « Court of Jewels » proposait un autre diamant d’exception : le lĂ©gendaire Lesotho I, de 71,73 carats. Cette pierre taillĂ©e en Ă©meraude a Ă©tĂ© montĂ©e sur platine par le cĂ©lĂšbre Harry Winston. estimĂ© Ă  une valeur pouvant atteindre les 5,6 millions de dollars, ce diamant provient d’une pierre de 601 carats dĂ©couvert par une femme en 1967 et taillĂ©e par Winston en 18 prĂ©cieux gemmes, pour un total de 252,4 carats. Parmi ces cĂ©lĂšbres pierres, figure le non moins cĂ©lĂšbre Lesotho III, un diamant de 40,42 carats qui appartint Ă  la belle Jacqueline onassis et qui a Ă©tĂ© vendu en 1996 par Sotheby’s New York pour un montant de 2,5 millions de dollars.

what Harry Winston had in mind when he presented the Hope diamond to the public at large by offering it to the biggest museum complex in the world, the Smithsonian Institution in Washington in 1958. Today more than 7 million visitors – as many as those who come to see the Joconde – come to admire it each and every year. And it is to commemorate the 50th anniversary of Harry Winston’s gift that they mythical blue diamond appeared last November in its new setting, christened “Embracing Hope”, in the Natural History National Museum in Washington where it will be on display from now on. Faithful to the inheritance and generosity of Harry Winston, Frederic de Narp, the current CEO of the mark, has also informed his guests that the Harry Winston Hope Foundation has been set up, which shall pay back at least 5% of the business’s pre-tax profits to actions in favour of education. The first gift of at least one million dollars paid to the Smithsonian A 24.78 carat Fancy Intense Pink pink diamond has just been sold for uS$ 46,158 million in a Haute will make it Joaillerie sale held by Sotheby’s Geneva on 16 November 2010, thus setting a new world record for possible to sustain a diamond and a piece of jewellery sold by auction. The former record was indeed held by the the educational initiatives and will Wittelsbach diamond, a historical 35.56 carat cushion cut Fancy Deep Grayish Blue diamond sold at originate from the uS$ 24,311 by Christie’s London in 2008. sale to come of the Four auctioneers were vying to get this diamond which is amongst the rarest and most beautiful ever “Embracing Hope”. put under the hammer and being put on the market again after almost 60 years. The diamond was Amongst the many eventually bought by Patti Wong, Sotheby’s Asia Chairwoman, on behalf of Laurence Graff, the Ceo stones on display, the “Court of of the British haute joaillerie house, Graff Jewels. Immediately after the sale, Laurence Graff named Jewels” exhibition the diamond “Graff Pink”. For David Bennett, the Chairman of the international department of Haute offered another Joaillerie for europe and the Middle east, the sale “shows that extraordinary items go for exceptional extraordinary prices”. The exceptional colour and purity of this pink diamond come together with a diamond, i.e. the classical emerald cut, “which fully supports the price of CHF 45,442,500 / US$ 46,158,674 reached legendary Lesotho tonight. It is after all no less than one of the most beautiful diamonds I have ever seen in my 35 years I, weighing 71.73 carats. This stone with Sotheby’s”. cut emerald type The pink diamonds over 20 carats are very rare indeed. The arrival on the market of this diamond has been set on was therefore a major event on the haute joaillerie international market. This emerald cut stone set in platinum by the a ring belongs to the Ila type category of diamonds, a rare category, very much wanted and famous Harry representing less than 2% of all the diamonds listed in the world. estimated at uS$ 38 million, this Winston. Its estimated value diamond used to be included in a private collection and was put back on the market after almost 60 may reach 5.6 years after Harry Winston himself had acquired it. million dollars; this diamond has been obtained from a 601 carat stone discovered by a woman in 1967 and cut by Winston in 18 precious gems, for a total of 252.4 carats. Amongst such famous stones one can also find the equally renown Lesotho III, a 40.42 carat diamond which used to be owned by the beautiful Jacqueline Onassis and which was sold in 1996 by Sotheby’s New York for an amount of 2.5 million dollars.

Auction sales : the prices are soaring for exceptional diamonds

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Historique des différentes tailles Quand nous parlons de la taille du diamant, nous faisons référence à la façon dont il est coupé et non à sa dimension. Au Moyen Age, les diamants étaient taillés en aplanissant leurs faces. Aujourd'hui, les diamants sont découpés en diverses formes pour mettre en valeur leur lustre. Les gemmologues ont toujours cherché un moyen de tailler le diamant pour réfracter le plus de lumiÚre possible tout en évitant aussi de gaspiller de la matiÚre brute. Puis, pour rendre un diamant plus esthétique, la pierre brute a été taillée en plusieurs formes. Par Xavier Massonnaud.

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Ăšs le Moyen Age, les Hindous arrivent Ă  dompter les diamants en aplanissant les faces du diamant. Mais c’est seulement en 1919 que Tolkowsky publia les proportions idĂ©ales d'un diamant pour une taille parfaite : comptant 58 facettes, il s’agit de la taille « brillant ». en 1951, Parker invente une nouvelle taille qui a la particularitĂ© d'avoir une trĂšs grande table Ă©talĂ©e, et en 1963, est dĂ©couverte la taille « princesse » comportant au total 74 facettes. Deux ans plus tard, est Ă©laborĂ©e la taille « haute lumiĂšre » comportant au total 146 facettes, et l’annĂ©e suivante, Tillander publie les nouvelles normes du standard scandinave : cette nomenclature sert encore aujourd’hui de base pour la taille moderne. en 1970, la

taille « royal 144 », qui comporte 144 facettes, est mise au point. en1978, l’International Diamond Council (IDC) dĂ©finit les normes qui donnent au diamant le plus de rĂ©fraction.

Composition du diamant taillé de type « brillant »

Le diamant brillant est composĂ© de plusieurs parties : ‱ La table est la plus grande facette du diamant. ‱ La couronne est la partie supĂ©rieure du diamant juste au-dessus du rondiste. ‱ Le rondiste est la bande Ă©troite situĂ©e entre la culasse et la couronne. ‱ La culasse est la partie infĂ©rieure du diamant situĂ©e sous le rondiste. ‱ La colette est la pointe de la culasse. ‱ Le bezel, Ă©galement appelĂ© le « coin de la table », est la facette de la couronne du diamant. ‱ L'halĂ©fi est la facette qui forme la couronne ou la culasse du diamant, qui part du rondiste. ‱ L'Ă©toile est une facette en forme de triangle situĂ©e sur la couronne et qui sĂ©pare deux bezels. ‱ Le pavillon est la facette qui forme la culasse.

Composition de la taille « brillant ».

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Diamonds

Les techniques de la taille du diamant

Pendant la taille d'un diamant brut, entre 40 % et 60 % de la pierre est perdue en poussiĂšre. Pour cela, il faut donc Ă©tudier prĂ©alablement le diamant, de maniĂšre Ă  choisir une coupe qui soit Ă  la fois rentable et permette au diamant de rĂ©fracter le maximum de lumiĂšre. La taille du diamant brut se passe en quatre Ă©tapes : le clivage, le sciage, le dĂ©brutage et enfin le polissage. 1. Le clivage Le clivage consiste Ă  fendre le diamant brut en deux pour lui donner une forme qui sera Ă  la fois apprĂ©ciable et rentable. A l'aide d'une lame d'acier, une entaille est faite dans la pierre. La lame est ensuite placĂ©e dans la fente et le diamant est divisĂ© en deux parties en frappant d'un coup sec sur la lame. Durant cette Ă©tape, les dĂ©fauts que contient le diamant, comme les impuretĂ©s qui se seraient incrustĂ©es durant sa cristallisation, sont Ă©liminĂ©s. Quand cette Ă©tape est ratĂ©e, le diamant brut peut se casser, diminuant au passage sa valeur marchande. Notons que le clivage n’est utile que s'il y a trop d'inclusions prĂ©sentes dans la pierre brute. Le clivage permet une meilleure rentabilitĂ© du diamant.

(outil composĂ© de leviers articulĂ©s que l'on rapproche pour serrer le diamant) Ă©galement appelĂ©e « dop ». une colle est utilisĂ©e pour fixer le diamant au « dop ». Le « dop » est tendu sur un disque en acier (plateau) oĂč approximativement 1 carat de poudre de diamant a d'abord Ă©tĂ© appliquĂ©. Le disque, qui fait entre 3 000 et 4 000 tours par minute, crĂ©e une friction avec le diamant. Le diamant reste en contact pendant quelques secondes uniquement, afin d’éviter qu’il ne s'abime. on Ă©vite Ă©galement ainsi le gaspillage de la pierre, car si une facette est mal faite ou si l'angle n'est pas respectĂ©, la taille est Ă  refaire. 4. Le polissage La derniĂšre Ă©tape est le polissage. Le diamant passe sur un disque plus doux pour Ă©viter qu'il y ait trop de friction. Au lieu de facetter le diamant, il est lustrĂ©, ce qui le rend Ă©clatant.

2. Le sciage Le scieur contient une lame en cuir dont la circonfĂ©rence est saupoudrĂ©e de diamant. Le sciage consiste Ă  couper la moitiĂ© de la pierre brute en plusieurs petites parties. A la diffĂ©rence du clivage, dans le cas du sciage, les pointes de la pierre ne sont pas abĂźmĂ©es. La lame peut aussi ĂȘtre bougĂ©e pour Ă©liminer une inclusion. Le sciage est aussi utilisĂ© pour amĂ©liorer la forme de la pierre, car durant ce processus, on tient Ă  obtenir la plus grande table possible et une culasse plus dure. La valeur du carat varie selon le temps requis pour le sciage de la pierre. 3. Le dĂ©brutage ou l'Ă©brutage Le dĂ©brutage consiste Ă  arrondir le diamant. Pour cela, un autre diamant est utilisĂ© et c’est en tournant sur eux-mĂȘmes qu’ils s'arrondissent mutuellement. AprĂšs l'Ă©tape de dĂ©brutage, le diamant est placĂ© dans une tenaille

Le facettage Le diamant est le minĂ©ral le plus dur sur l'Ă©chelle de Mohs (Ă©chelle de duretĂ© des gemmes : rĂ©sistance au frottement). Ainsi, il ne peut ĂȘtre usĂ© que par lui-mĂȘme. Le facettage du diamant est trĂšs dĂ©licat et nĂ©cessite Ă  la fois de la concentration, de la prĂ©cision et de l’expĂ©rience. un diamant « brillant » compte 58 facettes. Pour le facettage d'un diamant de ce type, le savoir-faire de trois personnes est requis : le tailleur en croix s'occupera de la taille de la table, des quatre facettes principales de la couronne et aussi de la culasse. Le tailleur en 8/8 se chargera de 8 facettes sur la couronne et de 8 facettes de la culasse. Finalement, le brillanteur, dernier maillon de la chaĂźne, taillera 24 des 36 facettes de la couronne et les 16 facettes restantes de la culasse.

L'effet de la lumiĂšre sur la taille du diamant

Si le diamant est trop plat, la lumiĂšre ne sera pas rĂ©fractĂ©e par la gemme. un diamant « brillant » d'une coupe idĂ©ale permettra Ă  la lumiĂšre d’ĂȘtre rĂ©fractĂ©e, c'est-Ă -dire que la lumiĂšre une fois passĂ©e dans le diamant, se reflĂštera d'une facette Ă  l'autre et ressortira par la table (haut du diamant). Si la taille du diamant est trop Ă©paisse, la lumiĂšre s'Ă©chappera par le bas. en conclusion, la taille du diamant est un travail minutieux qui peut durer des heures comme des jours. en revoyant la taille et les outils utilisĂ©s durant ce processus, on constate que le diamant, la pierre la plus dure, a un seul ennemi : lui-mĂȘme. Xavier Massonnaud / Joaillier TĂ©l : 01 42 71 63 45 – www.xavier-massonnaud.fr

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Dossier Diamants

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A

TA I L L e

«

C o u S S I N

»

Diamant Coussin Fancy Intense Yellow (Kulsen & Hennig).

Focus sur une taille réservée aux grandes

Diamant Coussin Champagne moyen (Kulsen & Hennig).

Dans les certificats GIA, elle est dĂ©signĂ©e sous le terme Cushion Modified Brilliant. Dans les certificats HRD : Cushion. En anglais, on trouve aussi le terme de pillow cut, taille oreiller, pour cushion cut, taille coussin. Cette taille ayant Ă©tĂ© conçue pour la lumiĂšre bien particuliĂšre rendue par les bougies – avant l’invention de l’électricitĂ© donc – elle est aussi appelĂ©e Candlelight, soit « Lueur de chandelle ». Le diamantaire Kulsen & Hennig nous rĂ©vĂšle les secrets de cette taille.

L

a taille coussin est certes moins convenue que la taille brillant mais elle reste classique tout en dĂ©gageant un style ancien. elle est particuliĂšrement apprĂ©ciĂ©e pour les Diamants de Couleur. La taille coussin a une forme carrĂ©e ou rectangulaire aux angles arrondis et aux cĂŽtĂ©s bombĂ©s. elle comporte en gĂ©nĂ©ral 58 facettes, ce qui l’apparente Ă  la taille brillant. Avec ses 8 Ă©toiles, 8 coins de table et 16 halĂ©fis, la rĂ©partition des facettes de la taille coussin ressemble souvent Ă  celle de la taille brillant. Le nombre de facettes de la culasse peut varier de 20 Ă  28.

Composition du diamant taillé de type « brillant »

on peut lire l’histoire de son Ă©volution dans la version moderne de la taille coussin. elle allie la prĂ©cision d’un diamant ovale moderne au volume et au charme ancien d’une taille old Mine, elle-mĂȘme prĂ©curseur de la taille brillant actuelle. elle a une forme carrĂ©e aux angles arrondis, aux cĂŽtĂ©s bombĂ©s, une culasse et une couronne hautes, une table relativement petite, une rondiste Ă©paisse et une grande colette aplatie que l’on voit distinctement de la table. Ses proportions, comme c’est le cas pour beaucoup d’autres tailles anciennes de diamant, sont empreintes de la forme octaĂšdre naturelle du cristal. en effet, depuis toujours, on Ă©vitait, en taillant

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les pierres prĂ©cieuses, de perdre inutilement du poids de ce coĂ»teux matĂ©riau. Les pierres Ă©taient clivĂ©es le long de la strie de croissance puis taillĂ©es. Les propriĂ©tĂ©s de la rĂ©fraction de la lumiĂšre n’étant alors pas trĂšs bien connues, on accordait moins d’importance Ă  la taille que ce n’est le cas aujourd’hui. DĂ©cembre 2010 - Le Bijoutier no 782


Diamonds La taille coussin actuelle est le développement de trois étapes différentes :

1- Taille « single » : taille « table »

Diamants cĂ©lĂšbres en taille coussin Le Diamant Allnatt : il porte le nom de son ancien propriĂ©taire, l’entrepreneur et collectionneur Alfred ernest Allnatt. La pierre taillĂ©e pesait d’abord 102,07 ct, mais elle a Ă©tĂ© retaillĂ©e fin des annĂ©es 90 et ainsi ramenĂ©e Ă  101,29 ct, son poids d’aujourd’hui. Son intensitĂ© de couleur s’en est trouvĂ©e amĂ©liorĂ©e et elle est passĂ©e de Fancy Intense Yellow Ă  Fancy vivid Yellow comme l’atteste un certificat GIA de l’annĂ©e 2000. Le Diamant Tiffany Yellow : avec son poids de 128,54 ct, il est un des plus gros diamants jaunes jamais dĂ©couverts. Cette taille coussin a Ă©tĂ© dotĂ©e de 90 facettes afin d’optimiser son brillant.

Ce qu’il faut considĂ©rer Ă  l’achat 2- Taille « double » : taille « English Square »

3- Taille « triple » : taille « Old Mine »

ParticularitĂ©s des diamants de couleur L’intensitĂ© de la couleur d’un diamant de couleur peut ĂȘtre amĂ©liorĂ©e par une profondeur lĂ©gĂšrement plus grande. C’est pour cela que la taille coussin, volumineuse et d’une profondeur relativement importante, s’avĂšre idĂ©ale pour les diamants de couleur. un diamant jaune de couleur Fancy Yellow avec la taille coussin, serait plutĂŽt certifiĂ© Fancy Light Yellow avec une taille brillant. C’est d’ailleurs pourquoi il est plus rare de trouver de gros brillants jaunes sur le marchĂ© tandis que les coussins jaunes y sont plus nombreux. C’est aussi pour cette raison que l’on utilise la taille coussin pour les diamants de belle grosseur car la perte au moment de la taille est infĂ©rieure Ă , par exemple, celle de la taille brillant : la forme volumineuse rappelle celle du cristal du diamant brut.

on dit gĂ©nĂ©ralement qu’un rapport longueur sur largeur de 1,25 Ă  1,3 se rapprocherait au mieux de la taille coussin « originale ». Mais les proportions d’une belle taille coussin sont aujourd’hui sur le marchĂ© bien moins standardisĂ©es que celles d’autres tailles. C’est pourquoi on peut se fier Ă  son propre sens de l’esthĂ©tique : les proportions doivent simplement vous convenir. une multitude de formes est proposĂ©e, du carrĂ© au rectangle effilĂ©, avec parfois de fortes variations dans la dimension des tables, la profondeur de la pierre et le nombre de facettes. Plus d’informations : Kulsen & Hennig GbR Expert et Diamantaire (Berlin) www.kulsen-hennig.com TĂ©l.: +49 30 44 34 17 77

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Dossier Diamants Garland, pendentif en or jaune et gris, diamants blancs, bruns et jonquille.

SĂ©lection

Adamence, bague Camicia en or gris et diamant blanc taille brillant.

Chanel, pendants d’oreilles Camelia en or gris et diamants blancs. Bvlgari, bague Bzero en or rose et diamants blancs.

Caplain Saint André, bracelet en or gris et diamants.

Vanessa Tugendhaft pour Adamence, pendentif Masque en or rose et diamants blancs.

Machalka, bague O’Maya, en or gris ou rose et diamants blancs.

Umane, bague Buisson en or gris et diamants blancs. IO & ES, bague Piratessa Smile, en or gris, diamants blancs et agate blanche.

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Diamonds

Henrich & Denzel (Allemagne) pour la Guilde du Platine, pendentif en platine, serti de 296 diamants blancs.

Bensheim-Auerbach (Allemagne) pour la Guilde du Platine, bague Black Arrow en platine et diamant blanc taille brillant de 2,2 carats.

Feldkirchen (Autriche) pour la Guilde du Platine, pendentifbroche en platine et diamants blancs et noirs. Perle de Lune, boucles d’oreilles Trapùze, en or jaune et diamants champagne et noirs taille briolette. IO & ES, bague Flower’s Dance Tulipe, en or rose, agathe blanche et diamants blancs.

Redline, motif Kouka en or gris et diamants blancs.

Piaget, pendentif Possession en or jaune et diamants blancs.

Poiray, bague Tresse en or noir et diamants blancs.

Marchak, bague Kakoshnik en or gris, diamants blancs et saphirs roses.

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export

uBIFrANCe

Mission : accompagner les PME Ă  l’export Interlocuteur incontournable de l'aide Ă  l'internationalisation des entreprises, Ubifrance, Ă©manation du MinistĂšre de l'Economie et de la Direction Nationale du TrĂ©sor est au cƓur du dispositif public d'appui au commerce extĂ©rieur. RĂ©formĂ©e en 2008, l’agence affiche des objectifs solides et chiffrĂ©s : dĂ©tection de 10 000 nouveaux primo-exportateurs en trois ans (2008-2011), 10 000 jeunes VIE (Volontariat International en Entreprise) et 17 200 accompagnements annuels d'entreprises Ă  l'Ă©tranger en 2010 et de 20 000 en 2011 (1). À mi-parcours, l’agence et ses rĂ©seaux consulaires affirme tenir ces objectifs ambitieux. Au sein de l’Agence, le dĂ©partement Mode, Luxe et Culture dirigĂ© par HĂ©lĂšne Baillon, s’attache Ă  soutenir plus particuliĂšrement le secteur HBJO. Entre opĂ©rations collectives et suivis personnalisĂ©s, l’accompagnement Ubifrance revĂȘt de multiples formes.

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bifrance dispose aujourd'hui d'un réseau de 64 Missions économiques présentes dans 44 pays, représentant prÚs de 90 % du commerce extérieur de la France. entre janvier 2011 et janvier 2012, ce réseau sera renforcé et l'Agence couvrira en propre une dizaine de pays supplémentaires. « Dans ces nouvelles implantations figurent des «pays-pari», précise Christophe Lecourtier, directeur général d'ubifrance (1), j'entends par là des pays émergents, tels que le Kazakhstan, l'Angola, la Colombie ou la Libye qui, sans représenter aujourd'hui un potentiel de marché considérable, deviendront sans doute un enjeu important à un horizon de cinq ou dix ans. Et si une entreprise veut aller dans un pays qui ne

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export

figure pas dans cette liste, elle en aura la possibilité grùce à des partenariats que nous allons nouer avec des Chambres de commerce françaises à l'étranger et des opérateurs privés. »

et extra communautaire des biens et services, etc.

Ubifrance : prospecteur des marchés étrangers Les attachés sectoriels des Missions économiques ont pour mission de prospecter les contacts locaux utiles à votre développement. Ils peuvent aussi

Les temps forts du secteur HBJO en 2011

Ubifrance : un rĂŽle de conseil Les dĂ©marches Ă  l’export peuvent ĂȘtre un vrai casse-tĂȘte, notamment pour les entreprises de taille moyenne, sans dĂ©partement dĂ©diĂ©. Quels sont les droits et les taxes applicables ? Y a-t’il des formalitĂ©s particuliĂšres Ă  accomplir ? Quelles sont les rĂšgles d’étiquetage du produit (mentions obligatoires, emplacement
) ? Les normes de composition et d’emballage ? Sans oublier les questions juridiques et fiscales. ubifrance propose aux entreprises : ‱ Documentation sur les marchĂ©s-cibles : ouvrages, Ă©tudes de marchĂ©, veille gĂ©ographique (conjoncture gĂ©opolitique, financiĂšre et commerciale), veille internationale (sur un secteur), veille de marchĂ© personnalisĂ©es ou encore ateliers et entretiens personnalisĂ©s avec des experts. ‱ Information opĂ©rationnelle : systĂšme d’alertes et de veille sur les projets ou appels d’offres internationaux. ‱ Conseil et accompagnement juridique. outre les ouvrages, ubifrance propose des services tels que : -Les kits d’implantation : solution clĂ© en main pour rĂ©ussir son implantation commerciale basĂ©e sur la prĂ©paration du projet en fonction du marchĂ© visĂ© et la rencontre d’acteurs locaux incontournables et d’experts de la mission Ă©conomique. -La Hotline rĂ©glementaire, juridique et fiscale : rĂ©ponses Ă  vos questions en moins de 48 heures sur la rĂ©glementation internationale et les procĂ©dures douaniĂšres, sur la fiscalitĂ© applicable aux marchandises et la circulation intra

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FĂ©vrier 2011 : Pavillion France Ă  l’occasion du Luxury Wedding and Gift Fair (Moscou / russie) Mars 2011 : Pavillon France Ă  l’occasion de Chic PĂ©kin (PAP, chaussures, accessoires) (PĂ©kin / Chine) Mai 2011 : rencontres acheteurs : la joaillerie « Jewels of France » (Denver, Atlanta / uSA) Mai 2011 : Pavillon France Ă  l’occasion d’Accessorie Circuit (New York / uSA) AoĂ»t 2011 : Pavillon France Ă  l’occasion de Pure London (Londres / Grande-Bretagne) Octobre 2011 : Pavillon France Ă  l’occasion de Who’s Next & PremiĂšre Classe in DubaĂŻ (DubaĂŻ / emirats Arabes unis) Octobre 2011 : PrĂ©sentation de produits : « Collections Françaises » (Tokyo, osaka / Japon) Novembre 2011 : rencontres acheteurs franco sudafricaines de la mode, des accessoires et de la lunetterie (Johannesburg / Afrique du Sud)

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export

Ubifrance : votre agence de communication PrĂ©sents dans 17 grandes capitales Ă©conomiques couvrant 39 pays, les services de presse d’ubifrance proposent des prestations ciblĂ©es, depuis la constitution d’outils de presse (communiquĂ©s, dossiers de presse, confĂ©rences de presse ou mise en relation avec les journalistes) mais aussi de promotion commerciale (kit de prĂ©sentation export, catalogue de promotion).

Label France : la labellisation permet Ă  un opĂ©rateur de monter des actions collectives de promotion rĂ©pondant Ă  des critĂšres de qualitĂ© et d’intĂ©rĂȘt Ă©conomique et de bĂ©nĂ©ficier Ă  cet effet d’une aide financiĂšre venant abaisser le coĂ»t de participation des entreprises. Ces actions viennent en complĂ©ment de celles proposĂ©es par ubifrance, les Chambres de Commerce en France et Ă  l’étranger ou rĂ©alisĂ©es par Adepta ou Sopexa sur financement du MAAP. Contacts : DĂ©partement Mode, Luxe, Culture HĂ©lĂšne Baillon : helene.baillon@ubifrance.fr BĂ©atrice de Bosscher : beatrice.debosscher@ubifrance.fr TĂ©l : +33 140 73 31 08

Les soutiens publics proposĂ©s Pour soutenir les projets des entreprises Ă  l’international, ubifrance propose diffĂ©rentes aides : Le Sidex : cette aide financiĂšre a pour but de soutenir un projet Ă  vocation export pour les PMe / TPe françaises. elle est accordĂ©e Ă  la personne salariĂ©e de l’entreprise rĂ©alisant la mission. Cette aide est comprise entre 400 et 800 euros. Innovex : cette aide financiĂšre en faveur de l’innovation vise Ă  soutenir la prospection et le dĂ©veloppement Ă  l’international des PMe françaises innovantes et membres des pĂŽles de compĂ©titivitĂ©. Montant : 600 Ă  1 300 euros selon la zone ciblĂ©e. Programme Ubifrance / QuĂ©bec : une aide visant Ă  faciliter la nĂ©gociation et la conclusion d’accords de partenariat industriel entre PMe / PMI françaises et quĂ©bĂ©coises. Ce programme est cogĂ©rĂ© et cofinancĂ© par ubifrance et le MinistĂšre du DĂ©veloppement economique, de l’Innovation et de l’exportation du QuĂ©bec.

(1) Interview de Christophe Lecourtier, directeur général d'Ubifrance depuis 2008, dans Le Journal des Entreprises (5 novembre 2010)

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BALTICAMBRE

LES RENCONTRES CLES DE VOTRE SUCCES.

MUNICH, DU 25 AU 28 FEVRIER 2011 Contact: PROMESSA tĂ©l: (01) 34 57 11 44 promessa@promessa.com www.inhorgenta.com RĂ©servĂ© au public professionnel 38Ăšme Salon International de la Bijouterie, de l’Horlogerie, du Design, de la Pierre PrĂ©cieuse et de la Technologie HBJO

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Savoir-faire

Les complications horlogÚres Il est un domaine particulier de la Haute Horlogerie mécanique, domaine réservé des Maßtres Horlogers : les « complications ».

Pose du disque de la grande date / Pose of the date disc

Montage / Assembly

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n appelle « complications » les indications et les fonctions supplémentaires aux indications de base que sont l'heure, la minute et la seconde :

â–ș les indications en rapport avec le calendrier (date ou quantiĂšme, jour, mois, annĂ©e du cycle bissextile) ; â–ș les indications gĂ©ographiques, qui permettent de mesurer le temps dans diffĂ©rents fuseaux horaires ; â–ș les fonctions chronographiques, qui permettent de mesurer les temps courts ; â–ș les indications astronomiques, qui marquent les phases de lune ou le mouvement des corps cĂ©lestes ; â–ș les « rĂ©pĂ©titions », nom que l’on donne Ă  la « rĂ©pĂ©tition » de l’heure, Ă  volontĂ©, au moyen de petits marteaux frappant un timbre, une cloche ou un carillon. La rĂ©pĂ©tition Ă  minute est un des sommets de l'art horloger. Il faut maĂźtriser la mĂ©tallurgie des timbres. MaĂźtriser la rĂ©sonance, faire fonctionner de petits marteaux.

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Watch complications There is a particular aspect of a mechanical Fine Watch that is reserved for Master watchmakers, and that is its "complications". For a watchmaker, complications are indications and functions other than the basic hours, minutes and seconds: â–șcalendar indications (date, day, month, leap year); â–șgeographic indications for measuring time in different time zones; â–șchronograph functions for measuring very short intervals; â–șastronomical indications showing moon phases or the movement of other celestial bodies; â–ș“repeaters” that sound the hours on demand by means of tiny hammers striking gongs or chimes.

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Know-how

une autre des grandes prouesses de la Haute Horlogerie est le tourbillon. BrevetĂ© par Abraham-Louis Breguet en 1801, il consiste en une cage, d'une trĂšs grande finesse, qui contient l'organe rĂ©glant du mouvement (le balancier et le spiral) et l'Ă©chappement (qui distribue l'Ă©nergie au balancier). en tournant elle-mĂȘme sur son axe, la cage compense les effets de ralentissement dus Ă  l'attraction terrestre. Concevoir et Ă©chafauder un tourbillon reprĂ©sente parmi les plus belles rĂ©alisations de l'art du MaĂźtre horloger. Certaines montres combinent deux, trois, voire plus encore de ces complications. on appelle ces montres des « Grandes Complications ». Les diffĂ©rentes indications sont donnĂ©es par affichage analogique (aiguilles animĂ©es d'un mouvement circulaire ou aiguilles rĂ©trogrades qui reviennent en arriĂšre sur leur position de dĂ©part) ou par affichage numĂ©rique dans des guichets (par exemple la date). Plusieurs mois d'un patient travail manuel sont nĂ©cessaires Ă  un MaĂźtre Horloger pour assembler une seule de ces exceptionnelles architectures mĂ©caniques. elles demandent des savoirs qui excĂšdent l'horlogerie : astronomie, science, mĂ©tallurgie fine, micromĂ©canique, goĂ»t artistique... et intelligence de la main.

Jaeger-LeCoultre : Reverso Squadra Chronograph GMT Palermo Open La reverso Squadra Chronograph GMT Palermo open se dote d’un boĂźtier unique associant mĂ©tal et caoutchouc soulignant les lignes et les contours du boĂźtier rĂ©versible. Le mouvement automatique de manufacture avec complications est mis en valeur grĂące Ă  son fond ouvert. Hormis le second fuseau horaire, le mouvement mĂ©canique Ă  remontage automatique de la reverso Squadra Chronograph GMT Palermo open se caractĂ©rise par un chronographe, indĂ©niablement la plus utile des fonctions sportives. CaractĂ©ristiques : Mouvement mĂ©canique Ă  remontage automatique, Calibre Jaeger-LeCoultre 754. 65 heures de rĂ©serve de marche 39 rubis 6,27 mm d’épaisseur Cadran noir guillochĂ© au centre - 50,5 mm x 34,9 mm Au recto indication des heures, des minutes, de la grande date, fonction chronographe, 2Ăšme fuseau horaire. Au verso fond transparent laissant apercevoir le mouvement. Disponible en acier ou en or rose (sĂ©rie limitĂ©e Ă  500 piĂšces) sur bracelet technique.

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The minute-repeater is one of the finest expressions of the watchmaker's art. It supposes a complete understanding of the properties of metal and reverberation for the gongs, and the creation of tiny, functioning hammers. Another feat of Fine Watchmaking is the tourbillon. Patented by AbrahamLouis Breguet in 1801, it consists of an intricately-crafted cage which carries the movement's regulating organ (the balance and its spring) and the escapement (which transmits energy to the balance). By rotating on its own axis, this cage cancels out variations in rate caused by gravitational pull. To conceive and construct a tourbillon remains one of the outstanding achievements of the Master watchmaker's art. Some watches combine two, three or even more of these complications. They are referred to as grande complication watches. These various indications are displayed either by means of hands which progress around a dial or, in the case of retrograde hands, spring b@ack to their starting-point to measure a new period of time, or by means of numbers shown in apertures (the date, for example). It takes a Master watchmaker months of patient hand-crafting to assemble just one of these exceptional mechanical systems. They demand knowledge beyond the realm of watchmaking to encompass astronomy, science, metallurgy, or micromechanics. They also call for artistic flair... and an experienced hand. These superbly decorated and finished movements can be "skeletonised", where the plates and bars are cut away, engraved, even set with precious stones or diamonds to reveal the movement's parts in all their splendour. THE PROFESSION INVOLVED IN THE CREATION OF COMPLICATIONS : ‱ Master watchmaker – Complication watchmaker The master watchmaker creates and occasionally assembles, mounts and, if necessary, repairs movements equipped with complications such as a tourbillon, minute repeater or perpetual calendar. In principle, he/she is personally responsible

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Savoir-faire Pateck Philippe : Chronographe mono-poussoir Ă  rattrapante en lançant la rĂ©fĂ©rence 5950A, Patek Philippe prĂ©sente un mouvement chronographe Ă  rattrapante extra-plat (Ø 27 mm, 5,25 mm de hauteur), fabriquĂ© Ă  la main et Ă  l’unitĂ©, dans un boĂźtier en acier. Parmi ces innovations figure un compteur 60 minutes traĂźnant en prise directe avec la chaussĂ©e (pignon de la minuterie). Quand le chronographe est enclenchĂ©, la roue de compteur des minutes est entraĂźnĂ©e par le renvoi de mise Ă  l’heure, montĂ© concentriquement et librement sur l’axe de compteur des minutes. La transmission d’énergie est assurĂ©e par deux ressorts de friction entre la roue de compteur des minutes et l’axe du renvoi. La friction sur l’axe de la roue de chronographe – qui empĂȘche le chevrotement de l’aiguille de chronographe – est alors compensĂ©e par la suppression de la friction entre le renvoi de mise Ă  l’heure et la roue de compteur des minutes. Quand le chronographe est arrĂȘtĂ©, le frein ou le marteau de remise Ă  zĂ©ro bloque la roue de compteur des minutes, et l’axe du renvoi de mise Ă  l’heure tourne Ă  vide entre les deux ressorts de friction. Cette construction permet donc de faire d’une pierre deux coups en rĂ©duisant la hauteur du mouvement, tout en disposant d’un systĂšme de compensation des diffĂ©rences de couples entre chronographe enclenchĂ© et arrĂȘtĂ©. Autre exclusivitĂ© introduite sur le calibre CHr 27-525 PS : les roues du mĂ©canisme de chronographe (roue entraĂźneuse de chronographe, roue d’embrayage et roue intermĂ©diaire) prĂ©sentent des profils de dents brevetĂ©s permettant aux dents d’engrener parfaitement les unes dans les autres au lieu de frotter les unes contre les autres. Ce systĂšme rĂ©duit l’usure tout en optimisant le fonctionnement du chronographe.

TAG Heuer : «Pendulum Concept » Le premier mouvement mĂ©canique sans spiral Dans le TAG Heuer Pendulum Concept, le spiral traditionnel est remplacĂ© par un ressort « invisible » ou virtuel, constituĂ© d'aimants. Le dispositif complet constitue un oscillateur harmonique. Le champ magnĂ©tique, produit par quatre puissants aimants et contrĂŽlĂ© dans trois dimensions par des calculs gĂ©omĂ©triques complexes, fournit le couple de rappel linĂ©aire nĂ©cessaire aux oscillations alternĂ©es du balancier. La pĂ©riode d'oscillation du TAG Heuer Pendulum Concept est insensible aux variations des forces de perturbation, ce qui en fait un systĂšme de chronomĂ©trage exceptionnel. Le mouvement dotĂ© de cet oscillateur rĂ©volutionnaire est entiĂšrement mĂ©canique, et ne requiert aucun actionneur Ă©lectronique. Les aimants produisent un champ constant pendant des dizaines d'annĂ©es. Le TAG Heuer Pendulum Concept, premier mouvement mĂ©canique au monde muni d’un oscillateur sans spiral, bat Ă  43’200 alternances/heure (soit 6 hertz) et illustre parfaitement la maĂźtrise des hautes frĂ©quences et de la prĂ©cision ultime par TAG Heuer. Il ne nĂ©cessite aucun composant supplĂ©mentaire et fonctionne selon des propriĂ©tĂ©s physiques (magnĂ©tiques). Il doit son nom Ă  une autre crĂ©ation de Huygens, inventĂ©e avant le spiral : l'horloge Ă  pendule de 1657. La TAG Heuer Grand Carrera Pendulum Concept : facettes polies, cornes incurvĂ©es Ă  facettes de part et d'autre d'une boĂźte en acier recouvert de carbure de titane noir. A 9 h, une ouverture spĂ©ciale dans le cadran permet d’admirer le cƓur du mouvement d’avant-garde TAG Heuer Pendulum Concept.

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Autant d’atouts contribuant Ă  accroĂźtre la longĂ©vitĂ© et la fiabilitĂ© du mouvement sur la durĂ©e, tout en prĂ©servant la valeur de la montre.

Caractéristiques : Mouvement mécanique extra-plat à remontage manuel (Calibre CH r 27-525 PS), chronographe mono-poussoir à rattrapante avec roues à colonnes, aiguille de chronographe, compteur 60 minutes et petite seconde 48 heures de réserve de marche 27 rubis Balancier Gyromax à 2 bras, 8 masselottes Fréquence : 21 600 alternances par heure (3 Hz) Boßtier acier, verre saphir bombé, livré avec fond plein et fond transparent en verre saphir crochés, interchangeables. Plaque de recouvrement satinée soleil avec décor gravé doré dans les coins

etanche à 30 mÚtres Cadran opalin argenté avec décor gravé noir dans les coins Minuterie «chemin de fer» décalquée sur le pourtour du cadran Bracelet alligator écailles carrées, cousu main, brun brillant, boucle à ardillon en acier avec décor gravé laqué noir.

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Know-how Terminés et décorés de façon exceptionnelle ces mouvements sont parfois « squelettés ». Les platines et les ponts sont taillés, ajourés, gravés, voire sertis de pierres ou de diamants. Tous les composants du mouvement sont alors visibles en transparence, dans toute leur splendeur.

METIER EN RELATION AVEC LES COMPLICATIONS HORLOGERES : ‱ MaĂźtre Horloger/Horloger complications Le MaĂźtre Horloger crĂ©e et Ă©ventuellement assemble, monte et rĂ©pare au besoin, les mouvements dotĂ©s de complications telles que le tourbillon, la rĂ©pĂ©tition Ă  minutes ou le quantiĂšme perpĂ©tuel. Il assure en principe lui-mĂȘme l’emboĂźtage du calibre et s’attache Ă  vĂ©rifier la conformitĂ© de toutes les caractĂ©ristiques de la montre. Son diplĂŽme d’horloger complet est le plus souvent assorti d’une formation d’horloger restaurateur. Plusieurs annĂ©es d’expĂ©rience sont indispensables pour prĂ©tendre Ă  un tel poste qui demande des capacitĂ©s peu communes. CFC d’horloger, 3 ou 4 ans, et spĂ©cialisation en entreprise.

principle, he/she is personally responsible for carrying out the casing-up of the calibre and endeavours to verify the compliance of all the watch’s features. He/she is the bearer of a comprehensive watchmaking qualification which is usually complemented by training as a watch restorer. Several years of experience are crucial before aspiring to such a position, since it requires rare skills and ability. Watchmaker CFC, 3 or 4 years, with in-house company specialisation

Corum : Ti-Bridge Tourbillon Black Polie dans sa version titane gris, la boĂźte de la Ti-Bridge Tourbillon Black affiche une finition satinĂ©e et un traitement PvD noir. Le rĂ©haut, le pont et les entretoises taillĂ©s dans « l’ArCAP » arborent une finition ruthĂ©nium noir. L’ensemble d’un noir profond met en lumiĂšre la clĂ© du tourbillon volant, l’emblĂšme de la marque. Le nouveau mouvement baguette surmontĂ© d’un tourbillon volant fait figure de grande nouveautĂ© en 2010 dans la collection des Corum Bridges. DĂ©pourvu de pont supĂ©rieur, l’échappement, qui bat Ă  21'600 alternances par heure, semble flotter librement au-dessus du mouvement baguette. CaractĂ©ristiques : Mouvement Co 022 baguette avec tourbillon volant. 72 heures de rĂ©serve de marche 21 rubis BoĂźtier (42,5 x 41,5 mm) en titane, forme tonneau, finition PvD noir Cadran rehaut en Arcap avec finition ruthĂ©nium noir. Aiguilles squelettes diamantĂ©es facettes, sablĂ©es, traitĂ©es ruthĂ©nium avec Superluminova Bracelet en caoutchouc vulcanisĂ© noir (livrĂ© avec un second bracelet en vĂ©ritable cuir crocodile noir) etanchĂ©itĂ© 50 mĂštres edition LimitĂ©e 83 piĂšces

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zoom sur...

C

o N v e r S e

Riche en couleur « Rookie » Le joueur trouve son jeu. Un style inspirĂ© du sport qui associe l’étoile de Converse Ă  une variĂ©tĂ© monochromatique. Bracelet et boĂźtier en silicone (Ø 43 mm). Aiguilles luminescentes. Affichage analogique. Verre minĂ©ral. 5 ATM. 8 coloris disponibles.

« Scoreboard » Le chrono favori de Converse. Un style audacieux inspiré du temps de jeu et adapté à tout type de jeu. Bracelet et boßtier en silicone. Affichage digital avec Chrono alarme. Verre minéral avec logo. 5 ATM. 3 coloris disponibles (bleu océan, fuchsia, blanc).

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Depuis 1908, Converse a rĂ©ussi Ă  faire ses preuves et Ă  s’imposer sur le marchĂ©. En refusant les nouveaux codes de la mode, Converse a su garder un esprit vintage et a crĂ©Ă© la basket intemporelle par excellence


T

out au long de ses annĂ©es, Converse a accompagnĂ© de nombreux artistes et sportifs en crĂ©ant chaussures Ă  leurs pieds. Cette annĂ©e, aprĂšs le succĂšs de ses chaussures et de sa ligne vestimentaire, la marque a dĂ©cidĂ© de se diversifier et de crĂ©er la collection de montres Converse. La collection automne 2010 des montres Converse est une collection riche en couleur tout en gardant l’esprit vintage de la marque. elle se divise en 5 gammes diffĂ©rentes en France. Les montres Converse sont distribuĂ©es par Seiko. l

« Clocked » Une montre design qui allie simplicité et modernité. Bracelet et boßtier en silicone (Ø 40 mm). Affichage analogique 3 aiguilles. Verre minéral. 5 ATM. Aiguilles luminescentes. 4 coloris disponibles.

« Lowboy » Un style discret qui fusionne le design avec le Rock & Roll. BoĂźtier aluminium trĂšs fin (Ø 41,5 mm). Bracelet nylon avec Ɠillet ou cuir vieilli. Affichage digital de couleur. Verre minĂ©ral. 5 ATM. 6 coloris disponibles.

« Bootleg » Le must-have qui mélange le style militaire vintage et le Rock & Roll. Boßtier coloris militaire vintage (Ø 50 mm). Boßte acier inoxydable mat. Toile coton convertible en cuir. Cadran imprimé. Couronne à 9h. 5 ATM. 4 coloris disponibles.

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Business news

L’ING ouvre une section à Nice

C’

est dans le cadre d’un partenariat avec l’ISCAe, Ă©cole de commerce inaugurĂ©e en janvier 2010, que l’Institut National de Gemmologie (ING) proposera Ă  partir de fĂ©vrier 2011 une formation « Gemmologue – Commerce du Bijou », dans le centre-ville de Nice. Cette formation, Ă  destination des jeunes Ă©tudiants, sera proposĂ©e en accĂšs direct aux titulaires d’un niveau 4 (bac) et sur dossier et entretien de motivation pour les titulaires d’un niveau 5 (CAP, BeP, etc.). Les deux premiĂšres annĂ©es, les Ă©tudiants prĂ©pareront le Titre certifiĂ© par l’etat de Gemmologue. La troisiĂšme annĂ©e (ouverture en septembre 2011), ils se spĂ©cialisent dans le cadre du Bachelor NĂ©goce des objets de luxe, option joaillerie. De l’histoire de la joaillerie aux notions scientifiques de la gemmologie, les futurs diplĂŽmĂ©s suivront des cours pratiques de gemmologie ainsi que des modules plus spĂ©cialisĂ©s sur le diamant, la perle ou encore sur la crĂ©ation joailliĂšre. Tout au long de l’annĂ©e, les Ă©tudiants pourront mettre en pratique leurs connaissances grĂące aux stages dans des entreprises du secteur du luxe. L’équipe pĂ©dagogique sera coordonnĂ©e par un professeur permanent de l’ING Paris, basĂ© Ă  Nice qui s’appuiera sur le concours de

nombreux gemmologues, formĂ©s par l’ING, et implantĂ©s en rĂ©gion azurĂ©enne. Les Ă©tudiants bĂ©nĂ©ficieront d’une collection constituĂ©e spĂ©cialement pour Nice de 6 000 pierres, et de laboratoires Ă©quipĂ©s de matĂ©riel de derniĂšre gĂ©nĂ©ration : microscopes, polariscopes, ainsi que tout le matĂ©riel d’expertise des pierres.l

Tiffany en forte croissance

L

e joaillier amĂ©ricain vient d’annoncer un bĂ©nĂ©fice pour son troisiĂšme trimestre en augmentation de 27 %, Ă  55,1 millions de dollars. Des chiffres qui dĂ©passent largement les prĂ©visions des analystes, Ă  la faveur de la progression du chiffre d'affaires et des marges. Alors qu'il avait accusĂ© une baisse de 2,9 % en 2009, le chiffre d'affaires au 3Ăšme trimestre est ressorti en hausse de 14 % Ă  681,7 millions de dollars (+ 12 % hors effets de change). A pĂ©rimĂštre constant, les ventes ont augmentĂ© de 7 %. Michael J. Kowalski, Ceo du joaillier amĂ©ricain, s’attend Ă  une hausse de 12 % de son chiffre d'affaires mondial sur l’annĂ©e. Sur les neuf premiers mois, le total des ventes s’est Ă©levĂ© Ă  1,98 milliard de dollars. Sur l'ensemble de l'annĂ©e 2009, il avait enregistrĂ© 2,71 milliards de dollars de chiffre d’affaires, accusant alors une baisse de 4,9 % de son activitĂ©. GĂ©ographiquement, la zone AmĂ©rique a augmentĂ© de 9 %, et de 5 % Ă  pĂ©rimĂštre constant et hors effets de change. Sans surprise, c’est en Asie-Pacifique qu’il a constatĂ© la plus forte hausse (+ 24 %), s’inscrivant dans la lignĂ©e des rĂ©sultats constatĂ©s chez Bulgari ou encore richemont. en europe, l'activitĂ© du groupe a crĂ» de 22 %. A date, le

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numĂ©ro 2 mondial de la joaillerie a ouvert 6 boutiques dans le monde sur les 14 programmĂ©es initialement sur l’annĂ©e 2010, portant l’ensemble Ă  225 dans le monde.l

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vie du métier

Les montres Bulgari s’offrent un partenaire chinois

Signe de la popularitĂ© de la marque en Chine, la Bulgari Octo Grande Sonnerie Tourbillon, Collection GĂ©rald Genta a Ă©tĂ© Ă©lue par les lecteurs du magazine spĂ©cialisĂ© chinois Time Square « Meilleure Montre CompliquĂ©e de l’AnnĂ©e ».

L

e joaillier italien vient de signer un accord de partenariat avec le chinois Hengdeli Holdings Limited pour la distribution de ses montres en Chine. Ciblant plus de 50 revendeurs dĂ©taillants installĂ©s dans les grandes villes, l’accord devrait donner un coup de fouet Ă  la maison italienne sur un marchĂ© disposant d'un potentiel Ă©norme. Bulgari possĂšde dĂ©jĂ  sur le marchĂ© de 20 boutiques mono-marques. Selon l’accord, Hengdeli sera le seul distributeur de montres Ă  la marque dans les magasins multimarques en Chine continentale pour une durĂ©e de cinq ans. une belle prise pour le Chinois qui compte 302 boutiques Ă  travers la Chine, Hong Kong et TaĂŻwan pour distribuer plus de 50 marques de montres, notamment du groupe Swatch et de LvMH. Bulgari a rĂ©alisĂ© en 2009 un chiffre d’affaires de 926,6 millions d’euros. Au 30 septembre, l’Italien a annoncĂ© un parc commercial de 286 boutiques Ă  l’enseigne, dont 171 en propre. l

LVMH prend le contrĂŽle total de la Samaritaine

L

e groupe de luxe a acquis la participation de 40,1 % de la Fondation CognacqJay au sein du capital de la sociĂ©tĂ© Samaritaine. Dans son rapport annuel 2009, LvMH annonçait une participation au capital Ă  hauteur de 57 %. Avec cette acquisition, le gĂ©ant mondial du luxe dĂ©tient « le contrĂŽle total des murs et de l'exploitation » de la Samaritaine, est-il prĂ©cisĂ© sans plus de prĂ©cision. La Samaritaine, fermĂ©e pour vĂ©tustĂ© en 2005, doit rouvrir ses portes en 2013. Le site rĂ©habilitĂ© devrait accueillir 23 000 mÂČ de surface commerciale, 7 000 mÂČ de logements et un hĂŽtel de 14 000 mÂČ, dont le nom n'est pas encore connu, qui sera situĂ© cĂŽtĂ© Seine. l

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Business news

PrĂ©cisions douaniĂšres sur le poinçonnage des apprĂȘts

L

a direction gĂ©nĂ©rale des douanes et des droits indirects a rĂ©cemment prĂ©cisĂ© la rĂ©glementation de la garantie des mĂ©taux prĂ©cieux concernant les apprĂȘts. Il apparaĂźt que les apprĂȘts en mĂ©taux (or, argent, platine) ou en plaquĂ© or, argent ou platine sur tous mĂ©taux ne sont pas considĂ©rĂ©s comme des ouvrages au sens de la rĂ©glementation susvisĂ©e. en consĂ©quence, ils peuvent ĂȘtre importĂ©s en France sans apposition du poinçon d’importateur et du poinçon de garantie. Les articles en mĂ©taux prĂ©cieux doivent cependant respecter les titres lĂ©gaux. Il convient donc de les acheminer, accompagnĂ©s de la facture et de la dĂ©claration de douane, Ă  un bureau de garantie pour vĂ©rification du titre. Ces articles seront essayĂ©s par le bureau de garantie, l’essai Ă©tant constatĂ© par l’annotation de la dĂ©claration de douane et de la facture de la mention « apprĂȘts essayĂ©s le 
 a – titre reconnu conforme » et apposition du cachet du bureau de garantie sur les documents. Les apprĂȘts Ă  bas titre (en dessous de 375‰ pour l’or, de 800‰ pour l’argent et 850‰ pour le platine) seront refoulĂ©s. Les articles en plaquĂ© ou doublĂ© ne sont pas prĂ©sentĂ©s au bureau de garantie mais doivent respecter les conditions d’appellation du plaquĂ© ou doublĂ© prĂ©vues Ă  l’article 551 du Code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts. Cependant, certains apprĂȘts en mĂ©taux prĂ©cieux ou en plaquĂ© ou doublĂ© sur tous mĂ©taux sont considĂ©rĂ©s, pour la marque, comme des ouvrages par destination. Tel est le cas des anneaux, fermoirs et mousquetons. DĂšs lors, si ces articles sont en argent ou en plaquĂ© argent d’un poids infĂ©rieur Ă  30 grammes ou en or et platine ou en plaquĂ© d’or et de platine d’un poids infĂ©rieur Ă  3 grammes, ils devront ĂȘtre marquĂ©s du poinçon d’importateur de l’opĂ©rateur français et acheminĂ©s (sauf les articles en plaquĂ© ou doublĂ© sur du

mĂ©tal commun) au bureau de garantie ou Ă  un organisme de contrĂŽle agrĂ©Ă© (oCA) pour essais et marquage du poinçon de garantie. Les ouvrages fabriquĂ©s en France Ă  partir d’apprĂȘts en mĂ©taux prĂ©cieux ou en plaquĂ© ou doublĂ© doivent ĂȘtre marquĂ©s du poinçon de fabricant et du poinçon de garantie (les articles constituĂ©s Ă  partir d’apprĂȘts en plaquĂ© ou doublĂ© sur du mĂ©tal commun ne sont pas marquĂ©s du poinçon de garantie). Bien entendu, les articles en or et platine ou plaquĂ© d’or et de platine sur du mĂ©tal prĂ©cieux d’un poids infĂ©rieur Ă  30 grammes sont dispensĂ©s du poinçon de garantie mais doivent ĂȘtre marquĂ©s du poinçon de fabricant, ĂȘtre aux titres lĂ©gaux et respecter les conditions d’appellation du plaquĂ© ou doublĂ© prĂ©vues Ă  l’article 551 du code gĂ©nĂ©ral des impĂŽts.l (Source FĂ©dĂ©ration Nationale HBJO)

Jaeger-LeCoultre ouvre une 4Ăšme boutique en France

L

a manufacture suisse a choisi le Printemps Haussmann pour installer sa quatriĂšme boutique française, aprĂšs Paris Place vendĂŽme, Lyon et Cannes. Cet emplacement stratĂ©gique dans le nouveau temple du luxe parisien permettra Ă  JaegerLeCoultre de sĂ©duire les consommateurs français mais aussi de toucher l’importante clientĂšle touristique du grand magasin. Le concept architectural reste fidĂšle Ă  l’esprit Art DĂ©co, doux et chaleureux de la marque. en opĂ©ration d’ouverture, la marque offre jusque fin dĂ©cembre la gravure de deux lettres anglaises pour tout achat d’une montre reverso rĂ©glĂ© avec la carte de fidĂ©litĂ© du magasin. l

La nouvelle boutique de Jaeger-LeCoultre, Ă  Paris Printemps Haussmann.

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vie du métier

TempĂȘte autour de la dĂ©finition de la « Haute Horlogerie »

L

a Fondation de la Haute Horlogerie (FHH) vient de lancer un Manifeste de la Haute Horlogerie, avec pour ambition de dĂ©finir la Haute Horlogerie. Au-delĂ  d’une dĂ©finition stricto sensu, explique le site de la Fondation, « le Steering Committee de la Fondation, composĂ© (
) de distributeurs, journalistes et experts-collectionneurs reconnus dans l’univers de la Haute Horlogerie, propose aujourd’hui un Manifeste de la Haute Horlogerie. Ce Manifeste Ă©nonce les grands principes sur lesquels les membres du Steering Committee se sont accordĂ©s afin de dĂ©limiter l’appellation « Haute Horlogerie ». (
) Sous le vocable « Haute Horlogerie » se conjuguent une histoire sĂ©culaire toujours vivante, la profondeur d’une culture spĂ©cifique, l’affirmation d’une Ă©thique professionnelle, la perpĂ©tuation d’une expertise des mĂ©tiers d’art et le feu d’une passion. En bref, la Haute Horlogerie est la culture du savoir et du savoir-faire. (
) Au nombre de ses valeurs figurent la recherche, l’innovation, le dĂ©veloppement et la formation des nouvelles gĂ©nĂ©rations ». Tentative de dĂ©finition honorable, mais qui a soulevĂ© aussitĂŽt une vague de protestations et de suspicion, sur fond de rivalitĂ© entre salons – Baselworld et

le SIHH qu’organise la Fondation. Car ce qui fait plus particuliĂšrement dĂ©bat, c’est la liste de marques attachĂ©e Ă  cette dĂ©finition. Pour François ThiĂ©baud, prĂ©sident du ComitĂ© des exposants suisses Ă  BĂąle, « le manifeste et cette liste sont destinĂ©s Ă  valoriser leur propre salon». outre les 26 marques partenaires de la FHH, le comitĂ© a sĂ©lectionnĂ© 33 marques extĂ©rieures, des petites (Alain Silberstein, urwerk), comme des grandes (rolex, Patek Philippe, ou encore omega et Breguet). un choix qui a provoquĂ© un tollĂ© et dont la subjectivitĂ© est remise en cause : « pourquoi telle marque et pas telle autre », peut-on lire dans le quotidien suisse Le Matin. « Montblanc, qui a certes sorti son propre mouvement mais est davantage rĂ©putĂ© pour ses stylos, et pas Ebel, qui arbore six mouvements maison ?». Par ailleurs, si certains noms sont incontestĂ©s, tels Audemars-Piguet ou vacheronConstantin, en revanche, la prĂ©sence dans le cercle des Ă©lues de griffes comme HermĂšs, Chanel ou Montblanc Ă©tonne certains, de mĂȘme que l’absence de certaines nationalitĂ©s dans les marques sĂ©lectionnĂ©es. Sur son blog Business-montres, Gregory Pons dĂ©plore l'absence de

grandes marques Ă©trangĂšres, si ce n’est quelques manufactures françaises. «Il n'y a pas d'Allemands, pas d'Espagnols, et pourquoi ignorer des marques japonaises comme Seiko ou Citizen, voire certaines manufactures chinoises, Shanghai Watch ou Beijing Watch, qui a son propre girotourbillon par exemple ?». François ThiĂ©baud, directeur de Tissot, qui ne fait pas partie des Ă©lus, s'Ă©tonne quant Ă  lui du qualificatif choisi: «C'est quoi, la «haute» horlogerie ? Je l'ignore. Ce concept n'a jamais existĂ©. On parle d'entrĂ©e de gamme, de milieu de gamme, de haut de gamme, de complications, mais dĂ©limiter un cercle de haute horlogerie supposerait qu'il en existe une version basse, ce qui n'a pas de sens.» Quelques voix positives s’élĂšvent cependant. C’est le cas de Jean-Claude Biver chez Hublot, pour qui l’initiative fait sens : «C'est indispensable de recadrer ce qui est une marque, ce qui est une manufacture, car tous ces mots ont Ă©tĂ© vidĂ©s de leur sens depuis les annĂ©es soixante. Aujourd'hui, n'importe quel service marketing appose la griffe «manufacture» sur des marques qui en fait sont des assembleurs de mouvements, et n'interviennent en rien dans leur conception.» Ce Manifeste intervient au moment oĂč Fabienne Lupo accĂšde Ă  la prĂ©sidence de la FHH, remplaçant l’initiateur du projet, Franco Cologni, qui se consacrera dĂ©sormais aux activitĂ©s culturelles de la Fondation. l

Philippe Houzé président de l'Union du Grand Commerce de Centre-Ville

L

e prĂ©sident du directoire du Groupe Galeries Lafayette a Ă©tĂ© choisi pour prendre la prĂ©sidence de l’union du Grand Commerce de Centre-ville (uCv). Il prend la suite de l’ex-dirigeant du Bon MarchĂ©, Philippe de Beauvoir, Ă  la tĂȘte

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de cet organisme dĂ©diĂ© Ă  la dĂ©fense du rayonnement et de la vitalitĂ© du commerce urbain. L’uCv fĂ©dĂšre quelque 400 entreprises et 22 000 points de vente. un ensemble pesant pas moins de 180 000 salariĂ©s et une trentaine de milliards d’euros de chiffre d’affaires. L’union s’est derniĂšrement

associĂ©e « Ă©troitement » avec la FĂ©dĂ©ration des enseignes de l’Habillement (FeH), qui regroupe de grands noms parmi lesquels Celio, zara, H&M, etam, vivarte, Gap, Armand Thierry ou CamaĂŻeu. l (Source FashionMag.com)

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Legal news

Attribution d'une prime aux salariĂ©s n’ayant pas participĂ© au mouvement de grĂšve Dans un arrĂȘt du 1er juin 2010, la Cour de cassation rappelle « qu'est discriminatoire l'attribution par l'employeur d'une prime aux salariĂ©s selon qu'ils ont participĂ© ou non Ă  un mouvement de grĂšve ».

Droit de grĂšve et pratiques discriminatoires La Cour de cassation rappelle « qu'est discriminatoire l'attribution par l'employeur d'une prime aux salariĂ©s selon qu'ils ont participĂ© ou non Ă  un mouvement de grĂšve ». La dĂ©cision d’attribuer ou de supprimer une prime ne peut trouver sa cause dans l'exercice normal du droit de grĂšve. Tout acte contraire constituerait un acte discriminatoire non conforme Ă  l'article L. 2511-1 alinĂ©a 2 du Code du travail. La discrimination peut d'abord ĂȘtre caractĂ©risĂ©e lorsque le salaire du salariĂ© grĂ©viste subit une rĂ©duction : si l'employeur peut tenir compte des absences, mĂȘme motivĂ©es par le conflit collectif, pour verser une prime d'assiduitĂ©, c'est Ă  la condition que toutes les absences subissent le mĂȘme traitement. La discrimination est Ă©galement constituĂ©e lorsque le salaire des salariĂ©s non-grĂ©vistes profite d'une augmentation. C’est ce que vient confirmer cet arrĂȘt de la Chambre sociale de la Cour de cassation du 1er juin 2010 en prĂ©cisant que l'attribution par l'employeur d'une prime aux salariĂ©s selon qu'ils aient ou non participĂ© Ă  un mouvement de grĂšve est discriminatoire. Dans cet arrĂȘt, la simple constatation du versement de la prime aux seuls

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salariĂ©s non-grĂ©vistes suffit Ă  caractĂ©riser la dĂ©cision illicite de l'employeur. NĂ©anmoins, la prime demeure licite dĂšs lors qu'elle ne trouve pas sa cause dans le refus de participer au mouvement mais dans la charge de travail supplĂ©mentaire qu'engendre le mouvement de grĂšve (Cassation, sociale, 3 mars 2009, n° 0744.373). Il appartient Ă  l’employeur d'apporter la preuve de la surcharge. L'attribution de la prime Ă  l'ensemble des salariĂ©s non-grĂ©vistes, et Ă  eux seuls, rendra sa tĂąche difficile compte tenu de la position de la Chambre sociale de Cour de cassation dans son arrĂȘt du 1er juin 2010. l Perrine Defebvre Avocate Droit Social www.cvs-avocats.com

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juridique

Tous aux abris

Gilles Piot Mouny

P

Avant l’avĂšnement de l’Internet, la propriĂ©tĂ© intellectuelle coulait des jours heureux. La jurisprudence avait Ă©tabli une hiĂ©rarchie des signes distinctifs qu’elle s’appliquait Ă  faire respecter. La marque trĂŽnait dans l’olympe des signes distinctifs, la prĂ©fĂ©rĂ©e des dieux Ă©tant la marque dite notoire ou de haute renommĂ©e, venaient ensuite l’enseigne et le nom commercial et enfin proche de l’indiffĂ©rence gĂ©nĂ©rale, la dĂ©nomination sociale.

uis la rĂ©volution de l’Internet est arrivĂ©e et avec elle, la dĂ©nomination des sites aux noms barbares puisque tous prĂ©cĂ©dĂ©s des www. suivi .fr, .com
 Les plus audacieux ont immĂ©diatement vu qu’il y avait moyen de tirer partie de la situation et de secouer le cocotier de l’ordre Ă©tabli. C’est ainsi que la ïŹn des annĂ©es 90 a vu se multiplier des noms de domaine contrefaisant ou imitant les marques, notoires ou non, bien Ă  l’abri de leur dĂ©pĂŽt et qui n’avaient pas pris la prĂ©caution de se faire enregistrer sur le net. une fois n’est pas coutume, les puissants sont venus au secours des petits et peu Ă  peu par les diffĂ©rentes procĂ©dures qu’ils ont engagĂ©es, ils ont permis que les choses rentrent dans l’ordre. Le nom de domaine est aujourd’hui aux cĂŽtĂ©s de la marque un signe distinctif bĂ©nĂ©ïŹciant d’une protection propre dans le cadre des instances de rĂ©gulation dĂ©diĂ©es depuis la mise en place des procĂ©dures d’arbitrage de l’ICANN. en revanche, la limite entre la marque et le nom de domaine demeure soumise Ă  litige et donc Ă  l’attention des Tribunaux. Il faut essentiellement retenir que la reproduction d’une marque par un nom de domaine est interdite dĂšs lors que les produits ou services offerts sont, soit identiques, soit similaires Ă  ceux visĂ©s dans l’enregistrement de la marque et de nature Ă  entraĂźner un risque de confusion dans l’esprit du public. Mais il est rare que la contrefaçon soit une simple reproduction de la marque, elle est le plus souvent une imitation. La jurisprudence a tranchĂ© dans le mĂȘme sens. Il faut se rĂ©fĂ©rer aux produits ou services offerts par le site Ă  la dĂ©nomination contestĂ©e et le risque de confusion dans l’esprit du public pour caractĂ©riser la contrefaçon. Pour contourner cette difïŹcultĂ© de similitude des produits et services offerts et de risque de confusion dans l’esprit du public, de nombreux plaideurs revendiquent une notoriĂ©tĂ© ou une haute renommĂ©e qui les dispense de justiïŹer d’un quelconque risque de confusion dans l’esprit du public ou rĂ©duit la protection Ă  l’identitĂ© des produits et services offerts puisqu’aux termes de la loi, il sufïŹt que l’imitation ou la reproduction constitue une

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exploitation injustiïŹĂ©e de la marque. Cette tentative n’est cependant pas toujours couronnĂ©e de succĂšs. La Cour de Cassation, pour dĂ©bouter la marque DeCATHLoN qui s’était indignĂ©e de la crĂ©ation d’un nom de domaine DeCATHLoN.pl (Pologne), a jugĂ© que si la marque DeCATHLoN jouissait d’une renommĂ©e indĂ©niable sur le territoire français, il n’en Ă©tait pas de mĂȘme pour le public polonais Ă  la date oĂč le nom de domaine avait Ă©tĂ© enregistrĂ©. La rĂ©elle difïŹcultĂ© rencontrĂ©e se situe davantage dans la connaissance que peut avoir le titulaire, de la contrefaçon de sa marque et dans la possibilitĂ© qu’il pourra d’y mettre ïŹn lorsque les noms de domaine ont Ă©tĂ© dĂ©posĂ©s sous des cieux hospitaliers Ă  la contrefaçon. Il sufïŹt pour s’en convaincre de voir les budgets mis en Ɠuvre par les marques de luxe françaises pour venir Ă  bout des contrefaçons de pays Ă©mergents. Dans la lutte contre la contrefaçon de marque, comme partout ailleurs, mieux vaut ĂȘtre riche et puissant que pauvre et malade. l Gilles Piot-Mouny Avocat associĂ© Juri-europ www.juri-europ.com

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Salons

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N H o r G e N TA

Tendance Ă  la hausse pour Inhorgenta 2011 Le 38Ăšme salon international de l'horlogerie, de la bijouterie, de la pierre prĂ©cieuse, du design et de la technologie HBJO qui ouvrira ses portes le 25 fĂ©vrier 2011 Ă  Munich, a d’ores et dĂ©jĂ  annoncĂ© une augmentation de sa surface d'exposition. Cela correspond Ă  un accroissement de 5 pour cent par rapport Ă  2009, et traduit une vraie dynamique de marchĂ©. Avec dĂ©jĂ  1 023 inscriptions fermes en provenance de 28 nations diffĂ©rentes, le nombre positif d'exposants des annĂ©es passĂ©es devrait Ă©galement ĂȘtre atteint. Plus de 30 000 visiteurs sont attendus. Parmi eux, un tiers sont des acheteurs internationaux.

«N

ous envisageons le salon Inhorgenta 2011 avec beaucoup d'optimisme. Notre compĂ©tence unique au monde en matiĂšre de bijoux et de design, la situation de notre site au cƓur de l'Europe ainsi que le climat conjoncturel nettement favorable en Allemagne garantissent que le salon Inhorgenta Ă  venir sera Ă©galement un succĂšs pour nos partenaires de l'industrie bijoutiĂšre et horlogĂšre ainsi que leurs fournisseurs », dĂ©clare Klaus Dittrich, prĂ©sident directeur gĂ©nĂ©ral de la Messe MĂŒnchen. Qu'ils soient nouveaux ou de longue date, de nombreux partenaires d'Inhorgenta ont dĂ©jĂ  confirmĂ© leur prĂ©sence. Le nombre de nouveaux exposants inscrits jusqu'Ă  maintenant est particuliĂšrement rĂ©jouissant : 75 entreprises prĂ©senteront pour la premiĂšre fois leurs produits sur le salon. Lifestyle et alliances L’édition 2011 mettra un accent particulier sur des thĂšmes tendance tels que le lifestyle et les alliances. GrĂące Ă  cette mesure, des exposants et leur collection seront regroupĂ©s d'aprĂšs leur unicitĂ© et leur ambiance. Ceci permettra de les prĂ©senter de maniĂšre optimale aux commerçants spĂ©cialisĂ©s. Les visiteurs du

salon Inhorgenta obtiennent ainsi une vue d'ensemble des tendances actuelles et peuvent ainsi former leur assortiment selon les souhaits individuels de leurs clients. La nouvelle rĂ©partition des halls ainsi que le lancement rĂ©cent de l'Inhorgenta Award doivent permettre au commerce spĂ©cialisĂ© de mieux s'orienter et de concocter plus aisĂ©ment sa sĂ©lection de produits. Inhorgenta Award L'Inhorgenta Award succĂšde au prix de l'innovation qui s'est rĂ©vĂ©lĂ© constituer un tremplin idĂ©al pour les jeunes et talentueux designers de bijoux. DestinĂ© Ă  s'Ă©tablir comme un label de qualitĂ© pour le design innovant, l'Inhorgenta Award sera remis dans sept catĂ©gories. Ceci permettra Ă  un nombre plus important de candidats d'y participer. Plus d’informations : www.inhorgenta.com

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Fairs

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Le salon des mĂ©tiers d’art et de la crĂ©ation HBJO

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mpossible de manquer cette rencontre ! Cette annĂ©e Printor donne rendez-vous Ă  tous les professionnels de l'horlogerie bijouterie joaillerie, Ă  Lyon eurexpo (Hall 6), du 6 au 8 fĂ©vrier 2011. Avec 600 marques prĂ©sentes sur 12 000 m2 d'exposition, les exposants dĂ©voileront leurs nouvelles crĂ©ations, ouvrant ainsi la marche aux nouvelles tendances du secteur. un espace Tendances & Concours d’étalagisme mettra en avant de façon originale les nouveautĂ©s des exposants. 6 vitrines seront crĂ©Ă©es Ă  cet effet par des dĂ©corateurs, Ă©talagistes et Ă©coles de bijouterie. espace interactif puisque les visiteurs pourront voter et Ă©lire la vitrine de leur choix !

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L’espace Art de Faire magnifiera encore les savoir-faire traditionnels ou hautement technologiques des mĂ©tiers de l’horlogerie et de la joaillerie en rhĂŽne-Alpes. Le bassin lyonnais est en effet le premier site de production de joaillerie française oĂč plusieurs artisans de grande qualitĂ© Ɠuvrent en coulisse pour les grands noms de la Place vendĂŽme. un nouvel espace AmĂ©nagement de magasins sera animĂ© par Lyon Shop & Design. L’objectif Ă©tant de mettre en Ă©vidence des outils ou produits permettant de crĂ©er une boutique modulable et trĂšs actuelle. Comment optimiser les points de vente ? Quelles sont les techniques d'avenir de la bijouterie ? L'espace confĂ©rences est lĂ  pour rĂ©pondre aux questions des professionnels au cours de deux journĂ©es thĂ©matiques. Incontournables, elles aborderont les sujets qui permettent de s’adapter face aux mutations de la sociĂ©tĂ© – origine des pierres – nouvelles tailles – stratĂ©gie de marque – SystĂšme eDI. Plus d’informations : www.printor.com

I S o u

Un concept diversifié adapté aux besoins des HBJO

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endez-vous national qui se tient les 15, 16 et 17 janvier 2011, au Palais des expositions de Nice Acropolis, le 36 Ăšme salon Bisou couvre les secteurs du Cadeau, de l’Article souvenir, de l’Article Provençal, de la DĂ©coration, de la Bijouterie Fantaisie, du Cadeau gourmand, de la Fleuristerie et du Beachwear.

Créé en 1976, Bisou s'est imposé comme une référence nationale dans le secteur des salons professionnels. Chaque année, il attire 15 000 visiteurs professionnels français et étrangers venus découvrir les nouveautés et tendances, présentées par 240 exposants sélectionnés. Ce 60

salon, strictement rĂ©servĂ© aux professionnels, offre aux visiteurs la possibilitĂ© exclusive et unique de dĂ©couvrir et de commander auprĂšs des exposants (fabricants, importateurs, distributeurs, artisans
) les classiques incontournables et, surtout, les nouveautĂ©s qu'ils pourront proposer Ă  leurs clientĂšles au printemps et l'Ă©tĂ© 2011. Plus d’informations : www.bisou.com

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Livres du mois

ion de Chopard : la Pass 10) -20 l’excellence (1860 SalomĂ© Broussky

regard intĂ©rieur et livre d’histoire somptueux sur une conception et un processus de fabrication uniques, cet ouvrage dĂ©diĂ© Ă  Chopard fait partie de ces ouvrages essentiels aux amateurs d’arts. FondĂ©e par l’horloger Louis-ulysse Chopard en 1860, cette maison horlogĂšre suisse de prestige a longtemps Ă©tĂ© synonyme de luxe et qualitĂ©. Connue dans le monde entier pour ses montres et sa joaillerie de haut vol, Chopard ne s’est jamais reposĂ©e jamais sur ses lauriers : innovant constamment et pourtant toujours consciente de son hĂ©ritage, la marque a su se dĂ©velopper de façon extraordinaire au fil des Ă©poques, menĂ©e par la famille Scheufele. Avec cet ouvrage, SalomĂ© Broussky nous entrane dans les coulisses de la maison et dĂ©voile ce savoir-faire si prĂ©cis qui permit de crĂ©er des objets d’une beautĂ© singuliĂšre et intemporelle. Ce volume inclut les photographies fascinantes permettant de re-dĂ©couvrir les plus grands succĂšs de Chopard.

Chopard : la Passion de l’excellence (1860-2010) Par SalomĂ© Broussky Photographies : Helmut Stelzenberger, Editions TeNeues 296 pages ‱ Prix : 79 euros

Montblanc : Ecrire le temps Gisbert Brunner, Laurence Marti et Reinhard Meis

La maison Montblanc s’est associĂ©e Ă  l’éditeur Flammarion pour crĂ©er un ouvrage d’exception. AprĂšs l’écriture, la marque a voulu explorer la mesure du temps. Ă©crire le Temps raconte ainsi l’histoire des montres Montblanc vue par trois experts en horlogerie : la manufacture de montres Montblanc Montre S.A., situĂ©e au Locle, dans les montagnes suisses oĂč sont nĂ©s et oĂč vivent toujours les meilleurs horlogers du monde, a en effet su s’imposer parmi les fabricants de montres de renom. Les premiĂšres montres, noir et or, Ă©voquaient irrĂ©sistiblement la noblesse du stylo MeisterstĂŒck. Des modĂšles emblĂ©matiques sont apparus depuis, tel que le Chronographe Montblanc Nicolas rieussec rendant hommage Ă  Nicolas Mathieu rieussec, l’inventeur de « l’instrument d’écriture du temps » — mondialement connu sous le nom de « chronographe ». en 2007, Montblanc prit la responsabilitĂ© d’un trĂ©sor unique de la haute horlogerie : la manufacture Minerva Ă  villeret, qui produit depuis 1858 des gardetemps de la plus haute qualitĂ©.

Montblanc : Ecrire le temps Par Gisbert Brunner, Laurence Marti et Reinhard Meis Editions Flammarion ‱ 288 pages ‱ Prix : 125 euros

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Petites annonces

Classement par rubriques IMPORTANT : Pour rĂ©pondre aux annonces sous rĂ©fĂ©rence, merci de nous adresser la rĂ©ponse sous enveloppe portant le numĂ©ro de Tarif TTC : Demandes : la ligne 10 € – offres d'emploi - Divers - Travail Ă  façon l'annonceur. - reprĂ©sentation - rhabillage - Locations - Achats de fonds - ventes de fonds Pour une parution dans le numĂ©ro de janvier - GĂ©rance - vols... : la ligne 20 €. 2011 (parution le 10 janvier 2011) le texte de vos SupplĂ©ment pour annonce : encadrĂ©e : 20 € - TramĂ©e : 20 € petites annonces devra nous parvenir au plus - reproduction de photographie et/ou logo : 30 €. tard le 24 dĂ©cembre 2010.

Frais de domiciliation Ă  la revue (transmission de vos rĂ©ponses) : 10 €. Les annonces sont payables Ă  la commande par CHÈQue Ă  l'ordre de « editolux », ou par CArTe BANCAIre.

Nos petites annonces en ligne, consultation gratuite sur : www.le-bijoutier-horloger.com

Ventes de fonds DĂ©partement 22 – Broons – Cause retraite. vends bijouterie horlogerie, fonds + mur + habitation. Magasin 35 m2, atelier 35 m2, partie privĂ©e 120 m2 environ. L’ensemble 145 000 euros. TĂ©l. : 02.96.84.64.87 ou 06.71.14.80.92. RĂ©f. 14304. RĂ©gion Centre – vends HBJo, trĂšs bon emplacement, alarme, climatisation, logement possible. 4 0 0 0 0 € , murs en options. TĂ©lĂ©phone : 06.32.36.69.76. RĂ©f. 14305. Nice – Plein centre, Jean JaurĂšs, vends fonds HBJo agencement neuf. C.A. Ă  dĂ©velopper loyer 1 200 euros, 43 m2, bail rĂ©cent. A saisir, 120 K€ direct propriĂ©taire. TĂ©l. : 06.03.52.51.77. RĂ©f. 14306.

Secteur Guadeloupe – Pointe Ă  Pitre - Deux bijouteries GoLD et GoLD CeNTer situĂ©es dans la rue principale de l'Ile constituant une vĂ©ritable institution dans un DoM culturellement portĂ© sur l'or. Affaires saines, lucratives, tenues depuis 20 ans. en zone franche (pas d'impĂŽt), surface 140 m2 exploitĂ©s 130 m2 et surface 220 m2 exploitĂ©s 90 m2 - Chiffre d’affaires 1 700 000 euros. Prix de vente : 2 200 000 euros, stock compris (1 250 000 €) -

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