plaquette LAM

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Centre de recherches pluridisciplinaires et comparatistes

/LYUHW GH SUpVHQWDWLRQ GH O·pTXLSH HW GHV SURJUDPPHV En partenariat avec

Novembre 2012


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«L'Afrique est partie prenante du monde atlantique, du monde méditerranéen, des espaces arabe, indien et indonésien. Ce n'est pas une "aire culturelle", c'est un espace continental construit historiquement, c'est-­à-­dire économiquement, socialement et culturellement. Cette "invention" a son histoire. Mais elle ne se joue pas seulement dans le regard des observateurs, fussent-­ils africains, elle se joue au quotidien, et alors les espaces se démultiplient du plus "universel" au plus "singulier", dans le cadre d'une histoire "sociale" au sens le plus englobant, une histoire de la construction des liens sociaux de toute nature et des formes d'identités et de vision du monde qui s'y rattachent» Jean-­Pierre Chrétien, « Pourquoi l'Afrique, pourquoi l'histoire ? », éditorial du n° 1 de la revue Afrique & Histoire (Paris, Verdier), 2003 : 7.

Le Projet LAM Le dispositif bordelais et aquitain de recherche et de formation sur l'Afrique et les Suds se signalait il y a deux ans par un paradoxe assez singulier : une densité relativement importante de chercheurs et d'équipes (UMR et EA) et un éparpillement du potentiel qui ne servait guère son efficacité, sa visibilité nationale et internationale, et sa lisibilité. Cette carence avait été relevée par le rapport d'audit du PRES, qui préconisait, pour l'ensemble des SHS du site bordelais, une rationalisation et un regroupement autour de quelques thèmes transversaux. Ces évolutions étaient également vivement souhaitées par le CNRS.

Ces contraintes ont imposé un effort de réflexion et d'imagination à tous les acteurs de la recherche en SHS sur le site bordelais et aquitain et ont été une opportunité pour engager une recomposition structurante et pertinente en termes scientifiques et institutionnels qui a donné naissance à LAM.

C'est dans cette perspective que différentes équipes (CREPAO, CEAN), des chercheurs et enseignants-­ chercheurs membres d'équipes existantes (en géographie, économie du développement, anthropologie et sociologie de la santé, littérature, aménagement du territoire) travaillant sur l'Afrique et les Suds ont participé à la constitution de la nouvelle UMR CNRS-­Sciences Po Bordeaux, Les Afriques dans le monde, dans le souci de capitaliser un savoir et une compétence qui demandent à être valorisés dans un cadre institutionnel stable et motivant. Cette nouvelle UMR met en situation de dialoguer des chercheurs et enseignants-­chercheurs issus d'horizons et de traditions disciplinaires différents (histoire, anthropologie, droit, sociologie, science politique, géographie, économie, lettres) qui convergent vers l'analyse du politique et du contemporain au sens large du terme.

Le périmètre scientifique de cette nouvelle UMR est substantiellement élargi puisqu'il ne concerne plus l'Afrique subsaharienne uniquement mais également l'Afrique du Nord et le Proche-­Orient, les Caraïbes et les mondes noirs issus de la traite atlantique, ainsi que les sociétés en réseau de l'océan Indien.

Elle compte actuellement 15 enseignants-­chercheurs, 15 chercheurs (12 CNRS, 3 FNSP), 9 ITA (5 CNRS dont 2 IR, 3 agents MEN, 1 FNSP, 1 sous contrat), 17 allocataires, moniteurs ou ATER, 49 chercheurs associés qui contribuent pleinement à l'animation scientifique de l'unité, et une soixantaine de doctorants.

Chercheurs et enseignants-­chercheurs permanents <www.lam.sciencespobordeaux.fr/chercheurs_enseignants.htm> Doctorants : <www.lam.sciencespobordeaux.fr/espace_doctorants.htm> Chercheurs associés : <www.lam.sciencespobordeaux.fr/chercheurs_associes.htm>

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Directrice : Céline THIRIOT (IEP de Bordeaux) Directrice-­adjointe : Annie CHÉNEAU-­LOQUAY (CNRS) ADMINISTRATION, ÉTUDES, DOCUMENTATION ET PUBLICATIONS Attachée scientifique auprès de la direction (valorisation, RI, communication) Elizabeth Vignati (IR/CNRS) Veille/suivi Contrats de recherche Délégué Cap Coopération Pierre-­Jean Roca (IR/CNRS)

Secrétariat de direction et des groupes de recherche Christiane Andren (Adj./MEN) Secrétariat et gestion financière LAM-­UPPA Célia Guénébaud (50%)

Responsable LAM-­UPPA : Jérôme Lafargue (UPPA)

Bibliothèque, documentation Françoise Meynard (BIBAS/ME) Documentation / information scientifique et technique Marie-­Françoise Palueau (AI/CNRS) Publication / Information scientifique et technique Christine Cazenave (IEHC/CNRS)

Gestion financière et budgétaire Sonia Le Camus Fitoussi (TCE/CNRS) Webmestre/Assistance micro-­informatique Chantal Chaussy (Adj. principale/MEN)

ÉQUIPE DE RECHERCHE Équipe permanente CNRS Vincent Bonnecase (CR) Michel Cahen (CR HDR) Hélène Charton-­Bigot (CR) Annie Chéneau-­Loquay (DR) Christine Chivallon (DR) Daouda Gary-­Tounkara (CR) Maëline Le Lay (CR) René Otayek (DR) Josiane Tantchou (CR)

Sciences Po Bordeaux Jean-­Philippe Berrou (MCF) Dominique Darbon (Pr.) Céline Thiriot (MCF)

FNSP Laurent Fourchard (CR) Denis-­Constant Martin (DR) Comi Toulabor (DR)

Université Bordeaux 3 Christian Bouquet (Pr.) Bernard Calas (Pr.) Dominique Chancé (MCF) Elisabeth Hofmann (MCF) Jeanne Vivet (MCF)

Université Bordeaux IV Bernard Conte (MCF) Dominique Deblaine (MCF) Jean-­Hervé Jézéquel (MCF) Michel Zerbato (MCF)

UPPA Jérôme Lafargue (MCF) Hervé Maupeu (MCF) Christian Thibon (Pr.)

Univ. Montpellier Jean-­Claude Bruneau (MCF)

Post-­doctorants Nicolas Bouchet (ANR) Charlotte Brives (ANRS) Sarah Fichtner (ANR) Annick Tijou (Fondation de France)

Emérites François Bart (Pr. Univ. Bx 3) Alain Durand-­Lasserve (DR -­ CNRS) Alain Ricard (DR -­ CNRS)

Membres associés Einas Ahmed (Univ. Khartoum, Cedej, Le Caire) David Ambrosetti (CNRS) Laurence Ammour (consultante en défense) Nancy Andrew (Docteur en Socio.) Jean-­Nicolas Bach (Docteur en Sc. Po.) Vincent Bertout (Docteur en Sc. Po.) Denise Brégand (Univ. Paris VIII) Alain Cazenave-­Piarrot (UPPA) Maïlys Chauvin (Docteur en Géographie) Fernando Chinchilla (Univ. Monterrey, Mexique) Jean-­Pierre Chrétien (Univ. Paris 1, émérite) Christian Coulon (IEP, émérite) Virginie Coulon (Univ. Bx IV) Chantal Crenn (Univ. Bx 3/CNRS) Ivan Crouzel (Docteur en Sc. Po.) Étienne Damome (Univ. Bx 3) Christine Deslaurier (IRD) Anne Doquet (IRD) Isabelle Droy (IRD) Jean Du Bois de Gaudusson (Univ. Bx IV) Fred Eboko (IRD) André Etchelekou (UPPA, émérite) Alioune Fall (Univ. Bx IV) Marie-­Aude Fouéré (MAE) Didier Galibert (Docteur en Ethno. MEN) Chrystelle Grenier-­Torrès (Docteur en Socio.) Marc-­Éric Gruénais (IRD, Univ. Bx Segalen) Pauline Guedj (Lyon 2) John Heilbrunn (School of Mines, Colorado, USA) David Howard (Univ. of Edinburgh) Alain Kiyindou (Univ. Bx 3) Annie Lenoble-­Bart (Univ. Bx 3) Jean-­Claude Marut (Docteur en géographie MEN) Anne Maupin (Docteur en Géographie) Cédric Mayrargue (MAE) Patrick Mbataru (Kenyatta University) Claire Médard (IRD) Sophie Moulard (Docteur en Ethno.) Musanji Mwatha-­Ngalasso (Univ. Bx 3) Evariste Ngayimpenda (UTL, Burundi) Cyriaque Nzirorera (Univ. du Burundi Joëlle Palmieri (Docteur en Sc. Po) Patricia Schermann (Univ. Federal Sao Paulo) Marianne Séverin (Docteur en Sc. Po) Alice Sindzingre (CNRS) 0DUF 6SLQGOHU 8QLY G¶8WUHFKW Jean-­Marie Théodat (Univ. Paris 1)

Contrat doctoral / doctorat-­conseil / ATER

Jean-­Nicolas Bach, ATER IEP Léa Barreau-­Tran, allocataire MESR Perrine Bonvalet, allocation ANRS Salim Chenna, ATER IEP Lucia Direnberger ATER IEP Elodie Escusa, allocataire CR-­A Clothilde Hugon, allocataire CR-­A Chloé Josse-­Durand, allocataire MESR C. Kamariza-­Lespect, allocataire Cindy Morillas, allocataire MESR Halibu Musah, allocataire MAE, Ghana Rozenn Nakanabo Diallo, allocataire MESR, 0DLVRQ IUDQoDLVH G¶2[IRUG * -­B.) Clélie Nallet, moniteur, allocataire MESR Marième Ndiaye, ATER IEP Sébastien Nicolas, allocataire MESR Ndubueze Nkume-­Okorie, allocataire MAE Kadari Traoré, allocataire MAE, Mali

STRUCTURES PARTENAIRES Cap Coopération Magalie Noguès Gabrielle Obert Lucie Predinas Genre en Action Marie Devers, coordinatrice Fany Chabal

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Programmes  de  recherches  des  membres  de  LAM Â

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 &RQVDFUp j OÂśpWXGH GX SROLWLTXH HQ $IULTXH OH &HQWUH GÂśpWXGHV GÂś$frique  noire  (CEAN)  est  devenu  Les  Afriques  dans  le  Monde  (LAM)  en  2011.  Le  projet  scientifique  de  cette  nouvelle  UMR  trouve  son  origine  dans  une  commune  interrogation  sur  les  impacts,  effets  et  logiques  de  phĂŠnomènes  globaux  ou  globalisĂŠs  sur  des  rĂŠalitĂŠs  situĂŠes.  La  notion  de  globalisation  reste,  certes,  floue  et  sa  datation  discutable.  Les  Afriques  dans  le  monde  HQWHQG VÂśLQWpUHVVHU DX[ FRQVpTXHQFHV SROLWLTXHV VRFLDOHV FXOWXUHOOHV HW VRFLR-­Êconomiques  de  cette  longue  histoire,  au  regard  notamment  des  relectures  actuelles  du  passĂŠ  (esclavage,  Antilles,  par  exemple)  et  des  nouvelles  dynamiques  dans  les  mondes  en  dĂŠveloppement,  des  Suds  et  Êmergents  (voir  www.lam.sciencespobordeaux.fr/projet  scientifique.htm).   /$0 DFFXHLOOH GHV GRFWRUDQWV GH OÂśpFROH GRFWRUDOH 63 6RFLpWp 3ROLWLTXH HW 6DQWp SXEOLTXH GH OÂś,(3 HW GHV universitĂŠs  Bordeaux  Segalen  et  Bordeaux  IV  DLQVL TXH GHV GRFWRUDQWV GH OÂśpFROH GRFWRUDOH 0RQWDLJQH HumanitĂŠs  de  Bordeaux  3  HW GH OÂś8QLYHUVLWp GH 3DX HW GHV 3D\V GH OÂś$GRXU.  En  pratique,  les  doctorants  accueillis  à  LAM  sont  ceux  dont  le  directeur  de  thèse  est  lui-­mĂŞme,  sauf  exception,  membre  du  laboratoire.     Â

Axes  de  recherche  Â

&RQFUqWHPHQW OÂśRUJDQLVDWLRQ GX ODERUDtoire  se  fait  au  travers  de  trois  axes  qui  rassemblent  chercheurs,  enseignants-­chercheurs,  doctorants  et  chercheurs  associĂŠs.    Â

Axe 1 Âł Gouvernance, institutions, reprĂŠsentation Responsable  :  CĂŠline  THIRIOT  (IEP)  Â

Le  politique  dans  les  Afriques  (comme  danV OHV SD\V GX 6XG HW QRWDPPHQW GDQV FH TXÂśRQ DSSHOOH OHV eWDWV IUDJLOHV VÂśLQVFULW GDQV XQH FRQWLQXLWp IRUWHPHQW LQVWUXPHQWDOLVpH SDU OÂśHQVHPEOH GHV FDWpJRULHV GÂśDFWHXUV TXL \ LQWHUYLHQQHQW GHV G\QDPLTXHV LQWHUQHV HW H[WHUQHV ,O IDXW OH VDLVLU GDQV OÂśHntrelacs  des  espaces,  arènes  et  forums  nationaux  et  internationaux  qui  caractĂŠrisent  le  monde  de  la  globalisation  ¹  soulignĂŠ  dans  les  travaux  de  sociologie  politique  comme  de  relations  internationales.  Cette  imbrication  des  contextes  historiques  particuliers  et  des  enjeux,  normes,  rĂŠfĂŠrents  et  modèles  de  FRPSRUWHPHQWV HW GÂśDFWLRQV WUDQVQDWLRQDX[ IDoRQQH OHV WUDMHFWRLUHV GH IDEULFDWLRQ GH OÂśLQVWLWXWLRQ HW GX FLWR\HQ dans  ces  Ă‰tats  fragiles.  Les  modalitĂŠs  du  politique  y  sont  marquĂŠes  par  des  dĂŠcalages  et  ruptures  et  sont  fortement  instrumentalisĂŠes  entre  les  dispositifs  externes  internalisĂŠs  (la  configuration  des  systèmes  normatifs  HW GH JRXYHUQDQFH VHORQ GHV UpIpUHQWV SURGXLWV j OÂśH[WpULHXU GHV VRFLpWpV HW OHV GLVSRVLWLIV LQWHUQHV externalisĂŠs  (la  configuration  des  systèmes  normatifs  et  de  gouvernance  localement  produits  mais  intĂŠgrant  en  partie  variable  les  dispositifs  extĂŠrieurs).  3RXU FHOD OD SHUVSHFWLYH WKpRULTXH HPSUXQWH LFL j GHX[ SDUDGLJPHV DVVH] GLIIpUHQWV SRXU OHV UHOLUH j OÂśDXQH GH FH TXÂśRQ DSSHOOH Š OÂśDSSURFKH SDU OH EDV ÂŞ  ¹  DÂśXQH SDUW j XQ HQVHPEOH GH WUDYDX[ SRUWDQW WDQW VXU OH 6XG TXH VXU OH 1RUG LQWHUURJHDQW OH SROLWLTXH j travers  la  notion  de  gouvernementalitĂŠ  proposĂŠe  par  Foucault.  Dans  cette  conception,  la  gouvernance  consiste  en  une    conGXLWH GHV FRQGXLWHV ÂŞ FÂśHVW-­à -­dire  se  dĂŠvoile  dans  toutes  les  formes  et  relations  de  pouvoir  qui  orientent  et  mettent  en  forme  les  actions  des  autres.  ¹  DÂśDXWUH SDUW HQ SHUFHYDQW OÂśLQGLYLGX FRPPH XQ DFWHXU j SDUW HQWLqUH TXL FRQWULEXH DXWDQW j OD SURGXFtion  des  FDGUHV GH OÂśDFWLRQ TXÂśLO HQ HVW OH SURGXLW WKpRULH GH OD GRXEOH VWUXFWXUDWLRQ FKH] *LGGHQV 8QH WHOOH DSSURFKH SHUPHW GH VÂśLQVFULUH GDQV XQ HQVHPEOH GH WUDYDX[ VXU OHV $IULTXHV FRQVDFUpV DX[ MHX[ GÂśDFWHXUV VXU OHV normes,  leur  production,  les  arbLWUDJHV DX[TXHOOHV HOOHV GRQQHQW OLHX DXSUqV GÂśDFWHXUV FRQIURQWpV j GLIIpUHQWV RUGUHV QRUPDWLIV GÂśDXWUH SDUW HOOH SHUPHW GH URPSUH DYHF OD GLFKRWRPLH ÂŤ  agency    /  structure  pour  se Â

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polariser  sur  les  processus  de  structuration  en  boucle  qui  font  des  citoyens  les  produits  et  les  producteurs  de  la  gouvernance.  Cet  axe  se  propose  donc,  dans  une  optique  multidisciplinaire  associant  historiens,  politistes,  anthropologues  HW MXULVWHV GÂśpWXGLHU OD IDEULTXH GHV LQVWLWXWLRQV HW GHV FLWR\HQV GDQV FHV eWDWV HQ GpYHORSSHPHQW ,O VÂśDJLW GH dĂŠcrypter  les  dĂŠcalages  et  ruptures  normatifs  et  institutionnels,  de  circonstancier  leur  insertion  dans  des  GLVSRVLWLIV TXH OHXUV G\QDPLTXHV SDUWLFXOLqUHV QH SURGXLVHQW SDV PDLV GRQW OHXUV FLWR\HQV RX GÂśDXWUHV DFWHXUV externes  ne  cessHQW GH VÂśHPSDUHU eWXGLHU OH SROLWLTXH GDQV FH W\SH GH FRQILJXUDWLRQ VXSSRVH GH VH concentrer  non  plus  uniquement  sur  les  dispositifs  institutionnels  ou  sur  les  pratiques  sociales    informelles    ou  en  marge  du  politique  officiel,  quasi  marginales,  mais  bien  sur  les  manières  et  les  pratiques  sociales  qui  H[SULPHQW OHV HIIHWV GÂśLQFRUSRUDWLRQ TXH SURGXLVHQW OHV GLVSRVLWLIV H[LVWDQWV HW OH U{OH VWUXFWXUDQW GHV DFWHXUV dans  leur  configuration.  Deux  principaux  ordres  de  questionnements  seront  privilĂŠgiĂŠs.   A.  La  gouvernance  politique  et  institutionnelle  de  sociĂŠtĂŠs  plurielles  Â

x Les  mutations  des  rĂŠgimes,  normes  et  procĂŠdures  de  rĂŠgulation Â

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/H FKRL[ GHV QRUPHV HW SURFpGXUHV QÂśHVW SDV QHXWUH ,O HVW WUDGLWLRQQHOOHPHQW DQDO\Vp HQ WHUPHV GH PLPpWLVPHV GÂśLQIOXHQFHV Ge  transferts,  de  projections  qui  sont  ou  ne  sont  pas,  en  partie  ou  en  totalitĂŠ,  UpLQYHQWpHV HW UpDSSURSULpHV &H IDLVDQW VRXV OÂśLPSDFW GHV WUDQVLWLRQV SROLWLTXHV GHV W\SHV RX VRXV-­types  nouveaux  de  rĂŠgimes  politiques  et  constitutionnels  apparaissent,  rĂŠvpODWHXUV GÂśXQ V\QFUpWLVPH SROLWLTXH HW MXULGLTXH HW SDUIRLV GÂśLQQRYDWLRQV MXULGLTXHV HW LQVWLWXWLRQQHOOHV Š GpPRFUDWLHV j DGMHFWLIV ÂŞ UpJLPHV K\EULGHV (Diamond).  Sous  ces  enjeux  de  labellisation  et  de  conformitĂŠ  (rĂŠelle  ou  factice)  à  certaines  demandes  externes,  se  rĂŠinventent  et  se  recyclent  acteurs  et  rĂŠgimes.  Quelle  que  soit  la  forme  institutionnelle  et  constitutionnelle  de  ces  rĂŠgimes,  comment  se  construisent  la  lĂŠgitimitĂŠ  et  le  processus  de  lĂŠgitimation  dans  ces  Ă‰tats  en  transformation  (problĂŠmatiques  de  WUDQVIHUW DSSURSULDWLRQ GH PRGqOHV SUpJQDQFH GÂśDFWHXUV H[WHUQHV SUREOpPDWLTXH GH OD FRQVROLGDWLRQ "  'DQV OD JOREDOLVDWLRQ SROLWLTXH GHV DQQpHV HW OD YRLH pOHFWRUDOH VÂśHVW LPSRVpH FRPPH OD VHXOH admise  pour  la  contestation  et  la  lĂŠgitimation  du  pouvoir  ¹  LO QÂś\ D DXMRXUGÂśKXL SOXV JXqUH GH SD\V GÂś$IULTXH subsaharienne  sans  Êlection,  mĂŞme  si  cela  ne  se  traduit  pas  forcĂŠment  par  des  alternances  politiques  plus  frĂŠquentes.  Les  Êlections,  les  processus  Êlectoraux  sont  devenus  des  enjeux  politiques  majeurs.  /ÂśRUJDQLVDWLRQ PrPH GHV pOHFWLRQV HVW GHYHQXH XQ WHUUDLQ WUqV FRQWHVWp HQWUH OHV LQJpQLHULHV pOHFWRUDOHV GHV parties  en  prĂŠsence  et  celle  dĂŠployĂŠes  par  les  acteurs  internationaux.    Â

x La  reconfiguration  du  champ  politique  :  participation,  dĂŠ-­participation  et  citoyennetĂŠ.  Â

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De  nouvelles  structurations  du  champ  politique  sont  apparues  dans  les  rĂŠgimes  issus  de  ces  libĂŠralisations,  DXWRXU GHV IRQFWLRQV GH PRELOLVDWLRQ GH UHSUpVHQWDWLRQ GÂśDJUpJDWLRQ HW GH PpGLDWLVDWLRQ GHV GHPDQGHV politiques.  Les  partis  politiques  sont  les  premiers  acteurs  de  ce  pluralisme  politique,  objets  dĂŠlaissĂŠs  à  redĂŠcouvrir.  Mais  au-­GHOj OHV FOLYDJHV HW PRELOLVDWLRQV SROLWLTXHV GRLYHQW rWUH H[DPLQpHV VRXV OÂśDQJOH GHV mobilisations  collectives,  de  la  sociologie  des  grRXSHV PDLV DXVVL GH OÂśKLVWRLUH DILQ GÂśHQ FRPSUHQGUH OÂśKLVWRULFLWp OHV ILJXUHV HW UHJLVWUHV GX OHDGHUVKLS SROLWLTXH HW OHV UpSHUWRLUHV GÂśDFWLRQ  Après  les  transitions  politiques,  moments  de    dĂŠsectorisation    du  politique  (Dobry),  et  indĂŠpendamment  de  leur  issue  (nĂŠo-­dĂŠmocraties  en  consolidation  ou  reconfigurations  autoritaires),  comment  ensuite  se    resectorisent    les  sociĂŠtĂŠs  ?  Quel  espace  et  quel  rĂ´le  les  organisations  de  la  sociĂŠtĂŠ  civile  (syndicats,  ONG,  associations)  peuvent-­elles  assurer  ?  Peuvent-­elles,  ou  non,  participer  ou  interfĂŠrer  dans  le  processus  dĂŠcisionnel  ?  On  touche  lĂ Â Ă Â la  diversitĂŠ  des  modes  de  participation,  mais  aussi  de    dĂŠparticipation    politique.  (Q FRQWH[WH DXWRULWDLUH RX HQ FRQWH[WH GH SOXUDOLVPH FRPPHQW VÂśRUJDQLVHQW OHV Lnscriptions  des  individus  dans  les  espaces  ¹  politique,  Êconomique,  juridique,  social  ¹  de  citoyennetĂŠ  ?  Les  registres  de  ces  identifications  et  donc  des  mobilisations  sont  multiples  :  religieux,  sociaux,  culturels,  historiques,  Êconomiques  (sociaux-­professionnels).  Quelles  sont  les  combinaisons,  interfĂŠrences,  Êvictions  existantes  entre  ces  diffĂŠrents  registres  (place  du  religieux  dans  lH SROLWLTXH GH OÂśpFRQRPLTXH "  Le  dĂŠsendettement  massif,  la  revalorisation  des  cours  des  matières  premières,  la  montĂŠe  des  transferts  des Â

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PLJUDQWV OH UHWRXU DX SDUDGLJPH GH OD FRQVWUXFWLRQ GH OÂśeWDW OD Š JXHUUH JOREDOH FRQWUH OH WHUURULVPH ÂŞ VH VRQW combinĂŠs  depuis  le  dĂŠbut  des  annĂŠes  2000  pour  renforcer  certains  Ă‰tat  africains  ¹  et  les  rĂŠgimes  qui  les  contrĂ´lent.  Beaucoup  de  ces  rĂŠgimes  ont  fait  un  vĂŠritable  apprentissage  de  la  condition  dĂŠmocratique  (au  GRXEOH VHQV GX PRW Š FRQGLWLRQ ÂŞ TXÂśLOV RQW G€ FRQFpGHU &HUWDLQV GÂśHQWUH HX[ RQW YpULWDEOHPHQW GRPHVWLTXp cette  condition  dĂŠmocratique,  combinant  en  des  configurations  diverses  violence  politique  tempĂŠrĂŠe,  manipulation  des  dispositifs  constitutionnels  et  juridiques,  microrĂŠglage  de  la  domination  Êconomique,  FOLHQWpOLVDWLRQ PDVVLYH UHODQFH GH OÂśeWDW GpYHORSSHPHQWDO UHWRXU DX Š ELDLV XUEDLQ ÂŞ HW SULVH GH FRQWU{OH GHV sitHV GÂśH[WUDYHUVLRQ RX GH SROLWLVDWLRQ SUHVVH 21* FKDPS UHOLJLHX[ /ÂśpWXGH GHV VWUDWpJLHV GH redĂŠploiement  des  Ă‰tats  africains  ¹  et  de  leur  impact  sur  la  vie  politique,  et  en  particulier  sur  la  dĂŠpolitisation,  à  OÂśDUWLFXODWLRQ GH OÂśpFRQRPLH SROLWLTXH HW GH OÂśpFRQRPLH PRUDOH Âą  est  encore  à  faire.   Â

x /HV UHFRQILJXUDWLRQV GX SROLWLTXH VÂśLQVFULYHQW GDQV OÂśHVSDFH UpRUJDQLVDWLRQV VSDWLDOHV GH OD gouvernementalitĂŠ,  environnement  et  dĂŠveloppement  durable Â

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$YHF OD FRQFHQWUDWLRQ XUEDLQH DFFUXH OÂśDGPLQLVWUDWLRQ GHs  populations  et  espaces  urbains  devient  une  problĂŠmatique  centrale,  reconnue  comme  essentielle  pour  la  croissance  Êconomique  du  Sud  par  les  LQVWLWXWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV 'HV QRUPHV GH JRXYHUQDQFH XUEDLQH FLUFXOHQW WpPRLJQDJH GH OÂśH[WUDYHUVLRQ GH ces  probOpPDWLTXHV IRUPDOLVDWLRQ GÂśXQH JRXYHUQDQFH LQWHUQDWLRQDOH GH OÂśHQYLURQQHPHQW HW GX GpYHORSSHPHQW GXUDEOHV FRQVWLWXWLRQ GÂśRUJDQLVDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV GH JRXYHUQHPHQWV ORFDX[ FLUFXODWLRQ GH UHVVRXUFHV parfois  très  importantes  au  travers  des  coopĂŠrations  dĂŠcentralisĂŠes  ;Íž  pĂŠnĂŠtration  de  multinationales  dans  la  JHVWLRQ GH OÂśXUEDLQ HQ LQWHUIpUHQFH DYHF OHV HQMHX[ Ge  vie,  voire  de  survie,  locaux.  /D GpFHQWUDOLVDWLRQ SROLWLTXH PLVH HQ °XYUH RX DX PRLQV DIILFKpH GDQV GH QRPEUHX[ SD\V GX 6XG VH YHXW une  IRUPH GH GpPRFUDWLVDWLRQ HW GH UHQIRUFHPHQW GH OÂśHIILFDFLWp GH OD JRXYHUQDQFH ORFDOH FRQWRXUQHPHQW GÂśeWDWV FHQWUDX[ LQHIILFDFHV HW FRUURPSXV VXEVWLWXW ORFDO j XQH GpPRFUDWLVDWLRQ DEVHQWH j OÂśpFKHOOH QDWLRQDOH proximitĂŠ  aux  besoins  locaux.  Derrière  ce  qui  est  devenu  un  vĂŠritable  label,  les  rĂŠalitĂŠs  observĂŠes  sont  FHSHQGDQW IRUW GLYHUVHV HW OH UHFRXUV j OÂśKLVWRLUH HW j OD VRFLRORJLH GHV pOLWHV j OD FXOWXUH SROLWLTXH RX j OD VRFLRORJLH GHV UpVHDX[ VÂśLPSRVHQW SRXU DIILQHU OÂśDQDO\VH DX-­delĂ Â des  aspects  formels  et  institutionnels.  /D JRXYHUQDQFH WHUULWRULDOH FRQGXLW j OÂśDQDO\VH GH OÂśRUJDQLVDWLRQ GX SRXYRLU j GHV QLYHDX[ GLIIpUHQWV GH SUR[LPLWp DX[ SRSXODWLRQV /HV DUUDQJHPHQWV ORFDX[ GH JRXYHUQDQFH VRQW PXOWLSOHV VÂśHQUDFLQDQW GDQV XQH histoire  locale  et  natLRQDOH XWLOLVDQW DX EHVRLQ OHV UHVVRXUFHV GH OÂśDLGH LQWHUQDWLRQDOH ,OV VRQW j UHSpUHU GDQV OHV UpSRQVHV HW OÂśDEVHQFH GH UpSRQVH DSSRUWpHV SDU OHV FROOHFWLYLWpV WHUULWRULDOHV j OD TXHVWLRQ GX IRQFLHU OÂśDFFqV j OD WHUUH OD SURSULpWp GH OD WHUUH OH ORJHPHQW GH OÂśDFFqV j OÂśHDX GH OÂśDVVDLQLVVHPHQW GHV pQHUJLHV ou  de  la  sĂŠcuritĂŠ  des  biens  et  des  personnes.   B.  Ă‰tats  et  sociĂŠtĂŠs  face  aux  enjeux  contemporains  Â

x /ÂśeWDW HQ DFWLRQ Â

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,O VÂśDJLt  LFL GH VÂśLQWpUHVVHU j OD JRXYHUQDQFH HW SOXV HQFRUH j OD JRXYHUQHPHntalitĂŠ  (au  sens  de  Foucault)  :  la  UHGpFRXYHUWH GH OÂśeWDW GDQV OHV SUREOpPDWLTXHV GH UHFRQVWUXFWLRQ HW GX UHQIRUFHPHQW GH FDSDFLWpV HW GH VD bureaucratie,  dans  un  contexte  de  dĂŠpolitisation.   /H Š EHVRLQ GÂśeWDW ÂŞ VHUD OX LFL QRQ VHXOHPHQW HQ WHUPHV GH UHQIorcement  de  capacitĂŠs  et  de  techniques  EXUHDXFUDWLTXHV PDLV j WUDYHUV OD SUREOpPDWLTXH GH OÂśLQFRUSRUDWLRQ GH OD ILJXUH GH OÂśeWDW GH VHV QRUPHV HW rĂŠfĂŠrents  par  les  individus  censĂŠs  être  ÊrigĂŠs  en  administrĂŠs  et  en  citoyens.  ,O VÂśDJLUD LFL GH UHSUHQGUH GH  PDQLqUH FULWLTXH OHV FDWpJRULHV GÂśeWDW GUHVVpHV SDU OHV RUJDQLVDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV eWDW IUDJLOH failed  state,  weak  state,  shadow  stateÂŤ DX WUDYHUV GHV IDEULFDWLRQV UpFLSURTXHV GHV LQVWLWXWLRQV HW GHV FLWR\HQV  /ÂśpWXGH GH OÂśDFWLRQ SXEOLTXH SHUPHWWUD de  tester  ces  modalitĂŠs  à  partir  de  politiques  publiques  sectorielles  spĂŠcifiques  (santĂŠ,  Êducation,  sĂŠcuritĂŠ,  amĂŠnagement  du  territoire)  au  travers  de  la  problĂŠmatique  du  framing  et  de  la  mise  sur  agenda.  Dans  un  contexte  de  gouvernance  fortement  extravertie,  les  temporalitĂŠs  officielles  des  politiques  (et  du  politique)  sont  dĂŠcalĂŠes  entre  acteurs  externes  et  internes,  dans  une  configuration  FRPSOH[H EXUHDXFUDWHV SHUVRQQHOV GH VDQWp GÂśpGXFDWLRQ Š XVDJHUV ÂŞ RUJDQLVDWLRQV VRFLDOHV 21* 26, experts  et  OI,  communautpV GÂśLQWpUrW WUDQVQDWLRQDOHVÂŤ   Â

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x /ÂśDGPLQLVWUDWLRQ SRlitique  des  sociĂŠtĂŠs  plurielles  Â

/HV VRFLpWpV SROLWLTXHV VRFLpWpV GH Š FLWR\HQV ÂŞ DJLVVHQW DX VHLQ GH FDGUHV GÂśDSSDUWHQDQFH GH UHSUpVHQWDWLRQV HW GÂśDFWLRQV GpILQLVVDQW GHV FRQGLWLRQV GH possibilitĂŠs  et  des  catĂŠgories  de  pratiques  FRQFXUUHQWHV FÂśHVW-­à -­dire  à  la  fois  interchangeables,  cumulables  et    mĂŠtissables  .  Ces  dispositifs  et  ces  techniques  de  gouvernement  sont  à  la  fois  infra-­Êtatiques,  Êtatiques  et  transnationales  :  communautĂŠs  ethno4  UpJLRQDOHV UHOLJLHXVHV VRFLRSURIHVVLRQQHOOHV LGHQWLWDLUHV JpQpUDWLRQQHOOHV GH JHQUHÂŤ &RPPHQW pYROXHQW FHV PRGDOLWpV GH VWUXFWXUDWLRQ HW OHXU FRH[LVWHQFH DX VHLQ GHV VRFLpWpV SOXULHOOHV " &RPPHQW OÂśeWDW JqUH-­t-­il  les  GLIIpUHQWV FDGUHV GÂśDSSDUWHQDQFH FRPPXQDXWDLUHV " &RPPHQW DSSDUDLVVHQW OÂśLQVWLWXWLRQQDOLVDWLRQ GÂśLQWHUORFXWHXUV UHSUpVHQWDWLIV GH OD VRFLpWp FLYLOH QRWDPPHQW UHOLJLHXVH HW OHV PpFDQLVPHV GÂśDVVRFLDWLRQ RX FRQVXOWDWLRQ PLV HQ SODFH FRUSRUDWLVPHV OREE\LQJVÂŤ " &RPPHQW MRXHQW OHV PpFDQLVPHV GÂśDVVRFLDWLRQ GHV dispositifs  locaux  de  gouvernance  et  de  dispositifs  importĂŠs  (par  exemple,  en  matière  de  rĂŠgulation  de  conflits,  GH UpJXODWLRQ GH OÂśDFWLRQ SXEOLTXH "   Â

x Les  Ă‰tats  entre  historicitĂŠ  et  temporalitĂŠs Â

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+LVWRULTXHPHQW OÂśeWDW QH SHXW VH  rĂŠduire  à  ses  services  administratifs  et  ses  diffĂŠrentes  Êchelles  de  JRXYHUQHPHQW /D FRPSUpKHQVLRQ GH OD IRUPDWLRQ GH OÂśeWDW GDQV OHV VRFLpWpV GX 6XG HW VLQJXOLqUHPHQW GDQV OHV $IULTXHV SDVVH SDU XQH DQDO\VH GH OD FDSWXUH GHV UHVVRXUFHV GH OÂśH[WUDYHUVLon  sur  la  longue  durĂŠe,  de  OÂśpYHQWXHO FRQWLQXXP FRORQLDO SRVW-­colonial  dans  la  formation  des  services,  mais  aussi  par  la  comprĂŠhension  GHV GLVSRVLWLIV GH GpOpJDWLRQ GH SRXYRLUV OÂśeWDW FRORQLDO pWDQW GH IDLW REOLJp GH WROpUHU HW GÂśXWLOLVHU GHV DXWRULWpV quL SRXYDLHQW QpDQPRLQV IDFLOHPHQW pFKDSSHU j VRQ FRQWU{OH URXWLQLHU 2Q SHXW GRQF VÂśLQWHUURJHU VXU OHV PXOWLSOHV RUJDQLVDWLRQV TXL RSqUHQW j OD IURQWLqUH GHV VHUYLFHV GH OÂśeWDW HW GH OD VRFLpWp HW TXL H[HUFHQW XQH autoritĂŠ  publique  reconnue  comme  telle  (institutions  scolaires    privĂŠes    et  ONG  subventionnĂŠes,  chefs  de  WHUUH HW DXWRULWpV IRQFLqUHV RUJDQLVDWLRQV GÂśDXWRGpIHQVH V\QGLFDWV FKHIIHULHV FKDPEUHV GH commerce  et  entreprises,  etc.).   Â

x Vivre  l'institution  au  "quotidien"  OD IDEULTXH GH OÂśLQVWLWXWLRn Â

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Il  s'agira  d'ĂŠtudier    le  penser    et    l'agir    des  acteurs  à  (ou  depuis)  tous  les  niveaux  sociaux  dans  l'institution  prise  au  sens  large  :  privĂŠ  ou  public,  payant  ou  gratuit,  banque,  Êcole,  hĂ´pital,  etc.  Collecter  les    dires    et  les    faires    des  usagers  (ceux  qui  y  viennent  pour  recevoir  quelque  chose)  et  des  usagers  (ceux  qui  y  sont  pour  donner  quelque  chose)  pour  reconstruire  les  relations  de  pouvoir,  reconsidĂŠrer  les  enjeux,  les  intĂŠrĂŞts,  la  notion  mĂŞme  de  pouvoir.  Ă‰tudier  le  vĂŠcu  de  l'institution  au    quotidien    à  partir  des  dires  et  des  faires  permet  de  construire  la  dimension  cognitive  pratique  de  l'institution  qui  façonne  la  cognition,  qui  formate  en  retour  les  actions  ;Íž  cela  permet  Êgalement  de  repĂŠrer  les  dynamiques  d'institutionnalisation,  de  pĂŠrennisation.  Cela  permettra  de  rĂŠinterroger  la  littĂŠrature  existante,  pour  re-­tester  certaines  thèses  acquises,  comme  par  exemple  le  processus  de  rĂŠappropriation  de  l'institution  en  termes  de  rĂŠinvention,  etc.    ******   Axe 2 Âł Conflits, territoires, dĂŠveloppement Responsables  :  François  BART  (Univ.  Bordeaux  3),  HervĂŠ  MAUPEU  (UPPA)  &  Bernard  CALAS  (Univ.  Bordeaux  3)  Â

&RPPHQW SHQVHU GDQV OHV $IULTXHV GœDXMRXUGœKXL OD TXHVWLRQ GX WHUULWRLUH HW GX Š GpYHORSSHPHQW ª " $ORUV TXH après  le  flottement  des  annÊes  1990,  le  continent  se  rÊinscrit  dans  les  affaires  internationales  comme  source  GœRSSRUWXQLWpV PDLV DXVVL GH ULVTXHV HW GDQV FHWWH VLWXDWLRQ GœH[WUDYHUVLRQ DFFHQWXpH OD TXHVWLRQ GHV WHUULWRLUHV VH SRVH DYHF XQH IRUFH VLQJXOLqUH ,O VœDJLUD GRQF GœpWXGLHU OHV MHX[ GœDFWHXUV OHXUV DVSLUDWLRQV HW OHXUV VWUDWpJLHV HW OHV WHQVLRQV TXœHOOHV VXVFLWHQW VXU OHV WHUULWRLUHV VLWHV R VH FURLVHQW OHV LGHQWLWpV HW OHV intÊrêts,  les  rÊseaux  commerciaux,  les  rÊgulations  et  les  projets  de  communautÊs  morales  ¹  la  dÊfinition  même  des  territoires,  leur  reprÊsentation  symbolique  comme  politique  est  bien  sÝr  le  premier  enjeu  des  luttes,  FRPPH HQ WpPRLJQH OD PRQWpH GHV UHYHQGLFDWLRQV DX QRP GH OœDXWRFKWRQLH 2Q SRUWHUD GRQF OœDWWHQWLRQ j OD

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globalisation  des  territoires,  mais  aussi  à  leur  segmentation,  à  leur  recomposition  et  à  leur  rĂŠmanence,  au  dĂŠploiement  sur  ces  territoires  des  rĂŠformes  Êconomiques  et  financières,  mais  aussi  politiques  et  environnementales  (ÂŤ  projets    de  dĂŠveloppement,  gestion  durable,  dĂŠcentralisation,  idĂŠologies  du  dĂŠveloppement  communautaire).  Les  conflits  qui  se  nouent  autour  des  territoires  aboutissent  parfois  à  des  mobilisations  violentes,  qui  seront  Êgalement  ÊtudiĂŠes,  de  mĂŞme  que  les  ordres  locaux  et  les  dynamiques  de  VWDELOLVDWLRQ /ÂśREMHFWLf  est  ici  de  mettre  en  Êvidence  les  dynamiques,  modalitĂŠs  et  procĂŠdures  qui  prĂŠsident  à  OÂśLQVHUWLRQ GHV WHUULWRLUHV GHV $IULTXHV GDQV OH PRXYHPHQW GH JOREDOLVDWLRQ &HW D[H VHUD VWUXFWXUp DXWRXU GH cinq  prioritĂŠs  de  recherche.   A.  CompĂŠtitions  et  collaborations  autour  des  biens  environnementaux  Â

'HSXLV OÂśpSRTXH FRORQLDOH OÂś$IULTXH HVW SHUoXH Âą  HW LQWpJUpH j OÂśpFRQRPLH PRQGLDOH Âą  comme  un  vaste  UpVHUYRLU GH PDWLqUHV SUHPLqUHV DJULFROHV PLQLqUHV RX pQHUJpWLTXHV $SUqV OD FULVH TXÂśD WUDYHUVpH OH FRQWLQHQW daQV OHV DQQpHV HW OÂśpPHUJHQFH GH QRXYHOOHV JUDQGHV SXLVVDQFHV pFRQRPLTXHV DX 6XG IRUWHV consommatrices  de  matières  premières,  la  question  du  changement  climatique  et  la  montĂŠe  des  tentatives  LQWHUQDWLRQDOHV GH UpJXODWLRQ GH OÂśHQYLURQQHPHQW RQW EHDXFRXS IDLW SRXU UpLQVFULUH OÂś$IULTXH VHV UHVVRXUFHV naturelles  et  ses  rĂŠserves  environnementales  souvent  considĂŠrables,  au  F°XU  GH OÂśDFWXDOLWp  &HWWH DFWXDOLWp LPPpGLDWH j OÂśpFKHOOH-­PRQGH VÂśHPERvWH GDQV GHV KLVWRLUHV ORFDOHV FRPSOH[HV HW YDULpHV TXL combinent  des  systèmes  fonciers  pluralistes  et  instables,  une  pression  dĂŠmographique  croissante  et  la  PRQWpH GH UHYHQGLFDWLRQV SROLWLTXHV DX QRP GH OÂśDXWRFKWRQLH GHV ]RQHV SpWUROLqUHV GX 1LJHULD DX EDVVLQ cacaoyer  ivoirien.  La  mise  en  °XYUH  de  la    responsabilitĂŠ  sociale  des  entreprises  ,  la  conservation  et  ses  transformations,  la  gestion  communautaire  des  ressources  (par  exemple  au  travers  des  aires  marines  protĂŠgĂŠes)  ou  encore  les  campagnes  internationales  pour  la  transparence  des  industries  extractives  sont  DXWDQW GÂśREMHWV GRQW OHV FKHUFKHXUV GRLYHQW VÂśHPSDUHU  Pour  analyser  les  mosaĂŻques  socio-­territoriales  dessinĂŠes  par  ces  forces,  on  empruntera  aux  diffĂŠrentes  disciplines  ¹  OD UpIOH[LRQ JpRJUDSKLTXH HQ WHUPHV GÂśDFFHVVLELOLWp RX GH MXVWLFH VSDWLDOH OÂśpWXGH GHV HIIHWV GÂśHQFODYH HW GH UHQWH OD VRFLRORJLH GHV PRELOLVDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV HW ORFDOHV RX HQFRUH OÂśDQDO\VH GH OD gouvernance  multi-­niveaux  et  des  rĂŠseaux  de  politique  publique.   B.  Terres  et  sociĂŠtĂŠs  paysannes  :  nouveaux  dĂŠbats  Â

Si  les  grandHV PpWURSROHV DIULFDLQHV HW OHV IRUPHV FXOWXUHOOHV TXL VÂś\ GpYHORSSHQW VXVFLWHQW XQ LQWpUrW FURLVVDQW LO LPSRUWH GH IDLUH UHWRXU VXU OHV FDPSDJQHV GÂś$IULTXH TXL RQW VRXYHQW pWp OHV JUDQGHV VDFULILpHV GHV tentatives  de    dĂŠveloppement    menĂŠes  par  les  Ă‰taWV GHSXLV OÂśLQGpSHQGDQFH OÂśH[SORLWDWLRQ GHV UHQWHV agricoles  finançant  souvent  les  Ă‰tats  et  leurs  clientèles  urbaines.  Souvent  mal  placĂŠes  pour  dĂŠfendre  leurs  intĂŠrĂŞts  (on  se  rappellera  ce  que  Marx  disait  des  paysans  parcellaires),  condamnĂŠes  à  esquiver  le  pouvoir,  les  campagnes  sont  longtemps  restĂŠes  du  mauvais  cĂ´tĂŠ  de  la  citoyennetĂŠ  inĂŠgale,  hĂŠritage  colonial  signalĂŠ  dans  OÂś$IULTXH SRVWFRORQLDOH SDU 0DKPRRG 0DPGDQL HW $FKLOOH 0EHPEH  Remises  au-­devant  de  la  scène  par  la  multiplication  des  acteurs  qui  convoitent  les  ressources  foncières,  alimentaires,  aquatiques  ou  en  biomasse,  par  le  dĂŠveloppement  des  plantations  (horticulture  kĂŠnyane,  par  exemple),  voire  de  dĂŠlocalisations  agricoles  gigantesques  (cas  malgache),  les  zones  rurales  connaissent  DXMRXUGÂśKXL pJDOHPHQW GHV IRUPHV GÂśXUEDQLVDWLRQ LQWHUPpGLDLUH (OOHV VRQW FRQQHFWpHV DX[ YLOOHV FRPPH DX monde  au  travers  des  nouvelles  technologies  de  communication  et  des  migrations  internationales  qui  se  JpQpUDOLVHQW SRXU DIIHFWHU DXMRXUGÂśKXL OÂśHQVHPEOH GHV WHUURLUV  et  remettent  en  question  les  notions  de  distance  et  de  prĂŠsence  ;Íž  elles  sont  Êgalement  travaillĂŠes  par  la  relance  des  dynamiques  de  dĂŠveloppement  rural,  OÂśDFWLRQ GHV 21* HW GH OD FRRSpUDWLRQ GpFHQWUDOLVpH 'H TXHO GpYHORSSHPHQW FHV G\QDPLTXHV VRQW-­elles  porteuses  ?  Va-­t-­on  vers  une  fin  des  paysans  africains  avec  la  mise  en  °XYUH  GÂśXQH DJULFXOWXUH capitalistique  ?  Avec  quel  impact  social  et  politique  ?    C.  Richesse,  pauvretĂŠ,  inĂŠgalitĂŠs  Â

6L OÂśRQ D SX XQ WHPSV SHQVHU TXH OHV $IULTXHV pWDLHQW HQ YRLH GH GpFRQQH[LRQ GH OÂśpFRQRPLH-­monde,  les  annĂŠes  2000  ont  apportĂŠ  un  net  dĂŠmenti.  MalgrĂŠ  (ou  grâce  à  ?)  une  libĂŠralisation  Êconomique  ambiguĂŤ,  les Â

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sites  classiques  de  diffĂŠrenciation  socio-­pFRQRPLTXH DX SUHPLHU FKHI GHVTXHOV OÂśeWDW RQW VXUYpFX j OD FULVH HW GÂśDXWUHV FKHPLQV VH VRQW RXYHUWV RX PDVVLILpV SDU H[HPSOH YLD OHV PLJUDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV OÂśLQGXVWULH GH OÂśDLGH RX HQFRUH OÂśpFRQRPLH LOOpJDOH YRLUH OD YLROHQFH DUPpH 'DQV OH PrPH WHPSV OD Š SDXYUHWp ÂŞ QRWLRQ pPLQHPPHQW SROLWLTXH HVW GHYHQXH OÂśREMHW GÂśactions  publiques  internationales  spĂŠcifiques.  Une  approche  LQWHUGLVFLSOLQDLUH SHUPHWWUD GH UpIOpFKLU DX[ G\QDPLTXHV GÂśHQULFKLVVHPHQW HW GH SDXSpULVDWLRQ HQ VXLYDQW essentiellement  deux  pistes.  2Q VÂśDWWDFKHUD GÂśXQH SDUW j H[SORUHU OHV SURFHVVXV GÂśDFFXPXODWLRQ HW OHXUV LPSOLFDWLRQV HQ WHUPHV GÂśLQpJDOLWpV VRFLDOHV HW VSDWLDOHV 4XHOOHV VRQW OHV VWUDWpJLHV GHV DFWHXUV DIULFDLQV GH OÂśDFFXPXODWLRQ " ÂŹ TXHOV ULVTXHV (ĂŠconomiques,  mais  aussi  moraux  et  politiques)  sont-­ils  confrontĂŠs  et  comment  les  gèrent-­ils  ?  Si  les  DFFXPXODWLRQV DIULFDLQHV VXU OD ORQJXH GXUpH VH IRQW GÂśDERUG SDU OœŠ H[WUDYHUVLRQ ÂŞ OD FRQQH[LRQ DYHF OÂśpWUDQJHU TXHOV VRQW OHV VLWHV SULYLOpJLpV GHV DFFXPXODWLRQV FRQWHPSRUDLQHV Oes  organisations  et  les  rĂŠseaux  ?  2Q VH SRVHUD GÂśDXWUH SDUW OD TXHstion  des  inĂŠgalitĂŠs  et  de  la  relative  importance  de  la  pauvretĂŠ  dans  les  villes  GÂś$IULTXH &HOOHV-­ci,  dont  les  mutations  sont  particulièrement  rapides,  sont  en  effet  les  enregistreurs  privilĂŠgiĂŠs  GHV FRQWUDGLFWLRQV OLpHV j OÂśDFFXPXODWLRQ WHUULWRLUHV SULYLOpJLpV GH OÂśDFFXPXODWLRQ HW HVSDFHV GH VD PDQLIHVWDWLRQ OHV YLOOHV GÂś$IULTXH VRQW WUDYDLOOpHV HQ SURIRQGHXU SDU OHV LQpJDOLWpV /H GpEDW FRQFHUQDQW OD PHVXUH GH OD SDXYUHWp XUEDLQH HVW GHYHQX XQ HQMHX SROLWLTXH LPSRUWDQW GHSXLV OÂśDGRSWLRQ GHV Š 2EMHFWLIs  du  0LOOpQDLUH ÂŞ PDLV LO HVW SUREOpPDWLTXH QRWDPPHQW SXLVTXÂśLO QÂśH[LVWH SDV HQ $IULTXH VDXI H[FHSWLRQ GÂśRXWLOV VWDWLVWLTXHV ILDEOHV VXU FHWWH TXHVWLRQ 8QH DQDO\VH j OÂśpFKHOOH FRQWLQHQWDOH GH OD SDXYUHWp XUEDLQH HVW GÂśDXWDQW plus  difficile  que  les  dĂŠfiQLWLRQV GH FH TXÂśHVW XQ ELGRQYLOOH RX XQ slum  varient  selon  les  Ă‰tats.  De  nombreux  chiffres  sur  le  nombre  de  pauvres  dans  les  villes  du  Sud  circulent  nĂŠanmoins  dans  le  monde  mĂŠdiatique  et  scientifique  :  une  analyse  critique  des  processus  de  dĂŠfinition  et  de  production  statistique  de  la  pauvretĂŠ  XUEDLQH SDUDvW GRQF LQGLVSHQVDEOH DXMRXUGÂśKXL   D.  SociĂŠtĂŠs  (in)civiles  :  violences  et  nĂŠgociations  Â

'HSXLV OÂśpSRTXH FRORQLDOH OH UHJDUG RFFLGHQWDO DVVRFLH YRORQWLHUV OœŠ $IULTXH ÂŞ j OD YLROHQFH VDQV GÂśDLOOHXUV voiU WRXMRXUV FH TXH OÂśH[SpULHQFH DIULFDLQH GH OD YLROHQFH GRLW j OD UHODWLRQ DYHF OÂś2FFLGHQW 0DLV LO IDXW DUULYHU au-­GHOj GH OÂśpYLGHQFH KXPDQLWDULVWH FRPSDVVLRQQHOOH j YRLU FRPELHQ OD YLROHQFH HW OHV FRQIOLWV QH VRQW SDV OÂśLQYHUVH GX Š GpYHORSSHPHQW ÂŞ PDis  bien  souvent  des  ÊlĂŠments  constitutifs  de  ce  dĂŠveloppement.  Toute  une  sĂŠrie  de  pays  africains  ont  traversĂŠ  une  phase  de  violence  politique  dans  les  annĂŠes  1990,  non  VDQV OLHQ DYHF OHV WHQVLRQV TXÂśRQW FRQQXHV DORUV OHV eWDWV HW OHV pFRQRPLHV GX FRQWLQHQW.  Ă€  la  suite  de  OÂśpFRQRPLVWH 3DXO &ROOLHU XQH VpULH GÂśDQDO\VWHV RQW WHQWp GÂśDQDO\VHU OHV FRQIOLWV GÂś$IULTXH FRPPH GH VLPSOHV HQWUHSULVHV GH EULJDQGDJH VXVFLWDQW XQH YLYH FRQWURYHUVH 2Q VDLW PDLQWHQDQW FRPELHQ OHV FRQIOLWV VÂśLQVFULYHQW non  seulement  dans  des  compĂŠtitions  strictement  Êconomiques,  mais  aussi  dans  des  luttes  autour  de  visions  GX GpYHORSSHPHQW GX WHUULWRLUH GH OÂśLGHQWLWp HW GH OD MXVWLFH HQ PDWLqUH GH UpSDUWLWLRQ GHV UHVVRXUFHV Âą  bref,  TXÂśHOOHV VRQW KLVWRULFLVpHV 6L FHWWH OHFWXUH SOXV Š pSaisse    rend  maintenant  bien  compte  du  passage  à  la  guerre  dans  les  Afriques,  on  connaĂŽt  encore  mal  les  mĂŠcanismes  de  la  stabilisation  et  du  retour  à  la  paix.  On  VÂśDWWDFKHUD LFL j GHX[ SLVWHV SULQFLSDOHV OÂśpODERUDWLRQ GHV RUGUHV ORFDX[ HW OÂśDFWLRQ LQWHUQationale  dans  les  conflits  africains.  7RXW GÂśDERUG RQ VÂśHIIRUFHUD GÂśDQDO\VHU OHV FRQIOLWV FRPPH PRPHQWV SRWHQWLHOOHPHQW SURGXFWLIV GÂśRUGUHV nouveaux.  Ainsi,  dans  les  conflits,  les  Êconomies  sont  rarement  dĂŠtruites,  mais  bien  plutĂ´t  recomposĂŠes  en  profondeXU GHV UHVVRXUFHV HW GHV UpVHDX[ GÂśpFKDQJH VRQW GpWUXLWV PDLV GÂśDXWUHV DSSDUDLVVHQW WUDQVIRUPDQW OHV V\VWqPHV GH SUL[ HW OHV PpFDQLVPHV GH OÂśpFKDQJH SOXV ODUJHPHQW 'HV RUGUHV ORFDX[ pPHUJHQW progressivement,  nĂŠgociĂŠs  entre  les  groupes  armĂŠs  et  certains  acteurs  locaux  (commerçants,  hiĂŠrarchies  WUDGLWLRQQHOOHV RX FRPPXQDXWpV /ÂśpWXGH GH FHV PpFDQLVPHV TXL UHVWHQW VRXYHQW LQYLVLEOHV HQ GHVVRXV GH OD ÂŤ  grande  politique  ,  est  centrale  pour  comprendre  comment  la  guerre  fonctionne  et  comment  la  paix  peut  venir.  (Q VHFRQG OLHX RQ SRXUVXLYUD OÂśpWXGH GHV WHQWDWLYHV LQWHUQDWLRQDOHV GH PLVHV HQ RUGUH HQ HIIHW GDQV OHXUV conflits  aussi,  les  Afriques  sont  traversĂŠes  de  part  en  part  par  les  forces  globales,  ONG  de  mĂŠdiation,  forces  de  paix  internationales  ou  africaines,  justice  internationale,  campagnes  autour  des  mines  antipersonnelles  ou  du  commerce  du  diamant.  En  partie  parce  que  la  sociologie  du  travail  international,  qui  est  forcĂŠment  multi-­

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sites  et  multi-­niveaux,  pose  des  problèmes  mĂŠthodologiques,  ces  tentatives  de  rĂŠgulation  et  leurs  effets  sont  encore  mal  connus  :  quel  impact  les  acteurs  internationaux  ont-­ils  vraiment  ?  Sont-­ils  toujours  les    idiots  XWLOHV ÂŞ DX VHUYLFH GÂśDFWHXUV ORFDX[ SOXV LPSOLTXpV HW SOXV KDELOHV RX ELHQ OHV SLRQV GHV JUDQGHV SXLVVances  ?  Ă€  quelles  conditions  peuvent-­ils  influencer  le  jeu  ?    E.  Des  mĂŠtropoles  (dĂŠs)ordonnĂŠes  Â

/H FRQWLQHQW DIULFDLQ HVW UHVWp j OÂśpFDUW GX GpEDW DFDGpPLTXH VXU OHV Š YLOOHV JOREDOHV ÂŞ TXL DQLPH GHSXLV SOXV de  vingt  ans  les  Êtudes  urbaines  du  Nord.  Les  aQQpHV PDUTXHQW QpDQPRLQV OH UHQRXYHOOHPHQW GÂśXQ intĂŠrĂŞt  institutionnel  et  scientifique  pour  les  villes  du  Sud  à  la  faveur  des  rĂŠformes  de  dĂŠcentralisation  et  de  la  reconnaissance  par  les  institutions  internationales  du  poids  des  villes  du  Sud  dans  la  croissance  Êconomique  PRQGLDOH 3DU DLOOHXUV OÂśXUEDQLVDWLRQ Š QRQ PDLWULVpH ÂŞ GX FRQWLQHQW DIULFDLQ D VXVFLWp GHV LQWHUURJDWLRQV QRXYHOOHV VXU FH TXH VLJQLILDLHQW OÂśXUEDQLVPH OÂśLQIRUPHO HW OH GpVRUGUH DSSDUHQW GH VHV PpWURSROHV OHV RXEOLpV et  les  exclus  GH OD PRQGLDOLVDWLRQ DXUDLHQW WUDQVIRUPp OHV YLOOHV GX 6XG HQ ELGRQYLOOH JOREDO OÂśLQIRUPDOLWp GH OD ville  ouest-­DIULFDLQH VHUDLW DX FRQWUDLUH j OÂśDYDQW-­JDUGH GÂśXQH Š PRGHUQLWp JOREDOLVDQWHÂŞ DORUV TXH OD FDSDFLWp des  citadins  à  se  rĂŠapproprier  les  biens  culturels  du  monde  tĂŠmoignerait  de  la  mondialisation  avancĂŠe  des  YLOOHV GÂś$IULTXH 5pKDELOLWHU OÂśLQIRUPDOLWp RX YDQWHU OHV PpULWHV GX GpYHORSSHPHQW pFRQRPLTXH HW GpPRFUDWLTXH ORFDO SURFqGH FHSHQGDQW GÂśXQ SURFHVVXV GH GpSROLWLVDWLRQ GDQV OHTXHO OHV VROLGDULWĂŠs  locales  semblent  OÂśHPSRUWHU VXU OHV FRQIOLFWXDOLWpV SROLWLTXHV  /D SULRULWp LFL HVW SOXW{W GÂśDQDO\VHU OH U{OH GHV RUJDQLVDWLRQV FLWDGLQHV PLOLWDQWHV TXÂśHOOHV VRLHQW DVVRFLDWLYHV professionnelles,  ou  de  voisinage  (ÂŤ  vigilantes  ,  milices,  police  communautaire,  ONG,  associations  locales,  UpVHDX[ GH VRFLDOLVDWLRQ SROLWLTXH HW UHOLJLHXVHV TXL GpILHQW OÂśDXWRULWp SXEOLTXH VRLW SRXU EpQpILFLHU GÂśXQ DFFqV privilĂŠgiĂŠ  à  ses  ressources  et  services,  soit  pour  supplĂŠer  ses  fonctions.  Ce  faisant,  ces  organisations  SURGXLVHQW XQH PXOWLWXGH GÂśRUGUHV SROLWLTXHV TXL FRQFXUUHQFHQW PRLQV OÂśeWDW HW OHV JRXYHUQHPHQWV ORFDX[ TXÂśHOOHV QH SDUWLFLSHQW GH OHXU Š IRUPDWLRQ FRQWLQXH ÂŞ (OOHV LQFDUQHQW HW YpKLFXOHQW GHV QRUPHV VRFLDOHV TXL tĂŠmoignent  des  divisions  anciennes  souvent  hĂŠritĂŠes  de  la  pĂŠriode  coloniale  (aĂŽnĂŠs  /  jeunes,  hommes  /  femmes,  migrants  /  citadins  de  vieille  souche,  ÊduquĂŠs  /  analphabètes),  divisions  qui  se  rejouent  nĂŠanmoins  sans  cesse  dans  la  pratique  quotidienne  notamment  entre  le  leadership  et  la  base.  Plus  gĂŠnĂŠralement,  elles  SURGXLVHQW GHV WHUULWRLUHV HVSDFHV FRQWU{OpV SDU FHV RUJDQLVDWLRQV RX HVSDFHV DXTXHO VÂśLGHQWLILH XQH population  selon  deux  des  principales  dĂŠfinitions  retenues  par  les  gĂŠographes)  qui,  à  première  vue,  accentuent  les  processus  de  divisions  spatiales  et  de  relĂŠgation  sociale.  Mais  ces  organisations  gĂŠnèrent  simultanĂŠment  des  appartenances  citadines,  citoyennes,  transnationales  parfois  vĂŠhiculant  un  imaginaire  cosmopolitain  qui  transcendent  ces  appartenances  territoriales  Êtroites  :  ce  prRFHVVXV UHVWH MXVTXÂśj SUpVHQW SHX pWXGLp j OÂśpFKHOOH GHV PpWURSROHV DIULFDLQHV    *****  Axe 3 Âł Culture, identifications, crĂŠation Responsables  :  Alain  RICARD  (CNRS-­IEP  /  LAM),  Dominique  CHANCE  (UniversitĂŠ  Bordeaux  3)  Â

,O VÂśDJLW GDQV OH FDGUH GH FHW D[H GÂśDSSUpKHQGHU OHV LQWHUDFWLRQV QRPEUHXVHV HW FRPSOH[HV HQWUH FXOWXUH identifications,  crĂŠation  (artistique,  littĂŠraire,  musicale,  thÊâtrale,  cinĂŠmatographique,  etc.)  et  changement  social,  tout  en  faisant  une  large  place  aux  TIC  dans  leur  articulation  à  la  gouvernance  et  en  ce  qui  concerne  OHV XVDJHV GRQW LOV IRQW OÂśREMHW GDQV OHV SD\V GHV 6XGV HW QRWDPPHQW GDQV OHV $IULTXHV &XOWXUH LGHQWLILFDWLRQV HW FUpDWLRQ VRQW LFL SHUoXHV GÂśHPEOpH FRPPH GHV FRQVWUXFWLRQV KLVWRULTXHV HQ FRQVWDQWH UHFRPSRVLWLRQ au  rebours  de  toute  considĂŠration  culturaliste  ou  substantialiste.  En  apprĂŠhendant  ces  notions  de  manière  KLVWRULFLVpH RQ VÂśHIIRUFHUD GH FRPSUHQGUH OHV OLJQHV GH IUDFWXUH HW GH VROLGDULWpV GHV VRFLpWpV pWXGLpHV HW OHV registres  utilisĂŠs  pour  structurer  cHV VRFLpWpV GÂśHQ FRPSUHQGUH OD JpQpDORJLH HW OÂśKLVWRULFLWp 8QH DWWHQWLRQ SDUWLFXOLqUH VHUD SRUWpH j OÂśDQDO\VH GHV FXOWXUHV SROLWLTXHV HW DX[ OLHX[ HW DFWHXUV GH OHXU IDEULFDWLRQ DLQVL TXÂśDX[ LPDJLQDLUHV HW DX[ UHSUpVHQWDWLRQV 3RXU FH IDLUH RQ SHXW SDVser  par  les  vecteurs  tels  que  les  langues,  la  littĂŠrature,  la  musique,  les  arts  et  le  cinĂŠma.  On  peut  Êgalement  passer  par  les  mĂŠdiateurs  tels  les Â

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journalistes  et  les  mĂŠdias,  internet,  les  blogs,  et  Êchanges  via  les  TIC,  mais  aussi  les  Êcoles  et  plus  largement  OÂśpGXFDWLRQ YLD OÂśpFROH HW HQ GHKRUV  Dans  un  contexte  de  crise,  de  conflits,  de  tensions,  les  pratiques  de  crĂŠation  sont  une  expression,  mais  aussi  un  appel,  un  lieu  et  un  lien.  Ă€  nous  de  savoir  entendre  ces  appels,  repĂŠrer  ces  lieux  et  saisir  ces  liens  :  dimension  clairement  transdisciplinaire,  mais  aussi  transversale.  Cinq  grands  ordres  de  questionnements  structureront  cet  axe.   A.  Interroger  les  capacitĂŠs  des  acteurs  locaux  Â

Les  thèmes  de  l'autosuffisance,  de  la  self  reliance,  de    kujitegemea    (en  kiswahili  :    dĂŠpendre  de  soi-­mĂŞme  )  ont  une  longue  histoire  politique  dans  les  Afriques.  Ils  mettent  l'accent  sur  l'initiative  des  acteurs  locaux,  sur  la  capacitĂŠ  à  compter  sur  ses  propres  forces.  Quand  les  ONG  parlent  aujourd'hui  de    renforcement  des  capacitĂŠs  ,  c'est  sur  ces  ressources  qu'elles  veulent  s'appuyer.  Ainsi  s'est  formĂŠ  le  concept  d'agency,  GLYHUVHPHQW WUDGXLW HQ IUDQoDLV PDLV TXH GHV DQWKURSRORJXHV WUDGXLVHQW SDU Š DJHQFpLWp ÂŞ HW TXH OÂśRQ SHXW comprendre  comme  la  capacitĂŠ  à  agir.  Son  intĂŠrĂŞt  est  de  mettre  l'accent  sur  les  initiatives  locales  ¹  naguère  on  aurait  dit  du    bas    !  ¹  et  de  ne  pas  se  limiter  au  domaine  politique,  de  montrer  que  la  capacitĂŠ  d'entreprendre  est  prĂŠsente  dans  le  domaine  Êconomique,  mais  aussi  culturel,  religieux,  voire  politique.  Le  terrain,  lieu  de  la  pratique,  est  le  lieu  de  l'initiative  :  l'information  s'acquiert  par  la  conversation  plus  que  par  l'observation.  C'est  de  cette  capacitĂŠ  à  vouloir  entreprendre  pour  crĂŠer  du  neuf  que  nous  voulons  partir.  Elle  est  saQV GRXWH DX F°XU GX VXFFqV GH OD QRWLRQ G agency  qui  substitue  à  l'afropessimisme  une  conscience  YLYH DFTXLVH VXU OH WHUUDLQ HW QRQ ORUV GH UHSRUWDJHV GHV HIIRUWV GHV DFWHXUV ORFDX[ ,O QÂś\ D Oj DXFXQH idĂŠalisation  des  pratiques  mais,  non  plus,  aucune  rĂŠduction  à  des  clichĂŠs  faciles,  laissant  percer  une  sentimentalitĂŠ  trouble  (ÂŤ  Arche  de  ZoĂŠ  )  ou  une  mise  en  scène  trompeuse  (ÂŤ  Cauchemar  de  Darwin  ).  Les  acteurs  de  terrain  ne  sont  pas  rĂŠduits  à  être  les  objets  de  forces  qui  les  privent  de  toute  capacitĂŠ  d'action.  Ce  point  est  celui  qui  fonde  notre  intĂŠrĂŞt  de  recherche  :  mise  en  valeur  et  solidaritĂŠ  avec  les  acteurs  locaux.  C'est  Oj XQH TXHVWLRQ GLVFLSOLQDLUH DQWKURSRORJLTXH PDLV DXVVL Š WUDQVGLVFLSOLQDLUH ÂŞ &ÂśHVW OH PRPHQW GH OD Š reconnaissance    des  acteurs.  Le  terrain  est  un  moment  d'expĂŠriences  et  une  pratique  d'interaction  cognitive  tout  à  fait  essentielle.  La  dĂŠfense  d'une  certaine    Êpaisseur    ÊpistĂŠmologique  du  terrain  est  un  point  qui  rassemble  les  membres  de  cette  nouvelle  UMR  :  l'opacitĂŠ  du  local  est  la  première  des  rencontres.   % 5H SHQVHU OÂśDUWLFXODWLRQ GX ORFDO HW GX JOREDO  Â

Le  contexte  des  relations  avec  les  Afriques  et  les  Suds  est  en  partie  bouleversÊ  par  les  technologies  de  OœLQIRUPDWLRQ HW GH OD FRPPXQLFDWLRQ 7,& ,O \ D XQH IUDcture  numÊrique  dans  les  possibilitÊs  d'accès,  mais  des  modes  de  relations  nouveaux  se  crÊent  dans  cette  connectivitÊ  gÊnÊralisÊe  ;͞  ils  posent  la  question  de  nouvelles  solidaritÊs,  de  nouveaux  processus  de  crÊation,  voire  de  nouvelles  citoyennetÊs.  Le  terrain  est  à  situer  dans  cette  nouvelle  dimension.  Il  ne  suffit  pas  de  rester  devant  un  Êcran  pour  comprendre  ce  qui  fait  bouger  le  monde.  Il  y  a  plusieurs  façons  de    rÊifier    le  monde  :  le  considÊrer  comme  enfermÊ  en  communautÊs  closes  sur  leur  identitÊ,  mais  aussi  ne  le  percevoir  que  comme  un  ensemble  de  donnÊes  virtuelles.  Il  serait  absurde  de  penser  que  l'Êcran  ne  change  rien.  Par  exemple,  il  favorise  une  libertÊ  de  ton  et  de  titre  dans  les    journaux  par  terre    qui  reprennent  des  articles  sur  internet,  les  photocopient,  les  titrent  à  leur  façon,  les  disposent  sur  le  trottoir  et  les  vendent.  Fracture  numÊrique  et  fossÊ  mÊdiatique  sont  ainsi  comblÊs  par  un  seul  geste  de  ces  entrepreneurs  souvent  informels  ;͞  le  cybercafÊ  se  combine  avec  le  trottoir  comme  lieu  de  l'information  !  Tout  travail  sur  les  pratiques  culturelles  met  donc  en  jeu  cette  connectivitÊ  gÊnÊralisÊe  des  rÊseaux,  des    associations  ,  et  des  entrepreneurs.  Cela  a  des  consÊquences  sur  notre  relation  à  ces  problèmes  :  une  grande  diffusion  de  ces  problÊmatiques  suscite  un  intÊrêt  chez  nous,  qui  provoque  une  demande  d'expertise,  qui  aille  au-­delà  de  ce  que  l'Êcran  procure.  De  nouvelles  solidaritÊs  se  crÊent  tout  comme  des  malentendus  peuvent  se  nouer.  Des  usages  nouveaux  combinent  la  presse  locale  et  internet,  les  grands  rÊseaux  et  les  rÊseaux  locaux.  Les  UHODWLRQV HQWUH OH ORFDO HW OH JOREDO VRQW j SHQVHU GDQV FH QRXYHDX FRQWH[WH 6L OœRQ DFFHSWH OœLGpH TXH QRXV travaillons  sur  des  pratiques  culturelles  et  non  sur  une  culture  homogène,  close  et  plaquÊe  sur  un  groupe  GpWHUPLQp HW TXœLO IDXW OD FRQFHYRLU FRPPH OH VXJJpUDLW 3DXO 5LF°XU GDQV XQ GH VHV GHUQLHUV WH[WHV FRPPH

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un entrelacs de rayonnements émanant de foyers, se mêlant et se transformant mutuellement en permanence, la question des changements provoqués par les nouvelles TIC prend une nouvelle dimension, et les processus de création sont mieux inscriptibles dans une chaîne de relations local / global / local. C. Décrypter et traduire les systèmes de signes

La pensée linéaire qui analysait le passage de l'oral à l'écrit est aujourd'hui bousculée par de nouvelles pratiques de relation entre les moyens de communication. Ce point est important pour les actions de développement. Il impose une nouvelle attention aux problématiques de l'alphabétisation : l'écriture intervient dans un contexte culturel, fait l'objet de modes d'appropriation locaux, segmentés, répartis sur plusieurs langues. En somme, nous avons besoin d'une réflexion plus générale sur les systèmes de signes et sur leur traduction. Croire, par exemple, que la francophonie serait un atout suffisant de communication est illusoire dans beaucoup de situations. La priorité au terrain, la méthode de la conversation, le recueil des textes et leur interprétation font éclater les disciplines traditionnelles. Les notions de littérature populaire, d'oralité, sont très mal armées pour rendre compte de ces expressions. De plus, ces expressions sont souvent le lieu d'une remise en circulation de « mythologies » (par exemple Chaka et la royauté zouloue, Ogun et les dieux yoruba) que l'histoire et l'anthropologie peuvent interroger. Les schémas linéaires ne rendent pas compte de ces nouvelles dimensions de la mémoire. Les projets culturels impliquent des groupes qui veulent être vus, entendus, compris, et poursuivent des stratégies sociales et politiques, en même temps que des projets esthétiques. Les relations entre culture et politique se jouent peut être d'abord à ce premier niveau (local). Les expressions artistiques qui, à l'intérieur des pratiques culturelles, ont leur propre autonomie et leur historicité ne sont pas des contenus en attente d'analyseurs et d'interprètes ;; ce sont des performances qui prennent sens en tant que telles et par rapport à leur medium. Les artistes veulent être compris ainsi, et ils ont le droit de réclamer cette forme d'interprétation. Il y a une autonomie de la pratique, dans les Afriques aussi ! D. Des dynamiques Nord-­Sud aux dynamiques Sud-­Sud

Ces processus ne sont plus à considérer dans une dimension uniquement Nord-­Sud mais aussi Sud-­ Sud. La transversalité des relations est une dimension postcoloniale très importante : le colonialisme a créé partout des frontières et des protections. Ces barrières sont très fortes et sont souvent des frontières d'autant plus imperméables qu'elles sont invisibles. Ainsi, les conflits des Grands Lacs ont bien montré qu'il fallait en finir avec des divisions en zones d'influence qui empêchaient de voir l'ampleur des déplacements (de pouvoir, de richesses, de population). Les rapports linguistiques, musicaux, culturels entre les pays du Sud doivent être pris en compte dans leur originalité, leur autonomie et leurs dynamiques propres. Dans cette perspective, le chercheur du Nord se trouve amené à considérer sa place dans l'économie de la recherche. Le thème de la réflexivité de la recherche est une exigence politique. Comment se construisent nos pratiques, quelle place les acteurs du Sud y tiennent-­ils ? Ne donnons-­nous pas une priorité indue à ces relations Nord-­ Sud qui sont fondamentales dans le financement mais qui risquent de perpétuer des situations de rente scientifique ? Comment essayons-­nous d'aider à créer de nouvelles structures Sud-­Sud ? En somme, la pratique du terrain nous impose de ne pas en rester au local, au dialectal, mais de considérer le véhiculaire, le global dans son interaction avec le local, dans la tension qui lui donne sens. ( 4XHVWLRQQHU OHV IDoRQV G¶HQWUHSUHQGUH

Le processus de création peut être compris comme une chaîne du sens : une articulation d'acteurs multiples qui réinterprètent et re-­fabriquent à leur manière textes et objets. La création culturelle est certes toujours et partout une affaire de bricolage, de récupération, de détournement et d'appropriation. Dans des Afriques qui ne sont plus seulement « magiciennes de la terre » mais « banlieues » et « miroirs du monde », les thématiques des identifications et de la créolisation sont ici les plus pertinentes. Une sociologie des façons d'entreprendre permet de comprendre comment se distribuent les pratiques culturelles : il y a des pratiques artisanales et des pratiques de masse. Il y a une chaîne de la production culturelle ± une chaîne du sens : on peut appeler cela des processus de création. Une attention particulière sera portée aux processus de mobilisation identitaires ± ethniques ou religieuses ±, aux « niveaux de diasporas » (noires, caribéenne,

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DIULFDLQHÂŤ LVVXHV GH OD WUDLWH VHUYLOH HW GHV pPLJUDWLRQV HW Up-­pPLJUDWLRQV UpFHQWHV PrPH VÂśLO HVW HQWHQGX TXH toute  migration  ne  produit  pas  de  diaspora.  Les  acteurs  de  ces  processus  ¹  entrepreneurs  politiques,  Êconomiques,  sociaux,  religieux  ¹  et  leurs  ressources,  les  cadres  institutionnels  et  formes  GÂśLQVWLWXWLRQQDOLVDWLRQ GH FHV HVSDFHV PRGHV HW SURFHVVXV GÂśLGHQWLILFDWLRQ HW GH PRELOLVDWLRQ VHURQW pWudiĂŠs  selon  une  double  approche  :  par  le    haut    et  par  le    bas  ,  et  en  fonction  des  interactions  permanentes  entre  sociĂŠtĂŠ  politique  et  sociĂŠtĂŠ  civile.  &UpDWLRQ HVW XQ WHUPH JpQpULTXH LO SHXW VÂśDSSOLTXHU DX[ SURGXFWLRQV FXOWXUHOOHV PDLV DXVVL ELHQ Du  politique,  j OÂśpFRQRPLTXH RX DX VRFLDO HOOH HVW OH UpVXOWDW GH OÂśDSSOLFDWLRQ GDQV GHV V\VWqPHV GH FRQWUDLQWHV GRQQpV Š FRQWH[WH ÂŞ GH OD FDSDFLWp GÂśagency  des  acteurs  sociaux,  qui  se  dĂŠploie  dans  les  interactions  qui  les  associent  ;Íž  la  crĂŠation  laissH GHV WUDFHV TXH OÂśRQ YD WURXYHU QRWDPPHQW GDQV OHV SUDWLTXHV HW OHV SURGXFWLRQV FXOWXUHOOHV (au  sens  le  plus  large  du  terme,  y  compris,  par  exemple  la  religion,  mais  ce  peut  être  aussi  le  travail  sur  OÂśHVSDFH SUDWLTXHV HW SURGXLWV FXOWXUHOV VRQW OÂśXQ GHV FKDPSV GÂśLQYHVWLJDWLRQ GDQV OHVTXHOV LO HVW SRVVLEOH GH dĂŠcouvrir  des  reprĂŠsentations  sociales,  notamment  du  politique  (de  la  sociĂŠtĂŠ,  de  son  organisation,  de  ses  hiĂŠrarchies)  et  des  codes  symboliques  qui    Êpaississent    les  points  de  vue  des  acteurs  et  les  manières  dont  ils  sont  transmis  dans  une  perspective  etic  /  emic.  Les  reprĂŠsentations  que  se  font  les  acteurs  (emic)  sont  un  GRPDLQH LQGLVSHQVDEOH GÂśLQYHVWLJDWLRQ SRXU FRPSUHQGUH FRPPHQW LOV VH SRVLWLRQQHQW GDQV OD VRFLpWp R LOV vivent,  comment  ils  \ HVWLPHQW OHXU FDSDFLWp GÂśDFWLRQ auto-­dĂŠfinition  GH OÂśagency)  et,  en  fonction  de  cette  HVWLPDWLRQ SUHQQHQW GHV GpFLVLRQV GÂśDFWLRQ RX QRQ FÂśHVW j SDUWLU GHV UHSUpVHQWDWLRQV TXH VH IRQW OHV DFWHXUV (emic)  TXH OÂśREVHUYDWHXU SHXW FRQVWUXLUH OHV UHSUpVHQWations  des  acteurs  (etic)  HW GH OHXU VRFLpWp TXÂśLO YD diffuser  dans  ses  travaux.     Â

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Les  programmes  en  cours  Â

x  Nouvelles  dynamiques  socio-­Êconomiques  en  Afrique  et  Êmergence  de  la  catĂŠgorie    classes  moyennes    (Dominique Darbon & Comi Toulabor)  Â

Les  mutations  Êconomiques  des  Afriques  au  cours  des  15  à  20  dernières  annĂŠes,  la  remise  en  cause  des  formes  classiques  de  lutte  contre  la  pauvretĂŠ,  notamment  sur  le  continent,  et  la  dilution  de  la  notion  particulièrement  floue  de    sociĂŠtĂŠ  civile    ont  suscitĂŠ  un  nouvel  engouement  pour  ce  que  la  littĂŠrature  Êconomique  de  vulgarisation  et  les  documents  des  organisations  internationales  appellent  les    classes  moyennes  .  ConsidĂŠrĂŠe  comme  la  grande  nouveautĂŠ  des  annĂŠes  2000  dans  les  pays  Êmergents,    OÂśpPHUJHQFH    des  classes  moyennes  est  dĂŠsormais  identifiĂŠe  et  annoncĂŠe  en  Afrique  comme  un  phĂŠnomène  inĂŠluctable  et  massif  permettant  de  prĂŠvoir  en  raison  des  corrĂŠlations  positives  systĂŠmatiquement  postulĂŠes  entre  ces  classes  et  le  dĂŠveloppement  Êconomique  et  politique  une  expansion  et  une  stabilisation  GH OÂśHQVHPEOH GX FRQWLQHQW /H SURMHW FRQVLVWH j LGHQWLILHU OH UpDOLWp GH FH SKpQRPqQH GÂśpPHUJHQFH  ;Íž  à  dĂŠvoiler  OHV SURFHVVXV GH FUpDWLRQ GH FHWWH FDWpJRULH GH OÂśHQWHQGHPHQW  ;Íž  à  identifier  la  composition  sociologique  de  cette    classe    et  à  en  Êtudier  les  significations  et  impacts  sur  la  sociĂŠtĂŠ,  les  institutions  et  les  rĂŠgimes  politiques  des  SXGV /Âś$IULTXH HVW OH F°XU GHV DQDO\VHV PDLV VXU OD EDVH GÂśXQH DQDO\VH FRPSDUDWLYH internationale  systĂŠmatique.  Â

 x  Politiques  publiquHV 5pIRUPH GH OÂśDGPLQLVWUDWLRQ  et  transformation  de  la  fonction  publique  (Dominique Darbon) Â

/ÂśDQDO\VH GHV SROLWLTXHV SXEOLTXHV HW GH OÂśDFWLRQ SXEOLTXH HVW DX F°XU GHV WKpPDWLTXHV HW GHV PpWKRGRORJLHV GÂśDQDO\VH GH OD VFLHQFH SROLWLTXH /H SURMHW HQ FRXrs  depuis  plusieurs  annĂŠes  vise  à  tester  cette  approche  dans  les  Ă‰tats  et  sociĂŠtĂŠs  fragiles  et  à  en  discuter  les  outils  et  la  pertinence  dans  ces  contextes  particuliers.  &HWWH SHUVSHFWLYH SHUPHW GH GLVFXWHU j QRXYHDX GH OD TXHVWLRQ GH Oσtat    à  agir  ,    à  faire  ,    à  produire  des  policies  ,  dans  les  Ă‰tats  et  sociĂŠtĂŠs  fragiles   en  privilĂŠgiant  deux  perspectives  spĂŠcifiques  :  celle  de  la  capacitĂŠ  organisationnelle,  institutionnelle  et  managĂŠriale  des  appareils  de  gestion  HW FHOOH GH OÂśLQWHUDFWLRQ

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avec  les  mobilisations  des  citoyens  et  usagers  ou  ressortissants,  ÊlĂŠment  dĂŠcisif  de  la  construction  LQVWLWXWLRQQHOOH &HWWH DQDO\VH VÂśLQWpUHVVH DLQVL DX ÂŤ  state  at  work    en  se  polarisant  à  la  fois  sur  OÂśpWXGH GHV DGPLQLVWUDWLRQV OÂśDQDO\VH GHV SROLWLTXHV VHFWRULHOOHV OÂśLQWHUSUpWDWLRQ GHV LQWHUDFWLRQV HQWUH OHV Š  citoyens    et  OHV UHVVRUWLVVDQWV HW OHV DSSDUHLOV GÂśDGPLQLVWUDWLRQ OÂśpWXGH GH OÂśLQIOXHQFH H[WpULHXUH VXU OD GpILQLWLRQ GHV DJHQGDV HW GHV PRGHV GÂśDFWLRQ GHV DFWHXUV OÂśDQDO\VH GHV UpIRUPes  organisationnelles  dans  les  Ă‰tats  et  sociĂŠtĂŠs  fragiles.  Ce  projet  est  associĂŠ  à  un  programme  de  formation  de  formateurs  en  administration  et  PDQDJHPHQW GH UHVWUXFWXUDWLRQ GÂśXQ FHQWUH GH IRUPDWLRQ DGPLQLVWUDWLI HW GH IRUPDWLRQ GH IRQFWLRQQDLUHV HQ GuinĂŠe.  x  La  fabrique  des  politiques  de  lutte  contre  la  faim  entre  savoirs  experts  et  mobilisations  sociales  (Vincent Bonnecase, Chantal Crenn & Jean-­HervĂŠ JĂŠzĂŠquel)  La  faim  rĂŠapparaĂŽt  comme  un  problème  majeur  en  ce  dĂŠbut  de  XXI e  siècle.  Alors  que  les  experts  rĂŠunis  au  VHLQ GHV FRQIpUHQFHV LQWHUQDWLRQDOHV RQW PXOWLSOLp GHSXLV SOXVLHXUV GpFHQQLHV OHV GpFODUDWLRQV GÂśLQWHQWLRQ SURPHWWDQW OÂśpOLPLQDWLRQ RX OD UpGXFWLRQ SURFKDLQH GH OD VRXV-­alimentation  et  de  la  malnutrition  dans  le  monde,  la  rĂŠcurrence  des  crises  alimentaires  HW OD PXOWLSOLFDWLRQ GHV PDQLIHVWDWLRQV GH FROqUH IDFH j OÂśDXJPHQWDWLRQ GHV FRXUV GHV GHQUpHV YLYULqUHV VHPEOHQW VDQFWLRQQHU OÂśpFKHF GHV SROLWLTXHV HQ OD PDWLqUH /ÂśREMHFWLI GH FH SURMHW HVW GÂśDPRUFHU XQH UpIOH[LRQ DXWRXU GHV PRGDOLWpV FRQFUqWHV GÂśpODERUDtion  des  politiques  nationales  et  LQWHUQDWLRQDOHV FRQWUH OD IDLP GX GRXEOH SRLQW GH YXH GH OÂśH[SHUWLVH HW GHV PRELOLVDWLRQV VRFLDOHV ,O SDUW GH OÂśK\SRWKqVH TXH FHV SROLWLTXHV ORLQ GÂśrWUH FRQGLWLRQQpHV SDU OD VHXOH UpDOLWp DOLPHQWDLUH RX QXWULWLRQQHOOH dĂŠpendent  de  paramètres  extra-­DOLPHQWDLUHV SDUPL OHVTXHOV OHV PRELOLVDWLRQV HW OD SURGXFWLRQ GH OÂśH[SHUWLVH MRXH XQ U{OH LPSRUWDQW /H SURMHW ODQFp HQ VHSWHPEUH SUpYRLW OÂśRUJDQLVDWLRQ GÂśXQH SUHPLqUH FRQIpUHQFH internationale  en  janvier  2013.  Si  les  WHUUDLQV j OÂśpWXGH VH VLWXHQW SULQFLSDOHPHQW HQ $IULTXH HW DX 6DKHO HQ SDUWLFXOLHU GÂśDXWUHV ]RQHV GH UHFKHUFKH SRXUURQW rWUH HQYLVDJpHV j GHV ILQV FRPSDUDWLYHV 7RXWHV OHV GLVFLSOLQHV GH VFLHQFHV KXPDLQHV HW VRFLDOHV SHXYHQW rWUH FRQFHUQpHV PrPH VL OÂśDFFHQW HVW SRXU OÂśKHXUH GDYDQWDJH PLV VXU OD VFLHQFH SROLWLTXH OÂśKLVWRLUH HW OÂśDQWKURSRORJLH   x  Les  politiques  d'exclusion  xĂŠnophobe  en  Afrique  :  mobilisations,  ordres  locaux  et  violence  (Laurent Fourchard & AurĂŠlia Segatti)  ANR  Xenafpol,  2011-­2013  Alors  que  la  population  africaine  continue  de  croĂŽtre  et  de  se  dĂŠplacer,  les  sociĂŠtĂŠs  africaines  ont  vu  leur  hĂŠtĂŠrogĂŠnĂŠitĂŠ  sociale,  culturelle,  linguistique  et  Êconomique  augmenter.  Des  mouvements  migratoires  rĂŠcents,  volontaires  ou  sous  contrainte,  et  les  formes  GÂśLQFOXVLRQ HW GÂśH[FOXVLRQ TXL OHV DFFRPSDJQHQW FRQWULEXHQW j XQH UHGLVWULEXWLRQ UDSLGH GX SRXYRLU HW GH OÂśHVSDFH TXL,  HQ PrPH WHPSV TXÂśHOOH VH IDLW WUqV YLVLEOH,  est  encore  mal  FRPSULVH &H SKpQRPqQH HVW DXMRXUGÂśKXL SDUWLFXOLqUHPHQW YLVLEOH GDQV GLIIpUHQWs  pays  du  continent  en  raison  des  violences  visant  plus  spĂŠcifiquement  des  Êtrangers  ou  des  groupes  identifiĂŠs  comme  Êtrangers  ethniques,  politiques  ou  religieux.  Ce  projet  a  pour  objectif  de  documenter  ces  phĂŠnomènes  dans  deux  domaines  en  particulier  GÂśXQH SDUW HQ FH TXL FRQFHUQH OHV G\QDPLTXHV VRFLDOHV j OϡXYUH VXU OH FRQWLQHQW DIULFDLQ HQWUH autochtones  et  allochtones,  nationaux  et  Êtrangers  GÂśDXWUH SDUW HQ FH TXL FRQFHUQH OH U{OH GH Oσtat  dans  la  gestion  de  la  diversitĂŠ  et  des  diffĂŠrenciations  socio-­Êconomiques.  Le  projet  vise  donc  aussi  à  interroger  les  XVDJHV FRPPXQV HW VFLHQWLILTXHV GHV QRWLRQV GH [pQRSKRELH DXWRFKWRQLH LQGLJpQpLWp HWKQLFLWpÂŤ ,O VH GLIIpUHQFLH GH OÂśpWXGH GHV JURXSHV YLROHQWV FKHUFKDQW j FRQTXpULU OHV SRXYRLUV FHQWUDX[ UpJLonaux  ou  QDWLRQDX[ HW GHV DSSURFKHV HQ WHUPHV GÂśpFRQRPLH GH JXHUUH GH FRQIOLWV DUPpHV RX GH Up pPHUJHQFH GHV milices  dans  les  contextes  de  dĂŠmocratisation.  Trois  questions  de  recherche  principales  orientent  les  travaux  du  programme  :  1/  /ÂśKLVWRULFLWp OH UDSSRUW j OÂśHVSDFH HW DX SRXYRLU GDQV OD SURGXFWLRQ GH SROLWLTXHV GÂśH[FOXVLRQ 2/  Les  formes  de  mobilisation,  de  contre  mobilisation  et  de  dĂŠmobilisation  3/  /D FRQVWUXFWLRQ GH Oσtat  entre  retrait  et  enracinement.  Le  programme  est  centrĂŠ  sur  quatre  pays  (Nigeria,  Afrique  du  Sud,  Kenya  et  RDC)  PDLV SHXW LQFOXUH GÂśDXWUHV SD\V GDQV OH FDGUH GÂśXQ PpPRLUH GH PDVWHU  Â

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x  Ă‰tat  en  action  -­  Ă‰tat  en  consolidation  :  perspectives  croisĂŠes  à  partir  du  Mali  (CĂŠline Thiriot) Â

Après  quelques  dĂŠcennies  de  dĂŠlaissement,  voire  de  contournement,  des  Ă‰tats  du  sud  dans  le  cadre  du    consensus  de  Washington  ,  les  diffĂŠrents  acteurs  de  la  coopĂŠration  avec  ces  pays  du  Sud  ont  redĂŠcouvert  OD QpFHVVLWp GH Oσtat,  interlocuteur,  rĂŠgulateur,  gestionnaire,  dispensateur  et  garant  de  biens  publics.  Ce  projet  VH SURSRVH GH UHYHQLU j OÂśDQDO\VH GH Oσtat.  Au-­GHOj GH VRQ DVSHFW LQVWUXPHQWDO TXL VÂśLQFDUQH GDQV OD IRUPXODWLRQ GX FRQFHSW GœŠ  Ă‰tat  fragile  ª FÂśHVW OÂśpWXGH GH Š  Oσtat  en  action  ª WHO TXÂśLO IRQFWLRQQH UpHOOHPHQW HW non  pas  tel  qXÂśLO GHYUDLW rWUH RX HVW PRGpOLVp TXL LPSRUWH  Cet  Ă‰tat  en  action  peut  se  saisir  au  travers  des  usages  gĂŠnĂŠrĂŠs  tant  par  les  administrĂŠs  que  par  ses  agents  HQ pWXGLDQW OD UHODWLRQ TXL VH FUppH HQWUH OH IRQFWLRQQDLUH DX JXLFKHW HW OÂśXVDJHU SDU H[HPSOH DYHF  la  police  de  UXH OÂśHQVHLJQDQW OH PDJLVWUDWÂŤ PDLV HQ pWXGLDQW DXVVL OD IDoRQ GRQW pPHUJH HW YLW XQ HVSULW GH FRUSV FKH] OHV fonctionnaires),  de  ses  actes,  et  de  ses  produits  et  productions  (comme  par  exemple  les  politiques  publiques  PLVHV HQ °XYUH HW OHV  services  assurĂŠs  aux  citoyens).  Cet  Ă‰tat  en  action  peut  aussi  se  comprendre  dans  les  modalitĂŠs  de  sa  gouvernance  et  de  ses  processus  dĂŠcisionnels.  Ce  programme  a  ÊtĂŠ  initialement  conçu  pour  WUDYDLOOHU VXU OÂśeWDW DX 0DOL 0DLV OD VLWXDWLRQ VÂśpWDQW FRQVLGpUDEOHPHQW GpJUDGpH DX 0DOL GHSXLV OH FRXS GÂśeWDW GH PDUV QRXV GHYRQV OH UpRULHQWHU VXU GÂśDXWUHV WHUUDLQV eWKLRSLH *KDQD %XUNLQD )DVR 6RXGDQ   xÉtudes  sur  les  processus  Êlectoraux  en  Afrique  (Dominique Darbon & CĂŠline Thiriot) Â

Les  consultations  Êlectorales  se  sont  depuis  20  ans  banalisĂŠes  dans  la  quasi-­totalitĂŠ  des  Ă‰tats  africains  et  VRQW UHFRQQXHV FRPPH OH VHXO PR\HQ OpJLWLPH GÂśDFFpGHU DX SRXYRLU RX GH VÂś\ PDLQWHQLU (OOHV VRQW institutionnalisĂŠes  en  tant  que  telles  par  les  diffĂŠrentes  organisations  internationales  bi-­  ou  multilatĂŠrales,  ainsi  que  par  les  organisations  rĂŠgionales  africaines.  Cependant,  si  les  processus  Êlectoraux  sont  gĂŠnĂŠralisĂŠs,  leur  banalisation  peut  être  très  formelle  et  très  trompeuse.  Elle  masque  en  effet  une  grande  diversitĂŠ  de  rĂŠgimes  et  GH VLWXDWLRQV SROLWLTXHV TXÂśHOOHV VRLHQW GpPRFUDWLTXHV RX DXWRULWDLUHV 9LQJW DQV GÂśpOHFWLRQV SOXUDOLVWHV HQ $IULTXH RQW VXUWRXW PRQWUp TXH OHV pOHFWLRQV ORLQ GÂśrWUH XQ YHFWHXU DXWRPDWLTXH GH UHQIRUFHPHQW GpPRFUDWLTXH sont  aussi  des  moments  critiques  pour  des  rĂŠgimes  politiques  fragiles,  rĂŠvĂŠlateurs  de  situations  politiques  diversement  stabilisĂŠes,  exacerbant  les  tensions  et  cristallisant  les  enjeux.  Comment  Êvaluer  la  portĂŠe  des  Êlections  ?  Ă€  quoi  servent  ces  Êlections  ?  Ă€  quelles  conditions  sont-­HOOHV IDFWHXUV GH VWDELOLWp RX GÂśLQVWDELOLWp  ?  Peut-­on  prĂŠvenir  les  crises  liĂŠes  aux  Êlections  ?  Quels  sont  les  acteurs  qui  peuvent  appuyer  les  processus  Êlectoraux  et  selon  quelles  modalitĂŠs  et  temporalitĂŠs  ?   $XFXQH SURFpGXUH pOHFWRUDOH QÂśpWDQW H[HPSWH GH GpIDXW FH TXL FRPSWH FÂśHVW OHXU DFFHSWDELOLWp GDQV XQ contexte  donnĂŠ  ainsi  que  leur  effet  cumulatif.  Les  règles  et  procĂŠdures  Êlectorales  sont  importantes.  Mais  au-­ delĂ ,  pour  rĂŠpondre  à  ces  questions,  il  faut  analyser  le  lien  entre  les  professionnels  de  la  politique,  les  FLWR\HQV HW OHV UHSUpVHQWDQWV GHV GLIIpUHQWV JURXSHV GÂśLQWpUrWV  :  la  nature  de  ce  lien  nous  renseigne  sur  le  QLYHDX GÂśLQVWLWXWLRQQDOLVDWLRQ GH OÂśDFFRUG SROLWLTXH HW GpWHUPLQH OD FDSDFLWp RX QRQ GHV pOHFWLRQV j IDLUH VHQV  Â

 x  Pluralismes  (RenĂŠ Otayek & CĂŠline Thiriot) Â

Comment  le  retour  du  pluralisme  politique  dans  la  libĂŠralisation  politique  (en  Afrique  depuis  les  annĂŠes  90  et  GDQV OH PRQGH DUDEH GHSXLV TXHOTXHV PRLV VÂśDUWLFXOH DYHF OHV DXWUHV SOXUDOLVPHV VWUXFWXUDQWV FHV VRFLpWps  ?  Comment  se  font  la  mobilisation  politique  et  la  participation  politique  dans  des  sociĂŠtĂŠs  plurielles,  oĂš  FRH[LVWHQW GLYHUV FDGUHV VWUXFWXUDQW UHOLJLHX[ JHQUH kJH SURIHVVLRQ HWKQRUpJLRQDO FODQLTXH RX IDPLOLDOÂŤ Quel  rĂ´le  jouent  ces  mĂŠdiateurs  que  sont  les  leaders  religieux,  communautaires,  professionnels,  et  leurs  RUJDQLVDWLRQV GDQV OÂśLQVFULSWLRQ GH OÂśLQGLYLGX GDQV OD FLWR\HQQHWp  ?  Dans  quelle  mesure  ces  rĂŠfĂŠrences  sont-­ elles  instrumentalisĂŠes  par  les  leaders  politiques  pour  mobiliser  ?  Comment  le  prisme  de  ces  cadres  de  socialisation,  de  mobilisation  influence-­t-­il  la  participation  politique,  la  structuration  du  système  multipartisan  et  le  fonctionnement  mĂŞme  du  système  reprĂŠsentatif  ?  ,O VÂśDJLUD pJDOHPHQW GH UpIOpFKLU VXU OD UpJXODWLRQ GX pluralisme  culturel    en  situation  ª FÂśHVW-­à -­dire  de  voir  comment,  concrètement,  celle-­FL VÂśRSqUH DXVVL ELHQ YLD OHV FDGUHV LQVWLWXWLRQQHOV SUpYXV j FHW HIIHW IpGpUDOLVPH V GpPRFUDWLH FRQVRFLDWLRQQHOOH HWF TXÂśDX WUDYHUV GH SROLWLTXHV GLWHV GÂśpTXLOLEUH UpJional,  articulant  mĂŠcanismes  de  participation  et  de  reprĂŠsentation,  et  agencement  de  rĂŠseaux  transculturels  combinant  clientĂŠlisme  politique,  affairisme  et  alliances  sociales  HWKQLTXHV WULEDOHV FODQLTXHV PDWULPRQLDOHVÂŤ Â

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 x  La  personnalisation  du  leadership  politique  (CĂŠline Thiriot &  Jean-­Louis ThiĂŠbault)  Â

Ce  projet  est  initiĂŠ  par  Jean-­Louis  ThiĂŠbault  (IEP  de  Lille)  et  Jean  Blondel.  Il  vise  à  mesurer  et  comprendre  les  logiques,  mĂŠcanismes  et  consĂŠquences  de  la  personnalisation  du  leadership  dans  les  paUWLV SROLWLTXHV &ÂśHVW XQ SURMHW FRPSDUDWLVWH GH JUDQGH DPSOHXU TXL SRXU OÂśLQVWDQW D FRQFHUQp GHV OHDGHUV GH SD\V RFFLGHQWDX[ asiatiques,  latino-­amĂŠricains  HW DUDEHV /$0 HVW FKDUJp GÂś\ DSSRUWHU GHV pWXGHV GH FDV DIULFDLQV HW GH confirmer,  infirmer  ou  corULJHU XQ FHUWDLQ QRPEUH GH FRQVWDWDWLRQV HQ VXLYDQW XQ SURWRFROH VLPLODLUH ,O VÂśDJLW GH comprendre  la  capacitĂŠ  de  mobilisation  des  partis  politiques  et  de  leur  leader  :   4XHOOH HVW OÂśLQIOXHQFH GLUHFWH GX OHDGHU VXU OHV pOHFWHXUV  ?  Il  y  a  trois  types  d'outils  utilisĂŠs  par  les  leaders  de  parti  pour  faire  appel  aux  Êlecteurs  en  relation  directe  :  par  les    discours    que  ces  leaders  dĂŠveloppent  afin  d'attirer  les  citoyens  à  les  soutenir   et  à  soutenir  leur  parti  ;Íž  par  les  moyens  que  ces  leaders  utilisent  pour  se  rapprocher  des  citoyens  et  des  Êlecteurs  (le  clientĂŠlisme,  le  patronage  et  les  mĂŠdias)  ;Íž  en  lien  avec  la  rĂŠaction  des  citoyens  aux  leaders  personnalisĂŠs  (qui  prennent  la  forme  de  trois  positions:  la  notoriĂŠtĂŠ,  la  popularitĂŠ  et  le  charisme).  Quelle  est  OÂś'influence  indirecte  de  ces  leaders  sur  l'ĂŠlectorat  à  travers  les  changements  qu'ils  apportent  à  leurs  partis  respectifs  ?  La  relation  indirecte  entre  le  leader  de  parti  et  les  citoyens  par  l'intermĂŠdiaire  du  parti  a  trois  aspects  :  liĂŠs  aux  principales  politiques  que  le  parti  met  en  avant  (la  capacitĂŠ  du  leader  à  conduire  des  changements  dans  son  parti  au  niveau  de  l'idĂŠologie  et  du  programme)  ;Íž  à  la  structure  du  parti  (la  capacitĂŠ  du  leader  à  apporter  des  changements  dans  son  parti  au  niveau  de  la  structure)  ;Íž  à  la  sĂŠlection  des  candidats  aux  Êlections  lĂŠgislatives  (la  capacitĂŠ  du  leader  à  apporter  des  changements  dans  son  parti  au  niveau  de  la  sĂŠlection  des  candidats  aux  Êlections  lĂŠgislatives)   x  Risque(s)  et  gouvernance  du  risque  (Jean-­Philippe  Berrou)  /D QRWLRQ GH ULVTXH HVW DXMRXUGÂśKXL DX F°XU GX SURFHVVXV GpFLVLRQQHO GHV DFWHXUV SROLWLTXHV FRPPH ĂŠconomiques.  Les  sociĂŠtĂŠs  modernes  dĂŠveloppĂŠes  seraient  des    sociĂŠtĂŠs  du  risque    (Bech).  Les  sociĂŠtĂŠs  et  Êconomies  en  dĂŠveloppement,  et  tout  particulièrePHQW OHV SD\V pPHUJHQWV GRQW OHV G\QDPLTXHV GÂśpYROXWLRQ ĂŠconomique,  politique,  sociale,  technologique,  environnementale  sont  rapides  et  difficilement  prĂŠvisibles  sont  HX[ DXVVL GHYHQXV XQH VRXUFH LPSRUWDQWH GH ULVTXH SRXU OÂśHQVHPEOH GH OÂśpFRQRPLH PRQGLDOH  et  des  relations  internationales.  Le  management  du  risque  est  ainsi  devenu  un  enjeu  central  pour  la  gouvernance  politique  SROLWLTXHV SXEOLTXHV HW SULYpH HQWUHSULVHV 21*ÂŤ TXL VH WUDGXLW SDU GHV SUDWLTXHV WUqV KpWpURJqQHV VHORQ OHV VHFWHXUV GÂśDFWLYLWp  HW OHV SD\V /HV GLYHUVHV JULOOHV GÂśDQDO\VH H[LVWDQWHV DX-­delĂ Â de  leur  aspect  instrumental,  montrent  cependant  une  notion  complexe,  peu  stabilisĂŠe,  sur  laquelle  une  rĂŠflexion,  interdisciplinaire  reste  à  construire.  /ÂśREMHFWLI GH FH SURMHW HVW GH VWUXFWXUer  à  Bordeaux  une  recherche  pluridisciplinaire  sur  le(s)  risque(s)  autour  de  trois  axes  de  rĂŠflexion  :  (i)  thĂŠorique,  sur  les  dĂŠfinitions  du  risque  à  travers  les  diffĂŠrentes  sciences  VRFLDOHV LPSOLTXpHV GDQV OH SURMHW HW VXU OD SRVVLELOLWp GÂśDUWLFXOHU FHV conceptions  alternatives  ;Íž  (ii) mĂŠthodologique VXU OÂśpYDOXDWLRQ HW OD TXDQWLILFDWLRQ GX ULVTXH FRPPHQW GDQV FKDTXH GLVFLSOLQH HW VXU GHV terrains  diffĂŠrents,  est  apprĂŠhendĂŠe  la  notion  de  risque)  ;Íž  (iii) pratique,  VXU OÂśRSpUDWLRQQDOLVDWLRQ HW OD gouvernance  du  risque  par  les  acteurs  (gouvernements  ;Íž  firmes  multinationales  ;Íž  ONG  JURXSHV GÂśDFWHXUV individuels,  populations).    Ce  projet  vise  à  faire  du  risque  une  notion  transversale  Êmergente  sur  le  pĂ´le  bordelais  en  mettant  en  rĂŠseau  les  chercheurs  et  enseignants  chercheurs  bordelais  qui  travaillent  avec  cette  entrĂŠe  risque,  ou  dans  une  perspective  proche.    x  /ÂśpPHUJHQFH GÂśXQ JRXYHUQHPHQW GH OÂśH[Sertise  en  Afrique  (colonialisme  tardif  /  annĂŠes  GÂśLQGpSHQGDQFH  (Vincent Bonnecase, Daouda Gary-­Tounkara, Jean-­HervĂŠ JĂŠzĂŠquel & Laurent Fourchard)  Â

/ÂśREMHW GH FHW DWHOLHU VHUD GH TXHVWLRQQHU GDQV OD OLJQpH GHV WUDYDX[ HQJDJpV VXU Š  OD WUDQVPLVVLRQ GH Oσtat  colonial  tardif    et    la  problĂŠmatique  du  legs  colonial  ,  les  modalitĂŠs  concrètes  de  production  et  de Â

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transmission  de  modèles  de  bon  gouvernement  en  Afrique  subsaharienne,  de  la  fin  de  la  pĂŠriode  coloniale  au  dĂŠbut  de  la  pĂŠriode  postcoloniale.  ª ,O VÂśDJLW GH VÂśLQWHUURJHU VXU OÂśpPHUJHQFH GH FH TXH OÂśRQ SRXUUDLW TXDOLILHU XQ JRXYHUQHPHQW GH OÂśH[SHUWLVH HQ $IULque  en  interrogeant  des  cĂŠsures  convenues  (pĂŠriode  coloniale/  FRORQLDOLVPH WDUGLI LQGpSHQGDQFHV HW GHV WUDMHFWRLUHV KLVWRULTXHV SDUIRLV TXDOLILpHV GÂśH[FHSWLRQQHOOHV OÂś$IULTXH du  Sud  en  Afrique).     La  fabrique  des  premiers  chiffres  du  dĂŠveloppement  en  AIULTXH GH OÂś2XHVW francophone    (Vincent  Bonnecase)  Les  annĂŠes  1950  constituent  un  moment  clĂŠ  pour  la  production  de  rĂŠcits  statistiques  relatifs  au  dĂŠveloppement  des  pays  africains  (premiers  PNB  par  habitant,  premiers  taux  de  mortalitĂŠ  infantile  calculĂŠs  à  OÂśpFKHOOH GHV FRORQLHV /ÂśLGpH HVW GÂśLQWHUURJHU OHV FRQGLWLRQV FRQFUqWHV GÂśpODERUDWLRQ GH FHV FKLIIUHV TXHOV VRQW leurs  Êlaborateurs,  les  modes  de  calcul  utilisĂŠs  et  les  matĂŠriaux  empiriques  sur  lesquels  ils  reposent),  leurs  usages  immĂŠdiats  (première  pURGXFWLRQ FKLIIUpH GÂśXQ ELODQ pFRQRPLTXH HW VRFLDO GH OD FRORQLVDWLRQ appropriations  par  les  organisations  syndicales  et  politiques  africaines)  et  leurs  insertions  ultĂŠrieures  dans  des  sĂŠries  longues  (formulation  des  objectifs  chiffrĂŠs  de  gouvernement  dans  les  annĂŠes  1960,  mise  en  forme  VWDWLVWLTXH GH OÂśpFKHF GHV eWDWV DIULFDLQV GDQV OHV DQQpHV  ;Íž  Â

/D Š WUDGLWLRQ ÂŞ DX VHFRXUV GH Oσtat  dans  le  Mali  postcolonial  (Daouda  Gary-­Tounkara)   NĂŠgligĂŠ  par  la    mise  en  valeur  ,  le  Mali  dispose  de  faibles  capacitĂŠs  Êconomiques,  financières  et  techniques  SRXU PHWWUH HQ °XYUH VRQ RSWLRQ VRFLDOLVWH HQ $SUqV SOXVLHXUV GpFHQQLHV GH FRORQLVDWLRQ HW GpoXV SDU OD rupture  rĂŠcente  avec  le  SĂŠnĂŠgal  voisin  dans  le  cadre  de  la  FĂŠdĂŠration  du  Mali,  les  Maliens  aspirent  plus  que  jamais  à  construire  une  sociĂŠtĂŠ  nouvelle,  sous  les  auspices  du  charismatique  Modibo  Keita.  Si  ce  dernier  initie  une  sĂŠrie  de  politiques  publiques  dans  le  cadre  du  socialisme,  il  se  distingue  Êgalement  par  la  mobilisation  de  OD Š WUDGLWLRQ ÂŞ TXÂśLO UHSODFH GDQV XQH KLVWRLUH ORQJXH GX SD\V SDUIRLV HQ OLHQ DYHF OÂś(PSLUH GX 0DOL XQ IDLW SHX FRQQX /ÂśREMHW GH FHWWH UHFKHUFKH H[SORUDWRLUH HVW GÂśDQDO\VHU OHV UDSSRUWV HQWUH OHV QRXYHOOHV DXWRULWpV SROLWLTXHV HW OHV FRUSV GÂśH[SHUWV ORFDX[ GH IRUPDWLRQ DQFLHQne  tels  les    griots  .  Deux  questions  orienteront  la  rĂŠflexion  :  Quelle  est  la  place  de  ces  experts  dits  traditionnels  dans  les  discours  publics  ?  Observe-­t-­on  ¹  ou  non  ¹  XQH UppFULWXUH GH OÂśKLVWRLUH DQFLHQQH HQ IRQFWLRQ GHV SULRULWpV SROLWLTXHV GX PRPHQW  ?  Â

&KHUFKHXUV H[SHUWV HW PLOLWDQWV DIULFDLQV GDQV Oσtat  FRORQLDO WDUGLI /H SHUVRQQHO VFLHQWLILTXH GH OÂś,)$1 au  tournant  des  indĂŠpendances  (Jean-­HervĂŠ  JĂŠzĂŠquel)  /Âś,QVWLWXW IUDQoDLV IRQGDPHQWDO GH OÂś$IULTXH 1RLUH ,)$1 QÂśDXUDLW MDPDLV IRQFWLRQQp VDQV OD  SUpVHQFH GÂśXQ SHUVRQQHO DIULFDLQ TXL SDUWLFLSH DXVVL ELHQ j OÂśHQFDGUHPHQW DGPLQLVWUDWLI GHV FHQWUHV ,)$1 TXÂśj OD SURGXFWLRQ scientifique  elle-­mĂŞme.  Dès  ses  dĂŠbuts,  la  recherche    africaniste    a  mobilisĂŠ  les  acteurs  africains  indispensables  à  la  production  des  savoirs  scientifiques.  Ces  derniers  ont  gĂŠnĂŠralement  ÊtĂŠ  cantonnĂŠs  dans  GHV SRVLWLRQV SUpFDLUHV HW GHV U{OHV VXEDOWHUQHV /Âś,)$1 HVW OH OLHX GÂśXQ UHWRXUQHPHQW GÂśDERUG WUqV ORFDOLVp GHV UDSSRUWV GH IRUFH FRORQLDX[ OH PRPHQW GH OÂśDFFHVVLRQ DX[ UHVSRQVDELOLWpV VFLHQWLILTXHV GÂśXQH JpQpUDWLRQ nouvelle  de  chercheurs  africains.  Des  annĂŠes  cinquante  au  dĂŠbut  des  indĂŠpendances,  cette  gĂŠnĂŠration  joue  un  rĂ´le  non-­nĂŠgligeable  dans  la  reconfiguration  des  Ă‰tats  ouest-­africains,  en  naviguant  entre  engagement  miliWDQW DX VHUYLFH GHV FDXVHV QDWLRQDOLVWHV HW SURGXFWLRQ GÂśXQH H[SHUWLVH VFLHQWLILTXH j GHVWLQDWLRQ GHV gouvernements  coloniaux  et  postcoloniaux  En  se  penchant  sur  les  carrières  mais  aussi  sur  les  pratiques  professionnelles    au  quotidien    de  cette  gĂŠnĂŠration,  ce  projet  interroge  la    part  africaine    dans  la  production  des  savoirs  scientifiques  à  la  fin  de  la  pĂŠriode  coloniale  et  au  dĂŠbut  des  indĂŠpendance.  En  quoi  la    dimension  raciale    continue-­t-­elle  de  marquer  les  rapports  entre  les  diffĂŠrentes  catĂŠgories  de  personnel  au  VHLQ GH OÂś,)$1 " &RPPHQW OHV GLIIpUHQWV GLUHFWHXUV GHV FHQWUHV ,)$1 DX QLYHDX IpGpUDO HW ORFDO RQW-­ils  QpJRFLp OHXUV UDSSRUWV DYHF OHV WHFKQLFLHQV HW OHV FKHUFKHXUV DIULFDLQV " (Q TXRL OÂśDUULYpH GÂśXQH JpQpUDWLRQ nouvelle  de  jeunes  chercheurs  africains,  diplĂ´mĂŠs  du  supĂŠrieur,  modifie-­t-­elle  à  la  fois  les  modalitĂŠs  concrètes  de  la  recherche  et  ses  contenus  ?  Quels  rapports  ces  derniers  entretiennent-­ils  avec  des  milieux  politiques  alors  en  plein  Êbullition  ?  Ce  sont  ces  quelques  questionV TXH QRXV QRXV SURSRVRQV GÂśDERUGHU GDQV XQH FRPPXQLFDWLRQ ODUJHPHQW EDVpH VXU OHV DUFKLYHV GH OÂś,)$1 FRQVHUYpHV j 'DNDU FRPSOpWpHV SDU XQH SHWLWH VpULH GÂśHQWUHWLHQV HW GH UpFLWV GH YLH  La  pĂŠriode  1950-­1970  voit  profondĂŠment  Êvoluer  le  profil  des  personnes  qui  conçoivent  la  statistique  officielle  dans  les  territoires  africains.  Alors  que  celle-­ci  est  encore  principalement  le  produit  des  administrateurs Â

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FRORQLDX[ GDQV OÂśLPPpGLDW DSUqV-­guerre,  elle  voit  intervenir  des  statisticiens  professionnels  majoritairement  issus  de  la  mĂŠtropole  à  partir  des  annĂŠes  1950,  auxquels  se  mĂŠlangent  à  partir  des  annĂŠes  1960  le  personnel  DIULFDLQ GHV QRXYHDX[ VHUYLFHV VWDWLVWLTXHV QDWLRQDX[ HW GHV RUJDQLVDWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV ,O VÂśDJLUD GDQV XQH perspective  de  sociologie  hisWRULTXH GÂśLQWHUURJHU OHV LQWHUDFWLRQV HQWUH FHV GLIIpUHQWV W\SHV GÂśDFWHXUV OD coexistence  de  diffĂŠrentes  cultures  professionnelles  et  les  transmissions  de  savoir-­faire  entre  les  uns  et  les  autres.  Â

([SHUWLVHU OD SDXYUHWp RX OÂśpPHUJHQFH GÂśXQ État  providence  racialisĂŠ  en  Afrique  du  Sud  (Laurent  Fourchard)  Le  gouvernement  sud-­africain  lance  les  premières  grandes  enquĂŞtes  sur  la  pauvretĂŠ  en  Afrique  du  Sud  dans  OHV DQQpHV HQTXrWHV TXL FRQWULEXHQW ODUJHPHQW j OD PLVH HQ SODFH SDU Oσtat  de  filets  de  sĂŠcuritĂŠ  pour  une  partie  de  sa  population.  A  posteriori  il  semble  Êvident  que  la  fabrique  de  cette  expertise  soit  contePSRUDLQH GH OD QDLVVDQFH GÂśXQ eWDW SURYLGHQFH UDFLDOLVp YLVDQW SRXU OÂśHVVHQWLHO j SURWpJHU OHV SDXYUHV blancs  des  effets  de  la  crise  Êconomique  mondiale.  En  rĂŠalitĂŠ  pendant  longtemps,  les  pĂ´les  de  cette  expertise  sont  concurrentiels  et  divisĂŠs  sur  les  mesures  à  mener  pour  ses  populations  blanches  et  noires,  ils  bĂŠnĂŠficient  de  relais  dans  les  diffĂŠrents  ministères  aboutissant  à  des  politiques  publiques  contradictoires.  Ce  papier  SURSRVH GH UHWUDFHU OÂśKLVWRLUH GH FHV H[SHUWLVHV SURGXLWHV SDU GHV FKHUFKHXUV GLUHFWHPHQW UDWWDFKpV DX gouvernement  et  par  plusieurs  universitaires  (anthropologues,  sociologues,  psychologues,  spĂŠcialistes  de  OÂśpGXFDWLRQ ,O VÂśLQWHUURJH VXU OH U{OH GHV LQIOXHQFHV H[WpULHXUHV j OÂś$IULTXH GX 6ud  sur  ces  experts  (venues  des  Ă‰tats-­Unis  et  de  la  Grande  Bretagne  notamment  à  travers  les  politiques  de  travail  conduites  à  compter  des  annĂŠes  1940)  et  le  poids  croissant  de  ces  experts  GDQV OD PLVH HQ °XYUH GHV SROLWLTXHV VRFLDOHV GX gouvernement  sud-­DIULFDLQ ,O SHUPHW DLQVL GH VÂśLQWHUURJHU j QRXYHDX IUDLV VXU OD WUDMHFWRLUH KLVWRULTXH GH OÂś$IULTXH GX 6XG GDQV OÂśpPHUJHQFH GÂśXQ JRXYHUQHPHQW GH OÂśH[SHUWLVH j OD SpULRGH GX FRORQLDOLVPH WDrdif  et  compassionnel.   x  Programmes  du    PĂ´le  CaraĂŻbe  ¹  AmĂŠriques  noires  et  sociĂŠtĂŠs  crĂŠoles    (Christine Chivalon)  /ÂśDFWLYLWp GH FH S{OH VH VLWXH DX QLYHDX GX JURXSH GRAMSCIT (Groupe  de  Recherche  sur  les  AmĂŠriques  Noires  et  les  SociĂŠtĂŠs  Contemporaines  Issues  de  la  Traite  europĂŠenne),  codirigĂŠ  par  Christine  Chivallon  (gĂŠographe,  anthropologue,  CNRS)  et  Michel  Cahen  (historien,  CNRS /H SURJUDPPH GÂśHQVHLJQHPHQW ÂŤ  France  CaraĂŻbe    (filière  intĂŠgrĂŠe)  est  adossĂŠ  à  ce  dispositif.  Il  comprend  à  la  fois  les  opĂŠrations  scientifiques  conduites  dans  le  groupe,  les  programmes  de  chercheurs,  et  les  projets  en  cours.  Les  objectifs  de  connaissance  du  GRAMSCIT  sont  de  travailler  sur  la  longĂŠvitĂŠ  des  schèmes  de  vision  sociale  hĂŠritĂŠes,  prolongĂŠes,  rĂŠactualisĂŠes  depuis  lH VRFOH GH OÂśH[SpULHQFH GH OD WUDLWH HXURSpHQQH HW GH OÂśHVFODYDJH MXVTXÂśDX[ HVSDFHV GH QRWUH FRQWHPSRUDQpLWp  Â

Le  projet  DIACREOS  (Diasporas,  CrÊolisation,  et  Savoirs)  DIACREOS  met  en  lien  des  chercheurs  spÊcialisÊs  sur  la  question  des  diasporas  et  souhaite  valoriser  la  problÊmatique  propre  à  la  circulation  diasporique  au  travers  de  la  notion  de  savoirs.  Au  moment  oÚ  cette  circulation  (des  personnes,  des  idÊes,  des  croyances,  et  de  tout  système  de  rÊfÊrences  attribuable  à  un  groupe)  est  amplifiÊe  par  les  QRXYHOOHV WHFKQLTXHV GH FRPPXQLFDWLRQ LO VœLQWpUHVVH DX[ PRGDOLWpV SRVVLEOHV de  fixation  des  savoirs  et  à  leur  matÊrialisation  nÊcessaire  dans  la  construction  des  liens  sociaux.  Ce  projet  mobilise  plusieurs  notions.  1/  Celle  de    savoirs    est  comprise  icL FRPPH OœHQVHPEOH GHV UHSUpVHQWDWLRQV engagÊes  dans  les  registres  constitutifs  des  identitÊs  sociaOHV R TXœHOOHV VH GpSORLHQW  Celle  de    diaspora  ª LPSOLTXH OD SULVH HQ FRPSWH GœH[SpULHQFHV SDUWLFXOLqUHV GH OD PRELOLWp HW GH OD FLUFXODWLRQ VXU OD longue  durÊe  pour  des  groupes  situÊs  selon  des  ancrages  multiples.  3/  Celle  de  crÊolisation  insiste  sur  les  processus  de  changement  issus  des  conditions  historiques  de  dÊploiement  des  trajectoires  sociales  entre  les  espaces  de  rÊfÊrence.  4/  Celle  de  matÊrialisation  se  concentre  sur  les  systèmes  symboliques  pris  dans  ce  PRXYHPHQW HW j OD PDQLqUH TXœLOV RQW GH VœLQFDUQHU GH VH IL[HU GH VH VROLGLILHU RX GH VH VpGLPHQWHU /D problÊmatique  est  ainsi  destinÊe  à  envisager  les  articulations  entre   changements  et  rÊgularitÊs,  entre  instabilitÊs  et  stabilitÊs,  entre  mouvements  et  constances.  Le  point  de  dÊpart  de  cette  rÊflexion  consiste  à  DIILUPHU TXH FœHVW DX WUDYHUV GHV VDYRLUV GDQV OœDFFHSWLRQ ODUJH TXœHVW GRQQp j FH WHUPH TXH VH FRQFHQWUHQW

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les  dynamiques  de  miVH HQ °XYUH GHV WHPSRUDOLWpV VRFLDOHV /HV VDYRLUV RQW OD FKDUJH GH FLUFRQVFULUH OHV lieux  et  les  milieux  partagĂŠs,  de  les  faire  durer,  de  les  dĂŠplacer  ou  de  les  contester.   Â

Le  programme    LGHQWLWpV DQWLOODLVHV HW PpPRLUH GH OÂśHVFODYDJH    Ce  programme  conVWLWXH OH YROHW GHV DFWLYLWpV GH UHFKHUFKH GH &KULVWLQH &KLYDOORQ /ÂśpPHUJHQFH UpFHQWH GH OD UHYHQGLFDWLRQ PpPRULHOOH FRQFHUQDQW OÂśHVFODYDJH GDQV OÂśHVSDFH SXEOLF IUDQoDLV HW HQ GÂśDXWUHV HVSDFHV nationaux  associĂŠs  aux  anciennes  mĂŠtropoles  coloniales  a  donnĂŠ  lieu  à  des  rĂŠactions  contradictoires  allant  de  OD UHFRQQDLVVDQFH VSHFWDFXODLUH j OD UHPLVH HQ FDXVH UDGLFDOH /ÂśpWXGH GHV SROLWLTXHV PpPRULHOOHV PRQWUH DLQVL OD FRQVWLWXWLRQ GÂśXQH pFRQRPLH PRUDOH ODLVVDQW VÂśLQVWDXUHU XQ VRXSoRQ TXDQW j OD OpJLWLPLWp GH FHtte  mĂŠmoire,  comme  si  celle-­ci  avait  ÊtĂŠ  soudainement  inventĂŠe.  Sur  la  base  de  ce  constat  oĂš  prĂŠdominent  les  DVSHFWV VWUDWpJLTXHV GHV SROLWLTXHV PpPRULHOOHV OÂśREMHFWLI GH FH SURJUDPPH D pWp GH WUDYDLOOHU VXU OD QRWLRQ GH ÂŤ  souvenir    pour  la  dissocier  des  UpSHUWRLUHV LQVWUXPHQWDOLVpV GDQV OH FKDPS SROLWLTXH /ÂśpWXGH FRQGXLWH GDQV les  sociĂŠtĂŠs  antillaises  consistĂŠ  à  rechercher  les  traces  laissĂŠes  par  des  ÊvĂŠnements  plus  ou  moins  anciens  mettant  en  scène  le  conflit  ancestral  entre  maĂŽtres  et  esclaves,  traces  UHWUDYDLOOpHV HW UHODWpHV DXMRXUGÂśKXL SDU les    porteurs    de  ces  souvenirs.    x  Afrique  de  langue  officielle  portugaise  et  lusophonies  :  identitĂŠ,  colonialitĂŠ  (Michel Cahen) Â

Michel  Cahen,  chercheur  CNRS,  de  formation  historien  (mais  membre  de  l'ED  SP2)  est  spĂŠcialisĂŠ  en  histoire  contemporaine  de  l'Afrique  de  langue  portugaise  (fin  19ème  au  21ème  siècle).  Bien  qu'il  soit  cette  annĂŠe  (Ă Â partir  du  1er  novembre)  en  poste  à  l'UniversitĂŠ  de  SĂŁo  Paulo,  il  peut  être  contactĂŠ  Êlectroniquement,  ou  lors  de  ses  passages  en  France  (prendre  RDV),  pour  tout  sujet  de  mĂŠmoire  relatif  aux  mondes  lusophones.  Il  s'intĂŠresse  aussi  plus  gĂŠnĂŠralement  aux  problĂŠmatiques  identitaires  et  à  leur  lien  avec  le  politique,  au  lien  entre  marxisme  et  nationalisme,  aux  phĂŠnomènes  de  colonialitĂŠ  et  aux  dĂŠbats  post-­coloniaux.  Avec  C.  Chivallon,  il  fait  partie  du  Groupe  de  recherche  sur  les  AmĂŠriques  noires  et  les  sociĂŠtĂŠs  contemporaines  issue  de  la  traite  (Gramsci.t),  notamment  sous  l'angle  des  faits  de  crĂŠolitĂŠ.    x  Technologies  de  la  communication  et  dĂŠveloppement  (Annie ChĂŠneau-­Loquay)  Â

3HUVRQQH QH QLH SOXV GpVRUPDLV OÂśXWLOLWp GÂś,QWHUQHW HW GX WpOpSKRQH HQ $IULTXH PrPH VL OHV SUREOqPHV GH EDVH approvisionnement  en  eau,  Ênergie,  alimentation  ne  sont  toujours  pas  rĂŠsolus.  Au  contraire,  15  ans  après  les  GpEXWV GH OÂśH[SDQVLRQ GHV 7,& RQ HVW WRPEp GDQV OÂśH[FqV LQYHUVH OHV PpGLDV VH VRQW HPSDUpV GX VXMHW HW OÂśDFFHQW HVW PLV VXU OH Š  miracle    de  la    rĂŠvolution    du  mobile  et  de  ses  extraordinaires  possibilitĂŠs  pour  le    dĂŠveloppement  .  Ainsi  SDUDGR[DOHPHQW OÂś$IULTXH TXL DSSDUDLVVDLW LO \ D GL[ DQV FRPPH XQ PDUFKp PDUJLQDO HVW GHYHQXH VHORQ OH GLUHFWHXU GH OÂś8QLRQ LQWHUQDWLRQDOH GHV WpOpFRPPXQLFDWLRQV Š  XQ HVSDFH GÂśLQQRYDWLRQ pour  faire  du  business  ,  celui  oĂš    les  marchĂŠs  offrent  un  Ênorme  potentiel  pour  les  investisseurs  .   7UDYDLOOHU VXU OÂśLQVHUWLRQ GHV 7,& GDQV OHV VRFLpWpV FÂśHVW DLQVL FKRLVLU XQ SRLQW GH YXH SULYLOpJLp SRXU comprendre  les  transitions  actuelles  vers  une    globalisation    des  Êconomies  qui  bouleverse  les  modes  de  vivre  et  GH SHQVHU GHV VRFLpWpV 'HV VWUDWpJLHV LQWHUQDWLRQDOHV SRUWpHV SDU XQ GLVFRXUV P\WKLTXH MXVTXÂśDX[ IRUPHV GÂśDSSURSULDWLRQ ORFDOHV QRWUH DPELWLRQ HVW HQ IDLW GH SUpVHQWHU XQ SRLQW GH YXH FULWLTXH VXU OHV HQMHX[ multiples  dont  ces  technologies  sont  porteuses.   Le  rĂŠseau  Netsuds  privilĂŠgie  les  approches  pluridisciplinaires  en  abordant  aussi  bien  la  question,  des  contenus  et  des  usages  que  des  accès.  Aussi  les  angles  d'analyse  se  basent-­ils  sur  diffĂŠrents  champs  scientifiques  comme  l'ĂŠconomie,  la  gĂŠographie,  les  sciences  politiques  ou  encore  les  sciences  de  l'information  et  la  communication.   xÉducation  en  Afrique  (ANR  EducAf  et  CRA)  (HĂŠlène Charton, Sarah Fichtner, Clothilde Hugon, Elisabeth Hofmann & Jean-­HervĂŠ JĂŠzĂŠquel)  Â

Ă€  partir  de  certains  pays  ouest  africains  (BĂŠnin,  SĂŠnĂŠgal,  Burkina  Faso)  les  projets  de  recherche  Aquitaine  et  ANR  franco-­DOOHPDQG YLVHQW j FRQWULEXHU j OD FRPSUpKHQVLRQ GHV PXWDWLRQV GHV HVSDFHV GÂśpGXFDWLRQ GDQV une  perspective  gĂŠopolitique.  En  effet,  les  questions  de  la  gestion  publique  ou  SULYpH GH OÂśpGXFDWLRQ GH VRQ

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caractère  laĂŻc  ou  religieux,    national    ou  extraverti  sont  rĂŠactivĂŠes  dans  un  contexte  de  fort  interventionnisme  international.  Les  normes  et  modèles  Êducatifs  africains  sont  de  plus  en  plus  dĂŠfinis  dans  des  arènes  globales.  Ces  deux  SURMHWV PRQWUHQW TXH OH ELHQ SXEOLF GH OÂśpGXFDWLRQ GDQV FHV SD\V HVW OH SURGXLW de  nĂŠgociations  et  transactions  entre  les  acteurs  impliquĂŠs  j OÂśLQWHUIDFH HQWUH OÂśpFROH Oσtat,  la  sociĂŠtĂŠ  et  le  monde  international,  et  de  pratiques  souvent  hybrides  et  crĂŠatives.  /ÂśDWWHQWLRQ SRUWpH SDU FHV SURMHWV VH IHUD DXWRXU GHV DFWHXUV HQJDJpV GDQV OHV SURFHVVXV VFRODLUHV GÂśXQ ERXW j OÂśDXWUH GH OD FKDvQH pGXFDWLYH SUHVFULSWHXUV RSpUDWHXUV DJHQWV XVDJHUV DLQVL TXÂśj OHXUV SUDWLTXHV RUGLQDLUHV GLVFXUVLYHV et  symboliques.  3OXVLHXUV pWXGHV VÂśLQWpUHVVHURQW pJDOHPHQW DX[ FXOWXUHV VFRODLUHV j OD FUpDWLRQ LQVWLWXWLRQQHOOH HW j OÂśpWDWLVDWLRQ qui  en  dĂŠcoulent  au  quotidien  et  au  concret.   RĂŠsolument  pluridisciplinaire,  ces  projets  se  situent  à  la  croisĂŠe  de  la  socio-­anthropologie  et  de  la  sociologie  du  fait  scolaire,  des  interveQWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV HW GH OÂśeWDW HQ $IULTXH (OOH pPDQH GH OÂśpWURLWH FROODERUDWLRQ HW GH V\QHUJLHV HQWUH OÂś,QVWLWXW I U (WKQRORJLH XQG $IULNDVWXGLHQ GH OÂś8QLYHUVLWp -RKDQQHV *XWHQEHUJ GH 0ayence  ,I($V HW OH ODERUDWRLUH OHV $IULTXHV GDQV OH PRQGH /$0 GH OÂś8QLYHUVLWp GH %RUGHDX[  &HV SURMHWV VÂśDUWLFXOHQW DXWRXU  deux  grandes  sĂŠries  de  questionnements  sur  les  politiques  publiques  en  Afrique  VXEVDKDULHQQH OD VRFLRORJLH GX IDLW VFRODLUH GÂśXne  part  et  la  sociologie  politique/socio-­anthropologique  des  LQWHUYHQWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV GÂśDXWUH SDUW  Â

1. /D JRXYHUQDQFH GH OÂśpFROH Une  première  Êtude  portera  sur  les  organisations  internationales  et  rĂŠgionales  basĂŠes  à  Dakar  :  BREDA-­UNESCO,  le  Pasec  (proJUDPPH GÂśDQDO\VH GHV V\VWqPHV pGXFDWLIV GH OD &21)(0(1 DQWHQQHV UpJLRQDOHV GÂś21* GpGLpHV j OÂśpGXFDWLRQ FRPPH $FWLRQ $LG ,O VÂśDJLW QRWDPPHQW GH mesurer  OH U{OH GH FHV EXUHDXFUDWLHV GDQV OD SURGXFWLRQ GH SROLWLTXHV SXEOLTXHV GÂśpGXFDWLRQ HQ $IULTXH GH OÂś2Xest.  Afin  de  dĂŠcrire  et  qualifier  les  modèles  et  instruments  spĂŠcifiques  à  cette  sphère  transnationale,  elle  VÂśHIIRUFH GH GUHVVHU XQH VRFLRJUDSKLH GHV DFWHXUV DIULFDLQV PHPEUHV GH FHV RUJDQLVDWLRQV j SDUWLU GH OÂśDQDO\VH GH OHXUV SURILOV OHXUV FDUULqUHV HW  OHXUV VWUDWpJLHV SURIHVVLRQQHOOHV (OOH VÂśLQWpUHVVH pJDOHPHQW DX[ instruments  de  la  gouvernance  Êducative  (par  exemple  les  tests  standardisĂŠs  du  Pasec)  et  de  leurs  usages  :  leurs  lieux  et  modes  de  fabrication  et  de  diffusion,  la  manière  dont  leur  utilisation  gĂŠnère  (ou  non)  une  certaine  standardisation  des  normes  et  des  pratiques  scolaires.  Â

2. Modèles,  pratiques  et  cultures  scolaires. Ă€  WUDYHUV FHW D[H LO VÂśDJLUD SOXV SDUWLFXOLqUHPHQW GÂśDQDO\VHU OHV diffĂŠrentes  formes  de  prise  en  charge  des  enfants  ¹  garçons  et  filles  ¹  en  examinant  le  fonctionnement,  OÂśRUJDQLVDWLRQ VRFLDOH HW VHV VLJQLILFDWLRQV DLQVL TXH OÂśLPDJLQDLUH YpKLFXOp SDU OÂśpFROH HW VD SHUFHSWLRQ SDU VHV diffĂŠrents  acteurs.  Ă€  SDUWLU GH OÂśpWXGH HWKQRJUDSKLTXH GHV TXRWLGLHQV VFRODLUHV FHWWH DQDO\VH Dbordera  notamment  la  question  des    cultures  Êcolières  spĂŠcifiques    et  le  sens  de  ces  modes  de  prises  en  charge  SRXU FHV GLIIpUHQWV DFWHXUV 2Q LQWHUURJHUD pJDOHPHQW OHV PRGHV GÂśLQVHUWLRQV GH FHV GLIIpUHQWV PRGqOHV SDU UDSSRUW DX SURMHW GÂśpGXFDWLRQ GHV États  à  partir  de  contexte  diffĂŠrents  (ĂŠcoles  publiques,  privĂŠes,  enseignement  coranique).   Â

3. /D TXHVWLRQ GX JHQUH GDQV OHV SROLWLTXHV SXEOLTXHV HW OHV SUDWLTXHV GÂśpGXFDWLRQ   Comment  la  prise  en  compte  du  genre  est-­elle  mise  en  acte,  c'est-­à -­dire  traduite  dans  des  politiques  publiques  et  des  pratiques  scolaires  spĂŠcifiques  " /ÂśpWXGH WUDQVYHUVDOH SURSRVpH GDQV OH FDGUH GH FHW D[H j WUDYHUV XQH FRPSDUDLVRQ HQWUH OHV WURLV SD\V FRQFHUQpV SDU OH SURMHW DERUGHUD GÂśXQH SDUW OÂśDUWLFXODWLRQ GHV politiques  publiques  HQ IDYHXU GH OD VFRODULVDWLRQ GHV ILOOHV DYHF OHV UpDOLWpV ORFDOHV HQ WHUPHV GÂśDFFqV HW GH PDLQWLHQ GHV ILOOHV j OÂśpFROH (OOH VÂśLQWpUHVVHUD pJDOHPHQW DX U{OH HIIHFWLYHPHQW MRXp SDU OÂśpFROH GDQV OD production  des  rĂ´les  sexuĂŠs  socialement  construits.  Il  VÂśDJLUD QRWDPPHQW GH VDYRLU VL GDQV FHWWH QpJRFLDWLRQ HQWUH OHV SUHVFULSWLRQV LQWHUQDWLRQDOHV HW OD UHFKHUFKH GÂśXQH LQVHUWLRQ GH OÂśpFROH GDQV VRQ PLOLHX ORFDO OÂśpFROH UHSURGXLW HW UHQIRUFH GHV VWpUpRW\SHV VH[XpV RX VL HOOH HVW OH YHFWHXU GÂśXQH pYROXWLRQ de  ceux-­ci,  contribuant  ainsi  à  une  rĂŠduction  des  inĂŠgalitĂŠs  entre  les  femmes  et  les  hommes.  Une  attention  particulière  est  portĂŠe  sur  OD WKpPDWLTXH GHV YLROHQFHV GH JHQUH HQ PLOLHX VFRODLUH GÂśXQH SDUW FRPPH IDFWHXU GH GpVFRODULVDWLRQ GHV ILOOHV HW GÂśDXWUH SDUW FRQFHUQDQW OHV SROLWLTXHV SXEOLTXHV HW OHV LQLWLDWLYHV GÂśDXWUHV DFWHXUV FRQFHUQDQW OD prĂŠvention,  les  sanctions  des  auteurs  et  la  prise  en  charge  des  victimes. Â

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 x  Acteurs,  normes,  pratiques  et  enjeux  autour  de  la  prĂŠvention  de  la  transmission  du  VIH/sida  de  la  PqUH j OÂśHQIDQW 370( DX &DPHURXQ (Josiane Tantchou, Annick Tijou) Â

En  2005,  seules  11  %  environ  des  femmes  enceintes  vivant  avec  le  VIH  ont  accĂŠdĂŠ  à  un  dĂŠpistage  du  VIH,  à  XQ FRQVHLO HW j GHV LQWHUYHQWLRQV SURSK\ODFWLTXHV j EDVH GÂśDQWLUpWURYiraux  au  cours  de  leur  grossesse  (OMS  2007).  Au  Cameroun,  en  2009,  228  812  femmes  enceintes  ont  ÊtĂŠ  testĂŠes  dans  le  cadre  de  la  PTME  SUpYHQWLRQ GH OD WUDQVPLVVLRQ GH OD PqUH j OÂśHQIDQW HW pWDLHQW GpFODUpHV VpURSRVLWLYHV 3DUPL OHV femmes  sĂŠropositives,  9  092,  soit  57,7%  ont  bĂŠnĂŠficiĂŠs  de  la  prophylaxie  ARV  et  7  290  enfants  exposĂŠs  ont  ÊtĂŠ  mis  sous  prophylaxie  ARV  ce  qui  est  en-­deçà  des  8  158  enfants  mis  sous  prophylaxie  ARV  en  2008.  8  940  enfants  nĂŠs  de  mères  sĂŠropositives  parmi  lesquels  9,7%  testĂŠs  à  PCR  Êtaient  positifs,  ce  qui  est  inadmissible.  &H SURMHW VH SURSRVH GÂśHWKQRJUDSKLHU GH PDQLqUH SUpFLVH OHV SURJUDPPHV GH SUpYHQWLRQ GH OD WUDQVPLVVLRQ GX 9,+ VLGD GH OD PqUH j OÂśHQIDQW PLV HQ SODFH GDQV GHX[ UpJLRQV SpULSKpULTXHV GX &DPHURXQ 0DURua  et  *DURXD /H EXW JpQpUDO HVW GH FRPSUHQGUH OHV UDLVRQV GH OHXU IDLEOH SHUIRUPDQFH GÂśXQH SDUW HW GH IDLUH UHVVRUWLU GÂśDXWUH SDUW DYHF OD SOHLQH SDUWLFLSDWLRQ GHV IHPPHV LQIHFWpHV OHV PR\HQV j PHWWUH HQ °XYUH SRXU DPpOLRUHU OÂśHIILFDFLWp GH FHV SURJUDPmes.  Pour  ce  faire,  le  prĂŠsent  projet  Êtudiera  la  mise  en  place  concrète  GHV SURJUDPPHV 370( DX &DPHURXQ GHSXLV OÂśDSSURSULDWLRQ GHV QRUPHV GpILQLHV DX QLYHDX LQWHUQDWLRQDO SDU OHV LQVWDQFHV QDWLRQDOHV MXVTXÂśj OHXU LPSOpPHQWDWLRQ ORFDOH HQ VH GRQQDQW GHXx  objectifs  :   ,GHQWLILHU OHV DFWHXUV GX Š UpVHDX 370( ÂŞ WHO TXÂśLO VH GRQQH j YRLU DX &DPHURXQ HQ PHWWDQW HQ pYLGHQFH OHV relations  entre  les  diffĂŠrents  acteurs,  les  enjeux  et  les  contraintes  auxquelles  ils  doivent  faire  face.   2/  Documenter  de  manière  concrète,  avec  des  Êtudes  de  cas  prĂŠcises  le  processus  prĂŠvention  de  la  WUDQVPLVVLRQ GX 9,+ VLGD GH OD PqUH j OÂśHQIDQW OXL-­mĂŞme,  en  Êtudiant  les  procĂŠdures,  les  Êcarts  entre  les  normes  et  les  pratiques  rĂŠelles,  les  causes  de  ces  Êcarts,  les  mĂŠcanismes  par  lesquels  la  vie  biologique  des  individus  est  suivie,  tracĂŠe,  et  rĂŠglĂŠe  pendant  une  durĂŠe  prĂŠcise,  les  types  de    travaux    (ĂŠcriture,  DUFKLYDJHÂŤ TXH FHOD VXSSRVH HW GDQV TXHOOH PHVXUH WRXW FHOD SDUWLFLSH j IDoRQQHU OÂśH[SpULHQFH GHV IHPPHV ,O VÂśDJLUD DXVVL GÂśDQDO\VHU OD SHUFHSWLRQ GH FHV SURJUDPPHV 370( SDU OHV IHPPHV 9,+ D\DQW RX QRQ pWp partie  prenante  de  ces  programmes.  Ce  projet  est  exclusivement  de  nature  qualitative.  Nous  nous  proposons  de    faire  du  terrain    dans  la  durĂŠe.  Cela  consistera  à    être  avec  les  acteurs  ,  les  suivre  dans  leurs  activitĂŠs,  observer  leur  relations  les  uns  avec  les  autres,  leurs  interactions,  discuter  avec  eux  et  Êcouter  leurs  dialogues,  pour  comprendre  ceux  qui  savent  se  faire  entendre,  mais  aussi  ceux-­lĂ Â qui  sont  souvent  RXEOLpV RX GRQW OD YRL[ QÂśHVW SDV VXIILVDPPHQW DXGLEOH rendre  donc  à  chacun  des  acteurs  la  place  qui  lui  revient.   6XMHW GH PpPRLUH $X WHUPH GH FH SURMHW GH GHX[ DQV QRXV HVSpURQV IDLUH pPHUJHU Š GH OÂśLQWpULHXU ÂŞ XQH vision  des  programmes  PTME,  de  leXUV UDWpV IDLOOHV RX LPSUpYXV GÂśXQH SDUW PDLV DXVVL HW VXUWRXW GHV ĂŠlĂŠments,  stratĂŠgies,  pour  renforcer  leur  efficacitĂŠ.   Pour  cela  il  est  important  de  comprendre  la  trajectoire  des  normes  qui  structurent  la  prise  en  charge  des  femmes  enceintes  infectĂŠes  par  le  VIH.  OĂš,  par  qui  sont-­elles  conçues  ?  Comment  circulent-­elles  ?  Comment  elles  sont    traduites    aux  niveaux  des  Ă‰tats  et  adaptĂŠes  aux  contextes  locaux.   x  PhĂŠnomènes  de  contestation  et  de  violence  politique  :  Êtude  notamment  de  milices  et  de  leur  rapport  au  champ  politique  en  situation  de  rĂŠgime  hybride (JĂŠrĂ´me Lafargue) Â

,O V DJLW GH UHSpUHU OHV LQWHUDFWLRQV j O °XYUH HQWUH FHV JURXSHV HW O DXWRULWp SROLWLTXH JRXYHUQHPHQWDOH oppositionnelle,  extĂŠrieure),  le  rĂ´le  qu'ils  jouent,  leur  degrĂŠ  d'autonomisation.  Pour  cela,  une  Êtude  micro  V LPSRVH DX SUpDODEOH RXWUH OHV TXHVWLRQQHPHQWV EDVLTXHV QRPEUH GÂśDGKpUHQWV GXUpH GH SUpVHQFH kJH sexe,  parentĂŠ  ;Íž  goĂťts  et  prĂŠfĂŠrences  ;Íž  accoutumances  diverses  ;Íž  spĂŠcialitĂŠs  ;Íž  expĂŠrience  du  combat  de  rue  ;Íž  degUp GÂśREpLVVDQFH PRGDOLWpV GX SDVVDJH j OÂśkJH DGXOWH PpFDQLVPHV GH UHFUXWHPHQW ULWXHOV GÂśLQWURQLVDWLRQ OD UpIOH[LRQ SRUWH VXU OH VHQV GH O HQJDJHPHQW IRQFWLRQ V\PEROLTXH GH O HQWUpH HQ PLOLFH second  foyer,  opportunitĂŠ  de  nouveau  dĂŠpart,  moyen  de  FRQWHVWHU OÂśDXWRULWp GHV DvQpV VXU OHV SUDWLTXHV VRFLDOHV j OÂśLQWpULHXU GHV JURXSHV TXH VH SDVVH-­t-­il  lorsque  les  membres  ne  font  pas  ce  pour  quoi  ils  sont  payĂŠs  -­  attaques,  protections,  trafics,  intimidations  ?  Quelles  sont  leurs  pratiques  quotidiennes  -­  oĂš  vivent-­ils,  que  consomment-­ils,  qui  voient-­ils  ?  Quels  sont  leurs  rĂŠseaux  extĂŠrieurs  au  groupe  ?  Ont-­ils  encore  des  liens Â

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familiaux,  sentimentaux  ?  Quels  sont  les  liens  entretenus  avec  la  religion  ?  ),  et  sur  le  dĂŠveloppement  de  techniques  alternatives  de  coercition  (quelles  sont  les  modalitĂŠs  nouvelles  de  contraintes  des  corps  ?  Comment  la  terreur  est-­elle  rĂŠpandue  ?  De  quelle  façon  certaines  milices  inventent-­elles  de  nouvelles  formes  de  juridictionnalitĂŠ  ?).    x  GĂŠographie  politique  et  du  dĂŠveloppement  (Christian Bouquet)   Â

Christian  BOUQUET  3URIHVVHXU GH JpRJUDSKLH SROLWLTXH HW GX GpYHORSSHPHQW j OÂśXQLYHUVLWp 0LFKHO GH Montaigne  Bordeaux  3,  UFR  Sciences  des  Territoires  et  de  la  Communication)  travaille  à  la  fois  (1)  sur  la  gĂŠographie  politique  des  crises  africaines  et  (2)  sur  une  approche  gĂŠoĂŠconomique  de  la  globalisation.  La  SUHPLqUH WKpPDWLTXH FRQFHUQH VXUWRXW SOXVLHXUV SD\V GÂś$IULTXH GH OÂś2XHVW &{WH GÂś,YRLUH %XUNLQD )DVR 0DOL 1LJHU HW GH OÂśRFpDQ ,QGLHQ 0DGDJDVFDU 'MLERXWL HOOH pWXGLH plus  particulièrement  la  gĂŠographie  Êlectorale  HW OHV PpFDQLVPHV GH VRUWLH GH FULVH /D VHFRQGH WKpPDWLTXH SRVWXOH TXH OÂśpFRQRPLH GH PDUFKp DFFURvW OD JUDQGH SDXYUHWp HW OHV LQpJDOLWpV HQ $IULTXH HW FKHUFKH j OH GpPRQWUHU j WUDYHUV OHV H[HPSOHV GÂśXQH SDUW,  de  OÂśDFFqV j OÂśHDX SRWDEOH HW GÂśDXWUH SDUW GH OD VpFXULVDWLRQ GHV WHUUHV GpERXFKDQW VXU OHV SUREOqPHV GÂśDFFDSDUHPHQW   x  Relations  entre  culture  et  politique  (Denis-­Constant Martin)   Â

Denis-­Constant  Martin  travaille  sur  les  relations  entre  culture  et  politique  ;Íž  Êtude  des  reprĂŠsentations  du  SROLWLTXH j SDUWLU GH OÂśDQDO\VH GHV PDQLIHVWDWLRQV FXOWXUHOOHV QRWDPPHQW GHV IrWHV HW PXVLTXHV SRSXODLUHV PpWKRGRORJLH GH OÂśHQTXĂŞte  en  anthropologie  politique.  Ses  terrains  se  situent  en  Afrique  orientale  ;Íž  CaraĂŻbes  GX &RPPRQZHDOWK HW SULQFLSDOHPHQW GHSXLV XQH YLQJWDLQH GÂśDQQpHV $IULTXH GX 6XG SOXV SDUWLFXOLqUHPHQW OD rĂŠgion  du  Cap),  avec  des    incursions    en  AmĂŠrique  du  Nord  et  en  France.  Ses  travaux  portent  sur  :  OÂśXWLOLVDWLRQ HQ SROLWLTXH GH FH TXL HVW QRPPp Š  identitĂŠ    ;Íž  la  notion  de  crĂŠolisation  ;Íž  OHV PpWKRGHV HQ VRFLRORJLH SROLWLTXH GHV PXVLTXHV SRSXODLUHV OÂśDSSUpKHQVLRQ GHV FRQILJXUDWLRQV LGHQWLWDLUHV chez  les  habitants  du  Cap  classĂŠs  coloureds  GXUDQW OÂśDSDUWKHLG j SDUWLU GH OÂśDQDO\VH GHV UpSHUWRLUHV PXsicaux  et  des  fĂŞtes  du  Nouvel  an.  Il  participe  à  plusieurs  projets  en  cours  :  ¹  6RXQGLQJ WKH &DSH 7KH 3RZHU RI 6RXWK $IULFDÂśV &UHROH 0XVLFV OLYUH j SDUDvWUH ILQ RX GpEXW FKH] African  Minds,  Stellenbosch,  Afrique  du  Sud.  ¹  Les  significations  socLDOHV HW SROLWLTXH GH OÂśKXPRXU GDQV OHV Š FKDQVRQV FRPLTXHV ÂŞ (moppies)  du  Cap,  dans  OH FDGUH GH OÂś$15 */2%$086 &UpDWLRQ PXVLFDOH FLUFXODWLRQ HW PDUFKp G LGHQWLWpV HQ FRQWH[WH JOREDO coordonnĂŠe  par  Emmanuelle  Olivier  (Centre  de  Recherches  sur  les  Arts  et  le  Langage,   CRAL,  UMR  8566  CNRS-­EHESS).  ¹  Le  sens  du  beau  dans  les  nederlandsliedjies  (rĂŠpertoire  des    Malay  Choirs    du  Cap),  critères  de  jugement  esthĂŠtique  dans  les  compĂŠtitions  chorales  et  dispute  sur  les  modèles  culturels  au  Cap,  dans  le  cadre  du  programme    Ă‰tude  des  critères  du  beau  dans  les  musiques  du  monde  ,  Laboratoire  de  Musicologie  ComparĂŠe  et  Anthropologie  de  la  Musique,  UniversitĂŠ  de  MontrĂŠal,  Canada.  ¹  Š 'H /D 5H\ OH JpQpUDO TXL QÂśDUULYH MDPDLVÂŤ /H WURXEOH GHV MHXQHV $IULNDQHUV GDQV OÂśAfrique  du  Sud  post-­ DSDUWKHLG j SDUWLU GX FOLS GH OD FKDQVRQ Âľ'H /D 5H\Âś ÂŞ  ¹  Recueil  de  textes  traitant  de  la  sociologie  des  musiques  populaires.  Â

 x  Lutter  contre  le  paludisme:  analyse  pluridisciplinaire  des  enjeux  relatifs  à  l'introduction  des  ACT  (artemisinin-­based  combination  therapy/combinaisons  à  base  d'artÊmisinine)  au  SÊnÊgal  (FrÊdÊric Le Marcis & Pascal Millet) x

 x  L'essai  clinique  comme  espace  de  rencontre.  Des  logiques  scientifiques  aux  expĂŠriences  individuelles  :  construction  des  participants,  biosocialitĂŠ  et  expĂŠriences  de  subjectivation  (Abidjan,  CĂ´te  d'Ivoire)  (FrĂŠdĂŠric Le Marcis)  Â

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x  AMP  :  StĂŠrilitĂŠ  et  recours  à  l'Assistance  MĂŠdicale  à  la  ProcrĂŠation  dans  le  contexte  de  la  mondialisation  (PrĂŠtoria,  Ouagadougou,  Paris)  (FrĂŠdĂŠric Le Marcis)   x  Organisations  internationales  en  Afrique  :  sociologie  politique  localisĂŠe  du  gouvernement  international  de  l'Afrique  (RenĂŠ Otayek & Jean-­HervĂŠ JĂŠzequel)     Â

Les  programmes  en  construction  Â

x  Les  patrimoines  archĂŠologiques  et  historiques  en  Ouganda  (Elizabeth Vignati) Â

La  patrimonialisation  des  lieux  de  mĂŠmoire  est  un  enjeu  majeur  pour  les  pays  africains,  notamment  sur  le  plan  du  dĂŠveloppement  Êconomique  liĂŠ  au  tourisme  mais  aussi  politique  dans  une  perspective  de  consolidation  des  identitĂŠs  nationales.  Analyser  les  mĂŠcanismes  qui  interfèrent  et  conduisent  aux  choix  politiques  de  la  YDORULVDWLRQ GH OLHX[ GH PpPRLUH HQ 2XJDQGD TXÂśLOV VRLHQW SDWULPRLQH DUFKpRORJLTXH RX KLVWRULTXH SHUPHW GH comprendre  grâce  à  diffĂŠrentes  approches  (inventaire,  enquĂŞtes,  archives,  pUHVVH ÂŤ OÂśLPSDFW GHV UpDOLWpV FRQWHPSRUDLQHV VXU OHV SROLWLTXHV SXEOLTXHV SDWULPRQLDOHV /ÂśXQ GHV EXWV GH FH SURJUDPPH HVW pJDOHPHQW OD PLVH HQ SHUVSHFWLYH GHV UpVXOWDWV DYHF FHX[ GHV SD\V IDLVDQW SDUWLH GH OÂśEast  African  Community,  notamment  le  Burundi  et  le  Kenya.  Â

 x  1RXYHOOHV SHUFHSWLRQV GH OD SDXYUHWp HW UHVSRQVDELOLWp VRFLpWDOH GH OÂśHQWUHSULVH GDQV OHV pWDWV HW sociĂŠtĂŠs  fragiles  (Dominique Darbon & Isabelle Daugareilh)     Â

Les  programmes  portĂŠs  par  des  partenaires   Â

x  Enfants  Victimes,  Enfants  PrĂŠcaiUHV HW -HXQHVVH 9LROHQWH HQ $IULTXH GH OÂś(VW %XUXQGL .HQ\D Ouganda,  Rwanda)  :  RĂŠalitĂŠs,  Perceptions  et  Prises  en  Charge  (ANR dirigĂŠ par Christian Thibon, GLUHFWHXU GH O¡,)5$-­Nairobi) Â

Dans  la  rĂŠgion  de  Grands  Lacs,  en  Afrique  orientale,  la  vulnĂŠrabilitĂŠ  et  la  prĂŠcaritĂŠ  qui  touchent  la  jeunesse  HQIDQWV HW MHXQHV DGROHVFHQWV VH VRQW DFFUXHV FHV GHUQLqUHV DQQpHV DYHF SOXV RX PRLQV GÂśLQWHQVLWp HQ raison  de  la  situation  politique  conflictuelle  ou  post-­conflictuelle  dans  la  rĂŠgion.  Selon  le  contexte  Êconomique  YRLUH pSLGpPLRORJLTXH GHV SD\V HOOHV VÂśLPSRVHQW FRPPH XQH UpDOLWp VWUXFWXUHOOH GDQV OHV YLOOHV HW GDQV OHV FDPSDJQHV HW VÂśDFFRPSDJQHQW GÂśXQH PXOWLSOLFDWLRn  de  situations  extrĂŞmes.  La  dĂŠgradation  ou  le  plafonnement  des  indicateurs  sociodĂŠmographiques  (mortalitĂŠ  infantile  et  juvĂŠnile),  VRFLRFXOWXUHOV VFRODULVDWLRQ QXWULWLRQQHOV PDOQXWULWLRQ HW OHV V\QWKqVHV QDWLRQDOHV DQQXHOOHV QÂśHQ WpPRLJQHQW TXÂśHQ SDUWLH DORUV TXH OD VRFLpWp FLYLOH OHV 21* HW OD FRPPXQDXWp LQWHUQDWLRQDOH HQ GpYRLOHQW GH plus  en  plus  les  manifestations  violentes.  $LQVL GHSXLV SOXVLHXUV DQQpHV VÂśHVW LPSRVpH OD TXHVWLRQ VHQVLEOH GHV YLROHQFHV VXELHV SDU OHV HQIDQWV HQ particulier  celles  des    enfants  soldats  ,  une  condition  dĂŠconcertante  qui  dĂŠvoile  une  double  violence,  la  violence  subie  mais  aussi  une  violence  portĂŠe  par  cette  jeunesse. Â

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 x  MiPriMo  :  La  migration  prise  aux  mots.  RĂŠcits,  circulation  des  imaginaires  et  dynamiques  sociales  dans  les  migrations  ouest-­africaines  (ANR Les Suds II/CEPED (UMR 196) / Paris-­Descartes, dirigĂŠ par CĂŠcile Canut, participation de Daouda Gary-­Tounkara)   Â

&HWWH UHFKHUFKH SOXULGLVFLSOLQDLUH UHQGUD FRPSWH GHV FRQGLWLRQV GÂśpODERUDWLRQ HW GH FLUFXODWLRQ GHV UpFLWV VXU les  migrations  sud-­sud  par  les  migrants  eux-­mĂŞmes  et  par  leurs  proches.  Cette  circulation  des  rĂŠcits  et  des  discours  sera  ÊtudiĂŠe  à  travers  certaines  productions  culturelles  locales  (littĂŠrature,  cinĂŠma,  mĂŠdia,  chants,  griots,  etc.),  afin  de  comprendre  quel  peut  être  son  rĂ´le  dans  les  processus  sociaux  et  politiques  liĂŠs  à  la  mobilitĂŠ.  Contrebalançant  un  dĂŠterminisme  Êconomique,  cette  recherche  cherchera  à  mettre  en  Êvidence  la  portĂŠe  des  imaginaires,  des  mythes  et  des  croyances  sur  les  dĂŠparts  en  migration.  Au-­GHOj GH OÂśLQWpUrW SRUWp j la  structuration  des  rĂŠcits  et  aux  imaginaires  quÂśLOV GpSORLHQW FH SURMHW YLVH j DQDO\VHU OHV FRQGLWLRQV GH production  discursive  des  rĂŠcits  ainsi  que  leur  rĂ´le  dans  les  sociĂŠtĂŠs  ouest-­DIULFDLQHV /ÂśDWWHQWLRQ SRUWpH DX[ FRQWH[WHV GH SURGXFWLRQ SHUPHWWUD GÂśREVHUYHU GDQV XQ SUHPLHU WHPSV TXDQG SDU TXL Ht  avec  quels  desseins  OHV UpFLWV HW OHV GLVFRXUV VRQW pODERUpV SURGXLWV HW pQRQFpV ,O VÂśDJLUD GDQV XQ VHFRQG WHPSV GÂśH[DPLQHU comment  ces  rĂŠcits  sont  ensuite  appropriĂŠs,  interprĂŠtĂŠs  et  rĂŠĂŠlaborĂŠs  par  les  acteurs  sociaux  dans  les  chants,  les  chorĂŠgraphies,  les  littĂŠratures  orales,  les  discours  quotidiens  et  dans  les  mĂŠdias  (radio,  tĂŠlĂŠvision,  films,  LQWHUQHW (QILQ LO VÂśDJLUD GH GpPrOHU OÂśHQFKkVVHPHQW GHV UpFLWV GDQV OHV UHODWLRQV VRFLDOHV HW OHV UDSSRUWV GH pouvoir  au  niveau  local,  articulĂŠ  à  un  niveau  plus  global.   Â

x  2008-­2011    Frontafrique  :  Frontières  africaines  :  absurditĂŠ  ou  enracinement  ?  Nouvelles  approches  GH OÂśKLVWRULFLWp GHV IURQWLqUHV DIULFDLQHV ÂŞ (ANR-­AIRD Les Suds/CEMAf (UMR 8171) / Paris 1, dirigĂŠ par Pierre Boilley, participation de Daouda Gary-­Tounkara) Â

Les  discours  portant  sur  les  frontières  africaines  ont  longtemps  ÊtĂŠ  marquĂŠs  par  un  parti  pris  de  principe  :  celles-­ci  devaient  être  dĂŠnoncĂŠes  comme  Êtant  des  stigmates  de  la  domination  coloniale.   La  nĂŠcessitĂŠ  de  renouveler  un  questionnement  jusque-­Oj EDVp VXU XQ SRVWXODW OÂśDERQGDQFH GHV PDWpULDX[ OD FRQYHUJHQFH GÂśLQWpUrW GH FKHUFKHXUV GÂśKRUL]RQV GLYHUV DLQVL TXH OD  SUpJQDQFH GH OD TXHVWLRQ GH OÂśetat  en  $IULTXH SODLGHQW SRXU OD QpFHVVLWp GÂśHQJDJHU XQH UpIOH[LRQ VFLHQWLILTXH GH JUDQGH ampleur  sur  la  question  des  IURQWLqUHV DIULFDLQHV &HWWH UpIOH[LRQ VH GRLW GÂśrWUH j OD IRLV SOXULGLVFLSOLQDLUH V\VWpPDWLTXH HW FULWLTXH /ÂśREMHFWLI HVW GÂśpWXGLHU DX FDV SDU FDV OH SURFHVVXV GÂśpODERUDWLRQ GH FKDFXQH GHV IURQWLqUHV DILQ GH IRXUQLU GHV pOpPents  pouvDQW QRXUULU OD UpIOH[LRQ VXU OÂśeWDW HQ $IULTXH PDLV DXVVL GÂśpWXGLHU FHV IURQWLqUHV j WUDYHUV OHV G\QDPLTXHV TXÂśHOOHV SURGXLVHQW PLJUDWLRQV PRELOLWp JHVWLRQ WHUULWRULDOH GpFentralisation,  relations  entre  Ă‰tat  et  identitĂŠs,  questions  de  conflitVÂŤ &HV DQDO\VHV GRLYHQW SHUPHWWUH GH SURGXLUH XQH FDUWRJUDSKLH QRXYHOOH GX OLHQ HQWUH politique  et  territoire  en  Afrique  :  une  cartographie  historique  des  formes  prises  par  les  limites  politiques  en  Afrique  avant  la  colonisation,  ensuite  une  cartographie  GH OD FRQVWUXFWLRQ HW GH OÂśpYROXWLRQ GHV WUDFpV frontaliers  pendant  la  domination  coloniale,  enfin  un  Êtat  des  lieux  des  frontières  africaines  actuelles.  Â

 x  Rurban  Africa  (programme  de  recherche  europĂŠen  dont  la  composante  française  est  pilotĂŠe  par  OÂś805 'ynamiques  rurales,  UniversitĂŠ  de  Toulouse,  participation de Bernard Calas & François Bart)  Â

The  overall  objective  of  the  African  Rural-­City  Connections  (Rurban  Africa)  project  is  to  explore  the  connections  between  rural  transformations,  mobility,  and  urbanization  processes  and  analyze  how  these  contribute  to  an  understanding  of  the  scale,  nature  and  location  of  poverty  in  sub-­Saharan  Africa.  This  will  include  critically  scrutinizing  the  assumption  that  migration  from  rural  areas  to  cities  is  one  of  the  major  development  challenges  faced  by  national  and  local  governments  in  their  efforts  to  stimulate  economic  growth  and  curb  poverty.  This  overall  objective  will  be  met  by  obtaining  an  improved  understanding  of:  1.  How  agricultural  transformation  and  socio-­economic  dynamics  in  rural  areas  marked  by  different  forms  of  commoditization  and  land  tenure  systems  interact  with  rural-­urban  resource  flows  2.  The  impacts  of  agricultural  transformations  and  city  dynamics  on  rural  livelihoods,  especially  with  regard  to  access  to  resources,  income  diversification  and  mobility,  and  how  these  relate  to  emerging  patterns  of Â

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inequalities  and  rural  poverty  3.  How  city  growth  and  urbanization  processes  reflect  socio-­economic  and  demographic  change,  failures  as  well  as  successes  in  rural  development,  and  how  this  impacts  on  urban  economies  and  livelihoods  4.  How  the  dynamics  of  urban  poverty  relate  to  the  nexus  of  rural-­urban  linkages  and  how  this  impacts  on  access  to  services  in  urban  low-­income  areas  5.  How  regional,  national  and  local  policies  and  knowledge  environments  address  rural-­city  connections  in  relation  to  poverty  reduction,  and  how  new  insights  into  these  issues  can  stimulate  policy  dialogue  and  research  capacity,  in  particular  across  the  sub-­Saharan  region  The  project  focuses  on  four  countries:  Rwanda,  Tanzania,  Cameroon  and  Ghana.  The  selection  of  case  countries  rests  on  the  ambition  to  account  for  diverse  sub-­Saharan  African  national  experiences  of  rural-­city  connections  and  developmental  pathways  to  curb  poverty.  Â

 xUNPEC.  Urban  National  Parks  in  Emerging  Countries,  ANR  pilotĂŠ  par  FrĂŠdĂŠric  Landy,  Nanterre  (participation de Bernard Calas)  Â

'DQV TXHOOH PHVXUH OH PRGH GH JHVWLRQ GÂśXQ SDUF QDWLRQDO XUEDLQ HVW-­il  rĂŠvĂŠlateur  du  degrĂŠ,  des  dynamiques  HW GHV IRUPHV GÂśpPHUJHQFH GÂśXQ SD\V HW GÂśXQH YLOOH "  /D TXHVWLRQ GHV SDUFV QDWLRQDX[ HVW HQ JpQpUDO FRQVLGpUpH VRXV OÂśDQJOH GÂśXQ DQWDJRQLVPH HQWUH FRQVHUYDWLRQ (de  la  nature)  et  dĂŠveloppement  (des  sociĂŠtĂŠs).  Il  existe  une  abondante  littĂŠrature  scientifique  sur  le  sujet,  qui  prĂ´ne  unH DSSURFKH SDUWLFLSDWLYH SHUPHWWDQW GÂśLQWpJUHU OHV SRSXODWLRQV ORFDOHV j OD SROLWLTXH GH SURWHFWLRQ HW de  ce  fait,  de  concilier  ÊquitĂŠ  et  efficacitĂŠ.  Revisiter  cette  question  dans  le  contexte  des  mĂŠgapoles  des  pays  du  Sud  dont  deux  se  situent  en  Afrique  (Rio  de  Janeiro,  le  Cap,  Bombay,  Nairobi)  oblige  à  abandonner  une  partie  des  conclusions  habituelles,  au  risque  du  politiquement  incorrect  :  quand  une  partie  des  parcs  nationaux,  très  proches  de  grandes  agglomĂŠrations  en  forte  croissance,  est  conquise  ou  riVTXH GH OÂśrWUH SDU GHV ELGRQYLOOHV SDU GHV UpVLGHQFHV ERXUJHRLVHV RX GÂśDXWUHV DFWLYLWpV SHXW-­on  encore  prĂ´ner  la  cogestion  et  la  participation  des  habitants  ?  La  complexitĂŠ  du  sujet  est  encore  renforcĂŠe  par  son  cadre  international  :  celui  de  pays  ÊmergenWV j GHV GHJUpV GLYHUV &DU TXH VLJQLILH Š OÂśpPHUJHQFH ÂŞ VLQRQ HQ WHUPHV VRFLR-­culturels,  la  juxtaposition  de  groupes  de  plus  en  plus  contrastĂŠs,  dont  les  systèmes  de  reprĂŠsentation  de  la  nature  sont  GLYHUJHQWV " /H SURFHVVXV GÂśpPHUJHQFH PRGLILH OD FRPSosition  et  la  dynamique  des  classes  sociales  et  fait  du  parc  un  lieu  et  un  rĂŠvĂŠlateur  de  rencontres  et  de  conflits,  au  BrĂŠsil,  en  Inde,  en  Afrique  du  Sud  et  mĂŞme  dans  des  pays  comme  le  Kenya,  marquĂŠs  par  des  crises  Êconomiques  et  politiques  rĂŠcurrentes,  pour  lesquels    OÂśpPHUJHQFH ÂŞ VHPEOH HQFRUH rWUH XQ REMHFWLI j DWWHLQGUH SOXV TXÂśXQ UpHO SURFHVVXV GH GpYHORSSHPHQW (QILQ OH SURFHVVXV GÂśpPHUJHQFH PHW HQ OXPLqUH OHV QRXYHDX[ HQMHX[ GH FHV SDUFV GLWV Š QDWLRQDX[ ÂŞ PDLV LQVFULWV dans  une  dimension  locale  j OÂśpFKHOOH GH OÂśDJJORPpUDWLRQ XUEDLQH LOV VRQW FRQIURQWpV DX GpIL GÂśXQH JHVWLRQ TXL doit  se  faire  en  tenant  compte  de  ces  multiples  Êchelles.  Â

 xProjet  TCRAF-­Eu  ³Effects  of  Transnational  Child  Raising  Arrangements  on  Life-­Chances  of  Children,  Migrant  Parents  and  Caregivers  between  Africa  and  Europe´ -­2013  (participation de Jeanne Vivet)  Â

$ORUV TXH OHV SROLWLTXHV PLJUDWRLUHV HXURSpHQQHV VRQW GH SOXV HQ SOXV UHVWULFWLYHV LO HVW GLIILFLOH j OœHQVHPEOH GœXQH IDPLOOH GœpPLJUHU HQVHPEOH /HV IDPLOOHV WUansnationales  constituent  une  rÊalitÊ  sociale  importante  dont  les  consÊquences  ont  ÊtÊ  peu  analysÊes,  alors  que  la  question  des  renvois  des  migrants  vers  leur  pays  GœRULJLQH D pWp ODUJHPHQW pWXGLpH &H SURMHW HXURSpHQ FRPSDUDWLI HVW FRRUGRQQp SDU 9 0D]]XFato  et  financÊ  SDU 1RUIDFH ,O VœLQWpUHVVH DX IRQFWLRQQHPHQW GH IDPLOOHV WUDQVQDWLRQDOHV DIULFDLQHV ORUVTXœDX PRLQV XQ SDUHQW YLW HQ (XURSH DORUV TXH OHV HQIDQWV VRQW UHVWpV GDQV OH SD\V GœRULJLQH HQ $IULTXH HW VœDSSXLH VXU SOXVLHXUV Êtudes  de  cas  (Nigeria-­Irlande,  Angola-­Portugal,  Ghana-­Pays-­Bas).  Ce  programme  analyse  les  modes  de  fonctionnement  des  familles  transnationales  et  les  divers  impacts,  Êmotionnels,  Êconomiques,  Êducatifs  liÊs  à  OD VpSDUDWLRQ &RPPHQW VœRUJDQLVHQW OHV UHODWLRQV HW OD SDUHQWDOLtÊ  malgrÊ  la  distance  ?  Quelles  sont  les  stratÊgies  mises  en  place  par  les  diffÊrents  membres  de  la  famille  ?  Comment  les  conflits  sont-­ils  gÊrÊs  ?  /œpWXGH GH FHV IDPLOOHV FRQVWUXLWHV GDQV XQ HVSDFH WUDQVQDWLRQDO SHUPHW GH UpIOpFKLU VXU OH UDSSRUW GHV

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individus  aux  territoires  ¹  qui  sont  à  la  fois  discontinus  et  rĂŠticulĂŠs  et  sur   les  notions  de    maison    et  GÂś    habiter  .  Site  du  programme  :  http://fasos-­research.nl/tcra/tcraf-­eu/  UniversitĂŠ  de  Maastricht,  ICS  Lisbonne,  UniversitĂŠ  Corke,  FAFO,  Oslo.  Â

 xPlaces  and  belongings  :    circular    conjugality  between  Angola  and  Portugal.  ICS  Lisbonne/FCT  (Projet coordonnĂŠ par M. Grassi ²2012-­2015, participation de Jeanne Vivet).   Dix  ans  après  la  fin  de  la  guerUH FLYLOH OÂś$QJROD FRQQDvW GHV WDX[ GH FURLVVDQFH pFRQRPLTXHV H[FHSWLRQQHOV liĂŠs  principalement  aux  ressources  pĂŠtrolières  et  minières  et  aux  chantiers  de  reconstruction.  Dans  un  contexte  de  forte  rĂŠcession  Êconomique  au  Portugal,  de  plus  en  plus  de  Portugais  prennent  la  dĂŠcision  de  partir  en  Angola  oĂš  de  nombreuses  entreprises  portugaises  sont  installĂŠes  et  oĂš  ils  ont  davantage  GÂśRSSRUWXQLWpV SURIHVVLRQQHOOHV $XMRXUGÂśKXL LO \ D WURLV IRLV SOXV GH PLJUDQWV 3RUWXJDLV HQ $QJROD TXH GÂś$QJRODLV DX 3RUWXJDO plus  de  100  000  Portugais  travaillent  en  Angola,  essentiellement  des  hommes).  Ă€  UHERXUV GH OÂśpWXGH GHV IOX[ PLJUDWRLUHV GH OÂś$IULTXH YHUV OÂś(XURSH FHWWH UHFKHUFKH VÂśLQWpUHVVH GRQF DX[ migrations  de  travail  du    Nord    vers  le    Sud  ,  entre  deux  pays  dont  les  liens  historiques,  Êconomiques  et  culturels  sont  très  forts.  Ce  programme  pluridisciplinaire,  centrĂŠ  sur  les  hommes  qui  ont  migrĂŠ  seuls,  a  plusieurs  objectifs  pWXGLHU OHV SDUWLFXODULWpV GH FHV PLJUDWLRQV pFRQRPLTXHV TXL VÂśLQVFULYHQW GDQV XQ FRQWH[WH  post-­colonial,  analyser  l'ĂŠmergence  de  nouvelles  formes  conjugales  entre  couples  vivant  sĂŠparĂŠs  et  la  redĂŠfinition  des  rĂ´les  de  genre,  et  enfin  rĂŠflĂŠchir  sur  la  reconstruction  de  la  signification  de  la  maison  ("home")  pour  ces  migrants.     Â

La  vie  scientifique  du  laboratoire  Â

Les  sĂŠminaires  Â

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Retrouvez  WRXWH OÂśDFWXDOLWp GHV VpPLQDLUHV VXU OH VLWH GH /$0 ODP VFLHQFHVSRERUGHDX[ IU>  Â

x Le sĂŠminaire gĂŠnĂŠral, coordonnĂŠ  par  Didier  Galibert  et  Ndubueze  Nkume-­Okorie DYHF OÂśDLGH GH Christine  Chivallon  PĂŠriodicitĂŠ  :  un  jeudi/mois  de  14h30-­16h30  Lieu  important  de  rencontre,  le  sĂŠminaLUH JpQpUDO VÂśDUWLFXOH DXWRXU GH thĂŠmatiques  de  recherche  communes.  Il  rassemble  rĂŠgulièrement  les  membres  du  centre  autour  de  la  prĂŠsentation  GÂśXQ RXYUDJH GÂśXQ LQWHUYHQDQW extĂŠrieur  ou  GÂśXQ DXWUH PHPEUH.  Â

x Le sĂŠminaire de recherche, coordonnĂŠ  par  Josiane  Tanchou  et  Armelle  Gaulier  PĂŠriodicitĂŠ  :  un  jeudi/mois  de  14h30-­16h30 PĂŠriodicitĂŠ  :  1  jeudi/mois  de  14h30-­16h30  SĂŠminaire  de  discussion  autour  du  travail  en  cours  GÂśXQ-­e  chercheur-­e  ou  dÂśXQ-­e  doctorant-­e.  Â

x /H VpPLQDLUH G¡DFWXDOLWp, coordonnĂŠ  par  Vincent  Bonnecase  et  Jean-­HervĂŠ  JĂŠzĂŠquel,  DYHF OÂśDLGH GH Alain  Ricard  PĂŠriodicitĂŠ  3  ou  4  sĂŠances  en  2012-­1013,  le  jeudi  en  fin  de  journĂŠe  et  à  Bordeaux   &H VpPLQDLUH D YRFDWLRQ j UpDJLU j OÂśDFWXDlitĂŠ  africaine,  proposer  des  analyses  et  remises  en  perspectives  aux  pYpQHPHQWV TXL RQW OLHX VXU OH FRQWLQHQW LO VÂśDGUHVVH j XQ SXEOLF ODUJH QRQ XQLYHUVLWDLUH HW SRXU FHWWH UDLVRQ HVW RUJDQLVp KRUV GH OÂśXQLYHUVLWp HQ YLOOH Â

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Les  publications   Â

x/Âś$IULTue  Politique  Collection  aux  Êditions  Karthala  dirigĂŠe  par  Comi  Toulabor  et  Daouda  Gary-­Tounkara  <www.lam.sciencespobordeaux.fr/afriquepolitique.htm>  Â

xe-­LAM  Collection  de  working  papers  en  ligne  dirigĂŠe  par  Michel  Cahen  (En  cours  de  crĂŠation)  Â

xPolitique  Africaine  5HYXH GH OÂś$VVRFLDWLRQ GHV &Kercheurs  de  Politique  Africaine  (ACPA)  RĂŠdacteurs  en  chef  :  Laurent  Fourchard  (LAM  /  FNSP)  et  Marie-­Emmanuelle  Pommerole  (CRPS  /  Univ.  Paris  1)  www.politique-­africaine.com/  Â

Les  rĂŠseaux  xAEGIS (Africa-­Europe  Group  for  Interdisciplinary  Studies)  http://aegis-­eu.org/  LAM  (le  CEAN  initialement)  est  membre  fondateur  de  ce  rĂŠseau  crĂŠĂŠ  en  1991  pour  rassembler  les  chercheurs  africanistes  des  laboratoires  europĂŠens  et  crĂŠer  des  synergies  entre  les  institutions  europĂŠennes  de  recherche  WUDYDLOODQW VXU OÂś$IULTXH  AEGIS  organise  tous  les  deux  ans  OÂśEuropean  Conference  on  African  Studies  (ECAS).  En  2015,  ECAS  6  aura  lieu  à  Paris  (organisĂŠe  conjointement  par  LAM,  le  CEMAf  et  le  CEA)  xGURXSHPHQW G¡IntĂŠrĂŞt Scientifique ÂŤ Afrique Âť du CNRS  Le  GIS  Afrique  (CNRS,  prĂŠsident  :  Pierre  Boilley)  rassemble  les  chercheurs  africanistes  français.  LAM  en  est  membre  fondateur.  Il  succèdera  au  RTP  Afrique  à  partir  de  janvier  2013.  Â

xRĂŠseau Aquitain Formation et Information pour le DĂŠveloppement  (RAFID)  Il  regroupe  depuis  1997  les  universitĂŠs  et  organismes  spĂŠcialisĂŠs  sur  l'ĂŠtude  du  dĂŠveloppement  dans  les  pays  du  Sud  :  il  a  pour  but  de  faciliter  l'accès  aux  ressources  rĂŠgionales  d'information,  de  documentation  et  de  formation.  www.rafid.u-­bordeaux.fr/   Â

xLittĂŠrature africaine (LITAF) La  base  de  donnĂŠes  bibliographique  LITAF  donne  des  informations  complètes  sur  la  production  littĂŠraire  en  langue  française  de  l'Afrique  subsaharienne.  www.litaf.cean.org/   Â

xBase de donnĂŠes bibliographiques BABORD+ L'interface  %DERUG SHUPHW GÂśLQWHUURJHU OHV FDWDORJXHV GHV ELEOLRWKqTXHV XQLYHUVLWDLUHV HW leurs  ressources  Êlectroniques  (thè ses,  revues,  livres  numĂŠriques)  http://scd.u-­bordeaux3.fr/babordplus/  Â

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Les partenariats Universités et Centres de Recherche Université Bordeaux Segalen Université Michel de Montaigne Bordeaux 3 Université Montesquieu Bordeaux IV Université de Pau et des PD\V GH O¶$GRXU (UPPA) ADES (Aménagement, Développement, Environnement, Santé et Société -­ unité mixte de recherche CNRS / Univ. Michel de Montaigne ± Bordeaux 3) CERDRADI (Centre d'études et de recherches sur les droits africains et sur le développement institutionnel des pays en développement ± Univ. Montesquieu Bordeaux IV) CED (Centre Émile Durkheim -­ UMR CNRS / Sciences Po Bordeaux) COMPTRASEC (UMR CNRS / Univ. Montesquieu Bordeaux IV MSH-­A (Maison des Sciences de l'Homme d'Aquitaine)

Collectivités territoriales et Ministères Conseil général de Gironde Conseil régional d'Aquitaine Ville de Bordeaux Ministère des Affaires Étrangères Ministère de la Défense

Nationaux &(3(/ &HQWUH G¶eWXGHV 3ROLWLTXHV GH O¶(XURSH ODWLQH GH 0RQWSHOOLHU CERI (Centre d'étude des relations internationales) IEP de Toulouse IPEALT (Institut pluridisciplinaire pour les Études sur l'Amérique latine de Toulouse) IRD (Institut de Recherche pour le développement) FNSP (Fondation nationale de Sciences politiques)

Internationaux AEGIS (Africa-­Europe group for Interdisciplinary studies) AISA (Africa Institute of South Africa, Pretoria, Afrique du Sud) ASC (African Studies Centre, Boston, USA) ASC (Afrika Studiecentrum, Leiden, The Netherlands) AUF (Agence universitaire de la Francophonie) CEDEJ (Centre d'Études et de Documentation Économiques, Juridiques et Sociales, CNRS/MAE, Khartoum, Soudan) CEsA (Centro de Estudos sobre Africa e do Desenvolvimento, Lisbonne, Portugal) CODESRIA (Conseil pour le développement de la recherche en sciences sociales en Afrique) ECPR (European consortium for political research) IAS (Institute for African Studies, University of Bayreuth, Allemagne) IDS (Institute of Development Studies, Sussex, GB) IFAN (Institut fondamental d'Afrique noire, Dakar, Sénégal) IFRA (Institut français de recherche en Afrique, Nairobi, Kenya et Ibadan, Nigeria) -­ Page Facebook ± IFAS (Institut français d'Afrique du Sud, Johannesburg, Afrique du Sud) IRIC (Institut des Relations internationales du Cameroun, Yaoundé, Cameroun) ISEG (Instituto Superior de Economia e Gestão, Universidade Técnica de Lisboa, Portugal) James Coleman African Studies Center (University of California, Los Angeles, USA) SOAS (School of Oriental and African Studies, London, G.-­B.) University of Khartoum (Soudan)

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Associations des recherche-­action et formation appliquée xCap Coopération www.capcooperation.org/ xGenre en Action www.genreenaction.net/ xIFAID www.ifaid.org/

Animation culturelle xIwalewa-­Haus <www.iwalewa.uni-­bayreuth.de/en/index.html> x0XVpH G¶HWKQRJUDSKLH de Bordeaux Segalen <www.meb.u-­bordeaux2.fr/> xArc en Rêves <www.arcenreve.com/>

Les enseignements Les parcours de Master

Plusieurs parcours de Master de Sciences Po Bordeaux sont rattachés à LAM 3OXV G¶LQIR VXU <www.sciencespobordeaux.fr/fr/futur_etudiant/admissions/masters.html> x PDAPS Master mixte (recherche-­professionnel) Politique et Développement en Afrique et dans les pays du Sud, Sciences Po Bordeaux Responsable : Dominique Darbon (IEP)

x MIDAF Master interdisciplinaire et interuniversitaire mixte Dynamique des Afriques, proposé conjointement par Sciences Po Bordeaux (option science politique), Université Bordeaux 3 (option géographie), Université Bordeaux IV (option droit) Responsables : Dominique Darbon (IEP), Bernard Calas (Bordeaux 3), Matthieu Fau-­Nougaret (Bordeaux IV)

x CID Master professionnel Coopération internationale et Développement, Sciences Po Bordeaux Responsable : Pierre-­Jean Roca (CNRS)

x GRPS Master professionnel Gestion des Risques dans les Pays du Sud, Sciences Po Bordeaux et Bordeaux IV Responsables : Jean Philippe Berrou (IEP)

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