Rapport de stage Reporters sans frontières

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Remerciements Je souhaite remercier Robert Ménard, Secrétaire général et Anne Derycke, Responsable de la communication, de m’avoir permis d’effectuer mon stage au sein de Reporters sans frontières. Leur confiance à mon égard m’a laissé une autonomie appréciée par l’équipe.

Je voudrais aussi remercier Lilia Bouhdjar, Chargée de communication, qui m’a formé patiemment. Elle m’a permis de me familiariser avec l’association et de connaître son activité. Merci aussi à Christine Leduc pour son implication.

Je désire enfin remercier l’ensemble de mes professeurs pour m’avoir apporté des connaissances et donné une méthodologie, que j’ai pu mettre en pratique lors du déroulement de ce stage. Je remercie tout particulièrement M. Francis CLANCY, professeur de stratégie de la communication, tant pour la pertinence de ses cours que pour ses conseils professionnels avisés.

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Tables des matières Appréciation .......................................................................................................... 1 Remerciements ..................................................................................................... 1 Introduction........................................................................................................... 3 I.

Présentation de l’association et du service communication ......................... 4 I.1 Reporters sans frontières ........................................................................................ 4 I.2 Présentation du service communication................................................................. 8

II.

Mes tâches ..................................................................................................... 9 II.1. Tâches courantes ................................................................................................... 9 II.1.a. Mes tâches quotidiennes ............................................................................................ 9 II.1.b. Mes tâches ponctuelles ............................................................................................. 10

II.2. Les 24h contre la cybercensure ........................................................................... 16 II.3. L’album photo ..................................................................................................... 20

III. La campagne « Pékin 2008 »........................................................................ 22 III.1. Récapitulatif de la campagne ............................................................................. 22 III.1.a. Explications............................................................................................................... 22 III.1.b. Le visuel .................................................................................................................... 23

III.2. Ma mission ......................................................................................................... 24 III.2.a. Campagne de presse avec des personnalités ........................................................... 24 III.2.b. Les conférences ........................................................................................................ 26 III.2.c. La « publicité » .......................................................................................................... 27 III.2.d. Le partenariat et le soutien ...................................................................................... 30 III.2.e. Les opérations .......................................................................................................... 34

Conclusion ........................................................................................................... 39

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Introduction Ma mission au sein de Reporters sans frontières a été d’assister le service communication et presse dans toutes les tâches qui lui sont imparties. En cette période où Reporters sans frontières a été très présent médiatiquement, le travail a été abondant et diversifié. De par son objet et de par sa taille (27 personnes au siège), l’association dispose d’un service communication très dynamique. Le service communication s’occupe tant de l’interne, que de l’externe, du partenariat et des relations presse. Dans ce cadre, j’ai été amené à intervenir sur plusieurs secteurs.

Ma fonction au sein de Reporters sans frontières a été, Assistante de communication. J’ai ainsi travaillé en étroite collaboration avec Anne DERYCKE, Responsable de communication, Lilia BOUHDJAR, Chargée de communication et Christine LEDUC, Attachée de presse. Ceci m’a permis d’avoir un panel de tâches variées, bien que ma mission principale a été de mener avec Lilia Bouhdjar la campagne « Pékin 2008 ». J’ai assisté toute l’équipe de communication dans toutes ses autres tâches, quotidiennes et ponctuelles, ce qui m’a permis d’acquérir des connaissances importantes sur l’association et sur le métier de la communication.

De plus, travailler pour une ONG (Organisation Non Gouvernementale) qui défend une cause aussi importante que la liberté d’expression a été très motivant. En ce sens, ce stage m’a beaucoup appris autant sur le plan professionnel que sur le plan humain.

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I. Présentation de l’association et du service communication I.1 Reporters sans frontières Selon l’article 19 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, du 10 décembre 1948 : « tout individu a droit à la liberté d’opinion et d’expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées pas quelques moyens d’expression que ce soit ». C’est pour défendre ce principe fondamental de droit universel, sur lequel reposent toutes les autres libertés, que Robert Ménard, Rémy Loury, Jacques Molénat et Emilien Jubineau, fondent le 20 juin 1985 Reporters sans frontières. Aujourd’hui, plus de 130 journalistes sont emprisonnés dans le monde pour le seul crime d’avoir exprimé librement leurs opinions. C’est pour préserver ce droit, trop souvent bafoué, que Reporters sans frontières se bat au quotidien.

Enquêter, dénoncer, soutenir, tels sont les maîtres mots de cette association.

Quelles sont ses principales actions ? "Si on n'en parle pas, ça n'existe pas" c’est pourquoi Reporters sans frontières s’engage à : • Défendre tout journaliste ou collaborateur des médias emprisonné ou persécuté pour son activité professionnelle. Il s’agit aussi de dénoncer les mauvais traitements, voire la torture, que certains subissent dans de nombreux pays. • Lutter contre la censure et combattre les régimes qui restreignent la liberté de la presse. • Accorder des bourses d’assistance aux journalistes ou médias en difficulté (achats de matériels, frais d’avocats,…) mais aussi aux familles de reporters détenus. • Agir pour améliorer la sécurité des journalistes partout dans le monde et plus particulièrement dans les zones à risques.

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Reporters sans frontières est une association selon la Loi 1901, reconnue d’utilité publique en France.

Elle comporte un conseil d’administration, composé d’un bureau, de membres et emploie 27 salariés : Le Bureau :

Pierre Veilletet (Président) Daniel Junqua (Vice-président) Patrick Pépin (Trésorier) Jean-Michel Boissier Dominique Gerbaud Odile Marquant-Berthoux Alain Mingam Jacqueline Papet Pierre-Emmanuel Richard

Les Membres :

Alexandre Balguy-Gallois Anne Brucy Georges Charrières Jean-Marie Charon Diane de Bellescize Alain le Gouguec

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Pierre-Bernard Hallet Pierre Lemoine Christine Ockrent Danièle Ohayon Martine Ostrovsky Robert Redeker Philippe Rochot Jean-Louis Saporito Chris Trabys

Les 27 salariés travaillent au siège selon l’organisation suivante : • Le Secrétaire général : Robert Ménard • Son assistante : Pascale Macheret • L’accueil : Anne-Sophie Le Goff • Les webmasters : Véronique Vincent et Alexandre Catonné • Le Responsable Information et Recherche : Jean-François Julliard • Le service communication et presse : Anne Derycke, Lilia Bouhdjar, Christine Leduc et Alexis Poulin (dont les fonctions seront décrites plus tard) • Le bureau « réfugiés » : Prisca Orsenneau • L’administration et les finances : Fanny Dumont • La gestion des finances : Alexandra Badier et Claire Desplanques • Les bureaux « recherche » : o Afrique : Léonard Vincent et son assistante o Amériques : Benoit Hervieu et son assistant o Asie : Vincent Brossel et ses deux assistants o Europe : Elsa Vidal et son assistante o Iran – Irak : Reza Moini o Moyen Orient : Hajar Smouni et son assistant o Internet : Clothilde Le Coz

Voir Organigramme : Annexe 1

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Chaque bureau « recherche » est chargé de rechercher au quotidien les évènements majeurs de l’actualité des journalistes sur le continent qui lui est imparti.

Au-delà du siège, Reporters sans frontières relaie son action à travers le monde grâce à ses différentes sections présentent en Allemagne, Autriche, Belgique, Canada, Espagne, France, Italie, Suède et Suisse. Elle dispose aussi d’un réseau de plus de cent vingt correspondants. Elle est également présente par ses bureaux à Bangkok, Londres, New York, Tokyo, Washington et très récemment à Doha, capitale du Qatar.

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I.2 Présentation du service communication Quatre personnes travaillent au service communication : • Anne Derycke, Responsable de communication • Lilia Bouhdjar, Chargée de communication et responsable de la campagne « Pékin 2008 » • Christine Leduc, Chargée de la publicité et du marketing • Alexis Poulin, attaché de presse Tout au long de mon stage, j’ai été chargée de les assister dans leurs tâches, mais ma principale mission a été de m’occuper de la campagne « Pékin 2008 » avec Lilia Bouhdjar.

A noter que l’organisation de ce service va être revue et se déclinera en trois pôles : - Le pôle presse s’occupera des contacts avec la presse (pour les conférences de presse, la parution du rapport annuel…) et gèrera les rapports avec les sections. - Le pôle marketing sera chargé de la création et de la promotion des albums photos ainsi que des calendriers. Ce pôle est amené à se développer puisqu’il sera chargé de trouver de nouveaux supports marketing. - Le pôle communication se concentrera sur l’évènementiel – opérations « coup de poing » (ex : opération à Olympie le 24 mars 2008). Deux personnes seront présentent dans chaque pôle : un responsable et son assistant. Chacun d’entre eux travaillera, en permanente relation avec les deux autres.

Cette nouvelle organisation du service communication a pour but de permettre à Reporters sans frontières de se développer.

Siège de Reporters sans frontières

Salle de Réunion

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II. Mes tâches J’ai eu pour mission d’assister l’équipe dans son ensemble dans toutes les tâches qui lui incombent. Les missions que l’on m’a déléguées ont été de plus en plus complexes et j’ai pu ainsi acquérir des responsabilités tout au long de mon stage. Il a naturellement commencé par une période d’adaptation. J’ai dû me familiariser très vite avec l’association et son rôle. Il m’a fallu aussi appréhender rapidement la place du service communication au sein de l’association.

II.1. Tâches courantes J’ai d’abord contribué à soulager mon tuteur des tâches courantes, qui sont peu gratifiantes mais indispensables. II.1.a. Mes tâches quotidiennes La première a consisté à répondre aux nombreux mails reçus. Les mails les plus récurrents étaient : les sollicitations d’informations d’étudiants rédigeant un mémoire, les demandes de produits dérivés de la campagne « Pékin 2008 » (badges, affiches, bracelets…) et en dernier lieu les propositions de soutien à la cause de l’association. Du fait du volume de ces requêtes quotidiennes, il était important de les traiter rapidement.

La seconde, était la lecture de la presse et plus précisément les articles relatifs à Reporters sans frontières car, il est très important de pouvoir évaluer l’efficacité du service de communication, en relevant la fréquence de notre présence dans les divers médias.

Enfin, en ce qui concerne les tâches quotidiennes, il faut y rajouter la réunion de l’équipe. En effet, tous les matins, tous les chercheurs se réunissent avec le Responsable de l’Information et de la Recherche et le service communication afin de partager l’actualité des journalistes à travers le monde. Il s’agit alors de faire un point sur les informations émanant des différents pays et d’établir un bilan sur ce qui va être annoncé sur le site internet courant de la journée.

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J’ai été chargée du compte rendu en langues française et anglaise de cette réunion et de la transmette aux différentes sections de Reporters sans frontières.

Voir Annexes 2 a et b II.1.b. Mes tâches ponctuelles Des tâches ponctuelles m’ont été attribuées afin d’assister l’équipe. • Mise à jour du site internet La colonne de droite du site Internet www.rsf.org est réservée

au service de

communication. Il est essentiel de mettre à jour régulièrement cette colonne et de l’enrichir des principales informations récentes. Il s’agissait par exemple d’annoncer la sortie du nouvel album photo pour la liberté de la presse, de mettre à jour la nouvelle personnalité parue dans le journal Libération (expliqué ci-dessous) ou encore de donner les informations nécessaires pour se procurer le tee-shirt « Pékin 2008 ».

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• Le rapport annuel Le 13 février 2008, Reporters sans frontières a rendu public son rapport annuel 2008, dressant un bilan sur la liberté de la presse dans 98 pays (le rapport intégral est disponible sur http://www.rsf.org/IMG/pdf/rapport_fr-2.pdf).

La parution de ce rapport est un des moments clés de l’année pour Reporters sans frontières. Il s’agit d’un travail de première importance pour les chercheurs car il est le résultat de leurs investigations de l’année. Mon rôle a été d’assister l’attachée de presse en informant les sections et les principaux médias et agences de la sortie de ce rapport. Outre un mail d’information, j’ai été chargée d’envoyer une copie papier de ce rapport quelques jours avant sa sortie. Afin de m’assurer qu’ils seraient en mesure d’en parler le jour de la parution. Cependant, je prenais soin de noter de manière visible sur le communiqué de presse joint au rapport la date de l’embargo. Je me suis ainsi rendu compte qu’il est parfois difficile de faire respecter un embargo aux journalistes. En effet, certains journaux ont fait paraître l’information la veille. Ceci a causé des complications auprès des agences d’une part, mais aussi de la part des journaux concurrents.

Quelques visuels du Rapport annuel 2008 :

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• Revues de presse Au cours de mon stage, j’ai été chargée d’accomplir deux revues de presse. Il s’agit de mettre en commun dans un ordre cohérent toutes les retombées dans la presse d’un évènement. J’ai ainsi créé la revue de presse de l’album de photos pour la liberté de la presse de Sabine Weiss, ainsi que celle concernant les 24h contre la cybercensure (l’explication de ces deux évènements sera donnée plus bas). Cette revue de presse a tout son intérêt car, elle nous montre la visibilité de notre action et l’efficacité de notre travail à la promotion d’un évènement. A noter que cette revue est envoyée aux personnes s’étant associées à cette réalisation afin de leur témoigner la reconnaissance de l’association pour leur implication.

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Les retombées médiatiques sont classées de la manière suivante : -

Les Agences

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Les Télévisions

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Les Radios

-

Les Sites internet

-

La Presse o Quotidienne Nationale o Hebdomadaire Nationale o Quotidienne Régionale o Hebdomadaire Régionale o Mensuelle o Divers

Ainsi, il est rapide et aisé d’identifier les différents médias qui nous soutiennent.

• Cartes de membres d’honneurs De nombreuses personnes soutiennent Reporters sans frontières de manière active que ce soit sur le plan moral ou financier. Il s’agit généralement de personnalités qui défendent la liberté de la presse aux côtés de l’association tout au long de l’année. Afin de les remercier symboliquement de leur aide, il a été mis en place un système de carte de membre d’honneur. J’ai été chargée d’en établir la liste avec Robert Ménard. La conception de ces cartes a été confiée à Press card. Une fois les cartes réceptionnées j’ai dû m’assurer de leur exactitude et de rédiger des lettres personnalisées à chacun. Ces lettres étaient ensuite soumises à la signature de Robert Ménard. Cette carte a eu un impact symbolique très fort auprès des membres l’ayant reçue.

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• Affiches « mensuelles » Voir annexes 3 a, b et c Tous les deux mois Reporters sans frontières produit une affiche qu’elle envoie à ses adhérents. Ces affiches reprennent l’actualité principale des journalistes. Elle nous permet de communiquer avec nos adhérents sur l’actualité de l’association. Le service communication est chargé de la création de cette affiche. Il décide du contenu mais aussi du visuel.

Le visuel est ensuite réalisé par notre webmaster, Véronique Vincent. Une fois le visuel créé, commence un travail de relecture afin de s’assurer de la clarté et de l’exactitude des propos. Une fois le visuel réalisé il est vérifié avec l’imprimeur afin de s’assurer de la bonne teinte des couleurs. Cette étape franchie, l’imprimeur se charge de l’impression des affiches et le service communication a pour mission de les faire parvenir aux adhérents et à la presse.

J’ai participé activement à la création de trois de ces affiches. Pour l’affiche « Victor Hugo » de Février 2008, j’ai travaillé en amont sur les différentes statues d’hommes célèbres se trouvant à Paris. Il nous a semblé évident que Victor Hugo est toujours une des figures les plus emblématiques de l’esprit de liberté en France. Nous avions envisagé de reproduire cette image sur un tee-shirt « Pékin 2008 », mais la mise en pratique s’est avérée très compliquée. En effet, cette statue se trouvant dans l’enceinte de la Sorbonne, il nous fallait l’accord de l’université pour pouvoir pénétrer les locaux et faire notre séance photo. J’ai ainsi contacté l’université qui malgré mes arguments nous en a refusé l’accès. De ce fait, nous avons dû créer un photomontage.

Pour l’affiche « Cuba », de mars 2008 réalisée par Lilia Bouhdjar, j’ai été chargée de la faire parvenir à la presse.

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Pour l’affiche « Bettina Rheims » publié en Mai 2008, j’ai assisté le service communication

dans

chacune

des

étapes de sa création. Cette affiche a une particularité. En effet, les affiches mensuelles sont toutes en recto verso avec un côté en langue française et un côté en langue anglaise, or, pour celleci, il a été choisi de produire deux visuels différents sur le recto et le verso afin de mettre en avant les deux évènements les plus importants. • Les conférences de presse Au cours de mon stage, plusieurs conférences de presse ont été tenues par Reporters sans frontières et plus particulièrement par Robert Ménard. Pour chacune d’entre elles j’ai assisté l’attachée de presse. Outre ces deux conférences de presse relatives aux jeux olympiques, j’ai eu l’occasion de participer à deux autres conférences de presse.

La première conférence à laquelle j’ai été présente, qui s’est tenue dans les locaux de Reporters sans frontières le mercredi 20 février 2008, avait pour thème l’actualité des journalistes en Syrie et plus particulièrement la situation du journaliste Ali Abdallah actuellement incarcéré. Le fils de ce journaliste était présent à la conférence via Skype. Pour cette conférence outre les relances téléphoniques, j’ai été chargée d’accueillir les journalistes et de prendre des photos de la conférence.

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La seconde concernait l’Afghanistan et plus précisément le sort de Sayed Perwiz Kambakhsh, condamné à mort pour « blasphème ». Pour celle-ci j’ai été chargée de la création de deux affiches afin de faire connaître le journaliste.

II.2. Les 24h contre la cybercensure Le 12 mars 2008, Reporters sans frontières a inauguré la deuxième Journée pour la liberté sur Internet. Le principe était de soutenir les bloggeurs persécutés et emprisonnés dans le monde entier. Pour cela, l’association a décidé de montrer une cyber manifestation, c'est-àdire un système de manifestation en ligne.

Voir le communiqué de presse – annexe 4

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De cette manière, il était possible pour les personnes du monde entier de manifester virtuellement sur une interface représentant des places de certains pays sur lesquelles il est d’ordinaire impossible de s’exprimer publiquement. Les pays retenus pour cette cyber manifestation sont listés comme pays où les bloggeurs connaissent le plus de problèmes. Il s’agit de la Birmanie, la Chine, la Corée du Nord, Cuba, l’Egypte, l’Erythrée, la Tunisie, le Turkménistan et le Viêt-Nam.

Cette manifestation s’est déroulée pendant 24h, du 12 mars à 11h (heure de Paris) jusqu’au 13 mars 11h (heure de Paris). Elle était disponible en français et en anglais afin de permettre à des gens du monde entier ayant accès à Internet de manifester. L’internaute pouvait choisir un avatar (personnage virtuel) ainsi que la place sur laquelle il désirait manifester. Sur la place, le cybermanifestant sélectionnait un slogan parmi les cinq proposés afin que son avatar manifeste son avis.

Cette manifestation a été conçue de telle manière à être répétée toutes les années, le 12 mars. Pour son élaboration, nous avons fait appel à l’agence Saatchi & Saatchi avec qui nous avons été en étroite collaboration pendant toute la durée de sa conception.

Mon rôle, dans un premier temps, a été de trouver la place la plus célèbre de chaque pays sus mentionné. Ce travail m’a demandé une certaine recherche, car si la place Tian An Men en Chine et la place de la Révolution à Cuba sont très connues, il n’en est pas de même pour les autres.

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Les « 24h contre la cybercensure » a demandé également un travail de publicité en amont afin de faire connaître l’évènement à un maximum de cybernautes.

Pour cela, il fallait utiliser le maximum de canaux. J’ai à cette fin, créé un profil sur Facebook pour Reporters sans frontières qui pourra être réutilisé dans le futur pour d’autres évènements.

Voir annexe 5

L’intérêt est de mettre à jour le profil le plus souvent possible mais aussi de le rendre vivant afin de faire réagir les internautes avec des questions éveillant leur intérêt. Le type de questions mises en ligne était par exemple : « D’après vous, Internet doit-il être régulé ? » ou encore « Ils sont 16 : d’après vous qui sont les « ennemis d’Internet » ? ».

Toujours sur Facebook, j’ai créé un évènement sur lequel se trouvait un résumé du communiqué de presse en français et en anglais. Ce moyen a permis d’informer un maximum de gens un mois avant le début de la manifestation afin que le bouche à oreille fonctionne. Un rappel leur a été envoyé le jour de l’événement.

Dans un deuxième temps, notre webmaster a mis en ligne l’invitation à la cyber manifestation sur la home page du site web de Reporters sans frontières. Elle a aussi créé des bannières afin d’inciter les internautes visitant d’autres sites Internet à se joindre à l’évènement. Celles-ci ont été faites en flash de manière à être interactives.

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Ces bannières ont été créées en trois formats : -

En 120x600, format « skyscraper »

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En 300x250, format « carré »

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En 728x90, format « bannière »

A partir du 3 mars, nous avons commencé à annoncer officiellement cette journée du 12 mars. Des relances ont été faites auprès de tous les médias.

Ma mission était de faire connaître la manifestation et de proposer nos bannières à de nombreux sites Internet. Je disposais d’une pré-liste des sites qui avaient accepté de nous aider lors de la première édition. J’en ai profité pour mettre à jour le fichier et l’enrichir de nos nouveaux contacts.

De nombreux sites ont accepté de mettre en ligne nos bannières. Des sites très visités tels que Dailymotion ou Lemonde.fr ont répondu favorablement à notre demande.

Cette mise en ligne a été faite en deux temps : d’abord, les bannières étaient purement informatives puis à partir du 12 mars à 11h, elles ont été rendues actives et permettaient d’accéder directement à la plate forme.

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La journée du 12 mars a été très chargée. En effet, il fallait faire les dernières relances pour l’invitation à la manifestation, et rappeler aux sites participants de rendre actives les bannières afin qu’elles permettent d’aller directement à l’évènement.

Notre cyber manifestation a été victime de son succès, notre site Internet – qui hébergeait la plate forme – a saturé et refusé de fonctionner. Il a fallu être réactif et mettre toutes les mesures en place pour que tout fonctionne de nouveau le plus rapidement possible.

Suite à cette journée, j’ai créé une revue de presse afin de rendre compte des retombées que cette journée avait eu dans la presse.

II.3. L’album photo Trois fois par an, Reporters sans frontières publie un album photo pour la liberté de la presse. La sortie de chaque album est cruciale pour l’association puisque sa vente représente les trois quarts des recettes de l’ONG.

Afin de répondre au mieux à la demande des potentiels acheteurs, Reporters sans frontières a fait paraître un questionnaire dans ses derniers numéros. Les résultats ont été traités par une entreprise externe. J’ai été chargée de mettre en forme ces résultats et d’en faire un résumé afin de souligner les points les plus importants des réponses.

Voir annexe 6

J’ai été présente pour le dernier album, sorti le 3 mai « 100 photos de Bettina Rheims pour la liberté de la presse ». La sortie de cet album coïncidait volontairement avec la 18e Journée Internationale de la liberté de la presse.

La création de cet album, du contact avec le ou la photographe, jusqu’à l’impression finale revient entièrement à Anne Derycke.

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En ce qui concerne la promotion de cet album, le travail en amont a été important. Il a été remarqué que la principale partie des ventes se faisaient les premières semaines suivant la sortie de l’album. Aussi est-il primordial qu’il soit très visible et promu pendant cette période.

C’est pourquoi le contact avec tous les supports médiatiques était essentiel. Un mois plus tôt j’ai contacté l’entreprise Métrobus afin de lui demander des emplacements 4 x 3 dans le métro parisien au meilleur coût. En effet, à chaque sortie, elle permet à Reporters sans frontières d’avoir des emplacements de choix à des coûts peu élevés. Il était nécessaire que je parvienne à les convaincre de nous aider une fois encore. Notre demande a été acceptée et plus d’une centaine d’affiches ont été placardées dans le métro.

La semaine précédant la sortie de l’album, le service de communication consacre son énergie au contact avec les médias afin qu’ils nous soutiennent dans la promotion de celuici. C’est ainsi que j’ai été amenée à contacter de nombreux journalistes, chaînes de télévision, journaux et sites Internet pour leur demander de s’engager à nos côtés en faisant ressortir l’importance de l’achat de l’album pour le soutien à la liberté de la presse.

A la réception de l’album, il est de première importance d’en envoyer à toutes les personnes susceptibles de nous aider d’une part, mais aussi de remercier les annonceurs en leur offrant quelques exemplaires.

Il est encore trop tôt pour connaître les retombées presse, mais je serais amenée à créer une revue de presse pour cet album.

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III. La campagne « Pékin 2008 » Ma mission principale a été d’assister Lilia Bouhdjar dans la campagne majeure que mène Reporters sans frontières actuellement : les Jeux Olympiques de Pékin d’août 2008.

Il convient dans un premier temps d’expliquer en quoi consiste cette campagne.

III.1. Récapitulatif de la campagne III.1.a. Explications Cette campagne a pour but de sensibiliser les gens à la répression qui sévit en Chine. En effet, la Chine est actuellement la plus grande prison des journalistes dans le monde. Alors qu’elle avait promis une amélioration dans ce domaine lors de la signature des jeux, on constate au contraire une aggravation. Les journalistes et bloggeurs sont toujours menacés et détenus prisonniers par les autorités. Une trentaine de journalistes et une cinquantaine d’internautes sont actuellement emprisonnés en Chine. Des milliers de sites internet d’informations sont bloqués et les programmes d’une dizaine de radios internationales sont brouillés. La campagne de Reporters sans frontières ne demande pas le boycott des JO mais dénonce la situation actuelle des journalistes en Chine et demande symboliquement le boycott de la cérémonie d’ouverture.

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Voici exposés les neuf requêtes de Reporters sans frontières avant les Jeux Olympiques de Pékin : 1. La libération de tous les journalistes et les internautes emprisonnés en Chine pour avoir exercé leur droit à l’information. 2. L’abolition définitive des articles restrictifs du Guide des correspondants étrangers qui limitent la liberté de mouvement et de travail des médias. 3. La dissolution du Département de la publicité (ex-département de la propagande) qui contrôle quotidiennement le contenu de la presse chinoise. 4. La fin du brouillage des radios internationales. 5. La fin du blocage de milliers de sites Internet d’informations hébergés à l’étranger. 6. La suspension des "11 commandements du Net" qui instituent la censure et encouragent l’autocensure des informations diffusées sur le web. 7. L’abolition des listes de journalistes et militants des droits de l’homme interdits de séjour en Chine. 8. La fin de l’interdiction imposée aux médias chinois d’utiliser sans autorisation officielle les images et les informations des agences de presse internationales. 9. La légalisation des associations indépendantes de journalistes et des organisations de défense des droits de l’homme. Pour être efficace cette campagne devait s’appuyer sur un visuel fort, c’est dans ce sens qu’il a été choisi de substituer les menottes aux anneaux olympiques sur les supports de la campagne. III.1.b. Le visuel La création de ce visuel a été faite en deux temps.

Tout d’abord, le visuel des menottes remplaçant les anneaux olympiques a été créé dès l’annonce le 13 juillet 2001 de la désignation de Pékin pour les JO de 2008. Ce visuel a été

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réalisé gracieusement pour Reporters sans frontières par une agence de communication qui aujourd’hui n’existe plus (Agence Alice). Il est en effet, aujourd’hui, extrêmement rare de trouver une campagne telle que celle là, car à l’exception de quelques supports, elle a été entièrement gratuite pour l’association. Le visuel est simple, clair et il attire l’œil par sa provocation. Depuis 2001, il a été repris par Reporters sans frontières pour toutes les opérations qui ont été menées autour des jeux olympiques.

III.2. Ma mission III.2.a. Campagne de presse avec des personnalités Depuis le 25 janvier 2008 et jusqu’au 8 août 2008 (date de début des Jeux Olympiques), le journal Libération soutient Reporters sans frontières en faisant paraître chaque semaine une photographie d’une personnalité posant avec le tee-shirt imprimé avec le visuel.

Voir annexe CD

Tout commence par le choix du ou des photographes. Il faut que celui-ci soit connu des célébrités afin que celles-ci acceptent de poser et se sentent en confiance. Les photographes sélectionnés devront aussi accepter de travailler gracieusement pour l’association. Quatre photographes ont accepté de nous soutenir. Il s’agit d’Emanuele Scorcelletti, Jean-François Robert, Nicolas Guérin et de l’agence de photographes H&K. Ensuite, la communication auprès des célébrités se fait en deux temps. Dans un premier temps, sont contactées les personnes faisant partie du carnet d’adresses de l’association. Il faut ensuite le compléter par des recherches personnelles que ce soit sur internet, par téléphone ou encore par le biais de connaissances extérieures. Dans un deuxième temps, un courrier avec le tee-shirt leur est envoyé. S’en suit une succession de relances par mail, puis par téléphone dans l’objectif qu’elles acceptent d’être photographiées avec le tee-shirt. Une fois qu’elles ont accepté de participer à la campagne, un RDV est

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fixé avec Reporters sans frontières, les séances photos se déroulent dans les locaux de l’association. Afin de rentabiliser le temps des photographes, nous essayons souvent de grouper les séances photos de plusieurs célébrités le même jour. Le photographe amène son propre matériel. Tous les réglages sont à sa charge. Le stylisme est simple : les personnalités doivent poser avec le tee-shirt de la campagne et ne pas sourire. Toutes les photos sont prises en plan moyen.

Les photographies prisent sont retouchées directement par le photographe. Une sélection des meilleures photos est envoyée aux personnalités afin qu’elles choisissent celle qui leur convient.

Une fois leur accord obtenu, Reporters sans frontières récupère la photographie en haute définition, à laquelle est ajoutée la baseline – « La Chine accueillera les Jeux Olympiques dans (6) mois. Elle est pourtant la plus grande prison du monde pour les défenseurs de la liberté d’expression. Mobilisons-nous pour obtenir leur libération sur www.rsf.org » - et le logo de l’association.

Enfin, lorsqu’une dizaine de photographies est collectée, elles sont classées dans un portfolio et présentées au patron de Libération, Laurent Joffrin.

A l’exception de la première et dernière étape, ma mission a été de mener cette campagne presse.

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Parmi les personnes ayant déjà posées avec le tee-shirt nous pouvons nommer : Carole Bouquet, Vincent Pérez, Nicola Sirkis, Marc Olivier Fogiel, Jean-Jacques Beineix, Jean-Claude Dreyfus et bien d’autres. Cette campagne a un impact important et nos sections désirent la décliner et la relayer dans chacun des pays. Pour être sûre d’une certaine cohérence et homogénéité, j’ai souvent été en contact avec les sections pour répondre à leurs interrogations.

III.2.b. Les conférences de presse De nombreuses conférences de presse ont été mises en place afin de tenir informée la presse de l’actualité du mouvement.

Pour chacune de ces conférences, je me suis occupée de la relance téléphonique des journalistes ainsi que de l’accueil de la presse.

La première conférence de presse à laquelle j’ai assisté concernant la campagne « Pékin 2008 » a eu lieu à l’aéroport Charles De Gaulle, le 25 mars 2008. Elle faisait suite à l’opération d’Olympie qui s’était déroulée la veille (nous y reviendrons ci-dessous). Au cours de cette conférence, Robert Ménard a donné plus de détails sur le déroulement de l’opération, mais aussi sur la suite des évènements.

La seconde s’est tenue au siège de Reporters sans frontières, le 2 avril 2008, et concernait les mesures de sécurité envisagée pour le passage de la flamme olympique à Paris.

La dernière conférence a été pour moi la plus enrichissante. Elle s’est tenue le 28 avril 2008 au Press Club, dans le 8e arrondissement de Paris. Il m’a été confié la réception et l’escorte de Sophie Vouzelaud (Première Dauphine de Miss France) jusqu’à la conférence de presse.

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Sur place, j’ai assuré la logistique des personnes invitées à intervenir lors de la conférence de presse.

Je me suis également entretenue avec Emilie Cendlak, assistante de Nicola Sirkis (du groupe de musique Indochine), afin de construire les bases de la promotion de la reprise de « You spin me round » par le groupe à notre bénéfice. Suite à cette conférence, j’ai été en relation avec de nombreuses radios désirant se procurer le fichier mp3 afin de le diffuser. Au cours de cette dernière conférence de presse, j’ai pu accéder à davantage de responsabilités. III.2.c. La « publicité » Afin d’être constamment visible, Reporters sans frontières travaille son marketing. Pour cela, des produits dérivés, dont nous avons l’exclusivité, ont été créés en reprenant le visuel des menottes. • Les produits dérivés L’association offre aux personnes le désirant, des badges, des bracelets, des autocollants, des affiches et des cartes postales.

Plus récemment, à l’occasion du passage de la flamme olympique à Paris, nous avons fait fabriquer des fanions que nous avons distribués à plus de neuf mille personnes, avant et pendant la manifestation.

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Reporters sans frontières vend également le tee-shirt avec le visuel des menottes pour que chacun puisse la soutenir. • Le badge « Liberté »

Nous avons aussi proposé un badge à porter pendant la période des Jeux pour les personnes y assistant. Ce badge est de forme ronde avec l’idéogramme chinois du mot « Liberté ».

Ces

badges

se

déclinent dans les cinq couleurs des anneaux olympiques.

Je me suis chargée de dresser une liste de toutes les personnes ayant officiellement dénoncé les problèmes de liberté d’expression en Chine. La majorité concerne les sportifs qui participeront aux Jeux. Nous les avons ensuite contactés afin de leur envoyer les badges, de manière qu’ils puissent les porter. Cependant, après l’annonce des autorités chinoises déclarant qu’elles arracheraient toutes formes de badges, cette initiative pourrait être abandonnée.

• Le film “Made in China” Avec l’aide d’une agence polonaise dont le nom est tenu secret, nous avons créé un film d’animation de 62 secondes destiné aux petits et grands écrans. Ce film dénonce la violence accrue des autorités chinoises envers les journalistes à la veille des Jeux Olympiques. Il m’est revenu la tâche de mettre en ligne le teaser de ce film sur des sites de buzz tels que Youtube, Dailymotion ou Facebook.

Voir le teaser sur l’annexe CD

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Ce film a été dévoilé au cours d’une réunion conviant toutes nos sections. Ces dernières ont mis un véto à la sortie du film, le jugeant trop violent. Pour le moment, sa sortie est reportée.

• Les urban cabs Les « urban cabs » sont des taxis vélos. Il y a la possibilité de décorer ces vélos. Pour cela, nous avons contacté la compagnie propriétaire de ces urban cabs afin de voir avec eux si elle pouvait nous soutenir en « habillant » ses vélos à nos couleurs. Le service communication était chargé de mettre le visuel à la taille exigée par le format des vélos et de négocier le tarif facturé pour cette publicité. Le jour du passage de la flamme Olympique et pendant plusieurs semaines ces vélos ont arpenté les rues de Paris. • BimédiaTV Au mois de février dernier, j’ai été contactée par François Guguen de la société Buralog pour nous proposer de nous soutenir dans notre campagne grâce à leur nouveau réseau de communication : BimédiaTV.

Avant de prendre toute décision je me suis renseignée sur ce qu’était BimédiaTV. Il s’agit d’un nouveau média interactif de proximité chez les diffuseurs de presse et les buralistes. Il se présente sous forme d’un double écran. Un écran situé côté commerçant permet à celui-ci la gestion des points de vente ainsi que l’encaissement, alors que le côté client diffuse des messages publicitaires. On trouve actuellement plus de 850 écrans en France soit une audience moyenne de 500 000 contacts par jour.

Cette nouvelle méthode de communication comprend ainsi de nombreux points forts. Au-delà du support inédit, il assure une audience captive et garanti ainsi la qualité du contact établit. De plus, grâce à sa mise à jour quotidienne, il permet une grande réactivité.

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Ce projet m’a paru pertinent, j’en ai alors fait part à ma responsable. Convaincue de mes arguments, elle m’a laissé toute latitude pour le mener à bien. J’ai ainsi repris contact avec M. Guguen pour définir le plan d’action.

C’est ainsi qu’avec l’aide de notre webmaster Alexandre Catonné pour la partie technique, j’ai élaboré un clip promotionnel de 80 secondes en format flash.

Ce clip mettait en scène d’une part, le visuel des menottes, et d’autre part cinq cyberdissidents en prison pour avoir exercé leur liberté d’expression. Jusqu’à la fin, il y a alternance entre l’apparition d’une des cinq menottes et le visage et le nom d’un des cyberdissidents. Le clip s’achève avec le logo des menottes dans son intégralité avec la mention « Informez vous et mobilisez vous sur www.rsf.org ».

Une fois le clip créé il a fallu négocier avec François Guguen la durée de sa campagne. Il nous a offert la diffusion deux semaines en continue à partir du 22 février, puis ponctuellement jusqu’au 8 août prochain. III.2.d. Le partenariat et le soutien Tout au long de mon stage, j’ai reçu de nombreux mails de personnes indépendantes souhaitant aider Reporters sans frontières dans sa campagne « Pékin 2008 ». Il m’est arrivé d’être en relation avec des personnes assistant à des manifestations sportives importantes désireuses de rendre notre mouvement visible. Je leur fournissais à titre de prêt le matériel qu’ils désiraient, en ayant au préalable prit des assurances sur la véracité de leur propos.

Il a été très gratifiant de constater la multiplication des propositions de soutien au fur et à mesure de l’avancement de mon stage.

Début avril, j’ai été en relation avec Frédéric Henry de l’agence FHCOM, qui s’occupe actuellement de la publicité pour la glace Magnum avec sa nouvelle égérie : Eva Longoria. Il m’a proposé de faire connaître notre campagne à l’actrice en lui offrant un de nos tee-shirts ainsi qu’à son mari, Tony Parker.

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Ce couple étant très médiatisé et difficilement joignable, j’ai sauté sur cette opportunité. L’actrice a été ravie de ce geste de la part de RSF. Plusieurs retombées de presse s’en sont suivies.

Voir annexe 7 – Article sur aufeminin.com du 7 avril 2008

Mi-avril, deux gros projets de partenariats m’ont été confiés.

• Single et Clip du groupe Indochine Voir le Clip vidéo en annexe CD

Le premier a été conçu avec le chanteur du groupe Indochine : Nicola Sirkis. Après avoir accepté de poser pour la campagne dans Libération, il voulait nous aider davantage dans notre campagne. Il a souhaité nous offrir un titre et un clip musical.

Il s’agit d’une reprise de la chanson « You Spin Me Round » du groupe Dead or Alive. Tous les bénéfices de cette reprise seront reversés intégralement à Reporters sans frontières. Au début du projet, j’ai assisté Lilia Bouhdjar dans les démarches pour la création de ce titre et clip. Après plusieurs réunions entre les différentes parties prenantes (outre notre équipe et Nicola Sirkis, était présent Hervé Lauzanne de l’entreprise de production BMG Production), l’enregistrement du titre a commencé.

Après la validation par Robert Ménard de la chanson, j’ai été chargée du projet dans son intégralité. Dans un premier temps, en collaboration constante avec Fanny Dumont, la Responsable administration et finances – nous avons mis en place un contrat entre le groupe Indochine et l’association. Ce contrat concrétisait les décisions prises en commun avec le groupe : le don de la part d’Indochine des droits et bénéfices de ce titre et de ce clip.

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En contrepartie nous nous engagions à être présent sur chacune des étapes de création et de promotion. J’ai ainsi assisté au tournage du clip à l’Elysée Montmartre et j’ai fourni les affiches en 10 m par 10 m et en 5 m par 5 m nécessaires dans la vidéo. Quand le film a été monté, il m’a été transmis pour validation.

La partie création étant finie, nous avons décidé avec Robert Ménard et Nicola Sirkis d’une campagne de promotion à suivre.

Le titre et le clip seront en fichiers téléchargeables payants sur notre site. Ils ne sortiront pas en version CD.

Il a été décidé de cibler les émissions « grand public » à grande audience afin d’être efficace rapidement.

Etant en période de pré-lancement, il est encore trop tôt pour évaluer les retombées de ce don.

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• Le clip « Liberté » avec Jean-Jacques Beineix Voir Clips en annexe CD

A l’instar de Nicola Sirkis, le réalisateur Jean-Jacques Beineix a décidé d’aller plus loin dans son soutien que la séance photo pour la campagne Libération. Après concertation avec ma responsable, Robert Ménard et Jean Jacques Beineix, nous avons décidé de réaliser une campagne de publicité audiovisuelle autour des Jeux Olympiques. Cette campagne se compose d’un clip de quelques secondes présentant une personne célèbre, sur fond noir. Une voix-off délivre le message suivant : « Les dirigeants chinois restent sourds à nos appels. En langue des signes voici comment se dit Liberté ». Alors que la dernière phrase est déclamée, la personnalité produit le signe. Pour appuyer cette campagne, nous avons contacté Sophie Vouzelaud (première Dauphine de Miss France atteinte de surdité) pour qu’elle participe à ce clip. Celle-ci a accepté immédiatement. Elle mène depuis longtemps un combat pour le statut des sourds en France et a trouvé remarquable notre volonté de la faire participer au notre.

Une fois l’idée validée, nous avons contacté de nombreuses personnalités qui avaient déjà accepté de poser pour la campagne Libération pour être filmées dans un clip.

La réalisation de Jean-Jacques Beineix ainsi que le temps de chaque participant nous a été offert pour défendre notre cause.

Il s’est suivi une période de recherche de promotion. Michel Denisot a accepté de faire passer un clip quotidiennement dans son émission du Grand Journal de Canal +, pendant

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toute la durée du Festival de Cannes. Son émission ayant un fort taux d’audience, cette campagne aura une large diffusion.

J’ai été impliquée dans chacune de ces étapes et j’ai dû gérer entièrement toutes les tâches qui revenaient à Reporters sans frontières. J’ai ainsi été en contact permanent avec Jean-Jacques Beineix pour l’avancement de la production. J’ai aussi démarché à nouveau les personnalités pour les convaincre de nous soutenir une nouvelle fois. Finalement, j’ai discuté longuement avec Michel Denisot et son assistante pour qu’ils décident de nous soutenir dans notre campagne. L’expérience que j’avais acquise précédemment m’a permis de gérer ce projet de manière quasiment autonome, ce qui m’a beaucoup appris au niveau professionnel. III.2.e. Les opérations La campagne « Pékin 2008 » a aussi été constitué d’opérations évènementielles organisées par le service communication. Au cours de mon stage, j’ai pu participer à l’élaboration de quatre d’entres-elles.

• Le 8 février 2008 : 6 mois avant les Jeux Olympiques Cette opération a été la première pour moi. J’ai assisté Lilia Bouhdjar dans son élaboration en amont et sa mise en place le jour même.

Cette campagne avait pour but de sensibiliser les Parisiens à ce thème. Elle s’est tenue au carrefour rue Caumartin, dans le 19e arrondissement de Paris, face à l’écran géant du Citadium, pendant l’heure du déjeuner. Sur l’écran géant était projeté un film que nous avions réalisé, mettant

en

exergue

visuellement

les

problèmes de liberté de la presse en Chine ainsi que notre visuel. Dans ce cadre, toute l’équipe incitait les passants à nous soutenir en posant avec notre tee-shirt.

Cette opération a demandé un travail en amont.

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Dans un premier temps, nous avons dû nous rendre à la préfecture de police afin de présenter notre projet pour obtenir une autorisation à la manifestation. L’autorisation obtenue, il s’agissait de mettre en place tous les éléments nécessaires à cette opération.

Nous avons contacté le Citadium afin de leur proposer de nous soutenir en projetant notre clip sur leur écran. Le propriétaire de l’écran a beaucoup apprécié l’idée et après avoir visionné le film, a accepté.

Afin d’être visible de loin, nous avons décidé de louer un skydancer – bonhomme gonflable – de 6 mètres de haut et de lui faire porter notre tee-shirt. J’ai ainsi été chargé de trouver cet article au prix le plus bas possible et de contacter notre fournisseur de tee-shirt pour lui donner les dimensions pour la fabrication du tee-shirt.

Dans un souci de rapidité et d’efficacité, nous avons décidé qu’il serait plus facile pour les Parisiens de poser avec une silhouette portant le tee-shirt plutôt que de le porter euxmêmes. Pour cela, j’ai mis en place un système permettant aux passants de n’avoir qu’à tenir la silhouette près de leur torse pour créer l’illusion.

Afin de pouvoir se servir des photos, j’ai élaboré une demande de droit à l’image à faire signer par toute personne qui s’était fait photographier avec le tee-shirt.

La presse était évidemment conviée pour relayer cet événement. Pour cela des relances téléphoniques ont dû être faites.

Le jour de l’opération, j’ai été chargée de manager l’équipe. Il était important de placer les membres de l’équipe de manière stratégique et qu’ils disposent de tout le matériel approprié à leur tâche. J’ai ainsi préparé pour chacun d’entre eux tout ce dont il aurait

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besoin. Je les ai placés, afin que le logo de Reporters sans frontières soit toujours visible dans le secteur où se tenait l’opération.

J’ai aussi participé à la sensibilisation des passants aux problèmes de la Chine et les ai invités à se faire photographier.

Cette opération a fonctionné au-delà de nos espérances, les passants s’étant facilement pris au jeu.

• L’opération d’Olympie le 24 mars 2008

Cette opération a été montée dans le plus grand des secrets. C’est ce qui a fait sa force.

En effet, brandir un drapeau de cette manière derrière un représentant chinois au moment de la cérémonie d’allumage de la flamme Olympique ne pouvait se faire qu’avec le maximum de discrétion en amont.

Cette opération a eu un impact retentissant. C’est à partir de ce moment là que Reporters sans frontières a vu une réelle différence dans la médiatisation de sa campagne.

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Si je n’ai que peu participé à la préparation en amont de cette opération, j’ai cependant été très sollicitée dans mon travail par la suite. Le service communication – presse était submergé d’appels de journalistes, de médias variés, souhaitant avoir des renseignements sur ce qui s’était passé à Olympie. Ils s’arrachaient aussi les interviews avec un des trois représentants ayant brandi le drapeau : Robert Ménard, Jean-François Julliard et Vincent Brossel.

Ceci a été une période intense car tout devait être orchestré de manière très rigoureuse.

Suite à cela nous avons été sollicités et présents sur d’autres évènements tel que le Marathon de Paris ou encore les mobilisations parisiennes pour le Tibet.

• La flamme olympique à Paris le 7 avril 2008 La présence de Reporters sans frontières lors du passage de la flamme à Paris le 7 avril 2008 a été indéniable. Le service communication a été chargé

de

préparer

des

actions

visibles qui frapperaient les esprits tout en restant respectueuses de l’esprit sportif. C’est pourquoi nous avons décidé d’être présents à chaque étape importante de la flamme. Nous avons déroulé nos banderoles (de 10m par 10m) dans de nombreux endroits stratégiques de Paris : sur la Tour Eiffel, avenue Marceau, avenue des Champs Elysées, sur le Pont des Arts, sur le quai Malaquais, sur la façade de Notre-Dame et tout près du stade Charléty, siège du Comité national olympique et sportif français (CNOSF).

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De plus, tout le long du parcours, des sympathisants à notre cause brandissaient les fanions que nous avions distribués.

Ceci a demandé un travail de conception et de préparation, en amont, considérable. Tout d’abord, la confection des banderoles d’aussi grande taille a été difficile compte tenu du peu de temps dont nous disposions pour les faire fabriquer. Après avoir démarché de manière active de nombreux imprimeurs nous avons finalement réussi à les avoir en temps et en heures.

Pour certains des points stratégiques nous avons dû faire appel à des personnes extérieures à l’association pour nous aider. En effet, pour la banderole attachée à la Tour Eiffel, nous avons demandé l’aide d’escaladeurs professionnels dont le nom doit rester confidentiel. Il a fallu dans un premier temps trouver un moyen de les contacter puis de les convaincre.

Pour les Champs Elysées, je suis rentrée en contact avec une agence de communication située sur les Champs Elysées et possédant un très grand balcon. Je les ai convaincus de soutenir la cause en nous laissant dérouler notre banderole depuis leur balcon. Grâce à eux nous avons pu dérouler la banderole au moment du passage de la flamme sur les Champs Elysées.

Le point culminant de l’opération s’est déroulé place du Parvis-de-Notre-Dame, lorsque Robert Ménard et Jean-François Julliard ont déroulé le drapeau sur la façade de la Cathédrale Notre Dame. Cette dernière opération était périlleuse, c’est pourquoi nous avons fait appel à des alpinistes professionnels. Ils les ont

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aidés à grimper le long de la façade de la Cathédrale.

Le jour même de l’opération, j’ai été présente à tous les lieux stratégiques du passage de la flamme afin de manifester, brandir une banderole ou encore donner des fanions à tous les gens désirant manifester leur soutien à cette cause.

Cette journée a été riche en émotion et a été un point marquant dans mon stage. Il a été très gratifiant de voir que tout le travail fourni en amont aboutissait sur un aussi beau résultat.

Conclusion Au cours de cette période, je pense avoir mis en œuvre des qualités appréciées par mes collègues. J’ai été touchée par les compliments qui m’ont été faits sur mon efficacité et mon organisation. On m’a souvent remerciée de mon implication et d’avoir apporté plus que ce qui était attendu de moi. En effet, j’ai toujours cherché à faire mon travail au mieux et au plus vite. De plus, n’aimant pas l’inactivité, je demandai fréquemment des tâches nouvelles, à la fois par volonté d’apprendre mais aussi pour servir au mieux l’équipe. Je pense avoir toujours su rechercher les informations utiles et conduit ma tâche de bout en bout, en examinant pourquoi elle m’était donnée, et à quoi ce travail serait utilisé par la suite.

Ayant réussi à faire mes preuves rapidement, j’ai pu acquérir une réelle autonomie dans mon épanouissement professionnel.

Je pense que toutes les matières dispensées cette année à l’école m’ont été utiles, et plus particulièrement les cours de stratégie de la communication, de gestion de budget et de conception-rédaction. Ces cours m’ont permis d’appréhender certaines situations avec calme et professionnalisme.

Ce stage me conforte dans l’idée que j’aimerais construire ma carrière autour de la communication dans une ONG. Le travail fourni dans ce type d’association me permet de

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défendre une cause juste. Il demande une implication de soi importante pour un résultat gratifiant. La libération d’un journaliste emprisonné grâce à notre soutien ou la ratification d’une loi protégeant la liberté d’expression grâce à notre insistance apporte une très grande satisfaction.

En ce sens, mon stage à Reporters sans frontières a été très formateur sur le plan professionnel et enrichissant sur le plan humain.

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