Presentatie Anne Sophie Costenoble

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Anne Sophie Costenoble


° 1967 Kortrijk Kinesitherapie & Kunstgeschiedenis Woont te Bergen Mama van 4 kinderen “Photography invite me to be attentive and allows me to understand the world. I am guided by intuition in search of emotional intensity. Like the words on the page of a book, the images start to live their own live and a story begins.â€?

Anne Sophie Costenoble


2006 Ontdekt de mogelijkheden van en start met fotografie Wordt overtroffen door werk van Thomas Chable [BE] Nicolas Van Brande (directeur atelier Contraste) geeft push Franรงoise Huguier et Jean-Francois Spricigo geven moed


Thomas Chable www.galerielereverbere.com

Photos by Thomas Chable


Workshops Atelier Contraste, Brussel Academie d’été, Libramont Galerie Vu, Paris [Françoise Huguier]


Marguerite Duras et Yoko Ogawa “Avec des mots simples, elles arrivent toutes deux à traduire une sensation.”

Beïnvloed door auteurs... Weinig woorden Belangrijke stiltes


Gevoelsmatig Persoonlijk Suggestie PoĂŤzie


Werkwijze Laat zich leiden door toeval Gevoelsmatig Ruimte laten voor verbeelding Intimiteit en details raken de kijker Verkiest de onzekerheid van het onbekende Onderwerpen in nabijheid


Kenmerkend Derrière cette douceur apparente, un sentiment d’inquiétude apparait

Zwart Wit Verhaal Persoonlijk Poëzie Donker Details


Technisch J’attends de sentir ce petit “frémissement” qui fera que quelque chose résonnera et me fera enclencher

Digitaal (Canon 5D) vanwege makkelijkheid Denkt analoog Neemt weinig foto’s Nooit croppen of bijsnijden Weinig nabewerking


Il y a des temps d’escales au fond du jardin qui nous dépaysent, et des voyages lointains qui nous ramènent à nous. Le tout près et le très loin nous intéressent tout autant pour donner la parole par l’image et rassembler les morceaux d’un puzzle fait de fragments d’humanité.

Collectif Caravane


F Une rencontre, un huis clos, Quête étrange, Suspension ou réminiscence ?

van zelfportret naar familie feminité langzaam proces


http://www.collectif-caravane.com/f.html

Copyright: Anne Sophie Costenoble


Zwart Wit Herleiden tot de basis Geen afleiding

MAAR: Niet vastpinnen aan een stijl...


Franchir ou mourir Uitdaging: Kleur en portret Duivenmelkers in de Borinage


http://www.collectif-caravane.com/franchir.html

Copyright: Anne Sophie Costenoble


Le grand âge Au seuil de la dernière étape de la vie, qu’elle soit magnifiée ou dépréciée, les choses deviennent différentes. Les années rident la peau et une certaine fragilité apparaît. L’espace se restreint, le temps s’allonge. Passé et présent se confondent souvent. La mort est déjà présente.


http://www.collectif-caravane.com/age.html

Copyright: Anne Sophie Costenoble


Portrait de Campagne Comprendre la lente mutation que connaît l’agriculture familiale dans nos régions est l’idée de ce travail. Durant une année, des hommes et des femmes m’ont révélé leur quotidien. Ici, pas de tricherie, ni de superflu, des silences ou des mots simples pour dire l’essentiel : les difficultés actuelles du métier mais aussi la passion, l’indépendance et le bonheur de l’existence rythmée par la nature. Réponse intuitive à ce monde bon sens qui tend à disparaître.


http://www.collectif-caravane.com/agriannso.html

Copyright: Anne Sophie Costenoble


Piemanson Au premier abord, la dernière plage sauvage de France ressemble à un amas de caravanes avec une foule de vacanciers qui semblent écrasés par le soleil. On s’installe tant bien que mal, on rencontre nos nouveaux voisins… et Piemanson devient autre. Cette plage populaire et décontractée n’a en fait rien de sauvage. C’est un dernier espace de liberté et de métissage. Les campements sont éphémères, la cohabitation respectueuse, les plaisirs simples, les codes subtils et des liens invisibles se tissent. Chacun semble y avoir sa place, la nature aussi. Depuis des années, on nous annonce la fermeture de la plage. Chaque été, le simple fait de pouvoir y retourner donne à Piemanson une saveur particulière.


http://www.collectif-caravane.com/piemansonannso.html

Copyright: Anne Sophie Costenoble


Verleden Laureate trienale de la Photographie, Mons Le Modèle, prix de la public, Mons Prix national Photographie Ouverte, Charleroi Prix Georges Berteloit, 2de Prix Musée de la Marine, 3de

L’amour - c’est comme, Galerie des Cinq visages, Mons Truc Tro, Bozar, Brussel Domestic, Gerona, Spanje Kaunas Photo Festival, Litouwen Artist of the week, Arte Cadavre Exquis, Arles Galerie du Soir, Musée de la Photographie, Charleroi Fotonoviembre 11, Tenerife Parijs, Bulgarije, Lille, Luik, Barcelona, Mali,...


Heden en toekomst Off, Arles: Troubles Februari 2014: cultureel centrum Hasselt Mamas Italiennes


Meer weten... www.ascostenoble.be www.collectif-caravane.com


Anne Sophie Costenoble Stijn: From kiné to art history. How does this background influence your work as photographer? Anne Sophie: Cette double formation m’a permis de développer une certaine acuité. Je retiens de mes études de kinésithérapie un intérêt pour le corps et une certaine empathie acquise. Les études d’histoire de l’art m’ont incité à aiguiser le regard. Who or what influences you as photographer? Je suis venue à la photographie par hasard en 2006 : une histoire de négatifs tâchés m’a obligé à montrer ce que je faisais. Vu l’intérêt porté à ce travail, j’ai commencé à m’intéresser à ce qui se faisait en photographie. J’ai découvert le travail du photographe belge Thomas Chable. Petit choc esthétique. Je pense avoir changé ma manière de photographier en essayant de saisir l’émotion, en me libérant peu à peu du cadrage formel et en m’autorisant un léger flou. Nicolas Van Brande, directeur de l’atelier Contraste, m’a encouragé dans cette voie. Par la suite, rencontrer des personnalités comme Françoise Huguier et Jean-Francois Spricigo m’a donné confiance. Tous deux m’encouragent à rester dans le ressenti et m’incitent à la vigilance. Cette recherche se nourrit d’autres formes artistiques : la danse contemporaine, le cinéma, le théâtre, la poésie (les haikus japonais) et la littérature. Des auteurs comme Marguerite Duras et Yoko Ogawa m’accompagnent depuis longtemps. Avec des mots simples, elles arrivent toutes deux à traduire une sensation. L’écriture est concise, les sens sollicités, le silence important et les descriptions peu présentes. On est plus dans l’évocation et le lecteur peut laisser libre cours à l’imagination. Are there other photography authorities that you look up to? De moins en moins

Where did you study photography? Je n’ai pas vraiment étudié la photographie. Par manque de temps, j’ai vite abandonné les cours entrepris mais participé à plusieurs workshops à l’atelier Contraste à Bruxelles, à l’académie d’été de Libramont et à La Galerie Vu à Paris avec Françoise Huguier. Do you work from a technical point of view or are you rather working towards a plot you want to tell? Je pense photo, « instant choisi » et non technique. La photo est un bel outil pour comprendre le monde. Nous sommes noyés d’images et elle permet de voir le monde différemment. Les choses se sont faites lentement. A la création du collectif Caravane en 2009, notre premier projet s’articulant autour du monde du travail, je me suis intéressée à l’agriculture familiale en posant un regard poétique et personnel. J’ai appris à être attentive et ma démarche s’est affirmée avec cette première série : un travail par immersion, un désir de saisir l’émotion et le besoin de me surprendre. Chaque image était comme un petit bout d’histoire qui en enclenchait une autre. Un récit prenaitforme. Ma photographie n’a donc aucune prétention descriptive, elle est plutôt suggestive.

J’ai eu besoin d’aborder certains sujets qui me touchent (l’agriculture familiale qui est en train de disparaître, la vieillesse, le féminin) mais je me dirige vers un travail plus introspectif. Un lien fragile existe entre ces séries : derrière cette douceur apparente, un sentiment d’inquiétude apparait. Une nouvelle série « Troubles », peut être plus sombre, est en cours et part d’images issues de mes précédents travaux. L’histoire continue et devient un regard plus personnel sur le monde. Can you tell more about the project “F”? Cette série est venue à moi naturellement. C’était mon questionnement du moment et j’avais envie de travailler sur le huis clos. Le point de départ était l’autoportrait, j’ai ensuite photographié mes proches en leur proposant l’idée du huis clos, sans savoir ce que je recherchais vraiment. D’autres femmes ont eu envie de se prêter au jeu. J’apprécie ce rapport intime avec l’autre, la générosité et les confidences qui en découlent. La démarche est difficile mais j’essaye d’être disponible. De chaque entrevue, je garde une image. Toutes ces photographies s’entremêlent et deviennent les morceaux d’un puzzle qui pourrait être une évocation de la féminité. Il y a dans ce travail comme un sentiment d’urgence, une envie d’aller vers quelque chose de moins figé et de plus aléatoire.

How do you choose your projects and how do you approach them? Le sujet vient à moi et s’impose. J’essaye de ne pas trop réfléchir. Je pars de la réalité, j’essaye d’être fidèle à ce que je perçois pour en révéler la poésie. Les choses ne doivent pas être trop évidentes et je veux laisser une place à l’imaginaire. Le fil de mon travail est aussi l’intimité. Plus on est dans l’intime ou dans le détail, plus l’autre est touché et se reconnait. Il ne voit pas forcément les mêmes choses mais est interpellé. J’aime aussi être déstabilisée et préfère l’inquiétude de l’inconnu. Copyright: Anne Sophie Costenoble, from the series F


Why you prefer to work in black& white? J’ai l’impression que le noir et blanc me permet d’aller à l’essentiel et de ne pas me laisser distraire. Je ne suis cependant pas hermétique à la couleur qui vient de s’imposer via une petite série sur la colombophilie pour l’Atlas Subjectif du Hainaut. Ce travail a été pour moi un petit défi : aborder la couleur et le portrait. Réaliser ce travail en noir et blanc aurait donné quelque chose de passéiste. Je pense que c’est important de ne pas se figer ou de ne pas se cantonner à un style. You work with film? What kind of camera do you prefer to work with? Je travaille en numérique (Canon 5D - optique 24X70) par facilité mais pense argentique. Je fais peu de photos, il n’y a pas de recadrage et peu de travail de post production… qui m’ennuie. C’est le moment de la prise de vue qui m’importe. J’attends de sentir ce petit “frémissement” qui fera que quelque chose résonnera et me fera enclencher. J’avoue cependant chercher la difficulté en travaillant dans des endroits peu lumineux, en espérant l‘accident ou l’imperfection

voyages lointains qui nous ramènent à nous. Le tout près et le très loin nous intéressent tout autant pour donner la parole par l’image et rassembler les morceaux d’un puzzle fait de fragments d’humanité.” Which project are you working on now? J’ai entamé un travail plus introspectif « Troubles » fait d’une succession de moments délicats et fragiles. J’ai juste envie de photographier le petit monde qui m’entoure. Ces images m’apparaissent parfois comme des énigmes. Certaines me troublent parce qu’elles évoquent un moment qui me semble déjà avoir été vécu. Comme si ce souvenir n’avait pas été bien enfoui et venait à s’imposer. Après, je saisis ce qui se révèle pour trouver un lien et entamer

un travail de narration. Un récit prend forme auquel chacun d’entre nous pourra juxtaposer sa propre histoire. En fait je cherche encore et tâtonne. C’est un travail sincère qui est parfois difficile à assumer et à partager mais j’aime la douceur inquiétante qui apparaît What are your goals for the future? Je laisse les choses venir. Pour l’instant, trois projets se profilent et me tiennent à coeur. Une exposition cet été pour le Off de Arles avec le collectif Caravane dont le thème est la famille. Je présenterai deux histoires issues de ma série « Troubles » Je prépare une expo au Centre Culturel d’Hasselt en février 2014 dont le fil sera une phrase de l’écrivain japonaise Yoko Ogawa sur la réminiscence.

Learning from your cv, you discovered photography while traveling, being abroad. But still, most of the recent work we see in your portfolio is made in Belgium. Do you prefer to do projects abroad or closer to home? Why? You feel your work is different when abroad? Dans le voyage, un mélange d’abandon et de disponibilité est nécessaire. On est aux aguets, dans l’attente de l’imprévu ou de la rencontre. Ce n’est pas contradictoire et je recherche cet état quand je photographie. Ma vie personnelle ne me permet pas de voyager au loin pour l’instant mais j’ai repris ces éléments. Il y a de nombreux sujets intéressants près de chez moi qui m’interpellent et me permettent de m’évader. Le travail réalisé ici a le temps de mûrir et est plus abouti. J’aime beaucoup une phrase du collectif Caravane « Il y a des temps d’escales au fond du jardin qui nous dépaysent, et des Copyright: Anne Sophie Costenoble, from the series Troubles


Un troisième projet se précise dont le fil sera les « Mamas italiennes ». Un travail qui se fera en Belgique, en Italie, Sicile,... Un moyen de parler du lien maternel et de l’immigration italienne au siècle dernier et une manière de lier le loin et le proche, le passé et le présent. Can you tell me more about Collectif Caravane? When was it formed? How does it help you as photographer? What is your role in the group? Le collectif CARAVANE a été créé en 2009 par des passionnés de photographie et est basé à Bruxelles. Au départ, il était fortement ancré dans le reportage mais a évolué au cours de ces 4 années. De la photographie documentaire à l’image introspective, chacun porte un regard d’auteur sur des sujets qui le touchent. Nos photographies racontent le monde contemporain par différentes formes de narration. Il y a donc des préoccupations communes mais une grande liberté individuelle. J’avoue avoir une place un peu particulière au sein du collectif. Je vis à Mons, travaille à mi temps et ai 4 enfants, ce qui ne facilite pas les choses. Je ne partage pas le bureau de Caravane à Bxl et ne fais pas de corporate. Le collectif soutient ma démarche et son intérêt est l’émulation, un partage de compétences, la visibilité et l’occasion d’avoir un retour sur mes images. Je fais également un travail d’archivage des photographies du collectif.

Copyright: Anne Sophie Costenoble, from the series Amazonia

4 mei 2013 Stijn Swinnen In opdracht van IKA Academie Mechelen


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