Bibliographie "Genre, travail, santé, organisation du travail et parcours professionnels"

Bibliographie commentée

Genre, tra vai l , sa n té , orga nis ati on du tra vai l et par cou rs prof es sio nn els 09-2009

Sommaire Aux éditions de l’ANACT……………………………………. pp. 1-2 Genre et conditions de travail et d’emploi…………….…… pp. 3-7 Genre et santé……………………………………………….. pp. 7-10 Genre et organisation du travail……………………………. pp. 10-13 Genre et parcours professionnels / âges……………………pp. 14-16

Aux éditions ANACT ''La gestion de la diversité : âge et genre au sein des territoires et des entreprises. Actes du colloque de clôture du projet Equalité, 1er décembre 2004, Metz'', ARACT LORRAINE, 12/2004, 29 pages ''Mixité professionnelle : oui mais comment ?'', ARACT HAUTE NORMANDIE, 04/2005, 6 pages (collection Fiche pratique, n° 3) En région, les branches professionnelles multiplient les campagnes de communication pour attirer les femmes dans des métiers très "masculinisés". Qu'en est-il de l'organisation du travail mise en place dans les entreprises ?

Cette fiche propose d'envisager la mixité professionnelle du point de vue du travail en identifiant les freins réels à la mixité dans l'activité de travail et les leviers d'action à rechercher au sein des entreprises pour garantir une mixité professionnelle réelle et durable. http://www.haute-normandie.aract.fr/images/stories/pdf/fiche3.pdf CARTOUX (Sylvie), CHAPPERT (Florence), DEWANCKEL (Elisabeth), et al. - ''Les conditions de travail ontelles un sexe ? Santé mixité égalité (dossier)'', TRAVAIL ET CHANGEMENT, n° 327, 09/2009, 16 pages Où en est l'entreprise sur l'égalité professionnelle ? ce dossier développe une approche qui établit un lien entre les conditions de travail et le genre au regard des spécificités du travail féminin peu visibles, peu connues, sous estimées et mal prises en compte. L’intégration d’indicateurs "genrés" au niveau du rapport comparé de situation fournirait un éclairage sur la répartition homme/femme concernant les accidents de travail, les maladies professionnelles, le niveau de stress, le taux d'absentéisme. Cette perspective conditions de travail et genre interroge aussi l’allongement de la vie professionnelle. Après la présentation de plusieurs cas d'entreprise du Réseau Anact, le dossier propose une méthodologie d'analyse des populations au travail qui intègre le genre à un diagnostic d'entreprise et conclut sur des points de vigilance. http://www.anact.fr/images/web/catalogue/data/Travail_et_Changement_Septembre_Octobre_2009.pdf CHAILLOT (Patrick) ''BTP : réussir l'intégration des femmes'', TRAVAIL ET CHANGEMENT, n° 286, 03/2003, pp. 4-5 Les artisans carreleurs de Vendée et la Confédération de l'artisanat et des petites entreprises du bâtiment du département ont engagé une démarche partenariale d'amélioration des conditions de travail avec l'aide de l'Aract Pays de la Loire. Objectif : attirer les femmes dans la profession et surmonter ainsi les difficultés de recrutement auxquelles celle-ci est aujourd'hui confrontée. http://www.anact.fr/portal/pls/portal/docs/1/30543.PDF CHAPPERT (Florence), BUE (Jennifer), DONIOL-SHAW (Ghislaine), DUPRAY (Arnaud), LE CORRE (Sophie), SAGE (Renée), et al. - ''Séminaire "genre et le travail". Prendre en compte les questions de mixité et d'égalité professionnelle pour améliorer les conditions de travail'', EDITIONS DE L'ANACT, 06/2008, 90 pages Ce rapport retrace la teneur des ateliers de ce séminaire du 27 juin 2008 : le premier a permis de faire le point sur le genre et les conditions d’emploi et de travail avec notamment les résultats de l’enquête "conditions de travail 2005" analysée sous l’angle du genre. Le second atelier traitait du genre et du rapport au travail et au temps ainsi que de l’évolution des représentations et stéréotypes. Le troisième atelier a abordé la question du genre et des

1

temps sociaux, des parcours professionnels ainsi que des âges. Enfin le quatrième atelier étudie la place du genre dans les interventions en entreprise du réseau Anact.

FRANCOIS (Jean-Paul), RAOULT (Nicole), ZIMMERMANN (Marie-Jo), et al. - ''Actes de colloque : mixité et égalité professionnelle'', ARACT LORRAINE, 06/2008, 48 pages Les actes du colloque régional du 5 juin 2008 les différentes allocutions qui ont abordé tout à tour les politiques publiques de l'Etat, les parcours professionnels, la mobilité au service de l'égalité, et l'égalité dans la fonction publique. http://www.lorraine.aract.fr/documents/documentation/Actes_Mixite.pdf HADDAD (Patrick), TERTRE (Christian du) - ''Temps et conditions de travail dans les services à la personne'', ARACT ILE DE FRANCE, 05/2006, 32 pages (collection Cahiers de l'observatoire, n° 5) L'étude s'inscrit dans la réflexion actuelle de l'observatoire sur les temps fragmentés. Pourquoi existe-t-il des temps fragmentés ? Quels problèmes posent-ils ? Ces interruptions dans les journées de travail sont-elles inévitables ? Sinon, comment peut-on les limiter ? L'analyse requise pour répondre à ces questions ne pouvait faire l'économie d'une approche sectorielle. Les services aux personnes faisant a priori partie des secteurs particulièrement concernés, c'est sur ce champ et sur la région Ile-de-France, que l'ARACT a confié à ATEMIS une mission d'expertise. L'intérêt de cibler ce secteur tient en trois points : la problématique des temps, notamment de la flexibilité des horaires de travail, y est importante ; se posent les problèmes relatifs aux conditions de travail (temps de travail, rémunérations, qualifications) ; le secteur fait l'objet d'une actualité forte.

LEPAGE (Véronique) - ''Temps partiel. Des contraintes multiformes'', TRAVAIL ET CHANGEMENT, n° 239, 1998, p.17 Des préretraités, des jeunes qui cherchent à entrer sur le marché du travail, des femmes peu diplômées employées par des particuliers... Le temps partiel dans le secteur privé est souvent subi et multiforme. Tel est le résultat d'une enquête publié par le Centre d'études de l'emploi.

PEPIN (Michel) - ''Réduction du temps de travail. Une chance pour l'égalité professionnelle (dossier)'', TRAVAIL ET CHANGEMENT, n° 250, 10/1999, pp. 7-17 Les questions d'égalité professionnelle trouvent très rarement leur place dans les démarches d'aménagement et de réduction du temps de travail. Pourtant, le passage aux 35 heures constitue incontestablement une opportunité pour jeter les bases d'une véritable égalité entre hommes et femmes au sein de l'entreprise.

POLZHUBER (Evelyne) - ''Les temps fragmentés : analyses, points de vue et expériences'', ARACT ILE DE FRANCE, 05/2007, 58 pages (collection Cahiers de l'observatoire, n° 6/7) En 2004, L'Observatoire avait présenté les résultats de plusieurs études sur les liens entre l'usage et l'articulation des temps, notamment dans les activités de service. Il en ressortait, entre autres constats, que la fragmentation des temps était une des caractéristiques des emplois liés à la relation de service. En Ile-de-France, la place centrale du temps, d'une part, et le poids, dans l'économie, des activités de service d'autre part, font que la question des temps fragmentés y est d'autant plus intéressante à analyser. http://www.aractidf.org/IMG/pdf/Observatoire_Cahiers_6_7.pdf RAOULT (Nicole) - ''Égalité professionnelle et mixité. Les parcours professionnels'', EDITIONS DE L'ANACT, 2008, 20 pages Intervention de colloque sur les conditions de travail et les trajectoires professionnelles des femmes. http://www.lorraine.aract.fr/documents/actu/Parcours_professionnels.pdf SAGE (Renée), LINQUIER (Nathalie), SARAZIN (Béatrice), OUVILLE (Laurence d') - ''Egalité professionnelle : les entreprises se mobilisent (dossier)'', TRAVAIL ET CHANGEMENT, n° 274, 01/2002, pp. 7-18 Depuis une trentaine d'années, la marche vers l'égalité des droits entre hommes et femmes a considérablement progressé. Dernier coup d'accélérateur pour l'égalité professionnelle : elle est désormais inscrite dans la loi Génisson du 9 mai 2001 faisant obligation aux entreprises de prendre en compte cette dimension dans toutes leurs négociations. L'origine de cette loi se trouve dans l'efficacité d'une véritable politique de l'égalité des chances, impulsée par le secrétariat d'Etat aux Droits des femmes et à la formation professionnelle et le service du droit des femmes.

SAGE (Renée), POLZHUBER (Evelyne), GIRAUDON (Catherine) - "Conditions de travail des femmes et des hommes, une situation à comparer, des améliorations à apporter…", ARACT ILE DE FRANCE, 07/2008 , 43 pages (collection Analyses et synthèses) Cette étude met en évidence des points à améliorer pour favoriser une égalité de traitement entre les hommes et les femmes. Dans les deux premières parties, les auteures posent les concepts de base et la terminologie ainsi que le cadre politique et réglementaire ainsi que le contexte économique et social. La troisième partie présente les éléments de capitalisations concernant la place des femmes dans le monde du travail réalisés par l’Aract autour de six thématiques : le marché du travail, les conditions de travail, les conditions d’emploi et l’organisation du travail, l’articulation des temps, la santé au travail et le dialogue social. La dernière partie recense les outils proposés aux entreprises pour le diagnostic et l’action, mais aussi les aides pour favoriser la mixité. http://www.aractidf.org/IMG/pdf/C_de_t_et_genre_final.pdf

2

Genre, conditions de travail et d’emploi ''Les chiffres clés 2008 - L’égalité entre les femmes et les hommes'', MINISTERE DU TRAVAIL, 03/2009, 90 pages Cette brochure présente les données statistiques les plus récentes sur la situation comparée des femmes et des hommes dans différents domaines de la vie sociale, familiale et professionnelle. Elle permet d’analyser l’évolution de la marche vers l’égalité, en lien avec les actions prioritaires du gouvernement. Cette publication se structure en 5 parties : la parité et l'accès des femmes aux responsabilités ; l'égalité professionnelle ; l'accès aux droits et le respect de la dignité de la personne ; l'articulation des temps de vie ; les indicateurs européens. http://www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces/femmes-egalite/bloc-ministere-dispositif-action.../actionscommunication-publications/IMG/pdf/CHIFFRE_CLES2008-internet-3.pdf ''Conditions de travail dans l’Union européenne : la prise en compte du genre'', FONDATION EUROPEENNE POUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL, 09/2008, 2 pages Suite à l’enquête de 2005, Eurofound a réalisé des analyses plus approfondies des conclusions sur les principaux thèmes relatifs aux conditions de travail au sein de l’Union européenne. Les similarités et les différences entre les environnements de travail des hommes et des femmes étaient l’un des thèmes explorés. La recherche a porté sur de nombreux aspects de la qualité d’un emploi, dont les heures de travail, l’épanouissement professionnel, l’équilibre vie privée – vie professionnelle et les effets néfastes sur la santé, afin d’évaluer les expériences vécues par des hommes et des femmes sur un lieu de travail en constante évolution. Cette enquête a analysé le partage sexospécifique du travail du point de vue de la vie professionnelle et de la vie privée et a offert un aperçu des conditions de travail des hommes et des femmes dans les 27 États membres de l’UE. La présente brochure résume les principaux défis posés par la dimension du genre et offre un aperçu des principales conclusions de la recherche. http://www.eurofound.europa.eu/pubdocs/2008/54/fr/1/EF0854FR.pdf ''Rapport d'activité au nom de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes, octobre 2005 - février 2007'', DELEGATION AUX DROITS DES FEMMES ET À L'EGALITE DES CHANCES ENTRE LES HOMMES ET LES FEMMES, 02/2007, 217 pages La Délégation aux droits des femmes a choisi comme thème d'étude annuel, celui de la précarité des femmes dont elle consacre la première partie de son rapport d'activité. La précarité frappe les hommes comme les femmes, néanmoins elle présente des caractéristiques spécifiquement féminines qui s'expliquent par les discriminations subies par les femmes dès l'orientation professionnelle et la formation, ensuite sur le marché du travail, puis au moment de la retraite. http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-info/i3670.asp ALONZO (Philippe) - ''Femmes et salariat : l'inégalité dans l'indifférence'', EDITIONS L’HARMATTAN, 2000, 125 pages (collection Logiques Sociales, En s’appuyant sur des travaux récents et des résultats d’enquête, Philippe Alonzo décrit le contexte fortement discriminant de l’emploi au féminin. Plus diplômées que les hommes, les femmes poursuivent leur objectif d’insertion dans un marché du travail exigeant en termes de niveau de diplôme. Les stéréotypes traditionnels qui se maintiennent, ne favorisent pas la mixité des professions. Les emplois salariés exercés par les femmes restent très concentrés dans le secteur tertiaire ; des emplois de services aux personnes se développent, qui cumulent l’ensemble des handicaps : flexibilité, grande précarité, très faible rémunération.

Les femmes reçoivent un salaire qui le plus souvent, n’a rien à voir avec leurs qualifications. De plus, les entreprises en quête de flexibilité exigent de la salariée un temps de mise à disponibilité vis à vis de l’entreprise.

On observe ainsi une sur-représentation des femmes dans les formes d’emploi atypiques et précarisées que la flexibilité génère. On constate statistiquement un taux de chômage des femmes constamment supérieur à celui des hommes. Les demandes des femmes pour de meilleures conditions de travail et des statuts d’emploi moins précaires sont réelles. Elles aspirent à moins de flexibilité et à moins de temps partiel pour mieux vivre leur vie de travail et réclament de meilleures rémunérations et des parcours promotionnels équivalents à ceux des hommes.

ATTAL-TOUBERT (Ketty), LAVERGNE (Henri) - ''Premiers résultats de l’enquête sur l’emploi 2005'', INSEE PREMIERE, n° 1070, 03/2006, 4 pages Les femmes ont bénéficié de la baisse du chômage, tout particulièrement celles de 50 ans et plus et dans un moindre mesure les jeunes femmes. Cependant le chômage de longue durée augmente à nouveau, en particulier, pour les femmes. Les femmes occupent les nouveaux emplois pour la plupart à temps partiel. Le taux d'emploi des personnes en âge de travailler stagne à 62%. La durée du travail est stable à 39 heures.

BERDAGUER (Marie) - ''Emplois à temps partiel : les conditions de travail se conjuguent au féminin pluriel'', SANTE ET TRAVAIL, n° 40, 07/2002, pp. 56-57 COLIN (Christèle), DJIBER (Zohor), et al. ,''La parité à pas comptés'', INSEE PREMIERE, n° 1006, 03/2005, 4 pages La France compte aujourd'hui 31,7 millions de femmes et 30,7 millions d'hommes. Avec une espérance de vie plus longue que les hommes, les femmes vivent plus souvent seules aux âges avancés. Depuis les années soixante-dix, la participation des femmes au marché du travail ne cesse d'augmenter. Mais des inégalités face à l'emploi subsistent : chômage plus élevé que pour les hommes, temps partiel plus fréquent et moindre accès aux postes d'encadrement et de direction. Concilier emploi et famille reste une affaire de femmes, les tâches

3

domestiques et familiales étant inégalement partagées. Femmes et hommes ne partagent pas non plus les mêmes loisirs : sorties culturelles et lecture de livres pour les unes, lecture de la presse quotidienne pour les autres. La présence des femmes sur la scène politique progresse rapidement. Néanmoins, leur accès aux mandats électifs reste limité. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ip1006.pdf COLIN (Christel), DJIDER (Zohor), FAVREAU-BRETTEL ( Michèle), LAUFER (Jacqueline), SILVERA (Rachel), WIERINK (Marie), et al. - ''L'égalité hommes-femmes au travail'', LA DOCUMENTATION FRANCAISE, 2006, (collection Regards sur l'actualité, n° 317) Ce dossier décrit les inégalités entre les hommes et les femmes au travail. Malgré les avancées enregistrées au cours de la seconde moitié du XXème siècle avec l'essor de la scolarité des femmes, de leur participation au marché du travail, des inégalités subsistent dans la sphère professionnelle en matière d'accès à l'emploi, de rémunération et de carrière. De nombreux facteurs font obstacle à la progression de l'égalité professionnelle. La ségrégation professionnelle est persistante, socialement construite en relation avec l'entreprise, l'école et la famille. L'intervention des pouvoirs publics a permis de passer d'une conception protectrice de l'égalité professionnelle entre femmes et hommes à une conception plus égalitaire, renforcée juridiquement. Dans les entreprises, le thème de l'égalité est mieux pris en compte avec la loi du 9 mai 2001 qui donne lieu à la négociation d'accords entre partenaires sociaux. Au niveau européen, la réduction des inégalités professionnelles entre hommes et femmes est contrastée : une tendance positive se confirme vers la réduction des disparités dans les domaines de la formation et l'emploi à l'exception des écarts persistants de salaires.

COUPPIE (Thomas), EPIPHANE (Dominique) - ''Vivre en couple et être parent : impacts sur les débuts de carrière'', BULLETIN DE RECHERCHE SUR L'EMPLOI ET LA FORMATION, n° 241, 05/2007, 4 pages "La situation professionnelle des jeunes femmes vivant en couple diffère nettement si elles sont mères, à tous niveaux de formation", constate les auteurs de cette étude. Les mères, d'une part, sont "beaucoup plus nombreuses à ne pas travailler", et, d'autre part, travaillent plus fréquemment à temps partiel. Après leur première maternité, 17% des jeunes femmes passent à temps partiel, 11% changent de poste ou acceptent une mutation, 7% démissionnent, et 4% prennent un congé parental à temps complet. Parmi les femmes ayant plusieurs enfants, une sur cinq est inactive, et une sur dix au chômage, contre respectivement 3% et 8% des femmes sans enfant. "Dès les premières années de vie active, les priorités professionnelles des jeunes femmes sont donc fortement liées à leurs charges familiales", ce qui ne résulte pas nécessairement d'un "véritable choix", mais de "l'assignation de la sphère domestique en priorité aux femmes, et notamment aux mères". http://www.cereq.fr/pdf/b241.pdf COUTROT (Thomas), BUE (Jennifer), PUECH (Isabelle) - ''Conditions de travail : les enseignements de vingt ans d'enquêtes'', OCTARES, 2004, 166 pages (collection Travail & Activité humaine, Depuis vingt ans les enquêtes "Conditions de travail", réalisées par l’Insee et le ministère du Travail (1978, 1984, 1991, 1998), mettent en lumière les conséquences des évolutions économiques et des politiques des entreprises sur les conditions de travail telles qu’elles sont vécues par les salariés. Elles constituent l’un des piliers du dispositif statistique d’observation du travail et de l’emploi. Cet ouvrage collectif propose une relecture synthétique des enseignements de ces enquêtes. Les contributions privilégient à des degrés divers trois types d’approches : – l’éclairage longitudinal, qui met en évidence les tendances de longue période, – la réflexion méthodologique, éclairant l’apport spécifique de la statistique dans la connaissance des changements du travail, – l’approche thématique de domaines jusqu’ici peu explorés, comme les spécificités du travail des femmes, des salariés âgés, ou la diversité des conditions de travail entre les pays de l’Union européenne. (Résumé de la quatrième de couverture).

DAUBAS-LETOURNEUX (Véronique), THEBAUD-MONY (Annie) - ''Organisation du travail et santé dans l'Union européenne'', TRAVAIL ET EMPLOI, n° 96, 10/2003, pp. 9-33 Une analyse secondaire de la troisième enquête européenne sur les conditions de travail de la Fondation de Dublin (2000) met en évidence pour les hommes et les femmes salariées d'autres dimensions de différenciation sociale face aux risques et atteintes à la santé que les variables classiques des secteurs économiques et de la qualification. Une typologie des modes d'organisation du travail est proposée qui distingue le travail en autonomie, flexible, sous automatisme et servitude et est croisée avec des indicateurs d'exposition aux risques.

Les organisations de type flexible ou sous automatisme sont les plus corrélées avec des conditions de travail présentant des risques pour la santé des salariés. (Résumé de la revue).

DAVOINE (Lucie), ERHEL (Christine), GUERGOAT-LARIVIERE (Mathilde) - ''A Taxonomy of European Labour Markets Using Quality Indicators '', CENTRE D'ETUDES DE L'EMPLOI, 05/2008, 103 pages Ce rapport, "Les marchés du travail européens : une typologie sur la base d’indicateurs de qualité de l’emploi", propose une approche critique des indicateurs européens de la qualité de l’emploi tels qu’ils ont été définis au sommet de Laeken en 2001. Il repose sur une analyse théorique et empirique, et montre la nécessité d’introduire des variables complémentaires telles que les salaires, les conditions de travail et la durée de formation. Les comparaisons menées en 2005-2006 sur les 27 pays membres de l’Union européenne confirment l’hétérogénéité de la qualité de l’emploi en l’Europe. De plus, une analyse longitudinale montre que la qualité de l’emploi a tendance à augmenter depuis 1994, à quelques exceptions près. Dans l’ensemble, les résultats empiriques

4

révèle la diversité de situations nationales en ce qui concerne les indicateurs d'Employment Strategy européens, mais aussi aux variables supplémentaires. Cinq profils se dégagent. http://www.cee-recherche.fr/fr/rapports/45-RappR_European_labour_markets.pdf FONDATION EUROPEENNE POUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL - ''Working conditions in the European Union : the gender perspective'', FONDATION EUROPEENNE POUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL, 2007, 73 pages Ce rapport analyse la mesure de la ségrégation professionnelle par le genre et ses impacts sur la qualité de vie au travail des femmes et des hommes. L'analyse est basée sur les résultats de la quatrième Enquête européenne sur les conditions de travail. Le rapport met en évidence des différences entre des hommes et des femmes dans les aspects clefs de qualité de travail, comme les heures de travail, la satisfaction de travail, la conciliation de la vie professionnelle, vie privée, et la santé.http://www.eurofound.europa.eu/pubdocs/2007/108/en/1/ef07108en.pdf GARO (Joran), GUIMIOT (Agnès) - ''Les femmes dans les politiques d'emploi entre 1900 et 2002'', PREMIERES SYNTHESES, n° 10.1, 03/2005, 7 pages Entre 1990 et 2002, la part des femmes dans les entrées en mesures est restée relativement stable, oscillant d’environ deux points autour de la parité. Les femmes sont très présentes dans les contrats du secteur non marchand : elles y représentent près de deux embauches aidées sur trois. Davantage recrutées par les établissements publics, elles occupent essentiellement des postes d’agents d’entretien ou des emplois administratifs. Dans le secteur marchand, le commerce et les services aux particuliers sont les principaux employeurs. Plus âgées et plus qualifiées que les hommes à l’entrée en dispositif, elles sont moins fréquemment insérées dans l’emploi non aidé dans les mois qui suivent la sortie de mesure. Près de 10% d’entre elles sont inactives deux ans et demi après la sortie de CIE, CES ou SIFE. http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publicationsdares/premieres-informations-premieres-syntheses/2005-10.1-femmes-politiques-emploi-entre-1990-2002..html GLAUDE (Michel), MONTEIL (Christian), AFSA (Cédric), BUFFETEAU (Sophie), MEURS (Dominique), PONTHIEUX (Sophie), BONNET (Carole), et al. - ''Femmes, hommes : différences et inégalités'', ECONOMIE ET STATISTIQUE, n° 398-399, 2006, pp. 3-148 Ce dossier regroupe un ensemble de données et d’analyses sur les inégalités hommes-femmes. Un tour d’horizon des évolutions, ou des résistances d'aspect économique : des écarts de salaires, des niveaux de retraite, de la place des femmes dans le monde du travail. Cette synthèse aborde également une dimension plus sociale des inégalités hommes-femmes comme, par exemple, la différence de traitement de la scolarité des filles et des garçons par leurs parents et les conséquences sur leur avenir professionnel. Toutes ces données sont disponibles en ligne. http://www.insee.fr/fr/ppp/publications/collect_som.asp?coll=2&paru=1&avis=1&pres=1 GRESY (Brigitte) - ''Rapport préparatoire à la concertation avec les partenaires sociaux sur l’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes'', MINISTERE DU TRAVAIL, 07/2009, 120 pages L'auteur, dans ce rapport, réalise un bilan des différences de traitement entre les femmes et les hommes en matière d’accès à l’emploi et d’évolution dans l’emploi, en vue de présenter des propositions en faveur de l’égalité professionnelle et salariale, et notamment sur les voies et moyens d’appliquer et d’adapter les règles actuelles et d’envisager des sanctions efficaces. Elle avance des préconisations sur la question de la représentation des femmes dans les conseils d’administration et de surveillance des sociétés et des entreprises publiques et plus largement dans les instances de décision. http://www.travail-solidarite.gouv.fr/IMG/pdf/RAPPORT_DE_BRIGITTE_GRESY.pdf LUROL (Martine) - ''Le travail des femmes en France : trente ans d’évolution des problématiques en sociologie (1970-2000)'', centre d’études de l’emploi, document de travail, n°7, mars 2001, 33 pages En France, depuis les années soixante-dix, les problématiques traitant du travail des femmes se sont transformées, donnant lieu à une production importante d’analyses, notamment en sociologie. C’est à l’évolution de ces problématiques sociologiques sur trente ans que nous nous intéressons, en montrant comment nous sommes passés de l’étude de la condition féminine à l’objet «travail des femmes», puis de l’objet «travail des femmes» à l’analyse du «travail féminin», enfin de l’analyse du «travail féminin» à celle de la «différence des sexes» sur le marché du travail, pour déboucher aujourd’hui sur les questions d’identité, d’égalité, de mixité, de genre. Chaque étape croise les contextes socio-économique et socio-politique, les différents courants théoriques, l’évolution et l’émergence de nouveaux concepts, les enjeux du marché du travail et ses recompositions, la permanence des inégalités et des discriminations qui s’exercent dans l’ordre social.

Cette mise en perspective permet de relier les avancées significatives des connaissances sur le sujet et leur non prise en compte dans la recomposition du monde du travail par l’ensemble des acteurs politiques, économiques et syndicaux. http://portail.cereq.fr/documents/femmes/femmes-travail-sociologie-cee-2001.pdf MARC (Céline) - ''Les déterminants professionnels et familiaux : une analyse des transitions d’activité'', CENTRE D'ETUDES DE L'EMPLOI, 11/2006, 30 pages À partir des données françaises du panel européen des ménages (ECHP) entre 1994 et 2001, l’article appréhende les facteurs individuels, familiaux et professionnels qui discriminent les transitions d’activité vers le temps partiel, le chômage et l’inactivité. La prise en compte des composantes de la satisfaction professionnelle, indicateurs de différents aspects de la qualité de l’emploi, améliore la compréhension des comportements de

5

transition d’activité. Les transitions de l’emploi à temps plein vers le chômage et l’inactivité sont influencées par la mauvaise qualité de l’emploi antérieure. La satisfaction salariale n’est pas l’aspect qui discrimine le mieux les transitions entre emploi à temps complet et emploi à temps partiel, chômage ou inactivité. Enfin, les contraintes familiales et professionnelles pèsent de manière différenciée selon le type de transition et selon le genre, l’influence des variables familiales et des contraintes d’aménagements horaires étant plus marquée pour les femmes. http://www.cee-recherche.fr/fr/doctrav/determinants_professionnels_familiaux_transition_74.pdf MARUANI (Margaret) - ''Femmes, genre et sociétés'', EDITIONS LA DECOUVERTE, 2005, 480 pages (collection L'état des savoirs) Cet ouvrage réunit les points de vue de cinquante-huit auteurs de différentes disciplines des sciences humaines et sociales, qui ont des options et des positions théoriques divergentes. Il s'organise autour de six parties. La première partie rassemble les témoignages de personnalités de la recherche sur l'apport d'une lecture sexuée des problèmes, et propose ensuite une analyse critique des principaux concepts utilisés. Un second ensemble de textes est centré sur les enjeux liés au corps et à la sexualité. La troisième partie passe en revue les mutations qui ont affecté les rapports sociaux de sexe au sein de la famille et du couple. Le quatrième volet dresse un tableau des progressions, stagnations et régressions qui ont affecté la participation des femmes à l'activité professionnelle, et un état des lieux de la place comparée des hommes et des femmes sur le marché du travail.

Le sujet de la cinquième partie concerne l'évolution de la participation des femmes à la vie politique. L'ouvrage s'achève sur une partie qui met en perspective un certain nombre de questions qui sont matière à controverse ou de thèmes émergents.

MARUANI (Margaret) - ''Travail et emploi des femmes, troisième édition'', EDITIONS LA DECOUVERTE, 2006, 123 pages M. Maruani pose la question de l'évolution du statut des hommes et des femmes dans la société. De même, l'auteur s'interroge quant aux rapports sociaux : sont-ils les mêmes ? Ces approches permettent de mettre en évidence les véritables facteurs explicatifs de la place des femmes aujourd'hui dans la société. Pour répondre à ces interrogations, l'auteur propose une analyse en quatre points : l'activité, comme temps des bouleversements, le travail vu comme marécage des inégalités stagnantes ; en troisième point, l'auteur aborde le chômage et ses frontières pour finir sur une analyse du travail à temps partiel et du sous-emploi.

MEDA (Dominique) - ''Comment augmenter les taux d’emploi féminins ?'', CONNAISSANCE DE L'EMPLOI, n° 27, 03/2006, 4 pages L’insertion des femmes dans l’emploi présente encore de très fortes différences avec celle des hommes, qu’il s’agisse de l’accès à l’emploi, du temps de travail, du salaire ou de la retraite. Ces écarts s’expliquent principalement par le fait que les femmes continuent d’être considérées comme les principales responsables des soins aux enfants, alors même que les dispositifs permettant la conciliation de la vie professionnelle et de la vie familiale restent insuffisants. La systématisation de ces dispositifs rendrait possible une augmentation des taux d’emploi féminins, pour laquelle l’OCDE ou la Commission européenne font désormais pression. Mettre en place un service public de la petite enfance, reformater les congés parentaux, inciter les pères à s’investir dans la vie parentale, réorganiser le travail : autant de politiques, déjà mises en oeuvre dans les pays nordiques, qui montrent qu’un tel objectif est à la portée de la France. http://www.cee-recherche.fr/fr/connaissance_emploi/femmes_emploi_famille_nordiques_ce27.pdf SILVERA (Rachel), GAZIER (Bernard), LETABLIER (Marie-Thérèse), et al. - ''Flexicurité et genre, un angle mort ?'', TRAVAIL, GENRE ET SOCIETES, n° 19, 04/2008, pp. 151-188 R.Silvera donne, dans ce dossier, une lecture sexuée de la flexicurité à la française et s'interroge : "peut-on penser que les femmes expérimentent largement certaines formes de flexicurité à leurs dépens et depuis longtemps ?" Ainsi, dans le premier article, A. Eydoux et M-T. Letablier proposent une réflexion critique des enjeux de la flexicurité du point de vue du genre, mettant en évidence que derrière le débat sur la flexicurité, se cachent de nouvelles formes et de nouveaux risques de discrimination à l'égard des femmes. Dans le second article du dossier, M. Jepsen affirme que peu de travaux européens sur le thème de la flexicurité intègre le genre ou alors sous un angle réducteur. B. Gazier, dans la contribution suivante, centre son propos sur les marchés transitionnels du travail qui pourraient selon lui s'accompagner de transitions favorables à l'égalité. Les deux derniers auteurs centrent leurs propos sur le modèle danois : N. Kerschen présente le modèle danois de l'intérieur et montre à quel point il repose sur un marché du travail "idéal" et sur un système de protection sociale et de relations professionnelles. B. Friot critique la volonté de transposition de ce modèle autour des tentatives actuelles d'application en France.

ULRICH (Valérie), ZILBERMAN (Serge) - ''De plus en plus d’emplois à temps partiel au cours des vingt-cinq dernières années'', PREMIERES SYNTHESES, n° 39.3, 09/2007, 6 pages En 2005, la part des salariés à temps partiel a plus que doublé par rapport au début des années quatre-vingt : 18 % contre 8 %. La montée en charge de l'activité féminine et la tertiarisation de l'économie n'expliquent mécaniquement qu'une part limitée de cette progression du salariat à temps partiel qui, notamment de 1992 à 2003, semble avoir davantage résulté de la mise en place de mesures de politique publique favorisant cette forme d'emploi.

6

http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques/etudes-recherche/publications-dares/premieresinformations-premieres-syntheses/2007-393-plus-plus-emplois-temps-partiel-au-cours-vingt-cinq-dernieresannees-6343.html VOLKOFF (Serge), GOLLAC (Michel) - ''La perception subjective du travail : rôle des identités de genre et des conditions d’emploi (quelques éléments d’analyse statistique)'', DOCUMENT DE TRAVAIL, 10/2006, 23 pages n° 69) Ce document propose une étude préliminaire de deux questions relatives à la perception du travail. Dans la première partie, il examine l’influence des pénibilités et des risques sur le sentiment de voir sa santé mise en péril par son travail. Il s’intéresse en particulier à une question soulevée par la psychodynamique du travail : l’idéologie de la virilité (ou de la muliérité) conduirait à minimiser l’impact de certaines conditions de travail, caractéristiques du travail masculin ou féminin. Dans la seconde partie, il considère l’impact de la sécurité d’emploi sur le sentiment de "bonheur" au travail. http://www.cee-recherche.fr/fr/doctrav/perception_subjective_travail_69.pdf

Genre et santé ''La dimension de genre dans la sécurité et la santé au travail : analyse'', AGENCE EUROPEENNE POUR LA SECURITE ET LA SANTE AU TRAVAIL, 2007, 249 pages Parvenir à l’égalité des sexes dans tous les domaines de l’emploi est aujourd’hui une des principales priorités européennes. Il s’agit non seulement d’un droit, mais aussi d’une stratégie avisée du point de vue économique, compte tenu notamment des coûts humains et financiers associés aux lésions et maladies provoquées ou aggravées par le travail. Il insiste enfin sur l’importance à la fois de prendre en considération la dimension de genre dans la prévention des risques et d’inclure la sécurité et la santé au travail dans les actions relatives à l’égalité des sexes dans l’emploi. La coopération entre ces deux domaines d’action, du niveau européen à celui de l’entreprise, est capitale pour améliorer la prévention des risques professionnels pour les deux sexes. http://osha.europa.eu/fr/publications/reports/209 ''Travail et santé précaires se conjuguent au féminin'', SANTE ET TRAVAIL, n° 61, 01/2008, pp. 42-45 Une étude menée dans l'hôtellerie montre que les femmes de chambre et les veilleurs de nuit issus de l'immigration ne sont pas égaux face à la précarisation du travail et de la santé. Les premières cumulent plus que les seconds contraintes et précarité.

AIACH (Pierre), CEBE (Dominique), CRESSON (Geneviève), PHILIPPE (Claudine) - ''Femmes et hommes dans le champ de la santé. Approches sociologiques'', EDITIONS ECOLE NATIONALE DE LA SANTE PUBLIQUE, 2001, 330 pages (collection Recherche, santé, social, Le domaine de la santé constitue un excellent observatoire des rapports sociaux de sexe. L'étude de ces rapports, quant à elle, renouvelle l'approche des questions de santé. Quinze chercheurs, sociologues et anthropologues proposent une analyse sexuée du monde social dans le champ de la santé où s'exprime avec netteté la dimension antagonique des rapports entre hommes et femmes. A partir de l'alcoolisme, des violences subies par les femmes, de la ménopause et des paradoxes liés aux différentiels de mobilité et de mortalité entre les sexes, les auteurs montrent comment s'opère une construction sexuée des problèmes de santé. Les professions de médecin et de pharmacien les amènent à se poser la question de la féminisation des professions d'élite et à en saisir le sens du point de vue du genre. Cette question du genre traverse aussi les pratiques de santé dans la sphère privée, ce qui permet de comprendre comment et pourquoi hommes et femmes professionnels et profanes les investissent de façon inégalitaire.

BARDOT (Fabienne), CAROLY (Sandrine), MESSING (Karen), MOLINIER (Pascale), TEIGER (Catherine) ''Femmes, santé, travail '', ARCHIVES DES MALADIES PROFESSIONNELLES ET DE L'ENVIRONNEMENT, n° 2 vol 69, 05/2008, pp. 111-132 Ce dossier se compose de quatre articles : P.Molinier interroge la santé au travail dans une perspective de genre, K. Messing cherche à savoir si les facteurs de risques sont si différents pour les femmes. S. Caroly et C. Teiger évoque la difficile émergence, en ergonomie, de la problématique genre, sexe, travail et santé. Enfin F. Bardot analyse les raisons selon lesquelles les médecins du travail sont restés aveugles aussi longtemps aux effets différentiels sur la santé des hommes et des femmes de la division sexuelle du travail.

BRASSEUR (Grégory), CARLIER (Alexis), CHENEAU (Véronique), RAVALLEC (Céline), RICHEZ (Jean-Paul), VAUDOUX (Delphine) - ''Femmes et travail : la prévention s'adapte à la féminisation des métiers'', TRAVAIL ET SECURITE, n° 690, 12/2008, pp. 17-33 Les femmes sont présentes dans tous les secteurs professionnels. En dix ans, leur nombre sur le marché du travail a ainsi progressé de 1,5 million. Actuellement plus de 80% des femmes âgées de 25 à 49 ans ont une activité professionnelle ou en recherchent une. Si elles exercent majoritairement leur métier dans les secteurs de la santé, de l'aide à la personne ou de l'éducation, elles occupent de plus en plus souvent des emplois jusque là réservés aux hommes. La pénurie de main-d'oeuvre de certains secteurs comme le BTP participe à cette féminisation. Mais qu'en est-il des risques et de leur prévention, lorsque les postes, les équipements ou les outils de travail ont été conçus pour les hommes ? Les femmes doivent-elles être considérées comme un groupe social

7

à part ? Ou faut-il plus largement s'interroger sur les différences physiques et physiologiques, sans distinction de sexe, pour chaque individu au travail ? Ce dossier tente d'apporter des éléments de réflexion à ces questions à travers les résultats des quelques études qui existent sur le sujet et les reportages sur le terrain.

CAROLY (Sandrine) - ''Les conditions de travail et la santé selon le sexe et le genre'', MOUVEMENTS, 05/2009, Souvent, les enquêtes de santé au travail européennes traitent de l’évolution de la santé de la population en fonction des conditions de travail sans distinguer les analyses selon le sexe. Or les facteurs d’exposition sont différents selon les hommes et les femmes, tout comme l’apparition des pathologies. Beaucoup de stéréotypes circulent et rendent difficile la tâche des acteurs (médecine du travail, direction d’entreprise, représentants du personnel, contremaîtres, salariés) s’engageant dans une prévention de la santé qui tienne compte de cette variable. Ainsi est-il fréquent d’entendre l’argument selon lequel les TMS seraient essentiellement associés à la ménopause chez les femmes ou au sport et au bricolage de la maison chez les hommes. Une lecture individuelle des problèmes de santé n’invite pas à comprendre des différences de contraintes de travail selon le sexe. Il est donc nécessaire de passer à des analyses statistiques collectives et des études qualitatives de terrain pour pouvoir s’engager dans des interventions de prévention des TMS prenant en compte le genre, le sexe, le travail et la santé. http://www.mouvements.info/spip.php?article407 DI MARTINO (Vittorio), HOEL (Helge), COOPER (Cary L.) - ''Prévention du harcèlement et de la violence sur le lieu de travail'', FONDATION EUROPEENNE POUR L’AMELIORATION DES CONDITIONS DE VIE ET DE TRAVAIL, 2003, 102 pages Les questions de violence et harcèlement sur le lieu de travail suscitent un intérêt croissant en Europe. Il reste cependant une grande disparité de perception et de reconnaissance du problème dans les différents Etats membres de l'Union Européenne. Cette analyse comparative fait apparaître que, bien que l'étendue réelle du phénomène reste inconnue, ce problème affecte un grand nombre de travailleurs. Le rapport passe au crible les différents modèles et forme de violence et de harcèlement sur le lieu de travail et décrit notamment les initiatives légales prises dans différents pays pour lutter contre ce problème. Il présente également la preuve des effets indésirables de ces comportements sur les individus, les organisations et la société, et en évalue le coût financier potentiel. Il analyse les facteurs susceptibles de faciliter et d'entraîner la violence et le harcèlement et présente une série d'exemples de bonnes pratiques qui permettent de prévenir ou de gérer le problème.

DONIOL-SHAW (Ghislaine) - " Evolution de l'emploi et des conditions de travail des femmes et effets sur la santé", Femmes au travail, violences vécues, SYROS, pp. 185-212 http://latts.cnrs.fr/site/tele/rep1/Femmes%20violences%20au%20travail.pdf DONIOL (Ghislaine), LADA (Emmanuelle), MESSING (Karen), et al. - ''Femmes, santé, travail (dossier)'', TRAVAILLER. REVUE INTERNATIONALE DE PSYCHOPATHOLOGIE ET DE PSYCHODYNAMIQUE DU TRAVAIL, n° 22, 2009, pp. 5-99 Poser au féminin la question de la santé au travail, c’est faire apparaître que cette question s’est posée au masculin neutre en faisant l’impasse sur le genre et sur la consubstantialité des rapports de sexe, de classe et de race.

DREUX (François) - ''Fécondité, grossesse et risques professionnels'', CAHIERS DE MEDECINE INTERPROFESSIONNELLE, n° 2, 1998, pp. 155-158 FAYNER (Elsa) - ''Les femmes fragilisées par le marché du travail'', SANTE ET TRAVAIL, n° 67, 07/2009, pp.

32-33 Cantonnées dans des tâches et professions spécifiques en raison de stéréotypes, les femmes sont particulièrement exposées à certains risques et à des formes d'emploi dégradées. Une situation considérée comme naturelle, car inhérente à la féminité.

GUIGNON (Nicole) - ''Risques professionnels : les femmes sont-elles à l’abri ?'', EDITIONS INSTITUT NATIONAL DE LA STATISTIQUE ET DES ETUDES ECONOMIQUES , 2008, pp. 51-63 Les conditions de travail et les risques professionnels des femmes sont souvent jugés moins "visibles" que ceux des hommes. Les femmes représentent 58% des cas de troubles musculosquelettiques (TMS) reconnus comme maladies professionnelles en 2003.Ces pathologies, d'origine multifactorielle, sont dues à des facteurs physiques (travail sur écran, postures pénibles...), organisationnels (travail répétitif...) et psychosociaux, notamment le ressenti de la charge mentale, de la latitude décisionnelle et du soutien social. Si globalement femmes et hommes semblent exposés de façon comparable aux facteurs de risques de TMS, en revanche au sein de chaque catégorie socio-professionnelle les femmes y sont surexposées du fait de leurs conditions particulières de travail. La répartition sexuée des tâches au sein des métiers se reflète dans les contraintes et pénibilités subies par les salarié(e)s. http://www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/FHPARIT08d.PDF HARICHAUX (Pierre), LIBERT (Jean-Pierre) - ''Ergonomie et prévention des risques professionnels. Tome 3 : spécificités de certaines conditions et réglementation générale'', EDITIONS CHIRON, 2005, 191 pages

8

La législation recommande aux employeurs d'éliminer les risques, parmi lesquels les contraintes physiologiques créées par le geste professionnel, de mettre en place des mesures de prévention et/ou des moyens de protection, de sensibiliser et de former les opérateurs aux risques, de prévoir enfin une surveillance médicale appropriée. L'ergonomie, étude quantitative et qualitative du travail, répond à ses exigences et vise à améliorer les conditions de travail et de la sécurité, à sauvegarder la santé et à accroître la productivité. L'intervention des scientifiques et des médecins est donc indispensable pour le CHSCT et les "préventeurs" puissent connaître toutes les données nécessaires afin que l'outil de production soit adapté au travail, et non l'inverse. L'ouvrage est organisé autour des thématiques suivantes : la capacité et les facteurs limitants du travail possible chez l'homme, le travail posté, le travail de nuit et les rythmes biologiques, la femme et les conditions de travail, l'âge et le travail.

HURLEY (John), RISO (Sara) - ''Women and violence at work'', FONDATION EUROPEENNE POUR L'AMELIORATION DES CONDITIONS DE TRAVAIL, 16/11/2007, 20 pages La Fondation européenne a publié un rapport de fond sur les femmes et la violence au travail. Ce rapport est basé sur un état de la question et sur les résultats du EWCS (European Working Conditions Survey).

Le rapport établit une distinction évidente entre le harcèlement (violence morale, psychologique) et le comportement sexuel indésirable (violence physique, sexuelle) au travail. Selon ce rapport, il apparaît que les femmes sont plus souvent victimes des deux formes de violence que les hommes. Dans les secteurs où beaucoup de femmes sont actives, tels que l'enseignement ou les soins de santé, le harcèlement se produit plus souvent. Aussi dans les grandes entreprises et en cas de contact direct avec des personnes externes (clients, étudiants, patients, …), le risque de violence morale et sexuelle est plus important.

MESSING (Karen) - ''La santé des travailleuses : la science est-elle aveugle ?'', OCTARES, 2000, 306 pages Karen Messing dénonce dans ce livre, le processus de construction des connaissances sur le sujet de la santé des femmes au travail : pourquoi les responsables de la recherche et de l'intervention en matière de santé au travail ne se préoccupent-ils pas des problèmes de santé spécifiques que les femmes rencontrent dans leur travail ? Son argumentation s'appuie sur des théories biologiques, ergonomiques et sociales, ainsi que sur de nombreux exemples issus de sa pratique. L'ouvrage débute par un examen et une description des différences entre hommes et femmes en matière de travail, de santé et de biologie. Quatre chapitres présentent en détail la façon dont la science traite certaines questions importantes pour les travailleuses : troubles musculosquelettiques, travail de bureau, stress émotionnel et risques liés à la reproduction. Le constat est que les scientifiques ont tendance soit à exagérer, soit à négliger les différences sexuelles. Puis l'auteure fait des propositions de changement, afin de tenir compte des femmes, de leurs préoccupations et de leur travail dans les normes, les programmes d'indemnisation des maladies et des accidents professionnels et les politiques des entreprises. Elle termine en suggérant des méthodes de recherche fiables qui fourniront des données utiles afin d'améliorer les conditions de travail des femmes.

MILEWSKI (Françoise), DAUPHIN (Sandrine), KESTEMAN (Nadia), et al. - ''Les inégalités entre les femmes et les hommes : les facteurs de précarité'', LA DOCUMENTATION FRANCAISE, 2005, 350 pages (Collection des rapports officiels) Ce rapport décrit et analyse les différents aspects des inégalités entre les femmes et les hommes dans l'emploi, la retraite, le chômage et l'inactivité. Il définit les relations entre le temps et l'organisation du travail d'une part, met en évidence les conditions qui font que le risque de précarité est plus grand pour les femmes (formations initiales, modalités particulières d'insertion sur le marché du travail, développement du temps partiel, conséquences des retraits momentanés de l'emploi). Les auteures précisent en quoi le rôle traditionnel des femmes dans la famille conduit à accroître le risque de précarité, en étudiant l'impact des ruptures familiales en particulier pour les femmes qui ont choisi de travailler à temps partiel ou qui se sont retirées du marché du travail. Les modalités spécifiques de l'insertion des femmes dans l'emploi et le fait qu'elles assument toujours en grande partie la responsabilité d'articuler tâches professionnelles et familiales les rendent plus fragiles sur le marché du travail. http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/cgi-bin/brp/telestats.cgi?brp_ref=054000445&brp_file=0000.pdf PAGET-BLANC (Gracieuse) - ''Les risques professionnels des femmes au travail'', PERFORMANCES, n° 31, 12/2006, pp. 14-19 Selon le rapport 2002 de la Cour des Comptes, les femmes souffrent davantage de maladies professionnelles que les hommes. En revanche, elles sont moins victimes d'accidents du travail. L'auteure se demande si les femmes et les hommes ont une approche différente du travail. L'objectif de l'article est de comprendre les difficultés auxquelles les femmes sont exposées qui expliqueraient la prévalence des maladies professionnelles chez ces dernières. D'autre part, il permet de voir comment ces troubles peuvent être identifiés et traités au sein des entreprises avant qu'ils ne deviennent des pathologies. L'auteure se limite aux maladies d'origine émotionnelle.

QUERUEL (Nathalie) - ''Quand le travail malmène les femmes'', SANTE ET TRAVAIL, n° 63, 07/2008, pp. 6-9 Confinées dans certaines tâches et confrontées à un travail pas toujours conçu pour elles, les femmes sont plus exposées à certaines pathologies. Les médecins du travail commencent à se préoccuper de cette question.

Interview de Pascale Molinier, qui a contribué aux travaux du Congrès de médecine du travail sur le thème "Femmes, travail et santé".

9

SCHWARTZ (Guy) - ''Sécurité et santé au travail : hommes et femmes ne sont pas égaux'', TRAVAIL ET SECURITE, n° 645, 11/2004, pp. 17-27 Représentant aujourd'hui 42 % des travailleurs de l'Union européenne, les femmes ont considérablement investi le monde du travail depuis une dizaine d'années. Cette évolution modifie la manière de travailler mais également celle des hommes. Pourtant, dans le monde de l'entreprise, il existe toujours une grande différence entre les deux sexes. Elle intervient au niveau des secteurs d'activité - certains sont très féminisés, d'autres peu -, à l'intérieur de chacun d'entre eux et même pour un métier et une qualification identiques. Dans ces conditions, l'analyse des accidents de travail et des maladies professionnelles selon le genre doit être effectuée avec précaution. D'autant que fort peu d'études ont été conduites en établissant un distinguo entre les hommes et femmes. (Résumé de la revue).

SEMAT (Eve) - ''Femmes au travail, violences vécues'', EDITIONS SYROS, 2000, 322 pages VOGEL (Laurent) - ''La santé des femmes au travail en Europe : des inégalités non reconnues'', BUREAU TECHNIQUE SYNDICAL EUROPEEN POUR LA SANTE ET LA SECURITE, 2003, 387 pages Les politiques en santé et sécurité n'abordent généralement pas la dimension de genre : les risques spécifiques aux femmes sont soit ignorés soit sous-estimés ; les priorités sont définies pour des activités et des secteurs spécifiquement masculins, etc. Le fait de ne pas prendre en compte la question de la santé des femmes au travail constitue une barrière à la mise en place de politiques efficaces de santé au travail et d'égalité des chances.

Depuis plusieurs années, le BTS et la CES s'efforcent d'intégrer la dimension de genre dans leur politique de santé au travail. En 2001, ils décident de lancer une enquête dans quinze pays de l'Union européenne afin d'évaluer la situation. Cet ouvrage présente les principaux résultats ainsi que l'état des connaissances et des politiques. Il est complété par neuf études de cas pratiques.

VOGEL (Laurent) - ''La dimension de genre en santé au travail : premiers enseignements d'une enquête européenne'', BTS NEWSLETTER, 03/2002, pp. 14-19 L'enquête européenne sur la dimension de genre en santé au travail permet de découvrir de nombreuses initiatives dans différents pays de l'Union européenne. http://hesa.etui-rehs.org/FR/newsletter/files/2002-18p14-19.pdf

Genre et organisation du travail ''Discrimination sexuelle, travail à temps partiel et heures supplémentaires'', LIAISONS SOCIALES EUROPE, n° 192, 10/01/2008, p. 5 La Cour de justice se prononce sur une discrimination entre salariés à temps partiel et salariés à temps plein.

Une discrimination qui touche indirectement un plus grand nombre de femmes que d'hommes. La solution pourrait fragiliser la distinction entre les heures complémentaires et les heures supplémentaires. ''Temps de travail, temps parental. La charge parentale : un travail à mi-temps'', PREMIERES SYNTHESES, n° 20.1, 05/2000, 8 pages L'enquête réalisée par le Groupe Division Familiale du Travail de l'Unité de Recherche du CNRS et de l'Université Paris I, permet de renouveler les questions de définition et de quantification du temps de travail et d'introduire la notion de temps parental. Si l'on prend en compte le sexe, on observe que dans les couples avec enfants, pour un temps de travail presque équivalent, les femmes font plus du double d'heures parentales que leur conjoint.

Dans les familles monoparentales, la répartition individuelle des temps pénalise le temps professionnel pour les hommes comme pour les femmes. http://www.travail-solidarite.gouv.fr/etudes-recherche-statistiques-dares/etudes-recherche/publicationsdares/premieres-informations-premieres-syntheses/2000-20.1-temps-travail-temps-parental-charge-parentaletravail-mi-temps.html ANGELOFF (Tania), LAUFER (Jacqueline) - ''Genre et organisations (dossier)'', TRAVAIL, GENRE ET SOCIETES, n° 17, 04/2007, pp. 21-121 Le premier article de ce dossier explore les exigences organisationnelles de "performance" genrée et la construction des identités individuelles. Il s'appuie sur l’analyse d’entretiens menés avec cinq infirmiers et infirmières travaillant dans deux hôpitaux du National Health Service britannique. L’étude met au jour des processus d'ajustement complexes, puisque les individus construisent activement leurs identités genrées fondées notamment sur leur interprétation des changements organisationnels et professionnels. Cela permet, en retour, de réfléchir sur la nature et la forme de la politique au travail et sur de nouvelles formes d'organisation du travail.

Un second article se base sur une étude des femmes leaders dans des entreprises innovatrices des secteurs des médias, de l’architecture et des services financiers dans l’agglomération urbaine de Vienne. L'analyse des données de terrain nous est fournie par le débat en cours sur l’approche sexuée des organisations et des professions. Les auteurs regardent comment les femmes s’affirment au travail dans un processus de négociation avec leurs collègues, comment d’une part, elles répondent à la culture de l’organisation et aux normes des communautés professionnelles de leur domaine, et d’autre part, elles modifient cette culture particulière. L'article

10

suivant défend l’idée que le décryptage des normes de carrière et de "fabrication" des dirigeants permet d’éclairer sous un jour nouveau la permanence du plafond de verre dans les organisations. Les auteurs montrent que les discriminations dont les femmes font l’objet, dans l’entreprise étudiée, sont encastrées dans les processus organisationnels. Elles se nichent dans le modèle masculin de carrière en spirale et le système formel de gestion des carrières, mais aussi dans les pratiques informelles de sélection-détection (effets de réseaux et jeux d’influence), les attentes de rôles et les représentations associées à la figure du « manager » au cœur des outils d'évaluation des compétences. Le dernier article s’intéresse à la féminisation du personnel de surveillance dans les prisons pour hommes. Il montre, d’une part, que l’arrivée de surveillantes offre un miroir grossissant très utile pour mettre au jour les mécanismes organisationnels par lesquels passe la domination masculine dans l’univers carcéral. Il met en lumière, d’autre part, comment la féminisation, dans un métier et un espace organisés selon des impératifs sécuritaires qui apparaissent indissociablement "genrés", révèle les principes et les représentations de cette "maison des hommes". Ce faisant, l’analyse proposée lie trois niveaux souvent disjoints : celui des principes d’organisation observables en prison, celui des interactions sociales qui s’y nouent et celui des rapports de genre qui y prévalent.

BEL (Geneviève) - ''Les femmes face au travail à temps partiel'', CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL, 03/2008, 128 pages Choisi ou contraint le travail à temps partiel alimente les inégalités entre les femmes et les hommes : inégalités de revenus présents, donc de retraites futures, aggravées en cas de divorce ou de veuvage, moindres carrières...

L’objectif de cette communication vise à rechercher les moyens d’une meilleure articulation des temps au bénéfice de tous, permettant à la France de conjuguer un taux très élevé d’activité féminine, facteur d’un dynamisme économique accru, et le taux de fécondité le plus élevé des pays européens. http://www.ces.fr/rapport/doclon/08261005.pdf BOURREAU-DUBOIS (Cécile), JANKELIOWITCH-LAVAL (Eliane), GUILLOT (Olivier) - ''Le travail à temps partiel féminin et ses déterminants'', ECONOMIE ET STATISTIQUE, n° 349-350, 2001, pp. 41-61 BOYER (André), SAPPE (Robin), SCOTTO (Marie José) - ''Réussir la diversité du genre. Une expérience de développement de l'égalité professionnelle femme/homme dans le secteur de la construction, souvent considéré comme "masculin" : l'exemple de CARI, entreprise de BTP dans les Alpes-Maritimes'', REVUE MANAGEMENT & AVENIR, n° 18, 09/2008, pp. 18-41 Cet article traite de la diversité du genre. Le terrain de référence est constitué par des métiers et des entreprises de la construction. Ces métiers et ces secteurs s'engagent dans une politique de féminisation inscrite dans une logique de développement de l'égalité professionnelle. La recherche se centre sur les processus qui permettent la mise en oeuvre de cette modification de la démographie de la force de travail au sein de l'entreprise et analyse le cas d'une entreprise du bâtiment. Il ressort de cette approche un bénéfice d'image dont bénéficie le secteur mais également une réflexion plus large sur le modèle de l'organisation : les hommes disposent d'un ressort pour modifier leurs attitudes et habitudes et intégrer, au sein de leur groupe, des femmes, acceptant par là même d'initier un nouveau modèle d'organisation.

BUE (Jennifer) - ''Temps partiel des femmes : entre "choix" et contraintes'', PREMIERES SYNTHESES, n° 08.2, 02/2002, 8 pages Tous les emplois à temps partiels ne se ressemblent pas. Ils ont en commun d'être très majoritairement occupés par des femmes, mais l'enquête "Emploi du temps" de l'Insee 1998 permet de distinguer trois catégories de salariées à temps partiel nettement différenciées aussi bien sous l'angle des emplois occupés et des conditions de travail que des activités hors travail. Globalement les conditions d'emploi, d'organisation du temps de travail sont plus mauvaises pour les salariées à temps partiel imposé à l'embauche que pour les temps complets, alors qu'elles sont meilleures pour les temps partiels choisis pour s'occuper des enfants ; seuls les temps partiels choisis pour d'autres raisons sont proches des temps complets. La participation à des activités socio-culturelles hors travail dépend beaucoup des facteurs socio-professionnels, . Les facteurs revenu et capital social relativisent les effets du temps libéré de l'activité professionnelle.

DAUBAS-LETOURNEUX (Véronique), THEBAUD-MONY (Annie) - ''Organisation du travail et santé dans l'Union européenne'', TRAVAIL ET EMPLOI, n° 96, 10/2003, pp. 9-33 Une analyse secondaire de la troisième enquête européenne sur les conditions de travail de la Fondation de Dublin (2000) met en évidence pour les hommes et les femmes salariées d'autres dimensions de différenciation sociale face aux risques et atteintes à la santé que les variables classiques des secteurs économiques et de la qualification. Une typologie des modes d'organisation du travail est proposée qui distingue le travail en autonomie, flexible, sous automatisme et servitude et est croisée avec des indicateurs d'exposition aux risques.

Les organisations de type flexible ou sous automatisme sont les plus corrélées avec des conditions de travail présentant des risques pour la santé des salariés. (Résumé de la revue).

DEFALVARD (Hervé), LUROL (Martine), POLZHUBER (Evelyne), et al. - ''Les relations sociales en entreprise : des évolutions à l'épreuve du genre'', EDITIONS LA DECOUVERTE, 2008, pp. 193-222 Les auteurs s'intéressent à différentes formes de pouvoir existant en entreprise. Grâce à une post-enquête s'appuyant sur une quinzaine de monographies d'établissements, ils dressent une typologie allant des rapports d'affrontements aux négociations pragmatiques en passant par les rapports de domination et les traditions de

11

négociation. Questionnant plus directement le rôle du genre dans l'évolution de ces relations de pouvoir, ils établissent que la féminisation de la main-d'oeuvre et son rajeunissement ont accompagné le recul des logiques d'affrontement au profit de la négociation pragmatique. Si les négociations sur l'égalité professionnelle semblent encore rares et réservées aux grandes entreprises, l'objectif de la mixité semble poussé par des préoccupations concrètes. Mais la relation avec le genre est ténue et parfois difficile à interpréter.

GUILLAUME (Cécile), GALLIOZ (Stéphanie), RIEU (Annie), BOUSSARD (Valérie), et al. - ''Les femmes changent-elles le travail ? '', PRESSES UNIVERSITAIRES DE FRANCE, 2007, pp. 7-179 (collection Sociologies pratiques, n° 14) Ce numéro évoque le rôle des stéréotypes de sexe ou des imaginaires culturels comme opérateurs de fermeture d'un métier. Un premier article porte sur les mutations d'organisation du travail au regard de la féminisation avec l'expérience de jeunes médecins généralistes. Un article consacré à l'intégration des femmes dans le secteur du bâtiment révèle un jeu paradoxal des stéréotypes de sexe, les hommes réclamant une égalité face aux tâches les plus pénibles. Une approche ethnosociologique de la profession agricole montre la progression de la mixité et la capacité d'inflexion des modèles professionnels dominants. A contrario, il est démontré que la dimension sexuée des représentations et du rapport au travail dans les centres d'appel de courtage en ligne ne va de pair avec des inégalités professionnelles en défaveur des femmes. L'article suivant fait état de la division sexuelle du travail qui exclut les femmes de la partie noble du métier de policier de commissariat.

HARDARSON (Omar) - ''Flexibilité dans l’aménagement du temps de travail pour les femmes et les hommes'', STATISTIQUES EN BREF, n° 96, 01/08/2007, 8 pages Ce numéro examine la proportion de femmes et d’hommes qui, en Europe, ont des horaires de travail variables, par opposition aux horaires fixes. Cette publication exploite les informations recueillies dans le cadre d’un module ad hoc spécial de l’enquête communautaire sur les forces de travail de 2004 concernant l’organisation du travail et l’aménagement du temps de travail. L’accent est mis sur les personnes de 25 à 49 ans. http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-SF-07-096/FR/KS-SF-07-096-FR.PDF MARC (Céline), ZAJDELA (Hélène) - ''Articuler travail et famille en France et en Suède'', CONNAISSANCE DE L'EMPLOI, n° 28, 03/2006, 4 pages La pertinence des mesures visant à articuler vies familiale et professionnelle en France et en Suède est ici appréciée au regard de leurs effets sur l’emploi des mères.

L’impact de la politique familiale de chaque pays est d’abord examiné à travers les structures institutionnelles concernant les congés parentaux et la garde des jeunes enfants. Une analyse statistique comparative du recours au temps partiel et de son influence sur la ségrégation professionnelle est ensuite proposée.

Si, en France, le recours au temps partiel des mères découle en partie de la structure du marché du travail (chômage élevé, surtout des moins qualifiées), en Suède, il est apparemment choisi mais rendu inéluctable par l’articulation des vies familiale et professionnelle. Il participe ainsi à bloquer l’accès des mères à certaines professions et tend également à fortement les concentrer, beaucoup plus qu’en France, dans des professions majoritairement féminisées et plutôt dans le secteur public.

La réussite du modèle suédois en termes d’emploi des mères et d’articulation de leurs vies familiale et professionnelles mérite donc d’être quelque peu nuancée. http://www.cee-recherche.fr/fr/connaissance_emploi/femmes_emploi_famille_france_suede_ce28.pdf MEDA (Dominique) - ''Les femmes peuvent-elles changer la place du travail dans la vie ?'', DROIT SOCIAL, n° 5, 05/2000, pp. 463-470 Bien que désormais en France les femmes soient installées dans le travail, mieux formées, diplômées et qualifiées que les hommes, de fortes inégalités subsistent en matière de temps de travail, de salaire, d'évolution professionnelle et de répartition des tâches domestiques. Après avoir montré que la promotion du temps partiel pour les femmes a été utilisée comme mesure de flexibilité par les employeurs mais n'a pas amélioré la conciliation en vie familiale et vie professionnelle, l'auteur explore des voies de réforme particulièrement en matière de gardes d'enfants. Selon elle, pour atteindre une véritable égalité des sexes, il faut réfléchir au type de société que nous construisons, et c'est à l'appareil productif de tenir compte du temps humain, qui doit cesser d'être sacrifié à la flexibilité. Quelques exemples étrangers sont examinés.

MEDA (Dominique) - ''Le temps des femmes : pour un nouveau partage des rôles'', EDITIONS FLAMMARION, 2001, 199 pages (collection Document, Dans cet essai, Dominique Méda, philosophe et spécialiste des politiques sociales, analyse la place des femmes dans la société française d'aujourd'hui. Les femmes travaillent toujours davantage ; elles veulent obtenir l'égalité professionnelle, mais pas uniquement : elles veulent également du temps pour leur travail, pour leurs enfants, pour leur conjoint, pour elles. Face à cette révolution, notre société ne s'est pas adaptée. Les structures sociales et les conceptions traditionnelles du partage des rôles sont restées les mêmes, les mentalités ont peu évolué et les institutions n'ont pas été réformées. Dominique Méda montre que l'adaptation de notre société aurait dû passer par une déspécialisation des rôles et une révision de l'ensemble de nos institutions sociales.

Aujourd'hui, sous la pression de la Communauté Européenne et grâce aux expériences innovantes venues des pays du Nord, les revendications peuvent s'organiser autour de thématiques telles que la révision des rôles, l'implication des hommes dans la prise en charge des enfants, la réorganisation du travail ou encore la reconnaissance des activités de soins comme une richesse pour notre pays. Dominique Méda témoigne de

12

l'efficacité des expériences étrangères notamment de la Suède et de la Norvège (répartition égalitaire des rôles), des Pays-Bas (une société à temps partiel ?) et de l'Italie (le "temps des villes").

MILEWSKI (Françoise), DAUPHIN (Sandrine), KESTEMAN (Nadia), et al. - ''Les inégalités entre les femmes et les hommes : les facteurs de précarité'', LA DOCUMENTATION FRANCAISE, 2005, 350 pages (Collection des rapports officiels) Ce rapport décrit et analyse les différents aspects des inégalités entre les femmes et les hommes dans l'emploi, la retraite, le chômage et l'inactivité. Il définit les relations entre le temps et l'organisation du travail d'une part, met en évidence les conditions qui font que le risque de précarité est plus grand pour les femmes (formations initiales, modalités particulières d'insertion sur le marché du travail, développement du temps partiel, conséquences des retraits momentanés de l'emploi). Les auteures précisent en quoi le rôle traditionnel des femmes dans la famille conduit à accroître le risque de précarité, en étudiant l'impact des ruptures familiales en particulier pour les femmes qui ont choisi de travailler à temps partiel ou qui se sont retirées du marché du travail. Les modalités spécifiques de l'insertion des femmes dans l'emploi et le fait qu'elles assument toujours en grande partie la responsabilité d'articuler tâches professionnelles et familiales les rendent plus fragiles sur le marché du travail. http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/cgi-bin/brp/telestats.cgi?brp_ref=054000445&brp_file=0000.pdf NICOLE-DRANCOURT (Chantal) - ''Organisation du travail des femmes et flexibilité de l'emploi'', SOCIOLOGIE DU TRAVAIL, 02/1990, pp. 173-193 Durant les années quatre-vingt, les emplois "atypiques" se sont très vite développés. L'auteur montre que leurs différentes formes ne concernent pas les mêmes catégories de population : en particulier, le travail à temps partiel touche presque exclusivement les femmes et n'a pas été mis en place de la même façon que d'autres formes qui touchent plus les hommes, c'est-à-dire, avec négociations syndicales et compensations. L'auteur voit dans ces développements non pas l'impact de la crise, mais un contournement des normes de l'emploi stable pour assurer une nouvelle forme de flexibilité de l'emploi.

SILVERA (Rachel) - ''Articuler vie familiale et vie professionnelle en Europe. Un enjeu pour l'égalité. Etude réalisée pour le Service des droits des femmes et de l'égalité lors de la Présidence française de l'Union européenne (juillet-décembre 2000)'', LA DOCUMENTATION FRANCAISE, 2002, 142 pages TREMBLAY (Diane-Gabrielle), NAJEM (Elmustapha), PAQUET (Renaud) - ''Temps de travail et organisation du travail : une source de stress et de difficultés de conciliation emploi-famille?'', PISTES, n° 1, 05/2007, 19 pages Les données exposées ici fournissent un portrait de la situation canadienne du point de vue de l’aménagement et de la réduction du temps de travail (ARTT) et de l’espace de travail et permettent de déterminer dans quelle mesure l’ARTT peut être vu comme une solution aux problèmes de conciliation emploi-famille ou de stress, ou encore comment l’organisation du temps de travail peut être source de difficultés et de stress. Nous avons étudié la situation des hommes comme des femmes en emploi, et posé la question à savoir si c’est la présence de femmes dans une organisation, ou la présence de parents travailleurs, qui incite les organisations à mettre en place des mesures de conciliation et d’ARTT. Il est intéressant de constater que ce sont plutôt les personnes sans enfant qui se trouvent dans les emplois offrant davantage de services à la fois pour les personnes âgées et la garde d’enfants. Nous montrons aussi que sur le plan de l’ARTT, les comportements des femmes sans enfant sont souvent plus proches de ceux des hommes, mais que la présence d’enfants est un facteur majeur pour expliquer les aspirations des hommes en matière de temps de travail. Peu de travaux ont étudié la question sous cet angle et il ressort clairement ici que la présence d’enfants est souvent plus déterminante que le fait d’être une femme, mais par contre que les femmes sont nettement plus concernées lorsqu’il s’agit de recourir aux services de garde ou de soins aux personnes âgées. http://www.pistes.uqam.ca/v9n1/pdf/v9n1a2.pdf ZIMMERMANN (Marie-Jo) - ''Rapport d'activité de la Délégation aux droits des femmes (octobre 2003 juillet 2004). Le travail à temps partiel'', ASSEMBLEE NATIONALE, 11/2004, 325 pages (collection Rapport d'information, n° 1924) En forte progression dans les années 90, le travail à temps partiel s'est stabilisé depuis 2001. Les pratiques de temps partiel sont très hétérogènes selon les secteurs d'activité (grande distribution, secteur de la propreté, hôtels et restaurants, fonction publique) et le statut professionnel (un regard particulier est apporté sur les freins au développement du temps partiel des cadres). Après cet état des lieux, la Délégation propose un certain nombre de recommandations en vue de valoriser un travail à temps partiel encore trop souvent contraint et précaire.

13

Genre, parcours professionnels et âges - Parcours professionnels ''Femmes et carrières : la question du plafond de verre (dossier)'', REVUE FRANCAISE DE GESTION, n° 151, 08/2004, pp. 117-217 Ce dossier traite de différentes dimensions du phénomène du plafond de verre dans différents contextes culturels et organisationnels et envisage les stratégies de changements pour en repousser les limites. M.J. Davidson et R.J. Burke tracent une perspective sur la situation des femmes dans le management. S. Belghiti analyse les facteurs qui déterminent l'avancement hiérarchique des femmes cadres. V. Martin et I. Pignatel présentent les résultats d'une recherche sur les femmes dans les instances de pouvoir des 500 premiers groupes français. F. Pigeyre et A. Valette s'intéressent aux mécanismes du plafond de verre à l'université. A. Cornet et C. Constantinidis abordent le monde de l'entrepreneuriat au féminin. Pour finir, A.F. Bender traite des pratiques d'égalité et de diversité dans les entreprises et de leurs enjeux.

DIEDERICHS-DIOP (Laurence), DUPRAY (Arnaud), et al. - ''Les déterminants des évolutions de carrière : une comparaison entre hommes et femmes dans le secteur bancaire'', BULLETIN DE RECHERCHE SUR L'EMPLOI ET LA FORMATION, 2007, 30 pages (collection Net Doc, n° 31) A l'initiative de l'Observatoire des métiers et de l'égalité professionnelle dans la banque (OMEPB) et en collaboration avec lui, le Céreq s'est vu confier la mission d'étudier les déterminants des disparités salariales selon le genre dans le champ des banques AFB. il a été décidé de mener une étude longitudinale rétrospective de façon à saisir les éléments susceptibles de rendre compte de l'hétérogénéité des carrières selon que l'on est une femme ou un homme. Le bilan dessiné par les résultats de cette étude donne une image de la profession bancaire où, comparativement aux hommes, la plupart des femmes sont freinées dans leur évolution de carrière.

D’abord, à qualités équivalentes à l’embauche, les femmes n’accèdent pas dans les mêmes proportions aux mêmes métiers que les hommes, et elles se voient attribuer des niveaux de classification plutôt en-deçà à métier identique. http://www.cereq.fr/pdf/Net-Doc-31.pdf DONIOL-SHAW (Ghislaine), LADA (Emmanuelle), DUSSUET (Annie) - ''Les parcours professionnels des femmes dans les métiers de l’aide à la personne : leviers et freins à la qualification et à la promotion'', LABORATOIRE TECHNIQUES TERRITOIRES ET SOCIETES, 11/2007, 276 pages La recherche qualitative dont les résultats sont présentés dans cette étude s’est intéressée aux parcours d’emploi, de travail, de formation et de qualification des femmes salariées dans le secteur de l’aide à la personne.

Alors que celui-ci est caractérisé par un important turn-over, elle a mis l’accent sur une catégorie de salariées particulière et peu visible dans les études, celle des femmes cumulant au moins cinq ans d’ancienneté (3 ans pour les plus jeunes) dans le secteur. L'enquête permet de comprendre comment certaines restent et prennent professionnellement place dans un secteur d’activité structuré par la division sociale et sexuelle du travail, par la faible qualification reconnue à ses salariées ainsi que par des mises en emploi reposant sur des temps partiels et de faibles perspectives de carrière. Ces questions prennent une importance stratégique dans un contexte où les acteurs et les analystes du secteur s’interrogent sur son manque d’attractivité et de capacité à retenir ses salariées et tentent d’impulser des dynamiques de professionnalisation et d’augmentation des temps travaillés.

DUCELLIER (Annie) - La mixité : "Un atout pour l'entreprise", MILALMA éditeur, 2005, 256 pages Cet ouvrage ouvre des pistes aux dirigeants pour avancer dans la démarche d'égalité professionnelle et de diversité, domaines devenus indispensables à la performance de nos entreprises.

EIDOUX Anne et LETABLIER Marie-Thérèse, 2008,"Sécurisation des parcours professionnels et genre : l'écueil de la reproduction des inégalités sexuées", Travail, Genre et Société n°19-2008.

FLAHAULT (Erika), COUPPIE (Thomas), DENEFLE (Sylvette), EPIPHANE (Dominique), et al. - ''L'insertion professionnelle des femmes : entre contraintes et stratégies d'adaptation'', PRESSES UNIVERSITAIRES DE RENNES, 2006, 266 pages Le présent ouvrage est issu du colloque Femmes et insertion professionnelle, organisé le 13 et 14 mai 2004 à l'Université du Maine (Le Mans). Il retrace, à travers une multiplicité de méthodes et de terrains d'enquête, les parcours d'insertion des femmes aujourd'hui, avec leurs spécificités, leurs difficultés et leurs exceptions, leurs voies royales, leur voies "banales" et leurs voies de garage. Il aborde le thème de l'insertion professionnnelle des femmes à travers des interrogations en termes d'accès à l'emploi, de qualité des emplois accessibles aux unes et aux autres, de résistance au chômage ou au déclassement, de niveau de salaire et de carrière, mais aussi en termes de projets élaborés par les jeunes femmes à l'aube de l'entrée sur le marché du travail, de stratégies mises en oeuvre par celles qui sont entrées dans ce processus d'insertion, voire de détournement des stéréotypes qui président traditionnellement à leur éviction de certaines sphères ou leurs cantonnement dans d'autres.

GUILLOT (Olivier), JANKELIOWITCH-LAVAL (Eliane) - ''Choix d'activité des mères et garde des jeunes enfants : une comparaison européenne'', RECHERCHES ET PREVISIONS, n° 90, 12/2007, pp. 41-54

14

Rédigé à partir d'une enquête européenne, cet article s'intéresse aux choix d'activité des mères dans différents pays européens et à leur décision, lorsqu'elles ont de jeunes enfants à charge, de recourir ou non aux services de garde. Les comportements des mères dans les quinze pays concernés sont analysés à l'aide de deux modèles.

Les résultats des estimations montrent que l'ampleur des effets des principaux facteurs pris en compte varie assez fortement selon les pays.

LALLEMENT (Michel), et al. - ''Figures du temps : les nouvelles temporalités du travail et de la formation'', EDITIONS L’HARMATTAN, 2004, 250 pages (collection Logiques sociales, Ce livre est un recueil des contributions au séminaire organisé par le Groupe de recherche interdisciplinaire sur les organisations et le travail (Griot) du Cnam en 2001 et 2002. L'ensemble de chercheurs s'interroge sur l'évolution des temporalités, facteurs de transformations sociales. Le temps partiel est devenu un outil de rationalisation du temps de travail et apparaît pour les entreprises un moyen supplémentaire de gérer les flexibilités. C'est également un outil de gestion de vie, pour les femmes principalement, permettant de concilier travail professionnel et travail parental. Ces transformations du temps influent également sur les trajectoires professionnelles. Deux études identifient des logiques temporelles dans les trajectoires de formation et d'emploi.

On s'intéresse également à la vie hors-travail. Les articulations entre vie professionnelle, vie familiale et vie personnelle sont multiples et si la majorité privilégie la vie familiale, certains ressentent vivement le conflit travailfamille.

MEURS (Dominique), PONTHIEUX (Sophie) - ''Une mesure de la discrimination dans l'écart de salaire entre hommes et femmes'', ECONOMIE ET STATISTIQUE, n° 337-338, 2000, pp. 135-158 Dominique Meurs et Sophie Ponthieux se penchent sur les différences de salaire entre hommes et femmes. Elles avancent des explications à cet écart ; cependant, une part reste " inexpliquée ". Au final, parmi les salariés à temps complet, près de la moitié de l’écart salarial peut s’interpréter en termes de discrimination salariale à l'égard des femmes.

PAILHE (Ariane), SOLAZ (Anne) - ''Inflexions des trajectoires professionnelles des hommes et des femmes après la naissance d'enfants'', RECHERCHES ET PREVISIONS, n° 90, 12/2007, pp. 5-16 S’il paraît évident que les naissances n’affectent pas de façon symétrique le parcours professionnel des hommes et des femmes, rares sont les enquêtes quantitatives qui permettent de mesurer ces effets. Un des objectifs de cette enquête est d'évaluer l'impact des naissances sur la carrière des deux parents. Pour les hommes, si la naissance s'accompagne parfois d'une modification de l'activité professionnelle, il s'agit de changements de poste ou d'emploi ou d'une augmentation de l'activité ou des responsabilités. L’arrivée d’un enfant est plus souvent liée à des ruptures de trajectoires pour les femmes, cet effet étant croissant au fil des naissances. Suite à une première naissance, les changements sont assez divers : démission ou arrêt d’activité, congé parental à temps plein, changement d’emploi, temps partiel, chômage. Suite à une deuxième ou une troisième naissance, une plus grande proportion de femmes ont pris un congé parental ou un temps partiel. Au fil des naissances se creusent donc les écarts de carrière entre hommes et femmes.

PERIVIER (Hélène) - ''La marche vers l'égalité des sexes au travail : du piétinement au recul, il n'y a qu'un pas'', DROIT SOCIAL, n° 9-10, 10/2004, pp. 803-811 La position des femmes s'est largement améliorée depuis les années 1960, mais depuis dix ans, les progrès ne sont plus aussi nets. L'auteur pointe une stagnation qui n'augure rien de bon quant aux échéances concernant l'accès à l'égalité. Des inégalités persistent par rapport aux hommes, en termes de salaires, d'accès à certaines professions, de progression de carrière. De plus, l'insertion sur le marché du travail de certaines catégories de femmes s'est dégradée au cours de cette période : c'est le cas des mères de jeunes enfants, particulièrement des moins qualifiées. Enfin, les comparaisons européennes indiquent que la France conserve une place médiane, mais qu'elle n'appartient pas au peloton de tête.

SILVERA (Rachel), GAZIER (Bernard), LETABLIER (Marie-Thérèse), et al. - ''Flexicurité et genre, un angle mort ?'', TRAVAIL, GENRE ET SOCIETES, n° 19, 04/2008, pp. 151-188 R.Silvera donne, dans ce dossier, une lecture sexuée de la flexicurité à la française et s'interroge : "peut-on penser que les femmes expérimentent largement certaines formes de flexicurité à leurs dépens et depuis longtemps ?" Ainsi, dans le premier article, A. Eydoux et M-T. Letablier proposent une réflexion critique des enjeux de la flexicurité du point de vue du genre, mettant en évidence que derrière le débat sur la flexicurité, se cachent de nouvelles formes et de nouveaux risques de discrimination à l'égard des femmes. Dans le second article du dossier, M. Jepsen affirme que peu de travaux européens sur le thème de la flexicurité intègre le genre ou alors sous un angle réducteur. B. Gazier, dans la contribution suivante, centre son propos sur les marchés transitionnels du travail qui pourraient selon lui s'accompagner de transitions favorables à l'égalité. Les deux derniers auteurs centrent leurs propos sur le modèle danois : N. Kerschen présente le modèle danois de l'intérieur et montre à quel point il repose sur un marché du travail "idéal" et sur un système de protection sociale et de relations professionnelles. B. Friot critique la volonté de transposition de ce modèle autour des tentatives actuelles d'application en France.

15

- Ages ''La situation des femmes en fin de carrière en France'', ÉMERGENCES, 2007, 28 pages Dans la thématique sur la gestion des âges, le genre est absent. Et pourtant, la situation des femmes seniors en France est préoccupante, en terme de conditions de travail et de santé. Les phénomènes de vieillissement sont particuliers aux femmes, d'autant plus qu'au long de leur vie au travail, un certain "déni" de leurs maladies professionnelles et de la pénibilité de leur travail est à relever. Du point de vue de l'emploi, par ailleurs, pour bon nombre d'entre elles, les générations de plus de 50 ans connaissent des interruptions d'activité et ont des difficultés plus importantes que les hommes pour retravailler. Ceci a des conséquences en termes de droits à la retraite, avec l'effet des deux dernières réformes qui se traduisent par un allongement des durées d'activité plus important pour les femmes. Dans la première partie de ce rapport, les auteurs exposent le constat général de la situation des femmes en fin de carrière, en matière d'emploi, de santé et de retraite. Dans un second temps, ils apportent un éclairage sur les femmes seniors dans le commerce. La dernière partie est consacrée à l'étude des positions des partenaires sociaux, des dispositifs publics et des pratiques en entreprises s'agissant des femmes seniors. http://www.emergences.fr/upload/ress_generales/Etude_AGEnder_FR.pdf CHAGNY (Odile), et al. - ''Retraites des femmes : une appréciation des réformes en France, en Allemagne, en Italie et en Suède'', CHRONIQUE INTERNATIONALE DE L'IRES, n° 110, 01/2008, pp. 3-16 Compte tenu des différences importantes de participation au marché du travail et de transition emploi-retraite, les réformes des retraites ne revêtent pas le même enjeu pour les femmes en France, en Allemagne, en Italie ou en Suède. Pour autant, dans ces quatre pays, c'est aux femmes que les réformes demanderont potentiellement l'effort le plus important en termes d'allongement de durée d'activité, et c'est également sur elles que pèsent les risques les plus élevés en termes de niveau de vie.

DUPRAY (Arnaud) - "Les mobilités des femmes en seconde partie de carrière", in ACTUALITE DE LA FORMATION PERMANENTE, n° 207, 04/2007, pp.28-32 Les données de l’enquête “Formation qualification professionnelle” 2003 de l’Insee permettent d’éclairer sur cinq ans les formes de changement d’emploi que connaissent les femmes sur le marché du travail français. Au sein des 14 professions qui emploient le plus de femmes âgées de 45 ans ou plus, près de la moitié travaillent dans le secteur public. Elles exercent davantage que leurs cadettes dans des emplois peu qualifiés d’aide à la personne, et près des deux tiers appartiennent à des professions “féminisées”. En fin de carrière, les stéréotypes de sexe semblent exercer une force de rappel : la mobilité les conduits en majorité vers des professions plus féminisées.

Elle est d’ailleurs marquée par la faiblesse des changements du type “promotion interne” ou qui s’accompagnent d’une augmentation salariale, sauf pour les professions supérieures.

EL MEKKAOUI DE FREITAS (Najat), DUC (Cindy), BRIARD (Karine), et al. - ''Aléas de carrière, inégalités et retraite'', CENTRE D'ETUDES DE L'EMPLOI, 06/2008, 225 pages (collection rapport de recherche, n° 47) La diversité des parcours de vie - âge d’entrée dans la vie active, vie familiale, santé et espérance de vie, inactivité, chômage…- n’est pas sans incidence sur les départs à la retraite et sur le niveau de vie des retraités.

Cette diversité est devenue un thème central dans la réflexion sur les systèmes de retraite. Les parcours professionnels et familiaux sont-ils plus accidentés pour les femmes que les hommes ? Les aléas de carrière sont-ils plus nombreux pour certaines tranches d’âge, pour certaines générations ? En lien avec ces questions, celle des inégalités de revenus est à l’évidence de premier ordre dans la réflexion. L’étude propose dans un premier temps, à partir des enquêtes Emploi et Patrimoine de l’Insee, une analyse des accidents de carrière et des inégalités de revenus parmi les actifs et les retraités. Dans un second temps, une analyse des conséquences des parcours heurtés par les droits à la retraite est menée. Principalement touchés par les aléas de carrière, les seniors font l’objet d’une étude spécifique qui fait le point sur les différents dispositifs d’emploi en leur faveur. http://www.cee-recherche.fr/fr/rapports/47-aleas-carriere-inegalites-retraite.pdf ROMANS (Fabrice) - ''Transition des femmes et des hommes de la vie active vers la retraite'', STATISTIQUES EN BREF, n° 97, 03/08/2007, 8 pages Dans la plupart des pays de l’Union européenne, l’âge d’ouverture des droits à une pension à taux plein tend à converger entre 60 et 65 ans pour les femmes et entre 62 et 65 ans pour les hommes. Toutefois, l’âge effectif de sortie du marché du travail est nettement plus variable d’un pays à l’autre, se situant le plus souvent bien en deçà de l’âge légal. Ce numéro cherche à estimer ces différents âges. http://epp.eurostat.ec.europa.eu/cache/ITY_OFFPUB/KS-SF-07-097/FR/KS-SF-07-097-FR.PDF

Mission veille et management de l’information, ANACT

16